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  • Irak : Mgr Casmoussa nous fait part de son angoisse

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    Basilios-Georges-Casmoussa.jpgLettre ouverte de Mgr B. Georges Casmoussa, Archevêque Auxiliaire Patriarcal Syro-Catholique

    Chers amis,

    C’est de Rome que je vous écris… Les événements se précipitant en Iraq, et à Mossoul même. Dans un climat de tristesse, de consternation et d’indignation je vous fais part de mon angoisse: 

    1. Jeudi 16.7. , l’État Islamique (ISIS) a décrété, avec hauts parleurs, renchéris par quelques mosquées, que les Chrétiens de Mossoul, pour survivre, devaient choisir entre trois possibilités: soit de se convertir a l’Islam, soit de payer la jiziah (impôt imposé aux non musulmans), soit de quitter la ville sans rien prendre. Leurs biens appartenaient a l’État Islamique.

    2. Suite a ce décret les chrétiens qui restaient dans la ville (entre 100 et 200 familles, car déjà ravagés par d’autres exodes successives) quittaient la ville précipitamment avec simplement ce qu’ils pouvaient importer. Ils furent, toutefois, molestés par les ISIS aux barrages en sortant de la ville. Certains furent pillés, frappés, dépouillés de leurs argent, bijoux, cellulaires. Des passeports furent déchirés. 

    3. D’autres faits sur le terrain ont eu lieu depuis samedi 18.7. à Mossoul: Évêché syriaque catholique: rumeurs sur sa mise a feu. Ce qui est sûr, d’après Mgr Mouche: les ISIS ont fait irruption, fait descendre les portraits des patriarches et les ont brûlés devant l’Évêché. Quatre églises (Syr, cath., syr. orth., armeniens orth.) donnent sur la cour de l’évêché, dont notre ancienne cathédrale remontant au XIIe s.

    Église Mar Thomas: irruption dans l’église, prise du Musée, musée lequel contient des manuscrits précieux, des pièces racontant l’histoire de la ville de Mossoul. 

    Monastère Mar Behnam à 15 km au S.O. de Qaraqosh pris par les ISIS, les moines chassés, leurs cellulaires confisqués. Ce monastère abrite une église et le mausolée du Martyre, chef-d’œuvre de la sculpture chrétienne en Mésopotamie. 

    Monastère Mar Gorguis à la périphérie nord de Mossoul: saccagé par les ISIS. Descente de croix. Comme ils l’avaient déjà dans d’autres églises de Mossoul. Déjà les ISIS avaient pris les évêchés syriaque-orthodoxe et chaldéen. 

    On craint beaucoup pour le patrimoine artistique de Mossoul, où l’ISIS a déjà démoli des mausolées de la ville et des monuments érigés en l’honneur de personnalités culturelles ou artistiques civiles, ainsi qu’une statue de la Vierge qui dominait l’ancien évêché chaldéen, déjà miné et bombardé en 2006.

    Le climat est très lourd dans la ville. Certains témoignages reflètent la désapprobation des musulmans de la ville, mais aucune réaction des chefs religieux Sunnites de l’Iraq. Silence médiatique. Malgré quelques échos faibles. Un Futur incertain pour les chrétiens. Déjà le 10 Juin dernier, a la prise de la ville par ISIS, un premier exode massif de chrétiens avait eu lieu vers les villes chrétiennes de la Plaine de Ninive. Les 26,27, 28 du même mois, à la suite des affrontements entre les forces kurdes qui gardaient Qaraqosh et les jihadistes Sunnites qui faisaient l’assaut de la ville, 45000 chrétiens, c.a.d. la presque totalité de la ville, avaient fui leur ville vers le Kurdistan. 

    4. Ici a Rome, ou se trouve le patriarche syr. cath. Joseph III YOUNAN: Samedi 19.7., accompagné de son Auxiliaire Mgr Casmoussa et de l’archevêque de Bagdad, Mgr Abba, Sa Béatitude (S.B.) a eu une audience précipitée a la Secrétairerie d’État. S.B. a proposé au chef du Dicastère des relations avec les États, Mgr Dominique Imberto, de convoquer le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège pour l’inciter à une action commune et urgente en faveur de la minorité chrétienne d’Iraq soumise a la persécution déclarée des islamistes fanatiques de l’ISIS. Cette même proposition, S.B. l’a réitérée au Saint-père personnellement qui l’a appelé au téléphone l’après-midi du Dimanche. S.B., pendant 10 minutes, a expliqué à Sa Sainteté, la situation critique des chrétiens en Iraq. Le S.Père, à l’Angélus de ce même dimanche, avaient parlé clairement et avec angoisse de la souffrance et de la persécution des chrétiens en Iraq. 

    5. A Bagdad, S.B. le Patriarche Louis Sako a lancé un appel vibrant en faveur du respect des droit des chrétiens irakiens et de leur survie. Il a invité les évêques catholiques et orthodoxes de l’Iraq à une session extraordinaire de l’AEI a Ainkawa lundi ou mardi. 

    6. Avec la chasse aux Chrétiens, il y a eu la chasse aux chiites à Mossoul et ses environs. Dans plusieurs villages mixtes des alentours de Mossoul, les ISIS ont mené une vraie épuration religieuse, ou ils ont molesté les communautés chiites et les ont chassées vers le Kurdistan. Des centaines de familles démunies de tout, furent accueillies dans des camps de fortune, sous un soleil torride. Les autorités kurdes les ont accueillis puis acheminées vers le sud, vers les villes chiites. 

    7. Au nom des Droits de l’Homme; au nom de l’homme, de la femme et de l’enfant chrétiens en Iraq soumis a la discrimination, chassés de leurs maisons et de leurs villes; acculés à un choix injuste, inique et inhumain, soit de se convertir a l’Islam, soit a payer la Jizia, soit à quitter leurs villes sans rien emporter… c’est un appel vibrant et pressant que nous lançons a la Communauté Internationale, aux Etats arabo-musulmans, au Secrétaire de l’ONU , au Congrès Islamique Mondial, à Al-Azhar, aux gouvernements et parlements de la CE… pour prendre leurs responsabilités vis-à-vis des minorités religieuses et ethniques en Iraq, notamment les Chrétiens d’Iraq qui sont menaces d’extermination ou voués au départ. C’est une persécution directe et ouverte de la part des Jihadistes Islamiques (ISIS) en Iraq. Ceux-ci menacent non seulement les chrétiens, en tant que groupe social, mais menacent la civilisation, le patrimoine culturel, artistique et historique de l’Iraq. Leur idéologie biffe 1400 ans de l’histoire de l’humanité en détruisant tout apport culturel, artistique et historique de notre pays, pour remettre nos peuples à l’obscurantisme du début du 7eme s. C’est une vraie menace pour la civilisation humaine tout court.

    + B. Georges Casmoussa - Archev. Auxiliaire Patriarcal Syr. Cath.

    Rome 21.7.2014

  • Belgique : 21 juillet, Fête Nationale

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    Pour son premier discours en tant que souverain à l’occasion de la fête nationale, le roi Philippe a mis l’accent sur les paradoxes de notre société, à la fois passionnante et aussi angoissante. Il a appelé à ne pas perdre confiance.

    Sur le site des médias catholiques belges  Discours royal : « Nous ne devons pas perdre confiance » :

    D’emblée, le roi a estimé que notre monde est déconcertant. « Il est passionnant par son interconnectivité. Il peut aussi être angoissant par sa complexité et l’accélération des changements.  Au cours de ma première année de règne, j’ai pu constater à nouveau combien ce monde offre des opportunités valorisantes, mais aussi combien il plonge trop de nos concitoyens dans le désarroi ».

    Philippe Ier s’est alors attaché  à rappeler, évoquant les restructurations d’entreprises, que la prospérité est vulnérable. Il s’est dit « interpellé » par la pauvreté infantile et le chômage des jeunes. Et n’a pas manquer sans le citer, le conflit ukrainien qui démontre que la paix n’est pas une évidence et qu’il faut continuer à lutter contre, entre autres,  la propagation de la haine.

    Une confiance créatrice

    « Face à tout cela, nous ne devons pas perdre confiance.  Au contraire, plus que jamais, elle doit nous guider.  Pas seulement une confiance calculée, mais une confiance généreuse qui tire parti de nos capacités d’être et d’agir sans ignorer pour autant nos fragilités.  Cette confiance-là est véritablement créatrice », a dit le roi, en prenant l’exemple de la foi des jeunes en l’avenir.« Comme l’a montré une étude récente, trois quarts des jeunes adultes en Belgique estiment que leurs perspectives d’avenir sont meilleures que celles de leurs parents, malgré le contexte actuel difficile. Travaillons à ce que leurs attentes se réalisent pleinement ».

    Il a poursuivi sur ce thème de la confiance, en rappelant le parcours des Diables rouges à la Coupe du monde et a réitérer un appel pour une Belgique où chacun devrait pouvoir compter l’un sur l’autre. Et de citer la capacité de dialogue, la prise en compte du point de vue des minoritaires, la mise en œuvre de solutions qui rassemblent, la capacité à saisir de nouvelles opportunités, etc.  « C’est dans cet esprit que nous avons, au cours de notre histoire, construit une société dont nous pouvons être fiers », a souligné le souverain.

    Rappelant que les Belges se sont rendus aux urnes à la fin mai, le roi a formulé le vœu que « les gouvernements de l’État fédéral et des entités fédérées soient tous à pied d’œuvre sans tarder ».  Et d’ajouter, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur la nécessaire union du pays : « Ces gouvernements seront appelés à coopérer dans un esprit de loyauté et de reconnaissance mutuelle. Cela sera nécessaire pour la mise en œuvre de la réforme de l’État qui vient d’entrer en vigueur, mais aussi pour continuer à relever les défis économiques et sociaux ».

    Un discours plein de force et empreint d’une conviction qui apparaît tout au long du texte. Conviction de ne pas perdre confiance et de rester unis dans nos diversités. Face à une société en mutation, Philippe Ier a repris (sans le savoir ?) ce que martèle le pape François depuis un an : « ne vous laissez pas voler votre espérance. Gardez confiance ».

    J.J.D.

    Lire l’intégralité du discours royal

    Sur le site de « La Libre » 21 juillet: un millier de personnes ont acclamé la famille royale avant le Te Deum . Extrait:

    2014-07-21T100811Z_1136885157_GM1EA7L1E8N01_RTRMADP_3_BELGIUM-ROYALS (1).JPG"Environ un millier de personnes selon l'estimation de la police se sont rassemblées, lundi, devant la cathédrale des Saints Michel et Gudule, à Bruxelles, pour apercevoir la famille royale faire son entrée au Te Deum. Plusieurs centaines d'autres ont assisté à la cérémonie à l'intérieur de l'église. Aux premiers rangs des représentants politiques et diplomatiques, se tenaient le Premier ministre Elio Di Rupo et les vice-Premiers Joëlle Milquet, Pieter De Crem et Didier Reynders. A l'extérieur, le public, habillé aux couleurs de la Belgique, a brandi de nombreux drapeaux et a scandé avec ferveur "Vive le Roi" et "Vive la Reine". Aucune perturbation n'a été signalée. Le roi Philippe et son épouse Mathilde ont monté les marches entourés de leurs quatre enfants.

    Monseigneur Léonard, archevêque de Belgique, a débuté le Te Deum en remerciant le Roi Philippe pour sa première année de règne. La musique militaire et les chœurs au sommet des gigantesques orgues ont rendu la cérémonie majestueuse."

    JPSC

  • Signe d'espérance: une nouvelle église construite à Bagdad

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  • 80% des personnes persécutées sont des chrétiens

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    « Dénonçons plus courageusement les persécutions contre les chrétiens »

    Radio Vatican

    (RV) La question des persécutions contre les chrétiens est abordée par le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, dans un entretien à l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. « Nous devons être plus courageux dans le fait de dénoncer les persécutions contre les chrétiens, parce qu’aujourd’hui nous assistons à plus de persécutions que durant les premiers siècles du christianisme ». Et dans cette nécessité de dénoncer ces persécutions, le Cardinal Koch voit la possibilité d’une plus grande convergence sur le plan œcuménique avec les autres églises chrétiennes. « On estime, explique le Cardinal Koch, que 80% des personnes persécutées sont chrétiennes, et je crois que nous sommes trop silencieux ».

    Le Cardinal Koch cite encore le Pape François en rappelant que « toutes les Eglises ont leurs martyrs, et que les martyrs d’aujourd’hui sont la semence de l’œcuménisme et de l’unité pour le futur ». « Le Pape François parle d’œcuménisme de la souffrance, et c’est surtout vrai pour les pays qui ont vu naître le christianisme au Moyen-Orient, où les chrétiens fuient, sont contraints de partir, parce que s’ils restent ils sont assassinés ». « Comme il est triste, ajoute le Cardinal Koch, que seuls restent des bâtiments vides et non pas les gens. Malgré tout je vois des signaux positifs dans certains endroits. Ainsi en Syrie, la persécutions ici et là unit les chrétiens ».

    La situation la plus difficile est en Ukraine

    Le Cardinal Koch s’exprime également sur les rapports avec les orthodoxes. Actuellement « la situation la plus difficile » dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes, « nous la trouvons en Ukraine, parce que le patriarcat orthodoxe de Moscou reproche à l’Eglise catholique de ne pas faire une claire distinction entre foi et politique ». Il souligne que « le monde orthodoxe est très varié en son sein, parce que les Eglises sont multiples ». Par contre, poursuit le Cardinal Koch « les relations avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople sont très bonnes. Nous avons une longue histoire d’amitié, qui s’exprime surtout dans des visites réciproques durant les fêtes des Saint Patrons Pierre et Paul à Rome et de Saint André à Constantinople. C’est une tradition qui certainement favorise ultérieurement la communion pour l’avenir ». « Cette proximité avec les orthodoxes qui dépendent du patriarcat de Constantinople permet de vivre avec eux une communion spirituelle. Malheureusement, à cause des contrastes existant avec les autres Eglises orthodoxes cela n’est pas possible de la même manière, et il est impensable avec ces Eglises là pour l’instant de prier ensemble. »

    Pour le Cardinal Koch, « la rencontre du Pape François avec le Patriarche Bartholomée à Jérusalem, n’a pas représenté seulement un moment de commémoration de la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, mais également un pas important pour le futur de l’œcuménisme ». Le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens explique alors que « tous les problèmes théologiques n’ont pas encore été résolus ». « La question principale qui nous intéresse actuellement est le rapport entre synodalité et primauté. Nous ne voulons pas faire un compromis entre les deux réalités, mais une synthèse entre la grande force de l’orthodoxie, la synodalité, et la grande force du catholicisme, la primauté. Il y a aussi d’autres questions. Mais il est avant tout absolument nécessaire de résoudre cette question de la primauté » .