Au rythme de l'année liturgique - Page 228
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Liège-Banneux - 3 novembre : Holywins, "la kermesse des saints"
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La salle est vaste mais la porte étroite
Evangile du jour : Luc, chapitre 13, vv 22-30
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
« Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes.' Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.' Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal.'
« Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - Archive 2007)
« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Du temps de Jésus, la question faisait l’objet d’un débat à l'intérieur même du groupe des pharisiens. Jésus ne répond pas directement à la question qui porte sur le nombre des sauvés ; par contre il précise que « beaucoup » chercheront à entrer dans le Royaume sans y parvenir. Autrement dit : au lieu de perdre votre temps à discuter de manière stérile sur le nombre des élus, hâtez-vous plutôt de vous convertir, sans quoi vous pourriez bien faire partie du nombre de ceux qui restent dehors ! Pour bien se faire comprendre, Notre-Seigneur illustre son propos par une parabole.
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Liège, 3 novembre – Saint Hubert / Cathédrale: Messe aux Trompes de chasses
Ce 3 novembre, c'est la Saint-Hubert - dont la fête tombe cette année un dimanche. On l'ignore souvent, mais si saint Lambert est le patron du diocèse de Liège, le nom de saint Hubert est lié à la Cité Ardente. Né vers 656 dans la haute noblesse franque et mort en 727, il devint évêque de Tongres-Maastricht et établit sur les lieux de l'assassinat de son prédécesseur - saint Lambert - une institution religieuse, base de la future cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, y ramenant ses reliques. Ce fait contribua à la création d'une métropole qui devint dans le courant du VIIIe siècle, le nouveau siège du diocèse de Tongres-Maastricht. Enterré à Liège et élevé à son tour sur les autels, son corps fut transféré en 825 à Andage en Ardennes - lieu qui reçut dès lors le nom de "Saint-Hubert".
La Messe en l'honneur de saint Hubert sera célébrée à 10 heures en la Cathédrale Saint-Paul de Liège. L'office sera animé par les trompes de chasses du Bien-Aller Ardennes, qui chaque année - et ce, depuis plus de 20 ans - viennent sonner la Saint-Hubert à la cathédrale. Cette année, la fête tombant un dimanche, cela se fera exceptionnellement au cours de la Messe. A la fin de la liturgie, les fidèles pourront venir admirer la "clef de Saint-Hubert". Ce chef-d'œuvre de l'orfèvrerie mosane sera amené pour la circonstance sur place par l'équipe du Trésor de la Cathédrale. Selon la légende, cette clef aurait été offerte à saint Hubert par le pape comme souvenir de son pèlerinage à Rome. La poignée de la clef contient en effet une limaille des liens de Saint-Pierre. En fait, il s'agit d'un reliquaire datant - selon les parties - du XIIe au XIIIe siècle, et donné à l'évêque pour rehausser le prestige de l'Eglise de Liège.
Contact chanoine Armand Beauduin, Doyen du chapitre, tél. 0475/913753
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3 novembre : festivités de la Saint-Hubert
Festivités de la Saint-Hubert : Fête Patronale. Folklore et Traditions (source) Patron des chasseurs depuis le 9ème siècle, St Hubert est aussi invoqué pour le succès des chasses et la protection des chiens et des chevaux. A Saint-Hubert, le 03/11/13 !
Dès 9h, différentes animations prennent place devant la basilique avec des groupes folkloriques, un marché artisanal, des sonneries de trompes de chasse, des rassemblements de cavaliers, de chasseurs, de Compagnons de St Hubert, ou encore de lanceurs de drapeaux…
Après la messe, vers 11h, a lieu la traditionnelle distribution de pains bénis et la bénédiction des animaux sur le parvis de l'église en présence des sonneurs de trompes de chasse.
La cérémonie est suivie d'un marché artisanal avec dégustation et vente de produits locaux et animations diverses.- 9h : Messe à l’autel de saint Hubert (Basilique)
- 9h : Marché artisanal - Dégustation et vente de produits régionaux
- 9h30 à 10h30 : Adoration du Saint Sacrement et permanence pour les confessions (crypte)
- 10h : Sonneries de trompes de chasse, démonstrations de fauconnerie, lanceurs de drapeaux, démonstrations de dressage de chiens (centre ville)
- 10h45 : Rassemblement et départ en cortège vers la Basilique (Place du Fays)
- 11h : Grand-messe en l’honneur de saint Hubert par le Royal-Forêt Saint-Hubert et chantée par la chorale paroissiale.(Basilique)
- Bénédiction des pains et imposition de la relique (Basilique)
- 12h15 : bénédiction des animaux (devant la Basilique)
- 13h : départ rallye équestre (Complexe sportif)
- par téléphone au : +32 (0) 61 61 30 10
- sur Internet
- par e-mail
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Une jeune bienheureuse morte à 18 ans en 1990
Bienheureuse Chiara Luce Badano (1971-1990) - 29 octobre
Chiara est née en 1971 et est morte en 1990, à la veille de dix-neuf ans, à cause d'une maladie incurable. 19 années pleines de vie, d'amour, de foi. Deux années, les dernières, pleines aussi de douleur, mais toujours dans l'amour et dans la lumière, une lumière qui irradiait autour d'elle et qui venait de l'intérieur : de son cœur plein de Dieu !
Comment une jeune de 17-18 ans peut-elle vivre une telle souffrance, humainement sans espérance, en répandant de l'amour, de la sérénité, de la paix, de la foi ? Il s'agit évidemment d'une grâce de Dieu, mais cette grâce a aussi été préparée et accompagnée d'une collaboration humaine : la collaboration de Chiara elle-même, certainement, mais aussi de ses parents et de ses amis
Les parents de Chiara Badano sont encore vivants aujourd'hui. Ils ont allumé dans l'âme de leur fille unique la flamme de la foi, et ont aidé Chiara à la garder toujours allumée, même dans les moments difficiles de la croissance et surtout dans la grande et longue épreuve de la souffrance.
La relation entre les parents et les enfants est « fondamentale » et pas seulement en raison d'une « juste tradition ». La famille est fondamentale parce que c'est là que germe dans l'âme humaine la première perception du sens de la vie. Elle germe dans la relation avec la mère et le père, qui ne sont pas maîtres de la vie de leurs enfants, mais sont les premiers collaborateurs de Dieu pour la transmission de la vie et de la foi.
Chacun de nous a besoin d'un terrain fertile sur lequel plonger ses propres racines, un terrain riche de substances nutritives qui font grandir la personne : ce sont les valeurs, mais ce sont surtout l'amour et la foi, la connaissance du vrai visage de Dieu, la conscience qu'il nous aime infiniment, fidèlement, patiemment, jusqu'à donner sa vie pour nous.
En ce sens, « la famille est une ‘petite Eglise', parce qu'elle transmet Dieu, elle transmet l'amour du Christ », grâce à la force du sacrement de mariage. L'amour divin qui a uni l'homme et la femme, et qui les a rendu parents, est capable de susciter dans le cœur des enfants le germe de la foi, c'est-à-dire la lumière du sens profond la vie.
Les dernières paroles de Chiara Luce avant sa mort, de pleine adhésion à la volonté de Dieu, ont été: «Maman, au revoir. Sois heureuse parce que moi je le suis».
Elevons notre louange à Dieu
parce que son amour est plus fort que le mal et que la mort;
et remercions la Vierge Marie qui conduit les jeunes,
même à travers les difficultés, et les souffrances,
à aimer toujours plus Jésus et à découvrir la beauté de la vie.
Selon Benoit XVI, Marine Soreau, http://www.zenit.org/article-25580?l=french
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Aller à contre-courant et choisir l'inhumation ?
Du P. Jean-Luc Fabre, sur son blog "Jardinier de Dieu" :
Aller à contre courant, continuer à vouloir être enterrés !
En ces jours de préparation de la Toussaint et de la commémoration des défunts, nous vous proposons de lire cette brève interview du philosophe Damien LeGuay. Il aide à voir peut-être l’envers du décor de la crémation : la peur d’importuner ses proches. J’ai bien des témoignages en ce sens moi-même. Ce chemin coupe notre solidarité ou manifeste que cette solidarité est comme morte, alors qu’en ces jours, nous fêtons la fête de tous les saints, le fait que nous accédons à la sainteté pas qu’au simple niveau individuel mais pris dans la solidarité de notre humanité. Continuons à vouloir être enterrés en pleine terre, à manifester ainsi cette solidarité qui court entre tous les hommes du premier Adam au dernier Adam, des premiers hommes au retour du Christ. Notre passage sur terre n’aura pas été sans sens. Nous aurons été acteurs du devenir de l’humanité, modestement mais réellement. Attestons-le en étant couchés en terre pour attendre le retour de Notre Seigneur, lui qui a demeuré en terre lui aussi.
P. Jean-Luc Fabre
LE PLUS. Les crémations prennent de plus en plus le pas sur les enterrements, plus traditionnels. Pourquoi l'état de cendres séduit de plus en plus d'individus ? Éléments de réponse avec Damien Le Guay, philosophe, auteur de "La Mort en cendres. La crémation aujourd’hui, que faut-il en penser ?" aux éditions du Cerf.
Édité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Guillaume Malaurie
Edgar Morin indique qu’un geste fut à l’origine de l’humanité : le premier ensevelissement d’un homme, il y a 100.000 ans. Une dignité lui était reconnue. L’art, la religion et la culture se sont développés pour accompagner ce dialogue entre les hommes et la mort, cette familiarité entre les survivants et les morts.
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Le bienheureux Charles d'Autriche, roi apostolique de Hongrie
Bx Charles d’Autriche, roi apostolique de Hongrie (Evangile au Quotidien)
Charles d'Autriche, fils de l'archiduc Otto et de la princesse Marie-Joséphine de Saxe, fille du dernier roi de Saxe, naît le 17 août 1887 au château de Persenburg, en Autriche inférieure. L'Empereur François Joseph I était son grand-oncle.
Charles reçut une éducation catholique approfondie et, dès son enfance, il fut accompagné dans la prière par un groupe de personnes, ainsi que par une religieuse stigmatisée qui lui avait prédit de grandes souffrances. C'est de là qu'est née, après la mort de Charles, la “Ligue de prière de l'Empereur Charles pour la paix des peuples”, qui, en 1963, devint une communauté de prière reconnue par l'Église.
Très tôt, grandit chez Charles un grand amour pour l'Eucharistie et pour le Cœur de Jésus. Il prit toutes les décisions importantes de sa vie en priant.
Le 21 octobre 1911, il épousa la Princesse Zita de Bourbon-Parme. Ce furent dix années d'une vie conjugale heureuse, couronnées par la naissance de 8 enfants.
Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône, est victime d'un attentat. Charles devint alors l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois. En pleine Première Guerre mondiale, avec la mort de l'empereur François-Joseph le 21 novembre 1916, Charles devint empereur d'Autriche.
Le 30 décembre, il fut couronné roi apostolique de Hongrie. Cette charge est perçue par Charles comme une voie pour suivre le Christ : dans l'amour pour les peuples qui lui sont confiés, dans sa bienveillance à leur égard, dans le don de sa vie pour eux. Pendant cette guerre terrible, Charles plaça le devoir le plus sacré d'un roi - l'engagement pour la paix - au centre de ses préoccupations. De tous les responsables politiques, il fut le seul à soutenir les efforts du pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922) en faveur de la paix. Il travailla également à l'élaboration d'une vaste législation sociale inspirée de l'enseignement social chrétien. Son attitude permit, à la fin du conflit, la transition vers un nouvel ordre sans guerre civile. Il fut cependant banni de sa patrie. Pour répondre au désir du Pape, qui craignait l'établissement du pouvoir communiste en Europe centrale, il tenta de rétablir son autorité en Hongrie. Mais deux tentatives échouèrent car il voulait éviter le déclenchement d'une guerre civile.
Charles fut envoyé en exil sur l'Ile de Madère. Considérant sa charge comme un mandat de Dieu, il n'abdiqua pas.
Réduit à la misère, il vécut avec sa famille dans un logement insalubre. Il tomba gravement malade, acceptant la maladie comme un sacrifice pour la paix et l'unité de ses peuples.
Charles endura ses souffrances sans se plaindre et pardonna à tous ceux qui lui avaient fait du mal. Il mourut le Ier avril 1922, le regard tourné vers le Saint-Sacrement. Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie: « Je m'engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite ».
Charles d’Autriche a été béatifié le 03 octobre 2004, à Rome, avec 4 autres Serviteurs de Dieu : Pierre Vigne, Joseph-Marie Cassant, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, par le Bx Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape).
La mémoire liturgique du Bienheureux Charles est fêtée le 21 octobre, soit la date de son mariage avec la princesse Zita de Bourbon Parme. Ce n’est pas un usage courant dans l’Église qui fête, généralement, les saints et bienheureux le jour de leur mort (dies natalis = naissance au ciel). Cette date montre l’attachement du Bx Jean-Paul II à la sanctification des époux dans le mariage.
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
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Clôturer l'année liturgique et entamer la nouvelle sur "prier en famille . com"
Lettre d'information du site - n° 6 - 15 octobre 2013
Nous arrivons en fin d'année liturgique !
Grandes étapes à vivre avec les enfants :
- Vendredi 1er novembre : fête de TOUS LES SAINTS
- Samedi 2 novembre : la prière pour ceux qui sont morts
- Dimanche 24 novembre : le CHRIST, ROI DE L'UNIVERS
Puis ce sera la nouvelle année liturgique (début : dimanche 1er décembre) :
la période de l'AVENT va nous préparer à la grande fête de NOËL.
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L'Avent, un temps pour bien préparer Noël
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Thèrèse d'Avila (15 octobre)
Lors de l'audience du mercredi 2 février 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Sainte Thérèse de Jésus :
Chers frères et sœurs,
Au cours des catéchèses que j’ai voulu consacrer aux Pères de l’Eglise et aux grandes figures de théologiens et de femmes du Moyen-âge, j’ai eu l’occasion de m’arrêter également sur certains saints et saintes qui ont été proclamés docteurs de l’Eglise en raison de leur éminente doctrine. Aujourd’hui, je voudrais commencer une brève série de rencontres pour compléter la présentation des docteurs de l’Eglise. Et je commence par une sainte qui représente l’un des sommets de la spiritualité chrétienne de tous les temps: sainte Thérèse d’Avila (de Jésus).
Elle naît à Avila, en Espagne, en 1515, sous le nom de Teresa de Ahumada. Dans son autobiographie, elle mentionne elle-même certains détails de son enfance: la naissance de «parents vertueux et craignant Dieu», au sein d’une famille nombreuse, avec neuf frères et trois sœurs. Encore enfant, alors qu’elle n’avait pas encore 9 ans, elle a l’occasion de lire les vies de certains martyrs, qui lui inspirent le désir du martyre, si bien qu’elle improvise une brève fugue de chez elle pour mourir martyre et monter au Ciel (cf. Vie, 1, 4): «Je veux voir Dieu» déclare la petite fille à ses parents. Quelques années plus tard, Thérèse parlera de ses lectures d’enfance, et affirmera y avoir découvert la vérité, qu’elle résume dans deux principes fondamentaux: d’un côté, «le fait que tout ce qui appartient au monde ici bas passe» et de l’autre, que seul Dieu est «pour toujours, toujours, toujours», un thème qui revient dans la très célèbre poésie «Que rien ne te trouble,/ que rien ne t’effraie;/ tout passe. Dieu ne change pas:/ la patience obtient tout;/ celui qui possède Dieu/ ne manque de rien/ Dieu seul suffit!». Orpheline de mère à l’âge de 12 ans, elle demande à la Très Sainte Vierge de lui servir de mère (cf. Vie, 1, 7).
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Le bienheureux John Henry Newman (9 octobre)
L'homélie de Benoît XVI lors de la messe de béatification du vénérable cardinal John Henry Newman, à Birmingham, le 19 septembre 2010 :
Chers Frères et Sœurs dans le Christ,
... c’est le jour qui voit le Cardinal John Henry Newman officiellement élevé aux honneurs des autels et proclamé Bienheureux.
Je remercie Monseigneur Bernard Longley pour ses paroles de bienvenue au début de cette Messe. Et j’exprime mon appréciation à tous ceux qui ont travaillé fermement au long de nombreuses années pour promouvoir la Cause du Cardinal Newman, en particulier les Pères de l’Oratoire de Birmingham que les membres de la Famille spirituelle Das Werk (l’Œuvre). Je salue toutes les personnes présentes ici, de Grande-Bretagne, d’Irlande et d’ailleurs; je vous remercie d’être venus à cette célébration où nous rendons gloire et louange à Dieu pour la vertu héroïque d’un saint Anglais.
L’Angleterre a une longue tradition de saints martyrs, dont le témoignage courageux a soutenu et inspiré la communauté catholique durant des siècles ici. Mais il est également juste et bon de reconnaître aujourd’hui la sainteté d’un confesseur, un fils de cette nation qui, bien qu’il n’ait pas été appelé à répandre son sang pour le Seigneur, lui a cependant rendu un témoignage éloquent durant une longue vie consacrée au ministère sacerdotal, et spécialement en prêchant, en enseignant et en écrivant. Il mérite bien de prendre place dans une longue lignée de saints et d’érudits de ces Iles, saint Bède, sainte Hilda, saint Aelred, le bienheureux Dun Scott, pour n’en nommer que quelques-uns. Dans la personne du bienheureux John Henry, cette tradition d’élégante érudition, de profonde sagesse humaine et d’ardent amour du Seigneur a porté des fruits abondants, signe de la présence pleine d’amour de l’Esprit Saint dans les profondeurs du cœur du peuple de Dieu, faisant mûrir d’abondants dons de sainteté.
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La mission de Bruno (6 octobre)
De Benoît XVI (6 octobre 2006) :
La mission de saint Bruno, le saint du jour, apparaît avec clarté, elle est - pouvons-nous dire - interprétée dans la prière de ce jour qui, même si elle est assez différente dans le texte italien, nous rappelle que sa mission fut faite de silence et de contemplation. Mais silence et contemplation ont un but: ils servent à conserver, dans la dispersion de la vie quotidienne, une union permanente avec Dieu. Tel est le but: que dans notre âme soit toujours présente l'union avec Dieu et qu'elle transforme tout notre être.
Silence et contemplation - une caractéristique de saint Bruno - servent à pouvoir trouver dans la dispersion de chaque jour cette union profonde, continuelle, avec Dieu. Silence et contemplation: la belle vocation du théologien est de parler. Telle est sa mission: dans la logorée de notre époque, et d'autres époques, dans l'inflation des paroles, rendre présentes les paroles essentielles. Dans les paroles, rendre présente la Parole, la Parole qui vient de Dieu, la Parole qui est Dieu.
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L'abandon des fêtes chrétiennes ou l'établissement de la société vide de sens
Lu sur le site web de « La Libre » ce point de vue (externe, of course, à la rédaction de ce journal). Sébastien Morgan, auteur de "Devenir soi-même, chronique d'un chrétien du XXIe siècle" s’exprime ici, dans la rubrique « opinions » (1) :
« Le débat de la semaine, lancé par l'anthropologue Dounia Bouzar, est évidemment l'abandon de deux jours fériés chrétiens en France pour les remplacer par l'Aïd et Yom Kippour. Par cette proposition, l'on peut une fois de plus constater dans quel gouffre d'oubli et de négation sombre la France, entraînant sans doute une partie de l'Europe à sa suite. On voudrait gommer le passé, le reléguer dans un musée, l'effacer des mémoires.
Bien sûr que chacun a le droit de fêter ce qu'il veut chez lui : Yom Kippour pour les Juifs, l'Aïd pour les Musulmans, la Tara Verte pour les bouddhistes, Beltaine pour les Wiccans, Thanksgiving pour les expatriés américains ou l'anniversaire du petit... Faut-il pour cela acter officiellement les désidératas particuliers de tout un chacun ?
Bien sûr que non. N'en déplaise au lobbying laïcard athée, la France et l'Europe sont des entités baptisées et chrétiennes. En tant que telles, elles peuvent et doivent être ouvertes à la diversité d'opinion et sans doute de religion dans une certaine limite, mais doit-on pour autant complètement se déraciner dans une sorte de folie moderniste incohérente et libérale ?
Il faut s'entendre sur les mots. Je défends l'idée d'une société traditionnelle opposée à la dite société moderniste. Qu'est-ce à dire ?
Par société traditionnelle, j'entends non pas une société moralement conservatrice, figée, réactionnaire, autoritariste et cloisonnée mais une société qui donne du sens. Or pour donner du sens, il faut s'inscrire dans le passé et s'enraciner dans le temps. « Même une plaisanterie a bien plus d'éclat quand elle a mille ans derrière elle» (2) disait C.S.Lewis. Et il avait raison, car au-delà de la boutade, les fêtes chrétiennes s'inscrivent dans une logique cyclique, rythmant la vie spirituelle et communautaire. Au-delà des croyances individuelles, elles inscrivent la société toute entière dans une logique propre qui est celle du christianisme, à savoir :