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International - Page 314

  • Bolivie : la Cour constitutionnelle confirme l'illégalité de l'avortement

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLa Bolivie confirme l’illégalité de l’IVG au nez du comité de l’ONU

    NEW YORK, 21 février (C-FAM) La Cour constitutionnelle de Bolivie vient de confirmer la validité de sa législation protégeant la vie de l’enfant à naître, cela malgré les pressions exercées par les experts de l’Onu.

    Le jugement de la Cour bolivienne est arrivé comme une surprise. Le groupe militant IPAS remettait en cause la constitutionalité de l’interdiction de l’avortement.  La Cour a conclu que la vie à naître devait être protégée, même si elle a concédé une exception en cas de viol, et ouvert la porte à la recherche sur l’embryon et à la pilule du lendemain.

    L’affaire a été très commentée en Bolivie. Le suspense a duré deux ans, pendant lesquels le pays a attendu le jugement. Le président Evo Morales a pesé dans le débat l’année dernière en déclarant que « tout avortement est un crime ».

    Les arguments sur lesquels la Cour se fonde pour protéger la vie sont originaux. Elle déclare en effet que selon les anciennes croyances cosmiques indigènes, la vie est perpétuelle, elle n’a ni commencement ni fin. Dès lors, tout ce qui est vie ou « peut potentiellement donner la vie » est protégé par la Constitution bolivienne. L’avortement à la demande ne pourrait jamais être permis, continue-t-elle ; c’est même un crime en fin de la grossesse.

    Notez que la Cour n’a pas tenu compte des recommandations de deux comités de l’Onu de l’année dernière, qui demandaient à la Bolivie de dépénaliser l’avortement.

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  • Pour comprendre les origines de la crise en Ukraine

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    Sur le site web de « La Vie », sous la signature de Corine Chabaud  (extraits) :

    « Si la foule est descendue dans la rue en Ukraine, c'est parce que le Président Viktor Ianoukovitch a refusé de signer l'accord d'association négocié avec l'Union européenne lors du sommet de Vilnius le 29 novembre 2013. Le rendez-vous lituanien devait lancer le Partenariat oriental de l'Union européenne, porté depuis 2009 essentiellement par deux pays : la Pologne et la Suède. Il s'agit de procéder à un rapprochement entre l'UE et six anciennes républiques soviétiques. L'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Biélorussie, comme l'Ukraine finalement, ont refusé de le signer. En revanche, la Georgie et la Moldavie l'ont paraphé. A terme, ces pays espèrent adhérer à l'UE. Une perspective qui ne fait pas l'unanimité parmi les 28. Pour certains, dont la France, association ne signifie pas adhésion. A noter que l'accord d'association, qui impliquerait la création d'une zone de libre-échange, comporterait la nécessité pour l'Ukraine d'opérer des restructurations, synonymes de sacrifices.

    Pourquoi le président ukrainien n'a t-il pas voulu signer cet accord

    Le président ukrainien, suite à des menaces publiques du Kremlin, a opéré une volte-face, en refusant au dernier moment de parapher cet accord d'association. Il semble préférer un rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine, lequel fait pression pour garder ses anciens satellites dans son giron. Le but ? Former avec eux une Union douanière eurasienne d'ici 2015, soit une Union politique et économique. L'Ukraine, berceau historique de la Russie orthodoxe, en constituerait un élément clé (…)

    Qui est Viktor Ianoukovitch ?

    Viktor Ianoukovitch, 63 ans, à la tête du Parti des régions, a été élu président en 2010 (…).Celui dont les manifestants réclament la démission a grandi dans l'est de l'Ukraine, le Donbass industriel, une région russophone liée à Moscou. Ex-gouverneur de Donetsk, il avait initialement accédé à la fonction suprême en 2004, avant que n'éclate la Révolution orange, motivée par des soupçons de fraude électorale le concernant : le scrutin a été annulé et de nouvelles élections ont eu lieu.C'est finalement son rival Viktor Ioutchenko qui a accédé au pouvoir. Mais Viktor Ianoukovitch, élu dans les règles cette fois, lui a succédé en 2010. Aimant la chasse et les voitures de luxe, niant être un leader populiste, il a su transformer son image à grands coups de promesses de « justice sociale ». Président autoritaire, il a favorisé son fils Alexandre, dentiste devenu roi du charbon, à la tête d'une fortune de 100 millions de dollars et l'une des personnalités les plus influentes du pays. Le Président a également fait emprisonner sa rivale, la femme d'affaire charismatique Ioulia Timochenko, condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Or l'Union européenne réclame sa libération.(…)

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  • Le double jeu du diable, pour et contre le pape François

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    Un rapport de l'ONU humilie l’Église en glorifiant l'actuel souverain pontife. Qui ne réagit pas et garde le silence même après la légalisation par la Belgique de l'euthanasie des enfants. Les risques de la stratégie du silence adoptée par le pape Bergoglio : une réflexion de Sandro Magister sur son blog  « Chiesa ». Extraits :

    Dans les premières homélies matinales qu’il a prononcées en tant que pape, Jorge Mario Bergoglio mentionnait souvent le diable. Et ce genre de propos plaisait, on trouvait cela touchant.

    Mais un matin, celui du 19 novembre, au lieu de parler du diable, il s’en est pris à la "pensée unique, fruit de la mondanité", qui veut tout soumettre à une "uniformité hégémonique". Une pensée unique, a-t-il poursuivi, qui domine déjà le monde et légalise même "les condamnations à mort", même les " sacrifices humains" à grand renfort de "lois qui les protègent". Et il a cité l’un de ses romans préférés, l'apocalyptique "Le maître de la terre" de Robert H. Benson (…).

    Il n’est pas facile de pénétrer dans la pensée du pape Bergoglio. Ses propos sont comme les tesselles d’une mosaïque dont on ne perçoit pas immédiatement le dessin. Il dit des choses parfois fortes, parfois rudes, mais il ne les dit jamais à un moment où elles pourraient générer un conflit.


    (…) Il n’a pas pris la parole lorsque, tout récemment, en Belgique, l’euthanasie des enfants a été autorisée par la loi. Il est resté à l’écart des millions de citoyens de toutes croyances qui, en France et dans d’autres pays, s’opposent à la dissolution du concept de la famille composée d’un père, d’une mère et d’enfants. Il est resté silencieux après l'affront inouï qu’a constitué le rapport de l'ONU. En se comportant ainsi, il se propose d’émousser les armes de l’ennemi. De le vaincre grâce à l’immense popularité que lui donne sa figure de pasteur de la miséricorde de Dieu.

    Il y a contre l’Église, et pas uniquement en France, une attaque de type jacobin qui vise simplement à la chasser de la société civile. Mais il y a également une attaque plus subtile, qui se donne les apparences d’un accord avec une Église refaite à neuf, mise à jour, en harmonie avec son temps. On trouve aussi cela dans la popularité de François, un pape "comme il n’y en avait jamais eu auparavant", enfin "l’un de nous", fabriqué en réalisant un copier-coller de ses phrases ouvertes, polyvalentes.

    Cette ruse mondaine ne pouvait pas être mise en œuvre contre son prédécesseur, le doux Benoît XVI, qui préférait le combat en terrain découvert, avec le courage du oui qui est un oui et du non qui est un non, "opportune et importune", comme lorsque, à Ratisbonne, il avait dévoilé les racines théologiques du lien entre la foi et la violence dans l'islam, ou encore à propos des questions "non négociables". Voilà pourquoi le monde a été tellement féroce avec lui. Avec François, c’est différent….

     Réf. Le double jeu du diable, pour et contre le pape François

    JPSC 

  • Qu’est-ce que l’Ukraine peut attendre de l’Ouest ?

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    Marynovych-2.jpgPublié ce 20 février 2014, en tribune libre de « L’Homme Nouveau », par Myroslav Marynovych, vice-recteur de l’Université catholique de l’Ukraine :

    « Je vous écris en tant qu’ancien prisonnier d'opinion de l'ère Brejnev. Tous les autres titres sont en train de perdre leur sens à la lumière de Maidan où coule le sang ukrainien.

    Toute ma vie j'ai admiré la civilisation occidentale comme domaine des valeurs. Maintenant, je suis sur le point de reformuler ainsi les mots de Byron : « Fragilité, ton nom est Europe ! ", la force de l'amertume étant ici balancée par celle de notre amour pour l'Europe.

    Pour qui s’en préoccupe encore là où se prennent les décisions, je peux répondre à la question du titre. Tout d'abord, arrêtez votre "expression d’une profonde inquiétude". Tous ceux qui protestent sur Maidan sont allergiques dans les circonstances présentes à cette phrase qui n’a pas de sens, alors que tous les bandits de la bande du gouvernement ukrainien en profitent pour railler l'impuissance de l'Union Européenne .

    Prenez des sanctions. Ne perdez pas votre temps à  chercher leur talon d'Achille : c’est l'argent déposé dans vos banques. Appliquez vos propres lois et arrêtez le blanchiment d'argent. L'Europe dont nous voulons faire partie ne peut jamais saboter la valeur absolue de la vie humaine au profit d'une importance absolue de l'argent.

    Annulez également les visas pour l’Ouest de tous les bandits gouvernementaux et de leurs familles. Il est scandaleux que les Ukrainiens communs qui vivent leurs vies ordinaires doivent fournir les arbres généalogiques de leurs ancêtres pour obtenir un visa pendant que des criminels au pouvoir, coupables d'assassinats, de «disparitions» et de fraude aux yeux du monde entier bénéficient pratiquement du statut de libre entrée dans l’Europe.

    N’écoutez pas les sirènes de la propagande de Ianoukovitch et de Poutine. Il suffit de mettre du coton dans les oreilles. Soyez capables de décoder leur mensonge, sinon ils décoderont votre capacité à vous défendre.

    Ecoutez plutôt les médias ukrainiens qui sacrifient la vie de leurs journalistes pour obtenir des informations véridiques. Ne vous fiez pas autant aux informations fournies par vos correspondants spéciaux dans d'autres pays qui viennent en Ukraine pour un jour ou deux. Faites appel aux Ukrainiens qui vivent dans ce pays pour traduire la clameur douloureuse de l’Ukraine. Obtenez des fonds pour cela dès maintenant au lieu d'attendre ceux du budget de l'année prochaine.

    Venez dans les hôpitaux de l’Ukraine et parlez aux soi-disant «extrémistes» qui veulent «renverser le gouvernement légitimement élu », à ceux qui ont « cruellement battus » les policiers et « délibérément » fait sauter des explosifs pour se blesser. Oui, le visage de la guerre est cruelle. Mais, en venant à Maidan, ces personnes répètent presque littéralement ce que le roi George VI dit à son peuple le 3 Septembre 1939 :

    « Nous avons été plongés de force dans ce conflit, car nous sommes tenus de nous dresser contre un principe, qui s’il devait s’imposer, serait fatal à tout ordre civilisé dans le monde ».

    Sortez de votre situation de confort ! Rappelez-vous les anciens Romains dorlotés qui refusèrent de le faire en leur temps. Cajoler Poutine ne vous apportera pas la sécurité. Lui laisser prendre le contrôle de l'Ukraine pourrait rendre la paix dans le monde encore plus vulnérable. Une Ukraine divisée par la force n’apporterait la paix au monde, tout comme une Pologne et une Allemagne divisée par la force n'ont pas apporté la paix au monde.

    Nous conclurons en solidarité avec le Roi George VI, et avec le peuple ukrainien :

    « La tâche sera rude.  Des jours sombres nous attendent, et la guerre ne peut plus désormais être confinée au champ de bataille, mais nous ne pouvons agir bien seulement en fonction du bien que nous voyons, et confier à Dieu avec déférence notre cause. Si tous ensemble nous restons résolument fidèles à cette cause, alors, avec l’aide de Dieu, nous vaincrons ».

    Signé : Myroslav Marynovych ,ancien prisonnier du Goulag soviétique (1977-1987), vice-recteur de l’Université catholique d’Ukraine. 

     Ici : Et maintenant, qu’est-ce que l'Ukraine peut attendre de l’Ouest ? Un appel

     JPSC

  • L'ONU en guerre contre le Saint-Siège

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    Durant ces deux dernières semaines, le site "Benoît-et-moi" a suivi de près l'offensive menée par l'ONU contre le Saint-Siège :

    • ONU vs Saint-Siège Une synthèse des articles de ce site relatifs au rapport du 5 février. Et deux réflexions très édifiantes de Riccardo Cascioli, le directeur de La Bussola (15/2/2014)
    • C'est reparti! L'Onu accuse le Vatican de violer la Convention sur les droits de l'enfant. Finie, la trêve entre le monde et François, dit Giuliano Ferrara (5/2/2014)
    • L'ONU en guerre contre l'Eglise Massimo Introvigne a lu l'extravagant rapport du Comité pour les droits de l'Enfance de l'ONU. Les choses deviennent claires! (6/2/2014)
    • Guerre de l'ONU contre l'Eglise (suite) Sur la Bussola, le directeur Riccardo Cascioli fait une imparable reconstruction des derniers épisodes. Il est question de la BBC, d'ONG, de "Fondations"... bref, des "pouvoirs forts". A lire absolument, pour comprendre (6/2/2014)
    • L'Eglise bientôt sous tutelle? Retour sur quelques-uns des paragraphes les plus inquiétants du rapport sur le Vatican par la Commission de l'ONU pour les droits des enfants (7/2/2014)
    • Guerre de l'ONU contre l'Eglise, encore... De Benoît à François. Un an après, les mêmes problèmes. Un article d'Andrea Gagliarducci, qui épingle les insuffisances de la comm' ... et le silence relatif du Pape (11/2/2014)
  • Quand des sommités mondiales en soins palliatifs pédiatriques s'adressent aux politiciens belges

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    Des sommités mondiales en soins palliatifs pédiatriques s'adressent aux politiciens belges

    Le premier Congrès international de soins palliatifs pédiatriques, réuni à Mumbai, en Inde, adresse une demande urgente au gouvernement belge. Elle est inscrite dans sa déclaration finale. Organisé par l’International Children Palliative Care Network ou ICPCN diffusait dans le monde entier une déclaration pour réagir au texte belge qui permettrait l’euthanasie des enfants. Cette déclaration, signée par des sommités en matière de soins palliatifs pédiatriques, "appelle urgemment le gouvernement belge à reconsidérer sa récente décision". En conclusion de leur sommet, les 250 experts issus de 35 pays "réclament pour tous les enfants en fin de vie l’accès aux moyens appropriés pour contrôler la douleur et les symptômes, ainsi que des soins palliatifs de haute qualité pour rencontrer leurs besoins particuliers". La déclaration ajoute : "Nous croyons que l’euthanasie ne fait pas partie de la thérapie palliative pédiatrique et ne constitue pas une alternative". (source)

  • Faire son choix entre la Russie et la Belgique ?

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    Telle est la curieuse proposition que fait Christian Vanneste sur Boulevard Voltaire qui nous livre en même temps le regard qu'il porte sur notre pays :

    Belgique versus Russie : faites votre choix !

    L’avenir des nations européennes se situe dans le choix entre ces deux directions opposées.   

    Pour fuir l’enfer fiscal français, Depardieu avait hésité entre Belgique et Russie. Deux événements à la taille de ces pays prennent une signification symbolique pour l’avenir de l’Europe. Le premier est une anecdote. L’acteur belge Poelvoorde nous a dit combien les manifestations françaises contre le mariage unisexe faisaient rigoler les Belges. À Sotchi, le président Poutine a ouvert des Jeux olympiques d’hiver à la dimension de sa vision de la Russie. L’avenir des nations européennes se situe dans le choix entre ces deux directions opposées.

    Les Belges sont un peuple sympathique, doué pour l’humour et le dessin. La saillie rigolarde de Poelvoorde m’a fait relire Baudelaire : « La Belgique se croit toute pleine d’appas ; [...] Voyageur, ne la réveillez pas ! » Cette citation, la moins virulente, éclaire la réalité de ce pays au cœur de l’Europe politique. C’est un espace, non une nation. La Belgique est un État en sursis qui préfigure ce que pourrait être l’Europe fédérale. Le fédéralisme y est déjà appliqué. Le pouvoir central y est tellement dénué d’importance qu’après les élections de 2010, la crise politique a duré 535 jours avant qu’un gouvernement issu des élections soit installé. La social-démocratie a trouvé un terrain d’entente avec les libéraux dans le domaine de la « libération » des mœurs : avortement, mariage et adoption unisexes, PMA, GPA, euthanasie (y compris des mineurs), cannabis à petites doses toléré, prostitution, salles de shoot…

    Le premier effet néfaste pour l’Europe est que l’absence de frontière rend difficile, à un État souverain, d’empêcher ses nationaux d’échapper à ses lois en allant faire ailleurs ce qui est interdit à domicile. Cette facilité devient un argument pour abroger les lois d’interdiction partout. Le maillon le plus faible attire inexorablement l’Europe vers le bas.

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  • Pétitionner contre l'agression de l'Eglise catholique par l'ONU

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    Une pétition a été mise en ligne et a déjà recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures :

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    Pour en découvrir la teneur et y ajouter votre signature : http://citizengo.org/fr/3956-agression-lonu-vis-vis-leglise-catholique?tc=gm&tcid=1688455

  • Que reste-t-il des chrétiens d'Orient ?

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    C'est la question que soulève Sandro Magister :

    Ce qu’il reste des chrétiens d'Orient

    Dans les pays arabes ils sont de moins en moins nombreux et ils sont poussés à l’exode par une hostilité croissante. Une présentation mise à jour indique combien ils sont et qui ils sont, trois mois avant le voyage que le pape va effectuer en Terre Sainte...

    Lire la suite sur chiesa.espressonline.it

  • Quand l'ONU entend rééduquer l'Eglise

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    De Marie d'Armagnac sur Boulevard Voltaire :

    L’Église au tribunal de l’ONU !

    Après avoir ignoré toutes les actions menées par le Saint-Siège, le rapport développe une attaque en règle de toute l'anthropologie chrétienne.   

    De Genève, la sentence vient de tomber : pour l’ONU, la politique de tolérance zéro en matière d’actes pédophiles, menée par le pape Benoît XVI, n’est rien d’autre… qu’une rumeur.

    Et pourtant. Aux États-Unis, puis à Sidney, à Malte, en Grande-Bretagne, en Allemagne, le pape s’était entretenu avec les victimes d’abus sexuels. Mais demander pardon, disait Benoît XVI, « ne remplace pas la justice » : il a réduit plus de 400 prêtres à l’état laïc, il a révoqué des évêques sur tous les continents, il a soumis les diocèses d’Irlande à un strict contrôle, les rapports Ryan et Murphy qui en sont issus sont rendus publics. Il a purgé les congrégations délictueuses. En 2010, il a durci les Normae Gravioribus Delictis : les procédures d’enquêtes et de sanctions sont allégées pour plus d’efficacité, les délais de prescription des délits passent de dix à vingt ans… Les autorités épiscopales sont fortement incitées à collaborer avec les autorités civiles. Enfin, le 5 décembre 2013, le pape François, poursuivant l’action de son prédécesseur, annonce la création d’une commission spécifique pour la protection de l’enfant.

    Il semblerait donc, comme le remarque ingénument Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, que le rapport du Comité de l’ONU ne soit pas très à jour… qu’il ait même été rédigé avant son audition à Genève en janvier dernier…

    Or, ce rapport est explosif et accuse le Saint-Siège avec une violence inédite. Le ton, méprisant et agressif, est celui d’une déclaration de guerre. Les dix-huit « experts » indépendants entretiennent volontairement la confusion entre l’État de la Cité du Vatican et l’Église catholique. Après avoir ignoré, de façon systématique, toutes les actions menées par le Saint-Siège, le rapport développe une attaque en règle de toute l’anthropologie chrétienne sur laquelle l’Église, justement, base la défense et la protection des plus faibles et en particulier des enfants.

    N’ayant aucun pouvoir judiciaire, le Comité onusien entend traduire l’Église au tribunal de l’opinion publique. « Les récentes déclarations du Saint-Siège sur l’homosexualité contribuent à la stigmatisation sociale et à la violence contre les adolescents LGBT et contre les enfants élevés par des couples du même sexe. » La Commission « déclare regretter que l’Église continue à promouvoir la complémentarité (homme-femme) et l’égalité dans la dignité, deux concepts qui ne correspondent pas à l’égalité de fait et de droit telle qu’elle est prescrite dans la Convention des droits de l’enfant ». C’est à ce titre que, à plusieurs reprises, le Comité ordonne au Saint-Siège de modifier son droit canonique pour le mettre en conformité avec les conventions onusiennes, en reconnaissant la primauté de celles-ci.

    L’ONU entend donc rééduquer l’Église, enjointe à favoriser l’avortement plutôt que l’adoption, à accepter tous les modèles « familiaux », à laïciser l’école catholique. Planning familial contre Evangelium vitae, gender studies contre anthropologie chrétienne…

    Mais c’est aussi la vieille histoire de la paille et de la poutre : en 2010, le Wall Street Journal met au jour les exactions commises sur les femmes et les enfants par les soldats de la paix en Bosnie, au Kosovo, au Cambodge, au Timor oriental, au Burundi, au Sri Lanka et en Afrique occidentale, à tel point que l’on évoque couramment les « peacekeeper babies »… mais aussi les « one dollar babies », ces fillettes violées par des Casques bleus au Congo.

    En 2005, Ruud Lubbers, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, impliqué dans un scandale de harcèlement sexuel, est contraint à démissionner.

    Pas si sûr que l’ONU soit ce qui se fait de mieux en matière de défense des plus faibles…

  • Pédophilie : Mgr Harpigny trouve le rapport de l'ONU injuste

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    Rapport de l’ONU : Mgr Harpigny souligne les progrès effectués par l’Eglise


    (Radio VaticanEntretien - Les réactions après la publication mercredi du rapport du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies sur l’action du Saint-Siège envers les abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé sont nombreuses et viennent de tous les horizons de l’Eglise catholique. 

    En Belgique, Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai s’est beaucoup impliqué dans ce dossier. Il était notamment présent à la grande conférence de janvier 2012 organisée par l’Université Grégorienne à Rome sur le sujet et qui avait marqué un tournant dans la prise de conscience de l’Eglise de ce problème. Il suit par ailleurs le dossier pour l’Eglise belge. Il trouve le rapport de l’ONU injuste. Interrogé par Xavier Sartre, il préfère souligner les progrès qui ont été accomplis par l’Eglise ces dernières années RealAudioMP3 

    Voir également :

  • Le déclin des naissances dans le monde

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    ONU: un rapport constate le déclin des naissances dans le monde
    Secteur population du département des affaires économiques et sociales

    P. John Flynn LC

    (Zenit.org) - Le secteur population du département des affaires économiques et sociales de l’ONU a publié au début de cette année un rapport mondial sur la fertilité, le World Fertility Report 2012, dont les données couvrent une période qui va de 1970 à nos jours: « La fertilité a diminué au niveau mondiale de manière sans précédent à partir des années ‘70 », affirme le rapport. Et elle a diminué dans les 186 pays (à l’exception de 6) étudiés par les Nations Unies.

    La tendance au déclin de la fertilité s’accélère. Le rapport relève que dans un segment de temps plus récent, 80 pays ou zones présentent une fertilité inférieure à 2,1 enfants par femme. Soit le niveau qui est exigé pour garantir la stabilité du niveau de la population actuelle.

    Le secteur population observe qu’un certain nombre de pays présentent un « taux général de fertilité extrêmement bas ». 20 pays enregistrent une fertilité inférieure aux 1,4 enfants pas femme et 38 pays une fertilité inférieure aux 1,6 enfants par femme.

    Le rapport affirme qu’au cours des dix dernières années, dans aucun pays d’Europe ou d’Amérique du nord le taux de fertilité total n’a dépassé les 2,2 enfants par femme, et que quatre pays seulement (France, Islande, Irlande, Etats-Unis) ont franchi le cap des 2,0 enfants par femme.

    Dans l’ensemble, la fertilité totale est inférieure à 1,4 enfants par femme dans près de la moitié des pays développés.

    Un grand nombre de pays enregistre des chutes de la fertilité plutôt dramatiques. Un des pays cités est l’Iran, passé de 7 enfants par femme en 1985, à un 1,9 enfant par femme en 2006.

    Rien d’étonnant donc à ce que le rapport relève que la proportion des gouvernements considérant leur niveau de fertilité trop bas, est montée de 11% en 1976 à 26% en 2011.

    Une autre tendance significative est l’augmentation de l’âge auquel on se marrie. L’âge moyen estimé du premier mariage pour les femmes a augmenté dans 97 des 99 pays examinés, L’age le plus haut au moment du mariage est particulièrement évident dans les pays avec un taux de fertilité plus bas.

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