Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au rythme de l'année liturgique - Page 28

  • 1er octobre : sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

    IMPRIMER

    Aleteia.org propose aujourd'hui de nombreuses notes consacrées à sainte Thérèse de Lisieux :

  • Thérèse de Lisieux : une sainteté acquise à travers l'épreuve (1er octobre)

    IMPRIMER

    Therese1896.jpgUne réflexion parue sur missel.free.fr :

    Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus souffre, si l’on peut dire, d’une iconographie mièvre, propre à l’époque où son culte se développa, et beaucoup, s’arrêtant là, se refusent à faire plus ample connaissance avec elle et, ce faisant, abusés par un vocabulaire obsolète, d’en obtenir des lumières bien nécessaires à leur vie spirituelle. Or, la vie toute entière de cette carmélite que Seigneur dispensa de vieillesse, conjugue la ravissante image de l’Enfant Jésus et la douloureuse figure de la Sainte Face. Devant ces représentations affectées, sous des flots de couleurs doucereuses et des torrents de roses, beaucoup oublieront qu’elle gagna la sainteté par la souffrance, un souffrance insoupçonnée, une souffrance héroïque, telle que le Seigneur la réclame : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

    Certes, la piété populaire ne se trompe pas qui voit en Thérèse de l’Enfant Jésus une sainte aimable, sympathique et attirante, toute de grâce et de paix. Nul ne doute qu’elle a pris le bon Dieu par ses caresses et qu’elle a conquis les âmes par le rayonnement de sa simplicité. Dans sa mission singulière qui entend convaincre nos consciences que la véritable paix et le bonheur durable ne sont que dans la fidélité à Dieu, pour nous monter que la sainteté n’est ni impossible ni renfrognée, elle nous présente assurément le visage de la joie douce. Recourant au patronage de saint François de Sales, elle écrivit souvent, sur ses cahiers d’écolière : « Un saint triste et un triste saint » ; elle se refusait d’imiter les saints qui « étaient sérieux même en récréation » et, dans cet exercice, elle ne manquait jamais de réjouir le cloître de sa jeunesse, de ses réparties et de sa gaîté au point que, lorsque c’était son tour de vaisselle, les autres carmélites disaient à regret : « Alors, nous n’allons pas rire aujourd’hui. »

    Or, cette joie, loin d’être une antithèse de la souffrance, se conjuguait avec elle, selon l’exemple qu’elle avait trouvé dans la vie du futur martyr Théophane Vénard[7] dont elle écrivit : « C’est une âme qui me plaît, parce qu’il a beaucoup souffert et qu’il était gai toujours. » Derrière la clôture du Carmel, elle est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, par la joie, le sourire, l’épanouissement de paix et de bonheur parce qu’elle sainte Thérèse de la Sainte Face, par sa souffrance, ses épreuves, son acceptation et son offertoire. Son doux sourire épanoui et sa joyeuse vie ensoleillant, n’est pas seulement l’effet d’un bon naturel ou d’un heureux caractère, voire d’un optimisme à toute épreuve, comme si son tempérament l’avait insensibilisée à toutes les souffrances de la vie et à tous les renoncements de la vie religieuse.

    Lire la suite

  • L´Histoire d´une âme de Thérèse de Lisieux : bien plus qu´un best-seller spirituel

    IMPRIMER

    De KTO :

    L´Histoire d´une âme de Thérèse de Lisieux. Ce petit livre, composé à part des écrits de la sainte carmélite par sa propre soeur, est plus qu´un best-seller spirituel, il symbolise pour le 20e siècle, l´idée même de spiritualité. Redécouvrons-le en compagnie de des invités de Régis Burnet : le père Didier-Marie Golay, chapelain à Lisieux, qui vient de publier Sainte Thérèse de Lisieux - Vivre d´amour (Cerf), Claude Langlois historien, spécialiste de l'histoire du catholicisme à l'époque contemporaine, et pendant toute la série, le père François Potez, curé de la paroisse Notre-Dame du Travail, à Paris.

    Diffusé le 10/03/2019 / Durée : 52 minutes

  • Thérèse de Lisieux (1er octobre) : catéchèse de Benoît XVI

    IMPRIMER

    Lors de l'audience générale du 6 avril 2011, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à sainte Thérèse de Lisieux :

    Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais vous parler aujourd’hui de sainte Thérèse de Lisieux, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, qui ne vécut que 24 ans dans ce monde, à la fin du XIXe siècle, conduisant une vie très simple et cachée mais qui, après sa mort et la publication de ses écrits, est devenue l’une des saintes les plus connues et aimées. La «petite Thérèse» n’a jamais cessé d’aider les âmes les plus simples, les petits, les pauvres, les personnes souffrantes qui la priaient, mais elle a également illuminé toute l’Eglise par sa profonde doctrine spirituelle, au point que le vénérable Pape Jean-Paul IIen 1997, a voulu lui conférer le titre de Docteur de l’Eglise, s’ajoutant à celui de patronne des missions, qui lui avait été attribué par Pie XI en 1927. Mon bien-aimé prédécesseur la définit «experte en scientia amoris» (Novo Millennio ineunten. 42). Cette science, qui voit resplendir dans l’amour toute la vérité de la foi, Thérèse l’exprime principalement dans le récit de sa vie, publié un an après sa mort sous le titre Histoire d’une âme. C’est un livre qui eut immédiatement un immense succès, et qui fut traduit dans de nombreuses langues et diffusé partout dans le monde. Je voudrais vous inviter à redécouvrir ce petit-grand trésor, ce commentaire lumineux de l’Evangile pleinement vécu! L’Histoire d’une âme, en effet, est une merveilleuse histoire d’Amour, racontée avec une telle authenticité, simplicité et fraîcheur que le lecteur ne peut qu’en être fasciné! Mais quel est cet Amour qui a rempli toute la vie de Thérèse, de son enfance à sa mort? Chers amis, cet Amour possède un Visage, il possède un Nom, c’est Jésus! La sainte parle continuellement de Jésus. Reparcourons alors les grandes étapes de sa vie, pour entrer au cœur de sa doctrine.

    Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon, une ville de Normandie, en France. C’est la dernière fille de Louis et Zélie Martin, époux et parents exemplaires, béatifiés ensemble le 19 octobre 2008. Ils eurent neuf enfants; quatre d’entre eux moururent en bas âge. Les cinq filles survécurent, et devinrent toutes religieuses. A l’âge de 4 ans, Thérèse fut profondément frappée par la mort de sa mère (Ms A, 13r). Son père s’installa alors avec ses filles dans la ville de Lisieux, où se déroulera toute la vie de la sainte. Plus tard, Thérèse, frappée d’une grave maladie nerveuse, fut guérie par une grâce divine, qu’elle-même définit comme le «sourire de la Vierge» (ibid., 29v-30v). Elle reçut ensuite la Première Communion, intensément vécue (ibid., 35r), et plaça Jésus Eucharistie au centre de son existence.

    La «Grâce de Noël» de 1886 marque un tournant important, qu’elle appelle sa «complète conversion» (ibid., 44v-45v). En effet, elle guérit totalement de son hypersensibilité infantile et commence une «course de géant». A l’âge de 14 ans, Thérèse s’approche toujours plus, avec une grande foi, de Jésus Crucifié, et prend à cœur le cas, apparemment désespéré, d’un criminel condamné à mort et impénitent (ibid., 45v-46v). «Je voulus à tout prix l’empêcher de tomber en enfer» écrit la sainte, dans la certitude que sa prière le mettrait en contact avec le Sang rédempteur de Jésus. C’est sa première expérience fondamentale de maternité spirituelle: «tant j'avais de confiance en la Miséricorde infinie de Jésus», écrit-elle. Avec la très Sainte Vierge Marie, la jeune Thérèse aime, croit et espère avec «un cœur de mère» (cf. RP 6/10r).

    Lire la suite

  • L'étonnante destinée de l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI

    IMPRIMER

    St-francois-borgia-copie-1.jpgSaint François Borgia

    Il est fêté le 30 septembre au martyrologe romain, le 3 octobre chez les Jésuites et le 10 octobre dans l'ancien calendrier.

    Fils aîné du troisième duc de Gandie, Francisco de Borja naquit à Gandie (sud de Valence) le 28 octobre 1510. Il était par son père, Jean de Borja, l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI et, par sa mère, Jeanne d'Aragon, l'arrière-petit-fils du roi Ferdinand le Catholique. Orphelin de mère en, 1520, il fut élevé par son oncle maternel, Jean d'Aragon, archevêque de Saragosse, jusqu'à ce qu'on l'appelât à la cour de la reine Jeanne la Folle, à Tordesillas, comme page de la princesse Catherine, soeur de Charles-Quint. Quand l'infante Catherine épousa le roi Jean III de Portugal, François retourna à Saragosse pour étudier la philosophie (1525).

    En 1528, il entra au service de Charles-Quint qui, en 1529, lui fit épouser une dame d'honneur de l'impératrice Isabelle, Eléonore de Castro, dont il aura huit enfants ; marquis de Llombai en 1530, grand veneur de l'Empereur et grand écuyer de l'Impératrice, Charles-Quint, lui confia la surveillance de la cour pendant la victorieuse campagne contre Tunis (1536), lui demanda de l'instruire en cosmographie, puis se l'adjoignit pendant l'expédition de Provence, et mit sous son influence l'infant Philippe.

    De nature pieuse, fidèle à ses devoirs, le marquis de Llombai, pendant une convalescence, lut les homélies de S. Jean Chrysostome ; lors de la campagne de Provence il assista le poète Garcilaso de la Vega dans son agonie et, au retour, après une maladie dont il crut mourir, il prit la résolution de la confession et de la communion mensuelles. Quand l'Impératrice Isabelle mourut (1° mai 1539) il fut chargé de reconnaître et de conduire à Grenade son cadavre décomposé ce qui l'impressionna si profondément qu'il s'écria : Ah ! Je n'aurai jamais d'attachement pour aucun maître que la mort me puisse ravir et Dieu seul sera l'objet de mes pensées, de mes désirs et de mon amour !

    Nommé par Charles-Quint vice-roi de Catalogne (26 juin 1539) François Borgia exerça sa charge avec prudence et énergie pendant quatre ans au bout desquels il devint grand majordome de la princesse Marie de Portugal, femme de l'infant Philippe, mais  il ne remplit jamais les fonctions car la reine du Portugal ne voulait pas qu'Eléonore de Castro approchât sa fille qui mourut en donnant naissance à l'infant Don Carlos (12 juillet 1545). Quatrième duc de Gandie la mort de son père (17 décembre 1542), il présidait à plus de trois mille familles vassales, au marquisat de Llombai et à quatorze baronnies.

    Eléonore de Castro mourut le 27 mars 1546. Le duc de Gandie, fort lié avec les premiers Jésuites qu'il protégeait de toute son influence, suivit les exercices de saint Ignace et résolut de faire vœu de chasteté et d'obéissance, puis d'entrer dans la Compagnie de Jésus (2 juin 1546) ; il fit secrètement sa profession solennelle (1° février 1548) et s’en vint étudier la théologie à l'université de Gandie qu'il avait fondée.

    Le 31 août 1550, sous prétexte de gagner l'indulgence jubilaire de l'Année Sainte, François Borgia se rendit à Rome où il fut ordonné prêtre (23 mai 1551) et célébra sa première messe (1° août). Il fut envoyé prêcher au Pays Basque, puis au Portugal. En avril 1555, il était commissaire général de la Compagnie de Jésus en Espagne et au Portugal. Charles-Quint le choisit, conjointement avec l'infant Philippe, comme son exécuteur testamentaire. Appelé à Rome, il y arriva le 7 décembre 1561 et fut élu général de la Compagnie de Jésus le 2 juillet 1565.

    Il mourut à Rome, le 30 septembre 1572, à minuit. Béatifié par Urbain VIII le 21 novembre 1624, il fut canonisé par Clément X le 12 avril 1671.

     http://missel.free.fr/Sanctoral/10/10.php

  • Saint Jérôme (30 septembre) : l'amour de la Parole de Dieu

    IMPRIMER

    jerome_giotto-386ce5c.jpgCatéchèse de BENOÎT XVI consacrée à saint Jérôme lors de l'audience générale du mercredi 7 novembre 2007 :

    Chers frères et soeurs!

    Nous porterons aujourd'hui notre attention sur saint Jérôme, un Père de l'Eglise qui a placé la Bible au centre de sa vie:  il l'a traduite en langue latine, il l'a commentée dans ses œuvres, et il s'est surtout engagé à la vivre concrètement au cours de sa longue existence terrestre, malgré le célèbre caractère difficile et fougueux qu'il avait reçu de la nature.

    Saint Jérôme par Giotto (détail de la voûte de la basilique saint François à Assise)

    Jérôme naquit à Stridon vers 347 dans une famille chrétienne, qui lui assura une formation soignée, l'envoyant également à Rome pour perfectionner ses études. Dès sa jeunesse, il ressentit l'attrait de la vie dans le monde (cf. Ep 22, 7), mais en lui prévalurent le désir et l'intérêt pour la religion chrétienne. Après avoir reçu le Baptême vers 366, il s'orienta vers la vie ascétique et, s'étant rendu à Aquilée, il s'inséra dans un groupe de fervents chrétiens, qu'il définit comme un "chœur de bienheureux" (Chron. ad ann. 374) réuni autour de l'Evêque Valérien. Il partit ensuite pour l'Orient et vécut en ermite dans le désert de Calcide, au sud d'Alep (cf. Ep 14, 10), se consacrant sérieusement aux études. Il perfectionna sa connaissance du grec, commença l'étude de l'hébreu (cf. Ep 125, 12), transcrivit des codex et des œuvres patristiques (cf. Ep 5, 2). La méditation, la solitude, le contact avec la Parole de Dieu firent mûrir sa sensibilité chrétienne. Il sentit de manière plus aiguë le poids de ses expériences de jeunesse (cf. Ep 22, 7), et il ressentit vivement l'opposition entre la mentalité païenne et la vie chrétienne:  une opposition rendue célèbre par la "vision" dramatique et vivante, dont il nous a laissé le récit. Dans celle-ci, il lui sembla être flagellé devant Dieu, car  "cicéronien  et non chrétien" (cf. Ep 22, 30).

    Lire la suite

  • Saint Jérôme (30 septembre)

    IMPRIMER

    st-jerome-detail-from-virgin-enthroned-with-saints.jpg!Blog.jpgBiographie (missel.free.fr)

    Je suis à la fois, disait Jérôme, philosophe, rhéteur, grammairien, dialecticien, expert en hébreu, grec et latin ; il fut aussi un polémiste redoutable, parfois injuste, tel ce jour où il invectiva saint Augustin, son cadet d’à peine cinq ans : Ecoute mon conseil, jeune homme : ne viens pas, dans l'arêne des Ecritures, provoquer un vieillard ! Tu troubles mon silence. Tu fais la roue avec ta science.

    « Hierônumos en grec (celui dont le nom est sacré) ; Hieronymus, en latin, fils d'Eusèbe, je naquis à Stridon, ville maintenant détruite par les Goths, mais qui se situait alors sur les confins de la Dalmatie et de la Pannonie (Hongrie) », écrit-il, en 392, à la dernière page du De viris illustribus, ajoutant : « Je suis né chrétien, de parents chrétiens. Dès le berceau, je fus nourri du lait catholique. » Il dit encore de lui-même : « Je suis à la fois philosophe, rhéteur, grammairien, dialecticien, expert en hébreu, grec et latin. » 

    Enfant unique pendant treize ans, Jérôme fut terriblement gâté par les siens jusqu’à ce que naquissent sa sœur et son frère. Il étudia à Milan, puis à Rome où il suivit les cours du célèbre grammairien Aelius Donatus. Elève doué mais difficile et facétieux, Jérôme respira les parfums de cette ville puissante, maîtresse du monde, alors gouvernée par Julien l'Apostat. Admirateur de Cicéron, il déclamait les grands plaidoyers les exordes sonores qui lui servirent lors d’un stage auprès des tribunaux. Il se lia avec Bonose et Rufin, deux compagnons d'étude. Avec soin et à grands frais, il acquit des livres et, peut-être, goûta-t-il de furtifs amours au milieu des danses des jeunes filles romaines.

    Cependant, confia-t-il dans son commentaire d’Ezéchiel (XI 5) « Quand j’étais à Rome, jeune étudiant ès-arts libéraux, j’avais accoutumé, le dimanche, avec d’autres de même âge et de même résolution, de visiter les tombeaux des apôtres et des martyrs. Souvent nous entrions dans ces cryptes creusées dans les profondeurs de la terre où l’on avance entre des morts ensevelis à droite et à gauche le long des parois. Tout est si obscur que la parole du Prophète est presque réalisée : qu’ils descendent vivants dans les enfers ! Ici et là, une clarté venue d’en-haut tempère l’horreur des ténèbres : moins une fenêtre qu’un trou foré, croirait-on, par la clarté qui tombe. Puis, pas à pas, on revient, et dans la nuit noire qui vous entoure, le vers de Virgile est obsédant : Tout suscite l’horreur et le silence même. » Il reçut le baptême, en 366, sans doute des mains du pape Libère.

    Lire la suite

  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

    IMPRIMER

    archanges-saints-michel-gabriel-et-raphael.jpg

    Extraits de l'homélie de Benoit XVI - 29.9.2007 (source)

    Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme. La foi en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements: la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l'Evêque, en tant qu'homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l'homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l'homme que le fait que Dieu lui-même s'est fait homme? L'autre fonction de Michel, selon l'Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les "anges gardiens" des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits: à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l'espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour. 

    Nous rencontrons l'Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l'annonce à Marie de l'incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son "oui" à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur: de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cœur humain. Dans l'Apocalypse, il dit à l'"ange" de l'Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps: "Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi" (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte - à la porte du monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu'on le laisse entrer: l'incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu'à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps: c'est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd'hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l'unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l'univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous pourrez également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux hommes.

    Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l'Ange auquel est confiée la tâche de guérir. Lorsque Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l'annonce de l'Evangile s'accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l'amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d'être guéri, c'est chacun de nous. Annoncer l'Evangile signifie déjà en soi guérir, car l'homme a surtout besoin de la vérité et de l'amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l'Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l'homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l'atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s'accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l'ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l'accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement: son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l'atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l'amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être "l'ange" qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd'hui menacés par la cécité à l'égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l'amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l'Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l'âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n'est que s'il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l'amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

  • Les archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

    IMPRIMER

    29 settembre: santi arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele - Ultime notizie  dall'Italia e dal mondo

    Extraits de l'homélie de Benoît XVI, le 29 septembre 2009 :

    (...) Mais qu'est-ce qu'un Ange? L'Ecriture Sainte et la Tradition de l'Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D'une part, l'Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot"El", qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l'existence en vue de Lui et pour Lui. C'est précisément ainsi que s'explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges:  ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C'est précisément parce qu'ils sont auprès de Dieu, qu'ils peuvent être également très près de l'homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l'homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres - des anges qui nous détournent des voies de l'erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. (...)

    Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l'Eglise célèbre la fête aujourd'hui. Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme.  La  foi  en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements:  la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. (...)

    Lire la suite

  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

    IMPRIMER

    778.jpg

    Les saints archanges manifestent la toute puissance bienveillante de Dieu. Michel se dresse face à Satan demande :"Qui est comme Dieu ?" Gabriel "force de Dieu" qui annonce la Vie et Raphaël "Dieu guérit" accompagne nos vies de Sa bonté. (Mgr Aupetit)

    De missel.free.fr :

    Rien n’est assurément plus mystérieux que le culte des anges dont les origines plongent dans la nuit des temps. Nous savons que si les anges se présentèrent aux hommes comme des messagers de Dieu, ils sont avant tout, de purs esprits qui se déploient dans une dimension étrangère à notre espace, sans être soumis à la durée ni au rythme du temps. L’ordinaire de la vie immortelle de ces créatures personnelles, pour parler comme Jésus, est de contempler sans cesse la face du Père qui est aux cieux1, bonheur dont ils s’éloignent par amour de Dieu et des hommes, pour porter la parole de l’un aux autres. « Ange, dit saint Augustin, désigne la fonction non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? Esprit. Tu demandes la fonction ? Ange. D’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange.2 »

    Tout au long de l’Ancien Testament, les anges sont présents pour instruire, protéger, réconforter et conduire les hommes. Après l’expulsion de nos premiers parents, l’ange à l’épée flamboyante interdit l’entrée du Paradis terrestre3. Un ange consola Agar dans le désert4. C’est un ange qui arrêta le bras d’Abraham prêt à immoler Isaac5. Avant que Sodome fût détruite par le feu du ciel, un ange fit sortir Loth et sa famille de la ville6. Le patriarche Jacob vit en songe des multitudes d’anges monter et descendre l’échelle qui allait de la terre au ciel7. Dieu envoya un ange pour conduire à travers le désert les Hébreux vers la Terre Promise8. Elie fut réconforté dans le désert par un ange9.

    Lire la suite

  • Le prince Venceslas (28 septembre)

    IMPRIMER

    De Défendente Genolini sur France Catholique :

    Le prince Venceslas

    Statue équestre de saint Venceslas à Prague, 1894.
    Au Xe  siècle, Venceslas, duc de Bohême, fut attaqué par son propre frère contre lequel il refusa de se défendre.

    Une sordide affaire de famille, avec méchanceté et violence d’un côté. Avec douceur et paix de l’autre.

    Venceslas – ou Vaclav – n’a pas 22 ans quand Boleslas, son frère, vient l’assassiner alors qu’il se rend à l’église. La victime n’a pas eu une jeunesse heureuse. Orphelin de père à 13 ans, il devient alors duc de Bohême. Sa mère est haineuse et avide de pouvoir. Elle fait assassiner sa belle-mère, Ludmila, qui a trop d’influence sur Venceslas. Elle persécute les catholiques.

    En montant sur le trône, Venceslas rappelle les prêtres persécutés, mène de grandes réformes sociales et politiques. «  Généreux pour le peuple, ferme avec les grands  », dit-on de lui. Il rachète souvent des esclaves sur le marché de Prague et les fait éduquer. S’il suréquipe son armée, c’est pour imposer le respect. Pour sauver la paix, il préfère un combat singulier avec l’adversaire pour épargner son peuple.

    Il agace son frère, païen et violent, par son genre de vie irréprochable. Sa mort est décidée. Le 27 septembre 929, Boleslas tire l’épée et le blesse à la tête. Venceslas dégaine, mais noblement se ravise et jette son arme : «  Je pourrais t’écraser comme une mouche, mais la main droite d’un serviteur de Dieu ne doit jamais être fratricide.  » Les complices de son frère l’achèvent. Il est le patron vénéré de la Bohême et des Tchèques : «  Il est leur martyr, leur père, leur héros, leur cantique, leur espoir, leur triomphe, leur orgueil, leur image, leur prince, leur prière, leur cierge et leur couronne  », écrit-on.

    La couronne des rois de Bohême devait reposer sur la tête du saint quand les princes ne la portaient pas.

    Le millénaire de sa mort donna lieu, en 1929, à des festivités grandioses.

    Étymologie du nom
    D’origine slave vaclaf «  couronne  » et slava, «  gloire  ».

    Célébrités
    Le premier président de la République tchèque, Vaclav Havel.

    Pensée spirituelle à la lecture de la vie de Venceslas :
    «  La vérité doit s’imposer sans violence.  » (Léon Tolstoï)

    Courte prière à saint Venceslas
    «  Saint Venceslas, consolez ceux qui sont tristes et chassez tout ce qui est mal.  »

  • Saint Vincent de Paul, un véritable homme de foi (27 septembre)

    IMPRIMER

    Une homélie inédite du cardinal Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981, traduite sur le site "Benoît et moi" (archive du 27/9/2014)

    A relire aussi: la méditation d'Angélus du 26 septembre 2010, à Castelgandolfo:

    « (...) nous célébrerons demain la mémoire liturgique de saint Vincent de Paul, patron des organisations caritatives catholiques, dont c'est le 350e anniversaire de la mort.
    Dans la France du XVIIe siècle, il a touché du doigt le fort contraste entre les plus riches et les plus pauvres. En effet, en tant que prêtre, il a pu fréquenter les milieux aristocratiques, les campagnes et les bas-fonds de Paris.

    Poussé par l'amour du Christ, Vincent de Paul a su organiser des formes stables de service aux exclus en donnant vie à ce qu'on a appelé les «Charités», c'est-à-dire des groupes de femmes qui mettaient leur temps et leurs biens à la disposition des personnes les plus marginalisées. Parmi ces bénévoles, certaines ont choisi de se consacrer totalement à Dieu et aux pauvres, et ainsi, avec sainte Louise de Marillac, saint Vincent fonda les «Filles de la Charité», première congrégation féminine à vivre la consécration «dans le monde» au milieu des personnes, avec les malades et les nécessiteux».

    LA VRAIE FORCE DE GUÉRISON - L’homme de Foi, St Vincent de Paul,

    Homélie du Cl Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981

    Chers frères dans le Christ,

    Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion, à la fraction du pain et aux prières” (Actes 2, 42). C’est ainsi que st Luc décrit la première communauté chrétienne dans la première lecture qu’on vient d’entendre. Il souhaite ainsi la donner en exemple pour l’Église de tous les temps. Il énumère les forces qui sous-tendent l’édifice de l’Église, et qui lui donneront toujours sa cohésion et son dynamisme.

    Ce que nous pouvons remarquer avant tout, c’est que cette Église prie ; elle ne s’éloigne pas de la maison du Seigneur, devenant elle-même un temps spirituel. Elle est au service de la gloire de Dieu dont elle tire sa joie. Elle nous apparaît comme un culte permanent rendu à Dieu sous la conduite des apôtres. Mais sa prière qui la tourne vers Dieu ne la détourne pas pour autant des hommes ; elle ne fuit pas dans un isolement idyllique devant les luttes parfois si dures qui jalonnent l’Histoire.

    Lire la suite