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International - Page 318

  • Soudan : la libération de Meriam, la jeune chrétienne condamnée à mort

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    d'Aleteia.org :

    Soudan : la jeune chrétienne Meriam a été libérée !

    La mobilisation internationale a payé ! Son avocat vient d’annoncer la libération de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la jeune chrétienne condamnée à mort qui venait d’accoucher en prison.

    Elle avait depuis son enfance embrassé la foi de sa mère chrétienne orthodoxe plutôt que celle de son père, musulman. Mariée à un chrétien, ils ont eu ensemble deux enfants – dont le second, une petite fille prénommée Maya, a vu le jour en prison où sa mère était emprisonnée avec son premier né, un bébé de 20 mois…

    Condamnée à mort pour « apostasie » le 15 mai en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, devait être pendue après avoir reçu les 100 coups de fouet rituels… pour « adultère », toute union entre une musulmane et un non-musulman étant considérée comme un "adultère" selon l'interprétation soudanaise de la charia.

    Mais l’indignation internationale a eu raison… de la déraison du tribunal islamique de Khartoum. Mohannad Moustafa et quatre autres avocats spécialisés dans les droits de l'Homme s'étaient chargés de défendre gratuitement la jeune femme. Ils avaient fait appel de la condamnation qui était examiné par un comité de trois juges depuis le début du mois. Des leaders politiques et religieux européens avaient appelé à révoquer le "verdict inhumain" prononcé contre la jeune femme. La mobilisation avait été particulièrement intense aux Etats-Unis dont secrétaire d'Etat, John Kerry, avait pressé Khartoum et la justice soudanaise de "respecter le droit fondamental de Mme Ishag à la liberté et à celle d’exercer sa religion".

    Selon l’avocat de Meriam, Mohannad Moustafa, qui annoncé cette nouvelle en début d’après-midi ce 23 juin, les autorités de Khartoum devraient s’expliquer demain, mardi 24 juin, sur les motifs de cette libération.

    ... mais  elle a été à nouveau arrêtée ce 24 juin (mise à jour):

    Meriam Yahya Ibrahim Ishag, la Soudanaise catholique de 27 ans condamnée à mort pour apostasie le 15 mai 2014, libérée le 23 juin, a été à nouveau arrêtée par la police à l'aéroport de Khartoum, ce 24 juin.

    Selon BBC Afrique, une quarantaine d'agents de sécurité l'ont arrêtée à nouveau, avec son mari Daniel Wani et leurs deux enfants, alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le Soudan, vraisemblablement à destination des États-Unis.

    Mais la famille devrait être libérée « d'un moment à l'autre », annonce Radio Vatican qui précise que selon l’ambassadrice soudanaise en Italie, Meriam aurait été arrêtée « seulement pour un contrôle de papiers ».

    Catholique, abandonnée par un père musulman et éduquée par une mère orthodoxe, la jeune femme avait été condamnée à la peine capitale pour apostasie. L'affaire avait suscité l'indignation dans le monde et la condamnation avait été annulée par la cour d'appel (cf. Zenit du 23 juin 2014).

  • Irak : au Nord de Bagdad, les chrétiens ne seraient pas inquiétés

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    Selon EEChO :

    Les chrétiens ne sont pas inquiétés du tout au nord de Bagdad 

    À propos de l’Irak, la désinformation est coutumière, alors qu’il suffit de téléphoner à des amis qui sont présents là-bas pour savoir ce qui se passe (le téléphone n’a été coupé qu’un jour).

    Dans la période d’incertitude qui a suivi le départ des troupes de l’armée « irakienne » de Mossoul – ces troupes, ainsi que l’administration que les Américains avaient mis en place depuis 11 ans, étaient chiites –, 300 familles chrétiennes sont allées chercher refuge à Qarakosh ; près de vingt familles sont restées sur place et n’ont aucunement été inquiétées. Au reste, la vie normale a repris dès le lendemain du départ des chiites.

     Une « invasion » très curieuse

    En réalité, il n’y a pas eu « d’invasion » jihadiste, mais une insurrection de la population sunnite, encadrée par des anciens cadres du parti Bath, et à laquelle ont donné un coup de main des jihadistes payés par l’Arabie Saoudite et venus de Syrie où ils commettent des atrocités contre la population syrienne depuis trois ans. En tant que mercenaires internationaux (islamistes), ils font ce que les payeurs leur demandent. En Irak, ils ont été employés pour terrifier les soldats chiites, qui ont vite quitté la région de Mossoul. Quant au projet d’Etat islamique du Levant – qui engloberait une partie de la Syrie et de l’Irak –, il relève surtout de la propagande d’un petit groupe terroriste employé en Syrie (Daech ou EIIL en français), mais il a été habilement mis en avant par des médias américains. Car, sur le terrain, à Mossoul, le nouveau gouverneur est celui qui était en place en 2003. C’est dire s’il n’a rien d’islamiste !

    En fait, le véritable chef de l’insurrection semble être celui dont les Américains avaient annoncé sa mort en 2003 puis son arrestation en 2010 (il leur a échappé durant 11 ans). Ce serait le général ‘Izzat Ibrahim al Dûri, ancien vice-président de Saddam Hussein, qui est plutôt un homme effacé. Des chrétiens l’auraient rencontré. Il y a un an, il donnait une interview au journal égyptien al-Goumhouriya où il expliquait les buts de l’insurrection qui vient de réussir :

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  • François, un diplomate aux mains nues

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso :

    François, ou la diplomatie des impossibles

    Il remplace les négociations par la prière. Il a une préférence pour les armes surnaturelles. Mais il calcule avec une adresse consommée chacune de ses paroles. Ainsi que ses silences, comme dans le cas de la jeune mère soudanaise condamnée à mort uniquement parce qu’elle est chrétienne.

    ROME, le 20 juin 2014 – C’est à nouveau un diplomate de carrière, le cardinal Pietro Parolin, qui est à la tête de la secrétairerie d’état. Mais François, qui l’a nommé à ce poste, a changé le visage de la géopolitique du Vatican.

    La guerre des mondes dans laquelle le géant qu’était Jean-Paul II a combattu et vaincu n’est plus aujourd’hui qu’un lointain souvenir. À une époque de conflits personnalisés, de despotes, de factions armées, d’états qui volent en éclats et s’effondrent, la diplomatie se personnalise elle aussi, elle se fait "artisanale", comme aime à le dire le pape François lui-même. Son Argentine n’est pas la Pologne, pays dans lequel une Église du peuple, compacte et fidèle, se dressait contre la dictature. Sous le talon des militaires, l’Église d’Argentine était embarrassée et divisée. Le jeune jésuite Jorge Mario Bergoglio n’en faisait qu’à sa tête, dans une solitude secrète et souveraine.

    Aujourd’hui tout ce qu’il fait est public. Mais c’est toujours avec des gestes très personnels, qui paraissent étranges aux diplomates de la vieille école. Comme d’inviter les présidents d’Israël et de Palestine sous la coupole de Saint-Pierre, pour prier.

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  • La gravité des persécutions religieuses, en particulier à l'égard des chrétiens

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    Cité du Vatican, 20 juin 2014 (VIS). Le Pape a reçu le Congrès international organisé par l'Université LUMSA et la St.John's University (La liberté religieuse selon le droit international et conflit global des valeurs, Rome 20 - 21 juin), rappelant à ses hôtes que le débat autour de la liberté religieuse est devenu intense au point d’interpeller gouvernements et confessions religieuses: "L'Eglise catholique possède une longue tradition de défense de la liberté religieuse qui est fondée par la déclaration conciliaire Dignitatis Humanae, un des documents les plus importants de Vatican II. Tout être humain est à la recherche de la vérité sur son origine et sa finalité. Ses interrogations et ses pensées ne peuvent être ni effacés ni réprimés car liés à la nature même de l'être. Ces questions religieuses ont besoin de la liberté pour le manifester pleinement... La raison reconnaît dans la liberté religieuse un droit fondamental de l'homme comme reflet le plus haut de sa dignité. C'est le droit qu'il a de rechercher la vérité et d'y adhérer, d'y reconnaître la condition indispensable à l'épanouissement de sa personnalité. Cette liberté ne se limite pas à une pensée et à un culte privé. Il s'agit de la liberté de vivre selon les principes correspondants à cette vérité, de manière privée comme publique". Puis le Saint-Père a dit que cette question constituait un des grands défis d'un monde globalisé où une pensée faible réduit l'éthique à une fausse tolérance, dont le résultat est de persécuter qui défend la vérité sur l'homme. "Les ordonnancements juridiques, nationaux comme internationaux, doivent reconnaître, garantir et protéger la liberté religieuse, droit inhérent à la nature humaine, à sa liberté d'être libre. Ce droit est également un indicateur pour la qualité démocratique et une des caractéristiques de la légitimité de l'Etat. Inclue dans les constitutions et les lois, la liberté religieuse favorise en outre le développement du respect entre les confessions et leur bonne collaboration à la vie de la société, sans qu'il y ait de confusions de rôle ni de tensions... C'est un motif de souffrance de constater que tant de chrétiens de par le monde subissent plus que d'autres de multiples discriminations. La persécution anti-chrétienne est supérieure de nos jours à celle des premiers siècles de l'Eglise. Il y a plus de martyrs chrétiens qu'avant que Constantin concède la liberté de culte il y à dix sept siècles. J'espère vivement que ce congrès illustrera avec toute la rigueur scientifique nécessaire les raisons qui obligent les ordonnancements juridiques à respecter et garantir la liberté religieuse".

  • Sombre avenir pour les chrétiens d'Irak

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    Lu sur le site de La Vie :

    La percée fulgurante des djihadistes en Irak a déstabilisé la plaine de Ninive, où vivent de nombreux chrétiens. Dans ce pays, leur avenir s’assombrit.

    Le 10 juin, à 23 heures, une famille parmi beaucoup d’autres a quitté Mossoul à pied, fuyant une ville qui tombe aux mains des djihadistes. À 15 h le lendemain, par 40 °C, elle est arrivée dans la ville chrétienne de Qaraqosh. Près de 300 familles y sont désormais réfugiées. En deux jours, environ 500 000 personnes, dont quelques milliers de chrétiens, se sont enfuies de Mossoul pour se rendre en zone kurde. La prise de contrôle par les djihadistes de la capitale de la province de Ninive a été l’élément déclencheur pour ces chrétiens, les «derniers des Mohicans». Depuis plusieurs années, ils subissaient menaces, enlèvements, et parfois exécutions dans cette ville devenue peu à peu le bastion d’al-Qaida en Irak, puis de l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL). Certains vivent encore aujourd’hui à Mossoul et les églises n’ont pour l’instant pas été détruites, mais la charia y est désormais appliquée.

    De fait, l’offensive des djihadistes n’est pas le premier épisode obligeant des chrétiens à quitter leur ville pour s’installer ailleurs ou partir à l’étranger. Depuis 2003, leur nombre n’a cessé de diminuer. Ils étaient environ 1,2 million à la chute de Saddam Hussein, ils sont maintenant entre 400 et 500 000, répartis entre les villages de la plaine de Ninive, notamment à Qaraqosh, qui compte 50 000 habitants presque tous chrétiens, mais aussi à Kirkouk ou Bagdad. Pris entre deux feux dans le conflit entre chiites et sunnites, ou, plus rarement, directement visés par des terroristes, plus de 1000 chrétiens ont été tués dont six prêtres et un évêque.

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  • Ukraine : la Russie pourrait-elle avoir raison ?

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    L'Homme Nouveau propose cette tribune libre d'André Gabbar :

    Et si la Russie avait raison ?

    La plupart des responsables catholiques, comme la majorité des observateurs occidentaux, regardent avec sévérité ce qui se passe en Ukraine et en Russie et n’ont pas de mots assez durs pour qualifier la politique de Vladimir Poutine. Le personnage ne recule, il est vrai, devant aucune méthode pour parvenir à ses fins : inflitration des manifestants ukrainiens, assassinats ciblés, arrestations et passages à tabac d’opposants, manipulations médiatiques, mise sous tutelle des autorités religieuses, la liste est longue. Face à une Union européenne inactive et qui ne parle plus que la « novlangue » de Droits de l’homme et de la démocratie, principes dont le respect en Europe laisse à désirer, la Russie, elle, parle le langage du monde réel et agit selon les règles de la Realpolitik. Face à un Occident éthéré prisonnier de principes vidés de leur sens, la Russie pratique efficacement le jeu d’échecs comme au XIXe siècle : un pion en Crimée, mon cavalier à Donetsk, mon fou à l’Onu. Échec et mat.

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  • L'Irak à l'agonie; appel de l'Aide à l'Eglise en Détresse

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    PH-Irak-à-lagonie.jpgcliquer sur l'image pour accéder au contenu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse

     

  • Après Mossoul, les djihadistes se sont emparés de Tikrit

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    De Radio Vatican :

    Des insurgés se sont emparés mercredi de la ville irakienne de Tikrit, deuxième chef-lieu de province à tomber aux mains des rebelles en deux jours, a rapporté la police. « Tout Tikrit est aux mains des insurgés », a déclaré un colonel de la police.

    Tikrit est le chef-lieu de la province de Salaheddine et situé à mi-chemin entre Bagdad et la deuxième ville du pays, Mossoul, tombée mardi aux mains de l'insurrection.

    Selon un général de la police, les insurgés sont des membres du puissant groupe jihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Ils ont attaqué depuis le nord, l'ouest et le sud de la ville, a-t-il ajouté. Un commandant de police a indiqué de son côté que les insurgés avaient libéré quelque 300 détenus d'une prison de Tikrit.

    L'EIIL a lancé une offensive lundi soir en Irak et conquis depuis, presque sans combats, la totalité de la province de Ninive ainsi que des localités de Kirkouk à l'est et de Salaheddine au sud.

    L'exode de la population vers le Kurdistan irakien

    A Mossoul, des centaines de milliers de personnes dont des chrétiens ont fui vers le kurdistan irakien, notamment l’Archevêque chaldéen Mgr Amel Shamon Nona, et tous les prêtres de la ville. Près de Kirkouk, des villages ont déjà échappé au contrôle du gouvernement alors que la zone urbaine vit dans une atmosphère suspendue, la population étant réfugiée dans les maisons alors que les milices kurdes des Peshmergas venues du Kurdistan protègent la ville des djihadistes. Dans les quatre paroisses chaldéennes de Kirkouk, on prie chaque jour pour que de nouvelles souffrances soient épargnées à la population. « Nous avons suspendu le catéchisme et les activités avec les jeunes pour des motifs de sécurité – raconte le Père Kage à l’agence Fides – mais les églises sont ouvertes.

    Depuis les Etats Unis où il visite les communautés chaldéennes, le Patriarche d’Antioche des Chaldéens, Mgr Louis Raphael I Sako a diffusé une déclaration. Il invite tous ses compatriotes à ne pas céder à la panique et à s’unir face aux convulsions sectaires qui mettent en danger la survie même du pays. « Nous croyons – écrit le Patriarche, que la meilleure solution à tous ces problèmes est la création d’un gouvernement d’unité nationale afin de renforcer le contrôle de l’Etat et l’Etat de droit pour protéger le pays, les citoyens et leurs propriété et conserver l’unité nationale ».

    Le Patriarche chaldéen rappelle l’importance de Mossoul également sur un plan historique : la deuxième ville de l’Irak se trouve dans la zone de l’antique Ninive, la capitale assyrienne par ailleurs citée dans la Bible. Dans la partie finale du message, le Patriarche invoque enfin l’aide de « Dieu, source de toute paix » afin que tous les irakiens puissent affronter les épreuves avec courage et faire l’expérience du don de la paix dans leur vie.

  • Les djihadistes se sont emparés de Mossoul (Irak); les chrétiens doivent fuir.

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    FIDES – Les insurgés de « l’Etat islamique de l’Irak et du Levant », faction proche d’Al-Qaeda active également dans le cadre du conflit syrien, ont pris, à la fin de la soirée du 9 juin, le siège du gouvernement provincial de Mossoul, deuxième ville d’Irak. Le gouverneur, Athel Nujafi, est parvenu à s’enfuir au dernier moment, avant que l’édifice ne tombe entre les mains des assaillants armés de lance-grenades et de mitrailleuses montées sur des tout-terrains. Actuellement, la partie ouest de la ville se trouve aux mains des islamistes qui ont déjà libéré des milliers de détenus d’une prison et avancent en direction de la base de l’armée afin de la conquérir et de s’approprier de l’aéroport militaire. Au cours de la journée du 9 juin, le gouverneur, dans un appel à la télévision, avait exhorté les habitants de Mossoul et de la province, à s’organiser en groupes d’autodéfense afin de résister à l’attaque de « l’Etat islamique de l’Irak et du Levant ».

    Selon ce qu’a appris Fides, l’assaut des miliciens a accéléré la fuite de dizaines de familles chrétiennes en direction des villages de la plaine de Ninive, à quelques dizaines de kilomètres de Mossoul, où ces jours derniers la présence des miliciens peshmergas kurdes s’est renforcée. Ceux qui ne sont pas parvenus à fuir sont désormais pris au piège à leur domicile, entre couvre-feu et interruptions continuelles de l’énergie électrique et de la fourniture en eau. Au cours de l’offensive des miliciens – qui seraient plusieurs milliers – les affrontements se sont concentrés dans les quartiers occidentaux où se trouve notamment la Cathédrale chaldéenne. Hier, l’Evêque chaldéen de la ville, S.Exc. Mgr Amel Shamon Nona, et les autres Evêques de Mossoul avaient lancé un appel afin que les églises et les mosquées demeurent ouvertes pour prier en faveur de la paix, invitant les négociants à garantir à la population l’accès au pain et aux denrées alimentaires de base.

    (Source : Fides)

  • Est du Congo : les violences sexuelles s'exercent en toute impunité

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    Lu ICI :

    Violences sexuelles au Congo : l’impunité perdure

    Alors que s’ouvre aujourd’hui (10/6), à Londres, le Sommet mondial contre les violences sexuelles en zone de conflit, l’ONG Human Rights Watch a publié un rapport accablant faisant état de nombreux cas de violences sexuelles perpétrées dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Les auteurs de ces crimes demeurent généralement impunis.

    Intitulé Mettre fin à l’impunité pour les violences sexuelles : nécessité d’un nouveau mécanisme judiciaire pour traduire les responsables en justice, le rapport dresse le portrait d’une zone sinistrée par deux décennies de combat entre forces gouvernementales et groupes armées rebelles. Prise au piège, la population civile subit le contrecoup de ces affrontements. 

    Dans ce combat sans fin qui oppose une dizaine de groupe armés aux forces de sécurité congolaises, les violences sexuelles sont devenues un instrument de terreur. Le viol, notamment, est utilisé comme arme de guerre pour « punir » des groupes ethniques particuliers accusés d’intelligence avec l’ennemi. Plusieurs enlèvements de femmes et de jeunes filles, devant servir d’esclaves sexuelles, ont également été répertoriés. Fait notable, des membres de l’armée congolaise sont directement impliqués dans les exactions commises à l’encontre des civils. Trois lieutenants-colonels ont ainsi été inculpés pour viol et le procès du général Kakwavu, pour des faits similaires, est en cours. 

     

    Malgré les efforts des autorités congolaises, les auteurs de ces violences ne sont que rarement inquiétés. En effet, le système judiciaire du pays est gangréné par la corruption et les quelques magistrats probes ne disposent pas de moyens suffisants pour mener des enquêtes approfondies. Plus décourageant encore, de nombreux soldats condamnés pour viol se sont évadés de prison en raison de l’état déplorable du système pénitencier congolais. Tant que ce climat d’impunité perdurera, les violences sexuelles continueront, prévient l’ONG américaine, qui espère que le Sommet de Londres fera évoluer les choses. 

    Source : HUMAN RIGHTS WATCH

  • Asia Bibi condamnée à moisir en prison

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    D'Eglise d'Asie (EDA - MEP) :

    Renvoi sine die du procès en appel d’Asia Bibi

    L’affaire Asia Bibi, qui mobilise depuis plusieurs années les militants des droits de l’homme au Pakistan et à l’étranger, est suspendue par « ordre venu d’en haut », ont annoncé hier les avocats de la défense. Mère de quatre enfants, la jeune femme chrétienne, condamnée à mort en 2010 pour blasphème, attend depuis quatre ans de passer devant la cour d’appel de Lahore.

    Ces derniers mois, les dates d’audiences qui avaient été fixées ont toutes été annulées à la dernière minute ou reportées, pour des motifs aussi divers que peu crédibles. Des atermoiements qui, selon les observateurs, sont dus au fait qu’Asia Bibi est devenue le symbole de la cause des victimes des lois anti-blasphème qui sévissent au Pakistan et le porte-drapeau des nombreuses campagnes internationales qui font pression sur le gouvernement du pays, dénonçant une situation « de violation permanente des droits de l’homme ».

    Le cas d’Asia Bibi est « un dossier trop sensible », confirme Me Sardar Mushtaq Gill, avocat chrétien à la tête de l’équipe chargée de défendre l’accusée, et qui tente actuellement d’avoir des explications plus précises de la Haute Cour sur le blocage du procès en appel de sa cliente. Le 27 mai dernier, la dernière audience, déjà renvoyée à de multiples reprises, avait été annulée le jour même, tandis que l’affaire Asia Bibi disparaissait inexplicablement du rôle du tribunal.« L’audience était bien inscrite sur le rôle le mardi matin, et subitement dans l’après-midi elle a disparu sans aucune explication ! », s’était étonné Me Naeem Shakir, qui reconnaît n’avoir « jamais rencontré ce cas de figure auparavant ».

    Les avocats de la jeune chrétienne envisagent d’invoquer l’article 561 du Code pénal, qui confère des « pouvoirs spéciaux » à une Cour afin d’empêcher ou de corriger des abus et des injustices évidentes commises par de hauts tribunaux, et obtenir ainsi une date d’audience fixe avant l’été.

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  • L'Occident et la Syrie : chronique d'un aveuglement

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    De Philippe Degouy dans l'Echo.be ("Lu pour vous"):

    L’aveuglement occidental face au dossier syrien

    Partant du constat que la Syrie d’aujourd’hui est devenue un vaste sanctuaire pour le djihad mondial, le chercheur Frédéric Pichon, fin connaisseur du monde arabe, pose la question qui résume son dernier ouvrage: «comment en est-on arrivé là?» Son dernier essai, «Pourquoi l’Occident s’est trompé» (éditions du Rocher) retrace les quatre dernières années qui ont transformé la Syrie en un bourbier sans nom, plongée dans une guerre civile au terrible bilan de quelque 150.000 morts. Sans compter la destruction d’un large pan de son patrimoine culturel. 
    Aujourd’hui, la Syrie figure dans le trio de tête des pays les plus dangereux et représente certainement le plus important vivier de terroristes venus du monde entier. Un danger qui menace la stabilité de la région et qui se présente désormais aux portes de la vieille Europe. La France, ciblée par l’auteur, mais également les autres nations occidentales peuvent désormais constater les dégâts de leur politique court-termiste. «Seule une solution politique était envisageable dans l’intérêt de la région et des Occidentaux. Au lieu de cela, le conflit a encouragé une spirale de la violence dans une région qui n’en avait pas besoin. Pire, le soutien indirect à la frange de la rébellion la plus extrémiste est lourd de menace pour l’avenir de l’Europe elle-même» explique Frédéric Pichon.

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