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L’Eglise patriotique chinoise toujours plus inféodée au régime communiste de Pékin
De FSSPX.NEWS :
L’Eglise patriotique chinoise toujours plus soumise au régime
12 AVRIL, 2021Assimiler une Histoire faite de « sang, de labeur, de courage et de force » ayant conduit au « triomphe » du Parti communiste chinois (PCC) : telle est, pour le temps pascal, la nouvelle consigne donnée aux évêques “officiels” de l’empire du Milieu.
L’Association patriotique des catholiques de Chine a été fondée en 1957. Elle rassemble les évêques soumis au gouvernement chinois, et constitue de fait une Eglise schismatique. Elle n’est qu’un organe permettant au PCC d’exercer un contrôle étroit sur la vie catholique.
Elle s’oppose à l’Eglise “clandestine”, réunissant les catholiques restés fidèles au Saint-Siège.
Cette opposition est plus ou moins flottante depuis 20 ans, du fait des tentatives du Vatican de normaliser la situation, ayant abouti à un accord provisoire entre la Chine et le Saint-Siège en septembre 2018 et renouvelé en septembre dernier. De fait, Rome a reconnu certains évêques de l’Eglise patriotique.
Mais le gouvernement chinois vient de rappeler avec force le rôle qu’il attend des évêques qui lui sont soumis. Rôle qu’il voudra très probablement faire également endosser aux évêques “clandestins”.
Une histoire du communisme selon Orwell
Le 29 mars 2021, Eglise catholique en Chine – publication officielle du régime – décrit la manière dont les prélats devront, à l’avenir, assimiler un siècle d’histoire communiste.
Le coup d’envoi de cette formation continue d’un nouveau style a été donné le 25 mars dernier, lors d’un séminaire piloté par Tian Yueyang, directeur du Centre de recherche de l’Association patriotique chinoise.
Dans son discours de synthèse, le représentant de Pékin a insisté sur l’exigence, pour les évêques, de « célébrer la naissance du Parti, étudier son histoire, en être reconnaissant, rester fidèle à sa mission » : les cent millions de victimes du communisme sur la terre de Confucius apprécieront…
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Le schisme en Allemagne ? En fait, il a déjà commencé !
De Franca Giansoldati sur le site du Messaggero :
Cardinal Brandmuller : "Ils veulent le sacerdoce féminin, le schisme en Allemagne a déjà commencé".
4 avril 2021
"Le schisme en Allemagne ? En fait, il a déjà commencé. Techniquement, on peut parler de schisme lorsqu'un processus est en cours qui conduit au détachement de la communion hiérarchique, du Pape". Le cardinal Walter Brandmuller, président émérite du Comité pontifical des sciences historiques, grand connaisseur de la dynamique de l'Église, a peu de doutes sur ce qui se passe. "Le schisme, en termes simples, est le refus de la communion hiérarchique à l'évêque ou au pape, quelque chose qui se passe sous nos yeux, il suffit de voir même les déclarations ou les prises de position de nombreux évêques allemands".
Depuis longtemps, des appels ont été lancés en faveur de réformes substantielles, par exemple sur le front du célibat des prêtres, de l'ordination des femmes et aussi, dernièrement, de la bénédiction des couples homosexuels...
" La demande la plus pressante de ces réformes vient avant tout des responsables du catholicisme organisé, des mouvements, du Comité central des catholiques allemands, qui dépendent alors pour la grande majorité des structures ecclésiastiques car, ne l'oublions pas, l'Église catholique est le deuxième employeur après l'État en Allemagne. Pour en revenir au schisme, il faut faire attention à ne pas confondre deux aspects, le schisme et la dissension sur le plan doctrinal par rapport à la doctrine, car dans ce cas nous avons affaire à une hérésie. Dans le cas de l'Allemagne, nous avons ces deux aspects".
Peut-être que ce n'est qu'une phase de crise passagère.....
"La situation en Allemagne est à mon avis compromise car non seulement il y a un refus de la communion hiérarchique, mais il y a aussi des dissensions au niveau du magistère. Il peut parfois y avoir des désaccords qui n'impliquent pas nécessairement un schisme. Ce cas, cependant, est entièrement nouveau et, à mon avis, inquiétant".
La distance avec Rome pourrait-elle être encore amplifiée ?
"Comme je l'ai dit : dans ce cas, nous avons également un désaccord au niveau dogmatique sur les vérités de la foi. Ce qui implique le crime d'hérésie. Ce qui se passe en Allemagne est à la fois un schisme et une hérésie du point de vue dogmatique".
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Eugénisme : le XXIe siècle sera-t-il celui de l'humano-business ?
Une chronique du Père Charles Delhez s.J. sur le site de La Libre dans la rubrique "Opinions" :
Nous glissons progressivement vers l’eugénisme. Qui osera aller à contre-courant?
Il ne faudrait pas que le XXIe siècle soit celui de l’humano-business. Mais y a-t-il encore dans l’avion des gens qui réfléchissent ?
Les OGM (organismes génétiquement modifiés) n’ont pas fini de poser question, mais il est urgent de s’interroger sur les HGM (humains génétiquement modifiés). Certains auteurs prédisent que tous les enfants seront conçus en laboratoire avant le milieu du siècle. On avait pourtant été mis en garde ! Un livre comme Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley décrivait déjà, en 1932, cette société inquiétante, déconnectée de notre nature biologique et profondément inégalitaire, mais très rentable économiquement.
Rappelons-nous. En 1982 naissait Amandine, le premier "bébé-éprouvette" français, après Louise Brown, en 1978, en Angleterre. Depuis lors, la procréation médicalement assistée (PMA), la gestation pour autrui (GPA) et le diagnostic préimplantatoire (DPI) ont fait leur apparition et ont gagné en parts d’estime auprès de la population. Le dépistage avant implantation avait pour objectif d’aider les parents porteurs de maladies génétiques graves à s’assurer de la normalité de leur descendance et donc à éviter les avortements. Mais cette technique a évolué vers un eugénisme qui ne dit pas son nom. Il existe déjà aujourd’hui un marché international de l’enfant et l’on peut faire son choix en fonction du "pedigree" du père ou de la mère des embryons.
Le "père" du bébé Amandine, Jacques Testart, avait commencé, vingt ans plus tôt, par l’insémination de vaches laitières. Il est maintenant de plus en plus inquiet de ces glissements successifs. "Jeune étudiant et chercheur, a-t-il déclaré en 2017, j’étais un scientiste qui croyait que la science pourrait enchanter le monde. Je suis devenu un retraité critique de la science."
L’édition du génome
Une technique qui porte le nom savant de CRISPR-Cas9 permet aujourd’hui une correction de l’ADN de l’embryon. Il est désormais possible de supprimer, modifier ou ajouter des gènes à la demande. On peut donc corriger les erreurs génétiques en atteignant le gène responsable d’une maladie. En mars 2017, une équipe américaine, chinoise et coréenne a réussi, mais sans implantation dans l’utérus, à modifier avec succès l’ADN d’embryons humains pour effacer un gène héréditaire de maladie cardiaque. On appelle cette opération "édition du génome" : comme on corrige les coquilles d’un livre avant de l’éditer, on corrige le génome avant de le laisser se développer.
On corrige les gènes défectueux (eugénisme négatif), puis on pourra intervenir sur la couleur des yeux, la force des muscles ou le sexe (eugénisme positif). Il serait possible de donner au petit d’homme des qualités physiques, intellectuelles, psychologiques supplémentaires, passant ainsi de la fécondité à l’efficacité. L’enfant deviendra un être programmé par d’autres libertés que la sienne, une intention étrangère s’étant ingérée dans son histoire biologique. On est passé de l’espérance d’un enfant en bonne santé à l’exigence d’un enfant parfait.