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Persécutions antichrétiennes - Page 71

  • Au Soudan : les chrétiens de plus en plus discriminés

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    Du site de l'Observatoire de la Christianophobie :

    Soudan : les écoles chrétiennes devront être ouvertes… le dimanche

    Il fait peu de doute que le régime islamiste de Khartoum entend débarrasser le Soudan de toute présence chrétienne. Le nombre d’églises illégalement détruites est si important que j’en ai perdu le compte depuis longtemps… À présent, voici une nouvelle initiative menée contre les écoles chrétiennes de la capitale. Traditionnellement au Soudan, le congé du dimanche était toléré pour les chrétiens mais demeurait jour ouvré pour les musulmans. Toutefois, le ministre de l’Éducation du pays a envoyé, le 26 juillet, une lettre à toutes les écoles chrétiennes pour leur ordonner de ne plus considérer le dimanche comme un jour de congé et donc de maintenir leurs établissements ouverts ce jour-là. Il s’agit d’une nouvelle discrimination contre les chrétiens. Une de plus…

  • Emmanuel Macron : « Je veux remercier l’Église et les catholiques »

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    De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » 

    « Présent au premier anniversaire de l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne du Rouvray, le Président a remercié la communauté catholique pour sa foi et son apport à la France. Des paroles inédites qui l’engagent pour l’avenir.

    On croyait rêver un peu en entendant le Président à la tribune, ce matin, à Saint-Etienne du Rouvray. Non seulement Emmanuel Macron a remercié « l’Église de France, Monseigneur Lebrun, les catholiques de France, les Sœurs de Saint-Vincent de Paul (…) d’avoir trouvé dans leur foi et leur prière la force du pardon. » Mais son intervention faisait écho à celle de Mgr Lebrun qui, quelques minutes auparavant, avait insisté sur la nécessité d’éclairer les ténèbres de notre France postmoderne : « Notre société ne sait plus où elle va après la mort, et se croit libre de faire tout ce que chaque individu souhaite, y compris abréger sa vie ou l’empêcher de naitre. »

    « Celui qui a des oreilles, qu’il entende »

    Ce plaidoyer de Mgr Lebrun pour la vie – et cette condamnation explicite de toutes les formes d’atteinte à la vie humaine – n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le Président écoutait attentivement l’archevêque, assis au premier rang, sur une place noire de monde. Un peu plus tôt, lors d’une liturgie eucharistique d’une simplicité désarmante, à l’image du père Jacques Hamel, Mgr Lebrun avait commencé son homélie par ces mots tirés de l’Evangile selon saint Matthieu : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ».

    « La République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part, j’ose le mot, sacrée. Cette part, c’est la vie d’autrui. »

    Emmanuel Macron

    Emmanuel Macron a entendu à sa façon. À l’extérieur de l’église après la messe, il a déclaré, lentement, en pesant chaque mot : « La République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part, j’ose le mot, sacrée. Cette part, c’est la vie d’autrui. » Certains y verront une tentative de récupération politique ; certains se souviendront de certaines déclarations de Nicolas Sarkozy. Mais d’autres y reconnaitront une (heureuse) ouverture à la dimension religieuse en ces circonstances graves.

    Les croyants, pas des citoyens de seconde zone

    Sur la stèle offerte par la mairie, on peut lire des extraits de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948. Cela a pu étonner pour un hommage à un martyr. « La stèle porte un défi, celui de l’universel où la lumière ne peut rejoindre quelques-uns au détriment des autres », explique Mgr Lebrun. Mais il faut lire le texte gravé sur le monument pour comprendre. Ce qui est en jeu ici n’est rien de moins que la liberté religieuse en France : « Le visage du père Hamel semble regarder vers l’article 18 de la déclaration universelle, poursuit l’archevêque : “Toute personne a droit à la liberté de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de manifester sa religion seul ou en commun”. Ce regard est-il un hasard ? Je crois plus à la providence. »

    Pour Mgr Lebrun, il était essentiel de rappeler que les croyants n’étaient pas des citoyens de seconde zone. « La communauté catholique veut participer à la vie commune, par ses membres et en tant que communauté. Elle croit que sa mission est sur la Terre comme au Ciel. » Le Président a bien entendu cette requête, secrète et légitime, qui monte du cœur de tous les catholiques affectés par l’assassinat du père Hamel. « Le visage de Jacques Hamel est devenu le visage de ce qui en nous refuse cette culture de mort et ce terrorisme arrogant. Dans sa vie humble toute offerte aux autres les Français ont reconnu une part d’eux-mêmes. »

    « Je suis Jacques Hamel » aurait pu ajouter Emmanuel Macron. Tant il est vrai que son sang est celui de la France. Mais bien au-delà, a conclu l’archevêque, « le sang du père Hamel est de la même composition que le sang de Jésus ; il crie avec tous les martyrs. Il appelle à la fraternité, sans exclusion. »

    Ref. Emmanuel Macron : « Je veux remercier l’Église et les catholiques »

    JPSC

     

  • Procession à Ekaterinbourg : 60.000 personnes ont commémoré le martyre du Tsar Nicolas II et de sa famille dans la nuit du 16 au 17 juillet 1917

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    JPSC

  • Inde : la société civile se mobilise pour dénoncer l’intolérance religieuse croissante portée par les nationalistes hindous

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    Du site "Eglises d'Asie" (Missions Etrangères de Paris) :

    Mobilisation de la société civile pour dénoncer l’intolérance religieuse croissante portée par les nationalistes hindous

    « Not in My Name ». C’est sous ce slogan que des milliers de personnes ont manifesté pacifiquement en différentes villes du pays le 28 juin dernier pour dénoncer la montée de l’intolérance religieuse exercée, selon eux, par les hindouistes sous les couleurs du BJP (Parti du peuple indien), la formation du Premier ministre Narendra Modi au pouvoir à New Delhi depuis mai 2014.

    Ces manifestations ont rassemblé des Indiens issus de secteurs très divers de la société : des étudiants, des artistes, des responsables politiques ainsi que des responsables religieux. Président de l’United Christian Forum For Human Rights, une organisation réunissant des chrétiens issus de différentes confessions, Michael Williams a dénoncé chez les leaders de l’hindouisme extrémiste « un petit groupe qui vise à ce que tous les Indiens s’alignent sur un même style de vie et une identité culturelle unique, la leur ». Mais, a-t-il affirmé, « cela ne peut advenir : pas en mon nom et pas au nom de la Constitution du pays ».

    Une « Carte des lynchages en Inde »

    Les manifestations organisées le 28 juin à New Delhi, mais aussi à Mumbai (Bombay), Kolkata (Calcutta), Hyderabad, Bangalore, Thiruvananthapuram, Kochi (Cochin), Patna ou bien encore Lucknow, sont intervenues alors que l’émotion était vive dans le pays après la mort, six jours plus tôt, de Junaid Khan, un adolescent de 15 ans poignardé dans un train parce que musulman. Le 22 juin, Junaid Khan était de retour dans son village natal en compagnie d’un de ses frères et de deux amis, après avoir été à Delhi faire des achats en prévision de l’Eid, la célébration marquant la fin du ramadan. Selon le rapport de police, dans le train qui ramenait les quatre jeunes chez eux, une dispute a éclaté au sujet d’une place assise et les quatre se sont trouvés pris à partie par des voyageurs qui les ont insultés en tant que musulmans, leur reprochant d’être des « bouffeurs de bœuf » ; dans la dispute, Junaid Khan a reçu des coups de couteau, avant de mourir de ses blessures sur un quai de gare où les quatre avaient été contraints de descendre.

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  • Le martyre des chrétiens d’Orient pourrait annoncer le nôtre

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    Vu sur le site "InfoChrétienne.com" :

    « Le martyre des chrétiens d’Orient pourrait annoncer le nôtre »

    Journaliste, écrivain, auteur-compositeur-interprète, Jean-Pax Méfret est un chanteur engagé, notamment sur des questions politiques, telles que l’Algérie française ou le communisme. Son dernier album, Noun, est dédié aux chrétiens d’Orient.

    Pour Jean-Pax Méfret, le sujet du martyre des chrétiens d’Orient est encore trop peu abordé. Interrogé par Eugénie Bastié et Alexandre Devecchio pour Figaro Vox, il raconte de quelle manière, la mélodie s’est imposée à lui alors qu’il était en route pour l’un de ses concerts. Il se souvient avoir rédigé les derniers vers de la chanson Noun quelques minutes seulement avant d’entrer sur scène.

    « Ils meurent victimes de leur Foi

    Ils tombent à l’ombre de la Croix

    Dans un silence qui fait douter du cœur des hommes. »

  • On va tous vous exterminer, on reviendra pour vous tuer jusqu’au dernier

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    De RéinformationTV :

    « On va tous vous exterminer »
    Entretien avec Priscille des Minières, de SOS Chrétiens d’Orient, qui vient de passer neuf mois à Al Koch en Irak

    Une chrétienne sur une terre martyr

    Priscille est âgée de 23 ans. Elle a passé neuf mois en Irak. Avec plusieurs autres volontaires de l’association SOS Chrétiens d’Orient, elle a voulu soutenir ses sœurs et frères chrétiens d’Irak, victimes des bourreaux de l’Etat islamique. Priscille logeait dans une petite maison située au pied de la montagne à Al Koch. Al Koch est une « forteresse » chrétienne fondée en 640 par un ermite. Centre d’études religieuses très réputé, cette ville a été le siège patriarcal de l’Eglise d’Orient. Lorsque les combattants de Daesch sont arrivés dans la ville, plus de 15.000 habitants quittèrent en toute hâte leurs maisons pour se réfugier dans des villages voisins.

    « Vous allez vivre la même chose que nous » rapporte Priscille des Minières de SOS Chrétiens d’Orient

    « Ce sont des gens qui ont beaucoup souffert, alors quand on les voit, ils ont besoin de beaucoup parler, de raconter ce qu’ils ont vécu. Il y a souvent des pleurs ». La persécution des chrétiens là-bas, elle l’a touchée de près. Elle a vu des villages entièrement détruits, des maisons en ruines, des églises incendiées ou saccagées après le passage des « fous d’Allah », les soldats de Daesch. « Il est possible qu’un jour, en France, nous vivions la même chose. C’est d’ailleurs le message qu’ils nous livrent. … Ils m’ont dit que nous connaitrons la même chose en France ».

    « On va tous vous exterminer » : la haine contre Dieu en Irak et à Al Koch

    Priscille raconte ce jour de Noël où elle s’est rendue à Karakoch avec ses amis. C’est alors la première fois qu’elle découvre un village libéré. Les musulmans de Daesch ont laissé derrière eux, un peu partout sur les mûrs de la ville et des églises, des tags de couleurs différentes, à l’attention des chrétiens d’Irak. « Personnellement, je ne comprends pas l’arabe mais on m’a dit ce que cela signifiait : « On va tous vous exterminer, on reviendra pour vous tuer jusqu’au dernier ; on veut que coule votre sang… ».

    Priscille des Minières avoue avoir ressenti beaucoup de tristesse mais aussi l’envie de se battre pour la Vérité. « Il faut se battre, il faut continuer, ce n’est pas pour rien que nous sommes attaqués ».

    Entretien avec Armel Joubert des Ouches

  • Signons la pétition pour exhorter les Nations Unies à protéger les chrétiens au Pakistan

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    Du site "L'Observateur chrétien" :

    Une pétition pour exhorter les Nations Unies à protéger les chrétiens au Pakistan

    La persécution des chrétiens augmente dans le monde entier. La semaine dernière, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a tenu un plaidoyer devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies au nom des chrétiens persécutés au Pakistan et a lancé une pétition pour défendre la même cause.

    En raison de différents incidents, les minorités religieuses au Pakistan considèrent que leur gouvernement ne veut volontairement pas mettre fin aux attaques violentes et aux autres formes de persécutions dont elles sont régulièrement la cible. Ainsi, la pétition lancée sur BeHeardProject.com vise à exhorter les Nations Unies à rappeler au Pakistan ses obligations à protéger tous ses citoyens ainsi que leurs droits fondamentaux.

    La République islamique du Pakistan, un pays majoritairement musulman, est l’un des pires transgresseurs des droits de l’homme au monde. La violence conjugale, les fausses accusations de blasphème, les conversions forcées à l’islam, la torture policière et d’autres formes de persécution et de discrimination sont des faits communs.

    Avec l’extrémisme croissant, le gouvernement pakistanais ne réussit pas à protéger ses minorités des violences religieuses. En 2013, un groupe de musulmans avait brûlé et vandalisé environ 200 maisons chrétiennes de Joseph Colony après une allégation de blasphème à l’encontre d’un chrétien. Alors que les attaquants musulmans s’en étaient tirés indemnes, l’homme accusé de blasphème avait été quant à lui condamné à la peine de mort.

    Actuellement, près de 40 personnes seraient condamnées à mort ou purgeraient une peine d’emprisonnement à perpétuité dans le cadre des lois sur le blasphème du Pakistan. Asia Bibi, une mère chrétienne de cinq enfants, est en prison depuis près de huit ans. En 2009, elle avait été accusée de blasphème contre le prophète Mohammed. Un tribunal de première instance l’a condamnée à mort en 2010 et un tribunal d’appel intermédiaire a confirmé sa condamnation quatre ans après. Asia Bibi attend actuellement que la Cour suprême entende son recours.

    Les chrétiens persécutés ont besoin d’une voix qui s’élève pour eux.

    SIGNEZ LA PETITION pour que l’ECLJ exhorte l’U.N. à rappeler au Pakistan qu’il est nécessaire de protéger ses minorités religieuses et de protéger leurs droits fondamentaux. Le Pakistan doit traduire les auteurs de violences en justice et fournir un environnement sûr aux chrétiens.

    Lire plus ici: https://chretien.news/une-petition-pour-les-chretiens-au-pakistan/

  • Un résistant italien, victime du nazisme, reconnu comme martyr et en voie de béatification

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    De zenit.org :

    Teresio Olivelli, Italien laïc, résistant et martyr du nazisme

    Décret de la Congrégation pour les causes des saints

    Le pape François a autorisé la publication d’un décret reconnaissant le martyre du vénérable Teresio Olivelli (1916 – 1945), laïc italien tué en haine de la foi le 17 janvier 1945, au camp nazi de Hersbruck (Allemagne). Cette reconnaissance ouvre la voie à sa béatification.

    Soldat, résistant au fascisme et au nazisme, fondateur d’un journal clandestin à Milan, Teresio Olivelli fut déporté en 1944. Il mourut à 29 ans des suites des coups mortels reçus d’un kapo pour avoir cherché à servir de bouclier par son corps à un jeune prisonnier ukrainien qui était brutalement tabassé.

    Dans le camp de concentration, Teresio Olivelli est aussi connu pour avoir assisté jusqu’au dernier moment un autre martyr catholique, béatifié en 2013 : Odoardo Focherini, Italien, père de famille, journaliste.

    Teresio Olivelli était aussi membre de l’Action catholique italienne. En recevant les membres du mouvement au Vatican en avril dernier, le pape François avait salué sa mémoire parmi « les grands témoins de sainteté qui ont tracé la route de votre association ». « Action Catholique, avait-il ajouté, vis à la hauteur de ton histoire ! Vis à la hauteur de ces femmes et de ces hommes qui vous ont précédés ».

    Son procès de béatification a été ouvert en 1988 et l’héroïcité de ses vertus a été reconnue en décembre 2015. Avec la reconnaissance de son martyre, aucun autre miracle n’est requis pour la béatification. En revanche pour la canonisation, il faudra un miracle attribué à son intercession.

  • Un archevêque lituanien victime des persécutions soviétiques bientôt béatifié

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    De Sylvain Dorient sur aleteia.org :

    Du goulag à l’empoisonnement : Mgr Matulionis va être béatifié

    Le 16 décembre 2016, le pape François a déclaré le lituanien Mgr Teofilius Matulionis « martyr de la foi », ouvrant ainsi la voie à sa béatification. L’archevêque avait été empoisonné en 1962 par la police secrète soviétique, à l’âge de 89 ans. Il sera le premier martyr de l’ère communiste à être béatifié.

    Cette fin brutale est la conclusion d’une vie ponctuée de persécutions. Dès 1909, neuf ans après son ordination, il est condamné pour avoir baptisé un enfant dont un parent était orthodoxe et l’autre catholique. Il est alors reclus dans un couvent dominicain, à la demande du gouvernement tsariste. À cette époque, les pays baltes — à majorité catholique — appartiennent à l’Empire russe et l’Église catholique, considérée comme un facteur de sédition, était placée sous étroite surveillance.

    Lire la suite sur aleteia.org

     

  • De vrais martyrs et d'authentiques barbares

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    De l'abbé Pierre Amar via Magistro.fr :

    Vrais martyrs et barbares

    Faux dilemme, vrais martyrs et authentiques barbares
     
    La shahâda, vous connaissez ? C’est la profession de foi musulmane, l’un des piliers de l’Islam. Elle tient en quelques mots : "j’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et je témoigne que Mohamed est son messager". La dire, c’est automatiquement devenir musulman. Quelques mots que des chrétiens coptes ont été récemment sommés de prononcer pendant un pèlerinage dans le Sinaï afin de garder la vie sauve, lors d’une embuscade tendue par Daesh. Pas un seul n’a cédé ; tous ont refusé et ont été abattus d’une balle dans la tête. Parmi ces nouveaux martyrs, de nombreux enfants, des familles entières, comme celle sur la photo plus bas (tous les quatre sont morts).

    Sur les réseaux sociaux, les images, faites pour susciter l’effroi et la sidération, se succèdent sans discontinuer. Qui ne se souvient de celles des vingt et un coptes, tout d’orange vêtus, égorgés un à un sur une plage de Libye il y a déjà quelques années ? Qui n’a pas en mémoire les cris, les larmes et le sang provoqués par l’explosion de bombes dans deux églises du Caire, durant une messe des Rameaux ? A chaque fois, la lâcheté des barbares et le courage des victimes impressionnent.

    La vie sauve pour un mot

    Il aurait pourtant suffit de réagir comme saint Pierre au soir du Jeudi saint : "Jésus ? Je ne connais pas cet homme". Ou de proclamer la shahâda. Quelques mots, quelques secondes… qu’est-ce donc devant une vie ? Les premiers chrétiens ont connu ce terrible dilemme. "Brûlez quelques grains d’encens devant la statue de César"  leur disait-on. "Au pire, faites semblant, personne n’en saura rien. Et vous aurez la vie sauve !".

    S’il suffit réellement d’un mot pour sauver la vie d’enfants, de ses propres enfants, n’est-il pas préférable de le prononcer, quitte à mentir ? Renier ses convictions les plus intimes pour la survie des siens, n’est-ce pas une forme de courage ? Ne pas le faire, n’est-ce pas, finalement, de l’obstination, du fanatisme, le même que celui qu’on reproche aux bourreaux ?

    On est là au cœur même du sens du martyre : sans la foi, sans la vie éternelle, sans l’assurance de la fécondité de ce sacrifice à la suite du Christ, préférer mourir plutôt que renier est humainement incompréhensible. Seule la foi nous fait entrevoir qu’il y a un bien plus grand que cette vie sur terre, un bien éternel auquel cette vie sur terre nous prépare. Car une vie réussie n’est pas forcément une vie qui dure un peu plus longtemps, c’est une vie qui atteint le but, c’est un pèlerinage qui débouche sur la vraie terre promise, la cité céleste, la vie avec Dieu.

    Martyrs et kamikazes

    "Je ne crois qu’aux histoires dont les témoins se font égorger".Mal interprétée, cette affirmation de Pascal pourrait laisser croire que toute personne prête à donner sa vie pour une cause mérite du respect. Il fallait oser… mais France Info  l’a fait : tenter ce rapprochement invraisemblable entre les martyrs et les kamikazes islamistes. A propos du film Silence de Martin Scorsese, on peut en effet lire sous la plume d’un journaliste (voir le lienici) : "Les kamikazes islamistes d’aujourd’hui ressemblent fort, dans leur objectif, aux "bombes humaines" jésuites du XVIIème siècle, leur dénominateur commun étant la mort pour propager leur croyance".

    Plus c’est gros, plus ça passe… Et c’est juste oublier qu’un kamikaze prend la vie des autres alors que le martyr offre la sienne. Le premier inflige une violence, le second la subit. L’un n’a qu’un objectif : tuer. L’autre est confronté à un choix ultime : mourir avec le Christ ou vivre sans lui. En somme, les kamikazes sont les instruments volontaires d’un totalitarisme inhumain. Les martyrs, eux, sont des victimes innocentes qui affirment leur suprême liberté : celle de croire.

    Il faut affirmer avec force que, pour un chrétien, l’amour de la vérité ne consiste jamais à imposer celle-ci en faisant couler le sang des autres mais à donner sa vie, la sacrifier pour le Christ plutôt que de laisser violenter sa conscience. C’est ce que veut affirmer l’Eglise en revendiquant – toujours et partout – la liberté religieuse, c’est-à-dire le droit de changer de religion, librement et sans violence.

    Que faire ?

    Nous avons tenté de répondre à cette question dans une vidéo, au lendemain des attentats du Sinaï. Trois choses semblent essentielles.

    D’abord, ne pas se taire. Parce qu’on s’habitue à tout, surtout au mal. Nous taire consisterait à tuer ces gens une seconde fois et d’être, d’une certaine façon, complices du sort terrible qu’ils subissent.
    Les soutenir ensuite, durablement, par notre prière et nos dons. Des oeuvres existent, certaines depuis longtemps comme l’AED (Aide à l’Eglise en détresse). Nous ne pouvons pas en rester à un hashtag #jesuiscopte ou un simple "like" sur Facebook !

    Rester fidèles, enfin. Car le martyre de nos frères d’Egypte, de Syrie, d’Irak, celui du père Hamel – à cent cinquante kilomètres de Paris – nous engage. Il doit réveiller nos âmes. Nous devons cela à tous ces témoins ! On ne peut pas non plus juger ceux qui auraient renié. Ils ont souvent existé dans l’histoire du christianisme. Et l’Eglise a bien sûr accordé son pardon à ceux qui avaient flanché devant la peur de la mort ou de la souffrance. Saint Pierre, en l’occurrence, en est le bon exemple !

    Aurions-nous été fidèles à leur place ? Personne ne peut en être certain. Comment le savoir d’ailleurs… tout en l’espérant, avec la grâce de Dieu ! Mais nous pouvons déjà être fidèles maintenant dans ce que Dieu attend de nous, chacun dans ce que nous avons à vivre de plus ordinaire, parfois de plus répétitif. Une fidélité dans les petites choses d’aujourd’hui afin d’être fidèle, demain, dans les grandes. C’est ainsi qu’on apprend à être prêt.

    Paru sur www.padreblog.fr, 7 juin 2017

  • "Sous le siège où vous priez, il y a une bombe"

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    De Marc Fromager (Aide à l'Eglise en Détresse) :

    Chers amis,

    Il y a une semaine jour pour jour, en Égypte, vingt-neuf pèlerins, dont plusieurs enfants, ont été tués et trente autres blessés, alors qu'ils étaient en route pour le monastère Saint-Samuel. Ils s'ajoutent à la longue liste des martyrs de ce pays. L'État islamique a déclaré la guerre aux chrétiens d'Égypte.

    Le Père Rafic Greiche, porte-parole de la conférence des évêques d'Égypte, s'est entretenu avec l'AED à la suite de cet attentat :

    Quelles sont les causes de l'augmentation des attaques contre les chrétiens en Egypte ces derniers mois ?
    P. Rafic GreichePlusieurs raisons expliquent l'augmentation des attaques contre les chrétiens. D'abord, il s'agit de représailles contre le président Al Sissi, qui lutte contre le terrorisme de toutes ses forces. D'autre part, les terroristes cherchent à rompre le lien entre chrétiens et musulmans qui vivent en harmonie comme des voisins ou des frères. Ils veulent créer des problèmes "sectaires" entre ces deux communautés. Enfin la dernière raison est que ces terroristes n'agissent pas seuls. Il y a un projet pour que les chrétiens disparaissent du Moyen-Orient, comme cela est arrivé auparavant au Liban, en Irak, en Syrie et dans d'autres pays. Maintenant, cela se passe en Egypte, car c'est le plus grand pays islamique du monde et c'est aussi là que vivent les plus grandes communautés chrétiennes du Moyen-Orient avec 17 millions de baptisés. Ils veulent que nous ayons peur et que nous quittions le pays pour aller en Europe ou en Occident. Cette idéologie est en train de se répandre dans le pays."

    Comment la visite du pape a-t-elle influencé la société égyptienne ?
    "Tous les Égyptiens, qu'ils soient ou non chrétiens, ont été heureux de la visite du Pape, en particulier les catholiques. Les musulmans ont su apprécier sa visite, la valeur de ses discours, et beaucoup disent qu'il est comme un ange du ciel. La venue du Pape a construit des ponts et a apporté la paix et l'espoir aux personnes qui ont subi des attaques terroristes."

    Quelle a été la réaction des coptes, orthodoxes ou catholiques, après cette dernière attaque ?
    "Tous les chrétiens, catholiques, orthodoxes ou protestants, sont restés unis, nous prions tous les uns pour les autres, en dépit des différences. Parce que nous pensons que nous sommes menacés. Ces dix dernières années, aller à l'église pour prier, cela peut signifier que sous le siège où vous priez, il y a une bombe. Mais les chrétiens n'ont pas peur, ils sont conscients du risque, mais ne vivent pas dans la crainte. Tout cela maintient l'unité de la population et des chrétiens de différentes confessions : ils sont solidaires contre le terrorisme."

    Un message pour les chrétiens en Europe ?
    "Nous demandons aux chrétiens d'Europe de prier pour les chrétiens du Moyen-Orient et de continuer à faire pression sur leurs gouvernements, afin qu'ils reconnaissent la menace à l'encontre des chrétiens du Moyen-Orient. Leur objectif est que tous les chrétiens quittent le pays : nous ne devons pas le permettre."

    Cette terrible exécution de coptes vient nous rappeler dans quel environnement les chrétiens vivent en Égypte. Ils représentent 15% de la population égyptienne, et ne sont pas tous exposés au martyre. Il n'en demeure pas moins qu'à tout instant, il peut leur être demandé de choisir entre le Christ et la vie. 

    Ce sont les témoins de notre temps et ils méritent notre vénération.

    Chers amis, je vous invite à prier pour nos frères en Égypte, et d'avance je vous souhaite une belle fête de la Pentecôte.

    Marc Fromager

    Directeur de l'AED

    PS : Grâce à vous, l'AED soutient les chrétiens d'Egypte avec plusieurs centaines de milliers d'euros chaque année. Cette aide sera poursuivie, surtout dans ces moments terribles.

    Tatouage copte en solidarité avec les chrétiens d'Egypte (taille réelle plus grande)Tatouage copte en solidarité avec les
chrétiens d'Egypte

  • En Inde : une attaque antichrétienne toutes les 40 heures

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    Du site christianophobie.fr :

    Inde : une attaque antichrétienne toutes les 40 h…

    Nos confrères du site protestant évangélique Info Chrétienne signalent l’augmentation sensible des attaques antichrétiennes en Inde. Préoccupant…

    Selon Release International, le dernier rapport du Conseil Chrétien de l’Inde enregistre une augmentation de près de 20 % des attentats contre les chrétiens en 2016. Et la violence physique contre les chrétiens aurait augmenté de 40 %.  Les meurtres auraient doublé. Dans certains états, les chrétiens ont été battus, menacés et tués. Des tentatives ont été faites pour les forcer à renier leur foi et embrasser l’hindouisme.

    De nombreux services d’églises et réunions de prière sont régulièrement perturbés. Des églises et des écoles chrétiennes ont été bombardées, incendiées, vandalisées et démolies. Des bibles ont été déchirées et brûlées. Des militants ont battu un évangéliste avec des chaînes, l’ont dépouillé et l’ont forcé à boire de l’urine. Un cimetière chrétien a été profané et les squelettes ont été répandus sur le cimetière.

    Selon ce rapport, l’Inde enregistre une nouvelle attaque contre les chrétiens toutes les 40 heures […]

    Source : Info Chrétienne, 8 mai

    ... ce que confirme l'Oeuvre d'Orient (Radio Vatican) :

    L'Œuvre d’Orient inquiète pour le respect de la liberté religieuse en Inde

    (RV) Après une visite de deux jours en Russie, Narendra Modi arrive en France ce vendredi 2 juin 2017 ; il sera reçu par le président Emmanuel Macron samedi. A l’occasion de cette visite officielle du Premier ministre indien, l’Œuvre d’Orient attire l’attention du gouvernement français sur les agressions répétées contre les chrétiens en Inde.

    L’Inde compte aujourd’hui 830 millions d’hindous et 140 millions de musulmans. Les chrétiens, estimés à 25 millions, constituent 2,3% de la population, et représentent la troisième communauté religieuse du pays. Or, «même si la convivialité et le vivre-ensemble sont réels, les chrétiens sont dans certains Etats, régulièrement victimes de violence», souligne le communiqué de l’Œuvre d’Orient.

    Le  20 mai dernier par exemple, dans un village de l’archidiocèse d’Hyderabad, l’église de Notre-Dame de Fatima, qui venait à peine d’être consacrée, a été prise d’assaut par une foule en furie. Des centaines de personnes ont saccagé l’édifice, brisant le crucifix et la statue de la Vierge Marie. «Plusieurs cas d’arrestations arbitraires et d’intimidations envers les chrétiens nous sont également régulièrement signalés», assure en outre l’Œuvre d’Orient. L’association en appelle donc aux autorités indiennes, afin que celles-ci fassent respecter les libertés religieuses et agissent avec fermeté contre les groupes fondamentalistes.

    (MA avec l’Œuvre d’Orient)