Du site d'AED France :
PAKISTAN : Les chrétiens aux risques de la loi anti-blasphème
Les chrétiens pakistanais savent qu’ils peuvent être accusés à tout moment de blasphème. Ils dénoncent cette loi qui institue la précarité de la situation des minorités religieuses.

Le 27 septembre, quelques dizaines de Pakistanais émigrés manifestaient devant le siège des Nations unies à Genève. Ils portaient des banderoles : « Arrêtez de vous en prendre aux chrétiens » et « Abolissez la loi anti-blasphème ! » Il arrive fréquemment qu’un chrétien accusé de blasphème au Pakistan préfère la fuite à un procès, qui peut mener à une condamnation à mort. Profaner le Coran et insulter Mahomet sont deux délits punissables respectivement des peines maximales d’emprisonnement à perpétuité et de la peine de mort.
« J’ai souvent peur. J’ai peur que l’on accuse mon père, ma mère ou moi-même de blasphème, parce que c’est un moyen facile d’attaquer quelqu’un dans ce pays », témoigne Dolly, Pakistanaise catholique de 11 ans auprès de l’AED. Elle s’interroge dans cet entretien, se demandant pourquoi l’Occident n’aide pas davantage les chrétiens du Pakistan.
Discriminations quotidiennes
Dolly décrit une vie marquée par les brimades, et le sentiment diffus d’appartenir à une sous-catégorie de la population. Les musulmans ne veulent pas boire de l’eau du même robinet qu’une chrétienne, ni s’asseoir à côté d’elle, car elle est considérée comme impure. Ils les appellent « cheap », « pas cher » en anglais. Elle confie qu’elle ne peut pas quitter la maison sans la protection d’un adulte, et qu’elle ne joue pas dans la rue sans ses parents : « Les chrétiens ne sont pas en en sécurité au Pakistan, en particulier les jeunes filles, qui sont souvent victimes de viols et d’assassinats ».
Plusieurs faits divers démontrent qu’aux yeux de certains musulmans, les chrétiennes peuvent être saisies comme un butin, violées, converties de forces : Ainsi, le 22 août, une chrétienne de 18 ans, Binish a été jetée du deuxième étage de la maison, par Taheer, un musulman qui voulait l’épouser et la contraindre de se convertir à l’islam. Tabassum Yousaf, l’avocate la jeune femme rapporte à l’AED que les conversions forcées sont nombreuses au Pakistan, et la majorité ne sont pas connues. « Les chrétiens appartiennent aux couches les plus pauvres de la population, et le plus souvent ils ne connaissent pas leurs droits », explique-t-elle. Elle estime qu’à Karachi, au sud du Pakistan, il y a une trentaine de cas comme celui de Binish chaque année.
Un courage exemplaire
Malgré ces difficultés, beaucoup de chrétiennes, comme Kainut, montrent un courage exemplaire. Elle a 20 ans et sa mère, chrétienne, est l’une de ces femmes mariées de force à un homme musulman. Selon la loi islamique, Kainut est considérée elle-même comme musulmane, car fille d’un homme musulman. Mais elle se rend à la messe, lit la Bible… Et demande le baptême. Le prêtre l’avertit que c’est une démarche dangereuse, à la fois pour elle et pour sa famille, mais elle a fini par obtenir gain de cause. Elle a été baptisée malgré l’opposition de la famille de son père, qui voulait la marier, elle aussi, de force, avec un musulman.
Les chrétiens pakistanais constituent 2% de la population du Pakistan, qui compte 192 millions de personnes. L’immense majorité des habitants, 96,3%, est musulmane.


 « Au geste du pape François qui, le jour même de la signature de l’
« Au geste du pape François qui, le jour même de la signature de l’ En Chine, l’Eglise catholique romaine a été interdite par les communistes en 1949. Elle a subsisté depuis sous une forme clandestine tandis que le gouvernement de Pékin a suscité à partir de 1957 une « association de patriotes catholiques chinois » schismatique qui nomme ses évêques parallèlement aux évêques clandestins légitimes, désignés par Rome. Pour résorber ce schisme, le pape François serait, semble-t-il, convenu avec Pékin, entre autres dispositions, d’une procédure négociée (dont les termes n’ont pas été révélés) d’agréation conjointe d’un seul évêque pour chaque diocèse à pourvoir : si elle aboutit, l’acte de nomination comme tel peut alors être formalisé par Rome. Mais que fait-on en cas de blocage ?
En Chine, l’Eglise catholique romaine a été interdite par les communistes en 1949. Elle a subsisté depuis sous une forme clandestine tandis que le gouvernement de Pékin a suscité à partir de 1957 une « association de patriotes catholiques chinois » schismatique qui nomme ses évêques parallèlement aux évêques clandestins légitimes, désignés par Rome. Pour résorber ce schisme, le pape François serait, semble-t-il, convenu avec Pékin, entre autres dispositions, d’une procédure négociée (dont les termes n’ont pas été révélés) d’agréation conjointe d’un seul évêque pour chaque diocèse à pourvoir : si elle aboutit, l’acte de nomination comme tel peut alors être formalisé par Rome. Mais que fait-on en cas de blocage ?

 Les restes supposés du tsar Nicolas II et de sa famille pourront-ils bientôt être inhumés religieusement ? Les nouveaux résultats semblent le confirmer. Les autorités russes ont annoncé cette semaine que les restes du tsar Nicolas II, de son épouse et de trois de leurs filles avaient bien été authentifiés comme étant ceux de la famille impériale, tragiquement assassinée il y a 100 ans.
Les restes supposés du tsar Nicolas II et de sa famille pourront-ils bientôt être inhumés religieusement ? Les nouveaux résultats semblent le confirmer. Les autorités russes ont annoncé cette semaine que les restes du tsar Nicolas II, de son épouse et de trois de leurs filles avaient bien été authentifiés comme étant ceux de la famille impériale, tragiquement assassinée il y a 100 ans.