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  • Une pensée pour les prêtres

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    De Bernard Lecomte sur son blog :

    Une pensée pour les prêtres

    Une pensée, ce mardi, pour les prêtres catholiques qui vont passer un sale moment avec la publication du rapport Sauvé. La compassion pour les milliers de victimes d’abus sexuels sur mineurs perpétrés par des prêtres est évidemment légitime. Elle ne doit pas occulter que le rapport Sauvé confirme un chiffre que tous les experts avancent depuis dix ans : moins de 3 % des prêtres, depuis les années 1950, se sont rendu coupables d’agression sur enfants ou adolescents, ce qui signifie que 97 % des prêtres catholiques ne sont pas concernés par ces crimes épouvantables – et sont pourtant regardés de travers, désormais, par une majorité de leurs contemporains...

  • Comment se mettre à l’école de la Tradition aujourd’hui ? Une leçon venue de Norvège

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Comment se mettre à l’école de la Tradition aujourd’hui. Une leçon de Norvège 

    Au cours de sa discussion à bâtons rompus du 13 septembre avec les jésuites de Slovaquie, le pape François en a dit des vertes et des pas mûres. Et entre autres, il a pointé du doigt “le mal de l’Église en ce moment” comme étant “l’idéologie du retour en arrière”. 

    Le Pape n’a pas employé le mot “tradition”. Mais c’est là que selon lui se niche la “perversion” de la “rigidité”. Il suffit de voir le titre moqueur, “Traditionis custodes”, du motu proprio par lequel, le 16 juillet dernier, il a décidé de décréter la fin de la messe dans l’ancien rite romain, en s’adressant aux évêques en tant que “gardiens de la tradition” pour leur imposer des règles qui font voler cette même tradition en éclats. 

    Mais en pratique, son motu proprio n’a pas eu l’effet qu’il escomptait. La plus grande partie des évêques ont laissé les choses en l’état, surtout en France et aux États-Unis, les deux pays dans lesquels la célébration dans l’ancien rite est la plus répandue. Beaucoup restent attachés à l’idée de tradition telle qu’elle a été théorisée et vécue par Benoît XVI selon laquelle, dans l’Eglise, l’ancien et le nouveau peuvent et doivent “s’enrichir l’un l’autre”. 

    Mais si un évêque devait prendre au sérieux le qualificatif de “traditionis custos” dont François l’a affublé, quelle leçon positive pourrait-il en tirer ? 

    Un évêque s’est prêté à cet exercice et en a parlé pour la première fois le 15 septembre dans la revue catholique progressiste anglaise “The Tablet” et ensuite sur son blog coramfratribus.com. Avec l’autorisation de ces deux médias, Settimo Cielo reproduit ci-dessous en plusieurs langues le texte intégral. 

    Cet évêque se nomme Erik Varden (photo). C’est un Norvégien de 47 ans, converti au catholicisme dans son jeune âge, il a étudié la théologie et la philosophie à Cambridge, s’est fait moine cistercien de la stricte observance, trappiste, et il a été abbé, en Angleterre, de l’Abbaye de Mount Saint Bernard dans le Leicestershire. Il a également étudié à Rome à l’Institut pontifical oriental et a enseigné quelques années à l’Athénée pontifical Saint-Anselme. Le Pape François l’a nommé évêque de Trondheim et il a reçu le 3 octobre 2020 l’ordination sacrée dans la cathédrale de la ville, la première depuis la réforme protestante. Sur une population de 700.000 personnes, disséminées sur un vaste territoire, il y a 16.000 catholiques, principalement des immigrés issus de nombreux pays du monde, comme dans une terre de mission. 

    Mgr Varden est également musicien et amateur de chant grégorien. Lors de la Vigile pascale de 2011, c’est lui qui a chanté l’Exultet dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Il a publié en 2018 chez Bloomsbury un livre dont le titre laisse déjà entrevoir la référence à la tradition : “Shattering of Loneliness. On Christian Remembrance”. 

    Voici à présent sa docte et original lecture de la tradition, avec notamment des références étonnantes au patriarche Isaac, à Jean-Baptiste Montini, archevêque de Milan, et surtout à Pontien et Hippolyte, le premier pape à s’être démis dans l’histoire et son opposant, l’un novateur et l’autre traditionnaliste, réconciliés dans le martyre et la sainteté. 

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  • Un nouveau décret risque de compliquer l'existence de l'Eglise en Flandre

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    De Matthias Verbergt sur De Standaard :

    Catholiques et libéraux s'affrontent comme toujours sur la religion

    5 Oct. 2021

    Page 2

    "Depuis le début de l'année 2017, la Flandre ne reconnaît officiellement aucune communauté religieuse locale. Une cinquantaine de mosquées mais aussi des lieux de culte juifs, orthodoxes et protestants attendent une telle reconnaissance. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est nécessaire, entre autres, pour le financement par l'État des salaires des ministres du culte, par exemple. Actuellement, seuls 27 mosquées sont reconnues en Flandre, contre 1.588 églises catholiques romaines. Le précédent et l'actuel gouvernement flamand de centre-droit ont estimé que les conditions de la reconnaissance étaient trop peu contraignantes et pas suffisamment applicables, En conséquence, les problèmes de sécurité tels que la radicalisation n'ont pas pu être suffisamment surveillés.

    Le ministre flamand de l'Intérieur Bart Somers (Open VLD) a préparé un nouveau décret de reconnaissance plus strict depuis presque un an. Aujourd'hui, le texte est à l'ordre du jour de la commission compétente au sein du Parlement flamand. Les nouvelles règles sont basées sur le rapport d'un comité dirigé par le professeur de droit ecclésiastique Rik Torfs (KU Leuven), déposées à la fin de l'année 2018. L'accent est mis sur la transparence et l'élimination des influences étrangères. Il y aura également un une période d'attente de quatre ans pour "construire une relation constructive". Toute personne qui s'oppose à notre modèle de société perdra sa reconnaissance", déclare le président de la Commission.

    "Ceux qui s'opposent à notre modèle de société perdront leur reconnaissance", peut-on lire dans l'explication du décret. Les communautés religieuses locales qui y prennent part sont nos alliées. Il y aura également un tout nouveau "Service flamand d'information et de dépistage", qui devra vérifier les conditions et qui disposera de pouvoirs étendus et en partie des pouvoirs de police. Par exemple, les inspecteurs seront autorisés à entrer dans les salles (de prière), à demander les cartes d'identité, à confisquer les documents, forcer les gens à coopérer et filmer les contrôles. Leurs conclusions sont valables jusqu'à preuve du contraire. Actuellement, la seule sanction est le retrait de la reconnaissance en cas de "manquements graves". Il y aura désormais un système de sanctions graduelles.

    Des paroisses trop petites

    Le point principal du décret de Somers est l'égalité de traitement de toutes les communautés religieuses locales, quelle que soit la religion à laquelle elles appartiennent et quel que soit le moment où elles sont reconnues. Cela signifie que même les lieux de culte reconnus, tels que les centaines d'églises, doivent remplir toutes les conditions requises pour leur reconnaissance. A l'exception d'une règle, ils ont un an à compter de l'entrée en vigueur du décret pour le faire.

    M. Somers voulait que le décret, l'un des plus cruciaux et symboliques de son portefeuille, soit approuvé avant l'été. Mais il s'est ensuite heurté à une demande d'audience de la part du CD&V, qui a eu lieu. L'Église catholique y a déjà émis une série d'objections, mais ce n'est que le mois dernier que l'Église a commencé à faire pression sur les chrétiens-démocrates pour qu'ils s'opposent à ces règles, par l'intermédiaire de l'évêque d'Anvers, Johan Bonny.

    Les griefs de l'Église catholique sont divers. Tout d'abord, de nombreuses petites paroisses n'atteignent pas le minimum requis de 200 personnes. Les paroisses qui indiquent qu'elles veulent fusionner bénéficient d'un sursis par rapport au décret, mais l'Église veut effectuer l'opération à son propre rythme. L'Église s'oppose également à l'imbrication de l'implantation d'une église (qui gère les bâtiments) et de la paroisse (qui se concentre sur les religieux) que le décret impose. L'Église considère que la transparence financière obligatoire (également pour les "structures connexes") et l'administration qui l'accompagne sont "dans de nombreux cas irréalisables". Qu'en est-il des revenus provenant des mariages et des enterrements, ou des concerts et des conférences ? Et qu'en est-il des dons ? Ceux de plus de 500 euros doivent être déclarés, mais ils sont souvent faits de manière anonyme. Le décret stipule également que tous les lieux de culte doivent disposer d'un certificat de la brigade des pompiers, ce que de nombreuses églises n'ont pas et ce qui confronterait de nombreuses églises à la perspective de méga-investissements. Bonny n'a pas souhaité faire de commentaire hier.

    Le CD&V estime que l'Église catholique est injustement visée par les questions de sécurité qui se posent ailleurs. C'est exagéré", dit le président Joachim Coens. En l'état, nous ne pouvons approuver ce décret. Il s'agit d'histoire et de tradition, nous ne pouvons pas prendre cela à la légère. M. Coens remet en question le principe de base du décret et se demande si les règles ne pourraient pas s'appliquer uniquement aux communautés religieuses nouvellement reconnues. Mais d'autres membres du CD&V citent des avis juridiques selon lesquels une telle chose est irréalisable.

    Les grandes lignes du décret ont déjà été convenues dans l'accord de coalition et ont été approuvées à plusieurs reprises par le "gouvernement flamand", répond Somers. Il est toutefois ouvert à un "réglage fin". Hier soir, une consultation sur la question a eu lieu au sein de l'Assemblée flamande. dans l'espoir de pouvoir approuver le décret aujourd'hui. La question est incroyablement sensible", déclare un membre de la Commission qui est impliqué.