Par Paule Gonzalès et Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :
Affaire Barbarin : la Cour de Cassation rejette le pourvoi des victimes
Huit victimes de l'ancien prêtre Bernard Preynat s'étaient pourvues contre l'arrêt de la cour d'appel de Lyon ayant relaxé le cardinal Barbarin pour non-dénonciation d'agressions sexuelles.
Pour sa part François Devaux, ancien président de l'association des victimes du Père Preynat - aujourd'hui dissoute - «La Parole Libérée», à l'origine de toute cette affaire, précise au Figaro : «Cette décision a le poids d'un choix de société. En tant que victimes, nous voulions que la République s'affirme et arrête de faire semblant devant toutes ces agressions sexuelles sur mineurs. Malheureusement, la République n'aide pas beaucoup et fait encore obstacle.
Il poursuit : «J'ai honte, la justice n'est pas cohérente : on ne cesse, d'une part, d'allonger le délai de prescription pour les agressions sur mineurs , on vient de le rallonger de dix ans. Mais, d'autre part, tout changerait pour les victimes une fois qu'elles seraient devenues majeures. Sait-on le poids qui pèse sur les épaules toujours fragiles d'une victime ? Comment laisser l'appréciation de sa vulnérabilité à cette victime qui, précisément, n'arrive pas à dénoncer ! Cette décision est une faillite sociétale encore fondée sur le déni des abus sexuels sur mineurs. Ce combat là n'est donc pas terminé».