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Défense de la Vie - Page 100

  • Les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

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    Lu sur Atlantico :

    Augmentation de 41% des euthanasies en 4 ans : les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

    En deux ans, ce sont près de 4000 individus qui ont eu recours à l'euthanasie en Belgique, dont 124 en raison de "troubles comportementaux, mentaux ou psychologiques".

    Inquiétant

    En Belgique, des patients atteints de démence, de troubles psychologiques, d'Alzheimer, de dépression, ont été euthanasiés. Les chiffres sont effrayants : entre 2014 et 2015, 124 individus ont été euthanasiés pour des troubles mentaux notamment.

    Atlantico : Selon la note de Synthèse de l’Institut Européen de Bioéthique, basée sur le Rapport 2016 de la Commission d’Évaluation et de contrôle de l’euthanasie en Belgique, les euthanasies sont en hausse de 41% sur les 4 dernières années en Belgique. Les motifs invoqués en cas d'euthanasie vous semblent-ils toujours légitimes ? Quelles sont les principales dérives à craindre ? 

    Carine Brochier : Ces chiffres font part des euthanasies officielles.

    Il est bien sûr impossible de chiffrer le nombre réel de personnes euthanasiées et pour lesquelles, contrairement à ce que la loi de 2002 exige, le médecin n’aurait pas rempli le formulaire de déclaration. Cette précision est importante dans la mesure où, de leur aveu même, un certain nombre de médecins prennent parfois des libertés avec la loi. Ces chiffres ne présentent qu'une partie de la vérité sur l'euthanasie en Belgique.

    Si l'on accepte malgré tout de prendre pour base de travail les chiffres contenus dans le Rapport de la Commission, deux enseignements majeurs peuvent être tirés.

    Premièrement, un grand nombre des « affections médicales » fréquemment invoquées pour demander l'euthanasie sont difficiles à circonscrire. 

    Je ne prendrais qu'un exemple en vous parlant des « polypathologies », qui représentent une part non négligeable du total des euthanasies au cours de ces deux dernières années. (385 personnes)

    En pratique, il s'agit de situations où une personne, parce qu'elle vieillit notamment, est en proie à plusieurs fragilités physiques dues au grand âge et, qui, se cumulant, la font souffrir et la rendent dépendante de son entourage. On peut par exemple penser à l'ostéoporose, à une baisse de la capacité auditive ou à une vue déclinante. Ces affections médicales sont courantes, elles font partie de la vie lorsque le corps vieillit. Nous connaissons tous dans notre entourage proche des personnes âgées qui, subitement ou lentement, voient leur santé se dégrader. 

    Dans un certain nombre de cas, cette nouvelle donne rend la personne qui la subit de plus en plus dépendante de son entourage et de son environnement domestique. Avec le temps, un certain isolement peut advenir : les contacts sociaux s'amenuisent graduellement, les proches et la famille ne se rendent plus aussi souvent qu'ils ne le voudraient à son chevet. A la souffrance physique s'ajoute alors la solitude. 

    Combinées, souffrance physique et psychique peuvent engendrer une volonté d'en finir. C'est ce que le Rapport officiel de la Commission euthanasie mentionne sous le terme « désespoir ». 

    Lire la suite sur "Atlantico"

  • France : Alliance Vita mobilise contre la censure gouvernementale

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    Chers amis,
     
    Nous vous avons prévenu il y a quelques jours que le gouvernement s’était lancé dans une bataille pour censurer les opposants à la banalisation de l’avortement en visant les sites internet qui informent les femmes sur les alternatives à l’IVG. Alliance VITA a été désignée, parmi d’autres, avec notre service d’aide et d'écoute SOS Bébé
     
    Vous avez été très nombreux et rapides à nous soutenir lorsque nous avons lancé la pétition Non à la censure gouvernementale. Mais nous devons aller plus loin pour peser face à l’acharnement de Madame Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et du droit des femmes.
     
    En effet, après avoir tenté de passer en force en imposant un amendement dans le projet de loi Egalité et Citoyenneté, jugé irrecevable par le Sénat le 4 octobre dernier, le gouvernement a trouvé un relai avec les députés socialistes : ils ont déposé une proposition de loi le 11 octobre.

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    Dimanche soir encore, Madame Rossignol sur i-Télé a martelé, alors qu’était diffusée en arrière-plan une capture d’écran de notre service d’aide et d'écoute SOS Bébé son intention : « Je vais mettre fin à ces sites qui passent pour des sites d'information… »

    Nous sommes déterminés à nous opposer fermement aux menaces gouvernementales. Pour peser dans ce bras de fer, nous avons besoin du soutien du plus grand nombre.
     
    Nous devons être nombreux à dire non à la censure gouvernementale.

    Merci de signer et faire signer.

     * Je signe la pétition *
    IVG : Non à la censure gouvernementale

    Nous demandons à Madame la Ministre Laurence Rossignol :

    ♦ le retrait immédiat de la menace du « délit d’entrave numérique » qui pèse sur les associations proposant des solutions alternatives à l’IVG ;

    ♦ l’arrêt de toute propagande mensongère sur le site internet officiel du gouvernement et de toute complicité gouvernementale avec des filières d’avortement à l’étranger ;

    ♦ la diffusion des informations sur les aides financières et sociales aux femmes enceintes consultant en vue d’un avortement, pour que l'avortement ne soit pas une fatalité, et leur permettre de conduire leur grossesse jusqu’à son terme.

    Il est irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est toujours le destin de vies humaines qui est en jeu.

    -------

    Ensemble, faisons reculer la fatalité de l’avortement.

  • France : la gauche s'acharne contre la liberté de choix des femmes

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    De Madeleine Bazin de Jessey sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Délit d'entrave numérique à l'IVG : l'incompréhensible acharnement de la gauche

    Crédits Photo: capture d'écran du site «ivg.net».

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Une nouvelle proposition de loi veut interdire les sites dits «anti-IVG». Pour Madeleine de Jessey, cette rétention d'informations, loin de libérer les femmes, les dépossèdent progressivement de toute liberté de choix.

    Madeleine de Jessey est agrégée de Lettres classiques. Porte-parole de Sens Commun, elle est déléguée nationale des Républicains en charge des programmes de formation.

    On l'apprenait il y a dix jours: la mesure par laquelle Laurence Rossignol entendait régler leur compte aux sites «anti-IVG» était rejetée par le Sénat, qui jugeait l'amendement en question sans lien direct ou indirect avec le projet de loi dans lequel la ministre avait taché de l'inclure. L'affaire aurait pu s'arrêter là. C'était sans compter sur l'opiniâtreté du ministre et de ses acolytes, qui reviennent à la charge avec un nouveau texte.

    Nous étions prévenus, Bruno Le Roux l'avait annoncé il y a une semaine: son groupe (PS) déposerait «très rapidement» une proposition de loi «afin d'élargir le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse aux sites internet de désinformation sur l'avortement». Il préconisait même «un examen de la future proposition de loi en procédure accélérée» - tant qu'à faire, sur des sujets aussi anodins que l'interruption volontaire de grossesse ou la liberté d'expression en France, autant aller vite en besogne ; pour un peu, Bruno Le Roux supprimerait aussi le délai de réflexion préalable au vote des lois à l'Assemblée. De fait, le texte promis ne s'est pas fait attendre: Catherine Coutelle, députée PS de la Vienne, a déposé ce matin une proposition de loi visant à «l'extension du délit d'entrave contre l'interruption volontaire de grossesse» afin de rendre illégaux les «sites anti-IVG».

    Cette qualification de «sites anti-IVG», reprise sans le moindre discernement par les principaux médias, est pourtant l'arme la plus habile de Laurence Rossignol et de ses satellites. L'expression suggère en effet que ces sites seraient hostiles à la loi Veil et s'efforceraient d'entraver le droit à l'avortement. Mais qu'en est-il vraiment? Considérons les adresses que la ministre accuse des maux présentés plus haut: ivg.net, sosbebe.org, Testpositif, Parlerdemonivg, les survivants… Aucun ne condamne ni ne conteste le recours à l'avortement Comme l'observait Dominique Reynié, professeur à Sciences Po, dans une tribune remarquable d'objectivité, «sauf procès d'intention, on ne trouve pas sur les sites pointés une hostilité au droit à l'IVG ; aucune apologie de l'entrave à l'IVG, laquelle serait inacceptable» ; de fait, leur objectif est moins de dissuader les femmes d'avorter que de leur permettre de poser un choix libre qui ne génère pas de regrets, notamment en leur fournissant une information que le site officiel du gouvernement se refuse obstinément à apporter sur les conséquences d'une IVG et les alternatives à l'avortement, au cas où la jeune femme hésiterait à garder son bébé, comme c'est souvent le cas. Pour poser un choix libre, encore faut-il pouvoir initier une démarche de réflexion, de recul, de discernement ; ce que ces sites permettaient de faire, en complément salutaire du site officiel du gouvernement. Mais voilà: le gouvernement ne tolère pas qu'on puisse peser autre chose que le pour, de sorte que les intéressées n'auront bientôt plus ni liberté, ni droit à l'information. Ou comment maintenir les femmes dans une minorité dont on prétendait pourtant les extraire.

    Bien plus, la disposition prévue par ce nouveau texte de loi assimile le fait d'exprimer son opposition à l'IVG au fait d'empêcher physiquement une femme d'accéder à un établissement pratiquant une IVG, comme si la liberté d'expression d'une personne entravait la liberté physique d'une autre. En dehors de son caractère liberticide, le sophisme grossier sur lequel s'articule l'extension du délit d'entrave revient donc à considérer la femme comme un être mineur, incapable de réfléchir par elle-même, de se forger sa propre opinion ou de prendre de distance vis-à-vis du contenu d'un site web.

    C'est la désinformation sur l'avortement qu'il s'agit de condamner à travers ce délit d'entrave, nous rétorque-t-on. Mais de quelle désinformation parle-t-on? Est-ce désinformer les femmes que de parler des conséquences éventuellement lourdes d'une IVG en publiant les témoignages de jeunes femmes qui en ont fait les frais? Oui, nous dit le gouvernement, qui affirme sur son site web qu'«il n'y a pas de syndrome post-traumatique qui persisterait à distance, plusieurs années après un avortement». Ou comment fermer les yeux sur la souffrance de milliers de femmes qui ont eu le mauvais goût de vivre une tout autre expérience. Est-ce désinformer les internautes, par ailleurs, que de réaffirmer leur droit de décider par elle-même et de résister aux pressions psychologiques ou physiques de leur famille, belle-famille ou conjoint dont elles sont encore trop souvent victimes? Faut-il rappeler le cas récent de Claire, néo-mayennaise de 39 ans, qui était licenciée par ses employeurs, il y a quelques semaines, parce qu'elle était enceinte? «Ce qui m'a le plus choquée, c'est quand ils m'ont dit que si je perdais mon bébé, ou si je décidais d'interrompre ma grossesse, ils me garderaient.» Si le gouvernement s'active avec une persévérance proche du fanatisme contre des entraves qui n'en sont pas, que fait-il pour protéger les femmes de ces situations de harcèlement qui se multiplient partout en France? La vérité, c'est qu'à force d'avoir voulu ériger l'avortement en un droit fondamental et sacrosaint, les ayatollahs de l'IVG, loin d'avoir libéré la femme, l'ont soumise à des pressions et à une rétention d'information qui la dépossèdent progressivement de toute liberté de choix.

    Au terme de ces remarques, qu'on pardonne à la pauvre femme que je suis d'avoir eu l'audace de raisonner sur un sujet qu'il eût été plus simple, sans doute, de résumer suivant les termes du gouvernement:

    La Réflexion, c'est l'Esclavage.
    La Libre Expression, c'est l'Entrave.
    L'Avortement, c'est le Chemin.

  • L'interdiction de l'IVG en Pologne : un bel exemple de désinformation médiatique

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    De François de La Vega sur aleteia.org :

    L’IVG au risque d’être proscrite en Pologne : la presse française a-t-elle réécrit l’histoire ?

    Quand la plupart des titres succombe à la tentation des petites et grandes désinformations…

    Raconter l’histoire telle qu’elle s’est réellement déroulée exige d’abord d’en expliquer le contexte. La Pologne est une démocratie depuis moins de vingt-cinq ans. En plus des élections libres, elle offre au peuple un dispositif d’expression analogue au référendum d’initiative populaire qui existe en Suisse : quand une proposition de loi est présentée par plus de 100 000 signataires, le Parlement se voit dans l’obligation de l’étudier. Une commission ad hoc est chargée de les examiner. À l’usage, cette commission n’a plus servi qu’à les rejeter a priori et sans le moindre examen.

    Au cours de la dernière campagne électorale, le PiS (Parti Droit et justice, en français) sorti vainqueur des élections, a imprudemment pris l’engagement de faire étudier sérieusement par la commission et le gouvernement l’ensemble de ces propositions de loi d’initiative populaire.

    Un gouvernement piégé par sa promesse

    Véritable piège, cette promesse est devenue le cauchemar du gouvernement lorsqu’un mouvement anti-IVG a déposé une proposition de loi durcissant les conditions d’accès à l’IVG et pénalisant sa pratique. Parmi les plus de 500 000 signataires, bon nombre d’électeurs proches de l’aile droite du parti, minoritaire mais remuante, qu’il était difficile pour les parlementaires de mécontenter trop ouvertement.

    Le gouvernement n’aurait jamais pris l’initiative d’ouvrir une telle boîte de Pandore alors que la loi en vigueur – l’une des plus restrictives d’Europe – bénéficie d’un certain consensus populaire. Encore moins alors même qu’il livre des batailles, loin d’être gagnées d’avance, sur de nombreux autres fronts. Mais, tenu par sa promesse électorale et aiguillonné par l’aile droite de sa majorité, il a demandé à la commission parlementaire d’étudier la proposition de loi, en priant (et peut-être en agissant en sous-main) pour que ladite commission finisse par la rejeter après examen et débat. Et ainsi fut fait, non sans qu’au préalable une grève/manifestation pro IVG ait mobilisé à travers la Pologne des dizaines de milliers de femmes habillées en noir.

    Généralisations abusives

    Pour rendre compte de cette manifestation, l’objectivité de nombreux titres de la presse française a semblé faire défaut au profit d’un militantisme partisan.

    En témoignent les titres pour le moins exagérés du style: « Pologne : les femmes se mettent en grève pour défendre l’IVG » (Courrier International) ou bien : « Les Polonaises manifestent pour le droit à l’IVG » (Ouest France), titres adoptés aussi par Paris Match, L’Obs, Le Point et nombre d’autres organes de la presse écrite comme audiovisuelle.

    Dans les faits, au maximum 100 000 polonaises (sans doute moins), ont manifesté et/ou fait grève « pour défendre le droit à l’avortement ». Un nombre qu’il faut remettre en perspective du demi-million de signataires de la pétition en faveur d’un durcissement de la loi sur l’IVG. Selon un sondage IPSOS publié le jour même de la manifestation, 58% des Polonais seraient favorables au maintien ou au durcissement de la loi actuelle, et 37% favorables à une libéralisation partielle ou totale du droit à l’avortement. Selon une autre étude réalisée par CBOS en mai, 80% des Polonais se prononcent contre l’avortement pour convenances personnelles, « même en cas de situation matérielle difficile ».

    Dans ces conditions, titrer en généralisant (souligné par nous) : « LesPolonaises manifestent… » ou « Les femmes se mettent en grève… » relève non pas du journalisme mais d’une exagération partisane. À tout le moins, à l’instar du Parisien, on aurait pu titrer : « Des Polonaises manifestent… ».

    Le poids des mots, le choix des photos

    Après que la commission parlementaire eut rejeté la proposition de loi visant à durcir la loi actuelle, la diffusion d’informations biaisées dans la presse française redoubla, notamment dans le journal La Croix.

    Le quotidien catholique a consacré à l’événement une couverture importante, une pleine page dans la version papier, avec un énorme titre en gras couvrant toute la largeur : « Le gouvernement polonais renonce à l’interdiction de l’IVG ». Or, ce titre est triplement erroné : d’une part, ce n’est pas le gouvernement qui est à l’origine de la proposition de loi, donc il n’a pas eu à y renoncer ; d’autre part, ce n’est pas le gouvernement qui l’a rejeté mais la commission d’examen des proposition d’initiative populaires ; enfin, il ne s’agissait pas d’interdire l’IVG mais de durcir son régime déjà très restrictif.

    En matière de désinformation, le chapô qui suit le titre est de la même eau : « La mobilisation des femmes polonaises, plus que le débat au Parlement européen, a conduit le gouvernement à abandonner le projet des organisations pro-vie. » Appuyant ces assertions fausses et tendancieuses, la grande photo en couleur qui illustre l’article représente la manifestation pour la libéralisation de l’IVG, avec cette légende : « Des milliers de femmes habillées de noir ont défilé en Pologne pour protester contre le projet de loi interdisant l’avortement ».

    Titre, chapô, icono : ces moyens éditoriaux apparaissent comme au service d’une désinformation. Le corps de l’article qui suit est plus objectif et rétablit quelques faits avérés, mais non sans ajouter des commentaires infondés et sans parvenir à masquer une certaine complaisance pour les thèses des grévistes pro-avortement. La parole leur est donnée sur le fond de la question, tandis qu’elle n’est donnée que sur la procédure aux auteurs de la proposition de loi (pourtant plus représentatifs en nombre et catholiques revendiqués). Enfin, il convient de signaler la présence d’un encadré intitulé « Repères », qui donne à part, sous le titre “Un texte radical”, trois informations factuelles objectives.

    Simone Veil : « Scientifiquement, il est de plus en plus évident que dès la conception, il s’agit d’un être vivant »

    Quelle que soit la position qu’il entend promouvoir, un journaliste, plus encore qu’un homme politique, peut et doit toujours le faire en respectant les exigences de base de l’honnêteté intellectuelle. À cet égard, Madame Simone Veil elle-même mérite d’être citée en exemple. En 2007, trente-deux ans après le vote de sa loi qui dépénalisa l’IVG en France, elle répondit à la question de l’objection de conscience : « On comprend que, pour un certain nombre de gens, il existe un cas de conscience face à cette pratique. [L’IVG] est une question éthique et pas seulement un geste médical. La seule chose que j’avais négociée avec l’Église était de ne pas contraindre les médecins. C’est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s’agit d’un être vivant ».

    « Il s’agit d’un être vivant » : si au moins les débats, manifestations et polémiques qui ont eu lieu en Pologne pouvaient servir à convaincre de cette évidence toutes les femmes et les hommes de bonne volonté… Mais précisément, les petites et grandes désinformations, qui émaillent presque toujours la communication sur l’IVG, n’ont-elle pas pour but de faire que cette évidence scientifique ne s’impose pas au cœur du débat ?

  • Il n'y aura pas d'exception polonaise à la politique du mépris de la vie

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    LE PARLEMENT POLONAIS REJETTE LES RESTRICTIONS SUR L’AVORTEMENT

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    En Pologne, la proposition de loi d’initiative citoyenne interdisant le recours à l’IVG, sauf en cas de danger pour la vie de la mère (cf. La Pologne rouvre le débat sur l’avortement, Vers une plus grande protection de la vie humaine en Pologne) a été rejetée, mercredi par la Commission de la Justice et des droits de l’homme, puis jeudi en séance par 352 députés contre 58 (18 abstentions).

    L’ambiance était « houleuse » autour de ce projet. Des manifestations ont eu lieu en début de semaine. Le Parlement européen « s’est également saisi du dossier mercredi » : des eurodéputés ont« vivement critiqué le texte ». Mais une élue du parti PiS a répondu que « cette question ne relevait pas des compétences de l’Union européenne ». Mariusz Dzierzawski, promoteur de la proposition de loi a pour sa part rappelé que « toute personne humaine a le droit à la vie », et dénoncé les parlementaires du PiS qui « se moque de leurs électeurs (…), des 500 000 personnes qui ont signé le projet ».

    Le président du parti Droit et Justice (PiS) et le Premier Ministre, Beata Szydlo, ont expliqué leur revirement face à ce texte : « Nous avons le plus grand respect pour les signataires de la proposition de loi, mais en observant la situation sociale, nous constatons qu'elle [la proposition] conduirait à un processus dont l'effet serait contraire à ses objectifs ». Le gouvernement a annoncé trois prochaines actions : « L'élaboration, avant la fin de l'année, d'un programme de soutien aux familles et aux femmes décidant de garder des enfants nés de grossesses difficiles et élevant des enfants handicapés, la mise en place, début 2017, d'allocations à ces personnes et une ‘vaste action d'information pour promouvoir la défense de la vie’ ».

    Sources: AFP (6/10/2016)

  • Le projet de loi polonais relatif à l’abolition de l’avortement sous la loupe de l'ECLJ

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    L’ECLJ publie un rapport sur le projet de loi polonais relatif à l’abolition de l’avortement

    (via Le Salon Beige)

    L’initiative législative citoyenne pour l’interdiction totale de l’avortement, déposée au Parlement polonais le 5 juillet 2016, a été examinée par l'ECLJ. Elle vise à garantir à tous les enfants, avant comme après leur naissance, des droits égaux et la protection de leur vie et de leur santé. Fondé sur une solide argumentation tirée de la Constitution polonaise et de la jurisprudence du Tribunal constitutionnel, le projet de loi propose de définir légalement l’enfant conçu et le moment de la conception.

    Cette proposition revient à faire de l’enfant à naître un sujet de droit qui peut être considéré comme un patient à la lumière de la loi sur les droits des patients. La suppression des trois motifs permettant actuellement le recours à l’avortement est proposée, conformément au principe de proportionnalité. En même temps est garanti tout traitement médical nécessaire à la sauvegarde de la vie de la mère, même si cela s’avère fatal pour l’enfant. Le rétablissement d’une sanction pénale de l’avortement illégal est aussi suggéré, alors même qu’est prévue une possibilité d’atténuation ou de remise exceptionnelle de la peine pour la femme.

    Le projet de loi ne concerne pas uniquement l’interdiction de l’avortement,mais aussi l’obligation positive des autorités publiques envers les familles, notamment les mères, en cas de grossesse non désirée. Des mesures concrètes d’assistance de la part de l’État sont proposées. Le développement des soins périnatals, des soins pédiatriques à domicile, de l’aide matérielle et psychologique ainsi que des procédures permettant l’adoption est ainsi proposé.  Cette attitude positive en faveur de la vie humaine correspond aux nombreuses initiatives concrètes destinées à soutenir les familles en situation difficile. En outre, le gouvernement travaille actuellement sur un Programme National pour la Procréation qui prévoit un système de santé reproductive global incluant des méthodes de procréation naturelle comme la NaProTechnologie.

    L’avenir du projet de loi relatif à l’interdiction de l’avortement dépend du Parlement polonais. Après une première lecture, la proposition a été transmise le 23 septembre 2016 à la Commission Justice et Droits de l’homme où la discussion se poursuivra. La version finale du texte pourrait toutefois être substantiellement différente du projet initial. 

  • France : les sites web anti-IVG bientôt interdits ?

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    D'Olivia de Fournas sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne

    Les sites web anti-IVG bientôt interdits ?

    EXCLUSIF MAG – La ministre Laurence Rossignol entend créer un « délit d’entrave numérique » pour écarter les sites qui proposent des alternatives à l’avortement. Une atteinte à la liberté d’expression.

    La guerre est ouverte entre le gouvernement et les militants pro-vie. Depuis quelques semaines, les deux camps se livrent à une véritable guerre de communication sur l’avortement. Des offensives originales, émanant de jeunes maniant avec dextérité les codes du Web, déstabilisent les féministes soixante-huitardes du Planning familial, dépassées par la ténacité des défenseurs de la vie. Pour contrer ces trublions et aller vite alors que le projet de loi « Égalité et citoyenneté » avait été discuté à l’Assemblée nationale et devait être débattu le 4 octobre au Sénat, la ministre des Familles, de l’Enfance et du Droit des femmes a voulu y insérer, le 28 septembre, un amendement pour le moins étonnant : le « délit d’entrave numérique ». Cette mesure pénale, proposée par Laurence Rossignol, vise directement les sites offrant une alternative à l’avortement, comme ivg.net, AfterBaiz, sosbébé d’Alliance Vita,les Survivants, ou encore la Fondation Lejeune. En diffusant des informations soi-disant fallacieuses, ces sites nuiraient aux femmes qui veulent avorter.

    En son temps, le « délit d’entrave » avait été promulgué pour lutter contre les commandos qui empêchaient physiquement aux services d’IVG de fonctionner. Comme les moyens d’action passent désormais par Internet, on veut créer aujourd’hui un « délit d’entrave numérique », mais de manière pernicieuse. Parce que Laurence Rossignol ne pouvait pas frontalement interdire les contenus des sites, au nom de la liberté d’opinion, elle s’attaque à leur absence de lisibilité. Ceux qui diffusent sur l’IVG des « allégations, indications ou présentations faussées et de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif », pourraient être passibles de 30 000 euros d’amende et deux ans de prison. « Si les informations de ces sites sont faussées, de mauvaise foi ou destinées à induire en erreur, rien n’impose d’emprunter la voie répressive », réagit l’avocat Erwan Le Morhedec, alias Koztoujours, dans une tribune du FigaroVox. « Cela peut être constaté par une simple procédure civile qui pourra enjoindre aux sites de cesser de le faire. Choisir la voie pénale est un message : il est destiné à faire peur. »

    Museler les sites pro-vie

    La ministre s’inquiète surtout que ceux qu’elle qualifie de « propagateurs de fausses informations » génèrent plus de trafic que le site officiel du gouvernement. Ce dernier a même payé pour que ivg.gouv.fr soit référencé dans les moteurs de recherche devant ivg.net, un site pro-vie ! Car il suffit de cliquer sur les sites concernés pour constater qu’ils sont loin d’être issus de « groupuscules extrémistes », comme on peut le lire sur Twitter. Quant à leur contenu, il correspond juste à une partie de la réalité que Mme Rossignol ne veut pas regarder en face. « Je vous mets au défi de trouver une information fausse sur mon site », assure Émile Duport, fondateur d’AfterBaiz, site mis en place « pour répondre aux questions intimes que les jeunes se posent sur leur vie sexuelle ». Même son de cloche auprès de la fondatrice de ivg.net : Marie Sentis « ne comprend pas cette hargne », alors qu’elle a monté son site dans le seul but « d’écouter et d’aider les femmes en situation de détresse ».

    La course au tout-avortement

    Comment en est-on arrivé à une telle mesure liberticide ? Depuis 2012, le tout-avortement est devenu une priorité du quinquennat. Après la suppression de la notion de détresse et celle du délai de réflexion, la délivrance par les infirmières scolaires et les sages-femmes de produits abortifs, le gouvernement a voulu ériger l’avortement en droit fondamental.

    Quand une femme se pose des questions et tape le mot-clé « IVG » sur Internet, elle ne pourra pas être renseignée sur toutes les possibilités de garder son enfant, ni être informée des éventuelles séquelles d’un avortement. Le gouvernement entend, en fait, limiter la liberté d’expression à une seule opinion : la sienne. Si on ne peut même plus en parler, le sujet devient tabou.

    Museler ceux qui ne sont pas d’accord, est-ce l’objectif du gouvernement ? « En devenant subjectif, ce délit peut porter atteinte de façon disproportionnée à la liberté d’expression », décrypte Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (1). « Si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement », a pour sa part réagi Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

    Vers un nouveau forcing législatif ?

    L’État ne devrait-il pas plutôt se préoccuper de faire baisser le nombre d’avortements, qui demeure, selon le dernier sondage Alliance Vita/Ifop, une « situation préoccupante » pour 52 % des Français ? Ces 218 000 avortements pour 810 000 naissances, ces femmes « dont la plupart sont seules et en détresse », selon Marie Sentis, n’ont pas l’air de poser de problème à la ministre Laurence Rossignol.

    « Comment mettre en place une politique de prévention, une meilleure éducation sexuelle, affective et physiologique, pour éviter l’avortement, s’il est présenté comme un droit fondamental ? Il est absurde de prévenir l’exercice d’un droit. L’ensemble des mesures adoptées par ce gouvernement en matière d’IVG visent à faire passer ce "mal toléré" pour un "bien"», ajoute Grégor Puppinck. D’ailleurs, si jamais cette mesure passait, le juriste affirme que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) la censurerait, comme elle vient de le faire contre l’Allemagne, affirmant que la critique de l’avortement bénéficie d’un haut degré de protection en démocratie. La Fondation Lejeune, elle, a déjà annoncé qu’elle « irait en justice » si jamais les contenus de son site, élaborés par des scientifiques, étaient contestés.

    De son côté, Émile Duport, qui prépare une « contre-offensive d’envergure dans les jours à venir » et dont le site AfterBaiz annonce 40 % de trafic supplémentaire depuis qu’il est sur la sellette, souhaite « bon courage au gouvernement pour brider les frondeurs du Web, alors qu’il ne parvient même pas à stopper les pirates ». Il explique que l’information passerait quoi qu’il advienne, notamment via les réseaux sociaux. Sans parler de l’incohérence d’un gouvernement qui crie à la neutralité, « tout en entretenant sur le site gouvernemental une propagande pro-IVG réalisée sur les deniers publics ».

    Le Sénat a invalidé l’amendement le 29 septembre au motif qu’il n’avait pas de lien avec le projet « Égalité et citoyenneté ». Le gouvernement tentera-t-il le forcing législatif ? À moins qu’il ne trouve d’autres moyens encore pour éradiquer les sites qu’il considère « toxiques».  

    Polémique sur le « Manuel bioéthique »

    Le 28 septembre, Laurence Rossignol a accusé le Manuel bioéthique des jeunes de la Fondation Lejeune d’être un « document de propagande ». Ce fascicule, destiné à « remettre en perspective la réalité des faits biologiques et leurs implications éthiques », aborde l’avortement. Rédigé par un comité d’experts scientifiques et juridiques en 2006 et régulièrement remis à jour, il est considéré comme un ouvrage de référence pour la réflexion bioéthique et utilisé dans certains établissements privés. L’Enseignement catholique publiait dès le lendemain un communiqué de soutien, affirmant qu’il était « parfaitement légitime » que les établissements catholiques « soient habités par une vision chrétienne de la personne et de la société ». La Fondation Lejeune pourrait porter plainte pour diffamation.

    (1) Grégor Puppinck a dirigé la rédaction de Droit et prévention de l'avortement en Europe, à paraître en novembre 2016 (LEH édition).

     
  • France : Alliance Vita mobilise contre la censure gouvernementale

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    Du site d'Alliance Vita :

    IVG : non à la censure gouvernementale

    Le gouvernement s’est lancé dans une bataille pour museler et censurer les opposants à l’avortement en ciblant les sites qui informent les femmes sur les alternatives à l’IVG.

    Non content de les menacer d’un « délit d’entrave numérique à l’IVG », il se permet, par son propre « site officiel », de faire dire à un prétendu expert qu’il n’y a pas de séquelles psychologiques à long terme après un avortement. Pire, nous avons la preuve que les répondants officiels de ce service orientent des femmes enceintes vers un avortement illégal à l’étranger jusqu’à 22 semaines (alors que le délai français est de 12 semaines !).

    Nous demandons à Madame la Ministre Laurence Rossignol :

    ♦ le retrait immédiat de la menace du « délit d’entrave numérique » qui pèse sur les associations qui proposent des solutions alternatives à l’IVG

    ♦ l’arrêt de toute propagande mensongère sur le site internet officiel du gouvernement et de toute complicité gouvernementale avec des filières d’avortement à l’étranger

    ♦ la diffusion des informations sur les aides financières et sociales aux femmes enceintes consultant en vue d’un avortement pour que l’avortement ne soit pas une fatalité et leur permettre de conduire leur grossesse jusqu’à son terme.

    Il est irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est toujours le destin de vies humaines qui est en jeu.

    Ensemble, faisons reculer la fatalité de l’avortement.

    Je signe la pétition

     
  • Avortement : le témoignage pathétique d'une star de la télé-réalité

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    Via Famille Chrétienne :

    Voir aussi : un homme raconte son expérience de l'avortement

  • Pologne : vers une plus grande protection de la vie

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    De genethique.org :

    VERS UNE PLUS GRANDE PROTECTION DE LA VIE HUMAINE EN POLOGNE 

    En avril 2016, la Pologne s’émeut de l’avortement raté d’un bébé trisomique, né vivant à 24 semaines de grossesse. Il pleure une heure, abandonné, avant de mourir.

    L’évènement a eu un fort retentissement et a suscité les réactions des mouvements pro-vie et pro-avortement. Ils se sont mobilisés pour saisir le gouvernement par le biais de la démocratie participative, qui autorise, par l’intermédiaire d’au moins 100 000 citoyens, à proposer une réforme législative.

    Dans ce cadre, le comité citoyen « Let’s help Women » a recueilli 220 000 signatures pour demander la légalisation de l’avortement jusqu’à la douzième semaine de grossesse, puis sa limitation pour la suite de la grossesse aux trois exceptions en vigueur actuellement.

    Le comité citoyen pro-vie « Stop Abortion » a, quant à lui, recueilli presque 500 000 signatures de citoyens demandant une complète protection de la vie humaine en supprimant les exceptions. Sa proposition vise à instaurer un régime de sanction, sauf en danger pour la mère, qui peuvent aller jusqu’à 5 ans de prison une femme ayant avorté et les médecins concernés.

    Ce projet de sanction divise les mouvements pro-vie : la Fédération polonaise des mouvements pro-vie, qui partage la volonté du comité citoyen « Stop Abortion » de protection totale de la vie humaine, a cependant déposé devant le comité parlementaire des pétitions, une version miroir n’intégrant pas la pénalisation des femmes. Les évêques polonais, qui condamnent l’avortement, considèrent qu’il serait immoral de réprimer les femmes « deuxièmes victimes de l’IVG ».

    Aujourd’hui, la loi, appelée « Status Quo », en vigueur depuis 1993 et modifiée en 1997, autorise l’avortement dans trois cas : l’avortement autorisé en cas danger pour la mère, de viol ou d’affection médicale sérieuse du fœtus. Les statistiques montrent qu’en Pologne, le nombre d’avortements liés aux deux premières raisons (risque pour la mère et viol) a toujours été très bas. « Il n’en est pas de même pour l’exception eugéniste qui est chaque année responsable d’un nombre croissant d’avortements légaux : plus de 90% des avortements. Ainsi en 2015, sur 1040 avortements légaux, 996 étaient eugénistes », précise Jakub Baltroszewicz, Président de One of Us Pologne. Cette dernière option autorise l’avortement jusqu’à la veille de la naissance.

    Vendredi 23 septembre, les parlementaires ont écarté la proposition pro-avortement et ont transmis la proposition pro-vie à la commission parlementaire Justice et droits de l’homme, où la proposition va être retravaillée et débattue. Si le statu quo semble désormais impossible, il est difficile de savoir quels seront la durée du débat et le contenu de la proposition qui reviendra devant le Parlement. Mais il parait assez probable qu’elle sera orientée vers une plus grande protection des vies humaines.

  • Le Patriarche russe Kirill a signé un texte appelant à l'interdiction de l'avortement

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    De RT.com :

    Le Patriarche russe part en guerre contre l'avortement

    Le Patriarche russe Kirill a signé un texte appelant à l'interdiction de l'avortement, soutenu par le Grand mufti musulman. Le texte relance le débat sur la question, alors que la Russie reste un des pays ayant le plus recours à l'IVG dans le monde.

    Le texte, qui a été approuvé par la Commission Patriarcale pour la famille, la maternité et la protection de la petite enfance, appelle notamment à ce que le statut d'un enfant «conçu naturellement soit protégé par la loi en tant qu'individu ayant le droit à la vie, à la santé et au bien-être».

    Le document propose par ailleurs d'interdire l'avortement chirurgical et médical, les contraceptifs à action abortive (pilule du lendemain), ainsi que la procréation médicalement assistée, considérée comme «une humiliation de la dignité humaine et un encouragement au meurtre d'enfants, dans les premiers stades du développement embryonnaire.»

    La proposition approuvée par le patriarche suggère également de fournir une aide financière du budget fédéral aux femmes enceintes et aux familles nombreuses à hauteur «au moins» du minimum vital.

    Le leader musulman en renfort

    La démarche du Patriarche Kirill a été approuvée et soutenue par le leader spirituel de la communauté musulmane de Russie, le Grand Mufti et chef de l'administration spirituelle centrale des musulmans (TsDUM) Talgat Tajuddin qui a déclaré être prêt à signer le document, comme l'a indiqué l'agence RIA Novosti.

    «Pour nous aussi Musulmans, [l'IVG] est un acte d'assassinat d'enfants. Je l'ai d'ailleurs rappelé lors des festivités de l'Aïd al-Adha», a déclaré le leader musulman.

    A la question de savoir s'il serait prêt à signer le document, Talgat Tajuddin a répondu : «Oui, sans aucun doute, comme tout croyant devrait le faire [...] notre pays n'est pas si immense par rapport au reste du monde, nous ne sommes que 145 millions d'habitants.»

    Le Grand mufti a par ailleurs rappelé que dans l'Islam, l'IVG n'était autorisée qu'en cas de problèmes médicaux graves pouvant porter atteinte à la vie de la mère et était proscrit dans tous les autres cas de figure qui constituent un meurtre d'enfant.

    Le porte-parole du patriarche clarifie la question

    Alors que la position du chef religieux et spirituel du pays a immédiatement suscité une controverse en Russie, premier pays au monde à avoir légalisé l'avortement dès 1920, le porte-parole du patriarcat, le prêtre Alexandre Volkov a tenu a préciser que le Patriarche Kirill entendait soutenir uniquement «l'interdiction du remboursement de la procédure d'IVG par la sécurité sociale du pays» qui prend en charge intégralement les procédures d'avortement.

    Cela encourage selon lui une banalisation de l'IVG sans réflexion au préalable. Ainsi, rendre la procédure payante, favoriserait une remise en question chez les couples ou femmes seules attendant un enfant, avant de mettre un terme à une grossesse non désirée. Cependant, le Patriarche ne rejette pas selon sa parole le concept même de l'avortement, notamment en cas de danger pour la vie d'une femme attendant un enfant.

    Alexandre Volkov a ajouté qu'à l'heure actuelle, le texte avait reçu l'approbation de 500 000 citoyens. S'il atteint un million de signatures, il pourra être soumis à un vote à la Douma, le Parlement russe.

    La Russie, déjà leader mondial en matière d'avortement

    En Russie, l'avortement est une procédure médicale légale entièrement prise en charge par l'Etat jusqu'à 12 semaines de grossesse en cas de grossesse non désirée. Ce délai peut-être étendu jusqu'à 22 semaine à la demande de la femme si la grossesse est le résultat d'un viol, avec preuves à l'appui. En cas d'urgence médicale pouvant porter atteinte à la vie de la mère, l'IVG peut-être appliquée à tout moment de la grossesse.

    La Russie (à l'époque, la «République socialiste fédérative de Russie») est devenu le premier pays au monde à légaliser l'avortement en 1920. A titre de comparaison, en Grande-Bretagne l'avortement a été légalisé en 1967, aux Etats-Unis en 1973, en France en 1975 et en Allemagne de l'Ouest en 1976. De 1936 à 1955, l'IVG a été interdite par la constitution de l'Union soviétique sauf en cas de danger pour la vie de la mère.

    Au niveau mondial, la Russie reste un des pays ayant le plus recours à l'IVG derrière la Chine et les Etats-Unis. Chaque année, plus d'un million de femmes ont recours à l'IVG sur le territoire de la Fédération de Russie, contre plus de 9 millions en Chine, en raison de la politique de l'enfant unique pour endiguer la sur-population.

  • Les évêques du Canada vent debout contre l'euthanasie et le suicide assisté

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    D'après le journal La Croix (Clémence Houdaille), "les évêques canadiens refusent les funérailles religieuses à ceux qui ont choisi l’euthanasie. Les évêques des diocèses canadiens d’Alberta et des Territoires-du-Nord-Ouest ont publié des directives à propos du suicide assisté et de l’euthanasie dans un document publié le 14 septembre 2016." Selon ce texte, lorsque des personnes malades font connaître publiquement leur volonté de mettre fin à leurs jours par euthanasie ou par suicide assisté, « il ne sera pas possible de célébrer des funérailles chrétiennes » au lendemain de leur décès, énoncent les six évêques catholiques de l’Alberta et des Territoires-du-Nord-Ouest dans cette série de directives remises aux prêtres de leurs diocèses.

    « Une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée »

    Si la famille du défunt n’a pas encouragé le recours à l’aide médicale à mourir et« à condition que cela ne provoque pas de scandale public, les rites des funérailles peuvent alors être célébrés », précisent toutefois les évêques, appelant à être attentif à ne pas transformer les funérailles en une « occasion de célébrer la décision de la personne aimée de mourir par suicide assisté ou par euthanasie ».« Cela serait véritablement scandaleux », puisque la cérémonie religieuse serait interprétée « comme un encouragement pour d’autres à recourir à ce mal », poursuivent-ils, prévenant qu’« une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée ».

    L’Église accorde pourtant des funérailles chrétiennes aux personnes qui, apprend-on après leur décès, se sont suicidées, reconnaissent les signataires de ces directives, d’après la radio chrétienne Radio VM. Dans ces cas, « nous ne pouvons pas juger les raisons qui ont mené un individu à prendre cette décision, pas plus que nous ne connaissons les dispositions de son cœur », écrivent-ils. Par contre, dans le cas de l’aide médicale à mourir, le consentement de la personne est préalable à son décès. La personne doit être consciente que son geste « est contraire à la foi chrétienne ».

    « Reconnaître une décision qui l’a entraînée à poser un geste contraire à la foi chrétienne »

    En refusant la tenue de funérailles religieuses, le but de l’Église n’est pas de punir la personne décédée mais bien « de reconnaître sa décision, une décision qui l’a entraînée à poser un geste contraire à la foi chrétienne », expliquent encore les évêques des diocèses d’Edmonton, Calgary, Grouard-McLennan, Saint-Paul et Mackenzie-Fort Smith.

    Ce texte s’intéresse aussi au sacrement des malades. Dans le cas des personnes mourantes qui demandent l’euthanasie, les prêtres doivent « implorer avec délicatesse et fermeté la personne malade » de renoncer à ce recours. « Si elle maintient sa décision, l’onction ne peut être offerte », écrivent les évêques.

    Avant l’adoption du projet de loi, l’archevêque canadien d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, avait déjà souligné que ceux qui demandaient à mourir ainsi n’étaient pas en mesure de recevoir les derniers sacrements. « Demander à être tué est gravement désordonné et constitue un rejet de l’espoir que le rite (de l’onction des malades, NDLR) demande et essaie d’apporter », avait assuré l’archevêque d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, dans une interview à l’agenceCanadian Catholic News reprise par la presse spécialisée le 27 février 2016.

    Par ailleurs (source), l'Assemblée plénière 2016 de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a débuté hier et se poursuivra jusqu'au 30 septembre au Centre Nav Canada, à Cornwall, en Ontario. La réunion est présidée par Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Hamilton et président de la CECC, qui a présenté son rapport annuel pendant la séance d'ouverture. En cette première journée de réunion, les évêques ont principalement réfléchi aux conséquences de la loi C-14, qui a légalisé le suicide assisté et l'euthanasie au Canada. Son Éminence le cardinal Willem Eijk, archevêque d'Utrecht, aux Pays-Bas, a donné une conférence sur les répercussions sociales et culturelles de la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie aux Pays-Bas et ailleurs. La journée a commencé par la célébration de l'Eucharistie, présidée par Mgr Crosby avec la participation de l'école secondaire catholique Holy Trinity.

    À titre de théologien moraliste, éthicien médical et médecin, le cardinal Eijk a donné un aperçu de l'expérience vécue dans son pays. Il a dit qu'au début, des arguments en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté ont été exprimés en 1969 ; ensuite, l'euthanasie médicale a été fréquemment pratiquée dans les années 1970, puis la première loi réglementant provisoirement l'euthanasie a été adoptée en 1993. Depuis ce temps, dit-il, le sentiment populaire permet l'euthanasie et le suicide assisté par un médecin pour les personnes souffrant de troubles affectifs et de maladies psychiatriques, y compris la dépression, ainsi que le fait d'enlever la vie aux nouveau-nés ayant des handicaps. En même temps, les médecins qui pratiquaient fréquemment l'euthanasie reçoivent maintenant moins de demandes en raison de l'accessibilité croissante des soins palliatifs et du fait que le public en est mieux informé.

    « Qu'est-ce que l'expérience des Pays-Bas peut apprendre aux politiciens, aux décideurs et aux travailleurs des soins de santé des autres pays? » a-t-il demandé. Il a répondu que tout d'abord, on n'a aucun besoin d'une « nouvelle éthique médicale » en plus de celle qui est offerte par les soins palliatifs : « ramener à un degré supportable les souffrances des gens ayant des maladies incurables, et aider ceux-ci à redécouvrir la dignité de leur vie en leur prodiguant avec amour des soins professionnels : des soins humains, médicaux, socio-psychologiques et pastoraux; bref, des soins qui s'adressent à toute la personne ». Deuxièmement, l'expérience des Pays-Bas offre la preuve empirique qu'une fois qu'on ouvre un petit peu la porte, elle s'ouvre davantage très facilement. « Une fois qu'on permet de mettre fin à la vie pour un certain genre de souffrances, pourquoi ne le permettrait-on pas pour des souffrances un tout petit peu moins grandes? » La troisième leçon à apprendre, a-t-il dit, est que les soins palliatifs respecte la capacité des gens qui souffrent grandement, soit d'une maladie, soit de handicaps, de retrouver la dignité de leur vie et de continuer de vivre malgré leur situation.

    Dans son rapport annuel, Mgr Crosby a souligné plusieurs initiatives auxquelles la Conférence a participé, notamment pour promouvoir les soins palliatifs et les soins à domicile et pour mobiliser les appuis locaux en faveur de tels soins, en plus de presser les politiciens fédéraux et provinciaux de respecter la liberté de conscience et de religion des fournisseurs de soins de santé ainsi que des établissements.

    En Suisse également, l'épiscopat a pris fermement position : http://www.eveques.ch/documents/communiques/etude-sur-le-suicide-assiste-des-aines