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Quand les chrétiens d'Irak vous souhaitent un Joyeux Noël
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Noël : le pape s'adresse aux chrétiens du Moyen Orient
François: Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?
Cité du Vatican, 23 décembre 2014 (VIS). À l'occasion des fêtes de Noël, le Pape François a écrit une lettre aux chrétiens du Moyen Orient, sachant que "pour beaucoup d'entre eux les chants de Noël se mêleront aux larmes et aux soupirs". Le Saint-Père a rappelé les conflits qui tourmentent une région du monde qui a toujours connu la tribulation aggravée ces derniers temps par un terrorisme qui "commet toute sorte d'abus et de pratiques indignes de l'homme" qui obligent les autres groupes religieux et ethniques à abandonner les propres terres et les pays d'origine, et pour cela "vous avez le devoir et le droit de participer pleinement à la vie et à la croissance de votre nation". Il rappelle également que les chrétiens d'Orient "sont protagonistes de la vie de l'Eglise" qui compte sur le soutien et les prières de toute la communauté ecclésiale. Le Saint-Père lance de nouveau un appel à la communauté internationale pour trouver une solution globale aux problèmes de la région: "Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?"
Nous vous présentons le texte intégral de la lettre:
"Chers frères et sœurs: Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit".
"Ces paroles de l’apôtre Paul me sont venues à l’esprit quand j’ai pensé à vous écrire, frères chrétiens du Moyen-Orient. Je le fais à l’approche de Noël, sachant que pour beaucoup d’entre vous, aux chants de Noël se mêleront les larmes et les soupirs. Cependant, la naissance du Fils de Dieu dans notre chair humaine est un ineffable mystère de consolation: 'La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée'".
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Serions-nous en guerre ?
Jean d'Ormesson, en tribune sur FigaroVox, n'hésite pas à l'affirmer :
Jean d'Ormesson : «Nous sommes en guerre»
Au lendemain des événements de Dijon et de Joué-lès-Tours, Jean d'Ormesson appelle à combattre l'organisation terroriste et criminelle Daech, qui se réclame abusivement de l'Islam.
Nous sommes en guerre. Une guerre qui n'ose pas dire son nom, nouvelle, étrange et obscure. Sans déclaration, sans armées en mouvement, sans champ de bataille, sans offensive de masse, sans raids d'aviation sur les grandes métropoles. Avec un nombre restreint de morts qui tombent un peu partout et presque au hasard dans des conditions dramatiques. Une guerre très loin de la guerre des étoiles et des visions d'avenir chères aux auteurs de science-fiction. Une sorte de guerre au rabais, une guerre d'otages et de guets-apens. Mais une guerre qui s'étend de Bruxelles à Toulouse, de New York à Paris, de l'Algérie, de la Libye, du Yémen à l'Afrique du centre et de l'ouest, de Syrie et d'Irak au Pakistan, à Dijon et à Sidney en Australie.
La civilisation musulmane est à l'origine de quelques-unes des plus belles réalisations du génie humain. Daech déshonore cette grandeur de l'islam.
La guerre n'est plus confiée à des armées en uniforme. Elle s'attache à chacun d'entre nous. Oh! avec un risque à peu près égal à la chance de gagner au Loto. Mais, enfin, elle est là, avec ses bombes et ses couteaux. Elle menace - de loin - chacun et chacune d'entre nous. Elle a quitté les champs de bataille et les états-majors pour descendre dans la rue, dans les cafés, dans les stades, dans les salles de spectacle. Elle plane en secret sur les femmes, les enfants, les vieillards comme sur ces hommes dans la force de l'âge qu'on appelait naguère des soldats.
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La plus redoutable machine de guerre
Lu sur le site d'Oasis (Francesca Miglio):
L’EIIL, la plus redoutable machine de guerre
Même si son nom le prétend, Daesh (acronyme arabe correspondant à EIIL) n’est pas un état, mais seulement une bande de criminels extrêmement dangereuse parce que très riche et bien armée. Pour Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po Paris, son objectif est d’avancer, parce que pour les jihadistes le succès militaire est la preuve qu’ils sont dans le juste. La clé pour le battre ? En Syrie et en Turquie.
Quel est le rapport entre l’EIIL et les pays du Golfe ? Est-il possible de remonter à la source de flux de financements directs vers l’EIIL ?
Avant tout, il est important de l’appeler Daesh, avec l’acronyme arabe (al-dawla al-islâmiyya fî l-‘Irâq wa l-shâm, État islamique d’Irak et de Syrie) et de clarifier qu’il ne s’agit pas d’un état mais d’une machine de terreur. En ce qui concerne la question de leurs soutiens économiques, il y a une incompréhension de fond. On essaye toujours de saisir la logique du phénomène en en retraçant l’origine dans l’aspect financier, en ayant l’illusion que bloquer la source pourrait épuiser aussi le phénomène. Ce n’est pas complètement faux, mais il faut rappeler que la lutte financière contre le terrorisme n’a pas servi à grand chose même dans le passé, à l’époque de al-Qaeda, lorsque ce type d’approche avait fini par financer les bureaucrates qui travaillaient sur les aides monétaires au terrorisme. Pour cette raison, je ne crois pas que cela puisse avoir un grand effet sur Daesh. De plus, cette idée a empêché de se poser les bonnes questions et par erreur Daesh a été identifié au Golfe. Mais Daesh n’est pas le Golfe, c’est le monde, c’est un phénomène global. Daesh représente aujourd’hui l’organisation terroriste la plus riche : les bénéfices du pétrole local permettent de s’autofinancer et leur budget tourne autour d’un à deux milliards de dollars. C’est Daesh qui peut financer plutôt que de se faire financer. Si l’on veut dépister les flux financiers, il faut remonter en général à des individus.
Daesh est-il un phénomène nouveau ou bien se situe-t-il dans le sillage d’autres mouvements terroristes ?
Cela fait désormais plus de vingt-cinq ans que j’étudie les mouvements jihadistes et je n’ai jamais eu aussi peur. Ma peur est raisonnable, raisonnée et bien argumentée. Pour vous donner une idée : Daesh a une armée d’environ trente mille partisans armés, sans parler du soutien politique, tandis qu’en 2001 al-Qaeda en avait moins d’un millier ; de plus, ils ont un budget de cinq cents à mille fois supérieurs à celui qu’avaient à leur disposition ceux qui ont commis les attentats du 11 septembre. La base de l’organisation se situe à un carrefour stratégique, qui résonne symboliquement pour tous les musulmans, au contraire de al-Qaeda qui était en périphérie, en Afghanistan. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que souvent on essaye d’analyser Daesh comme si c’était al-Qaeda, mais le nouveau venu est sans aucun doute plus dangereux. Il y a cependant une filiation évidente entre les deux groupes terroristes pour deux aspects en particulier. Le premier est le lien entre terre et jihad : le jihad n’est pas conduit pour libérer ou conquérir un territoire précis, mais pour le jihad même. Ici, il ne s’agit pas d’Islam, nous parlons d’autre chose, c’est une religion du jihad. C’est la secte du jihad. C’était vrai pour al-Qaeda et c’est vrai pour Daesh. Le second aspect est que pour projeter le jihad il faut une base solide. La « base » est précisément le sens de al-Qaeda ; maintenant c’est le Califat pour Daesh. Et le jihad qu’il projette, à mon avis, a pour objectif l’Europe.
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L'ultime détresse des chrétiens d'Irak
Voici une vidéo déchirante. Il s’agit d’un reportage court (10 minutes) réalisé par Sargon Saadi, qui traite de la crise humanitaire sans précédent que traversent des centaines de milliers chrétiens d’Irak après la chute de Mossoul, des villes et des villages de la plaine de Ninive, entre les mains de l’État Islamique en juin dernier. Ce film a été diffusé le 23 novembre.
La version proposée ci-dessus est sous-titrée en français. The Last Plight, le titre donné à ce reportage, aurait pu être mieux traduit de l’anglais par : L’Ultime détresse. Voyez et partagez !(via Koz)
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Chronique de l'horreur islamiste
Au Pakistan, les talibans massacrent plus de 130 enfants
www.lefigaro.fr/.../01003-20141216ARTFIG00104-au-moins-18-morts-da...
Il y a 3 jours - Cette école a été spécialement visée car certains élèves sont les enfants de ... Les talibans présentent ce massacre comme des représailles à ...L'EI aurait exécuté 150 femmes qui avaient refusé de se .
www.lemonde.fr/.../l-ei-execute-150-femmes-qui-ont-refuse-de-se-marier-a...
Il y a 1 jour - L'Etat islamique a par ailleurs exécuté en public la militante pour les droits des femmes Samira Salih Al-Nuaimi, à Mossoul, en Irak, après ...Boko Haram capture 185 nouveaux otages au Nigeria
www.lefigaro.fr/.../01003-20141218ARTFIG00261-boko-haram-capture-1...
Il y a 19 heures - Boko Haram a renoué avec le rapt de masse. Les militants islamistes ont attaqué dimanche Gumsuri, un gros village de l'état de Borno, au ... -
Rapprochement entre les Etats-Unis et Cuba : le rôle discret joué par l'Église
De Pierre Jova sur le site « Figaro-Vox » :
« L'embargo américain sur Cuba n'a pas été levé, mais cela y ressemble. Barack Obama et Raul Castro ont annoncé conjointement un rapprochement historique entre Washington et La Havane: les relations diplomatiques, aériennes et commerciales sont rétablies, des prisonniers sont échangés. Les États-Unis admettent officiellement l'échec du blocus contre Cuba, instauré entre 1960 et 1962, destiné à abattre le régime communiste de l'île.
Tiré du mot espagnol « embargar » qui signifie «embarrasser», l'embargo a connu son heure de gloire dans les années 1990, lors des grands moments du «droit d ‘ingérence», et des «États voyous». Systématiquement détournés, pénalisant les populations mais échouant à renverser les régimes, les embargos semblent avoir prouvé leur inefficacité. Barack Obama serait bien inspiré de tirer les mêmes conclusions concernant la Russie, mais ni la Maison-Blanche, ni le Congrès à majorité républicaine, dont la dureté en politique étrangère confine à l'aveuglement, ne semblent prêts à cette lucidité.
Si l'embargo s'avère inefficace, la diplomatie vaticane, en revanche, brille une nouvelle fois par son succès. L'Église catholique a eu un rôle discret mais décisif dans la détente entre Washington et La Havane. Le Pape François a accueilli au Vatican les délégations américaine et cubaine, et a appuyé les négociations. L'Église a également permis un assouplissement du régime castriste, par un patient travail de sape.
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Peut-on faire avancer un « dialogue de paix » sans mettre en cause ce qui va contre la paix
Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site "Enjeux de l'Etude du Christianisme des Origines" :
Violence ou finalité ? un nœud de l’islam
Trop souvent, les débats concernant le phénomène islamique se réduisent à des discussions sur la violence de l’islam dont « l’Etat islamique » d’Irak-Syrie constitue une illustration revendiquée par ses propres vidéos postées sur le web. On peut penser que de telles vidéos monstrueuses servent une politique de terreur, laquelle est vieille comme le monde.
Des intérêts pas clairs
Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Nos grands médias relaient ces vidéos. Pourquoi faire un tel déballage de violence islamique – qui attire certains jeunes et qui, selon des sondages, n’est pas globalement rejetée par les populations se référant en Europe à l’islam –, et cela tout en exaltant l’islam comme « religion de paix » et en promouvant même un délit d’islamophobie dans la jurisprudence (anglaise mais aussi française) ?
À quoi joue-t-on ? Qui veut-on manipuler ?
Les illustrations de cette situation ne manquent pas. En France, on note que la propagande islamique est de plus en plus présente dans les manuels scolaires, et pas seulement ceux de 5e : dans un manuel utilisé en CM1, on trouve une présentation très soft de l’islam suivie par l’exposé idyllique d’un propagandiste, Tahar Ben Jelloun. Au nom de quoi serait-il interdit de dire aux enfants que l’islam s’est répandu essentiellement par la guerre et la force – de nombreux musulmans s’en vantent – et que par exemple un tiers de la population de la Turquie était chrétienne au 19e siècle encore, et qu’elle a été chassé ou exterminée ? Serait-ce parce certains enfants risqueraient de penser « que le christianisme est meilleur que l’islam », pour reprendre la phrase d’un journaliste de France Inter qui , en 1998, évoquait le livre du P. Antoine Moussali, La croix et le croissant ? Et quelle présentation du christianisme est faite dans ces mêmes manuels ?
Et peut-il y avoir une once de vérité si l’on interdit d’y comparer ce que les traditions elles-mêmes disent respectivement de Jésus et de Mahomet, à l’instar de ce qui est arrivé à Mike Overd, un prédicateur de rue anglais, Mike Overd poursuivi pour avoir fait cette comparaison (jugée attentatoire à « l’ordre » public) ?
En Allemagne en octobre, des Kurdes ont manifesté contre l’Etat islamique ; on le comprend. Mais, vu que la Turquie soutient les jihadistes et l’Etat islamique, des Turcs, dans plusieurs villes, ont attaqués les Kurdes à l’arme blanche (ici les images de Hambourg). À Berlin, une église copte a été incendiée. Est-ce cela « l’ordre public » qu’on veut instaurer ? Qui y a intérêt ?
Une Eglise qui subit les événements
On attendrait de l’Eglise qu’elle soit un phare pour démêler et dénoncer les manipulations qui visent essentiellement les immigrés d’origine musulmane ; on peut se demander d’ailleurs si le but poursuivi n’est pas de les séparer le plus possible des populations européennes et de les monter contre elles. Mais, s’il existe des gens lucides (dans l’Eglise ou ailleurs) qui étudient cette question, quels moyens sont utilisés pour en faire connaître le résultat ?
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Reprise des relations entre Cuba et les Etats-Unis : des remerciements pour le pape
De Zenit.org (Anita Bourdin):
Raul Castro et Barack Obama remercient le pape François
En annonçant la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis, Raul Castro et Barack Obama ont tous deux remercié le pape François de son soutien, dans deux discours diffusés par leurs télévisions respectives.
Les relations entre les deux Nations s'étaient interrompues en 1961.
Le président Obama a souhaité Cuba "plus libre, plus prospère", et il a remercié "ceux qui ont soutenu ces mesures, en particulier Sa Sainteté le pape François" et il a salué les efforts du Canada.
Raul Castro a lui aussi remercié le Vatican pour son appui et "en particulier celui du pape François en faveur de l'amélioration des rapports entre Cuba et les Etats-Unis".
Le pape François a joué un rôle d'intermédiaire essentiel dans ce rapprochement historique et c'est certainement un beau cadeau d'anniversaire.
Une décision historique
Le Vatican a fait part de la "grande satisfaction" du pape pour cette "décision historique".
Un communiqué de la Secrétairerie d'Etat, publié vers 18h20, indique en effet que "le Saint-Père désire exprimée sa vive satisfaction pour la décision historique des gouvernements des Etats-Unis d'Amérique et de Cuba d'établir des relations diplomatiques, afin de dépasser, dans l'intérêt de leurs citoyens respectifs, les difficultés qui ont marqué leur histoire récente".
La Secrétairerie d'Etat révèle que "ces derniers mois, le Saint-Père François a écrit au président de la République de Cuba, S.E M. Raul Castro, et au président des Etats-Unis, S.E. M. Barack H. Obama, pour les inviter à résoudre les questions humanitaires d'intérêt commun, sont la situation de certains détenus, afin de lancer une nouvelle phase dans les rapports entre les deux parties".
En outre, le Saint-Siège a accueilli au Vatican, en octobre dernier, les délégations des deux pays, rappelle le communiqué, avec l'intention "d'offrir ses bons offices pour favoriser un dialogue constructif sur des thèmes délicats" et il en est ressorti "des,solutions satisfaisantes pour les deux parties".
Enfin, le Saint-Siège affirme qu'il poursuivra "son soutien aux initiatives que les deux Nations prendront pour favoriser les relations bilatérales et favoriser le bien-être de leurs citoyens respectifs".
Les papes et Cuba, quelques jalons
C'est le cinquième pape a avoir favorisé les relations entre Cuba et les Etats-Unis. L'appel à la paix de Jean XXIII a été décisif pour éviter un affrontement nucléaire lors de la crise des missiles d'octobre 1962.
C’est Paul VI qui, en 1977, accorda au sanctuaire de la Vierge de la Charité del Cobre le titre de « basilique mineure ». Un geste simple et significatif de son espérance: Benoît XVI viendra pour le 400e anniversaire de la découverte de la statue de la Vierge Marie.
Le pape Jean-Paul II a demandé à Cuba de s'ouvrir au monde et au monde de s'ouvrir à Cuba, lors de son voyage historique de 1998. Sous son pontificat aussi, le document de Cor Unum sur la faim dans le monde a condamné l'embargo contre Cuba comme flagellant la population (n. 16).
Un voeu que le pape Benoît XVI a rappelé dans un message à l'archevêque de La Havane, le cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino, en 2006.
Et quatorze ans après Jean-Paul II, il s'est lui-même rendu sur l'île en mars 2012 pour une visite de trois jours: son dernier voyage transatlantique. Il a tenu bon malgré un malaise survenu lors de l'étape mexicaine de son voyage et la fatigue ressentie. Il avait d'emblée déclaré: " je suis convaincu que Cuba, en ce moment particulièrement important de son histoire, regarde déjà vers demain, et s’efforce pour cela de rénover et d’élargir ses horizons".
Le fruit le plus visible de ces deux visites a été la libération de prisonniers politiques, comme l'a expliqué le cardinal Ortega.
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Inde : le gouvernement dominé par le Parti du Peuple Indien cautionne les conversions de masse à l'hindouisme
D'Eglises d'Asie :
Le gouvernement BJP défend les conversions de masse à l'hindouisme
Certains le craignaient et l’annonçaient depuis l’élection de Narendra Modi. D’autres pensaient que pour continuer à s’assurer le soutien des minorités religieuses, dont bon nombre de communautés avaient voté pour lui, le nouveau gouvernement ferait des concessions vis-à-vis des franges extrêmes de son mouvement.
Dans les deux cas, peu avaient imaginé que la question d’une loi anti-conversion – destinée essentiellement à « protéger la religion hindoue » – serait à l’ordre du jour seulement six mois après la victoire écrasante du Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien) et de son leader.
Lors d’une séance particulièrement houleuse, vendredi 13 décembre, le parti pro-hindou a en effet appelé à mettre en place des lois anti-conversion au niveau fédéral, devant la chambre basse du Parlement (Lok Sabha).
La question avait déjà été soulevée la veille par le ministre BJP des Affaires parlementaires lui-même, Venkaiah Naidu, déclenchant un tollé général à l’Assemblée, aussi bien de la part des partis d’opposition que de représentants des partis hindous.
A l’origine, le ministre répondait à une demande de certains parlementaires qui avaient relayé la nouvelle de la très suspecte « conversion spontanée » à l’hindouisme de 350 musulmans pauvres d’Agra en Uttar Pradesh.
De nombreux médias indiens s’étaient fait l’écho de cette conversion de masse, organisée le 9 décembre dernier par le Bajrang Dal, conjointement avec le Dharam Jagran Samanvay Vibhagh, deux émanations du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS, Corps national des volontaires), mentor idéologique du BJP, le parti au pouvoir. Les soupçons sur les conditions de cette « libre conversion » avaient émergé après le dépôt de plusieurs plaintes de participants à la cérémonie, affirmant avoir été trompés et, pour certains, avoir été forcés sous la menace à participer à la cérémonie. Ces 57 familles musulmanes, toutes issues de milieux extrêmement pauvres, s’étaient fait promettre une distribution de cartes de rations alimentaires et autres avantages matériels. Une enquête de police est actuellement en cours.
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Des réfugiés yazidis racontent les tortures que leur ont fait subir les jihadistes
Lu sur le site de l'Orient - Le Jour :
« Deux d’entre nous ont refusé et ils leur ont coupé la tête devant nous »
Des réfugiés yazidis racontent les tortures que leur ont fait subir les jihadistes.
« Lorsque j'ai rencontré Melhem Khalaf au Liban, il m'a dit qu'il voulait venir en aide aux réfugiés kurdes fuyant les daéchistes. Je lui ai dit que ceux qui étaient le plus dans le besoin étaient les yazidis. Il m'a dit pas de problème, nous sommes prêts à aider tout le monde, quelle que soit leur religion », raconte Bachir, un chrétien.
« En quelques semaines, nous avons réussi à monter un petit campement à Dohouk, où nous venons en aide à environ 650 personnes ayant fui la montagne de Sinjar, à la frontière irako-syrienne, à l'approche des daéchistes », dit-il. Le camp est rudimentaire et assez sale. Il y a seulement deux toilettes et bien sûr pas d'eau chaude, mais au moins ces réfugiés ont des tentes de toile, des abris très précaires, alors que les grands froids de l'hiver approchent et toujours le même spectacle. De la marmaille souvent à moitié nue, des femmes à l'œuvre pour la lessive et la cuisine, et des hommes désœuvrés qui suivent les informations, fumant cigarette sur cigarette et buvant des litres de thé pour se réchauffer. « Ce qui nous manque cruellement, ce sont des écoles pour les enfants. Mais pour cela, nous avons besoin de l'aide du gouvernement irakien, qui, pour l'instant, a d'autres chats à fouetter », affirme Bachir. Il indique que les besoins du camp sont assurés seulement en nourriture par Offre-Joie et les églises chrétiennes de la région. Beaucoup de ces familles ont échappé à une mort certaine, ou pire pour les femmes, d'être utilisées comme esclaves sexuelles ou d'être vendues comme esclaves par les daéchistes. Sur ce chapitre, le récit Tahsin Khalaf est édifiant. « Quand on a su que les daéchistes arrivaient sur des véhicules sur Sinjar, nous avons fui vers la montagne. Là nous avons rencontré des Arabes sunnites qui ont tenté de nous rassurer. Sur ce, sont arrivés des daéchistes qui nous ont demandé pourquoi on fuyait. Retournez dans vos villages, il ne vous arrivera rien », poursuit-il.
« Ils nous ont demandé si nous étions yazidis ou musulmans »
« Nous sommes donc retournés. Mais à un barrage, les intégristes sunnites nous ont arrêtés. Ils nous ont demandé si nous étions yazidis ou musulmans. Ils ont laissé passer les musulmans et ont regroupé les yazidis, puis ils ont séparé les hommes des femmes, et lorsque l'un des maris a protesté, ils lui ont tranché la tête devant tout le monde après lui avoir tiré deux balles, raconte-t-il. C'est alors qu'on a commencé à avoir peur. Au début, on ne leur a pas menti parce qu'ils nous avaient assuré qu'on était en sécurité. »
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Kenya : les musulmans ne peuvent se contenter de condamner du bout des lèvres
AFRIQUE/KENYA - Demande d’un « effort sérieux » de la part des responsables chrétiens aux musulmans pour bloquer la violence des Shabaabs (source)
Nairobi – « Nous désirons voir un effort sérieux et concerté de la part de nos frères et sœurs musulmans. Ils doivent aller au-delà de la simple condamnation de la vague d’attaques qui ont pris pour cible les non musulmans, pour commencer à entreprendre des initiatives à l’encontre des sympathisants de la terreur en nous aidant à construire des ponts entre fois et communautés » affirment les responsables chrétiens du Kenya dans une déclaration conjointe intitulée « L’Etat de la Nation ».
Selon ce qu’indiquent les Agence catholiques CISA et CANAA, la déclaration, présentée à la presse le 10 décembre, a été signée par les responsables religieux catholiques, anglicans, presbytériens, méthodistes et de l’African Inland church.Les responsables chrétiens affirment avoir « réfléchi profondément et avec un cœur brisé » à l’Etat de la Nation après les dernières attaques perpétrées par les intégristes somaliens d’Al Shabaab. « Les attaques qui ont initialement pris pour cible les lieux de culte chrétiens de Nairobi, Garissa et Mombasa, sont maintenant dirigés contre des chrétiens innocents se trouvant dans les transports publics ou sur leur lieu de travail » affirme la déclaration, faisant référence aux récents massacres des 22 novembre et 2 décembre au sein du comté de Mandera dans le cadre desquels plus de 60 personnes ont trouvé la mort sur la seule base de leur appartenance religieuse .
« Au cours de cette seule année, plus de 20 attaques ont eu lieu, laissant un sillage de mort et de destructions, plus de 200 kenyans ayant perdu la vie dans ce cadre » souligne le document.« La réalité de cette situation nous porte à la conclusion que ces attaques, perpétrées par des personnes qui affirment appartenir à Al Shabaab, ont pris une dimension religieuse » affirment les responsables chrétiens, qui invitent les kenyans « à éviter les déclarations qui incitent ultérieurement à la haine et divisent le pays suivant des lignes de partage religieuses ».
Les chefs des confessions chrétiennes concluent en soulignant la nécessité de surmonter le manque de coordination entre les organes de police et de renseignement, et en rappelant les responsables politiques à leurs responsabilités propres afin qu’ils oeuvrent pour l’unité nationale et ne profitent pas en revanche de l’insécurité pour alimenter de nouvelles divisions à des fins électorales.