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Au rythme de l'année liturgique

  • Comment Dieu s’y prend-t-il pour établir son Royaume ? Homélie pour le dimanche du Christ Roi de l'Univers

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    Nous remercions Monsieur l'abbé Christophe Cossement de nous autoriser à publier ici ses homélies. Voici celle de ce dimanche du Christ Roi de l'Univers (sur son blog) :

    Le Royaume du Christ et ses méthodes

    Tout en nous aspire au Royaume du Christ Roi, tant nous sommes fatigués des ténèbres du mensonge et de la trahison, de la domination et des abus, de l’impureté et de tant de choses qui réduisent l’être humain à un objet entre ses propres mains. Oh oui, comme nous désirons être arrachés « au pouvoir des ténèbres » dont parle saint Paul, afin d’hériter de la lumière du ciel, de la paix et de la joie pour lesquelles nous sommes faits !

    Comment serons-nous libérés de l’oppression de toutes ces choses mauvaises que font les êtres humains et que parfois nous faisons aussi ? Comment serons-nous libérés des erreurs dans lesquelles le diable plonge l’humanité, lui qui est le menteur par excellence, lui qui semble piloter jusqu’aux décisions politiques qui salissent le cœur des jeunes et jettent beaucoup de monde dans la perplexité ? Ah, nous aimerions bien, parfois, une bonne petite remise en ordre… Horrible tentation qui sous couvert de bien insinue la dureté, le rejet de ceux qui ne sont pas conformes ou qui se sont mal conduit ! Ce n’est pas avec un fouet que le Christ est venu dans le monde. Ce n’est pas avec la répression et en accablant le pécheur que Dieu veut redresser le cours de l’histoire, sauver le monde et instaurer son Royaume. Autant nous aspirons à ce que la lumière chasse les ténèbres, autant nous devons choisir aussi les moyens qui sont ceux de la lumière : éclairer, procurer la joie et l’espérance. Parfois, des chrétiens pourraient être attirés par des programmes politiques qui prônent un régime fort qui remet de l’ordre. Ce n’est pas la manière de la véritable lumière qui chasse les ténèbres.

    Comment Dieu s’y est-il pris pour établir son Royaume ? Par la vie, la passion et la résurrection du Seigneur Jésus. Celui « par qui et pour qui tout est créé », celui qui « est avant toute chose », « fait la paix par le sang de sa croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel » (Col 1). C’est ainsi qu’il s’est rendu capable d’introduire le « bon » larron dans le paradis. Il était loin d’être irréprochable, ce larron qui dit qu’être crucifié, pour lui et son compagnon d’infortune, c’est juste. Et Jésus ne dit pas que le mal qu’il a commis est excusable. Il parle comme celui qui a le pouvoir de purifier les cœurs qui s’ouvrent à lui. Lui qui est « le chemin, la vérité et la vie », il a ce pouvoir, il l’a acquis en donnant sa vie.

    Pourtant, l’autre malfaiteur crucifié lui résiste. Il n’ouvre pas son cœur, il ne laisse pas de prise à l’amour de Dieu. Celui qui est le chemin butte sur une impasse. Celui qui est la vérité ne parvient pas à s’imposer à l’autre qui ne veut pas le reconnaître. Celui qui est la vie ne peut se déverser dans le cœur qui veut rester maître de tout. Tant d’hommes aujourd’hui risquent de se retrouver dans la position du deuxième malfaiteur, n’acceptant pas que le Royaume de Dieu vient à leur porte dans l’humilité, la faiblesse, le dépouillement. Ils veulent rester maîtres, continuer à suivre leurs vues comme ils l’entendent. Ils refusent un Dieu qui conteste leur façon de vivre. Ils ne cherchent nul pardon, ceux qui n’acceptent pas qu’on parle encore de péché. Oh comme il nous faut prier pour ceux qui font ainsi barrage au règne du Christ dans leur vie ! Qu’ils ne soient pas perdus à jamais ! Demandons la grâce, pour eux et aussi pour nous, de savoir reconnaître nos torts, nous humilier devant Dieu, afin qu’il nous relève, nous console et nous comble. Celui qui se justifie lui-même ne pourra être comblé que par lui-même. Celui qui laisse Dieu le rendre juste sera comblé par Dieu. C’est vraiment une autre mesure.

  • Le Christ Roi de l'Univers

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    sur Homelies.fr (archive 2007)

    En ce dernier dimanche du temps ordinaire, nous célébrons la solennité de Jésus-Christ roi de l’univers. Cette fête fut instaurée par le pape Pie XI le 11 décembre 1925 par l’encyclique « Quas Primas » pour « ramener et consolider la paix par le règne du Christ ». 

    Les textes de la liturgie présentent plusieurs aspects de cette réalité. Le second livre de Samuel (1ère lecture) parle de l’unification de toutes les tribus d’Israël qui reconnaissent l’autorité royale de David comme dérivant de celle de Dieu. Le Psaume 121 (122), quant à lui, reconnaît Jérusalem, le trône de David, comme le point d’union de ces mêmes tribus pour adorer le Seigneur : « Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu'un ! C'est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur. C'est là qu'Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C'est là le siège du droit, le siège de la maison de David ». 

    L’évangile présente de son côté une image de roi en net contraste avec celle qui ressort des lectures précédentes. Jésus, objet de dérision et de mépris, meurt sur la croix comme un criminel et l’écriteau qui est cloué au-dessus de lui et qui le désigne comme « roi des Juifs » n’y change rien ! 

    C’est la deuxième lecture, extraite de la lettre de saint Paul aux Colossiens, qui nous donne la clef pour entrer dans ce mystère de la mort en croix du Christ comme sommet de la révélation de sa royauté sur l’univers. Il est capital de remarquer que l’apôtre des nations nous présente dans ce passage le règne universel du Christ à travers sa mort sur la croix en termes de réconciliation, de rédemption, de pardon des péchés et de paix : « Car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix ». 

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  • Clôture de l’année liturgique

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    Gregorien-manuscrit-bis.jpgCe dimanche 23 novembre clôture l’année liturgique. Dans la forme ordinaire du rite romain on chante à cette occasion la messe du Christ-Roi et dans l’une et l’autre forme du rite, la célébration peut se conclure aussi par un « Te Deum » d’action de grâce pour l’année écoulée. Sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau », un moine de Triors commente l’alleluia grégorien de cette messe. JPSC :

    « L’alléluia de la solennité du Christ-Roi (forme ordinaire) s’in­spire de l’alléluia du temps pascal, Christus resurgens. Dans l’un et l’autre cas, on ne peut manquer d’être frappé par le contraste un peu saisissant qui existe entre le texte et la mélodie. À Pâques, on célèbre le Christ vainqueur de la mort à tout jamais ; ici, on exalte un pouvoir, une royauté universels et éternels. Or dans les deux cas, la mélodie paisible du premier mode qui a été choisie à dessein, exprime de façon vraiment singulière le caractère transcendant des réalités divines. On devine que Dieu ne triomphe ni ne règne à la manière des hommes.

    Dieu nous surprendra toujours. Il surgira, dans notre vie personnelle comme à la fin des temps, à la manière d’un voleur qu’on n’attendait pas. La puissance de Dieu, son règne éternel, infini, indestructible, n’ont pas besoin de violence pour s’établir, comme nous l’expérimentons avec les tyrans de la terre.

    Un brise légère

    La douceur de son Amour, cette brise légère presque imperceptible qui suffit à gouverner le monde, est bien plus terrible à ses adversaires qu’une violence physique ou morale qui témoignerait plutôt de sa faiblesse. Sa victoire la plus radicale, Dieu a voulu la remporter silencieusement, à l’aide d’un instrument on ne peut plus délicat. Le poète l’a bien saisi quand il affirme : « Tranquille et nu se pose au-dessus du blasphème le pied d’une petite enfant nazaréenne » (Francis Jammes, Clairières dans le ciel). Comprenons bien cela quand nous célébrons le Christ-Roi, quand nous chantons cet alléluia tout en douceur dont le texte nous parle pourtant de puissance et de règne."

    Pour écouter, cliquez ici:

     podcast

     Réf : Alleluia du Christ Roi

  • Sainte Cécile (22 novembre)

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    Sainte Cécile par Maderno

    (sourceSainte Cécile, selon sa Passion, a vécu à Rome au premier ou au deuxième siècle. Jeune fille de la plus haute noblesse elle est contrainte par sa famille d'épouser le noble romain Valerius alors qu'elle a fait vœu de virginité. Toutefois, dans la chambre nuptiale, elle convertit le jeune homme au christianisme après l'apparition d'un ange, et elle le convainc à recevoir le baptême avec son frère Tiburce. Puis Cécile qui a refusé de sacrifier aux dieux païens, est condamnée à mourir étouffée dans une chaudière. Mais un miracle se produit : elle est rafraîchie par une nuée venue du ciel. Elle est alors promise à la décapitation ; le bourreau, malgré trois coups violents, ne parvient pas à détacher la tête de son corps ; elle agonise ainsi mutilée pendant trois Jours. L'iconographie représente principalement le mariage de Cécile et la conversion de Valerius (avec l'apparition de l'ange) et le martyre de la sainte dans la chaudière. A partir de la fin du XV° siècle, quand elle est figurée seule, Cécile reçoit de plus en plus souvent pour attribut un instrument de musique : orgue portatif (Raphaël, 1516), harpe, luth et même violon. Cette Cécile « musicienne » trouve son origine dans un contresens fait à la fin du Moyen Age sur une phrase du récit de sa Passion : on a cru qu'elle se rendait au supplice en jouant de l'orgue, alors qu'au contraire elle cherchait à ne pas entendre la musique qui accompagnait son martyre. Quoi qu'il en fût, elle est à l'époque moderne la patronne de la musique sacrée, des musiciens, des chanteurs et des fabricants d'instruments.

    - Litanies de Sainte Cécile ici
    - L’hymne médiévale « O felix Caecilia » ici & ici
    - « L’extase de Sainte Cécile » par Raphaël ici
    - « Cantantibus organis » d’Henry du Mont ici

  • Sainte Cécile, patronne des musiciens (22 novembre)

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    14851122st-cecilia-maderno-stefano.jpg

    Du site des Servants d'autel de Cotonou :

    Sainte Cécile, Patronne des musiciens

    Jeune sainte qui souffrit le martyre sous l'empereur Alexandre Sévère, Cécile est l'une des fleurs les plus suaves de la virginité chrétienne. Elle voua sa vie très jeune à Dieu; mariée de force vers l'âge de quinze ou seize ans, elle continua à respecter son vœu de virginité.

    L'histoire de Sainte Cécile, qui n'est pas dénuée de beauté et de mérite, est construite en partie de légendes. La romance de Cécile et Valérien est connue depuis la légendaire passion de Cécile écrite en 535. Toutefois, son nom, le fait qu'elle fonda une église et qu'elle fut enterrée dans une crypte des catacombes de saint Callixte, le contexte tout comme l'existence d'un Valérien et d'un Tubercius, tous faits historiquement vérifiables à son sujet, il est certain que cette vie de saint est basée sur quelques faits réels. C'est l'un des martyrs des débuts de l'Église les plus vénérés, mentionné dans le canon de la messe depuis 496.

    Fille d'un illustre patricien de la famille des Caecilii, dont sont issus beaucoup de sénateurs, seule chrétienne de sa famille, alors qu'elle eût consacré sa virginité à Jésus-Christ, elle dut se résigner à sortir de la maison paternelle, où elle vivait dans la prière, lecture des livres saints et le chant des cantiques, pour épouser le jeune Valérien, homme que ses parents lui choisirent, noble et bon, connu pour être de grande compréhension, mais païen.

    Le soir des noces, quand les époux se trouvèrent seuls, Cécile s'adressa doucement à Valérien : « Ami très cher, lui dit-elle, j'ai un secret à te confier : mais peux-tu me promettre de le garder ? » Ayant reçu le serment du jeune homme, elle reprit : « Écoute. Un ange de Dieu veille sur moi, car j'appartiens à Dieu. S'il voit que tu m'aimes d'un mauvais amour, il me défendra, et tu mourras ; mais si tu respectes ma virginité, alors il t'aimera comme il m'aime, et sa grâce s'étendra aussi sur toi. » Troublé, Valérien répondit : « Cécile, pour que je puisse croire à ta parole, fais-moi voir cet ange.

    - Si tu crois au vrai Dieu et si tu reçois le baptême des chrétiens, tu pourras voir l'ange qui veille sur moi. »

    Valérien accepta la condition, se rendit près de l'évêque Urbain (Urbanus), à trois milles de Rome (non le pape homonyme) lut l'évangile selon Luc, fut instruit, reçut le baptême et revint près de Cécile. Près d'elle, il aperçut un ange au visage lumineux, aux ailes éclatantes, qui tenait dans ses mains deux couronnes de roses et de lis, et qui posa l'une de ces couronnes sur la tête de Cécile, l'autre sur la tête de Valérien, et leur dit : « Je vous apporte ces fleurs des jardins du Ciel. » Les deux jeunes époux vécurent dans la chasteté et se dévouèrent aux bonnes oeuvres.

    Valérien avait un frère nommé Tiburce ; au récit de ces merveilles, il abjura les idoles et se fit chrétien. Valérien et Tiburce s'employèrent à donner des sépultures aux corps des martyrs que le préfet Amalchius faisait tuer comme criminels. Les deux frères furent bientôt dénoncés, demeurèrent invincibles dans la confession de leur foi et eurent la tête tranchée. Maximus, l'officier chargé de rendre la sentence, après avoir vu une apparition de martyrs, se convertit soudainement à la religion chrétienne et subit le même sort. Les trois hommes furent exécutés aux alentours de Rome. Cécile parvint à racheter les corps et les ensevelit au cimetière Praetextatus, sur la Via Appia.

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  • La Présentation de Marie au Temple de Jérusalem (21 novembre)

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    ar08m02.jpgLors de l'audience générale du mercredi 21 novembre 2007, le pape Benoît XVI évoquait cette fête : le baptisé est appelé à participer au plan de salut de Dieu à l’exemple de la Vierge Marie, rappelait-il aux pèlerins polonais présents en cette circonstance. (source : zenit.org)

    Le pape a évoqué le sens de la fête de la Présentation de Marie au Temple de Jérusalem, célébrée ce 21 novembre.

    « Dans la liturgie d’aujourd’hui, nous rappelons la Présentation de la bienheureuse Vierge Marie. C’est de façon accomplie qu’elle a su réaliser la volonté du Père céleste. Que Marie nous aide à insérer notre vie dans le plan divin du salut. A vous, ici présents et à ceux qui vous sont chers, une bénédiction de tout cœur ». 

    L'origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne, précise le site missel.fr, puisque la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VIe siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu'en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIIIe siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées.

    La liturgie de ce jour se réfère à des textes non canoniques : le principal de ces textes a été traduit au XVIe siècle par l'érudit français Postel qui l'a intitulé le « Protévangile de Jacques ».

    Il s'agit de la vie de Marie racontée en style merveilleux et sans souci de vraisemblance géographique. C’est sans doute le plus ancien « évangile de l'enfance », composé au milieu du IIe siècle et probablement en Egypte. Le texte nous est parvenu dans des versions en grec, syriaque, arménien, éthiopien, géorgien, vieux-slave. Il se présente comme l'œuvre de Jacques le Mineur, et il est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le « Dialogue avec Tryphon » et Origène s'y réfère explicitement dans le Commentaire de S. Matthieu. 

    Ce texte raconte en effet : « Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu'elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s'accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l'offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l'enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons ! »

    « Lorsque la petite fille eut trois ans, continue le récit, Joachim dit : Appelez les filles d'Hébreux de race pure, et qu'elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s'éteindra pas. L'enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l'enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C'est en toi qu'aux derniers jours il révélera la Rédemption qu'il accorde aux fils d'Israël ! Et il fit asseoir l'enfant sur le troisième degré de l'autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d'Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d'admiration, et ils louaient Dieu l'enfant ne s'était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d'un Ange la nourrissait ».

  • Présentation de la Vierge Marie au Temple (21 novembre)

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    Paolo Uccello (XVe s.)

    Nous empruntons à Evangelizo.org l'explication de cette fête dont le fondement n'est pas dans les Ecritures mais attesté par la Tradition :

    Les parents qui aiment Dieu lui ont, de tout temps, consacré leurs enfants, avant et après leur naissance. Parmi les Juifs, existait de plus l'usage de consacrer quelques fois à Dieu les enfants en bas âge ; on les amenait au Temple, où avait lieu la cérémonie de la consécration, puis ils habitaient dans les dépendances du Temple et servaient les prêtres et les lévites dans leurs fonctions. Nous avons des exemples de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de quelques autres saints personnages. Il y avait aussi des appartements pour les femmes dévouées au service divin.

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  • Si l’Église commémore la présentation de Marie, quelles leçons cette fête nous enseigne-t-elle ?

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    De sur The Catholic Thing :

    La très illustre enfant d'Hannah

    Jeudi 21 novembre 2024

    Pour Catherine Ruth

    La mère de la Vierge Marie s'appelait en hébreu « Anne », mais nous la connaissons par le latin via le grec sous le nom d'« Anne ». Cette Anne et son époux Joachim, selon une ancienne tradition confirmée depuis par les papes, auraient amené leur fille Marie au temple alors qu'elle était encore une jeune fille, pour la consacrer à Dieu. La commémoration de cette « Présentation de Notre-Dame » est la fête que l'Église célèbre aujourd'hui.

    Vous n’avez probablement pas prêté la moindre attention à cette fête. Peut-être avez-vous pensé au fond de votre esprit : « Oh, Marie a été présentée au temple comme Jésus », et vous en êtes resté là. Mais bien sûr, il n’y a pas eu de présentation rituelle des premières filles. Si Marie a été « présentée » et que ce fait était si important que l’Église le commémore encore, quelle en était la raison ?

    Je ne dirai pas que le plus ancien document écrit de cette tradition, le Proto-Evangile de Jacques , soit fiable, mais il est certainement très intéressant et digne de votre attention. Selon cet « évangile apocryphe » et d’autres semblables, Anne était stérile et pendant plus de vingt ans, elle a supplié Dieu de lui donner un enfant.

    Un jour, elle se rendit au jardin pour se promener, s'assit sous un laurier et, voyant précisément un nid de moineau dans l'arbre (voir Psaume 84:3), elle pria cette lamentation poignante :

    Hélas ! Qui m'a engendré ? Et quel sein m'a produit ? . . .

    Hélas ! à qui ai-je été comparé ? Je ne suis pas comme les oiseaux du ciel ; car les oiseaux du ciel aussi produisent des fruits devant toi, ô Éternel !

    Hélas ! à qui ai-je été comparé ? Je ne suis pas comme les bêtes de la terre ; car les bêtes de la terre elles-mêmes produisent des fruits devant toi, ô Éternel !

    Hélas ! à qui ai-je été comparé ? Je ne suis pas comme ces eaux, car ces eaux-là sont productives devant toi, ô Éternel !

    Hélas ! à qui ai-je été comparé ? Je ne suis pas comme cette terre, car la terre elle-même donne ses fruits en leur saison, et elle te bénit, ô Seigneur.

    C'est un Laudato si' de la fertilité. Elle regarde chaque partie de la nature et y voit la fécondité. Pourtant, elle-même, par sa stérilité, est devenue une étrangère, une paria de cette « maison commune ». (Observez combien tout cela est différent de notre « écologisme » ! )

    Un ange lui apparaît alors et lui annonce qu’elle concevra – ce qu’Anne croit et accepte immédiatement – ​​et en réponse, elle fait écho aux paroles de son homonyme : « L’Éternel, mon Dieu, est vivant ! Si j’engendre un homme ou une femme, je l’offrirai en offrande à l’Éternel, mon Dieu ; il le servira dans les choses saintes tous les jours de sa vie. » (Voir 1 Samuel 1:11. Notez qu’en grec, les nourrissons et les jeunes enfants sont désignés par le neutre, « il ».)

    Le Proto-Evangile est typiquement assez terre à terre, mais il commente avec une belle simplicité la conception de Marie, à propos du père après son retour de la garde de ses troupeaux : « Et Joachim se reposa le premier jour dans sa maison. » Le mari se reposa dans sa maison et devint père.

    Détail de La Présentation de la Vierge Marie de Titien, 1534–1538 [Gallerie dell'Accademia, Venise]

    Après avoir accouché, Anne demande à la sage-femme : « Qu'ai-je enfanté ? » La sage-femme lui répond : « Une fille ». Sans aucun signe de déception, Anne prend l'enfant dans ses bras, la regarde et s'exclame : « Mon âme a été magnifiée aujourd'hui ! » Et, quelle que soit la valeur de ce récit, il est tout à fait plausible qu'Anne ait connu et répété plus tard le chant de son homonyme (1 Samuel 2:1-10), et que le Magnificat de Marie soit sa propre appropriation du chant de sa mère.

    La tradition raconte que Joachim et Anne ont attendu que Marie ait trois ans pour l’amener au Temple. Ils l’ont placée au bas d’un escalier de pierre abrupt qui menait au Temple ; des vierges tenant des lanternes se tenaient au sommet. L’enfant allait-elle ramper jusqu’à eux ? Bien plus, Marie a monté l’escalier rapidement et avec assurance. Elle est allée directement à « la maison de son père » (cf. Lc 2, 49).

    Au Temple, elle apprendrait à lire, à écrire, à connaître la Loi et les prophètes, et ne vivrait plus avec ses parents, qui moururent quand elle avait sept ou huit ans.

    Son fils, s’identifiant comme le Seigneur Dieu du temple, enseignera plus tard : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. » (Mt 10, 37)

    À l'âge de 12 ans (avant les règles), selon cette tradition, les prêtres exigeaient qu'elle se fiance à un homme plus âgé, veuf, choisissant parmi les candidats Joseph, réticent au début, à cause du signe d'une colombe, qui se posait sur sa verge ou peut-être même jaillissait de celle-ci.

    Ainsi en est-il de la tradition. On peut se demander : si l’Église commémore la présentation de Marie, quelles leçons cette fête nous enseigne-t-elle ?

    Il ne faut pas beaucoup d'inventivité allégorique pour comprendre que cela nous enseigne à désirer une éducation religieuse pour nos enfants. La Présentation de Marie a parfois été appelée une Illatio , une introduction, un engagement, une étape concluante. Pourquoi un père et une mère chrétiens, s'ils n'y étaient pas contraints, confieraient-ils définitivement leur enfant à des non-croyants ? Imaginez Joachim et Anne laissant Marie à la cour d'Hérode pour qu'elle l'instruise.

    De toute évidence, Anne nous enseigne aussi combien nous devons désirer ardemment avoir une descendance et donc vénérer notre pouvoir de procréation. Nous voyons chez Anne l’étrangeté de l’économie divine. Elle donne sa fille à Dieu, et pourtant, précisément par le vœu de Marie de rester vierge à jamais, Anne devient la grand-mère de toute l’humanité. Sa fille, par les mots « Voici ta mère », devient encore plus qu’Ève la « mère de tous les vivants » (Gn 3, 20).

    Et puis nous voyons la priorité de l'amour chrétien sur l'affection familiale naturelle, et de la virginité sur l'état matrimonial. Nous voyons même l'amour du mari sous un jour clair, puisque Joseph reçoit Marie du temple comme une fille à protéger et à chérir.

    Pour nous tous, c'est une célébration de Marie, la Mère du Très Bel Amour. (Sirach 24, 24).

  • D'innocentes martyres fusillées par les Républicains espagnols (20 novembre)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Ángeles de San José Lloret Martí
    et ses compagnes martyres

    Angeles de San José, au siècle Francisca Lloret Martí, naît à Vil­lajoyosa, diocèse de Orihuela-Alicante, le 16 janvier 1875.

    Le 20 avril 1903 Francisca entra dans la Congrégation des Sœurs de la Doctrine Chrétienne ; en 1905, elle émit les vœux temporels et prit Ángeles de San José comme nom de religion.

    Elle fut ensuite secrétaire générale, supérieure locale et enfin, le 16 février 1936 Supérieure Générale.

    Mère Angèle de Saint-Joseph et ses seize compagnes, religieuses espagnoles de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, durent abandonner leur maison de la Calle Maestro Chapí nº 7, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclata la Guerre civile.
    Certaines d'entre elles étaient très âgées. Elles rejoignirent d'autres consœurs qui n'avaient pas de famille pouvant les accueillir. Mère Angèle emménagea avec quatorze religieuses, dont une novice, dans un entresol que Maria Ortells, veuve d'un commerçant aisé, M. Davalos, avait mis à leur disposition, à la périphérie de Valence.

    La prière continuelle fut leur règle, ainsi que la charité : elles allèrent jusqu'à tricoter des lainages pour les miliciens républicains.

    Mère Angèle et ses autres compagnes furent, toutefois, arrêtées et passèrent devant le peloton d'exécution, le 20 novembre 1936, à Picadero de Paterna, à six kilomètres de la ville, en pardonnant à leurs bourreaux. La dernière mourut en lançant : « Vive le Christ Roi ! ».

    Ángeles de San José Lloret Martí et ses compagnes (voir la liste) ont été béatifiées, à Rome, le 1er octobre 1995, par saint Jean-Paul II (Karol Józef  Wojtyła, 1978-2005).

  • Mechtilde de Hackeborn (19 novembre)

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    Klostertrachten1.jpgLe 29 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse hebdomadaire à cette grande mystique, proche de Gertrude de Hefta, fêtée aujourd'hui :

    "Je voudrais vous parler aujourd’hui de sainte Mechtilde de Hackeborn, l’une des grandes figures du monastère de Helfta, ayant vécu au XIIIe siècle. Sa consœur, sainte Gertrude la Grande, dans le vie livre de l’œuvre Liber specialis gratiae (le livre de la grâce spéciale), dans lequel sont relatées les grâces spéciales que Dieu a données à sainte Mechtilde, affirme: «Ce que nous avons écrit est bien peu au regard de ce que nous avons omis. Nous publions ces choses uniquement pour la gloire de Dieu et au bénéfice de notre prochain, car il nous semblerait injuste de garder le silence sur les si nombreuses grâces que Mechtilde reçut de Dieu, moins pour elle-même, à notre avis, que pour nous et pour ceux qui viendront après nous» (Mechtilde de Hackeborn, Liber specialis gratiae, VI, 1).

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  • Sainte Elisabeth de Hongrie (17 novembre)

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    Du site de la Communauté franciscaine capucine de Mons :

    bio ste elisabeth de hongrie - Prière des Futurs Parents

    Ste Élisabeth de Hongrie, fille du roi de Hongrie née en 1207, est la patronne du Tiers-Ordre régulier et du Tiers-Ordre séculier (ou OFS, Ordre Franciscain séculier) 

    Sa vie

    Élisabeth est née à Presbourg, en 1207.
    Fille du roi de Hongrie, André II, et de Gertrude de Méranie.
    Elle est fiancée dès l’âge de 4 ans, avec Louis, le fils aîné du landgrave de Thuringe, Herman I.
    La cour de Thuringe est alors brillante, cultivée ; et Élisabeth y reçoit une éducation soignée, dans le château de Wartburg, forteresse qui domine la ville d’Eisenach.
    Dès son enfance, elle manifeste une grande piété, un esprit de pénitence, et un constant dévouement envers les pauvres qu’elle appelle « ses plus chers amis ».
    En 1221, âgée de 14 ans, elle épouse son fiancé, Louis IV, qui vient de succéder à son père, comme landgrave de Thuringe.

    Il semble que le couple soit très uni et en plein accord sur la place à accorder à la prière et à la charité envers les pauvres. Louis IV porte le surnom de Louis le Charitable.

    Ce prince, à la différence des courtisans, a toujours admiré sa vertu. Partageant la sollicitude de sa femme pour les misères du peuple, le landgrave lui laisse toute liberté de continuer ses exercices religieux; il l’aide même à fonder près de son château un hôpital de lépreux.

    À cette époque, les Frères mineurs nouvellement fondés, commencent à se répandre dans toute l’Allemagne et un certain frère Rüdiger d’Halberstadt rencontre la princesse et l’initie à l’esprit franciscain qui correspond si bien à ses propres aspirations.
    Près du château de Wartburg, elle fait édifier un hôpital, pour accueillir les pauvres et les lépreux.
    En 1227, Louis IV part pour la Ve croisade, mais tombe malade avant de s’embarquer, et meurt à Brindisi. Ses ossements sont rapportés en Thuringe.

    Restée veuve en 1227, Élisabeth a d’abord à souffrir des persécutions de ses beaux-frères qui, désirent le pouvoir et l’accusent de négliger les affaires de l’état et de dissiper en aumônes les trésors de l’État, la privent de la régence et la chassent brutalement avec ses quatre (ou trois?)* enfants de la résidence souveraine. Son oncle, alors évêque de Bamberg, lui offre un asile jusqu’au moment où on lui propose de reprendre le pouvoir, qu’elle refuse. Peu après elle décide de se consacrer totalement à la prière et aux bonnes œuvres et se met sous la direction spirituelle de son confesseur, Conrad de Marburg, auprès duquel elle vient résider, dans une humble habitation.
    Après avoir assuré l’avenir de ses enfants et confié leur éducation à de nobles amies, elle prend l’habit des pénitents (ce n’est pas encore le Tiers-Ordre de saint François).

    Elle utilise les revenus de son douaire pour la construction et la gestion d’un hôpital à Marbürg, l’hospice St-François, et vit dans la pauvreté, la prière et l’assistance aux pauvres et aux malades.
    Quelques unes de ses suivantes et de ses anciennes servantes vivent auprès d’elle, au service des malades.
    Conrad de Marburg, son confesseur, lui ayant interdit de demander l’aumône, elle doit travailler aussi pour assurer sa subsistance. Sous son influence, elle se livre à des mortifications qui abrègent sa vie. Épuisée par les malheurs, les fatigues et les mortifications, elle meurt à peine âgée de 24 ans, le 17 novembre 1231.
    Le pape Grégoire IX la canonise en 1235,.

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  • Le Seigneur dit : Mes pensées sont des pensées de paix et non d’affliction (introit du 33e dimanche du T.O.)

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    Introitus

    Dicit Dominus:
    ego cogito cogitationes pacis,
    et non afflictionis:
    invocabitis me,
    et ego exaudiam vos :
    et reducam captivitatem vestram
    de cunctis locis.
     
    Le Seigneur dit :
    Mes pensées sont des pensées de paix et non d’affliction:
    vous m’invoquerez,
    et moi, je vous exaucerai:
    et je vous ramènerai de captivité,
    de tout lieu.
     
    Ps.  1
    Benedixisti, Domine, terram tuam.
    Vous avez-béni, Seigneur, votre terre.
     
    Avertisti captivitatem Iacob.
    Vous avez révoqué la captivité de Jacob