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Au rythme de l'année liturgique - Page 28

  • Les pièces grégoriennes du 4ème dimanche de l'Avent

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    Du site d'Una Voce :

    Quatrième dimanche de l’Avent

    « Intr. Roráte caéli » Quatrième dimanche de l'Avent
     

    Les moniales bénédictines de l’abbaye Notre-Dame d’Argentan dirigées par notre amie Denise Lebon chantaient les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes. Le disque “Dominus veniet” a paru en 1998.

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  • 4e dimanche de l'Avent : "Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils"

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    simone_martini__lannonciation_434.jpg

    L'Annonciation par Simone Martini (Sienne - XIVe s.) (Florence, Uffizi)

    Missel.free propose l'évangile du jour opportunément enrichi et expliqué par des commentaires (en bas de page) empruntés à d'importants maîtres spirituels:

    Suite du saint Évangile de notre Seigneur
    Jésus-Christ selon Saint Luc (I 26-38).

    L'Ange Gabriel[1] fut envoyé par Dieu[2] dans une ville de Galilée, appelée Nazareth[3], à une jeune fille, une vierge[4], accordée en mariage[5] à un homme de la maison de David, appelé Joseph[6] ; et le nom de la jeune fille était Marie.

    L'Ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce[7], le Seigneur est avec toi[8]. »

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  • La maternité de Marie - 4e dimanche de l'Avent

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    4582851e.jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde (fsJ) (Homelies.fr - Archive 2008)

    Après Jean-Baptiste, la liturgie de ce jour introduit la seconde figure clé de l’Avent : la Vierge Marie. Plus encore que le Précurseur, elle est le modèle pour l’Eglise durant le « grand Avent » préparant le retour glorieux du Seigneur, mais aussi pour l’accueil du même Epoux dans ses venues quotidiennes, sous le voile des différentes formes que revêtent sa présence réelle au milieu de nous. Jour après jour, l’Eglise doit être cette terre vierge qui se laisse féconder par la « pluie bienfaisante » qui descend des nuées, afin de « donner naissance au Sauveur » (Or. ouv.) dans les âmes des fidèles. L’Eglise, c'est-à-dire l’ensemble des baptisés rassemblés dans une même foi, mais aussi chacun d’entre nous, dans le face à face personnel qui constitue l’essence même de notre vie spirituelle. Car Dieu veut habiter parmi nous, faire en nous sa demeure éternelle : tel est « le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd’hui il est manifesté » (2nd lect.). Et ce mystère, c’est que tout être humain est prédestiné à accueillir « la germe impérissable, la Parole vivante de Dieu » (1 P 1, 23), afin de collaborer à la naissance du Christ en lui.

    On ne peut dire plus clairement que la femme en sa maternité, est l’archétype de l’humanité dans le plan de Dieu. La Vierge enceinte nous révèle la capacité de la nature humaine à recevoir Dieu en sa chair. A l’heure où la société cherche légitimement à trouver la place spécifique de la femme au sein de la culture, il est bon de se souvenir que la finalité de toute vie humaine est de participer à un mystère d’enfantement : « afin que le Christ soit formé en vous » (Ga 4, 19). Ce qui suppose que face à Dieu, la dimension spirituelle de l’être humain est essentiellement féminine. « A la paternité divine comme qualificatif de l’être de Dieu, répond directement la maternité féminine comme spécificité religieuse de la nature humaine, sa capacité réceptive du divin » (Paul Evdokimov).

    C’est pourquoi l’annonciation dépasse l’événement de l’incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge : il est l’annonce de la maternité de l’Eglise tout entière, c'est-à-dire de chacun des croyants, qui tous sont appelés à participer à l’enfantement du Corps du Christ, né de la Vierge Marie. Nous imaginons sans peine que pour accueillir un tel hôte, il y aura besoin de quelques transformations intérieures, disons d’un certain rafraîchissement des peintures et des papiers peints. Heureusement, le Seigneur nous fait dire « qu’il nous fera lui-même une maison » dans laquelle nous pourrons vivre avec lui « des jours tranquilles, délivrés de tous nos ennemis » (1ère lect.). Ce que Dieu a accompli en Marie par une grâce prévenante, il veut l’accomplir également en nous par une grâce purifiante qui nous rende digne de devenir son Temple. En fait ce grand œuvre est déjà commencé : depuis le jour de notre baptême, nous sommes « le Temple de Dieu et l’Esprit de Dieu habite en nous » (1 Co 3, 16). Nous aussi, « la puissance du Très-Haut nous a pris sous son ombre » afin d’enfanter en nous le « Fils de Dieu ».

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  • Non, Noël n'est pas une fête païenne récupérée par les chrétiens

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    De La Sélection du Jour (Louis Daufresne) :

    Noël n'est pas une fête païenne récupérée par les chrétiens

    Qui n'a jamais entendu dire que Jésus n'est pas né un 25 décembre et que si l'Église avait pris cette date, c'était pour christianiser la fête païenne du solstice d'hiver ? Cette OPA symbolique du pape Libère en 354 fonctionna du feu de dieu. Le christianisme effaça le Soleil de l'horizon – et pour toujours. Les Romains ne croyaient-ils pas pourtant qu'il était invaincu ? À sa place, l'Église mit sur le trône de l'humanité le Soleil de justice. Intelligemment, elle s'appropria le meilleur du paganisme antique. L'Occident est l'héritier de cette épopée là.

    Le 25 décembre est-il un détail du calendrier ? Que Jésus soit né à cette date ou à une autre importe-t-il peu ? Pas sûr à l'heure où l'on s'échine à tout déconstruire. Un Michel Onfray affirme que Jésus n'a pas existé. Et il est très médiatisé.

    Or la vérité factuelle est l'assurance-vie du christianisme. Si le jour de l'incarnation devenait un mythe, Jésus ne serait plus qu'une figurine comparable à un bouddha posé sur une étagère. La Révélation deviendrait le passé d'une illusion, pour reprendre le titre d'un essai célèbre. Déjà atteintes par les abus, l'Église et la légitimité de sa parole s'en trouveraient anéanties. Noël ne serait plus une « marque déposée ». La débauche de consumérisme avait déjà dénaturé le sens de la Nativité, sans que l'institution n'y réagit avec virulence. Maintenant, la promotion d'un Noël dit « inclusif, diversitaire et féministe » s'emploie carrément à détourner l'événement, lequel ne ressemblera bientôt plus à rien.

    L'enjeu n'est pas mince. Normalien, agrégé de philosophie, Frédéric Guillaud se pose une question simple dans un essai intitulé Et si c'était vrai ? (Marie de Nazareth, 2023). Il pense que Jésus peut réellement être né le 25 décembre.

    Le calcul est le suivant : « Selon saint Luc, au moment de l'Annonce faite à Marie, date de la conception miraculeuse de Jésus, Élisabeth était enceinte de Jean-Baptiste depuis six mois. En outre, l'évangéliste nous apprend que la conception de Jean-Baptiste remontait au moment où son père, Zacharie, prêtre de la classe d'Abia, était en service au Temple. Or, des archéologues ont trouvé dans les manuscrits de Qumrân le calendrier des tours de service des différentes classes de prêtres. Il s'avère que, pour la classe d'Abia, c'était le mois de septembre. Voilà qui nous donne l'enchaînement suivant : conception de Jean-Baptiste fin septembre ; conception de Jésus six mois plus tard, c'est-à-dire fin mars ; donc, naissance de Jésus neuf mois plus tard… fin décembre ! CQFD. On rappellera au passage que, dans l'Église d'Orient, la conception de Jean-Baptiste est, comme par hasard, fêtée le 25 septembre, ce qui concorde avec la découverte des archéologues. »

    Mais l'histoire ne s'arrête pas à ce chapelet de concordances. Ce que l'on ignore le plus souvent, c'est que les Romains ont cherché à paganiser une fête chrétienne. Frédéric Guillaud explique : « Quand on évoque la fête romaine du Soleil, on s'imagine en effet qu'il s'agissait d'une fête immémoriale, fixée au 25 décembre depuis longtemps. Mais pas du tout. C'est une fête postchrétienne (…) créée de toutes pièces par l'empereur Aurélien en 274 – sous le nom de "jour natal du Soleil invaincu : Sol invictus" ». Dans quel but ? Il s'agissait, poursuit-il, « d'unifier l'Empire sous un culte unique, issu du culte oriental de Mithra, à une époque où le christianisme menaçait déjà sérieusement le paganisme. » Car les Romains, jusque-là, ne fêtaient rien le 25 décembre : « Les Saturnales se terminaient le 20 décembre », précise Guillaud.

    À cette époque, les chrétiens n'avaient pas encore officiellement fixé la date de Noël mais des communautés la célébraient déjà le 25 décembre. « En 204, Hippolyte de Rome en parlait déjà comme d'une date bien établie, dans son Commentaire de Daniel », rappelle Guillaud.

    Ainsi, selon cette version, s'effondre l'idée reçue que Noël récupère une fête païenne. C'est plutôt l'inverseSol Invictus étant une réaction romaine à l'aube croissante de la Nativité.

    Louis Daufresne

    Pour aller plus loin :

    Le 25 décembre, un coup marketing de l’Église ?

    >>> Ecouter Radio Notre Dame

  • Comment la spiritualité franciscaine a joué un rôle fondateur dans la dévotion envers l'Enfant Jésus

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    De Guillaume Daudé sur le Figaro Vox :

    «À la crèche, Dieu se dépouille entièrement pour se faire connaître et aimer des hommes»

    Fresque de Giotto dans la basilique supérieure d’Assise sur «Le miracle de la crèche de Greccio» (1296-1299).
    Fresque de Giotto dans la basilique supérieure d’Assise sur «Le miracle de la crèche de Greccio» (1296-1299). © Luisa Ricciarini / Bridgeman Images

    ENTRETIEN - Il y a 800 ans, Saint François d’Assise créait la première crèche à Greccio. Pour l’historien André Vauchez, la spiritualité franciscaine joue un rôle fondateur dans la dévotion envers l’Enfant Jésus en approfondissant le mystère de l’Incarnation.

    André Vauchez est historien médiéviste, membre de l’Institut de France. Spécialiste de l'histoire de la sainteté et de la spiritualité au Moyen Âge, il a notamment publié une biographie de référence sur François d'Assise (Fayard, 2009). Dernier livre paru: Sanctuaires chrétiens d'Occident, IVe-XVIe siècle (Le Cerf, 2021).

     

    LE FIGARO. – Il y a 800 ans, dans la nuit de Noël 1223, Saint François d'Assise créait une crèche vivante à Greccio. Est-il l'inventeur de la crèche ? Quel sens lui a-t-il donné ?

    André VAUCHEZ. – Il existe une dévotion à la crèche depuis les origines du christianisme, notamment à Sainte Marie Majeure, l'une des cinq basiliques majeures de Rome, où sont vénérées des reliques de la crèche dans une des nombreuses chapelles – quelques morceaux de bois censés évoquer la maison du Christ. Cette dévotion n'est pas centrale dans la vie religieuse des chrétiens de l'époque ; elle va le devenir avec Saint François qui joue un rôle fondateur dans le culte de l'Enfant Jésus.

    Dans les Vies de Saint François d'Assise de Thomas de Celano, écrites deux ans après la mort du saint, l'auteur raconte que François demande au seigneur de Greccio de préparer dans ce petit village une mangeoire et du foin, un bœuf et un âne pour mettre en place une crèche vivante. Cette mise en scène est tout à fait originale ; elle s'appuie seulement sur un passage du livre d'Isaïe dans lequel il est dit que lorsque Dieu visitera son peuple, celui-ci ne le reconnaîtra pas au contraire de l'âne et du bœuf. Cette référence assez vague devient très concrète avec François, à l'origine de la tradition selon laquelle les animaux soufflent sur le bébé de leur haleine chaude, lui offrant réconfort et chaleur.

    Face au spectacle de la crèche, François, après la lecture de l'Évangile, se met à prêcher sur un thème novateur : la nudité du Christ. Le Christ, vrai Dieu et roi de l’univers, se dépouille de ses ornements pour venir nu parmi les hommes en signe de pauvreté, explique-t-il. Sa manière de parler de l'enfant de Bethléem est si lyrique et exaltée qu'un homme du pays croit voir un enfant endormi dans la crèche, puis François s'approcher de celui-ci qui ouvre alors les yeux. Quelle est la signification de cette vision miraculeuse ? François a réveillé le message évangélique, il l'a ravivé dans le cœur de l'homme et a remis la figure du Christ au cœur du monde en exaltant la pauvreté de l'enfant de Bethléem.

    Saint François d'Assise, qui développe la dévotion envers l'humanité du Christ sans pour autant diminuer sa divinité. Son humanité est pour lui le prolongement de sa divinité, car Dieu veut se faire connaître et aimer des hommes.

    André Vauchez

    La nativité est un des épisodes de la vie du Christ le plus représenté. Pourquoi figurer la naissance du Christ ?

    La nativité est surtout représentée dans l'art médiéval et moderne mais pas vraiment dans les catacombes des premiers siècles, où l'on représente plutôt le Christ ressuscité, adulte, dans sa toute-puissance divine. Avec François et à partir du XIIIe siècle, l'humanité du Christ est redécouverte et se développe une vision plus sensible de sa personne. L'accent est mis sur la nativité, c'est-à-dire la venue de Dieu dans la chair, et corrélativement l'iconographie de la crèche se développe.

    En quoi la spiritualité franciscaine a-t-elle renouvelé la compréhension du mystère de l'Incarnation fêté à Noël ?

    L'Incarnation est un dogme fondamental dans le christianisme depuis les origines, mais il est approfondi et popularisé par Saint François d'Assise, qui développe la dévotion envers l’humanité du Christ sans pour autant diminuer sa divinité. Son humanité est pour lui le prolongement de sa divinité, car Dieu veut se faire connaître et aimer des hommes. Son message pourra ainsi être reçu par l'humanité. François représente en quelque sorte le passage d'un christianisme théologique à un christianisme sensible.

    Noël a-t-il toujours été une fête familiale ? Comment l'a-t-on fêté au Moyen-Âge et à travers les âges ?

    À partir de la crèche de Greccio, les franciscains ont développé cette pratique à travers la dévotion à l'Enfant Jésus. À partir de la fin du Moyen Âge et au XVIe et XVIIe, se multiplient les représentations de Jésus enfant. Noël devient la fête de l'enfance du Christ, et par extension celle de tous les enfants. Ce thème est très présent dans les Évangiles : «Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent» (Matthieu, 19, 14). Pourquoi ? Car l'enfant est totalement dépendant de son créateur et de ses parents ; c'est un être pauvre. Il est un symbole de dépouillement et en ce sens doit inspirer les chrétiens. François tient beaucoup à ce thème de la nudité. Quand il sent la mort approcher, il demande à ses disciples de le mettre par terre, dépouillé de ses vêtements, en signe de retour à Dieu, comme le prophète Job l'a exprimé «Nu je suis sorti du ventre de ma mère, et nu j'y retournerai. Le Seigneur a donné, le Seigneur a ôté».

    La crèche est un hommage au Christ enfant et à travers lui à tout enfant. Il ne faut pas oublier que la crèche est aussi devenue une œuvre d'art. Cette polysémie de la crèche fait qu'on n'a pas de raison d'y être hostile : croyants et non-croyants peuvent s'y rencontrer.

    André Vauchez

    Si Jésus, Marie et Joseph sont déjà présents dans le texte de Saint Luc, c'est à partir du XVIIe siècle que l'accent est mis sur ce qu'on appelle dès lors la Sainte Famille, donnée ensuite en modèle à toutes les familles au XIXe siècle lorsque le pape Léon XIII en fait une véritable dévotion.

    En 2019 dans la lettre apostolique Admirabile signum , le pape François a invité à renouer avec une lecture spirituelle de la crèche. N'est-elle aujourd'hui qu'une tradition culturelle ?

    Cette question se pose aujourd'hui de manière brûlante à cause des attaques en Justice contre l'installation des crèches dans les municipalités. La crèche devient une dimension fondamentale de la piété catholique à partir du XVIe et XVIIe siècle, alors que la crèche n'est plus l'apanage des franciscains. Elle devient une manifestation extérieure de la dévotion et fait partie de la culture chrétienne.

    Aujourd'hui la question est plus compliquée : si beaucoup en parlent aux enfants comme une tradition culturelle, pour certains la crèche reste une référence religieuse. Cette pratique n'est en tout cas pas ostentatoire, et n'est pas une occupation prosélyte du terrain. Elle est un hommage au Christ enfant et à travers lui à tout enfant.

    Il ne faut pas oublier que la crèche est aussi devenue une œuvre d'art, notamment en Italie du Sud – le musée de la crèche à la Chartreuse de San Martino au-dessus de Naples en est le plus bel exemple. L'art de la crèche s'est aussi développé dans les pays germaniques au XVIIe et XVIIIe siècle chez les Luthériens – le fameux marché de Noël de Strasbourg s'appelle « le marché de l'enfant de Jésus » en alsacien. Cette polysémie de la crèche fait qu'on n'a pas de raison d'y être hostile : croyants et non-croyants peuvent s'y rencontrer.

  • Saint Jean de Kenty (23 décembre)

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    Saint Jean de Kenty (1390-1473) (source)

    Un professeur que les étudiants aimaient. Un professeur qui était une autorité pour ses collègues enseignants. Un professeur qui priait pour ses jeunes étudiants. Un professeur qui partageait son salaire avec les pauvres. Un professeur qui n’était jamais au-dessus de ceux avec lesquels il travaillait, vivait. Un prêtre- professeur, qui était tout simplement concerné. Tel était justement Saint Jean de Kenty.

    Il naquit le 24 juin 1390 dans la localité de Kęty (à 80 kilomètres de Cracovie). A l’âge de 23 ans, il fut accepté pour étudier dans le Département des Arts libéraux de l’Académie de Cracovie, où il acquit le titre de maître. Il reçut aussi l’ordination, et par la suite servit pendant quelques années en tant que recteur, enseignant et éducateur dans l’école monastique de l’Ordre du Saint-Sépulcre.

    Dans les années qui suivirent, il obtînt la chaire du département des Arts et en même temps il commença des études dans le Département de théologie. Il se distinguait par sa grande ambition dans l’acquisition du savoir. Il était très fiable quant à son travail. Après l’obtention du titre de bachelier en théologie, Jean de Kenty devint chanoine du chapitre de la collégiale de Saint Florian à Cracovie

    La vérité au-dessus de tout

    Saint Jean de Kenty devint célèbre pour son amour de la recherche de la vérité. Dans chacune de ses activités, le travail intellectuel, la transcription d’œuvres, l’éducation de la jeunesse, il voulait être fidèle à l’Evangile. Il éprouvait un grand respect pour chaque homme. Il ne tolérait pas qu’en sa présence quiconque soit calomnié. On peut ici également citer la légende de son agression par des brigands pendant un pèlerinage. Selon la tradition, les voleurs exigèrent tout l’argent qu’il avait sur lui. Lorsqu’ils l’obtinrent, ils s’éloignèrent de lui satisfaits. Le professeur se souvint cependant rapidement qu’il avait deux morceaux d’or cousus dans son vêtement et pensa : « Seigneur ! Que vais-je faire ? Il n’est pas digne de mentir, même à des bandits ! ». Il courut donc vers les voleurs et leur donna également cet or. Les brigands virent alors qu’ils avaient affaire à un saint, ils lui rendirent tout ce qu’ils lui avaient pris auparavant et, lui demandant pardon, l’invitèrent dans leur repaire.

    Prie et travaille

    Fréquenter Dieu était pour lui la chose la plus importante dans la vie. Il consacrait de nombreuses heures durant la journée à la prière et à l’adoration du Très Saint Sacrement dans l’église Sainte-Anne à Cracovie. Il ne séparait jamais la piété de ses occupations didactiques ou de ses réflexions intellectuelles. Saint Jean de Kenty manifestait également une grande dévotion pour la Passion du Seigneur. Son autel-confession qui se trouve dans l’église Sainte-Anne a été installé en face de l’autel représentant la scène de la descente du Seigneur Jésus de la Croix, ce qui souligne encore son amour pour la Passion du Seigneur. Saint Jean de Kenty adorait sans cesse le Corps de Jésus Christ. Le Saint professeur s’occupa toute sa vie de la transcription des livres, des grandes œuvres, entre autres celles de Saint Augustin. Durant toute sa vie il recopia environ 18 000 pages. En tant que théologien, il résolvait les problèmes liés à l’éthique conjugale, les addictions, les relations interpersonnelles. Il prêchait des pénitences très sévères envers les époux adultères, et se caractérisait par une position toute aussi décidée s’agissant de l’interruption de grossesse. 

    L’homme, la légende

    Il existe de nombreuses légendes montrant la grande bonté et la miséricorde qu’il manifestait envers toutes les personnes qu’il rencontrait. Il était célèbre pour l’aide qu’il apportait aux pauvres étudiants, aux misérables ou aux sans-logis. Une des légendes rapporte que lors d’un hiver sévère il fit don de son manteau et de ses souliers à un sans-logis. Une scène à la cantine des professeurs a également été rapportée : le professeur Jean, mis au courant de l’arrivée d’un mendiant, proclama : « le Christ est arrivé ! » et ordonna qu’on l’accueillît. C’est peut-être de là qu’est venue la tradition de laisser un couvert supplémentaire à la table de la Veillée de Noël ?

    Jean de Kenty vivait modestement dans une petite cellule au Collegium Maius. Il menait une vie d’ascète : il finissait chaque travail, chaque manuscrit par des remerciements à l’intention de Dieu un et trinitaire, de la Très Sainte Mère et de tous les Saints. En outre il signait tous ses manuscrits de la sorte : « par un certain Jean ».

    Il mourut en odeur de sainteté le 24 décembre 1473 à Cracovie. Jusqu’à la fin de sa vie il continua à travailler intellectuellement à l’Université de Cracovie. Il fut enterré dans l’église Sainte-Anne près de la chaire de laquelle il prononçait ses sermons de son vivant. Après la mort de Jean de Kenty on venait en pèlerinage sur sa tombe, on observait également de nombreux miracles par son intercession. Du fait du culte croissant du Saint on construisit à ce même emplacement une église plus grande,  qui pourrait contenir des foules de fidèles.

    Jean de Kenty fut canonisé le 16 juillet 1767 par le pape Clément XIII. Il est entre autres le patron de la jeunesse qui apprend et étudie, ainsi que des professeurs.

  • Liège, église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) lundi 25 décembre 2023 : Fête de la Nativité

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    Inauguration de la crèche de Noël

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    Messes du Jour de Noël

    10h00 : messe célébrée en latin (missel de 1962), chants grégoriens (schola du Saint-Sacrement), Carol « have yourself à Merry christmas » et « Shalom aleikem qui est un chant de paix en hébreux (soprano solo), adeste fideles (hymne traditionnel, XVIIIe s.) et orgue (Patrick Wilwerth).

    11h15 : messe célébrée en français (missel de 1970), motets et hymnes de Noël, chants grégoriens et orgue (sœur Marie-Elie)

  • O Rex Gentium (22 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    22 décembre

    O Rex gentium, et desideratus earum, lapisque angularis, qui facis utraque unum : veni, et salva hominem, quem de limo formasti.

    O Roi de l’univers, ô Désiré des nations, pierre angulaire qui joint ensemble l’un et l’autre mur : Force de l’homme pétri de limon, viens, Seigneur, viens nous sauver

  • Sur la signification de la crèche de Noël

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    Lettre apostolique du pape François sur la signification de la crèche de Noël

    archive 2019

    (CNS photo/Vatican Media)

    Voici la lettre apostolique du pape François, "Admirabile signum", sur la signification et la valeur de la crèche de Noël. Document signé lors de sa visite au sanctuaire de la crèche, à Greccio, le dimanche 1er décembre 2019:

    1. Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter l'événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l'humilité de Celui qui s'est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu'Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui. Par cette lettre je voudrais soutenir la belle tradition de nos familles qui, dans les jours qui précèdent Noël, préparent la crèche. Tout comme la coutume de l'installer sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux, les prisons, sur les places publiques... C'est vraiment un exercice d'imagination créative, qui utilise les matériaux les plus variés pour créer de petits chefs-d'oeuvre de beauté. On l’apprend dès notre enfance : quand papa et maman, ensemble avec les grands-parents, transmettent cette habitude joyeuse qui possède en soi une riche spiritualité populaire. Je souhaite que cette pratique ne se perde pas ; mais au contraire, j'espère que là où elle est tombée en désuétude, elle puisse être redécouverte et revitalisée.

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  • Saint Pierre Canisius, un saint de la Contre-Réforme

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    pierre-canisius.gifSaint Pierre Canisius est issu d'une famille de Nimègue, située dans les Pays-Bas actuels, dont il le fils aîné.

    Il est  né le jour où Luther est mis au ban de l'empire et le mois même où saint Ignace de Loyola fut blessé au siège de la citadelle de Pampelune (blessure qui vaudra à saint Ignace de longues semaines d'immobilisation et de souffrances, mises à profit pour lire des vies de saints et prendre la décision de les imiter).

    Saint Pierre Canisius étudia à Cologne (Allemagne) la philosophie, et alors qu'il mûrit la décision de devenir prêtre, il oriente ses études de  théologie vers l'Écriture Sainte et les Pères de l'Église.

    Il rencontra Pierre Favre — le premier compagnon d'Ignace de Loyola — qui, chargé d'une mission papale, séjournait à Mayence.
    Au printemps 1543, Saint Pierre Canisius  fait sous la direction de Pierre Favre, les exercices spirituels de Saint Ignace durant trente jours ; ce fut alors qu'il décida d'entrer dans la compagnie et scella son choix par un vœux. En 1546, il  fut ordonné prêtre.

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  • Pierre Canisius, jésuite et catéchiste (21 décembre)

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    374px-Saint_Petrus_Canisius.jpgLe mercredi 9 février 2011, lors de l'audience générale du mercredi, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Pierre Canisius, fêté le 21 décembre

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais vous parler aujourd’hui de saint Pierre Kanis, Canisius, forme latinisée de son nom de famille, une figure très importante du XVIe siècle catholique. Il était né le 8 mai 1521 à Nimègue, en Hollande. Son père était bourgmestre de la ville. Alors qu’il était étudiant à l’université de Cologne, il fréquenta les moines chartreux de Sainte Barbara, un centre dynamique de vie catholique, ainsi que d’autres hommes pieux qui cultivaient la spiritualité dite devotio moderna. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 8 mai 1543 à Mayence (Rhénanie-Palatinat), après avoir suivi un cours d’exercices spirituels sous la direction du bienheureux Pierre Favre, Petrus Faber, l’un des premiers compagnons de saint Ignace de Loyola. Ordonné prêtre en juin 1546 à Cologne, dès l’année suivante, comme théologien de l’évêque d’Augsburg, le cardinal Otto Truchsess von Waldburg, il participa au Concile de Trente, où il collabora avec deux confrères, Diego Laínez et Alfonso Salmerón.

    En 1548, saint Ignace lui fit terminer sa formation spirituelle à Rome et l’envoya ensuite au Collège de Messine pour accomplir d’humbles travaux domestiques. Ayant obtenu à Bologne un doctorat en théologie le 4 octobre 1549, il fut destiné par saint Ignace à l’apostolat en Allemagne. Le 2 septembre de cette même année, 1549, il rendit visite au Pape Paul III à Castel Gandolfo, puis se rendit dans la basilique Saint-Pierre pour prier. Là, il implora l’aide des grands saints apôtres Pierre et Paul, afin qu’ils accordent une efficacité permanente à la Bénédiction apostolique pour son grand destin, pour sa nouvelle mission. Dans son journal, il note certaines phrases de cette prière. Il dit: «J’ai alors ressenti qu’un grand réconfort et que la présence de la grâce m’étaient accordés au moyen de ces intercesseurs [Pierre et Paul]. Ils confirmaient ma mission en Allemagne et semblaient me transmettre, comme apôtre de l’Allemagne, le soutien de leur bienveillance. Tu sais, Seigneur, de combien de façons et combien de fois en ce même jour tu m’as confié l’Allemagne pour laquelle, par la suite, je continuerais à être sollicité, pour laquelle je désirerais vivre et mourir».

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  • O Oriens (21 décembre)

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    Les antiennes O de l'Avent (voir ICI)

    21 décembre

    O Oriens, splendor lucis aeternae, et sol iusticiae : veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis.

    O Orient, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice : Viens, Seigneur, illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort