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Défense de la Vie - Page 97

  • Défendons la liberté et le droit des professeurs à être contre l’avortement; signons la pétition

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    5.578 personnes ont signé. Aidez-nous à augmenter ce nombre 10.000 signatures.

    Le 26 mars, Stéphane Mercier a donné un speech à la Marche pour la Vie à Bruxelles. Et il a dit ceci : « Il est de ma tâche en tant que philosophe de méditer librement sur le sens et la dignité de la vie. Une université catholique devrait également, selon moi, défendre la dignité de la vie. »

    L’Université Catholique de Louvain  a signalé à Monsieur Stéphane Mercier que ses cours étaient suspendus et qu’une procédure disciplinaire avait été introduite contre lui. Un jour noir pour la liberté académique en Belgique.


    Stéphane Mercier, chargé de cours invité auprès de l’institut de philosophie, s’est exprimé contre l’avortement. Dans un texte de 15 pages, sous le titre « La philosophie pour la vie », il qualifie l’avortement de meurtre : « La vérité est que l’avortement est le meurtre d’une personne innocente. Et c’est même un meurtre particulièrement abject, parce que l’innocent en question est sans défense. »

    Par voie de communiqué, l’Université Catholique de Louvain a affirmé que les opinions de Monsieur Mercier étaient contraires aux valeurs de l’université (qui est pourtant une université catholique).

    L’université estime inacceptable que ces opinions soient exprimées dans le cadre des cours puisque le droit à l’avortement est établi dans la loi belge, selon l’université.

    C’est pourquoi le professeur Mercier a été convoqué par les autorités de l’université pour répondre de son texte et de son usage éventuel dans ses cours. Une procédure disciplinaire est lancée à son encontre. C’est en contradiction flagrante avec la liberté académique, la liberté d’expression, la liberté de conscience et la liberté d’enseignement. Une université, surtout si elle est catholique, doit permettre à ses professeurs et chargés de cours  de prendre position contre l’avortement dans le cadre d’une argumentation.

    Que reste-t-il du débat académique si, concernant chaque question morale, seul un avis peut être exprimé ?

    Au lieu de réagir avec des arguments dans le débat en question, l’Université Catholique de Louvain menace de faire taire ce chargé de cours qui a laissé parler sa conscience dans son travail. Cela dépasse les bornes. 

    Il est absurde que des enseignants catholiques ne puissent pas respecter le Magistère au sein même d’une université catholique.

    Cette pétition est adressée au recteur de l’Université, Monsieur Vincent Blondel.

    Demande de respect de la liberté académique

    Nous avons appris qu’un chargé de cours de votre université, Stéphane Mercier, s’est exprimé contre l’avortement dans un article. Il l’a fait dans le cadre d’un débat académique à propos de ce sujet, avec les arguments pour et contre. Nous sommes choqué d’un chargé de cours soit convoqué pour cela et que l’Université Catholique de Louvain déclare officiellement que son opinion est contraire aux valeurs de l’université. Votre université porte le nom « catholique », mais un enseignant catholique ne peut pas y transmettre les points de vue catholiques concernant l’avortement ?

    C’est non seulement indigne du nom « catholique, mais également de celui d’ « université ». A l’université, les différentes opinions doivent toujours pouvoir être confrontées les unes aux autres, dans le cadre du débat académique.

    Il est inadmissible que des contributions fondées soient exclues par avance du débat, parce que la conclusion ne plait un certain groupe de personnes.

    Pour ces motifs, nous vous demandons de réagir et de restaurer la liberté académique dans votre université.

    Bien respectueusement,

    Salutations,
    [Votre Nom]
  • Avortement et miséricorde de l'Eglise

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    Du Père Simon Noël osb, sur son blog :

    On reparle à nouveau de la position de l'Eglise face au douloureux problème de l'avortement. En Belgique ces derniers jours, avec l'étrange position adoptée par les autorités de l'université catholique (?) de Louvain, la question refait surface. Aussi je vous propose les réflexions d'un prêtre de la base, qui entend rester fidèle à l'enseignement de Jésus et de son Eglise, et qui dans son ministère pastoral a été amené plusieurs fois à rencontrer des femmes qui ont pratiqué l'interruption volontaire de grossesse.

    On nous dit qu'à une Eglise du passé, marquée par la rigidité et le dogmatisme, doit succéder enfin une Eglise tolérante et pratiquant la miséricorde. Il y a en cela une grave erreur de perspective, qui consiste à mal situer ce qu'est la miséricorde dans la vue chrétienne des choses. 

    L'enseignement de l'Eglise maintient les deux bouts de la corde: vérité et justice, d'une part, miséricorde et compréhension, d'autre part.

    Qu'est-ce que l'avortement pour l'Eglise? Pour le concile Vatican II, l'avortement et l'infanticide sont des crimes abominables! L'encyclique Evangelium Vitae de saint Jean-Paul II enseigne que l'avortement est le meurtre délibéré d'un être innocent! Ainsi le souverain pontife, dans son magistère, a tranché une question soulevée depuis un certain temps, dans le sens que l'avortement est une violation réelle du cinquième commandement. Il s'agit bel et bien d'un meurtre. Enfin, est-ce une coïncidence?, le pape François, le 27 mars dernier, au moment où la Belgique s'agitait autour de l'affaire Mercier, a écrit sur son compte twitter: Protéger le trésor sacré de toute vie humaine, de sa conception jusqu'à la fin, est la meilleure voie pour prévenir toute forme de violence.

    Adopter une attitude molle et libérale dans ce domaine n'est pas une attitude de miséricorde. Car il faut toujours tout faire pour dissuader une femme d'interrompre sa grossesse. Il suffit pour s'en convaincre de voir les blessures psychiques qu'une femme porte tout le reste de sa vie, lorsqu'elle a commis cette faute. Ayant détruit la vie en elle, un esprit de mort va s'installer dans son âme, et un malaise dépressif chronique et récurent risque de la torturer tout le reste de son existence. Dans tout avortement, il y a deux victimes: l'enfant et la mère.

     Heureusement des prêtres peuvent leur venir en aide, par des prières de délivrance et de guérison. Là entre en jeu la miséricorde. En effet Dieu aime le pécheur tel qu'il est et par le repentir et la confiance en la miséricorde, accompagnée d'une vraie vie de prière et de conversion, empreinte d'une totale confiance en Dieu, un véritable processus de guérison intérieure et de résurrection spirituelle est possible. De nombreux témoignages le confirment. Puisse toute femme qui a fauté trouver le guide spirituel qui l'accompagnera sur ce chemin de reconstruction, qui pourra même se terminer par cette louange de l'Exultet: heureuse la faute qui nous a valu une telle rédemption. Dieu dans sa miséricorde va jusqu'à transformer nos fautes du passé en bénédiction pour l'avenir.

    La miséricorde de l'Eglise, réclamée à cors et à cris par certains, c'est là qu'elle se situe et elle est inséparable d'un discours ferme et courageux sur les principes moraux intangibles de la morale catholique. »

     Ref. Avortement et miséricorde de l'Eglise 

    Sous peine de s’effondrer dans l’anarchie, toute société distingue l’objectivité des codes qui la structurent de la question de l’imputabilité de la faute commise par ceux qui les transgressent. L’Eglise n’échappe pas à la règle: l’objectivité du prescrit légal est une chose, la responsabilité du délinquant une autre. Les causes d’excuse et de justification, les circonstances atténuantes ou absolutoires peuvent, selon le cas, suspendre en tout ou partie l’effet de la loi, sans l’annuler. A fortiori si cette loi prend sa source dans les commandements de Dieu. La miséricorde du Seigneur qui nous juge n’annule pas ceux-ci, pas plus qu’elle ne justifie la soumission de la loi divine au relativisme des lois humaines.

    JPSC.

  • IVG : une police de la pensée au MR ?

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    Du site de "La Capitale" :

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  • La porte-parole de la Marche pour la Vie n'a pas "raconté n'importe quoi" : une mise à jour éclairante de la RTBF

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    Il est intéressant de constater que la RTBF a publié une mise à jour pour rectifier les commentaires qui avaient été formulés suite aux propos tenus par Constance du Bus, la jeune et courageuse porte-parole de la Marche pour la Vie, que l'on avait accusé de "raconter n'importe quoi" :

    UPDATE: Deux cas en 20 ans d'IMG suites à des diagnostics de surdité et polydactilie

    Après vérification poussée auprès de la Commission Nationale d'évaluation des Interruptions de Grossesse, seuls deux cas peuvent se rapprocher depuis 1998 des propos tenus par Constance Du Bus: en 2008, une interruption suite à un diagnostic de surdité congénitale, et en 2012, un cas de polydactylie. Ce handicap, qui consiste en la présence d'un ou plusieurs doigts supplémentaires, est une caractéristique de plusieurs maladies chromosomiques ou génétiques.

    La période de la grossesse à laquelle ces interruptions ont été pratiquées n'a pas été communiquée.

    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_en-belgique-on-avorte-meme-la-veille-de-l-accouchement-quand-la-porte-parole-de-la-marche-pour-la-vie-raconte-n-importe-quoi?id=9564854

    Voir également l'émission "Ah c'est vous?"(rtbf auvio) où Constance du Bus a été invitée à s'exprimer (à partir de la 2,45 minute) : https://www.rtbf.be/auvio/detail_ah-c-est-vous?id=2199611

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  • La Marche pour la Vie réaffirme ses priorités et répond à ses détracteurs

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    La Marche pour la vie réaffirme ses priorités

    Après le succès de l’édition 2017 de la Marche pour la Vie, qui a réuni près de 3000 personnes ce dimanche à Bruxelles, un constat s’impose : enfin, les sujets de l’avortement et de l’humanité de l’enfant à naître sont de nouveau débattus.

    C’est pourquoi nous réaffirmons paisiblement, loin de toute agressivité médiatique, nos objectifs :

    1. Nous demandons de réelles politiques qui visent à réduire le nombre d’avortements en s’adressant aux causes en amont de ce drame : un choix qui s’impose aux femmes fragilisées, n’est PAS un choix. Comment ne pas voir la réalité des pressions dues aux circonstances financières, familiales, sociétales, et qui conditionnent inévitablement leur soi-disant choix ?
    2. Nous demandons des politiques qui protègent la vie humaine de chacun et la vie de tous. Au-delà de l’interdiction pure et simple de l’avortement, nous proposons que l’avortement devienne impensable.
    3. L’avortement, c’est notre responsabilité à tous ! L’abdication de nos politiques pour les soutenir empêchent certaines femmes de mettre au monde leur enfant.L’avortement est et restera toujours un échec pour toute la société, et aussi pour les soignants qui s’y voient confrontés, car, l’avortement est et restera toujours un drame.
    4. Nous demandons une hausse conséquente des subsides pour des associations encore trop peu nombreuses telles que les maisons maternelles qui offrent la possibilité aux femmes de mener sereinement à terme leur grossesse, leurs viennent ensuite en aide et leur fournissent les aides dont elles ont réellement besoin.Par notre engagement, nous voulons encourager chacun à une véritable écologie humaine où l’enfant à naître est reconnu et respecté, au même titre que celle de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. 

    Que voulons-nous dire aux médias qui souhaitent discréditer notre engagement ?

    Notre porte-parole francophone, Constance du Bus, a déclaré le jour de la Marche qu’en Belgique il était possible d’avorter jusqu’à la naissance. L’avortement, comme mentionné dans les Rapports officiels de la Commission d’évaluation, est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse dans certaines conditions, mais aussi au-delà de ce délai sans aucune limite de date, lorsque la santé de la mère est en danger ou lorsque l’enfant à naître est atteint d’une affection grave ou incurable. L’avortement pour raisons médicales au-delà de la douzième semaine est donc réellement possible jusqu’au moment de la naissance de l’enfant.

    A cet égard, la porte-parole de la Marche pour la Vie s’est référée à deux témoignages reçus en direct, selon lesquels des enfants avaient été avortés le jour précédent leur naissance pour cause de surdité et de doigts manquants. Cette affirmation n’a pas manqué de choquer, et on peut le comprendre.

    Tablant sur une exagération, certains ont voulu discréditer Constance du Bus, et de là tout notre engagement. (Voir article de la RTBF intitulé : "En Belgique, on peut avorter la veille de l'accouchement parce qu'il manque un doigt à l'enfant (1)").

    Or il se fait que ces cas d’avortement pour polydactilie et surdité, aussi douloureux et choquants soient-ils, sont bien enregistrés dans les rapports officiels de la commission, qui peuvent difficilement être discrédités.

    C’est pourquoi, la Marche pour la vie, aujourd’hui, invite cordialement les journalistes à consulter les Rapports de la Commission officielle d’Evaluation de l’avortement. Ils pourront y constater la véracité des propos de Constance du Bus. 

    http://organesdeconcertation.sante.belgique.be/sites/default/files/documents/nationale_evaluatiecommissie_betreffende_de_zwangerschapsafbreking-fr/19083407_fr.pdf

    Cet épisode a ainsi permis de mieux connaître la réalité de l’avortement en Belgique et de l’aide à apporter aux familles. L’engagement de notre génération et des Marcheurs pour la vie ne s’en trouvent que d’autant plus renforcés!

    (1) Notons d’ailleurs que cet article a été modifié depuis la première version publiée.

  • Quand Stéphane Mercier répond aux questions de la Libre

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    Lu sur le site de LaLibre.be (T.BO, M.BS, C. LE) :

    Taxé aussi d’homophobie, Stéphane Mercier, le prof suspendu par l’UCL, se défend

    Selon Stéphane Mercier, beaucoup de gens ont été heureux de sa prise de parole contre l’avortement. Entretien.

    Stéphane Mercier, chargé de cours en philosophie à l’Université catholique de Louvain, a été suspendu à la suite de ses propos et position anti-avortement dans le cadre d’un cours. Il répond à nos questions par écrit.

    Quelle est votre situation actuelle ?

    Mes activités de cours sont suspendues; on me dit que mon discours est en opposition avec les valeurs de l’UCL. Je me demande ce que cela signifie : quelles sont les valeurs que mon discours a heurtées ?

    Quel était votre objectif en prenant position contre l’avortement dans votre cours ?

    Aborder une question importante, en conformité avec le cahier de charge du cours de philosophie, centré sur la question de l’homme; et proposer par le fait même un exemple d’argumentaire philosophique. Les étudiants sont invités à réfléchir par eux-mêmes, à discuter entre eux, à s’interroger, à faire preuve d’esprit critique. Ils ne doivent pas être de mon avis ! Ils doivent réfléchir, et ne pas recevoir simplement passivement l’enseignement qui leur est proposé. Je veux donner matière à penser et à débattre.

    Votre posture n’était-elle pas davantage celle d’un militant que celle d’un académique stimulateur d’esprit critique ?

    Je ne crois pas. Et il me semble que le très grand nombre des étudiants a compris que je n’imposais pas mon point de vue; je l’ai répété à de nombreuses reprises.

    Pensez-vous avoir usé ou abusé de la liberté académique ?

    J’ai usé de la liberté académique. Il n’y a aucun abus ! J’ai présenté un argumentaire philosophique en faveur du droit à la vie. C’est tout ce qu’il y a de plus normal. C’est même la moindre des choses, quand on y pense.

    Comprenez-vous la position de l’UCL ?

    Absolument pas ! En particulier, les propos tenus par Tania van Hemelryk (la conseillère du recteur pour la politique du genre - NdlR) sont incompréhensibles.

    Qu’est-ce qui va se passer ensuite ?

    Mystère. Je revois les gens de l’entourage du recteur demain. Ce sont eux qui prennent les décisions. Moi, je ferai ce qui convient en fonction de ce qu’ils décideront.

    Vos propos ont choqué beaucoup de personnes qui ont réagi fortement. Qu’en pensez-vous ?

    Je constate que beaucoup de gens ont été heureux de ma prise de parole. Je constate aussi que les étudiants ont très bien compris l’importance de la liberté d’expression - la leur et la mienne. Une mesure de censure n’aurait aucun sens, étant donné que j’ai fait mon travail de manière honnête, consciencieuse et respectueuse des personnes.

    Sur le site de la RTBF et de la bouche des autorités de l’UCL, on apprend que plusieurs étudiants vous accusent d’avoir tenu des propos homophobes par le passé. Que répondez-vous ?

    Je réponds que c’est une accusation sans fondement. Dans un cours, en effet, le propos était d’exposer une critique philosophique en règle de l’idéologie du gender (et en particulier du gender queer ou homosexualiste représenté par Judith Butler). Plus exactement, j’ai présenté un résumé synthétique du contenu des deux ouvrages suivants : "La loi du genre" de Drieu Godefridi (Les Belles Lettres, 2015) et "La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges" de Bérénice Levet, préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016). Ces ouvrages, dont j’ai résumé le contenu au cours, ont été publiés par des auteurs qui sont tous des philosophes, et pas forcément des philosophes catholiques. Je crois n’avoir pas besoin de préciser qui est M. Onfray. Quant à M. Godefridi, il se dit libre-penseur. Sur la question du genre, je suis très largement d’accord avec les critiques sévères qu’ils expriment, et pour les motifs strictement philosophiques développés dans ces ouvrages. Je constate que ces textes ont été publiés dans des maisons parisiennes respectables (Les Belles Lettres, Le livre de poche, et, initialement, Grasset&Fasquelle pour l’essai de Mme Levet, et Le nouvel observateur pour la préface de M. Onfray); je ne crois donc pas que l’on puisse être taxé d’"homophobe" ou de "transphobe" en proposant une synthèse des vues philosophiques développées dans des ouvrages publiés de manière honnête, légale et légitime par des maisons d’édition bien connues.

    J’ai bien sûr aussi cité d’autres sources, à côté de celles que j’ai mentionnées ci-dessus. Notamment Tony Anatrella, mais je me réfère aussi à Pascal Bruckner, et j’ai bien sûr cité, pour la partie adverse, Judith Butler et Naomi Wolf. Tous des auteurs publiés, et dont les ouvrages, à ma connaissance, n’ont pas fait l’objet d’une censure. Mais si je suis mal informé, il faut me l’indiquer. Et l’indiquer également aux libraires qui proposent tous ces textes dans leur catalogue. 

     
     
  • Affaire Mercier et avortement : la molle posture des évêques belges

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    Ce 28 mars, les évêques belges ont diffusé ce communiqué, rappelant l'opposition de principe de l'Église à l'IVG, mais aussi en disant «faire confiance» à la procédure engagée par l'Université catholique de Louvain. (source)

    Voici le communiqué complet :

    «Concernant la suspension des cours de M. Stéphane Mercier, chargé de cours invité à l’UCL, les évêques font confiance à la procédure interne menée actuellement par l’UCL.

    Les évêques espèrent que la discussion qui vient de surgir contribuera à une discussion sereine sur l’avortement dans la société.

    Les évêques sont opposés à l’avortement en raison du respect pour la vie.

    Selon le droit belge, il n’existe pas de droit à l’avortement. La loi prévoit que l’avortement peut être être pratiqué moyennant certaines conditions stipulées par la loi sans entraîner de poursuites pénales. La loi prévoit ainsi dans quels cas l’avortement est autorisé ou non. Mais comme tel, l’avortement est un délit et relève toujours du droit pénal.

    Même si l’Église est opposée à l’avortement, elle fait la distinction entre  la personne et l’acte. L’Église comprend que certaines femmes en arrivent à décider d’un avortement quand elles sont dans des situations pénibles, difficiles voire désespérées. La gravité de l’avortement est un drame pour l’enfant, pour ses parents et pour la société. Par compréhension pour ces situations dramatiques, les évêques tiennent à ce que l’on parle toujours avec nuance et tact des personnes et des couples qui font le choix de l’avortement.»

    Cela répond-il aux questions que nous avions posées hier? La formulation est éloignée des termes clairs utilisés par le magistère catholique tels qu'ils ont été exprimés lors du Concile Vatican II ou dans les textes de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du pape François... Formulée de la sorte, la position des évêques ne risque pas de faire des vagues ni de les mettre dans une position inconfortable à l'égard de tous ceux qui défendent les avancées permissives de notre société. 

    Pour rappel : Vatican II (Constitution Gaudium et Spes)

    « § 27.3. De plus, tout ce qui s’oppose à la vie elle-même, comme toute espèce d’homicide, le génocide, l’avortement, l’euthanasie et même le suicide délibéré ; (…) : toutes ces pratiques et d’autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu’elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s’y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement à l’honneur du Créateur. »

    « § 51.3 La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables. »

  • La nouvelle droite américaine (alt-right) est tout sauf chrétienne et pro-vie

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Alt-right et Richard Spencer : la « nouvelle droite » des Etats-Unis est tout sauf chrétienne et provie

    Richard Spencer, théoricien de l’alt-right (« droite alternative) aux Etats-Unis vient de faire des déclarations sur l’avortement prouvant que la nouvelle droite américaine est tout sauf chrétienne et provie. C'est ce qu'on peut lire dans un vigoureux éditorial publié par LifeSiteNews sous la plume de Jonathon van Maren. Un bref coup d'œil sur son site, altright.com – avec notamment cette mise en garde contre la « tentation provie » – permet de voir quelle est l'orientation de cette tendance politique fascinée par la race blanche, la force, et une bonne dose de folklore identitaire nietzschéen.

    Une certaine droite française se passionne pour le mouvement américain de l’« alt-right » qui se raccroche, en se donnant des airs de locomotive, à la victoire de Donald Trump dont il se présenterait volontiers comme le théoricien. On a pu lire ainsi dans Présent, le 17 février dernier, un entretien avec le diplomate croate Tomislav Sunic, un homme qui connaît bien le leader, Richard Spencer. Sunic présente l’éditeur et le meneur politique comme un véritable opposant du « Système ». Spencer, qui a selon lui « subi l’influence considérable » d’Alain de Benoist, notamment, est, comprend-on, diabolisé par les grands médias. Richard Spencer, décrit comme « suprémaciste blanc » par ces médias, apparaît dans l’entretien comme l’ombre derrière le média Breitbart et son fondateur Steve Bannon, et Trump.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • L'enseignement de l'Eglise, de Vatican II en particulier, est-il dépassé ? Des questions à poser à nos évêques...

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    Vatican II (Constitution Gaudium et Spes)

    « § 27.3. De plus, tout ce qui s’oppose à la vie elle-même, comme toute espèce d’homicide, le génocide, l’avortement, l’euthanasie et même le suicide délibéré ; (…) : toutes ces pratiques et d’autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu’elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s’y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement à l’honneur du Créateur. »

    « § 51.3 La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables. »

    Quelques questions :

    - nos évêques adhèrent-ils toujours à cet enseignement ? Si oui, que comptent-ils faire à l'égard des responsables de l'UCL qui affirment s'accomoder de la législation belge autorisant l'avortement ?

    "... le droit à l’avortement est inscrit dans le droit belge et la note (du professeur Mercier) dont l’UCL a connaissance est en contradiction avec les valeurs portées par l’université. Le fait de véhiculer des positions contraires à ces valeurs dans le cadre d’un enseignement est inacceptable."

    - L’attachement de l’Université Catholique de Louvain "au droit à l’avortement inscrit dans le droit belge" (alors que l'avortement n'est que dépénalisé) et sa détermination à s'opposer au fait de véhiculer des positions contraires est-il compatible avec le dit enseignement de Vatican II ? Une université refusant aussi radicalement la doctrine catholique peut-elle porter de nom de catholique ?

    - quand le père Tommy Scholtès, s’exprimant au nom de la Conférence épiscopale (page 7 du journal Le Soir du 27.03.2017), affirme qu’utiliser le mot crime pour désigner l’avortement est exagéré et dessert l’Eglise, les fidèles doivent-ils comprendre que, pour les évêques de Belgique, l’enseignement du Concile Vatican II est devenu obsolète voire nuisible pour l’Eglise ?

    - quand le père Tommy Scholtès affirme que les évêques se distancient de la Marche pour la Vie, alors que le Pape François a salué la récente édition parisienne d'une marche similaire et s’est notamment rendu à l’édition romaine de 2013 (en accordant la Bénédiction apostolique aux participants comme, l’année suivante, aux participants à l’édition française), cela signifie-t-il que les fidèles doivent comprendre que les évêques de Belgique prennent leurs distances à l'égard de l’action et de l’enseignement du Pape François ?

    Ainsi, "dans l'avion qui le ramenait du Mexique (en février 2016), le souverain pontife a estimé que "l'avortement n'est pas un mal mineur, c'est un crime", (...) L'avortement n'est pas un problème théologique. C'est un problème humain, médical. C'est un mal en soi, ce n'est pas un mal religieux, mais un mal humain.", a poursuivi le pape François." (source)

  • Stéphane Mercier réagit aux propos du responsable de presse et de communication des évêques de Belgique

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    Nous avons évoqué les propos du Père Tommy Scholtès sj, responsable de presse et de communication des évêques de Belgique, tels que rapportés dans les pages du Soir :

    "Tommy Scholtès se veut très nuancé. D’une part, il condamne les propos du professeur Mercier : « Les mots de Stéphane Mercier me paraissent caricaturaux. Le mot meurtre est trop fort : il suppose une violence, un acte commis en pleine conscience, avec une intention, et cela ne tient pas compte de la situation des personnes, souvent dans la plus grande détresse. » « De telles formules n’aident pas vraiment l’Eglise notamment dans le cadre de l’appel à la vie lancé par le Pape. » Car, d’autre part, le respect de la vie demeure évidemment au centre de la doctrine. « Mais le Pape en appelle aussi à la miséricorde : nous devons montrer de la compréhension, de la compassion. » Le porte-parole des évêques belges joue la prudence également quand il s’agit de se prononcer sur la réaction de l’UCL : « L’UCL et les évêques de Belgique sont deux choses à la fois proches et différentes. Nous n’avons pas d’avis à donner sur ce que dit l’Université. » Il se distancie également de la Marche pour la vie, rappelant qu’il s’agit bien d’une initiative privée, venant de catholiques, et non d’une initiative officielle."

    3254154096.jpgStéphane Mercier a réagi de la façon suivante (source):

    Chers tous,

    Quelques nouvelles :-)

    Je crois qu'une petite relecture de Gaudium et spes ferait le plus grand bien au P. Scholtès. Au §51, on y lit que l'avortement et l'infanticide sont des NEFANDA CRIMINA. Des "crimes abominables", donc. Et si le bon Père pense que Vatican II est décidément trop has been (pensez donc, c'était il y a plus de cinquante ans), on a aussi Evangelium vitae, de Jean-Paul II: l'avortement est "le meurtre délibéré d'un être humain innocent" (deliberata innocentis hominis occisio, au § 62). Mais c'était il y a plus de vingt ans, nous dira sans doute le bon Père? Et si on citait François, alors? (Eh oui, profitons-en!) François qui nous redit, au §214 d'Evangelii Gaudium, qu'il ne faut pas s'attendre à ce que l'Eglise change sa position sur l'avortement. Donc on garde Vatican 2 et Jean-Paul II sur la question.

    De mon côté, l'acharnement se poursuit. On m'accuse maintenant d'"homophobie". Ah oui, et de "transphobie" aussi, pour faire bonne mesure. C'est que j'ai aussi fait un cours, un peu avant ma suspension, pour expliquer que la théorie du genre est une aberration idéologique. (...) Mais voilà; prudemment, dans mon cours, je n'ai fait que résumer un argumentaire de Godefridi, et un autre de Levet (qui se fait préfacer par Onfray), publiés, qui aux Belles Lettres, qui au Livre de poche. Et dans le Nouvel Observateur pour Onfray. Je ne savais pas que toutes ces maisons proposaient des publications homo- et transphobes :-) On ne peut donc pas m'attaquer là-dessus, ni me soupçonner, en citant Godefridi ou Onfray, d'aller chercher mes copains religieux. Bon, je cite aussi des ouvrages d'Anatrella. Je ne peux pas? Bruckner aussi, mais lui, je suppose que ça va? Encore que...

    L'expression libre des idées n'est plus exactement garantie en Oceania. Mais ça, Orwell nous l'avait dit. (Tiens, au fait, on peut le citer, lui?)

    Tout ça pour vous dire que le déchaînement se poursuit, que les journalistes continuent la chasse aux sorcières, qu'on aimerait un peu entendre les évêques, et que je me demande ce que va décider l'UCL. En tout cas, mes cours sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. C'est vrai qu'on risque l'émeute. Ou pire, qui sait si une nouvelle révolution ne se prépare pas? On a un centenaire à fêter après tout. Non, non, pas celui de la révolution russe.

    Priez pour moi. Je plaisante un peu ici, mais c'est assez fatigant, comme vous l'imaginez. Et priez bien pour ma fiancée (avec sa veste rose-mauve à mes côtés sur la photo!) aussi, ainsi que pour ma famille. Ce n'est pas facile pour mes parents...

  • Le bel hommage du Cardinal Sarah à la mémoire du Professeur Jérôme Lejeune

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    Du site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne":

    Le professeur Jérôme Lejeune, martyr de la vie et de la vérité

    À l'occasion de l'anniversaire du rappel à Dieu du professeur Lejeune, le cardinal Sarah a donné une conférence et célébré une messe à Paris ce samedi 25 mars. Voici le texte intégral de la conférence qu'il a donnée.

    Cher amis,

    Je n’ai pas eu le privilège, ni la joie de rencontrer le Professeur Jérôme Lejeune. En revanche, il y a quelques années, à l’occasion d’un Congrès organisé par l’Association française Raoul Follereau, j’avais été heureux de rencontrer Madame Lejeune, son épouse, qui est ici présente ; elle avait eu la bonté de m’offrir l’image du Professeur portant au verso, la « Prière pour obtenir des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu, Jérôme Lejeune ».

    Permettez-moi d’introduire cette brève conférence par ces mots du Professeur Jérôme Lejeune :

    « Si on veut vraiment attaquer le Fils de l’homme, Jésus-Christ, il n’y a qu’un moyen, c’est d’attaquer les fils des hommes. Le christianisme est la seule religion qui dit : ˝votre modèle est un enfant˝, l’enfant de Bethléem. Quand on vous aura appris à mépriser l’enfant, il n’y aura plus de christianisme dans ce pays ».

    On peut affirmer que le combat du Professeur Jérôme Lejeune, avec les seules armes de la vérité et de la charité, un combat mené à mains nues, s’inscrit dans la bataille finale, évoquée dans l’Apocalypse selon saint Jean, entre Dieu et Satan. Face à l’arrogance du Goliath des puissances financières et médiatiques, lourdement armé et protégé par la cuirasse de ses fausses certitudes et par les nouvelles lois contre la vie, l’Eglise catholique du XXI siècle, au moins en Occident, ressemble au petit reste dont parlent les Saintes Ecritures. En effet, l’Eglise catholique, tel David, dispose seulement du petit caillou de l’Evangile de la Vie et de la Vérité, et pourtant elle va frapper le géant en pleine tête et l’abattre. En effet, nous le savons bien - et la vie entière du Professeur Lejeune nous en apporte un témoignage éclatant - il s’agit d’une bataille, à la fois très âpre et décisive, qui sera longue et s’apparente à celle des fins dernières décrites dans le dernier livre de la Bible. Ainsi, il en va de la survie de l’humanité elle-même. Le « dragon infernal rouge-feu à sept têtes », prototype de cette culture de mort dénoncée par saint Jean-Paul II dans son enseignement, se tient devant la femme enceinte, prêt à dévorer l’enfant à sa naissance, et à « nous » dévorer également (cf. Ap 12, 4). Soyons conscients que, une nouvelle fois, et c’est arrivé bien souvent dans sa longue histoire bimillénaire, l’Eglise constitue le dernier rempart contre la barbarie : il ne s’agit plus d’Attila et de ses Huns, que sainte Geneviève arrêta devant Paris en 451, ni du combat des papes du XX siècle - de Pie XI à saint Jean-Paul II - contre les divers totalitarismes qui ont ensanglanté l’Europe et le reste du monde, il s’agit d’une barbarie aseptisée en laboratoire, terriblement efficace, que l’opinion publique ne perçoit pratiquement pas, puisqu’elle est anesthésiée par les Goliath des puissances financières et médiatiques. Oui, il s’agit bien d’un combat… à la vie et à la mort : si ce n’était pas le cas, les pouvoirs publics, en France, tenteraient-ils en ce moment de faire taire les sites internet dits « pro-vie », en inventant un délit d’entrave numérique à l’avortement ? Lors de la discussion de ce projet de loi aberrant au Parlement français, les défenseurs de la vie ont été verbalement lynchés pour avoir osé rappeler que l’avortement n’est pas un droit, mais un crime, et donc le plus grand drame de notre temps…

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