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  • UNESCO : Sant'Egidio dénonce un texte qui nie le lien millénaire du peuple d’Israël avec le lieu du Temple

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    De zenit.org :

    UNESCO: Sant’Egidio plaide pour “la vérité historique sur le Mont du Temple de Jérusalem”

    La ville sainte du judaïsme, du christianisme et de l’islam ne peut être «manipulée politiquement»

    La Communauté catholique d’origine italienne de Sant’Egidio exprime sa “désapprobation” après la récente résolution – déclaratoire et non contraignante – de la “Commission du Programme et des Relations extérieures” de l’UNESCO à propos de « la protection du patrimoine culturel de la Palestine et le caractère particulier de Jérusalem Est », dans un communiqué en italien publié à Rome le 20 octobre 2016.

    Pour Sant’Egidio « le choix d’utiliser la dénomination « Noble sanctuaire » (en italien, ndlr)qui indique, en arabe la mosquée Al-Aqsa, et d’ignorer le terme de l’hébreu « Mont du Temple » contredit la vocation de l’organisme international devant protéger le patrimoine culturel du monde, ce qui dénote des finalités politiques ».

    « Le texte, adopté par la Commission  de l’UNESCO, en dépit de la perplexité de la Directrice elle-même, Irina Bokova, nie le lien millénaire du peuple d’Israël avec le lieu où surgissait le Temple », fait observer Sant’Egidio.

    Et de préciser : « De cette façon, non seulement on offense la sensibilité de millions de juifs, mais on ignore les éléments historiques et archéologiques irréfutables qui ne mettent pas en question la sainteté du même espace pour les croyants des autres religions. »

    « Que Jérusalem, dont le nom signifie « ville de la paix », ne soit plus instrumentalisée à des fins politiques, mas devienne un lieu de rencontre et de cohabitation dans une recherche de la paix renouvelée qui passe par le « nécessaire dialogue entre chrétiens, juifs et musulmans », conclut le communiqué de Sant’Egidio, cheville ouvrière des grands rassemblements de Religions pour la paix dans « l’esprit d’Assise ».

    Présenté par 7 pays, approuvé par 25 États, contre 6 et 26 abstentions, le texte de l’UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture –  reconnaît bien le caractère sacré de Jérusalem pour les trois monothéismes. Mais la référence à l’esplanade des mosquées Omar (au dôme doré) et Al-Aqsa (au dôme noir), 3e lieu saint de l’Islam, qui est aussi le Mont du Temple pour juifs et chrétiens, apparaît sous son nom arabe « Al-Haram Al-Sharif ».

    Le texte désigne plus loin le « Mur Occidental » – Kotel, Mur Occidental ou Mur des Lamentations – qui est un mur de soutènement du Temple d’Hérode, d’abord sous son nom arabe « Place Al-Buraq » (du nom du « cheval ailé » de Mahomet), et les termes « Place du Mur Occidental » sont mis seulement entre parenthèses.

    Dans une déclaration du 14 octobre, la directrice de l’UNESCO, Mme Bokova, réaffirme que « la Vieille ville de Jérusalem est la ville sacrée des trois monothéismes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam » et que c’est « au titre de cette diversité et de cette coexistence religieuse et culturelle que la ville a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

    La directrice précise notamment que « dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents ». Et elle précise : « La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint-Sépulcre et du Mont des Oliviers, révérés par les chrétiens. »

    Mme Bokova affirme « l’esprit multiconfessionnel » de Jérusalem: « Nous avons une responsabilité collective qui consiste à fortifier cette coexistence culturelle et religieuse, par la force des actes, et aussi par la force des mots. Cette exigence est plus forte que jamais pour apaiser les divisions qui portent atteinte à l’esprit multiconfessionnel de la ville. (…) La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats membres. »

    Dans le judaïsme certains interprètent le verset du Cantique des cantiques (2, 9)  « le Bien-aimé est derrière notre Mur » en référence à la Présence de Dieu au Mur du Temple.

    Notons que le « Mont du Temple » est omniprésent dans les Evangiles : Jésus y a été présenté étant enfant, il a fait les pèlerinages annuels depuis Nazareth, il y a prié et il y a prêché.

    Ce « Second Temple » a été détruit par les troupes romaines de Titus en 70 ap. J.-C.

  • Le pape à ses compagnons jésuites : "Marchons en nous faisant tout à tous et en cherchant à en aider quelques-uns"

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    De zenit.org (Constance Roques) :

    La marche de la Compagnie de Jésus, pour la consolation du monde

    Discours du pape François à la 36ème Congrégation générale (traduction complète)

    « Marcher! », c’est l’invitation du pape François aux jésuites du monde, mais il précise ce que cela signifie: pour saint Igance de Loyola, « c’est un « profit » et un progrès, c’est aller de l’avant, c’est faire quelque chose en faveur des autres », et c’est « un chemin vers Dieu ». Et rien de triomphaliste dans cette humble marche avec Dieu et avec les hommes: « Marchons en nous faisant tout à tous et en cherchant à en aider quelques-uns. »

    Le pape François s’est rendu à la Curie généralice de la Compagnie de Jésus, à deux pas du Vatican, où il a pris part à la réunion de la 36ème Congrégation générale des jésuites et à la prière avec tous les participants, ce lundi matin 24 octobre 2016.

    Après un bref mot d’accueil du nouveau Préposé général, le père Arturo Sosa Abascal, le pape a prononcé un discours.

    Il a mis ses pas dans les pas de ses prédécesseurs: Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, tout en puisant aux sources: saint Ignace, Nadal, saint Pierre Favre… pour indiquer le chemin du « progrès ».

    « Le progrès  n’est pas individualiste, il est commun », affirme notamment le pape et « le progrès est en toute chose » et ‘il n’est pas élitiste ».  On le discerne parce qu’il fait « davantage de bien ».

    Il a appelé la Compagnie de Jésus à progresser dans un « service de la joie et de la consolation spirituelle », « enraciné dans la prière ». A progresser dans la compassion pour le Christ en croix et pour les souffrants, en « se laissant émouvoir par le Seigneur mis en croix, lui en personne et lui présent dans tous nos frères qui souffrent – la grande majorité de l’humanité ! »: « Le père Arrupe disait que là où il y a de la douleur, il y a la Compagnie. »

    A progresser dans l’expérience de la miséricorde. Le pape a évoqué le Jubilé et il a en quelque sorte commenté sa devise « miserando atque eligendo »: « Le Seigneur, qui nous regarde avec miséricorde et nous choisit, nous envoie pour faire parvenir avec toute son efficacité la même miséricorde aux plus pauvres, aux pécheurs, à ceux qui sont écartés et crucifiés dans le monde actuel, qui souffrent de l’injustice et de la violence. C’est seulement si nous faisons l’expérience de cette force qui guérit dans le vif de nos propres plaies, comme personnes et comme corps [communauté] que nous perdrons la peur de nous laisser émouvoir par l’immensité des souffrances de nos frères et que nous nous lancerons pour marcher patiemment avec notre peuple, apprenant d’eux la meilleure manière de les aider et de les servir ».

    Il a consacré la troisième section de son discours à la progression dans le « sentir avec l’Eglise »: « Il est toujours possible de faire un pas supplémentaire dans l’accomplissement du bien de bon cœur, en sentant avec l’Église, comme dit Ignace. »

    Le pape a conclu en évoquant Notre Dame de la Strada – Notre Dame de la Route – dont l’icône est vénérée en l’église romaine du Gesù, pour lui confier cette marche de la Compagnie de Jésus: « Confions-lui notre « façon de procéder » pour qu’elle soit ecclésiale, inculturée, pauvre, servante, libre de toute ambition mondaine. Demandons à Notre Mère de guider et d’accompagner chaque jésuite avec la portion du fidèle peuple de Dieu auquel il a été envoyé, sur ces routes de la consolation, de la compassion et du discernement. »

    Voici notre traduction complète du discours du pape François.

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  • Prochain synode de l’Eglise catholique : un train peut en cacher un autre

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    Non sans peine, la révolution « bergoglienne » va se poursuivre : après la communion sacramentelle pour des divorcés remariés, bientôt  le sacrement de l’ordre pour un clergé marié ? De Sandro Magister sur son blog « chiesa ». Extrait :  

    « ROME, le 24 octobre 2016 – Dans une interview qu’il a accordée, il y a quelques jours, à Gianni Cardinale pour "Avvenire",le quotidien de la conférence des évêques d’Italie, le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques, a confirmé que le thème retenu par le pape François pour la prochaine assemblée synodale, qui aura lieu en 2018 – "Les jeunes, la foi, et le discernement des vocations" – était celui-là même que les quinze cardinaux et évêques du secrétariat du synode avaient placé en tête de leur liste de propositions.

    Toutefois Baldisseri a également indiqué que, tout de suite après, sur la liste, il y avait le thème des ministères ordonnés. Sans autres précisions, mais avec un sous-entendu évident, la question de l'ordination d’hommes mariés.

    Une fois déjà, en 1971, un synode s’était penché sur cette question et un grand nombre de voix s’étaient élevées en faveur de l’ordination de "viri probati" c’est-à-dire d’"hommes mariés, d’âge mûr et d’une vertu éprouvée". Cette proposition avait été soumise au vote et elle n’avait été battue que de peu par la demande contraire : c’est-à-dire par 107 voix contre 87.

    De nouveau, aujourd’hui, les demandes tendant à introduire à une plus vaste échelle dans l’Église latine un clergé marié se font très fortes et très nombreuses  ; à plusieurs reprises, le pape François a fait comprendre qu’il était prêt à les écouter :

    > Le prochain synode est déjà en chantier. Sur les prêtres mariés (9.12.2015)

    > Prêtres mariés. L'axe Allemagne-Brésil (12.1.2016)

    > Peu de prêtres célibataires? Alors place aux prêtres mariés (21.9.2016)

    Mais, justement, ce n’est pas le prochain synode qui va s’occuper de l'ordination d’hommes mariés. Si l’on s’en tient à ce que Baldisseri a confié au conseil du secrétariat du synode, François, à qui revenait la décision, aurait préféré, en fin de compte, abandonner ce thème et se replier sur celui, plus inoffensif, des jeunes, notamment pour ne pas ajouter un conflit intra-ecclésial supplémentaire à celui, de plus en plus dramatique, qui a été provoqué par le précédent synode et par l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia".

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  • Les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

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    Lu sur Atlantico :

    Augmentation de 41% des euthanasies en 4 ans : les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

    En deux ans, ce sont près de 4000 individus qui ont eu recours à l'euthanasie en Belgique, dont 124 en raison de "troubles comportementaux, mentaux ou psychologiques".

    Inquiétant

    En Belgique, des patients atteints de démence, de troubles psychologiques, d'Alzheimer, de dépression, ont été euthanasiés. Les chiffres sont effrayants : entre 2014 et 2015, 124 individus ont été euthanasiés pour des troubles mentaux notamment.

    Atlantico : Selon la note de Synthèse de l’Institut Européen de Bioéthique, basée sur le Rapport 2016 de la Commission d’Évaluation et de contrôle de l’euthanasie en Belgique, les euthanasies sont en hausse de 41% sur les 4 dernières années en Belgique. Les motifs invoqués en cas d'euthanasie vous semblent-ils toujours légitimes ? Quelles sont les principales dérives à craindre ? 

    Carine Brochier : Ces chiffres font part des euthanasies officielles.

    Il est bien sûr impossible de chiffrer le nombre réel de personnes euthanasiées et pour lesquelles, contrairement à ce que la loi de 2002 exige, le médecin n’aurait pas rempli le formulaire de déclaration. Cette précision est importante dans la mesure où, de leur aveu même, un certain nombre de médecins prennent parfois des libertés avec la loi. Ces chiffres ne présentent qu'une partie de la vérité sur l'euthanasie en Belgique.

    Si l'on accepte malgré tout de prendre pour base de travail les chiffres contenus dans le Rapport de la Commission, deux enseignements majeurs peuvent être tirés.

    Premièrement, un grand nombre des « affections médicales » fréquemment invoquées pour demander l'euthanasie sont difficiles à circonscrire. 

    Je ne prendrais qu'un exemple en vous parlant des « polypathologies », qui représentent une part non négligeable du total des euthanasies au cours de ces deux dernières années. (385 personnes)

    En pratique, il s'agit de situations où une personne, parce qu'elle vieillit notamment, est en proie à plusieurs fragilités physiques dues au grand âge et, qui, se cumulant, la font souffrir et la rendent dépendante de son entourage. On peut par exemple penser à l'ostéoporose, à une baisse de la capacité auditive ou à une vue déclinante. Ces affections médicales sont courantes, elles font partie de la vie lorsque le corps vieillit. Nous connaissons tous dans notre entourage proche des personnes âgées qui, subitement ou lentement, voient leur santé se dégrader. 

    Dans un certain nombre de cas, cette nouvelle donne rend la personne qui la subit de plus en plus dépendante de son entourage et de son environnement domestique. Avec le temps, un certain isolement peut advenir : les contacts sociaux s'amenuisent graduellement, les proches et la famille ne se rendent plus aussi souvent qu'ils ne le voudraient à son chevet. A la souffrance physique s'ajoute alors la solitude. 

    Combinées, souffrance physique et psychique peuvent engendrer une volonté d'en finir. C'est ce que le Rapport officiel de la Commission euthanasie mentionne sous le terme « désespoir ». 

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  • "The young pope" : qu'en penser ?

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    Une série qui sent le soufre... Du site critiquesdepresse.com :

    Télé, série : « The young Pope » Canal +. Pas la peine de regarder !


    Sans être parano, quand Canal + annonce une série « évènement » ayant pour cadre le Vatican et mettant en avant un Pape « jeune », on peut craindre le pire. Qu’en penser ?

    Beaucoup de médias sont élogieux à l’égard de la série et invitent « à ne pas (la) manquer » (RTL). Et 20minutes d’expliquer « Pourquoi « The Young Pope » va secouer les grenouilles de bénitier » puisque « La série de Paolo Sorrentino met en scène un jeune pape américain fondamentaliste, despotique et névrosé ». Le décor est planté.

    Certes, il n’est pas question d’interdire quoi que ce soit mais, à la longue, on peut se demander pourquoi, dans la grande majorité des cas, le Pape, l’Eglise ou encore l’institution sont présentés comme des névrosés ? Bien sûr, cela signifie un intérêt profond de ces artistes, non pour le fait religieux, sinon ils feraient de pareille séries sur le Dalaï Lama ou sur un calife, mais pour le catholicisme. Est-ce de la haine ? Est-ce de l’envie ? A vrai dire on ne le sait pas vraiment.

    Alors, si vous vous posez la question de savoir si vous allez regarder cette série, voici quelques critiques de médias chrétiens :

    La Vie (qui a pu visionner les deux premiers épisodes) : « Si vous attendiez une série documentaire sur les arcanes du Vatican et les affres de la fonction, veuillez frapper à une autre porte. Le réalisateur Paolo Sorrentino dont la série The Young Pope, très attendue, a été montrée au compte-gouttes aux journalistes avant sa diffusion (sur Canal+ à partir du 24 octobre) jette le spectateur dans des intrigues de pouvoir et utilise la fonction papale comme une toile de projections pour ses fantasmes. La série témoigne néanmoins d’une certaine fascination pour l’Église et l’influence morale et politique qu’elle exerce. »

    La Croix trouve de réelles qualités à cette série : « Oscarisé pour La Grande Bellezza, Paolo Sorrentino, successeur de Fellini, se lance dans l’aventure d’une série télévisée au long cours (dix heures) avec une maestria époustouflante, brillantissime. Il réalise un opéra visuel. » Avant de poser un jugement clair : « Une vision volontairement caricaturale et irrévérencieuse ».

    Ce paragraphe de la critique de Jean-Claude Raspiengeas résume bien, me semble-t-il, ce double jugement (grande perfection au plan technique et jeu parfait des acteurs mais vision partisane de l’Eglise par le cinéaste) : « Cardinaux cacochymes, complotistes, cyniques, carriéristes, apparatchiks et courtisans, intrigues de couloirs et médisances auxquelles Pie XIII tend l’oreille, sa description caricaturale de la Curie risque d’alimenter les préjugés sur le Saint-Siège mais, au fond, elle s’inscrit dans la grande tradition du cinéma local. En flirtant avec les limites, Sorrentino se comporte en Italien. Irrévérencieux envers cette institution omniprésente, impressionné par sa puissance symbolique et esthétique. »

    Même son de cloche pour France Catholique : « Avec des images et une photographie superbes, Paolo Sorrentino (Il Divo, La Grande Bel lezza, Youth) confirme son grand talent. Mais, pour faire vivre une série ayant pour personnage principal un pape, il faut respecter, au minimum, la vraisemblance, ce qui est loin d’être le cas dans cette œuvre inégale, qui oscille entre humour, satire, émotion, etc., sans jamais approfondir. Malgré une interprétation exceptionnelle, le spectateur finit par s’ennuyer avec cette histoire peu crédible et peu palpitante. Au milieu des combines du Vatican et du comportement pour le moins bizarre du pape, il y a quelques pépites de spiritualité. Mais il y a aussi une brève scène suggestive. »

    Malheureusement, je crois que tout est dit et il n’est peut-être pas nécessaire de s’abonner immédiatement à la chaine cryptée pour regarder cette série.

  • Les rigides ne connaissent pas la liberté des enfants de Dieu

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    De Radio Vatican :

    Pape François : les rigides ne connaissent pas la liberté des enfants de Dieu

    (RV) Dans l’Évangile du jour, Jésus guérit une femme le jour du sabbat, provoquant l’indignation du chef de la Synagogue parce que, dit-il, la Loi du Seigneur a été violée. «Il n’est pas facile, a commenté le Pape, de cheminer dans la Loi du Seigneur», c’est «une grâce que nous devons demander». Jésus l’accuse d’être hypocrite, une parole qu’il répète «tant de fois aux rigides, à ceux qui ont une attitude de rigidité dans l’accomplissement de la loi», qui n’ont pas la liberté des enfants, qui sont «esclaves de la Loi». Pourtant, «la Loi n’a pas été faite pour nous rendre esclaves, mais pour nous rendre libres, pour nous rendre enfants». «Derrière la rigidité il y a une autre chose, toujours ! C’est pour cela que Jésus dit : hypocrites !».

    «Derrière la rigidité, il y a quelque chose de caché dans la vie d’une personne. La rigidité n’est pas un don de Dieu. La douceur, oui, la bonté, oui, la bienveillance, oui, le pardon, oui. Mais la rigidité, non ! Derrière la rigidité il y a toujours quelque chose de caché, dans de nombreux cas une double vie, mais il y a aussi quelque chose d’une maladie. Combien souffrent les rigides : quand ils sont sincères et se rendent compte de cela, ils souffrent ! Parce qu’ils ne réussissent pas à avoir la liberté des enfants de Dieu, il ne savent pas comment on chemine dans la Loi du Seigneur, et ne sont pas bienheureux. Et ils souffrent tellement ! Ils semblent bons, parce qu’ils suivent la Loi. Mais derrière, il y a quelque chose qui ne les rend pas bons : ils sont mauvais, hypocrites, ou ils sont malades. Ils souffrent !»

    Le Pape François a rappelé la parabole de l’Enfant prodigue, dans laquelle le fils aîné, qui s’était toujours bien comporté, s’indigne avec le père parce qu’il accueille avec joie le fils cadet, dissolu, mais revenu à la maison en s’étant repenti. Cette attitude, a expliqué le Pape, fait voir ce qu’il y a derrière une certaine bonté : «la superbe de se croire juste».

    «Derrière cette façon de faire le bien, il y a de la superbe». Le fils cadet«savait qu’il avait un père, et dans le moment le plus sombre de sa vie il est allé vers le père». Le fils aîné «comprenait seulement du père qu’il était le patron, mais ne l’avait jamais ressenti comme un père. Il était un rigide : il cheminait dans la Loi avec rigidité. L’autre a laissé la Loi à part, il s’en est allé sans la Loi, contre la Loi, mais à un certain point il a pensé au père et il est revenu. Et il a eu le pardon. Il n’est pas facile de cheminer dans la Loi du Seigneur sans tomber dans la rigidité.»

    Et le Pape a conclu l’homélie avec cette prière : «Prions le Seigneur, prions pour nos frères et pour nos sœurs qui croient que cheminer dans la Loi du Seigneur, c’est devenir rigides. Que le Seigneur leur fasse sentir que Lui est Père, et que ce qui lui plait, c’est la miséricorde, la tendresse, la bonté, la douceur, l’humilité. Et qu’à tous il nous enseigne à cheminer dans la Loi du Seigneur, avec cette attitude.»

  • La foi chrétienne et l’attachement à l’Évangile invitent à ne pas céder devant la colère

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    Du site de Revue-Projet :

    Aux chrétiens tentés par le Front national

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  • Ce Paul Magnette que d'aucuns nous envient...

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    De Natacha Polony sur le Figaro Vox :

    Paul Magnette président!

    Le ministre-président de la Wallonie porte la voix du Parlement wallon qui refuse de donner son accord au Parlement belge pour la ratification du traité de libre-échange avec le Canada.

    Il faudrait toujours relire René Goscinny. Dans l'album Astérix chez les Belges, les fiers Gaulois sont furieux d'apprendre que Jules César décrit les Belges comme le peuple le plus brave de la Gaule. On adorerait que, piqués au vif, nos politiques aillent se mesurer au courage de leurs voisins. Mais le spectacle un peu falot de la campagne à droite, le naufrage surréaliste d'un président devenu un cas psychanalytique, nous laissent deviner que nous resterons de notre côté de la frontière. Le mauvais.

    Malheureux citoyens français, connaissez-vous Paul Magnette? Il intéresse nettement moins la presse morale et progressiste que le fringant Justin Trudeau, premier ministre canadien censément de gauche, assez peu préoccupé de conquêtes sociales mais féru d'ouverture à l'Autre, surtout quand l'Autre réclame des droits pour sa minorité religieuse. (...)

    "Paul Magnette, 45 ans, est ministre-président de la Wallonie. Oui, on peut présider quelque chose à 45 ans chez nos voisins belges. Et en tant que ministre-président de la Wallonie, il porte la voix du Parlement wallon qui refuse de donner son accord au Parlement belge pour la ratification du Ceta, traité de libre-échange avec le Canada. Ledit traité, négocié, comme son frère jumeau pour les États-Unis, le Tafta, dans des conditions de secret totalement rocambolesques, ne se contente pas d'abaisser les tarifs douaniers, comme on l'attend d'un traité dit de libre-échange. Il met en place des normes dont le but est d'affaiblir les États face au pouvoir des multinationales. À travers les tribunaux arbitraux, il donne la possibilité à une entreprise d'attaquer, par exemple, un État dont le changement de politique la priverait des bénéfices qu'elle avait projetés. Il protège la propriété intellectuelle des semenciers sur les graines employées par les paysans, mais pas celle des artisans fabriquant des produits d'appellation d'origine contrôlée. Et surtout, il met en place des mécanismes dits «effets de cliquet», qui interdisent tout retour en arrière, même au cas où un gouvernement démocratiquement élu voudrait remettre en cause tout ou partie de l'accord."

    "Paul Magnette a donc réclamé«des clauses juridiquement contraignantes qui fassent en sorte que si demain il y a un conflit entre une multinationale et un État, on n'ait pas affaibli les pouvoirs de l'État de réguler, de protéger nos services publics, nos normes sociales, environnementales, tout ce qui fait le modèle de société européen auquel nous sommes très attachés». Mieux: à ceux qui l'accusaient de faire de son pays un paria, il a dit préférer «un isolement diplomatique à une coupure avec la société civile wallonne, dont des pans entiers (syndicats, ONG, agriculteurs…) s'opposent au traité» parce qu'il «sonne l'arrêt de mort de l'agriculture wallonne déjà en crise».

    Un gouvernant qui se soucie de protéger l'agriculture et les services publics, il est vrai que c'est assez surprenant. Les hiérarques de la Commission européenne n'en reviennent pas. Pas plus que les gouvernants français, qui n'ont pas de mots assez durs pour le Tafta (du moins jusqu'en mai 2017), depuis qu'ils ont compris que les peuples s'y opposent farouchement, mais qui trouvent le Ceta tout à fait acceptable. À l'ultimatum qui lui était lancé, Paul Magnette (qui connaît son sujet: il est l'auteur d'une thèse sur Citoyenneté et construction européenne) a répondu qu'il laisserait se dérouler le processus démocratique. Étrange considération quand tout a été fait, depuis quarante ans, pour qu'aucun processus démocratique ne puisse entraver l'inexorable progression de la globalisation libre-échangiste déguisée en rêve européen. La Commission européenne avait d'abord essayé de faire qualifier le traité de «non-mixte», ce qui signifie qu'il ne relève que de la responsabilité des instances européennes et pas des États. Raté. Il a donc fallu consentir à un vote des parlements.

    De partout, on entend les uns et les autres s'agacer que trois millions et demi de Wallons bloquent un traité qui concerne 500 millions d'Européens et qui est accepté par leurs représentants. Voilà qui nous prouve seulement que ces heureux Wallons sont les seuls à disposer encore de représentants qui les représentent vraiment, défendant leurs intérêts plutôt que les dogmes d'une oligarchie déterritorialisée et protégeant jalousement leur souveraineté, c'est-à-dire leur droit de décider de leur destin.

    Aussi, chers amis wallons, montrez-vous magnanimes envers des voisins nécessiteux. Prêtez-nous Paul Magnette pour cette élection de 2017 dont les enjeux essentiels sont d'ores et déjà évacués par nos candidats. Il est prédestiné. Le siège de la présidence wallonne, la Maison jamboise à Namur, est surnommé l'Élysette.

  • Benoît et François, successeurs de Pierre au service de l’Église

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    «Benoît et François, successeurs de Pierre au service de l’Église», par le card. Müller 

    Le nouveau livre du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi

    Le nouveau livre, en italien, du cardinal Gerhard Ludwig Müller « Benoit et François, successeurs de Pierre au service de l’Église » vient de paraître aux éditions Ares.

    L’ouvrage du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi sera disponible dans les librairies dans les prochains jours, indique un communiqué de l’éditeur.

    « Dans la « dictature du relativisme » et la « mondialisation de l’indifférence » – pour reprendre  les expressions du pape Benoît XVI et du pape François, écrit le cardinal,  les frontières entre la vérité et le mensonge, entre le bien et le mal sont embrouillées. Le défi pour la hiérarchie et pour tous les membres de l’Église est de résister à ces infections mondaines et de traiter des maladies spirituelles de notre temps ».

    Le présent volume a été construit sur la base de l’allocution du cardinal allemand sur « La primauté de Pierre dans le pontificat de Benoît XVI », présentée le 17 avril 2015, à l’occasion du 10e anniversaire de l’élection du pape émérite Benoît XVI.

    Le cardinal Müller, indique la même source,  présente  les réflexions sur les défis que les sociétés et les cultures contemporaines posent à l’Église en soulevant diverses questions telles que : le rôle de la papauté aujourd’hui, la valeur de la laïcité pour le chrétien, une apparente dichotomie entre l’unicité de l’Église fondée par Jésus de Nazareth et l’œcuménisme, l’appel universel à l’apostolat et à la sainteté dans la nécessité d’une nouvelle évangélisation.

    À toutes ces questions, les papes Benoît XVI et François « répondent avec un charisme qui leur est propre et que l’auteur de ce livre voulait souligner », conclut le communiqué.

  • Le décès de l'abbé Jourdain

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    Lu sur la Libre, p. 13 (via la revue de presse de l'archevêché) :

    "L’abbé Jourdain : une vie au service de l’Eglise et de la société

    L’abbé Joseph Jourdain, qui s’est éteint vendredi à l’âge de 92 ans, n’était pas un prêtre comme les autres. Il fut un bâtisseur d’église ! On lui doit d’avoir créé l’église et la paroisse Saint-Marc en 1974 à Uccle, près du Delhaize de l’avenue De Fré. Il avait accueilli très positivement Vatican II, ce qui ne l’empêchait pas de dire régulièrement la messe selon l’ancien rite romain à la chapelle du Sacré-Coeur de Lindthout. Il était aussi très attaché à "La Libre Belgique", fondée par son grand-père Victor sous le nom du "Patriote". … L’abbé Jourdain a été emporté par un cancer. Il était devenu prêtre à l’époque où les séminaires faisaient le plein. Aumônier scout, il avait aussi été enseignant. "Il adorait débattre, confronter des idées, accueillir des amis. C’était un intellectuel, mais sans arrogance." Il fut aussi un prêtre très à l’écoute des écorchés de la vie. "Contrairement aux clichés, Uccle n’est pas un paradis; la détresse sociale et la difficulté de vivre ne connaissent aucune frontière", conclut son petit-neveu."

  • Eglises belges : les désacralisations risquent de se multiplier

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    Lu sur l'Avenir :

    Une quinzaine d’églises mal en point

    Une quinzaine d’églises du Brabant wallon nécessitent des travaux importants. Quatre d’entre elles devraient même être désacralisées. Il y a plus de 160 églises en Brabant wallon. Et quelques-unes ne sont pas vraiment en bon état. Au point qu’une démolition fait parfois partie des hypothèses de travail. « Il n’y a pas de tabou, assure Laurent Temmerman, responsable des services du Temporel pour Bruxelles et le Brabant wallon. Mais ce n’est pas évident du tout car les riverains, qu’ils soient catholiques ou non, n’aiment pas qu’on touche à leur église. Ça reste l’église du village, qu’on a toujours connu. C’est un repère. Il y a un véritable attachement aux églises.» S’il n’y a aucun tabou, il n’y a pas davantage d’églises condamnées. Quatre églises du Brabant wallon devraient toutefois être désacralisées à court terme: deux à Orp-Jauche, une à Rebecq, et une à Nivelles. La difficulté étant maintenant de leur trouver une nouvelle affectation. Car pour désacraliser une église, il faut impérativement connaître sa future affectation. Histoire de ne pas se retrouver avec une église transformée en, par exemple, club de strip-tease. Mais ça n’est pas si simple. Surtout quand les églises sont en mauvais état. À Orp-Jauche, les églises de Maret et d’Orp-le-Petit sont à l’abandon depuis des années, sans changements immédiats en vue.

    et à Nivelles (source : le Soir) :

    Une église partiellement désacralisée  à Nivelles 

    Bien connue des Nivellois pour son imposante silhouette de briques que l’on contourne lorsqu’on quitte la gare pour rejoindre le centre-ville, et pour ses grands vitraux, l’église du Saint-Sépulcre fête ses 125 ans d’existence. … Elle n’attire plus la toute grande foule des fidèles – on est à moins d’un kilomètre de la collégiale Sainte-Gertrude, dans un quartier relativement vieillissant – et il est question de désacraliser une partie de l’édifice. Un cahier des charges en est voie de finalisation : il devrait d’ailleurs être publié la semaine prochaine, afin de trouver un bureau d’architectes prêt à plancher sur un projet. L’idée est de préserver le chœur de l’église, et peut-être le transept, pour le culte. Le reste pourrait recevoir une autre affectation : salle publique, voire même logements, la porte est ouverte à toutes les possibilités toutefois que le patrimoine principal est préservé. « La décision de désacralisation n’est pas encore prise, précise Jean-Paul Etienne, le président de la fabrique d’église de la collégiale, chargé de superviser l’opération. L’évêché est a priori favorable, mais il décidera sur la base du projet qui lui sera présenté.»

    (De la revue de presse de l'Archevêché)