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  • Etre bien en cour auprès du pape François, c'est préférable...

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Aguer, évêque conservateur de La Plata, Argentine, remplacé par Victor Manuel “Tucho” Fernandez, proche du pape François

    La vengeance, dit-on, est un plat qui se mange froid. Celle du pape François à l’égard de Mgr Hector Aguer, archevêque de La Plata en Argentine, est carrément glacée. Longue fut l’attente, acérée est l’estocade.

    Car avec tout le respect que l’on doit à la fonction du souverain pontife, il est impossible de ne pas percevoir la dureté insolite avec laquelle l’évêque conservateur est actuellement traité, alors qu’à sa place, arrive un très proche de Jorge Bergoglio, son théologien personnel Mgr Victor Manuel Fernandez, dit « Tucho », le sémillant auteur de Guéris-moi avec ta bouche – l'art du baiser.

    Le terrible récit de l'exil (c'est de cela qu'il s'agit) de Mgr Aguer est ici.

  • Les Etats-Unis : isolationnistes et bienveillants ?

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    De Jean-Luc Basle sur Magistro.fr :

    Etats-Unis : le mythe de l’isolationnisme bienveillant 

    Il existe de nombreux mythes à l’égard des Etats-Unis. Dans la situation actuelle du monde, deux méritent que l’on s’y attarde. Ils seraient isolationnistes et bienveillants. Le premier remonte aux origines de la jeune république et à leur intervention tardive dans la Première Guerre mondial, le second au débarquement de juin 44, aux GIs et au chocolat qu’ils distribuaient aux enfants. C’est la vision qu’en ont les Européens. Les pays d’Amérique du sud qui vivent peu ou prou sous leur joug depuis deux cents ans, en ont une autre. La réalité diffère de cette image d’Épinal. 

    Dès l’origine, l’élite américaine s’est considérée comme dotée d’une mission envers le monde. Cette vision sous-tend encore aujourd’hui la politique extérieure des États-Unis. Elle est présente dans de nombreux documents dont deux publiés récemment : le National Security Strategy et le National Defense Strategy. L’un et l’autre réitèrent l’ambition hégémonique des États-Unis ce qui, du même coup, place l’Europe sous leur tutelle et rend impossible toute paix négociée avec la Russie et la Chine, perçues comme concurrents. George W. Bush a parfaitement exprimé cette vision manichéenne du monde dans son discours du 21 septembre 2001: "vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous…". Le message est univoque. Cette vision est dangereuse par les décisions qu’elle engendre. En voici les origines et l’évolution au cours du temps. 

    Les Pères fondateurs

    Deux discours sont à l’origine du mythe isolationniste. Dans son discours d’adieu, George Washington a donné ce conseil à ses successeurs : "il est de notre intérêt de ne pas nouer d’alliances permanentes avec quelque région du monde que ce soit". Dans son discours inaugural, Thomas Jefferson déclara : "Paix et commerce, amitié loyale avec toutes les nations ; alliances enchevêtrées avec aucune". En fait, l’un et l’autre exprimaient publiquement une opinion qui avait cours dans la nouvelle république. Ainsi, Alexander Hamilton s’inquiétait-il de la rivalité entre la Grande-Bretagne, la France et l’Espagne rivalité qui pourrait, par le jeu des alliances, entraîner les Etats-Unis dans le "pernicieux labyrinthe des guerres européennes". Il convient donc de se garder d’alliances enchevêtrées, et de s’équiper d’une marine puissante pour "être en mesure de dicter les conditions régissantes les relations entre le vieux et le nouveau monde". (1) Il y a dans cette déclaration les prémices d’une vision hégémonique qui se confirme avec la Doctrine de Monroe, la Destinée manifeste et "l’exceptionnalisme américain" auquel Barack Obama se référera dans l’un de ses discours à l’ONU. (2) Au plan stratégique, elle est théorisée par l’amiral Alfred Mahan qui préconise la construction d’une flotte de guerre. Ses sources sont les Pèlerins du Mayflower, partis fonder une nouvelle Jérusalem, et les philosophes du siècle des Lumières. Alliant spiritualité et matérialisme, cette vision est incohérente.

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  • Bruxelles, 19 juin : L'école de saint Thomas à travers les siècles; un cours de philo avec Stéphane Mercier

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    La pensée de saint Thomas s’est retrouvée au cœur de débats importants qui ont vu naître le droit international (Bartolomé de las Casas et la controverse de Valladolid) ou ont servi à creuser le mystère des rapports entre la liberté humaine et la grâce divine (Cajetan contre Luther, ou plus tard les affrontements entre Jésuites et Dominicains à l’âge baroque). Aujourd’hui encore, ils contribuent à éclairer les débats éthiques et permettent d’ancrer solidement la pensée dans le réel face aux tentations idéalistes toujours promptes à refaire surface. À travers les siècles et mille défis à relever, la philosophie thomiste a montré à la fois sa vigueur et sa capacité à proposer des réponses aux questions que ne cesse de se poser l’homme sur lui-même, sur le monde qui l’entoure et sur Dieu.

    Conférence : mardi 19 juin à 19h30.

    INSCRIPTION

    Adresse

    Maison du Roy d’Espagne
    Grand-Place 1, 1000 Bruxelles
    salle à l'étage

  • Pour le pape, l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation

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    De Vatican News (Hélène Destombes) :

    Le Pape : 'l'énergie ne doit pas détruire la civilisation"

    Le Pape François a reçu ce samedi 9 juin 2018 au Vatican des experts et responsables de l’énergie et des représentants de grands groupes pétroliers mondiaux . Il les a exhortés à «combattre la pollution, d’éradiquer la pauvreté et de promouvoir l’équité sociale », en développant les énergies propres.

    Les représentants de grands groupes pétroliers mondiaux tels que BP, Shell, Equinor ou Pemex  participaient ces deux derniers jours à une rencontre au Vatican organisée par l’Académie pontificale des Sciences sur le thème « la transition énergétique et le soin de notre maison commune ».

    L'énergie doit être au service de la civilisation

    «La civilisation a besoin d’énergie mais l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation». : c’est le constat posé par le Pape, assorti d’une condition. Tout son discours s’articule autour de cette donnée essentielle. Prenant appui sur son encyclique Laudato si', le Saint-Père insiste sur la nécessité de garantir «l'énorme quantité d'énergie nécessaire à tous, avec des méthodes d'exploitation des ressources qui évitent de produire des déséquilibres environnementaux qui induirait un processus de dégradation et de pollution, dont toute l'humanité d'aujourd'hui et demain serait gravement blessé».

    «La qualité de l'air, le niveau des mers, l’importance des réserves d'eau douce, le climat et l'équilibre des écosystèmes fragiles ne peuvent qu'être influencés par la manière dont les êtres humains remplissent leur "soif" d'énergie, malheureusement avec de fortes inégalités», observe le Pape.

    «La nécessité d'occuper des espaces pour les activités humaines ne peut être réalisée de manière à mettre sérieusement en danger l'existence humaine et d'autres espèces d'êtres vivants sur Terre». D’où la nécessité de mettre ne place une «stratégie globale sur le long terme» qui «offre une sécurité énergétique et favorise ainsi la stabilité économique, protège la santé et l'environnement et favorise le développement humain intégral, en établissant des engagements précis pour s'attaquer au problème du changement climatique».

    S'engager dans la transition énergétique

    La question énergétique représente à la fois une grande opportunité et un défi historique qui doit être relevé «si nous voulons éliminer la pauvreté et la faim», souligne le Pape, mettant en exergue les liens intimes entre ces différentes problématiques.

    Pour cela, il faut s’engager dans la transition énergétique, développer «les énergies propres en limitant l'utilisation systématique des combustibles fossiles». Et le Saint-Père demande de tenir les engagements pris à Paris par 196 Etats en 2015 ; des engagements qui, notamment en ce qui concerne les émissions de CO2, ne sont pas tenus, ce qui est «préoccupant».

    «Des progrès ont été faits» relève toutefois le Pape tout en interpellant les dirigeants des compagnies pétrolières, «mais est-ce suffisant ?» Un appel à passer à la vitesse supérieure et surtout à prendre des décisions politiques en plaçant au centre de toute stratégie le «bien commun».

    «Les décisions politiques et les critères de responsabilité sociale et d'investissement doivent tenir compte de l’engagement en faveur du bien commun à long terme, de sorte qu'il existe une solidarité entre les générations évitant opportunisme et cynisme».

    Changements climatiques et pauvreté

    «Il existe également des motivations éthiques profondes», note le Saint-Père. «Comme nous le savons, nous sommes affectés par les crises climatiques. Cependant, les effets du changement climatique ne sont pas répartis uniformément. Ce sont les pauvres qui souffrent le plus des ravages du réchauffement climatique, avec des perturbations croissantes dans le secteur agricole, l'insécurité de la disponibilité de l'eau et l'exposition aux graves phénomènes météorologiques».

    Chaque décision doit aussi s’accompagner de la certitude «d’une conscience accrue de faire partie d'une même famille humaine liée par des liens de fraternité et de solidarité. Ce n'est qu'en pensant et en agissant avec l'attention constante à cette unité fondamentale qui surmonte toutes les différences, qu'en cultivant un sentiment de solidarité universelle et intergénérationnelle, que nous pourrons vraiment avancer résolument sur la voie indiquée».

    Industriels, investisseurs, chercheurs et utilisateurs d’énergie, autant d’acteurs de la société appelés à «investir aujourd’hui pour construire demain», mais, reconnait le Pape, «nous ne disposons pas encore d’une culture nécessaire pour affronter cette crise». Il faut donc des leaders «pour indiquer la voie», qui «imaginent la transition globale en tenant compte de tous les peuples de la terre, comme des futures générations et de tous les écosystèmes et espèces». Une nouvelle approche qui requiert «audace» et «imagination» que le Pape considère urgente et indispensable et qui a besoin «de la bénédiction et de la grâce de Dieu».

  • Quand l'hôpital du Bambino Gesu propose une charte des droits de l'enfant inguérissable

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    31/05/2018)

    L’hôpital pédiatrique Bambino Gesu promeut actuellement un projet de « Charte des Droits de l’enfant inguérissable » pour les hôpitaux européens, inspirée de la « Charte internationale sur les droits des enfants à l’hôpital »mais « actualisée à la lumière des progrès de la médecine et des plus récentes directives européennes ».

    L’hôpital pédiatrique Bambino Gesu, dépendant du Vatican, est celui qui avait proposé de prendre en charge Charlie Guard, puis Alfie Evans, en relai de l’hôpital pédiatrique Alder Hey de Liverpool. Les deux petits garçons sont tous les deux décédés après le refus du transfert. « J’avais demandé au président de l’Alder Hey Hospital de conclure un accord avec le Bambino Gesù et son hôpital ; malheureusement, cela n’a pas été accepté », déplore Mariella Enoc, directrice du Bambino Gesu.« Mais j’espère qu’avec beaucoup d’autres hôpitaux, y compris européens, cet accord pourra voir le jour ».

    La Charte proposée vise à garantir les droits des enfants sans possibilité de guérison, qui conservent le droit de bénéficier des soins de base – alimentation et hydratation – y compris en phase terminale. Elle comprend dix points, dont :

    • l’ « alliance thérapeutique » entre la famille du patient et le médecin, avec une « pleine participation » dans le parcours de soins,
    • le droit à un « second avis » et un approfondissement du diagnostic,
    • le droit de choisir la structure de santé de son choix, y compris dans un autre pays,
    • l’accès aux soins expérimentaux et palliatifs,
    • le droit à un accompagnement psychologique et spirituel.

    Cette charte est « destinée à mieux accompagner ces enfants et éviter les ‘conflits idéologiques et judiciaires’, comme ce fut le cas dans les affaires Alfie Evans et Charlie Gard ». L’hôpital Bambino Gesu a organisé lundi 28 mai un séminaire réunissant médecins, chercheurs, bioéthiciens, politiques italiens et prêtres pour mettre en place un « réseau international » et des normes en cas de conflit. Mariella Enoc compte diffuser cette charte : « Nous la passerons, à travers le Parlement européen, à tous les pays membres », a-t-elle déclaré, et ensuite, à « tous ceux qui, comme les associations de parents ou de malades, ou d’autres hôpitaux pédiatriques en Europe et dans le monde, voudront en tenir compte ».

    Dans son intervention, Mgr Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a insisté : « Il est indispensable de se retrouver ensemble pour redécouvrir cette alliance thérapeutique ou alliance d’amour entre médecins, membres de la famille, malades et amis, pour accompagner, sans jamais abandonner, même ceux qui ne sont pas guérissables… ». Le directeur du service pédiatrie et réanimation néonatales de l’Hôpital Antoine-Béclère de Paris, Daniele De Luca a décrit les différentes approches thérapeutiques rencontrées selon les pays d’Europe et a fait remarquer qu’en France, on observe une grande disparité de comportement selon les régions, les établissements et les médecins, insistant spécialement sur l’importance « de former des médecins et de faire passer cette culture ».

  • Uniatisme : quand François épouse les thèses du patriarcat de Moscou

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    Un article de Sandro Magister traduit sur le site diakonos.be :

    En Ukraine, entre orthodoxes et catholiques, François se rallie à Moscou

    Les déclarations du Pape François à la délégation du patriarcat de Moscou qu’il recevait en audience mercredi 30 mai étaient censées rester privées.

    Pourtant, le 2 juin, la salle de presse du Saint-Siège publiait la transcription intégrale de son discours. Il est vrai qu’à ce stade, il ne pouvait plus rester secret puisque le site Rome Reports avait presque immédiatement diffusé une vidéo contenant les passages-clés et que, surtout, le site officiel du patriarcat de Moscou avait largement relayé l’information, visiblement satisfait des déclarations du Pape.

    Une satisfaction bien compréhensible vu la manière dont François a épousé les thèses du patriarcat de Moscou, condamnant en revanche avec des mots très durs les positions de l’Église grecque-catholique ukrainienne.

    Voici ce que François a en fait déclaré à la délégation du patriarcat de Moscou, emmenée par son puissant « ministre des affaires étrangères », le métropolite Hilarion de Volokolamsk :

    « Devant vous, je voudrais répéter – et de façon particulière devant toi, cher frère, et devant vous tous – que l’Église catholique ne permettra jamais que naisse une attitude de division. Nous ne nous permettrons jamais de faire ça, je ne le veux pas.  À Moscou, en Russie, il y a un seul Patriarcat : le vôtre. Nous n’en aurons pas un autre.  Et quand un fidèle catholique, qu’il soit laïc, prêtre ou évêque, prend la bannière de l’uniatisme qui ne fonctionne plus, qui est finie, pour moi c’est aussi une douleur. Il faut respecter les Églises qui sont unies à Rome, mais l’uniatisme comme chemin d’unité, aujourd’hui, ne va pas.

    Et plus loin :

    « Les Églises catholiques ne doivent pas s’immiscer dans les choses internes de l’Église orthodoxe russe, pas même dans les choses politiques. C’est ma position et la position du Saint-Siège aujourd’hui. Ceux qui s’immiscent n’obéissent pas au Saint-Siège ».

    Ces mots de François peuvent sembler obscurs pour un non-initié mais ils deviennent très clairs quand on connaît l’historique.

     

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  • Un ministère pour les femmes ?

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    Du Figaro.fr relayé par Reseau Actu :

    L'Église ouvre la porte à un ministère pour les femmes 

    Cette mesure, pour l'instant restreinteà l'Amazonie, figure dans un document publié vendredi par le Vatican.

    C'est une surprise de taille. Dans un document du Saint-Siège, publié le 8 juin, l'Église catholique ouvre la porte à un «ministère officiel qui peut être conféré aux femmes». Le texte n'en dit pas plus, mais il pourrait s'agir d'une forme de «diaconat», des femmes diacres, au service de la communauté chrétienne. Pour l'heure, le projet ne concerne pas toute l’Église catholique mais seulement l'immense Amazonie. Cette zone s'étend sur neuf pays d'Amérique latine: la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l'Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname, le Venezuela et… la Guyane française.

    Il faudra toutefois que cette mesure soit adoptée par le prochain synode sur l'Amazonie,convoqué à Rome par le Pape en octobre 2019. Mais cette évolution majeure de l'Église catholique a de fortes chances de se produire, car ce texte du Vatican, avançant pour la première fois cette mutation, n'est autre que le document préparatoire de ce synode sur l'Amazonie. Il a été revu à la lettre par François avant publication.

    Le Pape est d'ailleurs favorable à une meilleure reconnaissance de la place des femmes dans l'Église catholique. À cet effet, il a lancé une discrète commission d'étude, en 2016, sur les «diaconesses». Du nom de ces femmes diacres dont l'existence est relatée dans les Églises primitives chrétiennes, sans que leur rôle soit clairement défini.

    Ce document contient aussi la confirmation d'une autre mesure: la probable autorisation limitée, pour l'heure, à cette région du monde - accordée à des hommes mariés de célébrer l'eucharistie

    Ce document préparatoire du prochain synode sur l'Amazonie contient aussi la confirmation d'une autre mesure: la probable autorisation - limitée, pour l'heure, à cette région du monde - accordée à des hommes mariés de célébrer l'eucharistie, donc la messe. La règle du célibat sacerdotal resterait en vigueur mais une exception serait ouverte pour des «viri probati». Ce mot ne figure pas dans le texte, mais il désigne, dans l'Église catholique, des hommes mûrs, ayant élevé leur famille, exemplaires sur le plan chrétien.

    Là aussi il faudra que la mesure proposée par le Vatican soit votée lors du synode d'octobre 2019, mais le pape François la soutient. Le 22 janvier dernier, à Rome, le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé - une autorité sur cette question - l'a officiellement confirmé. Il avait assuré que le dossier de l'ordination d'hommes mariés était effectivement «à l'étude». Sans toutefois remettre en cause le célibat sacerdotal actuel. Celui-ci ne deviendrait pas «optionnel», mais «sans fermeture, ni rigidité» car une «urgence sacramentelle» existe, argumentait-il, «dans certaines parties du monde», comme «l'Amazonie ou les îles perdues du Pacifique, mais pas seulement», où des populations entières n'ont pas de prêtres.

    «Il faut entendre la plainte de milliers de communautés privées d'eucharistie dominicale pendant de longues périodes»

    De fait, le texte romain publié vendredi reste prudent, mais il va exactement dans le même sens: «Il faut entendre la plainte de milliers de communautés privées d'eucharistie dominicale pendant de longues périodes», lit-on. Ce qui déclenche une «urgence», insiste le document, celle «d'évaluer et de repenser les ministères nécessaires aujourd'hui pour répondre aux objectifs d'une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène».

    Comme «il faut repenser de nouveaux chemins pour que le peuple de Dieu ait plus fréquemment un meilleur accès à l'eucharistie, centre de la vie chrétienne», dit encore le texte, il importe de «proposer de nouveaux ministères et services pour les différents agents pastoraux» car il est «nécessaire de promouvoir le clergé autochtone et natif de ce territoire, en affirmant son identité culturelle propre et ses valeurs».

    Globalement, ce document à forte tonalité sociale et écologique assure que le pape François attend de ce synode sur l'Amazonie «des propositions courageuses, ce qui suppose d'avoir de l'audace et de ne pas avoir peur».