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  • Du marais politique au pays réel : où va l’ancien Congo Belge ?

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    1. Petite incursion dans le vase clos des mandarins

    Lu sur le « carnet de notes » de Colette Braeckman :

     Kabila Tshi20200813_212658.jpg« Une nouvelle étape a été franchie dans le détricotage de l’accord passé voici deux ans entre Joseph Kabila, le président sortant et Félix Tshisekedi, leader de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social, un parti fondé par son père en 1982), accord qui avait mené à une situation inédite en RDC, une « passation du pouvoir pacifique et civilisée » : un « informateur », Modeste Bahati Lukwebo, a été nommé afin d’identifier un nouveau Premier Ministre d’ici un mois, ou d’occuper lui-même cette fonction. Originaire du Sud Kivu, le sénateur Bahati, à la tête d’un parti appartenant au « camp Kabila », avait fait défection lorsqu’il avait estimé que le maître d’alors ne l’avait pas suffisamment récompensé, entre autres en lui accordant la présidence du Sénat. Bahati est aujourd’hui chargé de pousser vers la sortie le premier ministre en fonction, Ilunga Ilunkamba, qui refuse de céder la place. L’informateur entre donc en fonctions alors qu’il n’y a pas vacance du pouvoir et que la majorité parlementaire fait encore l’objet de savants calculs au rythme des défections et ralliements escomptés.

    En réalité, le président Félix Tshisekedi arrive au bout de sa stratégie de « reconquista », motivée par le fait qu’il estimait que son puissant allié ne lui laissait pas une marge de manœuvre suffisante. Le nouveau rassemblement créé sous son impulsion, l’Union sacrée, créé à l’issue d’un mois de consultations nationales, est en passe de détrôner le Front commun pour le Congo, la coalition que Kabila avait rassemblé à la veille des élections du 31 décembre 1998 et qui devait lui permettre, malgré sa retraite apparente, de garder les rênes du pouvoir et surtout, de préparer la prochaine échéance, les élections de 2023. D’une coalition à l’autre, en l’absence de toute réelle idéologie, le ciment de l’allégeance politique demeure le même et la nouvelle plate forme que l’on appelle déjà l’ « Union sucrée » s’est elle aussi constituée à coup de billets verts, le tarif proposé aux « transhumants » oscillant entre 7000 à 15.000 dollars par défection.

    C’est une longue marche que celle entamée par Félix Tshisekedi au lendemain de ces élections chaotiques, financées par le seul Congo et dont le seul résultat certain avait été l’échec du dauphin de Kabila, Emmanuel Shadary. Joseph Kabila, qui ne pouvait se représenter, avait sauvé les meubles et sa coalition dominait largement l’Assemblée nationale et le Sénat. La Commission électorale n‘ayant jamais publié les chiffres définitifs, on ignorera toujours qui fut le véritable vainqueur du scrutin, même si les observateurs déployés par l’Eglise catholique et financés par les Occidentaux avaient désigné Martin Fayulu comme le probable gagnant, appréciation qui fut confirmée par des fuites au niveau de la CENI et par des journalistes indépendants.

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  • La situation des pro-life américains se complique

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    De Matt Hadro sur Catholic News Agency :

    Analyse : Les pro-vie vont devoir se battre au Sénat lors de stratégies cachées sur le financement de l'avortement

    Washington D.C., 7 janvier 2021

    Avec les démocrates qui devraient gagner les élections sénatoriales de mardi en Géorgie, le paysage politique pour les pro-vie est maintenant clair - ils se défendront sur de multiples fronts contre un lobby de l'avortement enhardi. 

    Avec 50 sièges au Sénat et le vote décisif du vice-président élu Kamala Harris, les démocrates auront la plus faible majorité au Sénat. Alors qu'il faut normalement 60 voix pour adopter une loi en conservant l'obstruction, une simple majorité au Sénat peut approuver les candidats à la magistrature et adopter certains projets de loi budgétaires. Comme les démocrates détiennent déjà la Chambre et la Maison Blanche, c'est dans ce goulot d'étranglement du Sénat que les pro-vie ont encore le meilleur espoir de repousser les politiques pro-avortement. Ils auront besoin de la collaboration de démocrates, et un nouveau courtier en pouvoir - le sénateur modéré Joe Manchin (D-W.Va.) - sera leur meilleure option.

    Représentant un État conservateur, Manchin sera un vote "pivot" sur des textes de loi controversés et devra faire face à une immense pression de la part des dirigeants démocrates et républicains pour voter avec son caucus ou rompre avec eux. Pourtant, M. Manchin est soit un partisan de la vie, soit un vote peu fiable - tout dépend de qui vous parlez. "Il ne cède pas à la pression", a déclaré Kristen Day, directrice exécutive de Democrats for Life of America, à propos de Manchin. "La communauté pro-vie doit le soutenir." Cependant, d'autres défenseurs du pro-vie sont hésitants quant aux références pro-vie de Manchin. Il a soutenu des politiques pro-vie telles que l'interdiction de l'avortement pendant 20 semaines, un mandat de soins pour les bébés survivant à un avortement, et l'interdiction du financement par les contribuables des avortements volontaires. Il a également fait volte-face sur le financement public du Planned Parenthood, et s'est opposé à un amendement constitutionnel pro-vie de 2018 en Virginie-Occidentale - que les électeurs ont promulgué en loi.

    Manchin "n'a pas toujours été cohérent", a déclaré à l'ANC Mallory Quigley, vice-présidente de la communication de la liste Susan B. Anthony. Il fera "tout ce qu'il peut" pour ne pas être le vote décisif "controversé" au Sénat, a prévenu Tom McClusky, président de l'action March for Life. "Quiconque de notre côté qui s'attend à ce que Joe Manchin soit le 51e vote en notre faveur ne connaît pas Joe Manchin", a déclaré McClusky. "Il sera le 52ème vote, mais il est très rarement le 51ème vote."

    Une des priorités du lobby de l'avortement est d'augmenter le financement de l'avortement par les contribuables, et Manchin pourrait très bientôt se retrouver au centre de ce combat. L'amendement Hyde, qui interdit le financement fédéral des avortements électifs dans le cadre de Medicaid, est devenu une cible des démocrates de la Chambre et même du président élu Biden ces dernières années. Ils ont attaqué cette politique comme étant discriminatoire envers les femmes à faible revenu qui sont plus susceptibles de recourir à Medicaid.

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  • Des vaccins acceptables et d'autres à éviter si possible

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Oui, il y a des vaccins acceptables et d’autres qui sont à éviter si les circonstances le permettent »

    Publié le : 7 janvier 2021

    Monseigneur Jacques Suaudeau, théologien et chercheur, explique la position de l’Eglise catholique sur les vaccins utilisant des cellules de fœtus avortés, sujet d’actualité dans la lutte contre le Covid. Le 21 décembre, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié une note sur cette question (cf. Vaccin et avortement : la Vatican donne des clés de discernement) qui reprenait, de façon simplifiée, des éléments d’une autre note publiée en 2005 par l’Académie pontificale pour la vie à propos du vaccin contre la rubéole préparé avec des cellules humaines provenant d’un avortement.

    « Oui, il y a des vaccins acceptables et d’autres qui sont à éviter si les circonstances le permettent, comme le vaccin AstraZeneca », explique Monseigneur Suaudeau. En effet, le vecteur adénoviral employé pour produire ce vaccin est « obtenu et propagé dans des cellules particulières, les T-RexHEK293 », qui viennent elles-mêmes de la lignée HEK293, « générée en 1973 à partir de cellules de rein humain fœtal, extraites des restes d’un fœtus avorté volontairement, en Hollande »« Même si ce mal a été perpétré il y a quarante ans », la question est celle de la coopération au mal de l’avortement par l’usage de tels vaccins.

    L’Église distingue différents degrés de coopération au mal : active[1] ou passive[2] ; formelle[3] ou matérielle[4]. La coopération matérielle peut elle-même être divisée en coopération immédiate[5] ou médiate[6]. Et la coopération matérielle médiate peut encore être divisée en coopération « à proximité » ou « à distance », selon la chronologie et l’espace qui sépare l’acte de coopération de l’acte mauvais. La coopération matérielle médiate, qui apparait comme plus lointaine, doit cependant « toujours être considérée comme illicite » lorsqu’elle concerne une matière grave comme une atteinte à la vie humaine. La gravité diminue toutefois avec l’accroissement de la distance. Dans le cas des lignées de cellules de fœtus avortés, la distance de quarante ans implique une « imputabilité négligeable », mais « le fait de la coopération demeure car l’avortement ne peut être effacé de l’histoire et de la mémoire ».

    Selon cet enseignement, « les personnes qui, connaissant l’origine des cellules humaines utilisées pour la préparation du vaccin, ne protestent pas contre l’usage de ces vaccins et ne font rien contre leur utilisation sont coupables de coopération passive, et donc imputable ». Les autorités nationales et internationales, ont un niveau de responsabilité élevé dès lors qu’elles sont au courant du problème éthique mais « n’en tiennent pas compte, et autorisent ou même imposent l’emploi dudit vaccin ». Au niveau moral, « la préparation, la distribution et la commercialisation de [tels] vaccins (…) » sont condamnables, avec des degrés variés selon la position de l’agent coopérant dans la chaîne. Ainsi, les médecins et les utilisateurs du vaccin « réalisent une forme de coopération très éloignée, sans conséquence sur le plan de la responsabilité et de l’imputabilité », à moins qu’ils n’approuvent l’acte d’avortement volontaire qui a permis le développement du vaccin. Il faut donc « s’abstenir d’utiliser les vaccins posant des problèmes éthiques si cela peut se faire sans mettre en danger la santé des personnes. Dans le cas contraire, il convient d’avoir recours à un vaccin alternatif ».

    Si le vaccin protège d’une maladie grave voire mortelle et qu’aucun vaccin alternatif n’est disponible, « le vaccin qui pose des problèmes éthiques sera utilisé, mais il doit être clairement dit que cette acceptation ne signifie pas approbation, mais choix d’un moindre mal, en vue du bien commun ». Mais pour Monseigneur Suaudeau, « on ne voit pas où et quand une telle situation de pénurie de vaccins pourrait se produire. Il y a actuellement 48 vaccins contre le SARS-Cov-2, qui ne posent pas de problème éthique, et qui sont arrivés aujourd’hui au stade de l’utilisation clinique. Parmi ces 48, les vaccins à ARN messager Pfizer/BioNTech et Moderna, se distinguent par leur grande efficacité (95%) et leur sûreté. On peut donc sans problèmes se passer du vaccin AstraZeneca (dont l’efficacité est d’ailleurs relativement basse : 70%) ». Il rappelle aussi que « se taire sur le caractère non éthique du vaccin AstraZeneca reviendrait à coopérer au mal de l’avortement et à encourager d’autres compagnies à avoir elles aussi recours à des lignées cellulaires venant de fœtus humains volontairement avortés ».

    NDLR: L’Institut européen de bioéthique a mis en ligne une liste des vaccins anti-Covid disponibles faisant apparaître l’utilisation de lignées de cellules foetales aux différentes étapes de production : Vaccins contre le Coronavirus et utilisation de cellules de fœtus avortés : état des lieux

    [1] « Accomplissement d’un acte de coopération à une action mauvaise qui est exécutée par une autre personne ».

    [2] « Omission d’un acte de dénonciation ou d’entrave à une action mauvaise ».

    [3] « L’agent moral coopère à l’action immorale d’une autre personne, en partageant l’intention mauvaise de cette dernière » ; par exemple, la coopération en partageant l’intention à la réalisation d’un avortement volontaire dans le but de produire des vaccins.

    [4] « L’agent moral concourt matériellement à la réalisation de l’acte mauvais, sans partager l’intention mauvaise de l’acte ».

    [5] « Le sujet coopère directement à l’acte mauvais ».

    [6] « Le sujet ne participe pas à l’acte immoral mais son action en facilite indirectement l’exécution ».

    Source : Aleteia, Mgr Suaudeau (25/12/2020)

  • L'intention de prière du pape pour ce mois de janvier : la fraternité interreligieuse

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Vidéo du pape : en ce mois de janvier, François appelle à la fraternité interreligieuse.

    7 Jan 2021

    Comme tous les mois, le pape François a publié début janvier son « intention de prière » sous la forme d’une courte vidéo destinée à tous, et spécialement, vu son format, aux catholiques du rang soucieux de s’unir à la prière de l’Eglise. « La Vidéo du pape » propose en ce début de 2021 de prier « au service de la fraternité », dans la droite ligne de l’encyclique Fratelli Tutti et de la Déclaration d’Abu Dhabi – et dans un évident syncrétisme qui n’a sans doute jamais été aussi visible dans sa simplicité et dans sa concision.

    C’est en un message de moins de 160 mots que François lance son appel à prier comme et avec tous les croyants, au moyen d’une iconographie qui met en avant les différences religieuses et qui les valorise.

    Après les premières images du pape, qui s’exprime en son espagnol natif bien argentin, on voit ainsi une femme qui égrène pieusement son chapelet. Sans transition, on passe à une jeune musulmane voilée qui accomplit sa prière rituelle sur un tapis ; quelques secondes plus tard, c’est au tour d’un juif de se balancer, calotte sur la tête et talit – châle rituel – sur les épaules.

    Les trois « orants » envoient ensuite (s’envoient mutuellement, sans doute) un smiley « prière » depuis leurs téléphones portables et se retrouvent peu après, masqués, pour servir une soupe populaire (apparemment végétarienne, composée de pois chiches chauds !) à des démunis de type caucasien.

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