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Au rythme de l'année liturgique - Page 29

  • 7 novembre : saint Willibrord, l'apôtre du BENELUX

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    Un site est consacré à ce grand évangélisateur de nos régions et ami de saint Lambert. On y trouve la biographie reproduite ci-dessous : http://www.willibrord.lu/

    "Saint Willibrord naquit en Northumbrie en 658 de parents récemment convertis au christianisme. Son père Wilgils remit le jeune enfant comme oblat au monastère de Ripon et se retira comme ermite sur le promontoire du fleuve Humber. Willibrord grandit sous l’influence de St Wilfrid, évêque d’York, qui avait réussi à imposer le respect des traditions romaines vis-à-vis du particularisme insulaire. A l’âge de 20 ans, Willibrord passa à Rathmelsigi en Irlande, «l’île des saints», pour s’astreindre, sous l’autorité de son maître Egbert, à une dure ascèse avant de recevoir l’ordination sacerdotale en 688. Imprégné du goût de la «peregrinatio», cette mystique qui préconisait le renoncement à la patrie terrestre pour aller prêcher l’Évangile aux populations païennes, Willibrord partit en 690 sur le continent avec 11 compagnons pour évangéliser les Frisons, peuple assez rebelle jusque là à toute conversion.

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  • Ce que les martyrs espagnols enseignent aux prêtres d'aujourd'hui

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    D'Aurelio Porfiri sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Ce que les martyrs espagnols enseignent aux prêtres d'aujourd'hui

    6-11-2021

    Aujourd'hui, l'Espagne se souvient des martyrs de sa guerre civile (1936-39), qui ont été martyrisés au mépris de leur foi chrétienne. Beaucoup d'entre eux étaient des prêtres. Leur sacrifice nous fait réfléchir à l'importance du sacerdoce et à la manière dont sa dignité doit être défendue, même au prix de sa propre vie. Pourtant, aujourd'hui, les pays ayant une longue tradition chrétienne voient le nombre de prêtres diminuer régulièrement, car en Occident, le sacerdoce n'est plus considéré comme une voie d'avenir.

    Aujourd'hui, l'Espagne se souvient des martyrs de la persécution entre 1931 et 1939, et particulièrement pendant la guerre civile (1936-39), ceux qui, au mépris de leur foi chrétienne, ont été martyrisés. En 2019, nous avions 11 saints, 1889 bénis et de nombreux serviteurs de Dieu. Un tribut héroïque de sang, de nombreuses histoires qui nous racontent l'immense tragédie qu'a été cet événement historique aussi pour l'Église catholique, dans lequel il y a cependant le paradoxe que Tertullien nous enseigne, à savoir que le sang des martyrs est la semence de nouveaux chrétiens. En effet, ces frères et sœurs nous montrent un exemple héroïque de la manière dont la foi est exigeante et demande une adhésion totale, jusqu'à verser le sang si nécessaire.

    Nombre de ces martyrs étaient des prêtres, des séminaristes, des religieux et des religieuses. Selon un calcul, plus de 6800 personnes ont été martyrisées parmi les consacrés (y compris ceux qui n'ont pas encore été élevés à l'honneur des autels), un nombre énorme qui correspond à une partie significative des forces religieuses espagnoles de l'époque. Bien sûr, il y avait aussi beaucoup de laïcs dans ce groupe, mais le fait de se concentrer sur les consacrés permet de réfléchir à la valeur et à l'importance du sacerdoce et à la manière dont il faut défendre sa dignité, même au prix de sa propre vie. C'est ce que les martyrs espagnols nous enseignent, et c'est ce qu'ils enseignent aux prêtres du monde entier. 

    Et pourtant, si nous regardons les statistiques, nous devrions nous inquiéter du fait que les pays d'ancienne tradition chrétienne voient le nombre de prêtres diminuer constamment : "En ce qui concerne le nombre de prêtres, c'est encore une fois l'Europe (-2 608) qui a connu une diminution constante, suivie par l'Amérique (-690) et l'Océanie (-69). Des augmentations ont été enregistrées en Afrique (+1.649) et en Asie (+1.989)". (Eliana Ruggiero, AGI, sur des données statistiques fournies par l'agence Fides). Nous nous consolons en disant qu'au niveau mondial, il y a une croissance en pourcentage des catholiques, mais en réalité, il faut interpréter cette croissance comme étant probablement due à la croissance de la population mondiale. Et cette croissance rend encore plus inquiétant le déclin statistique qui se poursuit depuis des années. On pourrait s'interroger sur la croissance en Afrique et en Asie, mais ce n'est probablement pas le lieu.

    Demandons-nous pourquoi, en Occident aujourd'hui, le sacerdoce n'est plus considéré comme une voie d'avenir. Se pourrait-il que la sécularisation du clergé et la cléricalisation des laïcs y aient contribué ? Il y a quelques années, un archevêque a déclaré que le Concile Vatican II avait contribué à montrer le prêtre non seulement comme un fonctionnaire du sacré. Mais n'est-ce pas là sa tâche principale ? En perdant cela, ne renonceraient-ils pas à leur identité la plus profonde, qui se manifeste dans le port de l'habit ecclésiastique, dans une vie de prière, et surtout dans la sauvegarde de la dignité de la liturgie ? On est prêtre pour toujours, précisément parce que le caractère fondamental du sacerdoce ordonne les gens au Christ et doit toujours être un appel à Lui.

    Les martyrs espagnols nous enseignent qu'il y a quelque chose de plus grand que notre vie, il y a la reconnaissance de notre dignité de chrétiens, comme nous l'a également enseigné saint Léon le Grand, et savoir la défendre, dans le cadre de sa vocation, jusqu'au bout.

  • Liège : le samedi 30 novembre à 16h00, en Avent vers Noël à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Concert le 30/11/2024 à l'église du Saint-Sacrement. Un bain de musique sacrée et profane célébrant la solennité de la fête dans le cadre magnifique de l'église. Musique du XVIII° à nos jours: Telemann - Bach - Rameau - Händel - Jenkins...

    Le Choeur de Chambre Praeludium est un ensemble vocal dont les membres sont issus en majorité des classes de chant des académies. Il se produit régulièrement à Liège et dans le reste de la Belgique. Son répertoire est varié, allant de la musique ancienne à la musique contemporaine. Le choeur est dirigé par Patrick Wilwerth et se produit plusieurs fois par an. Il est connu pour sa convivialité, son sérieux et son travail, ainsi que pour sa recherche d'authenticité. Il collabore avec d'autres artistes pour offrir des concerts aux thématiques variées. Il est accompagné cette fois de Jean-Bernard Barnabé à la flûte, Armand Rahier au hautbois et bien sûr Patrick Wilwerth à l'orgue.

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  • Saint Charles Borromée, un évêque à la mode du concile de Trente (4 novembre)

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    Lors de l'Angelus du 4 novembre 2007, Benoît XVI évoquait... 

    ... Charles Borromée, archevêque de Milan (fêté le 4 novembre). Sa figure se détache au XVI e s. comme modèle de pasteur exemplaire par sa charité, sa doctrine, son zèle apostolique, et surtout, par sa prière : « les âmes, disait-il, se conquièrent à genoux ». Consacré évêque à 25 ans, il mit en pratique la consigne du concile de Trente qui imposait aux pasteurs de résider dans leurs diocèses respectifs, et il se consacra totalement à l’Eglise ambrosienne : il la visita de long en large trois fois ; il convoqua six synodes provinciaux et onze diocésains ; il fonda des séminaires pour la formation d’une nouvelle génération de prêtres ; il construisit des hôpitaux et destina les richesses de sa famille au service des pauvres ; il défendit les droits de l’Eglise contre les puissants, renouvela la vie religieuse et institua une congrégation nouvelle de prêtres séculiers, les Oblats. En 1576, lorsque la peste dévasta Milan, il visita les malades et les réconforta et il dépensa pour eux tous ses biens. Sa devise tenait en un seul mot : « Humilitas ». L’humilité le poussa, comme le Seigneur Jésus, à renoncer à lui-même pour se faire le serviteur de tous.

    Saint Charles Borromée
    Archevêque de Milan (+ 1584) (source)

    Vie et œuvre
    «Cardinal et archevêque, restaurateur de la discipline ecclésiastique, né le 2 oct. 1538 au château d’Arona (Milanais), d’une illustre maison de Lombardie; mort le 3 nov. 1584; canonisé en 1610 par Paul V , fête le 4 novembre. Dès l'âge de douze ans, il était bénéficiaire d'une riche abbaye considérée comme héritage de sa famille; il en reçut une autre et un prieuré résignés en sa faveur par le cardinal de Médicis, son oncle maternel, qui devint le pape Pie IV (1559-1566). Il n'avait guère que vingt-deux. ans, lorsque ce pape le fit cardinal (1560); il fut chargé, en cette qualité, de l’administration des Romagnes et de la marche d'Ancone, de la protection des nations étrangères, Portugal, Suisse et Pays-Bas, et de l'inspection générale des franciscains, des carmélites et des chevaliers de Malte. Son influence sur son oncle fit accélérer les travaux du concile de Trente, retardés par la résistance que la cour de Rome opposait aux mesures destinées à la réformer un peu elle-même. Après le concile, il prit une part importante à la composition du célèbre catéchisme connu sous des noms divers, Catechismus Tridentinus, Catechismus Romanus, Catechisnaus ad parochos. Il institua au Vatican une académie composée d'ecclésiastiques et de laïques; il y faisait le soir des conférences, qui furent publiées sous le titre Noctes Vaticanae. En 1562, pressé par sa famille de se marier, il entra dans les ordres sacrés, reçut la prêtrise et se fit consacrer évêque; mais ce fut seulement en 1565 que le pape lui permit de résider dans son diocèse de Milan. Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes ses autres charges pour aller résider dans son diocèse ; il y donna l'exemple de toutes les vertus et rétablit partout la discipline. Il s'employa à y appliquer les mesures de réforme prises au concile. Depuis lors, il ne cessa jamais d'y demeurer et ouvrit un séminaire pour améliorer la formation du clergé.

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  • Saint Charles Borromée, modèle des évêques et restaurateur de la discipline ecclésiastique (4 novembre)

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    Saint Charles Borromée
    Archevêque de Milan (+ 1584) (source)

    Vie et œuvre
    «Cardinal et archevêque, restaurateur de la discipline ecclésiastique, né le 2 oct. 1538 au château d’Arona (Milanais), d’une illustre maison de Lombardie; mort le 3 nov. 1584; canonisé en 1610 par Paul V , fête le 4 novembre. Dès l'âge de douze ans, il était bénéficiaire d'une riche abbaye considérée comme héritage de sa famille; il en reçut une autre et un prieuré résignés en sa faveur par le cardinal de Médicis, son oncle maternel, qui devint le pape Pie IV (1559-1566). Il n'avait guère que vingt-deux. ans, lorsque ce pape le fit cardinal (1560); il fut chargé, en cette qualité, de l’administration des Romagnes et de la marche d'Ancone, de la protection des nations étrangères, Portugal, Suisse et Pays-Bas, et de l'inspection générale des franciscains, des carmélites et des chevaliers de Malte. Son influence sur son oncle fit accélérer les travaux du concile de Trente, retardés par la résistance que la cour de Rome opposait aux mesures destinées à la réformer un peu elle-même. Après le concile, il prit une part importante à la composition du célèbre catéchisme connu sous des noms divers, Catechismus Tridentinus, Catechismus Romanus, Catechisnaus ad parochos. Il institua au Vatican une académie composée d'ecclésiastiques et de laïques; il y faisait le soir des conférences, qui furent publiées sous le titre Noctes Vaticanae. En 1562, pressé par sa famille de se marier, il entra dans les ordres sacrés, reçut la prêtrise et se fit consacrer évêque; mais ce fut seulement en 1565 que le pape lui permit de résider dans son diocèse de Milan. Nommé archevêque de Milan en 1564, il se démit de toutes ses autres charges pour aller résider dans son diocèse ; il y donna l'exemple de toutes les vertus et rétablit partout la discipline. Il s'employa à y appliquer les mesures de réforme prises au concile. Depuis lors, il ne cessa jamais d'y demeurer et ouvrit un séminaire pour améliorer la formation du clergé.

    C'est avec raison que Charles Borromée a été appelé le modèle des évêques et le restaurateur de la discipline ecclésiastique: il a fait constamment preuve en son épiscopat d'une vertu, d'une science, d'un renoncement et d'une persévérance qui justifient complètement ces titres. Pendant la famine de 1570 et la peste de 1576, il déploya une activité, une charité et un dévouement auxquels l'histoire a gardé une place. Le rétablissement de la discipline était une œuvre fort difficile en cette province ecclésiastique de Milan dont les archevêques, depuis près de quatre-vingts ans, ne restaient plus en leur résidence. Non seulement Borromée donna le premier et le plus haut exemple de la réforme, la poussant pour lui-même jusqu'à l'ascétisme le plus rigoureux, non seulement il visitait vigilamment ses paroisses ; mais il tint six conciles provinciaux et onze synodes diocésains et il institua un conseil permanent, pour pourvoir à l'application des règlements du concile de Trente. Les témoignages de ses efforts se trouvent dans le volumineux recueil des actes de ces conciles: Acta Nediolanensis Ecclesiae (Milan, 1582, 1 vol., et 1599, l vol. in-fol. ; Lyon, 1682, 2 vol. in-fol.; Bergame, 1738, tl vol.). Il fonda, en outre, plusieurs séminaires et établit la congrégation des Oblats, voués à s'offrir et à se porter partout où les besoins de l'Église les réclamaient. Ces réformes ne s'accomplirent point sans de vives résistances de la part des évêques suffragants déshabitués de la résidence, de la part du chapitre de la Scala se prévalant de ses privilèges, de la part des prêtres et des moines accoutumés au relâchement. Un religieux de l'ordre des Humiliés tira même sur l'archevêque devant l'autel un coup d'arquebuse, qui ne fit qu'effleurer la peau. Borromée triompha de toutes les oppositions.

    Étendant aussi son activité sur la Suisse, il fonda à Milan un séminaire helvétique destiné à former des prêtres imbus des doctrines romaines, et il travailla à une ligne qui ne se réalisa qu'après sa mort : elle prit le nom de Ligue d'Or ou Ligue de Borromée et fut contractée en oct. 1586, par les cantons catholiques : ils s'engageaient à prendre les armes contre tous ceux qui toléreraient l'hérésie sur leur territoire.

    En une grande partie de son œuvre, Borromée paraît avoir suivi les inspirations des jésuites: il leur avait fait des donations considérables, et fondé pour eux un superbe collège à Milan; il leur avait procuré des maisons à Lucerne, à Fribourg et ailleurs; Ribéra, son confesseur, était un jésuite. Cet homme, en qui il avait la plus grande confiance, fut convaincu de pédérastie, et il fut démontré que d'autres pères du collège de Milan cultivaient le même vice. Borromée n’hésita pas à prendre les mesures nécessitées par ces faits et par les empiétements des jésuites. Ceux-ci résistèrent et se liguèrent avec ses ennemis. Il s'ensuivit des conflits et un procès à Rome, dont l'issue fut favorable à Borromée, qui alla plaider lui-même sa cause. En 1697, une statue colossale lui a été élevée à Arona.»

  • Tu aimeras (31ème dimanche)

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    Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    Un scribe s'avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
    Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
    Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
    Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.

    Sur Homélie.fr, du Père Joseph Marie Verlinde (archive 2012) :

    À première vue, la question du scribe peut paraître très académique. Il était en effet courant de mettre à l’épreuve un rabbi en lui demandant de synthétiser les préceptes de la Torah en un seul commandement d’où découleraient tous les autres. Il se pourrait cependant que le dialogue qui s’engage se déroule à un autre niveau ; l’évangéliste précise en effet qu’ » un scribe s’avança » : cet homme sort de la foule, et s’engage personnellement dans la rencontre qu’il sollicite avec Jésus. D’où la réponse bienveillante du Seigneur.

    A la question « quel est le premier de tous les commandements » c’est-à-dire quelle est la pierre angulaire, quel est l’esprit de tous les préceptes de la Torah ? Jésus répond : « Tu aimeras ».

    On pourrait s’étonner que l’amour puisse faire l’objet d’un précepte, mais ces deux mots – « tu aimeras » - résonnent plutôt comme une invitation et une promesse, que comme un ordre. Le Shema Israël (1ère lect.) que cite Jésus, commence d’ailleurs par une invitation pressante à l’écoute, confirmant ainsi qu’il s’agit d’ouvrir notre cœur pour accueillir la promesse du Seigneur : « Mets-toi en route sur le chemin de l’amour, comme je t’y invite, et tu verras : chemin faisant, je t’apprendrai à aimer ». Et quel est l’objet de cet amour ? Le Deutéronome répond : « le Seigneur notre Dieu, car il est l’unique Seigneur », c’est-à-dire le seul Saint, le seul digne de notre adoration.

    Mais Dieu ne reste-t-il pas voilé dans sa transcendance ? Comment les esprits incarnés que nous sommes pourraient-ils aimer l’invisible ? C’est bien pourquoi le Verbe s’est fait chair : il a pris visage pour nous, il nous a dévoilé son Nom pour que nous puissions le contempler de nos yeux, l’invoquer de nos lèvres ; et que de cet échange de regard et de paroles puisse naître l’amour. Un amour fort, radical et par le fait même exclusif : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force », autrement dit, de tout notre être, de toute notre personne. Dans la stricte logique du don – qui est celle de l’amour – cela signifie qu’à l’image de Jésus, nous sommes invités à livrer notre vie, instant après instant, entre les mains du Père, dans un élan d’abandon amoureux, pour ne plus vivre que du don qu’il nous fera de lui-même en retour. Tel est le cœur de la Loi ; telle devrait être la disposition de cœur de celui qui veut obéir à la Loi selon l’intention de Dieu. Tous les autres préceptes nous sont donnés uniquement afin de nous aider à concrétiser ce don de nous-mêmes au quotidien. Celui qui aime vraiment, ne cherche-t-il pas à accomplir le désir de l’autre, à agir conformément à ses attentes jusque dans le moindre détail ? Il appartient en effet à la nature de l’amour de chercher la communion des volontés dans l’obéissance réciproque. Nous sommes décidément loin d’une soumission formelle, légaliste, sans âme. Une telle obéissance n’aurait aucune valeur aux yeux de Dieu, car le poids de nos actions se mesure au poids d’amour que nous y mettons.

    Fidèle à la structure du Décalogue (Ex 20,1-17), Jésus présente sa réponse en deux parties. Nous remarquons en effet que les dix commandements se répartissent en cinq commandements ayant trait à notre relation à Dieu et cinq commandements qui orientent notre relation au prochain. Jésus poursuit donc par le second volet : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». L’amour est un absolu ; tout lui est relatif ; tout doit être vécu à sa lumière. Il ne porte pas seulement sur notre relation à Dieu, mais il doit devenir une disposition habituelle de notre cœur. Tout ce que nous faisons, tout ce que nous disons, devrait procéder de cet amour et être finalisé en lui, illuminant au passage toutes nos relations humaines.

    Il est impossible de sectoriser notre vie et de séparer des moments où nous serions dans la logique du don et puis d’autres où nous consentirions à la logique de l’individualisme. Certes nous subissons quotidiennement ce tiraillement entre l’être charnel et l’être spirituel en nous. Mais cette contradiction douloureuse devrait nous conduire à un choix résolu en faveur de l’homme nouveau. Rien ne sert de tergiverser ; Saint Paul nous avertit : « les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez » (Ga 5,17). Ne pas choisir ou remettre à demain de le faire, revient à céder au vieil homme pour tenter d’échapper aux exigences de l’amour. Il est d’ailleurs impossible de séparer l’amour de Dieu de l’amour du prochain, car par la foi nous ne sommes plus qu’un avec le Christ total, Tête et Corps, c’est-à-dire avec chacun de nos frères que Jésus a récapitulé en lui. Voilà pourquoi Notre-Seigneur peut nous dire : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

    « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu » : et que manque-t-il encore à ce scribe décidément bien sympathique pour y avoir accès ? Il lui suffirait de reconnaître en Jésus « la porte » (Jn 10,9) de la Bergerie : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14,6). En clair : depuis que le péché a injecté dans nos cœurs le poison mortel de l’égoïsme, aucun d’entre nous ne peut accéder au Royaume, car nous sommes incapables de gravir le chemin de la charité qui seul y conduit. Nous avons tous fais la triste expérience que dans nos actions apparemment les plus gratuites, se glisse toujours une part de recherche de nous-mêmes. Toutes nos œuvres sont irrémédiablement marquées par les conséquences du péché et sont dès lors indignes de Dieu. Mais en Jésus-Christ, nous avons « le grand-prêtre qu’il nous fallait, saint, sans tache, sans aucune faute » (2nd lect.). C’est par lui, qui « est désormais plus haut que les cieux », que nous présentons nos vies en offrande au Père, nous unissant aux intentions du Cœur de Jésus, qui supplée à notre amour déficient et « intercède pour nous » (Rm 8,34). Comme le scribe, « avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde, et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours » (He 4,16).

    « “Tu aimeras” : nous te rendons grâce, Seigneur, de renouveler ton appel et ta promesse. Nous te le demandons humblement : daigne “verser sur nous une eau pure afin que nous soyons purifiés de toutes nos souillures et de toutes nos idoles”. Fidèle à ta promesse, “donne-nous un cœur nouveau et un esprit nouveau ; enlève notre cœur de pierre et donne-nous un cœur de chair ; mets en nous ton Esprit afin que nous suivions tes voies, que nous observions tes commandements et que nous y soyons fidèles (cf. Ez 36,25-27). »

  • Méditation sur la mort avec Mgr Michel Aupetit

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    Mgr Aupetit b71b7e9735d6a2ec-213b6.jpgLu sur le site web du mensuel « La Nef »

    « Nous fêtons le 2 novembre la commémoration des fidèles défunts et novembre est traditionnellement un temps réservé aux morts, aux visites aux cimetières, aux prières pour les âmes du purgatoire. Notre société matérialiste et hédoniste cherche cependant à évacuer toute référence à la mort. La pandémie de Covid-19 l’a néanmoins remise brutalement sur le devant de la scène, nous rappelant qu’elle faisait inévitablement partie de notre horizon. Dans ce contexte et en ce mois-ci, la méditation sur la mort de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, tombe particulièrement à pic (1). Évoquant la pandémie, il écrit : « La réponse que nous avons eue a été de nous protéger de la mort par tous les moyens. En réalité, nous nous sommes protégés de la vie. La vie est un risque, mais un risque magnifique. Le fameux principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution revient, au fond, à refuser de vivre vraiment pour ne pas risquer de mourir. […] L’obsession permanente de la mort, même enfouie, empêche de vivre pleinement. »

    Le rituel de la mort

    La civilisation se caractérise notamment par le souci réservé aux morts. Mgr Aupetit montre que le rituel qui a entouré la mort, en Occident, a beaucoup évolué, mais qu’il demeurait axé sur le passage de la vie d’ici-bas à la vie éternelle. Au milieu du XXe siècle s’opère un changement radical avec le déplacement du lieu de la mort, du logement familial à l’hôpital : « L’agonie devient un acte technique entre les mains d’une équipe soignante qui guérit et lutte contre la mort. […] Nous sommes donc passés d’une agonie maîtrisée par le mourant lui-même à une agonie accompagnée par la famille à partir du XVIIIe siècle pour arriver à une maîtrise de la fin de vie par l’équipe hospitalière. Tous les problèmes de la fin de vie et de son accompagnement qui ont cours aujourd’hui viennent de ce déplacement. » À partir de là, le deuil est devenu indécent et la mort, désormais insupportable, devait disparaître, d’où la multiplication des incinérations qui ne laissent aucune trace, aucune possibilité de se recueillir auprès des défunts. La mort est ainsi l’un des nouveaux tabous de nos sociétés développées. D’où, aussi, le mensonge fréquent des médecins sur l’état réel d’un malade qui ne doit pas savoir qu’il est en fin de vie, volant ainsi au mourant et à sa famille « des moments précieux de pardon et de paix ».

    Et Mgr Aupetit de s’interroger : « C’est bien parce que dans notre société la mort ne fait plus partie de la vie que nous avons été totalement désarçonnés quand elle s’est manifestée de manière aussi brutale qu’inattendue. La mort doit-elle engendrer la terreur ou donner le goût de la vie ? » En Afrique, la mort d’un ancien n’est pas un moment triste, c’est dans l’ordre des choses, cela fait partie de la vie.

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  • 2 novembre, Jour des Morts

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    Source : http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_toussaint_morts.htm#Sens

    En ce Jour des Morts - 2 Novembrenous pouvons prier de façon plus particulière pour nos défunts, en nous rendant sur leurs tombes par exemple ou en assistant à une ou plusieurs messes pour le repos de leur âme. Ne négligeons pas ce jour : c'est un grand service que nous rendons ainsi à ceux qui nous précèdent dans la mort, qui est notre lot à tous, même si l'air du temps s'efforce de la cacher par tous les moyens. Tôt ou tard, chacun aura à rendre compte de sa vie devant Dieu : cette journée des défunts est aussi l'opportunité d'y réfléchir.

    La signification de la journée du 2 novembre, le jour des morts, est à la fois une journée de commémoraison des défunts et une journée d'intercession. On pense à tous ceux qui nous ont quittés et qu'on n'oublie pas. C'est une occasion toute spéciale pour les familles de rendre hommage à tous ceux qui nous ont précédés dans cette vie. C'est une journée du souvenir. C'est aussi une journée de prière pour les morts. On prie pour eux, car ils ont besoin d'une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu'on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c'est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ une solidarité. - Pour les protestants, c'est une journée du souvenir et non une journée de prière.

    Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en 835, garde son caractère propre et qu'elle ne soit pas une journée des morts,  Odilon abbé de Cluny, vers l'an 1000,  impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n'est pas appelée Journée de prière pour les défunts, mais "commémoraison" des défunts. A cette époque ou la doctrine du purgatoire n'est pas encore élaborée comme à la fin XIIème siècle, il s'agit plus de faire mémoire des morts que de prier pour eux. Au XVème siècle, les dominicains inaugurèrent en Espagne l'usage de célébrer trois messes en ce jour des morts. Le pape Benoît XV (+1922) a étendu à toute l'Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de faire des prières pour les morts de la guerre.

  • Nos défunts (2 novembre)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Eglise nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce bonheur.

    Si la fête de la Toussaint est toute rayonnante de joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la lumière de la vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité divine. Leur souffrance est en effet celle de l’amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde. Aussi est ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en lui sa béatitude.

    Nous n’avons pas de révélation directe du purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes. Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament. Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts. L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort. L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts. Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la fête de la commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du purgatoire. Les Juifs comme l’Eglise d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du purgatoire :

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  • 2 novembre : Commémoration des fidèles défunts

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    Commémoration des Fidèles Défunts (Evangile au Quotidien)

    (Angélus du dimanche 2 novembre 2003)

    Saint JEAN-PAUL II

    Très chers frères et sœurs !

    1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel ».
    2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis.

    Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.

    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).

    "Courrier des lecteurs: "Jour des morts"

    2 novembre; jour des morts.

    Un ami prêtre disait que nos défunts ressemblent à quelqu'un qui sort d'une cave, dont les yeux doivent s'habituer à la lumière du soleil. Belle image. En fait, grâce au Purgatoire (ou des Purgatoires, en sachant que certains d'entre eux ne sont pas nécessairement une partie de plaisir), les catholiques peuvent continuer à faire du bien à leur prochain, à aider (par la prière), leurs chers disparus à évoluer en direction du bonheur éternel. Au regard de cela, l'Eglise doit aussi inviter nos semblables à se préparer à ce grand passage; à ce jugement qui nous attend dans l'au-delà. Comment? En prêchant, comme les apôtres, la conversion à Celui qui seul, peut nous sauver du péché et de la mort éternelle. Le fait-elle encore? Il me semble que non, ou du moins, si peu par rapport à l'énergie qu'elle dépense à tenir des discours bien plus proches de l'humanisme que de la Prédication apostolique. En attendant, souvenons-nous en ces jours de ce mot de saint Jérôme: "La vie est un rêve dont la mort nous réveille".   

    Jean-Pierre Snyers  4190, Ferrières, Belgique. Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

  • En novembre, le Pape invite à prier pour les parents qui ont perdu un enfant

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    De Jean-Benoît Harel sur Vatican News :
     

    En novembre, le Pape invite à prier pour les parents qui ont perdu un enfant

    Pour le mois de novembre, le Pape François invite l’Église universelle à prier pour les parents qui ont perdu un fils ou une fille. Malgré leur immense douleur, le Saint-Père espère qu’ils «trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur».

    «Que dire à des parents qui ont perdu un enfant?», interroge le Pape François au début de la vidéo présentant l’intention de prière pour le mois de novembre. «Il n’y a pas de mots», répond-t-il. Lorsque l'on perd un mari ou une femme, ou des parents, malgré l’immense douleur, «il y a toujours un mot pour exprimer ces situations», estime François. Mais pas lorsque l’on perd un enfant.

    Face à une douleur «incroyablement intense», puisque «survivre à son enfant n’est pas naturel», le Saint-Père estime que les «mots d’encouragement, parfois banals ou sentimentaux, ne servent à rien». Parfois pire, ils peuvent «aggraver la blessure» des parents, même s'ils sont prononcés avec les meilleures intentions du monde. Pour lui, la solution pour accompagner ces parents n’est pas dans la parole.

    “Pour offrir du réconfort à ces parents qui ont perdu un enfant, il faut les écouter, être à leurs côtés avec amour et prendre soin de cette douleur qu’ils portent avec responsabilité, en suivant la manière dont Jésus-Christ a réconforté ceux qui étaient affligés.”

    Un soutien au sein de la communauté

    François encourage les parents ayant perdu un enfant à partager leurs souffrances auprès «d'autres familles qui, après avoir subi une tragédie aussi terrible, renaissent à l’espérance». Il a ensuite confié à l’Église universelle le soin de prier pour que «tous les parents qui pleurent la mort d’un fils ou d’une fille trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur».

    Pour le jour de commémoration des défunts, samedi 2 novembre, le Pape se rendra dans le cimetière du Laurentino en périphérie de Rome. Il y était déjà allé en 2018 et s’était recueilli dans le Jardin des anges, une partie du cimetière où sont enterrés les enfants. Le Saint-Père a d’ailleurs reçu en audience mercredi 30 octobre les membres du «Proyectas Esperanza». À cette occasion, il avait évoqué «le cri amer» des mères perdant leur enfant.

  • Toussaint : l'occasion de réveiller en soi le désir d'être saint

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    z0ac2pcq.jpgDe Benoît XVI, son homélie du mercredi 1er novembre 2006 dans la basilique vaticane (source) :

    Chers frères et soeurs,

    Notre célébration eucharistique s'est ouverte par l'exhortation "Réjouissons-nous tous dans le Seigneur". La liturgie nous invite à partager l'exultation céleste des saints, à en goûter la joie. Les saints ne constituent pas une caste restreinte d'élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite aujourd'hui à élever le regard. Dans cette multitude, il n'y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d'accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ne connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d'entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.

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