Ave Ave verum corpus
Natum de Maria Virgine
Vere passum immolatum
In cruce pro homine
Cujus latus perforatum
Unda fluxit et sanguine
Esto nobis praegustatum
In mortis examine
In mortis examine.Ô véritable corps
Né de la Vierge Marie,
Qui a été sacrifié et immolé
Sur la croix pour l’être humain
Dont le côté a été transpercé
D’où l’eau et le sang mêlés ont jailli
Soit pour nous un avant-goût du paradis
Dans l’épreuve de la mort
Dans l’épreuve de la mort.
Au rythme de l'année liturgique - Page 25
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Ave Verum (Byrd, Mozart)
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Recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !
Une homélie de Mgr Jean-Pierre Delville pour la solennité de la Fête-Dieu (archive 2016) :
« Chers Frères et Sœurs,
La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe de la miséricorde. Miséricorde signifie « avoir du cœur » pour celui qui est dans la misère ou la pauvreté « miséricorde ». Il s’agit de partager mes faibles moyens, mes propres pauvretés, avec celui qui est dans la difficulté et dans la faim.
Ainsi à la dernière cène (1 Cor 11,23-26), face à la souffrance et à la mort, Jésus partage le pain et le vin. Face à la pauvreté de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage le peu qu’il a, le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie : prenez et mangez-en, buvez-en tous : ceci est mon corps, ceci est mon sang, dit Jésus. C’est comme à la multiplication des pains, qui avait commencé avec 5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes : la pauvreté des moyens, quand elle est partagée, devient source de vie et de salut (Lc 7,11-17). Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés, comme la foule au désert ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.
Encore aujourd’hui, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie, toute une vénération et tout un faste, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité.
Cette communion nous invite à l’action concrète, elle nous invite aux œuvres de miséricorde. Comme disait Jésus : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Et pour éclairer cela, le cardinal Oscar Maradiaga nous disait mardi dernier à la cathédrale : « Il existe un lien intime et indissoluble entre l'eucharistie et la charité, entre la présence eucharistique et la mission, entre l'adoration et la justice sociale ». Cet engagement nous pousse à l’action et, au-delà même des premiers gestes de charité, il nous pousse à agir sur les structures injustes de notre monde. Comme disait le cardinal Maradiaga : « Satisfaire la faim, implique également de découvrir les raisons de la faim et de travailler pour briser les chaînes qui maintiennent les plus pauvres piégés dans la pauvreté ». Une œuvre de miséricorde est de visiter les prisonniers. « Nous sommes invités à visiter ceux qui sont des criminels, qui parfois ont commis des crimes graves », ajoutait-il . C’est particulièrement urgent dans notre pays avec la crise des prisons. L’opinion publique a tendance à mépriser les prisonniers. J’entendais dire à la TV la réaction suivante : « Les prisons ne sont quand même pas des clubs Med ! » Ce genre de réflexion va contre l’évangile. On doit reconnaître la valeur de tout homme, même prisonnier. Nos équipes d’aumôniers de prison sont engagées à fond dans l’aide aux prisonniers ces jours-ci ; les membres de l’aumônerie vont eux-mêmes distribuer des repas aux prisonniers, sans négliger la situation des gardiens ; et je les félicite pour leur engagement. Une autre pauvreté partagée est celle de visiter les malades ; « le Christ s'identifie avec ces personnes malades, quand nous les visitons ; c’est donc lui que nous visitons sous une autre apparence, et nous mêmes, nous obtenons aussi une guérison », disait le cardinal Maradiaga. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique.
Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée, cette communion, est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». C’est dans communion au Christ que nous trouvons la vraie vie. Cette communion au Christ passe par le canal de l’Église. Ainsi l’évangile de la multiplication des pains se termine par : « on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers ». Douze : le chiffre des tribus d’Israël, le chiffre des disciples, le symbole de l’Église. C’est dans la communion ecclésiale que la communion au Christ donne ses fruits. Nous avons célébré ici dans cette église du Saint-Sacrement, où la communauté a voulu garder la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins. Ainsi cette église est comme l’un des douze paniers qui composent l’Église et qui alimentent l’humanité !
Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !
Amen ! Alleluia ! »
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La Fête-Dieu à l'église du Saint-Sacrement (Liège)
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Saint Louis de Gonzague : un modèle pour les jeunes (21 juin)
Du site des jésuites d'Europe occidentale francophone :
Saint Louis de Gonzague
Ce jeune jésuite italien est né en 1568 à Castiglione, dans l’actuelle province de Lombardie. Fêté le jour du solstice d’été, le 21 juin, saint Louis de Gonzague est proposé comme modèle à la jeunesse, et spécialement aux étudiants.
En 1991, le pape Jean Paul II l’a également déclaré saint patron des personnes atteintes du SIDA.
Un modèle pour les jeunes

Échapper aux richesses, à la gloire humaine et au pouvoir : la vie de Louis de Gonzague est à mille lieux des modèles courants dans l’esprit des jeunes… et de ce que leurs parents peuvent souhaiter pour eux. Né dans une famille noble, fils aîné du marquis de Castiglione, Louis semble jouir d’une voie toute tracée : dès l’âge de 13 ans, il vit à la cour de Philippe II d’Espagne. Toutefois, l’expérience de cette vie l’aide à découvrir qu’il a soif d’autre chose : le luxe et le laxisme moral dont il est témoin le laissent insatisfait. Il devra lutter avec son père pour le convaincre de son désir de devenir religieux en entrant dans la Compagnie de Jésus. À 17 ans, il renonce solennellement à ses droits héréditaires en faveur de son frère cadet et part pour Rome où, avec la bénédiction du pape Sixte Quint, il entre au noviciat jésuite. L’aimant était suffisamment puissant pour que le jeune homme se laisse attirer, en dépit des difficultés et contre l’avis paternel, et pour qu’il renonce aux honneurs et à la vie facile. Habité d’un désir plus grand que tout ce qui brille dans l’imaginaire, Louis interroge nos conceptions habituelles : faut-il rêver de richesse, de célébrité, de pouvoir ?
Un appel à vivre le présent

Fresques de la chapelle Saint-Louis de Gonzague-Franklin à Paris.
« Que ferais-tu si tu apprenais que tu allais mourir dans l’heure ? », telle est la question-piège qui fut posée à Louis de Gonzague, pendant un temps de récréation. La question rejoint un conseil d’Ignace : quand il s’agit d’opérer une décision importante, « me projeter au jour de ma mort et considérer ce que j’aimerais avoir choisi aujourd’hui ». On peut deviner les réponses d’un jeune homme édifiant : « aller saluer ma mère » ou « m’agenouiller à la chapelle devant le Saint Sacrement », etc. Les hagiographes ont mis une tout autre réponse dans la bouche du jeune Louis : « Je continuerais à jouer, comme je le fais maintenant ». Une manière toute personnelle de rejoindre le carpe diem (cueille le jour) si cher à beaucoup de jeunes ! Plutôt que de me projeter dans le futur ou de regretter le passé, j’aimerais vivre chaque instant pleinement, avec la conviction que c’est ce que j’ai à vivre.
L’héroïsme de l’agere contra

Vitrail de la chapelle Saint-Louis de Gonzague-Franklin à Paris.
Après le noviciat, Louis de Gonzague reste dans la ville éternelle, au Collège Romain, pour des études de philosophie et de théologie. Alors qu’il n’a que 23 ans, la peste fait des ravages dans la ville. Avec les autres étudiants jésuites, il est invité à prendre soin des malades. On se souvient l’avoir vu, surmontant un dégoût personnel, porter un pestiféré pour le conduire à l’hôpital. Agere contra : aller à l’encontre de ses envies personnelles, réagir contre ses dégoûts. C’est un exercice par lequel on a souvent mis les jeunes religieux à l’épreuve. Mais, trop souvent, cet agere contra est associé à des exercices aussi artificiels qu’inutiles. Dans la situation de Louis, il n’y avait rien d’artificiel : un malade – peut-être un mourant – qu’on ne pouvait laisser mourir comme un chien ! Cet acte reste d’actualité : il y a beaucoup de personnes dont nous détournons le regard, que nous préférons ignorer et oublier… Je me convaincs que je ne puis m’arrêter, je n’ose pas risquer la rencontre… et, pourtant, c’est mon frère qui est malade, réfugié, sans-abri. Tant pis pour les risques de contagion : c’est aujourd’hui que je vis ce que j’ai à vivre !
Louis continue d’étudier intensément et multiplie les austérités au point d’avoir un mal de tête lancinant. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée. À 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus abandonnée à Dieu. Louis meurt en 1591, pestiféré à son tour, à 23 ans. Il est canonisé par Benoît XIII en 1726 et proclamé, en 1729, patron de la jeunesse, spécialement des étudiants.
> La vie de saint Louis de Gonzague en vidéo
Lettre de saint Louis de Gonzague à sa mère (10 juin 1591) : « Je chanterai sans fin les miséricordes de Dieu ! »
Que la grâce et la consolation de l’Esprit-Saint, très vénérée mère, soient toujours avec vous.
Votre lettre m’a trouvé encore vivant dans cette région des morts, mais prêt à partir pour aller à jamais louer Dieu dans la terre des vivants. Je pensais qu’à cette heure j’aurais déjà fait le pas décisif. Si « la charité, comme dit saint Paul, pousse à pleurer avec ceux qui pleurent et à se réjouir avec ceux qui sont dans la joie », la joie de votre Seigneurie devra être bien grande, pour la grâce que Dieu nous accorde dans ma personne, Dieu Notre-Seigneur me conduisant au vrai bonheur et m’assurant que je ne le perdrai pas.
Je vous avoue que je m’abîme et que je me perds dans la considération de cette bonté divine, cette mer immense, sans rivage et sans fond, qui m’appelle à un repos éternel après de bien courtes et bien légères fatigues. Elle m’invite du haut du ciel à ce souverain bonheur que j’ai cherché avec trop de négligence et elle me promet la récompense du peu de larmes que j’ai versées. Que votre Seigneurie veille donc à ne pas offenser cette infinie Bonté, ce qui arriverait sûrement si vous veniez à pleurer comme mort celui qui va vivre en la présence de Dieu et qui vous servira plus par ses prières qu’il ne le fit ici-bas.
Notre séparation ne sera pas longue ; nous nous reverrons au ciel et, réunis pour ne plus nous séparer, nous jouirons de notre Rédempteur, nous le louerons de toutes nos forces et nous chanterons éternellement ses miséricordes. Tout ce qu’il fait est bien fait, puisque s’il nous enlève ce qu’il nous avait donné, c’est pour le mettre en lieu sûr et nous rendre ce que tous nous désirons davantage.
Je vous écris tout cela uniquement à cause du désir que j’ai que vous, Madame ma mère, et toute la famille receviez la nouvelle de ma mort comme une grande faveur. Que votre bénédiction maternelle m’accompagne et me dirige dans la traversée de l’océan de ce monde et me fasse arriver heureusement au port de mes désirs et de mes espérances. Je vous écris avec d’autant plus de plaisir qu’il ne me reste plus d’autre preuve à vous donner de l’amour et du profond respect qu’un fils doit à sa mère.
(Acta Sanctorum , Juin 5, p. 878 ; trad. fr. in : E. Delpierre et A. Noché,
Saint Louis de Gonzague et la Renaissance italienne . Le Puy 1945, pp. 313-314).Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Jeunes, Spiritualité 1 commentaire -
Saint Louis Gonzague, le patron des jeunes expliqué par Don Bosco
D'Antonio Tarallo sur la NBQ :
Saint Louis Gonzague, le patron des jeunes expliqué par Don Bosco
Dans l'un de ses écrits les plus connus, Le jeune homme providentiel, Don Bosco indique aux jeunes un programme de vie pour devenir des saints, en proposant Saint Louis de Gonzague comme modèle. Qui, au Paradis, jouit d'une gloire si grande qu'elle étonne une mystique comme sainte Madeleine de Pazzi.
21_06_2024
Saints et jeunes, vous le pouvez. C'est ce que confirme le témoignage de la vie de saint Louis de Gonzague (1568-1591), dont la commémoration liturgique a lieu aujourd'hui. Le saint, religieux de la Compagnie de Jésus, connu par tous comme le saint patron de la jeunesse catholique, nous offre l'occasion de réfléchir sur la sainteté juvénile. La séquence des jeunes saints est longue et pleine de biographies vraiment extraordinaires : depuis l'aube du christianisme, en passant par les religieux jésuites, jusqu'au futur Saint Charles Acutis (1991-2006), dont la date de canonisation sera annoncée lors du consistoire du 1er juillet prochain.
Et si nous nous intéressons à la sainteté chez les jeunes, nous ne pouvons pas ne pas mentionner l'un des saints "âgés" qui a été un promoteur extrême de la sainteté, précisément chez les garçons : saint Jean Bosco (1815-1888). Du saint salésien, parmi les nombreux écrits qu'il a publiés, il nous reste un précieux volume, Le jeune homme providentiel (1847), que nous pourrions définir comme le point culminant de ses expériences pastorales parmi les jeunes du premier Oratoire et qui constitue la base du développement de son programme de sainteté parmi les jeunes. Dans ce volume, nous trouvons ce qu'il appelle lui-même les "horizons de la spiritualité juvénile", une synthèse des pratiques religieuses qu'un jeune devrait suivre.
Dès les premières lignes, l'objectif de l'œuvre est clair : "Un mode de vie chrétien, joyeux et satisfait" ; un modèle de vie qui peut conduire les jeunes à devenir "la consolation des parents, l'honneur de la patrie, de bons citoyens sur la terre pour être un jour d'heureux habitants du ciel". Un beau programme, un programme saint, que saint Jean Bosco a toujours essayé de transmettre à ses garçons. Divisé en trois parties (plus un appendice contenant les laudes sacrées), le volume est un véritable vade-mecum de la sainteté juvénile. Et c'est justement en écrivant cela que le saint piémontais se réfère à saint Louis de Gonzague, qu'il considère comme un modèle à suivre pour tous les jeunes. La première partie du livre contient des instructions et des réflexions importantes sur le Seigneur, les devoirs du chrétien et une liste de vérités éternelles. La deuxième partie, en revanche, propose une séquence d'exercices particuliers de piété chrétienne en usage au XIXe siècle. La troisième et dernière partie contient l'Office de Notre-Dame et les formulaires pour la célébration des vêpres tout au long de l'année liturgique.
Le style est direct et, si l'on y prête attention, on a presque l'impression que c'est la voix même de Don Bosco qui sort des lignes : "Il y a deux tromperies principales avec lesquelles le démon tend à éloigner les jeunes de la vertu. La première consiste à leur faire croire que servir le Seigneur consiste en une vie mélancolique, loin de tout plaisir et de toute joie. Il n'en est rien, chers jeunes gens. Je veux vous enseigner un mode de vie chrétien qui soit à la fois joyeux et satisfait, en vous indiquant quels sont les vrais amusements et les vrais plaisirs, afin que vous puissiez dire avec le saint prophète David : servons le Seigneur dans une sainte joie : serve Domino in laetitia".
Et qu'est-ce que saint Jean Bosco écrit sur les jeunes ? Ou plutôt, qu'écrit-il en particulier aux jeunes pour leur montrer le chemin de la sainteté ? Voici la réponse : " Persuadés, chers enfants, que nous sommes tous créés pour le ciel, nous devons orienter toutes nos actions dans ce sens. Le grand amour que Dieu vous porte doit vous y pousser tout particulièrement. Car s'il aime tous les hommes comme l'ouvrage de ses mains, il a une affection particulière pour les jeunes, faisant d'eux ses délices : Deliciae meae esse cum filiis hominum. Tu es donc la joie et l'amour de ce Dieu qui t'a créé. Il vous aime parce que vous avez encore le temps de faire beaucoup de bonnes œuvres ; il vous aime parce que vous êtes à un âge simple, humble, innocent, et qu'en général vous n'êtes pas encore devenus la proie malheureuse de l'ennemi infernal". Des lignes efficaces pour indiquer aux jeunes leur mission : "Faites beaucoup de bonnes œuvres".
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Les pièces grégoriennes de la Fête-Dieu
Du site d'Una Voce :
Fête du Très Saint Sacrement (Fête-Dieu) : Fontgombault (1981) et En-Calcat (1964)
2. Grad. Oculi ómnium03:163. Allelúia Caro mea02:314. Seq. Lauda Sion07:055. Offert. Sacerdótes01:466. Comm. Quotiescúmque03:19 -
Soyons fiers de la Fête-Dieu
Du Frère Edouard Divry sur le site des Dominicains de Toulouse (archive 2016) :
Soyons «fiers» de la Fête-Dieu

En cette solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus, la séquence chantée, Lauda Sion, va droit au but en affirmant que «c’est un dogme pour les chrétiens, que le pain se change en son Corps, que le vin devient son sang» au cours de la messe. Qu’est-ce qu’un dogme? C’est avant tout un cadeau du ciel. C’est une vérité révélée et résumée en peu de mots pour nourrir notre intelligence et stimuler l’adhésion de notre volonté. C’est un bien de notre foi. C’est la joie de notre espérance. C’est ce sur quoi s’appuie l’élan de notre charité. Si nous aimons le Père, nous «gardons ses commandements» (1 Jn 5, 3), si nous aimons le Fils nous tenons et préservons les dogmes de la foi, la «règle de doctrine» (cf. Rm 6, 17), si nous aimons le Saint-Esprit notre charité meut notre foi (cf. Ga 5, 6) «en actes et en vérité» (1 Jn 3, 18). Alors en cette Fête-Dieu, reconnaissons ensemble :
-* sans l’eucharistie, notre liturgie serait fade
-* sans l’eucharistie, nos assemblées tourneraient en rond, en gesticulations
-* sans le Saint-Sacrement, notre prière deviendrait vite du nombrilisme
-* sans le Saint-Sacrement, notre âme souffrirait d’asthénie
-* sans la Fraction du Pain, nos relations s’étioleraient
-* sans la Fraction du Pain, notre charité resterait comme enchâssée en nous
-* sans le Corps et le Sang du Christ, la Révélation serait comme incomplète
-* sans le Corps et le Sang du Christ, il n’y aurait pas de remède prophylactique, le remède d’immortalité (pharmakon athanasias).Au contraire l’Esprit Saint agissant en nos assemblées: Veni, Sancte Spiritus, veni! Veni Sanctificator!
-* avec l’eucharistie, notre liturgie fait descendre le Ciel sur la Terre
-* avec l’eucharistie, nos assemblées sont des réunions de fête des Premiers-Nés du Royaume (cf. He 12, 22-23)
-* avec le Saint-Sacrement, nos prières, nos adorations, nous soulèvent vers le Seigneur
-* avec le Saint-Sacrement, nos âmes reprennent force et même nos corps
-* avec la Fractio Panis, notre charité se déploie du plus proche vers le plus lointain
-* avec la Fractio Panis, nos relations s’étendent au rivage extrême de la Mission universelle
-* avec le Corps et le Sang du Christ, l’Église prospère et s’agrandit
-* avec le Corps et le Sang du Christ, l’Una Sancta garde l’unité en sauvegardant les différences légitimes
-* avec le Corps et le Sang du Christ, la Catholica conserve la foi et la Tradition.Successeur des Apôtres, le Bienheureux Paul VI, alors que le Concile manifestait ses premiers fruits d’unité retrouvée, déclarait:
«Si vous comprenez le grand problème du remembrement des chrétiens dans l’unité voulue par le Christ, si vous saisissez son importance et sa maturation historique, vous sentirez monter du fond de votre âme, précis et merveilleux, le témoignage de cette unité catholique qui vous dira intérieurement: je suis déjà dans l’unité voulue par le Christ, je suis déjà dans son bercail, parce que je suis catholique, parce que je suis avec Pierre. C’est un grand bonheur, une grande consolation; catholiques, sachez l’apprécier. Fidèles, ayez conscience de cette position privilégiée, due certainement non au mérite de quiconque, mais à la bonté de Dieu, qui vous a appelés à ce bonheur[[mercredi 22 janvier 1964 : Documents pontificaux de Paul VI, t. 2, Saint-Maurice, édit. St-Augustin, 1968, p. 72-73]]»
Aujourd’hui, Hodie, soyons particulièrement fiers d’être catholiques et gardons jalousement le Mysterium fidei, le grand Mystère de la Foi, célébré à chaque messe et conservé dans le Tabernacle de nos églises, «ici et dans tout l’univers». Demandons au Seigneur de bénir particulièrement tous ceux qui, en ce grand jour du Dimanche de la Fête-Dieu, témoigneront publiquement de notre foi eucharistique par des processions et des adorations eucharistiques. Dans l’évangile de la multiplication des pains (cf. Lc 9, 12-15), les apôtres peu confiants poussent Jésus à renvoyer les foules; tout à l’inverse, Jésus les garde auprès de lui; à notre tour, demeurons auprès de Jésus-Eucharistie.
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Fête-Dieu : « Il est là dans le Sacrement de Son amour… » (saint Curé d'Ars)
« Il est là dans le Sacrement de Son amour… »
A l’occasion de la fête du Très Saint-Sacrement qui, rappelons-le, dans l’Eglise universelle est célébrée, selon les demandes mêmes de Notre-Seigneur, le jeudi de la semaine qui suit le dimanche de la Sainte Trinité, et dont la solennité, dans les pays où ce jeudi n’est pas férié, est reportée au dimanche suivant, il est bon de relire et de méditer les paroles si simples et si profondes par lesquelles le Saint Curé d’Ars enseignait à ses ouailles l’amour et la dévotion envers la Sainte Eucharistie.
Rappels :
- Le miracle de Bolsena > ici
- Sainte Julienne du Mont-Cornillon et l’institution de la Fête-Dieu > ici
- Institution de la Fête-Dieu dans le diocèse de Liège > ici
- Institution de la Fête-Dieu par Urbain IV > ici
- Constitution apostolique « Transiturus » > ici
- Le Pain des forts > ici
« Il est là dans le Sacrement de Son amour… »« Notre-Seigneur est là, caché, qui attend que nous venions Le visiter et Lui faire nos demandes… Voyez comme Il est bon ! Il S’accommode à notre faiblesse.
Dans le Ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous Le verrons dans toute Sa gloire ; s’Il se fût présenté maintenant avec cette gloire devant nous, nous n’aurions pas osé L’approcher ; mais Il Se cache comme une personne qui serait dans une prison et nous dit : « Vous ne Me voyez pas, mais ça ne fait rien. Demandez-Moi tout ce que vous voudrez, Je vous l’accorderai. »
Il est là dans le Sacrement de Son amour, qui soupire et intercède sans cesse auprès de Son Père pour les pécheurs.
A quels outrages n’est-Il pas exposé pour rester au milieu de nous ?Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous Lui rendre visite souvent.
Combien un petit quart d’heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir Le prier, Le visiter, Le consoler de toutes les injures qu’Il reçoit, Lui est agréable !
Lorsqu’Il voit venir avec empressement les âmes pures, Il leur sourit. Elles viennent, avec cette simplicité qui Lui plaît tant, Lui demander pardon pour tous les pécheurs des insultes de tant d’ingrats…Tenez, mes enfants, quand vous vous éveillez dans la nuit, transportez-vous vite en esprit devant le tabernacle, et dites à Notre-Seigneur : « Mon Dieu, me voilà. Je viens Vous adorer, Vous louer, Vous bénir, Vous remercier, Vous aimer, Vous tenir compagnie avec les anges. »
Dites les prières que vous savez et, si vous vous trouvez dans l’impossibilité de prier, cachez-vous derrière votre ange gardien, et chargez-le de prier à votre place.Quand vous entrez à l’église et que vous prenez de l’eau bénite, quand vous portez la main à votre front pour faire le signe de la Croix, regardez le tabernacle : Notre-Seigneur Jésus-Christ l’entrouvre au même moment pour vous bénir.
Si nous avions les yeux des anges, en voyant Notre-Seigneur Jésus-Christ qui est ici présent sur cet autel, et qui nous regarde, comme nous L’aimerions !
Nous ne voudrions plus nous en séparer ; nous voudrions toujours rester à Ses pieds : ce serait un avant-goût du Ciel ; tout le reste nous deviendrait insipide.
Mais voilà ! C’est la foi qui manque. Nous sommes de pauvres aveugles ; nous avons un brouillard devant les yeux. La foi seule pourrait dissiper ce brouillard…
Demandez-Lui donc qu’Il vous ouvre les yeux du coeur ; dites-Lui comme l’aveugle de Jéricho : « Seigneur, faites que je voie !… »Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre coeur : le Bon Dieu ouvrira le Sien.
Nous irons à Lui, Il viendra à nous ; l’un pour demander, l’Autre pour recevoir : ce sera comme un souffle de l’un à l’Autre.
Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu !C’est comme dans les premiers temps que je me trouvais à Ars.
il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint-Sacrement.
J’aimais bien ça !
Je lui ai demandé ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait… Savez-vous ce qu’il m’a répondu ? « Monsieur le curé, je ne Lui dis rien. Je L’avise et Il m’avise : je Le regarde et Il me regarde ».
Que c’est beau !… »Extrait des sermons de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars.
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Fête-Dieu - Liège - autour du jeudi 19 juin 2025

Festivités populaires de la Fête-Dieu 2025
779ème édition de la Fête-Dieu à Liège autour du jeudi 19 juin
Probablement la plus ancienne fête liégeoise célébrée sans interruption.
A l'invitation de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, nous célébrerons la 779ème Fête-Dieu, du 15 au 24 juin 2025. Pendant cette semaine, plus de 25 événements et célébrations seront proposés :
expositions, concerts, eucharisties, conférences, rencontres, prières.En particulier la traditionnelle et 779ème célébration annuelle de la Fête-Dieu le jeudi 19 juin en la
basilique Saint-Martin à 19h. L’eucharistie solennelle sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville. Elle sera suivie de la procession des peuples du monde vers la cathédrale Saint-Paul au son des trompes de chasse.Elle marquera des pauses à la collégiale Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, l’Opéra, la Vierge de Del’Cour en Vinâve d’ile. A l’arrivée à la cathédrale Saint-Paul vers 21h00, une grande soirée aura lieu : la NightFever avec 1.000 bougies pour la paix.
De nombreuses activités culturelles sont proposées, en particulier
• exposition internationale sur les miracles eucharistiques conçue par le - bientôt- saint Carlo Acutis en 4 haut-lieux de Liège: Cathédrale Saint-Paul, Sanctuaire de Sainte-Julienne, Basilique Saint-Martin et église Saint-Nicolas,
• exposition sur l'Eucharistie dans l'enfer des camps de déportations à l'église du Saint-Sacrement
• grand ciné-débat le mardi 24 juin autour du film "Bonhoeffer, l'espion de Dieu" tourné en partie à Liège sur le thème : jusqu'où aller dans la résistance aux totalitarismes ?Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège dit : « Je me réjouis de l’intérêt croissant de tant de liégeois et d’ailleurs pour ce trésor patrimonial immatériel et spirituel de notre cité. Sous l’impulsion de femmes mystiques et engagées socialement, en particulier sainte Julienne de Cornillon, la Fête-Dieu a été créée en 1246 à Liège par mon prédécesseur. Il s’agit d’une des plus anciennes fêtes liégeoises. Etendue mondialement dès 1264, elle est fériée dans de nombreux pays. Elle est célébrée dans tous les diocèses du monde sous le nom de Fête du Saint Sacrement du corps et du sang du Christ. Le pape Léon XIV lui-même mène la procession à Rome. »
Jacques Galloy, membre du comité organisateur, explique « A Liège, une semaine de festivités est organisée, sur les deux rives de la ville et dans la région dont Banneux et Tancrémont. En 2024, plus de 2.000 personnes ont participé, tous âges confondus. »
L'abbé Jean-Pierre Pire, Doyen de Liège dit : « Cette semaine est également l’occasion de prendre le temps de s’arrêter pour prier pour la paix dont le monde a actuellement tant besoin. De nombreux lieux seront ouverts et des temps de prière, libres ou animés, sont proposés. Le jeudi 19 juin, après l’Eucharistie solennelle à St-Martin et la procession de la Fête-Dieu, nous invitons les liégeoises et les liégeois à venir déposer une bougie pour la paix à la cathédrale entre 21h et minuit ».
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C'est le 350e anniversaire de la Grande Apparition du Sacré-Cœur
De sur le NCR :
C'est le 350e anniversaire de la Grande Apparition du Sacré-Cœur
COMMENTAIRE : Alors que la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus atteint une étape importante, les paroles du Christ restent un défi : rendre amour pour amour et consoler son cœur dans la Sainte Eucharistie.
Les fidèles du Sacré-Cœur de Jésus attendaient ce 16 juin avec impatience depuis longtemps.
C'est parce que c'est le 350e anniversaire de la plus significative des apparitions de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque, au cours de laquelle il lui a révélé les mystères de son cœur et a demandé l'inauguration de ce qui deviendrait la solennité du Sacré-Cœur de Jésus.
Cela se passa le 16 juin 1675. Sainte Marguerite-Marie priait près de Jésus eucharistique dans le tabernacle du monastère des Visitandines de Paray-le-Monial, en France. Jésus — elle le raconta plus tard à la demande de saint Claude la Colombière, son directeur spirituel — lui apparut au-dessus de l'autel, lui désigna son cœur et lui dit :
Voici le cœur qui a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné, allant jusqu'à s'épuiser et se consumer pour témoigner de son amour. En reconnaissance, je ne reçois de la plupart des hommes que de l'ingratitude, par leur irrévérence et leur sacrilège, par leur froideur et le mépris qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'Amour. Mais ce qui m'est encore plus douloureux, c'est que des cœurs qui me sont consacrés me traitent ainsi.
Je demande donc que le vendredi suivant l'octave de la Fête-Dieu soit consacré à une fête spéciale pour honorer mon cœur, en communiant ce jour-là et en lui rendant réparation par un acte solennel, afin de réparer les outrages qu'il a subis pendant son exposition sur les autels. Je vous promets que mon cœur s'ouvrira pour répandre abondamment l'influence de son amour divin sur ceux qui l'honoreront ou le feront honorer de cette manière.
Il y a beaucoup à développer.
Ce que Jésus révéla à la jeune religieuse de la Visitation marquait l'aboutissement de siècles de dévotion au Fils éternel de Dieu, qui avait assumé notre humanité et nous avait aimés d'un feu à la fois divin et humain. Au fil des siècles, cette dévotion s'était d'abord concentrée sur la vénération des cinq plaies sacrées de Jésus, révélant à la fois son humanité et l'étendue de son amour pour nous. La dévotion s'est finalement concentrée sur son côté transpercé, par lequel, au Calvaire, la lance du centurion avait transpercé le cœur de Jésus et par lequel coulaient le sang et l'eau.
Le 27 décembre 1673, Jésus apparut à sainte Marguerite-Marie et lui demanda de poser sa tête sur son cœur, comme saint Jean l'avait fait lors de la Dernière Cène. Il révéla qu'il ne pouvait plus contenir le feu de son amour pour elle et pour l'humanité, et qu'il voulait, par elle, répandre sur nous tous les trésors de son amour.
Il avait mystiquement pris son cœur, l'avait immergé dans son cœur et l'avait rendu purifié et enflammé. Ainsi, elle pouvait ressentir la blessure qui transperçait le côté de Jésus, surtout le premier vendredi de chaque mois, jour où il lui demandait de le consoler en le recevant dans la Sainte Communion et de s'y préparer en célébrant une Heure Sainte Eucharistique à 23 heures la veille.
Environ 18 mois plus tard, le 16 juin, Jésus approfondit cette préparation. Il identifia clairement l'amour divin et humain qui palpitait en sa sainte humanité au mystère de sa présence réelle dans la Sainte Eucharistie, ce qu'il appela le « Sacrement de l'Amour » – autrement dit, le signe visible et efficace de son amour pour nous. Cette expression, « Sacrement de l'Amour », fut judicieusement reprise par le pape Benoît XVI comme titre de son exhortation apostolique sur l'Eucharistie de 2006.
Jésus déplorait que son amour ne soit pas partagé par la plupart. Il s'était donné corps et âme pour témoigner de son amour le Jeudi Saint, le Vendredi Saint, et depuis lors sur les autels et les tabernacles. Mais la majorité des gens l'ont traité, disait-il, avec un manque de reconnaissance, de respect, d'amour, de sainteté et de louange. Même certains de ceux qui lui ont été consacrés – par le baptême, la profession religieuse et les ordres sacrés – le négligent ainsi, ajoutait-il.
Ce dont Jésus parlait n'a pas cessé. Nous voyons encore aujourd'hui cette ingratitude, cette indifférence, cette irrévérence, cette froideur, ce sacrilège et ce mépris dans le monde et dans l'Église.
On le voit à Hollywood, comme récemment dans la série Friends & Neighbors d'Apple TV+ , lorsque des personnages font irruption dans un tabernacle et commencent à manger des hosties en les trempant avant de pécher ensemble sur les bancs de l'église.
Nous l’avons vu dans la manière dont les membres de l’Église de Wells ont blasphémé l’Eucharistie le long de la route Drexel du pèlerinage eucharistique national de 2025.
Nous le constatons régulièrement dans la manière dont cinq catholiques sur six aux États-Unis donnent la priorité à d’autres activités plutôt qu’à la messe du dimanche ou dans la façon dont de nombreux catholiques, lorsqu’ils viennent, reçoivent la Sainte Communion bien qu’ils n’aient pas vécu pleinement selon les commandements depuis la dernière fois qu’ils ont reçu l’absolution sacramentelle.
Nous l’avons vu chez les prêtres qui célèbrent la messe avec des gadgets stupides et irrévérencieux.
Nous l’avons vu dans la façon dont les fidèles et le clergé se réfèrent à l’Eucharistie comme étant du « pain » et du « vin » après la consécration, même si l’Église catholique enseigne sans équivoque qu’il n’y a plus du tout de pain ni de vin, ou que les musiciens liturgiques nous apprennent à « regarder au-delà du pain que vous mangez ».
Il y a 350 ans, Jésus révélait à sainte Marguerite-Marie qu'il n'était pas indifférent à la manière dont nous le traitons dans la Sainte Eucharistie. Il peut encore souffrir, et souffre effectivement, dans sa sainte humanité. Et il lui communiquait qu'il était bien plus douloureux que ceux qui lui sont consacrés ne le traitent pas avec la passion, la préséance, la piété, la louange et la pureté qu'il mérite.
Jésus a voulu que la célébration de la solennité de son Sacré-Cœur ait lieu en lien avec la solennité de son Corps et de son Sang.
Lorsqu'il apparut à sainte Marguerite-Marie, la Fête-Dieu était toujours célébrée le jeudi suivant la Trinité. Comme la plupart des grandes fêtes de l'ancien calendrier, elle était célébrée pendant une octave, qui se concluait le jeudi suivant. La solennité du Sacré-Cœur était fixée au lendemain. Le lien liturgique entre les deux solennités subsiste, même lorsque la Fête-Dieu est reportée au dimanche suivant.
Pour comprendre le Sacré-Cœur, il faut donc le relier au Corps et au Sang de Jésus. La meilleure façon de vénérer le Sacré-Cœur n'est pas par une statue, un tableau, une litanie, une aspiration ou une image de prière : c'est par la manière dont nous traitons Jésus eucharistique, non seulement lors de la solennité du Sacré-Cœur, ou les premiers vendredis du mois, ou lors des veillées réparatrices la veille des premiers vendredis du mois, mais régulièrement.
À ceux qui le traitent comme il le désire, Jésus fait une promesse extraordinaire : déverser son amour divin sur tous ceux qui l’aiment dans le sacrement de son amour.
À l’occasion du 350e anniversaire de cette promesse et de la révélation de son désir, engageons-nous à compenser l’ingratitude généralisée par notre action de grâce ( eucharistein en grec !), l’irrévérence par notre dévotion, la froideur par notre zèle, le sacrilège par notre sainteté et le mépris par notre amour sacrificiel.
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Saint Jean-François Régis, le "marcheur de Dieu" (16 juin)
Le saint “marcheur de Dieu” 1597-1640
Saint Régis
Jésuite français né à Fontcouverte dans l’Aude, Jean-François Régis est le saint patron des jésuites de la Province de France. Sa vie témoigne de la vitalité des premiers jésuites “missionnaires de l’intérieur” qui parcourent montagnes et vallées pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume.
Paysages du Haut-Vivarais
Le nom de Régis reste lié à celui de Lalouvesc, petite ville d’Ardèche, où il est mort d’épuisement. Depuis les pèlerins ne cessent de venir…
Qui était saint Jean-François Régis ?
Régis naît à Fontcouverte en Languedoc en 1597. Son nom de famille va devenir grâce à lui un prénom. La France sort des Guerres de Religion et connaît un vrai printemps d’Église, avec des saints comme François de Sales ou Vincent de Paul.
Avec “un visage épanoui, un abord gai, riant, franc et familier”, sans parler de son mètre 92, c’est une vraie force de la nature, ce qui lui permet d’intervenir, vigoureusement au besoin, pour fermer la bouche des blasphémateurs, pour défendre des prostituées du Puy contre leurs souteneurs, ou simplement pour parcourir sans relâche les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay. Sa ferveur mystique impressionnait : “On aurait dit qu’il respirait Dieu seul … “, de même la chaleur de son accueil pour les montagnards venus par temps de neige à sa rencontre : ” Venez, mes enfants, je vous porte tous dans mon cœur “.
Au Puy, ” le père des pauvres ” n’arrête pas d’hôpital en prison, de taudis en soupe populaire, de lutte contre le chômage ou le marché noir en maison d’accueil … Et grâce à lui, parfois, la fille de rue devient dentellière!
Il y laissera sa santé et sa vie. C’est dans ce pays de rude climat, pour apporter à ses “enfants” montagnards la parole de Dieu, qu’il mourut de froid et d’épuisement, un 31 décembre, à Lalouvesc où l’on vient aujourd’hui encore en pèlerinage.
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Du mystère de la Sainte Trinité
Nous vous recommandons une catéchèse en ligne, due au bienheureux Jean-Martin Moye (18e siècle, fondateur des Soeurs de la Providence), sur ce mystère central de la foi chrétienne, formulée dans le style de l'époque, et qui commence ainsi :"DU MYSTÈRE DE LA SAINTE TRINITÉ
- Quel est le premier et le plus grand mystère de notre religion ?
C’est le mystère de la sainte Trinité.
- Qu’est-ce que le mystère de la sainte Trinité ?
C’est un seul Dieu en trois personnes ; il n’y a dans Dieu qu’une nature, qu’une essence, qu’une substance, qu’une seule chose, et qu’un seul et même esprit, qui subsiste néanmoins en trois personnes, qui sont le Père, le Fils, et le Saint-Esprit."

