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Christophe et Élisabeth Geffroy

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La démocratie comme religion, et la dissolution de nos nations
par Pierre Manent
La démocratie semble être un terme bien identifié. En réalité, elle peut s’entendre de deux manières différentes. Et le sens qu’on lui donne aujourd’hui, qui embarque avec lui l’idée d’une égalité liberté prise dans son acception la plus littérale, est en train de se retourner contre les nations européennes, d’achever de les "déconstruire", jusqu’à les dissoudre dans une humanité indivise.
Chrétiens et marxistes : l'impossible compromis
par Elisabeth Geffroy
Anastasis, un collectif de chrétiens engagés à gauche, a fait paraître un manifeste. Or cet ouvrage et l’ensemble de leur discours renouent avec l’héritage de la théologie de la libération, essayant de faire avancer main dans la main christianisme et marxisme. Cette démarche n’est pas sans risque pour la compréhension de la foi chrétienne. Nous rappelons ici la réponse de l’Église, nous inspirant essentiellement des argumentaires développés sur ce sujet par le cardinal Ratzinger.
Retour sur la question liturgique et réponse à Jean-Pierre Maugendre
par Christophe Geffroy
Christophe Geffroy revient ici sur plusieurs points concernant les conditions d'une paix liturgique véritable :
- on ne peut pas absolutiser ce qui est contingent dans la liturgie ;
- doit être rappelée la nécessité d'une confiance surnaturelle en l’Église, contre une approbation implicite de plus en plus forte de la Fraternité Saint-Pie X ;
- il est pour le moins réducteur et contestable d'accuser le concile Vatican II d'être le seul responsable de la crise de l'Église ;
- il est urgent que chacun œuvre à la paix liturgique.
Les trois démocraties
par Michel De Jaeghere
Derrière le même concept de "démocratie" se bousculent au moins trois réalités bien distinctes, tant dans leurs principes que dans leur réalisation. Ainsi, la conception de la démocratie athénienne est substantiellement différente de celle de nos démocraties modernes : rôle important de la démocratie directe et du tirage au sort, élections vues comme un dispositif aristocratique, etc. La Révolution française marque une rupture, avec l'idée notamment que la loi doit être "l’expression de la volonté générale", ce qui congédie la loi naturelle. Une autre rupture intervient après la guerre de 1939-1945.
Réponse au livre de Mathieu Poupart sur la morale sexuelle de l'Église
par le père Louis, du Barroux
Le livre de Matthieu Poupart, Le silence de l’agneau, paru en octobre 2024, posait une question très explicite dans son sous-titre : "La morale catholique favorise-t-elle la violence sexuelle ?", et répondait oui sans ambages. Le père Louis lui oppose ici plusieurs objections et axes de réponse, soulignant ce que l'argumentaire du livre a de tendancieux ou de tronqué, de biaisé ou de malhonnête, et défendant la vision morale que porte et défend l'Église. Un débat crucial à l'heure des révélations d'abus, mené ici avec courtoisie et rigueur.
Les Etats-Unis quittent l'OMS : pourquoi Trump a raison
Le président Trump a engagé le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pourquoi ? Deux raisons bien connues expliquent ce choix, en particulier l’influence chinoise sur l'OMS et un manque d’efficacité à répondre à la pandémie de coronavirus. Une troisième raison consiste à casser l’influence du lobby de l’avortement qui a fait de l’OMS une arme à son service. Analyse de certaines pratiques scandaleuses, et de programmes trop méconnus de l'OMS, qui se sont donnés pour mission de développer et diffuser les principaux abortifs utilisés aujourd’hui.
Pourquoi faire des enfants en temps d'effondrement ?
entretien avec Marianne Durano
Marianne Durano appelle à la rescousse de grands noms de la philosophie et déploie une puissante argumentation pour répondre aux « No Kids ». Entre autres thèmes : refuser la logique selon laquelle il faudrait se justifier d'avoir des enfants, questionner avec Aristote la pertinence du terme "choix" appliqué à l'enfant, comprendre avec Hegel en quoi avoir un enfant n’est pas une pure affaire privée ni un repli sur le monde étroit de la "sphère familiale", comment engendrer peut être considéré comme le "sommet de la vertu"...
Le concept de guerre juste aujourd'hui, et les deux exemples de Gaza et de l'Ukraine
par Pierre de Lauzun
Les moyens modernes peuvent rendre la guerre encore plus destructrice et immorale que par le passé. Plus que jamais se pose la question de la guerre juste. Quels sont les principes classiques de la doctrine de la guerre juste ? Qu'en dit l'Église aujourd'hui ? Comment combiner des jugements de moralité et des éléments de réalité ? Comment être réaliste ? Comment appliquer toute cette réflexion aux deux cas brûlants que sont Gaza et l'Ukraine ?
par Elisabeth Geffroy
Quand le pape François a été rappelé à la maison du Père, il nous est revenu d'analyser l'héritage qu'il nous laissait, les grandes intuitions et les apports de ce pontificat, mais aussi les tensions qui l'ont traversé et les doutes qu'il a pu susciter. Nous y dépeignons un homme qui a voulu être avant tout un pasteur universel, un apôtre de la miséricorde, mais qui a pu sembler ne pas toujours comprendre les besoins de son temps.
Franco et Tito, comprendre deux traitements mémoriels aussi différents
par Witold Griot
Pourquoi des personnalités qui, malgré des convictions idéologiques opposées, possèdent des biographies ressemblantes, se voient-elles réserver des traitements mémoriels aussi différents ? Retour sur ces deux vies et ces deux destins post-mortem.
Petite histoire de la fraternité Saint-Pie X
par Christophe Geffroy
Fondée en 1970 par Mgr Lefebvre, la Fraternité Saint-Pie X n’a cessé de se développer, jusqu’à compter aujourd’hui quelque 730 prêtres dans le monde. Malgré plusieurs tentatives de réconciliation, elle demeure sans statut canonique ; bien qu’elle soit fort critique envers le magistère actuel, peut-on se contenter du statu quo, une telle dissidence pouvant finalement conduire au schisme ? En amont, il convient de comprendre ce que sont la FSSPX, son histoire et son positionnement, ce à quoi s'attelle cet article.
La liberté politique en Grèce
par Chantal Delsol
La démocratie des Grecs anciens considère la liberté individuelle comme une capacité de prendre des décisions pour l’action de la vie personnelle et de l’existence collective. Mais il ne s’agit pas du tout de la liberté de conscience. Tandis que la liberté du citoyen moderne consiste à pouvoir choisir sa religion, ou bien voter socialiste si le gouvernement est libéral ou inversement. On peut dire à cet égard que la liberté des anciens s’exerce dans une société holiste, considérée comme un tout organique dont l’individu est un élément non susceptible de se détacher. Tandis que nos sociétés sont individualistes, d’où le déploiement de notre liberté jusqu’à la liberté de conscience.