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Eglise - Page 922

  • Les enfants voyants de Fatima seront canonisés le 13 mai

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Fatima: canonisation de Francisco et Jacinta le 13 mai

    A l’occasion du pèlerinage du pape sur les lieux des apparitions

    Les bienheureux Francisco (1908-1919) et Jacinta (1910-1920) Marto, les enfants voyants de Fatima, seront canonisés le 13 mai 2017, au cours du pèlerinage du pape François sur les lieux des apparitions mariales au Portugal.

    Le pape François a annoncé la date de cet événement lors d’un consistoire ordinaire public le 20 avril au Vatican. Il a aussi fixé la date des canonisations de 35 autres bienheureux.

    Le pèlerinage du pape François à Fatima les 12 et 13 mai, pour le centenaire des apparitions de la Vierge Marie, sera donc marqué par la canonisation des pastoureaux. L’événement pourrait avoir lieu sur l’esplanade de la basilique « Notre-Dame du Rosaire » où le pape célébrera une messe à 10h le 13 mai.

    Un miracle dû à leur prière, récemment reconnu par Rome, avait ouvert la voie à leur canonisation : la guérison d’un bébé, Felipe Moura Marques, né avec un diabète de type 1 – réputé incurable -, portugais, dont les parents vivaient en Suisse. Sa maman et sa grand-mère ont emmené le bébé sur la tombe des pastoureaux, à Fatima.

    Le procès en béatification et canonisation de Francisco et Jacinta s’était ouvert en 1952. Saint Jean-Paul II les avait béatifiés à l’occasion de son pèlerinage pour le Jubilé de l’An 2000. Ce seront les premiers enfants, frère et sœur, non-martyrs, canonisés si jeunes.

    Le 13 mai 1917, en plein cœur de la première Guerre mondiale, la Vierge Marie est apparue, sous l’apparence d’une « femme revêtue de soleil » à la « Cova da Iria », près de Fatima, à trois pastoureaux, cousins : Lucie dos Santos (1907-2005) et Jacinta et Francisco Marto. La Vierge Marie leur recommandait de prier intensément pour la conversion des pécheurs.

    Les apparitions se renouvelèrent 6 fois en 1917, la dernière, le 13 octobre. Francisco est mort de la grippe espagnole, le 4 avril 1919 – il n’avait pas 11 ans – et sa petite sœur Jacinta, qui allait avoir 10 ans, est morte l’année suivante de la même maladie, le 20 février. Depuis les apparitions, ils n’hésitaient pas à prier le chapelet avec ferveur et à offrir généreusement leurs peines et leurs sacrifices quotidiens pour la paix et la conversion des pécheurs, selon l’appel de la Vierge Marie.

    La vie de ces enfants quasiment analphabètes, a souligné le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au cours du consistoire, a été riche de foi, d’amour et de prière.

  • Ce qui, aux yeux de Benoît XVI, garantit la dignité et la valeur de la personne humaine

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    D'Océane Le Gall sur zenit.org :

    Pour Benoît XVI, la mise à l’écart de la religion est un « grave risque » pour la société, affirme le P. Lombardi

    Une rencontre à Varsovie à l’occasion des 90 ans du pape émérite

    Le pape Benoît XVI est « profondément convaincu » que « le déni de Dieu », « la mise à l’écart de la religion dans la vie publique » sont «  les causes d’un processus très négatif et de graves risques pour la vie de la société et la défense de dignité de toute personne humaine », a affirmé le père Federico Lombardi.

    Le jésuite, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI, est intervenu sur l’héritage spirituel du pape émérite et sur le rôle de la foi chrétienne et de l’Église dans la vie de la société et de l’Europe à une rencontre, organisée à l’occasion des 90 ans de Benoît XVI, le 19 avril 2017, à Varsovie, en Pologne. Intitulée « Le concept d’État dans la perspective de l’enseignement du cardinal Joseph Ratzinger-Benoît XVI »,  elle s’est tenue sous le haut patronage du président de la République de Pologne, et avec le concours de la conférence épiscopale et du parlement de la république polonaise, indique la Fondation.

    Le pape Benoît XVI, a dit le père Lombardi,  est « profondément convaincu » que « la plus solide des garanties pour un système de protéger la dignité et la valeur de la personne humaine repose sur la reconnaissance … de la vérité d’un ordre moral objectif, basé … sur la raison créatrice de Dieu ».

    Au cours de son pontificat, le pape est « revenu sur cette question avec insistance et courage, a rappelé le père Lombardi : je dirais même avec ardeur et passion ». Il a évoqué son intervention au Reichstag de Berlin où « son avertissement sur les terribles conséquences d’un exercice du pouvoir détaché de la conscience de sa nature, qui ne se reconnaît donc plus responsable par rapport à un ordre moral objectif … résonna haut et fort, courageusement, dans la salle. »

    À Varsovie, le père Lombardi a souligné le lien profond entre le pape Benoît et « son grand prédécesseur Jean Paul II » : « Un pape allemand successeur du pape polonais : quel formidable message de compréhension mutuelle et profonde, de réconciliation et d’engagement pour la paix, a-t-il dit. Ces deux grands personnages de notre histoire contemporaine sont un vrai don pour l’Église et l’humanité ! »

    Voici notre traduction de l’italien de l’intervention du père Lombardi.

    MD

    Discours du P. Federico Lombardi

    Messieurs les présidents du parlement … Chers représentants du peuple polonais,
    Illustres représentants des parlements de la république fédérale d’Allemagne et de Hongrie,
    Eminence, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi,  cher nonce, Eminence et excellences, chers pasteurs de l’Eglise en Pologne,
    Messieurs les ambassadeurs, chers confrères et chères consœurs journalistes, chers amis,

    Au nom de la fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI je suis heureux de pouvoir remercier toutes les personnes ici présentes d’avoir accepté l’invitation à participer à cette importante manifestation, organisée à l’occasion des 90 ans du Pape émérite Benoît XVI, non seulement pour rendre hommage à sa personne et manifester notre gratitude pour ses services rendus à l’Eglise catholique et à l’humanité, mais pour entretenir l’héritage de sa pensée et de son inspiration spirituelle.

    Le choix de promouvoir une rencontre comme celle d’aujourd’hui, très particulière, sous le haut patronage du président de la république de Pologne, et avec le concours de la conférence épiscopale et du parlement de la république polonaise, ne vient pas du désir de poser un acte  à vaste résonnance publique mais répond au désir de réfléchir ensemble à des questions auxquelles la grande figure de Joseph Ratzinger était vraiment sensible, quand il était cardinal, mais également pendant son pontificat. Des questions très révélatrices de sa préoccupation et de son attachement au bien intégral des personnes humaines, de chaque peuple et de la famille des peuples dans son ensemble.

    Pour l’avoir suivi tout au long de son pontificat – chaque jour mais surtout durant ses grands voyages internationaux -, j’ai pu comprendre de plus en plus combien son désir de service, au début dirigé vers la communauté des fidèles catholiques, ne se limitait absolument pas à celle-ci mais s’étendait au bien de chaque personne humaine, vue à l’image de Dieu, au respect et à la promotion de sa très haute dignité, à sa protection contre toute forme de mépris, d’arbitraire, de violence. Il était en cela en profonde harmonie avec son grand prédécesseur Jean Paul II, dont il fut avant un fidèle collaborateur – et nous pouvons dire aussi un ami – pendant plus de vingt ans et ensuite un vrai continuateur durant son pontificat. Un pape allemand successeur du pape polonais: quel formidable message de compréhension mutuelle et profonde, de réconciliation et d’engagement pour la paix avons-nous sous les yeux. Ces deux grands personnages de notre histoire contemporaine sont un vrai don pour l’Eglise et l’humanité !

    Le savent très bien les citoyens de cette nation que Benoît XVI s’est empressé d’aller visiter dès son deuxième voyage à l’étranger, en rendant hommage au grand pays et à la mémoire de Jean Paul II, et se rendant, sur ses traces, au terrible camp de concentration nazi d’Auschwitz-Birkenau, un pèlerinage humain et spirituel que toute personne qui réfléchit aux fondements de la cohabitation entre les hommes dans la justice et dans la paix, et veut être conscient des risques qui hélas la menacent continuellement,  sent comme un devoir..

    En prenant congé de la Pologne, Benoît XVI avait parlé à son tour  des adieux de saint Jean Paul II à son dernier voyage dans sa patrie, quand il « exhorta la nation polonaise à se laisser toujours guider par des sentiments de miséricorde, de solidarité fraternelle, de dévouement au bien commun, et exprima sa ferme confiance que, de cette manière, non seulement elle trouverait une place appropriée au sein de l’Europe unie, mais qu’elle enrichirait également de sa tradition ce continent et le monde entier ». Et Benoît XVI avait ajouté: « Aujourd’hui, alors que votre présence dans la famille des Etats d’Europe se consolide toujours davantage, je souhaite de tout cœur répéter ces paroles d’espérance. Je vous prie de rester de fidèles gardiens du dépôt chrétien, et de le transmettre aux générations à venir ». Depuis, onze années sont passées. Comme nous le savons, le contexte des défis pour la Pologne et l’Europe a changé, mais les questions sur les fondements restent actuelles, et  donc aussi celle sur le rôle de la foi chrétienne et de l’Eglise dans la vie de la société, de la polis et de notre continent. Cette question vaut donc la peine que l’on revienne dessus aujourd’hui.

    Joseph Ratzinger – Benoît XVI est profondément convaincu que le vrai fondement, la plus solide des garanties pour un système de protéger la dignité et la valeur de la personne humaine repose sur la reconnaissance, par la raison humaine, de la vérité d’un ordre moral objectif, basé dernièrement sur la raison créatrice de Dieu, et que le déni de Dieu, ou son oubli, la mise à l’écart de la religion dans la vie publique et dans toute perspective de transcendance par la culture, sont en réalité  les causes d’un processus très négatif et de graves risques pour la vie de la société et la défense de dignité de toute personne humaine. Benoît XVI est donc revenu sur cette question avec insistance et courage – je dirais-même avec ardeur et passion, au risque parfois de trouver une forte opposition – devant les assemblées les plus qualifiées et les plus influentes, convaincu que c’était là sa précise responsabilité par rapport à l’évolution culturelle de la société européenne aujourd’hui et du rôle de l’Europe face à l’histoire du monde.

    Traduction de Zenit, Océane Le Gall

    Lire également : http://fr.radiovaticana.va/news/2017/04/20/beno%C3%AEt_adresse_une_lettre_pour_les_participants_dun_colloque_en_pologne/1307036

  • La saga de l’Ordre « souverain » de Malte : nouvel épisode

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    Lu sur « diakonos.be » :

    ordre de malte.png« Le Conseil Complet des Chevaliers profès, l’organe qui procède à l’élection du nouveau Grand Maître de l’Ordre de Malte en vertu de ses statuts, a été convoqué à Rome le 29 avril.

    Comme nous le savons, le précédent Grand Maître, l’anglais Fra‘ Matthew Festing, obéissait le 24 janvier dernier à l’ordre du Pape François en remettant sa démission entre ses mains.

    Depuis lors, le gouvernement suprême de l’Ordre est temporairement confié au Grand Commandeur Fra’ Ludwig Hoffmann von Rumerstein en qualité de lieutenant ad interim.

    Depuis le 4 février pourtant , le Pape François a également imposé à l’Ordre un Délégué spécial et « porte-parole exclusif », doté dans les faits des pleins pouvoirs, en la personne de l’archevêque Angelo Becciu, le Secrétaire d’Etat adjoint du Vatican.

    La lettre qui suit est la preuve flagrante de ces pleins pouvoirs.

    Au nom du pape, Becciu vient d’interdire à l’ex Grand Maître Festing de prendre part à l’élection de son successeur. Mais ce n’est pas tout.  Il lui interdit même de se rendre à Rome à l’occasion du conclave.

    Voici la traduction intégrale de la lettre envoyée à Festing le jour du Samedi Saint.

    *

    Le Délégué Spécial
    auprès de l’ Ordre souverain militaire hospitalier
    de Saint-Jean de Jérusalem,
    de Rhodes et de Malte.
    00120 CITÉ DU VATICAN

    Vatican, le 15 avril 2017

    Cher Vénérable Frère,

    Depuis que j’ai accepté la charge qui m’a été confiée par le Saint-Père d’être Son Délégué auprès de l’ Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, une de mes priorités a consisté à approfondir ma connaissance de l’Ordre, aussi bien à travers des rencontres personnelles avec ses membres que par la correspondance. De cette façon, j’ai pu apprécier la vitalité de l’Ordre ainsi que la complexité de ses problèmes.  Il en est ressorti une certain désorientation accompagnée d’une profonde souffrance à cause des crises récentes.  Dans l’ensemble on peut cependant constater le désir de tourner la page en travaillant à réconcilier les différents éléments et à mettre en œuvre une révision des Constitutions.

    Cependant, dans la perspective du Conseil Complet d’Etat qui se tiendra le 29 avril, de nombreuses personnes ont exprimé le souhait que vous ne veniez pas à Rome et que vous ne participiez pas aux sessions de vote. Votre présence rouvrirait des blessures à peine refermées et empêcherait que l’événement ne se déroule dans une atmosphère de paix et d’harmonie retrouvée.

    En conséquence de quoi, après avoir partagé cette décision avec le Saint-Père, je vous demande, en vertu de mes pouvoirs de Délégué Spécial, de ne pas être présent au Conseil Complet d’Etat et de renoncer à venir à Rome à cette occasion. Je vous demande cela comme un acte d’obéissance au travers duquel considérerez sans nul doute votre sacrifice comme un geste de don de vous-même pour le bien de l’Ordre de Malte.

    Je vous souhaite de Joyeuses Pâques et vous assure de mon meilleur souvenir dans mes prières,

    Bien à vous dans le Christ,

    Archevêque Angela Becciu
    Délégué Spécial
    Fra’ Matthew Festing
    Burks, Tarsot
    Hexham NE48 1LA
    Northumberland
    Grande-Bretagne

    *

    Les précédents articles de cette année sur la saga des chevaliers de Malte :

    28 marzo 2017
    > Chevaliers de Malte.  La double vérité sur ces 30 millions

    25 marzo 2017
    > Chevaliers de Malte.  La réponse du porte-parole de l’Ordre

    23 marzo 2017
    > Chevaliers de Malte.  Le mystère de ces 30 millions de francs suisses

    29 gennaio 2017
    > Après celle du Grand Maître, une seconde tête va tomber à l’Ordre de Malte

    25 gennaio 2017
    > Le torchon brûle entre Rome et Malte
     

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    DERNIÈRES NOUVELLES"

    Ref. Le Grand Maître frappé d’interdit. Le pape lui ordonne de ne pas poser le pied à Rome

    JPSC

  • Le christianisme n’est pas une idéologie ni un système philosophique mais un chemin de foi qui part de la Résurrection

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Le christianisme n’est pas « notre recherche de Dieu » mais « la recherche de Dieu à notre égard »

    « Notre foi naît le matin de Pâques » (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Le christianisme « n’est pas tant notre recherche de Dieu (…) mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard », a affirmé le pape François lors de l’audience générale du 19 avril 2017, place Saint-Pierre.

    Poursuivant, à l’occasion du mercredi de l’octave de Pâques, ses catéchèses sur l’espérance chrétienne, le pape a expliqué que « la foi naît de la résurrection » : « Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques ».

    « Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner », a-t-il ajouté en prévenant : « Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme ».

    Depuis le parvis orné de milliers de fleurs pour les fêtes pascales, le pape a invité chaque baptisé à se rendre à son propre « sépulcre » : « nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. (…) Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides ».

    « Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable », a aussi souligné le pape François. Et de conclure : « Jésus est encore ici, (…) il est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse prononcée par le pape en italien.

    AK

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous nous rencontrons en ce jour, dans la lumière de Pâques, que nous avons célébré et que nous continuons de célébrer dans la liturgie. C’est pourquoi, dans notre parcours de catéchèses sur l’espérance chrétienne, je désire aujourd’hui vous parler du Christ ressuscité, notre espérance, comme le présente saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens (cf. chap.15)

    L’apôtre veut résoudre une problématique qui était certainement au centre des discussions dans la communauté de Corinthe. La résurrection est le dernier sujet abordé dans la Lettre, mais, en ordre d’importance, c’est probablement le premier : en effet, tout repose sur ce présupposé.

    En parlant à ses chrétiens, Paul part d’un donné irréfutable qui n’est pas l’aboutissement de la réflexion de quelque sage, mais un fait, un simple fait qui est intervenu dans la vie de plusieurs personnes. Le christianisme naît d’ici. Ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas un système philosophique, mais c’est un chemin de foi qui part d’un événement, dont les premiers disciples de Jésus ont témoigné. Paul le résume ainsi : Jésus est mort pour nos péchés, il a été enseveli et le troisième jour il est ressuscité et il est apparu à Pierre et aux Douze (cf. 1 Cor 15, 3-5). Voilà le fait : il est mort, il est enseveli, il est ressuscité et il est apparu. C’est-à-dire Dieu est vivant ! C’est le cœur du message chrétien.

    En annonçant cet événement, qui est le noyau central de la foi, Paul insiste surtout sur le dernier élément du mystère pascal, à savoir le fait que Jésus soit ressuscité. En effet, si tout avait fini avec la mort, nous aurions en lui un exemple de dévouement suprême, mais cela ne pourrait pas engendrer notre foi. Il a été un héros. Non ! Il est mort, mais il est ressuscité. Parce que la foi naît de la résurrection. Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques. Paul fait une liste des personnes auxquelles Jésus ressuscité est apparu (cf. vv.5-7). Nous avons ici une petite synthèse de tous les récits de Pâques et de toutes les personnes qui sont entrées en contact avec le Ressuscité. Au sommet de la liste, il y a Céphas, c’est-à-dire Pierre, et le groupe des Douze, ensuite « cinq cents frères », dont un grand nombre pouvaient encore rendre témoignage, puis Jacques est cité. Le dernier de la liste – comme le moins digne de tous – c’est lui-même. Paul dit de lui-même « l’avorton que je suis » (cf. v.8).

    Paul emploie cette expression parce que son histoire personnelle est dramatique : ce n’était pas un enfant de chœur, mais c’était un persécuteur de l’Église, fier de ses convictions ; il se sentait arrivé, avec un idée très limpide de ce qu’était la vie avec ses devoirs. Mais, dans ce cadre parfait – tout était parfait chez Paul, il savait tout – dans ce cadre de vie parfait, un jour se produit ce qui était absolument imprévisible : la rencontre avec Jésus ressuscité, sur la route de Damas. Là, il n’y a pas seulement eu un homme qui est tombé par terre ; il y a eu une personne saisie par un événement qui allait bouleverser le sens de sa vie. Et le persécuteur est devenu apôtre, pourquoi ? Parce que j’ai vu Jésus vivant ! J’ai vu Jésus-Christ ressuscité ! C’est le fondement de la foi de Paul, comme de la foi des autres apôtres, comme de la foi de l’Église, comme de notre foi.

    Qu’il est beau de penser que le christianisme est essentiellement cela ! Ce n’est pas tant notre recherche de Dieu – une recherche, en vérité, si hésitante – mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard. Jésus nous a pris, nous a saisis, nous a conquis pour ne plus nous lâcher. Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner. Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme. Parce que le christianisme est une grâce et la grâce ne peut que se percevoir et en plus, elle se manifeste dans l’étonnement de la rencontre.

    Et alors, même si nous sommes pécheurs – nous le sommes tous – si nos bonnes résolutions sont restées sur le papier ou si, en regardant notre vie, nous nous apercevons que nous avons accumulé les échecs… Au matin de Pâques, nous pouvons faire comme ces personnes dont nous parle l’Évangile : aller au sépulcre du Christ, voir la grande pierre roulée et penser que Dieu est en train de réaliser pour moi, pour nous tous, un avenir inattendu. Aller à notre sépulcre : nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. Là, il y a le bonheur, là il y a la joie, la vie, là où tous pensaient qu’il n’y avait que tristesse, échec et ténèbres. Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides.

    Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable. Dieu est plus grand que le néant et il suffit d’une bougie allumée pour vaincre la plus obscure des nuits. Paul crie, se faisant l’écho des prophètes : « Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (v.55). En ces jours de Pâques, portons ce cri dans notre cœur. Et si l’on nous demande le pourquoi de notre sourire donné et de notre partage patient, nous pourrons alors répondre que Jésus est encore ici, qu’il continue d’être vivant parmi nous, que Jésus est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

  • L'avortement est un crime, c'est l'aumônier de l'Assemblée Nationale française qui l'affirme

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    Lu sur Valeurs Actuelles :

    L’aumônier de l’Assemblée nationale affirme que l’IVG “est un crime”

    Le débat animé par Pascal Praud sur CNews ce lundi 17 avril portait sur le vote des catholiques à l’élection présidentielle à venir. Présents sur le plateau : Jérôme Béglé, journaliste au Point, Charlotte d’Ornellas, journaliste à Boulevard Voltaire, Hélène Pilichowski, éditorialiste et Laurent Stalla-Bourdillon, aumônier de l’Assemblée nationale.

    Alors que le débat s’oriente sur la question de l’avortement, Laurent Stella-Bourdillon affirme que sa “position est celle de la doctrine de l’Eglise catholique : l’IVG est un crime”. Il justifie ensuite les catholiques ayant la même position idéologique : “un certain nombre de concitoyens ont besoin de défendre des réalités auxquelles ils sont attachés, parce qu'ils sentent que c'est ça qui conditionne la condition de vivre ensemble, le respect de leur identité ou de leur dignité de personnes”.

    Pour le journaliste Bruno Roger-Petit, affirmer de tels propos est “monstrueux”. Mais pour Charlotte d’Ornellas la logique est tout autre : “Est-ce que vous pouvez entendre que c’est précisément parce qu’on est préoccupés par ces femmes obligées d’avorter qu’on tient un tel discours sur l’IVG ?”, d'après des propos relevés par Marianne.

    Polémique. Sur CNews, lundi 17 avril, un débat était consacré au vote des catholiques lors de la présidentielle. L’aumônier de l’Assemblée nationale était présent sur le plateau. (à la minute 26'59'')

    Clash en direct sur CNews quand un prêtre... par morandini

  • République démocratique du Congo : une agonie que le monde ignore

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    République démocratique du Congo : une agonie que le monde ignore

    La vague de violence qui déchire actuellement la République démocratique du Congo continue de toucher également l’Église. Pourtant, l’espérance de paix reste présente. Les représentants du Grand séminaire récemment attaqué à Malole (Kasai-Central) demandent des prières pour la paix au Congo et la solidarité afin qu’ils reprennent leur travail. La fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse soutiendra la reconstruction dès que la situation sera stable.

    Königstein, 11 avril 2017. Mr l’Abbé Richard Kitengie Muembo, recteur du Grand séminaire de théologie Christ Roi de Malole, pillé et partiellement incendié le 18 février par des miliciens luttant contre le gouvernement, a visité le siège international de la fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse en Allemagne, accompagné par Mr l’Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, secrétaire exécutif de l’Assemblée Episcopale Provinciale de Kananga (ASSEPKA). Ils ont présenté la situation actuelle de leur séminaire à Kasai-Central et de demander le soutien pour qu’il soit reconstruit et que la formation recommence dès que les conditions de sécurité seront réunies dans cette région du Congo.

    « Nous ne pensions pas que nous serions cible de ces attaques. C’est arrivé parce que les miliciens du feu chef coutumier Kamwina-Nsapu voulaient installer leur quartier général dans la parcelle du séminaire. Nous ne l’avons pas accepté, nous avons cherché une solution pacifique et le dialogue. Malheureusement, pour mettre fin au conflit, les autorités locales ont opté pour une solution militaire. Le résultat, c’est que les rebelles ont attaqué notre séminaire le samedi 18 février. Comme nous nous étions rendus compte que la situation commençait à devenir dangereuse, grâce à Dieu, nous avions déjà fait partir les séminaristes », raconte Mr l’Abbé Richard Kitengie Muembo.

    « Les 77 séminaristes âgés de 21 à 27 ans, originaires de sept diocèses de la Province Ecclésiastique, ont vécu des situations terribles. Ils ont été obligés de fuir avec ce qu’ils avaient sur eux, pensant que la situation allaient vite se normaliser. Ils ont été accueillis par des familles et ils ont attendu des semaines avant d’être évacués. Pour certains d’entre eux, ainsi qu’on le sait par les médias, cela n’a été possible que grâce à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) », a souligné Mr l’Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, qui est aussi membre du corps professoral du Grand séminaire de Christ-Roi. Le séminaire même a été pillé, vandalisé et partiellement incendié. Les Sœurs Carmélites, dont le monastère est situé à quelques 400 mètres du Grand séminaire, ont aussi été obligées de fuir.

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  • Signer une pétition contre la fermeture de l'abbaye de Cordemois (Notre-Dame de Clairefontaine) ?

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    A Monseigneur l'évêque Rémy Vancotten :

    A Monsieur le Bourgmestre André Defat :

    Contre la fermeture de l'Abbaye Notre-Dame

    Monseigneur l'évêque Rémy Vancotten :Monsieur le Bourgmestre André Defat : Contre la fermeture de l'Abbaye Notre-Dame 
     

    Pourquoi c'est important

    L'abbaye Notre‐Dame de Clairefontaine, aussi appelée très communément Abbaye de Cordemois est située à Cordemois, en Belgique, dans la province de Luxembourg.
    Un lieux sublime, calme, patrimoine de notre histoire.
     
  • Le combat pour la vie nous condamne-t-il à la marginalisation et à retourner aux catacombes ?

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    De René Stockman, Révérend Général des Frères de la Charité, cet article paru sur Tertio et traduit par une amie :

    De retour aux catacombes ?

    L’affaire du Prof. Mercier et de l’UCL a de nouveau éveillé la polémique au sujet de l’avortement. C’est l’occasion d’éclaircir quelques points et d’essayer de comprendre pourquoi un cours de philosophie, dans lequel on défend une position claire, peut agiter jusqu’aux plus hautes sphères d’une université.

    Tout d’abord, il y a la position défendue et argumentée par le professeur en question, que l’avortement doit être considéré comme un crime. En soi, il n’y a aucune objection légitime à ce propos puisque l’avortement consiste à tuer délibérément un être vivant. Y compris dans la loi belge actuelle, l’avortement est encore considéré comme un crime. Celui-ci n’est que dépénalisé sous certaines conditions. Le simple fait qu’il faille partiellement dépénaliser un acte est la preuve la plus évidente qu’il s’agit d’un crime. La manière dont le professeur a abordé le sujet a certainement alimenté la polémique. Effectivement, certains exemples qu’il avait choisis n’étaient peut-être pas les plus appropriés. Un tel cours offrait l’opportunité d’ouvrir un débat sur ce sujet controversé. La discussion n’a apparemment pas eu lieu.

    De plus, le Professeur Mercier n’a aucunement parlé des drames personnels qui peuvent conduire à l’avortement, ni des cas dans lesquels l’avortement est permis comme un acte médical et même justifié. Un sujet comme l’avortement doit se présenter dans son contexte et ne pas se focaliser uniquement sur l’acte en tant que tel.

    A l’opposé, nous avons l’argument assez violent de l’UCL réduisant le professeur Mercier au silence. Sur quelle base cette décision a-t-elle été prise? Le professeur a-t-il prêché une erreur ? A-t-il été à l’encontre des principes fondamentaux de l’UCL et de sa philosophie ? Il n’y aurait donc à l’UCL qu’une place limitée pour exprimer son opinion. Ces faits ne sont-ils pas en totale contradiction avec la liberté scientifique pourtant si valorisée par les universités ? Et quid du droit à l’erreur évoqué par le Recteur de la KUL, Piet De Somer, à l’occasion de la visite du Pape Jean-Paul II à Louvain ? L’UCL se trompe en effet quand elle déclare que l’avortement est un droit. L’UCL ne supporte apparemment pas qu’une autre opinion, plus correcte, en lien avec la doctrine de l’Eglise soit formulée quand bien même les termes choisis étaient - je le répète - maladroits. Donc, visiblement, un professeur à l’UCL n’est plus autorisé à penser sur les principes fondamentaux de la doctrine de l’Eglise catholique, doctrine à partir de laquelle l’université s’est tout de même développée, mais qui maintenant s’en est plutôt éloignée.

    L’ensemble de cette campagne diffamatoire nous amène à une considération plus fondamentale du sujet de l’avortement et des autres thèmes en rapport avec la vie. Aujourd’hui, presque tout est subordonné à la morale de l’intention. Une chose est bonne quand elle sert un bon objectif. Qu’une chose puisse être intrinsèquement mauvaise, est sacrifié à l’intention que la personne en a. C’est une tendance dangereuse qui évolue de plus en plus et occupe de plus en plus de terrain. Qui sera finalement encore en sécurité dans cette morale de l’intention ? L’eugénisme, n’était-il pas également totalement focalisé sur l’intention ? Pour obtenir une race pure, tous ceux qui n’étaient pas à la hauteur devaient être écartés ou ne plus se reproduire. J’entends déjà arriver les critiques m’accusant de comparer ces pratiques eugénistes avec l’avortement. Je dois donc faire attention à ne pas prendre le même chemin que notre professeur, Stéphane Mercier, avec ses nombreux exemples. Non, dans la question de l’avortement il s’agit avant tout d’une autodétermination absolue placée au-dessus de l’inviolabilité de la vie, c’est à dire l’enfant à naître. Encore une fois, nous ne nions pas la situation dramatique dans laquelle une personne peut se trouver quand elle considère le recours à l’avortement, ni les luttes et blessures personnelles cela peut également causer. Nous ne devons en effet pas séparer l’acte de la personne, mais d’autre part ne pas confondre naïvement l’un avec l’autre. Nous devons préserver l’honnêteté afin de considérer et juger l’acte en tant qu’acte, et en même temps être ouvert aux problèmes dans lesquels se trouve la personne. Mais notre jugement de l’acte ne peut totalement changer en fonction de la situation dans laquelle se trouve la personne qui pose cet acte. C’est une morale d’intention qui a perdu les pédales. Quand on considérera l’avortement comme un droit, le prochain pas sera de le considérer comme quelque chose de bien. Ainsi, tous les efforts pour chercher des alternatives qui tiennent à la fois compte de la situation problématique dans laquelle se trouve la femme et du statut juridique de l’enfant à naître disparaitront. Il faut tout de même souligner que même la vie prénatale est et sera toujours une vie qui a le droit d’être protégée, d’autant plus qu’elle ne peut absolument pas se défendre d’elle-même. L’inviolabilité du droit à la vie n’est nulle part aussi précieuse que chez l’enfant à naître.

    Ceux qui défendent la vie à naître, non seulement avec émotion mais aussi avec des arguments inspirés des enseignements de l’Eglise catholique, sont aujourd’hui en grande difficulté. Nous vivons dans une société devenue allergique à l’application, la proclamation et la défense d’une morale développée sous cet angle. Il y a pourtant dans la Constitution, le principe de la liberté d’expression, mais cela n’est apparemment vrai que pour certains, et la contrepartie est sommée de se taire. Certains de nos hommes politiques ont beaucoup de difficultés à faire valoir le principe de la liberté d’expression à d’autres. Il semble également difficile d’aborder ouvertement une morale conforme aux enseignements de l’Eglise catholique au sein même de nos propres maisons. Notre professeur pourra en témoigner. Parce que je croyais que l’on pouvait quand même encore considérer l’UCL comme une université avec un certain cachet, une signature qui nous est familière et dans laquelle nous devrions nous sentir accueillis en tant que chrétiens, ou tout du moins y expérimenter la liberté de formuler et échanger nos points de vue judicieusement et de manière sereine. Les faits montrent que cela n’est plus d’actualité. Et l’UCL n’est pas seule dans ce cas. Quand nous voyons comment d’autres soi-disant organisations chrétiennes se laissent de plus en plus emporter par la sécularisation qui ne ronge pas les branches mais bien les racines de l’arbre. Nous nous trouvons donc dans une double sécularisation : celle de la société mais aussi celle des organisations fondées par l’Eglise, des ordres et des congrégations ; appelez ça le milieu chrétien. Cette seconde forme de sécularisation est très malheureuse et douloureuse, car c’est ainsi que naît une érosion de l’intérieur et que nous perdons aussi la plate-forme sociale où les chrétiens peuvent s’adresser les uns aux autres avec leurs engagements et visions afin de les évaluer en toute honnêteté. Faut-il alors être surpris que les individus et les groupes, qui veulent encore être fidèle à l’enseignement de l’Eglise, se replient de plus en plus sur eux-mêmes, avec le danger d’être considérés par les autres comme extrémistes ? Et ces individus et groupes peuvent bien manquer cette connotation dans une époque où l’extrémisme n’a plus rien à voir avec le vécu radical d’une doctrine. Mais lorsque les plateformes existantes disparaissent, alors on ne peut faire autrement que de créer sa propre plate-forme, jusqu’à ce qu’on soit peut-être obligé de retourner aux catacombes ! 

    Fr. René Stockman

  • Benoît XVI a 90 ans : l’esprit de la liturgie a marqué son enseignement

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    L’un a semé et un autre, qui n’est peut-être pas son successeur direct, récoltera : soit qu’il dorme, soit qu’il se lève jour et nuit, la semence germera et d’autres récolteront, mais si personne n’avait semé on ne pourrait pas récolter : oui, Seigneur, comme dit la parabole, il y a un temps pour tout.

    JPSC

  • Quand soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) évoquait la Résurrection

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    Pour prolonger la joie de Pâques… (source)

    Edith STEIN :   MATIN DE PÂQUES

    Obscure est la nuit du tombeau,

    Et pourtant l’éclat des plaies sacrées

    Traverse l’épaisseur de la pierre,

    La soulève et la met de côté comme une plume ;

    De l’obscurité du tombeau se lève

    Le corps ressuscité du Fils de l’Homme,

    Eblouissant de lumière, rayonnant de clarté.

     

    Sans bruit, il sort de la grotte

    Dans l’aube naissante, paisible, d’une paix matinale,

    Une brume légère couvre la terre ;

    Elle est maintenant traversée par la lumière, scintillante de blancheur…

    Et le Sauveur s’avance dans le silence

    De la terre qui s’éveille à peine.

     

    Sous ses pas divins

    S’épanouissent des fleurs lumineuses, que nul n’a jamais vues…

    Et partout où son vêtement effleure le sol,

    La terre se met à briller d’un éclat d’émeraude.

     

    La bénédiction coule de ses mains sur les champs et les prés,

    Elle jaillit abondante et limpide –

    Et dans la rosée matinale de la plénitude de grâce

    La nature rayonne de joie et ovationne le Ressuscité

    Pendant qu’il s’avance en silence au devant des hommes.

    Poème d’Edith Stein [Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix], traduction Cécile Rastoin, © Ad Solem, sous le titre Malgré la nuit.

  • Permets que ta fille Asia ressuscite aussi avec toi

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    De Daniel Hamiche sur le site "Observatoire de la Christianophobie" :

    Asia Bibi : sa poignante prière pour Pâques…


    Asia Bibi Paques 2017

    C’est dans sa prison de Multan qu’Asia Bibi a pu recevoir, Jeudi Saint, son mari Ashiq et Joseph Nadeem, le tuteur de sa famille, pour une célébration anticipée de Pâques. Ensemble, ils ont partagé un dîner frugal pour commémorer la Cène du Seigneur, puis Asia Bibi a prononcé une prière que rapporte le journaliste Paolo Affatato dans Vatican Insider, un supplément de La Stampa, aujourd’hui même. En voici le texte traduit par mes soins de l’italien.

    « Je te prie, Seigneur Jésus, de m’accorder la liberté. Toi qui es ressuscité d’entre les morts, toi qui es le Seigneur ressuscité, permets que ta fille Asia ressuscite aussi avec toi. Brise mes chaînes, fais que mon cœur puisse se libérer et monte au delà de ces barreaux, et accompagne mon âme pour qu’elle soit proche de ceux qui me sont chers, et qu’elle reste toujours près de toi. Ne m’abandonne pas au jour de la détresse, ne me prive pas de ta présence. Toi qui as souffert la torture et la croix, soulages ma souffrance. Gardes-moi près de toi Seigneur Jésus. En ce jour de ta résurrection, Jésus, je veux te prier pour mes ennemis, pour ceux qui m’ont fait du mal. Je te prie pour eux et je te prie de leur pardonner pour le mal qu’ils m’ont fait. Je te demande, Seigneur, de supprimer tous les obstacles afin que je puisse obtenir le bienfait de la liberté. Je te demande de me protéger et de protéger ma famille. J’adresse un appel particulier au Saint-Père François pour qu’il se souvienne de moi dans ses prières ».

  • Que dit la science de la Résurrection du Christ ?

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    De Radio Vatican :

    La Science face à la résurrection du Christ, des siècles d'interrogation 

    (RV) Entretien - «Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi» : c’est avec cette phrase que Saint Paul, dans sa première épître aux Corinthiens (1 Co 15, 17) résume la centralité de la Résurrection dans la foi chrétienne.

    Tout repose sur le témoignage des apôtres et des saintes femmes, rapportés par les Évangiles : celui de Marie-Madeleine, des disciples d’Emmaüs, de ceux réunis au Cénacle, et surtout celui de Pierre et Jean. Accourus sur les lieux le dimanche matin, ils virent le tombeau ouvert, «vide», les linges posés à plat. Jean «vit, et il crut», est-il écrit sobrement (Jean 20, 1-10).

    La Résurrection, corps et âme, du Christ constitue ce «mystère de foi» sur lequel la science n’a aucune prise, et sur lequel elle n’a cessé pourtant de s’interroger. Que dit justement la science de cet évènement prodigieux ? Comment expliquer la disparition du corps de Jésus ? Peut-on aujourd’hui affirmer avec certitude que le tombeau situé dans la Basilique du Saint Sépulcre est bien celui du Christ ?

    Autant de questions que nous avons posées à Jean-Christian Petitfils, historien, auteur de Jésus, publié aux éditions Fayard (2011), une enquête fouillée et très documentée sur le «Jésus de l’Histoire». Interrogé par Manuella Affejee, il revient tout d’abord sur le récit évangélique fondamental du «tombeau vide», seul point de départ de l’historien.