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Eglise - Page 918

  • Quand le pape prolonge le ministère de l'évêque de Coire au grand dam des progressistes du cru

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    Lu sur le blogue de Dominique de la Barre :

    Pendant ce temps-là, à Coire

    Ce qui surprend la Ligne Claire cependant c’est la réaction de tous ceux qui espéraient du pape François un changement d’orientation au sein du diocèse de Coire et qui sont donc déçus de la prolongation du mandat de Mgr Huonder.

    Ainsi, on peut entendre dans la bouche de Mme Simone Curau-Aepli, une représentante de la Ligue Suisse Femmes Catholiques (SKF) au sein de l’Alliance « Es Reicht », un collectif opposé à Mgr Huonder les mots suivants : « Le pape François n’est clairement pas au courant de la situation du diocèse de Coire ». La Ligne Claire s’étonne, disons au mieux, de la naïveté qui consiste à écarter la possibilité, même au titre de simple hypothèse de travail, que le pape puisse avoir une autre opinion, par exemple qu’il apprécie le travail de Mgr Huonder, qu’il ait des réserves face au système dual en vigueur en Suisse alémanique ou que, s’il souhaite octroyer un plus grand rôle aux femmes au sein de l’Eglise, il n’entend pas autoriser leur ordination, comme le réclame la SKF. Le pape a pris une autre décision que celle que j’aurais voulu moi qu’il prenne ? C’est qu’il est forcément mal informé. Ben voyons, wenn der Führer nur wüsste.

    L’Alliance Es Reicht avait procédé l’an dernier à une pétition en ligne exigeant non pas la nomination d’un nouvel évêque mais celle d’un administrateur apostolique jusqu’à ce que la situation dans ce diocèse « polarisé » soit « apaisée ». De l’avis de La Ligne Claire, mal lui en a pris car s’il y une chose que le pape François n’aime pas c’est qu’on tente de lui forcer la main. Qu’on songe à la tentative de François Hollande de nommer un ambassadeur homosexuel auprès du Saint-Siège ou aux pressions exercées sur le pape pour révoquer Mgr Barros, évêque d’Osorno au Chili ; dans le premier cas M. Hollande a en définitive été contraint de retirer son candidat tandis que dans le deuxième Mgr Barros est toujours en place.

    Le pape François exerce ses prérogatives de manière résolue et indépendante, solitaire même dirons certains. S’il n’hésite pas à demander la démission d’un évêque lorsque des circonstances graves l’exigent, il sait aussi leur prodiguer son appui, par exemple au cardinal Barbarin, archevêque de Lyon. Evêque de Rome, il n’entend pas se substituer aux évêques locaux dans la gouvernance de leur diocèse. Et puis il y a cette foi catholique qui se professe en communion avec le pape et les évêques, et qui exclut qu’on tente de manipuler le premier en vue de destituer les seconds.

  • Le pape à Fatima

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    Sur zenit.org (cliquer sur les liens) :

  • Face à la déglingue au Québec comme chez nous : être créatif suggère le pape, miser sur les femmes et les laïcs...

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    Lu ICI :

    Misez sur les femmes et les laïcs, dit le pape aux évêques québécois

    Le pape salue le cardinal Gérald Lacroix lors de la visite ad limina des membres de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec au Vatican le 11 mai 2017.
    Le pape salue le cardinal Gérald Lacroix lors de la visite ad limina des membres de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec au Vatican le 11 mai 2017.   (CNS photo/L'Osservatore Romano) 

    Pas besoin d’un plan trop détaillé composé d’éléments d’action et d’objectifs à atteindre pour aller partager l’Évangile, a indiqué le pape François aux membres de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) lors d’un tête à tête le jeudi 11 mai au Vatican. Le pape a également insisté sur l’importance d’intégrer les femmes aux structures de responsabilité de l’Église au Québec.

    Il s’agissait d’une seconde rencontre avec le pape au cours de ce séjour romain de trois semaines pour les 29 évêques du Québec. Celle-ci a duré 2 heures.

    Ils avaient d’abord rencontré le pape pendant 3 heures le 5 mai en soirée dans le cadre d’une réunion à laquelle prenaient également part les préfets ou secrétaires responsables des évêques, du clergé, des religieux, des laïcs et de la famille, de l’éducation catholique et de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Une rencontre similaire avait aussi été organisée par le pape en février dans le cadre de visites ad limina.

    L’archevêque de Gatineau, Paul-André Durocher, a expliqué qu’il était déchiré pendant cette première visite ad limina depuis 2006 pour l’AECQ en raison des gens touchés par les inondations dans son archidiocèse.

    En entrevue au Catholic News Service, Mgr Durocher a rappelé que le Québec est rapidement passé d’une des sociétés catholiques les plus homogènes à l’une des plus sécularisées. Le pape François «réalise que nous ne sommes les seuls là-dedans» et a mentionné les cas néerlandais, belge, irlandais et espagnols.

    L’évangélisation et le besoin d’une implication complète des laïcs catholiques dans la mission de l’Église ont été les principales préoccupations du pape pendant les deux rencontres, a expliqué Mgr Durocher, dans un contexte où les diocèses québécois sont engagés dans un «tournant missionnaire».

    Le pape François, a poursuivi Mgr Durocher, a encouragé les évêques a débuté immédiatement et à être créatifs, même sans plan détaillé, en sachant que certaines initiatives seront vouées à l’échec.

    «Cela cadre avec ce que j’ai dit aux prêtres. ‘Nous allons essayer, nous allons essayer cela’. Et ils disent ‘Nous avons essayé déjà essayé cela et ça n’a pas marché’», a dit l’archevêque. Ce à quoi il répond par un emprunt au hockey: «Vous ne comptez pas chaque fois que vous tirez au filet».

    Mgr Durocher dit être sorti de la rencontre avec le pape convaincu qu’il ne s’agit pas de rebâtir l’Église de jadis au Québec. «C’était un style d’Église qui est, en ce qui me concerne, mort et qui n’a pas à être ressuscité. Ce qui doit être ressuscité, c’est la foi en Jésus-Christ», a-t-il dit.

    Selon lui, l’Église doit être au service de l’Évangile et de la population. Elle doit s’attarder aux besoins qui ne sont pas comblés et prêcher à une population qui considère largement Dieu et la foi comme n’étant pas importants.

    Les réponses et réactions du pape François à ce qu’ont partagé les évêques du Québec mettaient l’accent sur le besoin de sortir, d’écouter les gens, de discerner où l’Esprit saint mène l’Église et de promouvoir la «floraison complète» de l’implication des laïcs dans l’Église et sa mission, a précisé l’archevêque de Gatineau.

    Le rôle des femmes dans l’Église, a-t-il continué, a été abordé en considérant «où l’Esprit amène l’Église». Le pape François a dit aux évêques québécois qu’il est «vital» que davantage de femmes soient impliquées, y compris dans les processus de décision. «Mais le problème est que nous ne pouvons pas réduire [cet enjeu] à une question de fonction»: les rôles qu’elles peuvent avoir ou non, bien que ce soit également important.

    «Il a clairement indiqué que nous devons amener les voix des femmes dans les structures de responsabilité de l’Église», a dit Mgr Durocher.

    Cindy Wooden, Catholic News Service

  • Le pape a rendu hommage à Georges Lemaître

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    De Radio Vatican, un curieux article comportant deux grosses erreurs factuelles : 1. Mgr Lemaitre n'est pas le père des trous noirs mais de la théorie du Big Bang. 2. Mgr Lemaitre n'était pas jésuite. :

    Le Pape aux scientifiques : ne pas avoir peur de rechercher la vérité

    (RV) Avant de s’envoler pour le Portugal, le Pape François a reçu ce vendredi 12 mai 2017 dans la matinée les participants à la conférence organisée à l’Observatoire du Vatican sur le thème des trous noirs. Dans son discours, il a relevé que les questions soulevées cette semaine par les scientifiques interpellaient « en profondeur notre conscience » : « le commencement de l’univers et son évolution, la structure profonde de l’espace et du temps » pour n’en citer que quelques-unes.

    Tous les thèmes abordés par la conférence « ont une importance particulière pour la science, la philosophie, la théologie et même pour la vie spirituelle » a insisté le Pape. Ils représentent même une « arène » où toutes ces disciplines « se sont rencontrées et parfois affrontées ».

    Hommage à Mgr Lemaître, père des trous noirs

    Le Pape n’a pas manqué évidemment de rendre hommage à Mgr Georges Lemaître, le père des trous noirs, prêtre jésuite et cosmologue de renom. « Dans une incessante tension créatrice entre science et foi, il a toujours défendu de manière lucide la nette distinction méthodologique entre les champs de la science et de la théologie, vus comme des milieux de compétences différentes, qui toutefois, s’unifièrent harmonieusement dans sa vie » a-t-il développé. Ces distinctions, a tenu à préciser le Pape, préservent « la création de courts-circuits qui sont tant nocifs à la science qu’à la foi ».

    Le Pape a encouragé les scientifiques dans leur travail et à persévérer dans la recherche de la vérité. « Il ne faut pas avoir peur de la vérité, ni s’accrocher à des positions de fermeture mais accepter les nouveautés des découvertes scientifiques en toute humilité. En marchant vers les périphéries de la connaissance humaine, on peut vraiment vivre une expérience authentique du Seigneur qui est en mesure de combler notre cœur ». (XS)

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)
  • Lefébvristes: Rome, c’est encore loin ?

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    Sous peine de finir comme Port-Royal et les Jansénistes au XVIIIe siècle, la Fraternité Saint-Pie X  et les Lefébvristes conscients savent qu’ils doivent trouver l’accord avec Rome. Mais rien n’est simple : quarante ans de controverses les séparent. De Marie Malzac dans le journal « La Croix »:

    « Alors que la Fraternité Saint-Pie-X semble ne jamais avoir été aussi proche d’une réintégration dans le giron romain, les tensions en son sein entre partisans et adversaires du ralliement se font de plus en plus vives.

    Début avril, le pape François décidait de rendre publique la reconnaissance de la légitimité des mariages « de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité (Saint-Pie-X, NDLR) ». Ce geste, considéré comme un nouveau pas en direction d’un rapprochement, avait suscité des remous chez les lefebvristes.

    Ainsi, tandis qu’un accord entre Rome et les héritiers de Mgr Marcel Lefebvre, trente ans après son excommunication, semble à portée de main, le processus plonge la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) dans une importante crise entre les membres favorables à une réintégration dans le giron romain et ceux qui s’y opposent.

    À LIRE : Rome va reconnaître les mariages de la Fraternité Saint-Pie-X

    En réaction à la décision pontificale sur les mariages, plutôt bien accueillie par les responsables de la Fraternité, plusieurs prêtres du district de France ont rédigé et publié le 7 mai une lettre à l’intention des fidèles, exposant leurs doutes et critiquant la position de la Maison générale. Parmi eux, l’abbé Patrick de La Rocque, « curé » de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, emblématique église du centre de Paris occupée depuis 1977 par les traditionalistes.

    Un procédé « inacceptable » et « subversif »

    « Qu’il nous soit permis d’exprimer notre grand étonnement au sujet de cette décision romaine et de l’écho qu’elle a reçu, écrivent ces prêtres.La prélature personnelle que l’on fait miroiter à la FSSPX était censée nous reconnaître tels que nous sommes, et nous garder dans l’indépendance à l’endroit des ordinaires du lieu. Or les premières décisions prises consistent à soumettre injustement nos mariages à ces ordinaires, avant de conditionner demain l’ouverture de nos nouvelles Maisons à leur approbation. »

    À LIRE : Pour Rome, un accord en vue avec la Fraternité Saint-Pie-X

    Du côté de la hiérarchie lefebvriste, la réponse ne s’est pas fait attendre. Par un courrier daté du même jour, le supérieur du district de France, l’abbé Christian Bouchacourt, a dénoncé un procédé « inacceptable » parce que « subversif ». Trois jours plus tard, il a annoncé avoir relevé de ses fonctions l’abbé de La Roque ainsi que les doyens signataires du courrier incriminé.

    Une politique d’ouverture « minoritaire »

    Cette mise à l’écart s’inscrit dans le cadre plus général de divergences profondes au sein de la Fraternité. Ancien de la FSSPX revenu dans le giron romain, l’abbé Guillaume de Tanoüarn voit un intérêt personnel, pour le supérieur de la Fraternité, à conclure rapidement un accord. Le prélat suisse arrivera en 2018 au terme d’un deuxième mandat de douze ans, or « sa politique d’ouverture à Rome est minoritaire » au sein de la FSSPX, a-t-il indiqué à l’AFP. « Il n’est pas sûr d’être réélu. Si on lui érige une prélature, il sera prélat à vie. C’est une forme de coup d’État qui ne dit pas son nom. »

    La reconnaissance canonique actuellement discutée à Rome pourrait prendre la forme d’une « prélature personnelle », qui ferait dépendre la FSSPX directement du pape, hors du contrôle des évêques. Certains évoquent la date du 13 mai, jour des apparitions de Fatima, à laquelle les traditionalistes sont particulièrement attachés, pour qu’elle soit officiellement annoncée, mais aucun calendrier n’a pour le moment été précisé, ni par le Vatican, ni par la Fraternité. » 

    Ref. En France, la FSSPX relève de leurs fonctions les prêtres résistants au rapprochement avec Rome

    Le dialogue avec un pape peu regardant sur les questions doctrinales sera-t-il la chance paradoxale d’un mouvement qui leur accorde beaucoup d’importance ? Vous avez dit bizarre…

    JPSC

  • Les « secrets » de Fatima à la lumière de l'interprétation raisonnable : celle de Benoît XVI

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    Lu sur le site « Aleteia » :

    benedict.jpg"Le message de Fatima, avec l'appel déchirant à la conversion et à la pénitence, porte en réalité au cœur de l'Évangile", avait commenté le cardinal Ratzinger, le futur Benoît XVI, lors de la révélation du « troisième secret » :

    Au siècle dernier, des gens du monde entier n’ont eu de cesse d’échafauder des théories, basées sur des suppositions, pour décrypter le message caché dans les « trois secrets » de Fatima. Cependant, Sœur Lucie, l’une des voyantes, confirma qu’elle avait bel et bien reçu une vision mais pas son interprétation. « L’interprétation, disait-elle, ne revient pas au voyant mais à l’Église. » C’est à l’Église d’interpréter les différents signes et symboles de Notre-Dame de Fatima afin de proposer aux fidèles un guide clair pour comprendre ce que Dieu veut révéler.

    C’est ce qu’a fait justement l’Église en l’an 2000, lorsque le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a rédigé un long commentaire théologique du fameux « troisième secret ». En clarifiant les signaux et symboles des visions de la Vierge, il a fait un certain nombre de découvertes extraordinaires.

    Voici des extraits du commentaire théologique publié en l’an 2000 lors de la révélation de la troisième partie du secret de Fatima et signé par le cardinal allemand.

    « Pénitence, Pénitence, Pénitence ! »

    La parole-clé de ce « secret » est un triple cri : « Pénitence, Pénitence, Pénitence ! » Il nous revient à l’esprit le début de l’Évangile : « Pænitemini et credite evangelio » (Mc 1, 15). Comprendre les signes des temps signifie comprendre l’urgence de la pénitence – de la conversion – et de la foi. Telle est la réponse juste au moment historique, marqué par de graves dangers qui seront exprimés par les images ultérieures.

    Le message central de Notre-Dame de Fatima était donc « Pénitence ». Elle a voulu rappeler au monde l’urgence de s’éloigner du mal et de réparer les dommages provoqués par nos péchés. Telle est la « clé » pour comprendre le reste du « secret ». Tout tourne autour de l’urgence de la pénitence.

    « Nous préparons l’épée de feu »

    L’ange avec l’épée de feu à la gauche de la Mère de Dieu rappelle des images analogues de l’Apocalypse. Il représente la menace du jugement, qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait être englouti dans une mer de flammes n’apparaît absolument plus aujourd’hui comme une pure fantaisie : l’homme lui-même a préparé l’épée de feu avec ses inventions. La vision montre ensuite la force qui s’oppose au pouvoir de destruction – la splendeur de la Mère de Dieu et, provenant d’une certaine manière de cette splendeur, l’appel à la pénitence.

    Cette partie de l’apparition est probablement la plus angoissante. Dieu, semble-t-il, pourrait nous détruire tous avec une « épée de feu ». Mais, souligne le cardinal Ratzinger, l’ « épée de feu » serait créée par nous-mêmes (comme la bombe atomique par exemple), et non par un feu qui descend du Ciel. La bonne nouvelle est, selon la vision, que l’épée de feu s’éteint au contact de la splendeur de la Vierge, et provenant de cette splendeur, l’appel à la pénitence. Marie a le dernier mot et sa splendeur peut arrêter tous les cataclysmes du monde.

    « L’avenir n’est pas gravé sur la pierre »

    Est soulignée l’importance de la liberté de l’homme : l’avenir n’est absolument pas déterminé de manière immuable, et l’image que les enfants ont vue n’est nullement un film d’anticipation de l’avenir, auquel rien ne pourrait être changé. Toute cette vision se produit en réalité seulement pour faire apparaître la liberté et pour l’orienter dans une direction positive. Le sens de la vision n’est donc pas de montrer un film sur l’avenir irrémédiablement figé. Son sens est exactement opposé, à savoir mobiliser les forces pour tout changer en bien.

    Contrairement à la conviction populaire, les visions intenses proposées par Notre-Dame de Fatima ne sont pas un film sur l’avenir, sur ce qui va se produire. Mais il s’agit d’une prévision de ce qui pourrait arriver si nous ne répondons pas à son appel à la pénitence et à la conversion du cœur, qu’Elle opère. Nous conservons notre libre-arbitre et sommes invités à l’utiliser en vue du bien de l’humanité tout entière.

    « Le sang des martyrs est semence de l’Église »

    La conclusion du « secret » (…) est une vision consolante, qui veut qu’une histoire de sang et de larmes soit perméable à la puissance de guérison de Dieu. Des anges recueillent sous les bras de la croix le sang des martyrs et irriguent ainsi les âmes qui s’approchent de Dieu… De même que de la mort du Christ, de son côté ouvert, est née l’Église, de même la mort des témoins est féconde pour la vie future de l’Église. La vision de la troisième partie du « secret », tellement angoissante à ses débuts, s’achève donc sur une image d’espérance : aucune souffrance n’est vaine, et précisément une Église souffrante, une Église des martyrs, devient un signe indicateur pour l’homme à la recherche de Dieu.

    La vision, il est vrai, comporte beaucoup de souffrance, mais celle-ci n’est pas vaine. L’Église aura peut-être beaucoup à souffrir dans les années à venir, ce qui n’est probablement pas une surprise. L’Église a vécu la persécution depuis la crucifixion de Jésus, et notre souffrance actuelle produira des effets dans l’avenir.

    « Ayez confiance ! J’ai vaincu le monde »

    « Mon Cœur immaculé triomphera. » Qu’est-ce que cela signifie ? Le cœur ouvert à Dieu, purifié par la contemplation de Dieu, est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte… Le Malin a du pouvoir sur ce monde… Il a du pouvoir parce que notre liberté se laisse continuellement détourner de Dieu. Mais (…) la liberté pour le mal n’a plus le dernier mot. Depuis lors, s’imposent les paroles : « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance ; moi je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). Le message de Fatima nous invite à nous fier à cette promesse.

    En conclusion, le « secret » de Fatima nous apporte l’espérance dans ce monde déchiré par la haine, par l’égoïsme et par la guerre. Satan ne triomphera pas et ses plans machiavéliques seront déjoués par le Cœur Immaculé de Marie. Sans doute y aura-t-il de la souffrance dans un futur proche, mais si nous nous fions à Jésus et sa Mère, nous serons victorieux.

    Ref. Cinq révélations étonnantes sur le « troisième secret » (le vrai) de Fatima

    Petite piqûre de rappel (l’article est daté le 17 mai 2016)  bienfaisante du lien entre la raison et la foi, à la veille du centenaire des apparitions de Fatima.

    JPSC

  • Bruxelles (Saint-Gilles), 13 mai : procession pour le 100e anniversaire des apparitions de Fatima

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    « A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ! »

    REJOIGNONS *, NOMBREUX,

    LA PROCESSION DE NOTRE DAME DE FATIMA

    organisée par la communauté portugaise de Saint-Gilles

    et présidée par le cardinal De Kesel

    CE SAMEDI 13 MAI 2017 - CENTENAIRE DES APPARITIONS-

    RV à 21h dans l’église du parvis de Saint Gilles

    (prêtres, avec aube et étole blanche à 20h40 dans la sacristie)

    Départ à 21h20 de l’église. Clôture de la procession à 22h30 dans le jardin

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    Merci à la communauté portugaise de Saint Gilles pour cette initiative !

    *Avec les fanions de nos paroisses, communautés, groupes de prières ?

  • Centenaire des apparitions de Fatima : comment gagner l’indulgence plénière

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    Lu sur « infocatho » :
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    "Une indulgence plénière pour ceux qui font le pèlerinage… et pour ceux qui ne peuvent le faire"

    Le pape François a accordé au sanctuaire de Fatima de conférer l’indulgence plénière aux pèlerins – aux conditions habituelles – à l’occasion de l’année jubilaire pour le centenaire des apparitions de la Vierge Marie, à partir du 26 novembre 2016.

    La confession sacramentelle, la communion eucharistique et la prière aux intentions du Saint-Père sont les conditions pour que les pèlerins, dans un esprit de pénitence, puissent ainsi recevoir cette grâce de la libération totale que l’Eglise appelle « indulgence plénière ». Une indulgence « christologique » puisque l’Eglise puise dans les mérites infinis du Christ pour libérer du péché et de ses conséquences.

    Le diocèse de Leiria-Fatima recommande en effet de participer activement à une célébration ou à une prière, en l’honneur de la Vierge Marie, de prier le Notre Père, de réciter le Credo, et d’invoquer la Vierge de Fatima.

    L’indulgence peut également être accordée aux catholiques qui participeront à une célébration ou à une prière en l’honneur de Notre Dame de Fatima dans un autre sanctuaire où l’image de la Vierge est exposée, au jour anniversaire des apparitions, c’est-à-dire le 13 de chaque mois entre mai et octobre 2017. »

    Ref. Une indulgence plénière à l’occasion du centenaire des apparitions de Fatima

    JPSC

  • 4e dimanche de Pâques; le Bon Pasteur : nous avons besoin d'un maître et de nous dépasser

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 10, 1-10) pour le 4e dimanche de Pâques (archive du 15 mai 2011).

    Évangile (http://aelf.org/) : Jésus est le bon pasteur et la porte des brebis (Jean 10, 1-10)

    Jésus parlait ainsi aux pharisiens : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. » Jésus employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu'il voulait leur dire. C'est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. »

  • Le pape François a signé le décret reconnaissant les vertus héroïques du Cardinal Van Thuan

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    Reconnaissance des vertus héroïques du Cardinal Van Thuan

    Prisonnier politique du régime communiste pendant 13 ans, dont 9  en confinement, l’expérience de François Xavier Nguyen Van Thuan est un témoignage puissant de foi en l’Eucharistie, du pouvoir du pardon et de la valeur rédemptrice de la croix. Les textes spirituels du cardinal Van Thuan, spécialement ceux qu’il a écrits en prison où il célébrait la Messe en secret avec une goutte de vin dans la paume de sa main, ont fait le tour du monde et ont donné de l’espoir à des millions de personnes. Qui peut oublier les mots de saint Jean-Paul II à son propos  concluant  la retraite du carême de la Curie romaine en 2001 retraite  prêchée par le Cardinal Van Thuan lui-même :

    « Avec la simplicité et le souffle de l’inspiration divine, il nous a guidés sur le chemin de l’approfondissement de notre vocation de témoins de l’espoir évangélique en ce début de troisième millénaire. Témoin de la croix durant ses longues années d’emprisonnement au Vietnam, il nous a fréquemment fait le récit de ses souffrances lorsqu’il était en prison et, ainsi, il nous a renforcés dans cette certitude consolante selon laquelle, lorsque tout s’écroule autour de nous, et même en nous, le Christ est notre support indéfectible. »

    Au mois de septembre 2007, la cause de béatification du Cardinal Van Thuan fut ouverte à Rome. Comme prisonnier, il fut victime des pires tortures et d’une déshumanisation la plus complète. Toutefois, Van Thuan n’a jamais cessé d’aimer ses gardes de prison qui pourtant abusaient de lui. Certains des gardiens furent si touchés par son exemple qu’ils se convertirent plus tard au christianisme. Van Thuan écrit : « ni les armes, ni les menaces mais seul l’amour chrétien peut changer les cœurs… c’est l’amour qui prépare le chemin de l’annonce de l’Évangile. Omnia Vincit Amor, « L’amour peut tout conquérir ».

    Télévision Sel + Lumière a produit un documentaire touchant sur la vie de ce saint homme dont la première mondiale a eu lieu au Congrès Eucharistique international de Québec en 2008. Ce film a contribué à répandre le message d’amour et d’espérance du cardinal Van Thuan. Dès lors que le pape François a signé le décret reconnaissant les vertus héroïques de cet extraordinaire homme de foi, François Xavier Nguyen Van Thuan, mort en 2002 à Rome,  est actuellement sur le chemin de la béatification et de la canonisation.

  • Belgique : les ministres du culte et la loi

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    Une chose est d’observer les dispositions impératives d’une loi, une autre d’en contester le bien fondé. La liberté d’opinion s’applique à tous les citoyens. Néanmoins les titulaires d’une fonction publique, assermentés ou non, ont à cet égard une obligation de réserve.

    Les ministres des cultes reconnus et salariés par les pouvoirs publics doivent-ils y être assimilés ? Ils l’étaient pratiquement sous l’Ancien Régime qui confond l’Eglise et l’Etat. Le "joséphisme" tatillon du XVIIIe siècle avait laissé de mauvais souvenirs aux constituants belges et le libéralisme ambiant fit le reste : ils instituèrent le régime de l’Eglise libre dans l’Etat libre.

    Néanmoins, les habitudes séculaires ont laissé des traces. Ainsi, après avoir aboli la reconnaissance civile du mariage religieux, le constituant précise :  « le mariage civil devra toujours précéder la bénédiction nuptiale, sauf les exceptions à établir par la loi, s’il y a lieu » et pour que nul n’en ignore l’article 267 du code pénal  sanctionne : « sera puni d’une amende de [cinquante à cinq cents euros] tout ministre du culte qui procédera à la bénédiction nuptiale avant la célébration du mariage civil » et, en cas de récidive « il pourra, en outre, être condamné à un emprisonnement de 8 jours à trois mois ».

    Par ailleurs, sans qu’elle établisse un lien statutaire ou contractuel entre le ministre d’un culte reconnu et la puissance publique, la loi pénale belge dispose, dans son article 268 : « seront punis d'un emprisonnement de huit jours à trois mois et d'une amende de [vingt-six euros à cinq cents euros] les ministres d'un culte qui, dans l'exercice de leur ministère, par des discours prononcés en assemblée publique, auront directement attaqué le gouvernement, une loi, un arrêté royal ou tout autre acte de l'autorité publique ».

    Ces vieilles dispositions pénales, jamais abrogées, éclairent peut-être le sens de l’obligation faite au clergé de « respecter les lois », que le récent décret wallon veut formaliser par une déclaration sur l’honneur.

    A libéralisme, libéralisme et demi…

    JPSC

  • Le projet de décret « Cultes » a été voté jeudi 4 mai. Avec l'obligation de s'engager au respect des législations existantes...

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    De Jean-Jacques Durré sur le site cathobel.be :

    Adoption du décret wallon sur les cultes

    Le projet de décret « Cultes » a été voté jeudi 4 mai,  à l’unanimité, en commission des Pouvoirs locaux au Parlement wallon. Le texte a été amendé, notamment certaines dispositions jugées trop formalistes.

    Il n’est pas faux d’écrire que, dans sa première mouture,  ce décret sur les cultes a causé un réel trouble dans les milieux catholiques. Notamment, le fait que les ministres du devraient prêter serment devant le bourgmestre de la commune où ils sont installés.

    Ce projet de sur les cultes, concocté par le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves (photo), a pour objectif principal de lutter contre le radicalisme. Le texte élaboré par son cabinet, porte sur la procédure de reconnaissance des lieux de cultes où se pratiquent les différentes religions et sur les obligations que devront respecter les organes qui assurent la gestion du temporel.

    Au-delà de cet objectif louable, il n’est évidemment pas question de faire une différence entre tous les cultes reconnus dans notre pays. Une des dispositions du décret a donc jeté un certain trouble dans les milieux catholiques: tous les ministres des cultes – y compris les prêtres – auraient dû prêter serment devant le bourgmestre de la commune où ils sont installés. Un serment qui aurait porté sur le respect de la Constitution, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’ensemble des législations existantes. L’Union des Villes et Communes avait déjà mis en exergue la complexité de ces dispositions, précisant dans un avis, que « la prestation de serment de l’ensemble des fabriciens et desservants catholiques prendra à elle seule un temps considérable ».

    Amendements acceptés

    Vu cette situation, le député régional Josy Arens (cdH) et d’autres élus du même parti, avaient estimé que la mesure était inutile, voire vexatoire, et allait « à l’encontre de siècles de tradition. » Il avait donc alerté l’ensemble des diocèses wallons, jugeant « qu’un tel formalisme est excessif et va décourager ceux qui s’investissent dans les fabriques d’église. » Josy Arens a donc déposé des amendements au décret, alors que son parti est partenaire du PS au gouvernement wallon. Et, visiblement, son travail a apporté des nuances essentielles au texte du décret. Premièrement, le député humaniste a plaidé pour le remplacement de la prestation de serment par une déclaration écrite sur l’honneur, répondant ainsi à la demande exprimée à la fois par les juifs, les protestants et les catholiques. L’amendement a été accepté par le ministre et cette déclaration sur l’honneur portera, entre autres, sur l’obligation de respecter la Constitution, la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’ensemble des législations existantes ; et de ne pas collaborer à des actes contraires à la Constitution, à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et aux législations existantes.

    Deuxièmement, la mise en conformité des établissements de cultes reconnus aux obligations prescrites par le décret risquait d’être un processus long et fastidieux dans la mesure où il induit des démarches administratives et un travail assez conséquent non seulement dans le chef des membres des organes de gestion mais aussi des administrations communales. Raison pour laquelle Josy Arens a souhaité que le délai de huit mois prévu par le décret pour collecter les attestations diverses sollicitées passe à un an. Ainsi, l’obligation pour les fabriques d’églises de fournir une copie de l’attestation du commandant des pompiers sur la conformité aux normes de sécurité en vigueur de l’église, il fera l’objet de « souplesse dans le cadre de l’utilisation effective des églises », selon les dires du ministre Dermagne.

    Mais qu'implique véritablement cette obligation de respecter "les législations existantes" ? Cela voudrait-il dire, par exemple, que nous ne serions plus libres de manifester ou de critiquer des lois en contradiction ave l'éthique catholique (par exemple sur l'avortement, l'euthanasie, l'adoption d'enfants par des couples de même sexe, etc) ?

    Et si l'Eglise catholique de Belgique reprenait son indépendance, pour libérer sa parole et délivrer un témoignage clair, en renonçant une fois pour toutes au statut confortable de culte reconnu et subsidié ?