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  • L’Union Européenne compte-t-elle imposer l’IVG aux États africains ?

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    L’UE compte-t-elle imposer l’IVG aux États africains ?

    L’Union européenne utilise-t-elle l’accord de Cotonou pour imposer l’avortement aux pays africains ? Alors que de nombreux États en Afrique mais aussi en Europe, cherchent à réduire le recours à l’avortement, l’UE entend conditionner ses aides au développement à la légalisation de l’avortement. Analyse de l’ECLJ sur RCF :

  • L'approche d'un historien sur les dégats provoqués par l'application des textes ou au nom de l'esprit de Vatican II

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    Des propos recueillis par Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    L’ivresse et le vertige

    Yvon Tranvouez est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Brest. Il nous parle ici de son dernier livre (1).

    La Nef – Longtemps les explications de la crise qui a touché l’Église après le concile se sont limitées aux causes extérieures (bouleversements dans la société) : quelle est la part des causes internes proprement ecclésiales (les réformes post-conciliaires…) à cette crise et peut-on alors parler de rupture ?

    Yvon Tranvouez – Les changements opérés alors, en application des textes ou au nom de l’esprit de Vatican II, n’ont fait que précipiter l’effet déstabilisateur des mutations sociales lourdes qui étaient à l’œuvre depuis les années 1950 au moins. Mais cette accélération a produit des ruptures à l’intérieur de l’Église. L’une des plus funestes est sans doute celle qui a découlé de l’exigence d’authenticité portée par le clergé réformateur : en opposant l’idéal d’une foi consciente et réfléchie à la réalité d’une religion passive et routinière, on a stigmatisé les habitudes des paroissiens ordinaires, dont on s’illusionnait à penser qu’ils deviendraient tous des militants. Le père Serge Bonnet a été l’un des rares, à l’époque, à alerter sur les dangers de cet étonnant mépris des élites progressistes pour la religion populaire.

    Quel rôle ont joué les chrétiens de gauche dans les turbulences qui ont suivi le concile Vatican II et que reste-t-il des chrétiens de gauche aujourd’hui ?

    Comme chacun sait, le passage à gauche des militants catholiques a profité au nouveau Parti socialiste. Mais cette nouvelle donne a aussi contraint l’épiscopat français à théoriser, en 1972, le pluralisme politique des chrétiens, puisque la majorité des catholiques pratiquants continuait à voter à droite : dès lors, la hiérarchie n’a plus été qu’une sorte de fragile autorité de régulation du marché, incitant les fidèles au respect des valeurs supposées définir une pratique chrétienne de la politique. Quant aux cathos de gauche, leur évolution religieuse a été variable. Certains ont séparé les plans, selon une logique libérale réduisant la foi à une simple inspiration personnelle de l’engagement politique. D’autres, structurellement catholiques intégraux, se sont épuisés à articuler leur foi et leur engagement, fût-il révolutionnaire, au risque d’en venir, comme le craignait le Père Congar, à une réduction horizontaliste du christianisme, oublieuse de la transcendance. Il en est enfin qui ont pris leurs distances avec l’Église, voire perdu la foi. Le fait est, en tout cas, que les chrétiens de gauche n’ont plus guère de visibilité dans l’Église d’aujourd’hui.

    Comment analysez-vous la part de la réforme liturgique – dans laquelle, écrivez-vous, les chrétiens de gauche n’ont pas joué un grand rôle – dans cette crise post-conciliaire et a-t-elle contribué à vider les églises ou ce mouvement de désaffection se serait-il produit sans cela ?

    Je montre que la frange la plus extrême des chrétiens de gauche a négligé la question liturgique, parce que la politique était son horizon principal. Une exception notable toutefois : à l’abbaye de Boquen, le prieur, Bernard Besret, démis de ses fonctions en 1969, l’a toujours prise très au sérieux, appelant, en vain, à l’invention d’un christianisme « lyrique » dont la qualité fût à la hauteur des exigences politiques qui se manifestaient par ailleurs. L’appauvrissement esthétique de la liturgie postconciliaire a sans doute contribué à éloigner certains fidèles des messes dominicales. Bernard Besret est aussi l’un de ceux qui ont eu très tôt conscience des implications du passage au français. Désormais, lors des offices, chacun se trouvait confronté à des mots compréhensibles, au risque de constater qu’ils ne signifiaient rien pour lui. L’abandon du latin induisait fatalement une sorte de contrôle technique de la foi.

    Vous êtes historien mais aussi un témoin actif de cette histoire de l’Église : quel regard portez-vous à présent sur cette période qui va du concile à aujourd’hui ?

    Je pense que le moment Jean-Paul II a fait illusion. Il a sans doute galvanisé les énergies d’une génération restauratrice mais cela n’a rien changé au processus de détachement cultuel et sacramentel. Le catholicisme français s’est dangereusement rétracté sur des milieux typés, bourgeois de centre-ville ou immigrés de banlieue, et son langage ne fait plus sens pour la plupart de nos contemporains. L’Église n’a pas prise sur le religieux flottant dans la société actuelle, d’autant que les scandales récents la rendent inaudible. Mais plus profondément, la grande question irrésolue, c’est celle de la plausibilité du message chrétien dans le monde moderne.

    Propos recueillis par Christophe Geffroy

    (1) Yvon Tranvouez, L’ivresse et le vertige. Vatican II, le moment 68 et la crise catholique, Desclée de Brouwer, 2021, 360 pages, 22 €.

    © LA NEF n°341 Novembre 2021

  • Une remise en cause de l’histoire des débuts de l’islam telle qu’elle est généralement transmise

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    Des propos recueillis par Annie Laurent sur le site de La Nef :

    Les débuts de l’islam démythifiés

    Hela Ouardi, universitaire tunisienne, publie une œuvre importante qui démythifie l’histoire des débuts de l’islam. Rencontre à l’occasion de la sortie du troisième tome des Califes maudits.

    La Nef – Votre œuvre remet en cause l’histoire des débuts de l’islam telle qu’elle est généralement transmise : vous qui enseignez la littérature française à l’Université de Tunis, comment avez-vous décidé de vous plonger dans ce travail d’historienne à la fois iconoclaste et titanesque ?

    Hela Ouardi – Il y a deux points importants dans votre question. Le premier concerne « la remise en cause » : je pense que je fais exactement l’inverse dans la mesure où je tente de restaurer la véritable histoire des débuts de l’islam et de mettre en évidence le caractère mythique et mystificateur de la version « généralement transmise » comme vous dites. Au début de mon investigation, je me suis posé cette double question : où se trouve cette version authentique ? Qui est chargé de la transmettre ? La réponse aux deux questions c’est : nulle part et personne. Tout ce que le musulman connaît de la genèse de sa religion, ce sont des bribes de récits légendaires et incohérents. Donc j’estime que mon projet se fonde sur deux gestes majeurs qui n’ont rien à voir avec une quelconque attitude subversive : mettre de l’ordre dans cette histoire et la rendre intelligible. Le parti pris narratif dans mes livres me permet d’atteindre ce double objectif.

    Quant au rapport avec ma spécialité académique, il va de soi. Ma formation littéraire, loin de me rendre étrangère au travail d’investigation historique sur la Tradition musulmane, m’y a très bien préparée. Le corpus de cette tradition est un corpus littéraire par excellence (et nous n’avons que cela pour nous renseigner sur les débuts de l’islam – il n’y a aucune trace archéologique datant de la période du Prophète et même de ses premiers successeurs). L’historien de l’islam est donc condamné à analyser une tradition littéraire. Et là je dois reconnaître que je suis un peu « comme un poisson dans l’eau » car ma grande familiarité avec l’analyse des textes me met dans de très bonnes prédispositions en la matière. Le seul changement notable par rapport à mes recherches précédentes (littérature et civilisation françaises) c’est celui de la langue ; or, comme je suis bilingue, l’étude des textes en arabe et leur restitution en français ne me posent pas de problèmes particuliers.

    Vos enquêtes se réfèrent à une multitude de sources islamiques, sunnites et chiites. Par quel moyen avez-vous pu y accéder alors que beaucoup d’entre elles semblent non transmises, comme si on voulait les rendre suspectes pour ne pas gêner l’approche hagiographique de l’histoire ?

    Comme je vous l’ai dit, il n’existe pas de « version officielle » de l’histoire de l’islam. Par ailleurs, je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’idée de suspicion que vous évoquez : les musulmans vénèrent les sources de la Tradition sans les lire et sans les connaître ; et tout mon travail consiste à révéler le contenu de ces livres pour les rendre accessibles en brisant un peu la cage en verre dans laquelle on les a emprisonnés pendant des siècles.

    Vous soulignez qu’aucun texte écrit par Mahomet ou dicté par lui à ses secrétaires n’a été conservé alors que, contrairement à la légende, il n’était pas illettré : pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

    L’illettrisme présumé de Mahomet est une ruse théologique destinée à appuyer le dogme du miracle coranique. Pour montrer que le Coran est une œuvre divine et non humaine, on a véhiculé l’idée qu’un analphabète n’était pas capable de produire un livre aussi érudit et bien écrit. Dans mes ouvrages, je donne des preuves irréfutables tirées de la tradition musulmane qui anéantissent la légende de l’illettrisme du prophète de l’islam. Cette légende s’est d’ailleurs imposée à la faveur du flou sémantique qui entoure l’adjectif arabe « ummî » dont Mahomet est souvent flanqué : ce mot désigne à la fois l’analphabète, l’adepte d’une religion sans Livre (au début, les détracteurs de Mahomet ont refusé de reconnaître sa prophétie parce qu’il n’a pas apporté de livre sacré) ; enfin, le mot « ummî » peut également désigner un homme originaire de La Mecque qui était surnommée « Umm al-qurâ » (ce surnom figure dans le Coran). Donc vous voyez, le flou autour de l’illettrisme de Mahomet est le pur produit d’une polysémie lexicale !

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  • La soupe théologique servie à nos professeurs de religion

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    D'Ivo Van Hemelryk sur le Forum Catholicum :

    La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a répondu négativement à la question du Synode des évêques allemands de savoir si les relations LGBT peuvent être consacrées. Dans une interview à l'attention des enseignants religieux flamands, d'importants théologiens de Louvain critiquent vivement cette réponse. Dans cet article leurs réponses sont à leur tour évaluées de manière critique et placées dans le contexte plus large du déclin de l’Église d’Europe occidentale.

    La soupe théologique servie à nos professeurs de religion

    Interview par Thomas de Roger Burggraeve, Ilse Cornu et Thomas Knieps-Port le Roi sur le Responsum

    Thomas est le site leader pour les professeurs de religion du Réseau flamand de l’enseignement catholique, dirigé par le Prof. Dr. Didier Pollefeyt. Lui et les personnes interrogées ont des postes importants à la Faculté de théologie et d’études religieuses de la KU Leuven. La première instance est en quelque sorte un « spin-off » ou une voix de la seconde et cette interview est donc offerte comme un soutien de base aux enseignants de l’éducation catholique. Le texte intégral peut être lu en néerlandais à l’adresse suivante :

    https://www.kuleuven.be/thomas/page/standpunt-vaticaan-homoseksualiteit/

    28-10-2021

    Dans ces réponses théologiques on rencontre pas mal de mélanges de sens. Il s’agit d’une approche méthodique fréquemment utilisée dans la théologie contemporaine pour conformer l’enseignement catholique à la « pensée contemporaine », ou à ce qui est propagé en tant que tel. Les nouveaux points de vue sont présentés comme « hautement scientifiques » alors qu’ils sont imprégnés de subjectivité. L’interprétation chrétienne du concept de « loi naturelle » est rejetée comme démodée et remplacée par une vision moderniste de l’homme, présentée comme « personnalisme ».

    En cela, il y a encore peu ou pas de place pour les dimensions purement spirituelles de l’homme, tandis que la morale évangélique doit céder la place aux priorités presque inquisitoires d’un “amour” avec des significations mondaines flexibles. On choisit le sens le plus approprié pour soutenir la position proposée. Même les sciences naturelles sont violées, car l’expérience de la sexualité humaine est présentée comme pratiquement statique, alors que cela est scientifiquement très discutable.

    De plus, la dimension spirituelle, qui fait que l’homme s’élève au-dessus de ses instincts animaux et de ses désirs sexuels à la lumière du plan de salut de Dieu et de notre destinée ultime, est presque complètement ignorée. L’excuse pour cela sont les « nouvelles connaissances scientifiques », comme si la morale catholique pouvait ou devait être basée sur cela et non sur ce que Dieu nous prescrit à partir de Son plan pour l’homme. « Par-dessus tout, aimer un Dieu » devient dans la nouvelle théologie « avant tout aimer l’homme » (comme il préfère être).  L’accent est davantage mis sur les « valeurs » utilitaires, telles que l’expérience personnelle du plaisir, basée sur de « nouvelles   connaissances scientifiques », pour remplacer l’enseignement de l’Église apostolique qui est de facto rejeté comme dépassé.

    On aboutit ainsi à une déconnexion radicale entre le sens naturel de la sexualité (c’est-à-dire assurer une reproduction durable) et son expérience, comparable à la propagande pour un régime qui se concentre sur nos préférences gustatives, sans tenir compte des conséquences sur la santé.  À cette fin, tous les registres de la pensée moderniste sophistiquée sont utilisés et le résultat est un fourre-tout duquel chacun prend ce qu’il veut, en suivant sa propre « conscience bien formée ». Il n’est pas étonnant que les pays européens où ce modernisme s’est implanté soient les seuls où le catholicisme est en déclin dans tous les domaines (voir le rapport de l’agence missionnaire Fides qui a été distribué le 24-10-2021). Qui, après tout, s’intéresse encore à cette soupe théologique contaminée ?

    En revanche, je voudrais faire référence, entre autres, à l’article nuancé et équilibré du Fr. René Stockman à ce sujet : voir https://forumcatholicum.com/rome-2/10/ .

    Examinons de plus près quelques passages de cette interview. Les réponses de l’équipe théologique sont indiquées en italique (traduction propre).

    Depuis le Concile Vatican II (1962-1965) une attention beaucoup plus grande a été accordée aux relations durables, pour l’amour dans une alliance et donc pour la qualité d’être ensemble comme une « valeur intrinsèque ». Il n’est donc pas acceptable que l’amour entre deux hommes ou deux femmes qui prennent bien soin l’un de l’autre, qui sont fidèles et aimants, qui veulent vivre ensemble dans la réciprocité et la durabilité et élèvent souvent aussi des enfants, soit objectivement appelé désordonné.

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  • Dans la main de Dieu

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Dans la main de Dieu

    Depuis que le monde est monde, il y a deux catégories d'individus: ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas. Certains pensent qu'après la mort tout s'arrête, d'autres que la vie continue. Dans le livre de la Sagesse, la Bible confirme ce contraste. Voici quelques extraits significatifs...

    "Les incroyants se disent en raisonnant de travers: il est court le temps de notre vie et quand vient la fin d'un homme, il n'y a point de remède. On ne connaît personne qui délivre du séjour des morts. Le hasard nous a amenés à l'existence et près cette vie, nous serons comme si nous n'avions jamais été. Notre nom tombera dans l'oubli et personne ne se souviendra plus de nos oeuvres. Notre vie est le passage d'une ombre et sa fin est sans retour. De la mort, nul ne revient".

    "Nous venons du hasard, de la mort personne n'est revenu, notre nom tombera dans l'oubli"...On croirait entendre l'homme d'aujourd'hui. Rien de nouveau sous le soleil. Toujours les mêmes raisonnements. Mais le livre de la Sagesse poursuit en nous disant:

    "Telles sont leurs pensées mais ils se trompent. Ignorant les desseins de Dieu, ils n'espèrent pas de rémunération pour la sainteté. Mais Dieu a créé l'homme pour l'immortalité, et il l'a fait à l'image de sa propre nature. Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et le tourment ne les atteindra pas. Aux yeux des insensés, il paraissent être morts et leur sortie de ce monde semble un malheur, mais ils sont dans la paix".

    Quoi de semblable entre ces deux conceptions de l'existence? D'un côté l'absurde et de l'autre le sens, la joie de se savoir aimé par Dieu pour l'éternité. Si nous sommes chrétiens, notre foi est fondée sur la parole du Seigneur et non sur celle des hommes. A vue humaine, tout semble perdu. Après la mort c'est le néant. Mais Dieu voit plus loin que nos limites. Maître ce la vie, il a créé tout être vivant pour l'immortalité, pour qu'il soit à jamais heureux auprès de Lui et non pour quelques années seulement. L'amour qu'il nous porte ne pourrait se satisfaire d'une séparation définitive, de l'anéantissement de ceux qui lui sont chers.

    Remarquables à plus d'un titre, les paroles du livre de la Sagesse sont aussi prophétiques. En elle est déjà contenue toute l'espérance de Pâques. C'est en Jésus corporellement réssuscité que s'ouvrent les portes du ciel; d'un ciel qui n'est pas uniquement "quelque chose" mais avant tout "Quelqu'un". L'histoire de l'homme est un passage de Dieu à Dieu. "Nous venons de Dieu  et nous allons vers Dieu", me disait Mgr Guillaume (évêque émérite de St Dié) Si telle est notre destinée, pourquoi trembler, pourquoi pleurer comme ceux qui n'ont pas d'espérance?...

    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot .com)

  • Beaucoup d'enfants pour fêter HolyWins à Liège

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    Lumière sur la 13ème HolyWins, fête familiale autour des saints

    Liège, 1 novembre 2021. "Holywins, c'est bien mieux et surtout plus lumineux que les histoires de sorcières. C'est comme la Toussaint, c'est la lumineuse fête de tous les saints et les saintes." "Nous préférons la bonne soupe au potiron de grand-mère que les horribles araignées de la sorcière." Grand succès pour cette 13ème HolyWins avec plus de 150 participants ce 31 octobre 2021 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège. Plus de 100 enfants sont venus avec leurs parents ou leur groupe de catéchisme d’un peu partout en Wallonie : Liège, Verviers, Namur, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Mons.

    Initiée en 2008 en Belgique, la fête de HolyWins pour les enfants redonne tout son sens à la fête de la Toussaint qui prend un peu d’ombre avec la fête d’Halloween venue des Etats-Unis et qui envahit nos magasins. Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de tous les saints. Elle rappelle que la mort est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Jean, co-organisateur, dit : « Cette 13ème édition de Holywins a regroupé enfants, parents et grands-parents sous un beau soleil. Nous avons heureusement échappé à la pluie. Les participants étaient invités, s’ils le souhaitaient, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches. C’était très coloré. L’accueil s’est fait près du vieux puits de Cornillon, signe que le site fut une léproserie au Moyen-Âge et devint ainsi le premier hôpital de Liège. Après un grand jeu par équipe à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les enfants ont résolu une énigme qui les a menés devant la grande statue de saint Joseph dans l’église du sanctuaire. Ils étaient ainsi en phase avec l’année spéciale dédiée à saint Joseph décidée par le pape François. »

    Laurence, co-organisatrice, poursuit : « Les participants ont ensuite été invités à vivre un petit temps de prière adapté aux enfants, avec des chants, des prières, des histoires et des bougies. Enfin, la belle après-midi festive s’est clôturée par un délicieux goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud préparé par des volontaires et les sœurs clarisses. Toute la compagnie s’est régalée ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belle après-midi. » 

    Aline, maman participante, dit : « en tant que chrétienne catholique, je trouve que c’est important d’honorer nos saints, on n’a pas besoin de squelettes ni de sorcières. Nous avons besoin de lumière pour que cette lumière puisse briller dans nos vies. »

    Cette fête familiale de #HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, au Panama, aux Philippines, en France, en Italie et en Belgique.

    HolyWins pour les enfants est une initiative de membres et d’amis de la Communauté de l’Emmanuel et du Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon.

    Pour en savoir plus : https://blog.egliseinfo.be/holywins-fetons-les-saints/

  • "Le chant grégorien n’a pas rendu son dernier souffle"

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre Belgique :

    Le chant grégorien, mis à l'honneur à la Toussaint, n’a pas rendu son dernier souffle

    Focus sur ce chant liturgique qui sera mis à l’honneur à l’occasion de la Toussaint et de plusieurs événements.

    Le chant grégorien, mis à l'honneur à la Toussaint, n’a pas rendu son dernier souffle
    On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous !" [Il faut] "rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien L'avertissement est signé par Antoine de Saint-Exupéry dans sa Lettre au général X , probablement rédigée durant la Seconde Guerre mondiale. L'écrirait-il encore aujourd'hui ? Qu'importe. Peu ou prou, le grégorien, ce chant liturgique latin généralement chanté à l'unisson, poursuit sa route au cœur du XXIe siècle. Il résonne chaque jour dans les abbayes occidentales. En Belgique, un nouveau cycle de formations s'ouvre ce 27 novembre à Bruxelles (1). La prochaine édition du prestigieux Festival international de chant grégorien de Watou (près de Poperinge) rassemblera des centaines de voix et est annoncée en mai 2022. En France et à l'étranger, de tels cours, stages et festivals sont réguliers et témoignent d'une pratique encore vivante.

    Des racines très anciennes

    Comprendre l'étonnante longévité du grégorien nous plonge d'abord dans les racines juives, grecques et latines du chant chrétien, et plus particulièrement dans les synagogues d'où il tient ses origines. Juifs puis chrétiens ont toujours chanté la Bible et ses psaumes pour mieux les faire résonner en eux et dans l'assemblée. " Ils les récitaient d'abord sur le mode de la cantillation ", précise Bruno de Labriolle qui vient de lancer l'École grégorienne à la paroisse Saint-Bruno-des-Chartreux de Lyon. Cette récitation s'est ornée au fil des siècles avant que le grégorien ne s'impose au Moyen Âge face à d'autres chants traditionnels. Si le pape Grégoire le Grand (540-604) lui laissa son nom, c'est plutôt entre les VIIIe et Xe siècles qu'il faut chercher son ascension. La papauté se rapproche à l'époque du royaume franc, et c'est de la confluence des fonds romains et du chant gallican que surgira le grégorien classique, progressivement fixé en des textes et partitions, sans pour autant s'y figer.

    Une prière

    Sa longévité tient aussi à sa fonction. Le grégorien, composé sur des paroles de la Bible, n'est pas qu'une ornementation de la liturgie et de la messe. Il est une prière qui comprend pour les catholiques une dimension performative : " Les mots font advenir ce qu'ils désignent , poursuit Bruno de Labriolle. Lors de la messe, le chantre, le prêtre, l'assemblée ou la schola contribuent à ce que quelque chose se passe : le temps et l'espace se déchirent et la louange perpétuelle des anges se joint à leur chant. "

    Sur la forme, " la qualité musicale du grégorien, sa profondeur et sa simplicité s'adressent à l'âme plutôt qu'aux seuls sens ", note Jacques Zeegers, directeur musical de la chorale Saint-Irénée de Bruxelles. Avec lui, " l'être s'élève, se nourrit et se tait ", soulignait l'écrivain français Nicolas Diat dans son ouvrage Le grand bonheur (Fayard).

    Ce sont pour ces raisons, et bien qu'il ait été abandonné par de nombreuses paroisses, que l'Église a fait de ce chant celui de la liturgie romaine, celui qui " doit occuper la première place ", souligne le Concile Vatican II.

    Ce week-end, lors de la fête de la Toussaint, de nombreux clochers s'en saisiront. Ce sera notamment le cas lors de la messe de l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, chantée par la chorale Saint-Irénée. La fête de la Toussaint est également celle de la "Communion des saints" à laquelle croient les catholiques : le fait que "les chrétiens sont frères et membres d'un même corps, qui est l'Église". Le chant grégorien en témoigne à sa façon. " Il y a en effet quelque chose d'étonnamment fort dans le fait d'avoir un ensemble de personnes qui chantent généralement à l'unisson, en même temps, chacun cherchant à ne pas dénaturer son propre timbre, à être en communion tout en ne perdant pas son individualité. Je pense que l'Église gagnerait à redécouvrir le grégorien , conclut Bruno de Labriolle. Parce qu'il est un chant traditionnel, le grégorien n'est ni un chant d'experts, ni un chant de foule. Certaines pièces sont pour la schola, d'autres pour le chantre, pour le célébrant ou pour l'assemblée. Le grégorien soutient une cérémonie où chacun est invité à participer d'une manière propre, en fonction de sa place, sa vocation et ses talents. "

    (1) L’Académie de chant grégorien organise un cours de chant grégorien pendant huit samedis entre ce 27 novembre et le 2 mars à la basilique de Koekelberg à Bruxelles. Il est ouvert à tous et est organisé sur deux niveaux. Infos : www. gregorien.be ; academiegregorien@skynet.be ; 0477 414 419.

  • Le jour des défunts

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    cimetiere-1er-novembre-Krakow2.JPGSur Missel.free.fr, cette réflexion :

    Réflexion sur le jour des défunts

    Aussitôt après nous avoir invités à célébrer tous ceux qui ont atteint le bonheur de la possession de Dieu, l’Eglise nous remet devant les yeux ceux qui se trouvent dans l’au-delà et qui ne jouissent pas encore de ce bonheur. La fête de la Toussaint est inséparable de la commémoration des défunts. La première célébration est toute de joie; la seconde comporte un aspect de compassion envers ceux qui, étant passés par la mort, souffrent avant d’entrer dans la félicité céleste.

    Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que cette compassion peut être efficace. Nous avons le pouvoir d’aider, par notre prière, ceux qui ont un intense désir d’entrer pleinement dans l’intimité divine et éprouvent la peine de ne pas pouvoir satisfaire immédiatement ce désir. Il y a là une application extrême du principe de la communion des saints, c’est-à-dire de la solidarité qui fait bénéficier chaque homme de la sainteté de tous ses frères. En vertu de cette communion, nous pouvons contribuer à rendre les autres meilleurs, par le développement de la vie de la grâce en nous, par nos efforts de progrès moral et spirituel. La « communion » de sainteté s’étend jusque dans l’au-delà; la solidarité qui nous unit aux défunts franchit la séparation de la mort.

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  • "Dieu n'a pas créé la mort" (homélie de Mgr Léonard pour le jour des défunts)

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    Mgr Léonard (cathédrale de Namur)

    2.11.1994

    "Dieu n'a pas créé la mort"

  • Requiem aeternam dona eis Domine

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    Provided to YouTube by NAXOS of America Requiem aeternam dona eis Domine · Vienna Hofburgkapelle Choir Gregorian Chants for All Seasons ℗ 1990 Vox Box Released on: 1990-01-01 Conductor: Josef Schabasser Choir: Vienna Hofburgkapelle Choir

    Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem.Exaudi orationem meam ; ad te omnis caro veniet.Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

    "Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine.
    Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem.
    Exauce ma prière, toute chair ira à toi.
    Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".

    - Sonnerie du glas "romain" : ici.
    - Chant du “Dies irae” : ici.
    - Chant d’entrée de la messe pour les défunts : ici.
    - Le chant du graduel (entre les lectures) : ici.
    - L’antienne “In paradisum” : ici.
    - La procession au cimetière des moines de l’abbaye de Solesmes : ici.
    - Variation sur le choral pour orgue “Mit Fried und Freud ich fahr dahin” (En paix et avec joie je quitte ce monde) de Dietrich Buxtehude : ici.

    (source)

  • Le purgatoire : un lieu d'espérance (Mgr Léonard)

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    « Le purgatoire est un lieu d’espérance »

    Vitrail de la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand (Auvergne).
    © Julian Kumar / Godong

    Loin des idées reçues, Mgr  André-Joseph Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles (Belgique), rappelle que le purgatoire est certes un lieu de purification, mais aussi d’espérance. Entretien.

    Le Christ n’évoque pas le purgatoire dans les Évangiles. Cette doctrine n’a été définie comme une vérité de la foi qu’au concile de Florence en 1439…

    Mgr André-Joseph Léonard : Il y a beaucoup de réalités dont Jésus ne parle pas dans les Évangiles ! En tout cas, pas explicitement. Il n’a jamais employé le mot «  Trinité  », ni le terme «  évêques  ». Mais il est, implicitement, à l’origine de leur découverte. De même, il n’a jamais parlé du «  purgatoire  ».

    Cependant, le Christ a clairement laissé entendre que nous avons besoin de conversion et de «  purification  » pour entrer dans la pleine communion avec lui. Ses toutes premières paroles dans l’évangile de Marc sont une invitation à la conversion : «  Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle  » (Mc 1, 15).
    Ainsi, ses exigences sont radicales : il faut l’aimer, lui, plus que tout ! «  Qui ne prend pas sa croix et ne vient pas à ma suite n’est pas digne de moi. Qui aura trouvé sa vie la perdra, et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera  » (Mt 10, 38-39). Implicitement, cela suggère que nous n’entrerons dans la béatitude de la vie éternelle que lorsque nous serons totalement dépouillés de nous-mêmes, de notre égoïsme natif. Fût-ce après notre mort, si les épreuves et les choix de notre vie présente n’ont pas suffi à nous faire «  perdre  » notre vie pour la «  trouver  » en lui.

    Quand cette notion de purgatoire est-elle fixée ?

    Bien avant que l’existence du purgatoire soit définie au concile de Florence en 1439, sa réalité était vécue existentiellement, même si le mot n’était pas encore utilisé. Les dissensions entre l’Orient et l’Occident, comme aussi entre catholiques et protestants, sur cette question, portent donc moins sur le fond de la doctrine que sur sa formulation, et les images que l’on s’en fait.

    En fait, c’est surtout la pratique de la prière pour les défunts qui a, dès le début, poussé l’Église à faire place, d’une manière ou d’une autre, à l’idée d’une purification des défunts au-delà même de leur mort. Quel sens cela aurait-il de prier pour eux, de célébrer l’Eucharistie à leur intention, si aucun «  progrès  » n’était possible dans l’au-delà ? Comme souvent, lex orandi, lex credendi : «  La loi de la prière est aussi celle de la foi.  » Le deuxième concile de Lyon en 1274 et, surtout, celui de Florence en 1439, en raison des différences d’expression entre Grecs et Latins, proposèrent, concernant les défunts, la formule de conciliation suivante : «  Si, vraiment pénitents, ils meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir satisfait, par des dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiées après la mort par des peines purgatoires.  »

    Pensons aussi au beau témoignage de Monique, la mère de saint Augustin. Elle refusa, au moment de mourir, à Ostie, la proposition de ramener son corps dans son Afrique natale : «  Laissez mon corps où vous voulez, mais souvenez-vous de moi auprès de l’autel du Seigneur, où que ce soit.  » Elle exprimait ainsi sa foi dans l’efficacité de la prière pour les défunts et se référait ainsi implicitement à l’existence du purgatoire.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien et du Grand Angle sur le purgatoire dans le magazine.

     
  • KTO dans la série la foi prise au mot : histoire des Jésuites

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    En 2021, les Jésuites ont lancé une « année ignacienne » pour fêter le 500e anniversaire de la conversion d'Ignace de Loyola, leur fondateur. Voilà une excellente occasion de revenir sur leur riche histoire. En effet, depuis leur fondation jusqu'à la nomination du pape François, ils ont offert de multiples visages, traînant parfois derrière eux une certaine réputation. Ce soir, Régis Burnet propose de partir à la découverte des multiples métamorphoses de cet ordre central dans le catholicisme en compagnie de l'historien Jean-Pascal Gay et du jésuite et théologien Patrick Goujon.