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Au rythme de l'année liturgique - Page 26

  • Réjouis-toi, Toute Bénie

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    Liturgie byzantine - Hymne acathiste à la Mère de Dieu (7e siècle), Ikos 9-16 

    « Syméon les bénit »

          Les mages, qui savent lire les signes des astres, ont reconnu dans les bras de la Vierge le Créateur des hommes ; ils ont adoré leur Maître, qui a pris la condition d'esclave (Ph 2,7). En lui offrant leurs présents, ils chantent à la Toute-Bénie :

    Réjouis-toi, mère de la Lumière sans déclin

    Réjouis-toi, reflet de la clarté de Dieu

    Réjouis-toi, en qui s'éteint la brûlure du mensonge

    Réjouis-toi, flambeau qui nous montre la Trinité

    Réjouis-toi, car tu as chassé le tyran de son royaume

    Réjouis-toi, tu nous montres le Christ Seigneur, Ami des hommes (Sg 1,6)

    Réjouis-toi, en qui les idoles païennes sont renversées

    Réjouis-toi, tu nous donnes d'être libérés de nos œuvres du néant

    Réjouis-toi, en qui s'éteint le culte du feu païen

    Réjouis-toi, en qui nous sommes affranchis du feu des passions

    Réjouis-toi, tu conduis les croyants vers le Christ, Sagesse de Dieu (1Co 1,24)

    Réjouis-toi, allégresse de toutes les générations

    Réjouis-toi, Épouse inépousée...

          Quand Syméon était sur le point de quitter ce monde, toi Seigneur, tu lui as été présenté comme un petit enfant. Mais il a reconnu en toi la perfection de la divinité, et plein d'admiration pour toi, qui n'as pas de fin, il s'est écrié : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »...

          Sans cesser d'être Dieu, le Verbe que rien ne peut contenir a pris chair dans notre condition humaine. Sans quitter les réalités d'en haut, il est venu habiter le monde d'en bas, descendant tout entier dans le sein d'une Vierge digne d'acclamation :

    Réjouis-toi, temple du Dieu de toute immensité

    Réjouis-toi, porche du mystère caché depuis les siècles

    Réjouis-toi, incroyable nouvelle pour les incroyants

    Réjouis-toi, Bonne Nouvelle pour les croyants

    Réjouis-toi, char de celui qui siège sur les Chérubins (Ps 79,2)

    Réjouis-toi, trône de celui qui surpasse les Séraphins (cf Is 6,2)

    Réjouis-toi, en qui les contraires sont conduits à l'unité

    Réjouis-toi, en qui se joignent la virginité et la maternité

    Réjouis-toi, en qui la transgression reçoit le pardon

    Réjouis-toi, en qui le Paradis s'ouvre à nouveau

    Réjouis-toi, clef du Royaume du Christ et porte du ciel

    Réjouis-toi, espérance des biens éternels

    Réjouis-toi, Épouse inépousée

          Tous les anges dans le ciel ont été frappés de stupeur devant ton Incarnation, Seigneur, car toi le Dieu que les hommes n'ont jamais vu, tu t'es rendu visible aux mortels et tu as demeuré parmi nous (Jn 1,18.14). Tous nous t'acclamons : « Alléluia, alléluia, alléluia ! »

    Source : Evangile au Quotidien

  • Sainte Marie, Mère de Dieu (1er janvier)

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    mother-of-God-the-sign.jpgDe saint Cyrille d'Alexandrie :

    « Je m'étonne qu'il y ait des gens pour poser cette question : faut-il, ou ne faut-il pas appeler la Sainte Vierge Mère de Dieu ? Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge qui l'a mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? [...] L'Ecriture divinement inspirée déclare que le Verbe de Dieu s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni à une chair douée d'une âme raisonnable. A sa suite le grand et saint concile de Nicée enseigne que c'est le même Fils unique de Dieu, engendré de la substance du Père, par qui tout a été fait, en qui tout subsiste, qui pour nous autres hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité, et reviendra un jour comme juge ; le Concile nomme le Verbe de Dieu : le seul Seigneur Jésus-Christ. Et que l'on observe bien qu'en parlant d'un seul Fils, et en le nommant le Seigneur, le Christ-Jésus, le Concile déclare qu'il est engendré par Dieu le Père, qu'il est le Monogène. Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré, non créé, consubstantiel au Père... Et dès lors la Sainte Vierge peut être appelée à la fois Mère du Christ, et Mère de Dieu, car elle a mis au monde non point un homme comme nous [ce qui explique le miracle de la Virginité Perpétuelle : la naissance est exclusivement Divine car la Personne qui est née dans le temps est exclusivement divine, nullement humaine. Nombreux sont les hérétiques nestoriens qui existent encore aujourd'hui. NDLR], mais bien le Verbe du Père qui s'est incarné et s'est fait homme. Mais, dira-t-on : "La Vierge est-elle donc Mère de la divinité ?". A quoi nous répondons : Le Verbe vivant, subsistant, a été engendré de la substance même de Dieu le Père, il existe de toute éternité, conjointement avec celui qui l'a engendré, il est en lui, avec lui. Mais dans la suite des temps, il s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni une chair possédant une âme raisonnable, dès lors on peut dire qu'il est né de la femme, selon la chair. Ce mystère d'ailleurs a quelque analogie avec notre génération même. Sur la terre en effet les mères, d'après les lois mêmes de la nature, portent dans leur sein un fruit qui, obéissant aux mystérieuses énergies déposées par Dieu, évolue et finalement se développe en forme humaine ; mais c'est Dieu qui dans ce petit corps met une âme de la manière que lui seul connaît. "C'est Dieu qui façonne l'âme de l'homme", dit le prophète. Or, autre chose est la chair, autre chose est l'âme. Pourtant bien que les mères aient produit le corps seulement, on ne laisse pas de dire qu'elles ont mis au monde l'être vivant, corps et âme, et non point seulement une de ses parties. Nul ne dirait par exemple qu'Elisabeth est la mère de la chair (sarkotokos), qu'elle n'est pas la mère de l'âme (psychotokos) ; car elle a mis au monde Jean-Baptiste, avec son corps et son âme, cette personne unique, l'homme composé de corps et d'âme. C'est quelque chose de semblable qui se passe à la naissance de l'Emmanuel. II a été engendré, avons-nous dit, de la substance du Père, étant son Verbe, son Fils unique ; mais quand il a pris chair, et qu'il s'est fait Fils de l'homme, il est nécessaire de confesser, qu'il est né de la femme selon la chair [...] »

    Lettre de St Cyrille d'Alexandrie aux moines d'Egypte, avant le Concile, pour les mettre en garde contre Nestorius - Epist. I, P.G., 77. (traduction E. Amann, "Le dogme catholique dans les Pères de l'Eglise", Beauchesne, 1922)

    source

  • Liège, 4 janvier : messe festive de l'Epiphanie avec la Schola Feminea Trunchiniensis (Gand)

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    epiphanie2025-.jpg

  • Saint Sylvestre, un pape du 4e siècle

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    34065a38.jpgSource : missel.free.fr

    Sylvestre, fils du prêtre Rufin, était un romain, mais ses origines sont obscurcies par toutes sortes de légendes. Sa mère, Justa, confia son éducation au prêtre Cyrinus. Il n’est pas douteux qu’il s’est bien conduit pendant la persécution de Dioclétien (284-305), ce qui lui a valu le titre de « très glorieux. » Il pratiqua l'hospitalité avec le plus grand courage en hébergeant un chrétien d’Antioche, Timothée, qui après avoir fait beaucoup de conversions fut décapité sur l'ordre du préfet de la ville, Tarquinius ; Sylvestre emporta le corps du martyre et, avec le pape Miltiade, il l'ensevelit près du tombeau de saint Paul, dans le jardin d'une pieuse dame, Théona. Tarquinius fit alors arrêter Sylvestre, le somma de livrer les biens de Timothée et d'apostasier. Sylvestre refusa et fut envoyé en prison d’où il fut libéré après que Tarquinius se fut étranglé avec une arête de poisson. Le pape Miltiade l'ordonna prêtre.

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  • La grandeur de la famille (dimanche de la Sainte Famille)

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    La grandeur de la famille

    homélie de la fête de la Sainte-Famille 2018 par l'abbé Christophe Cossement

    Lorsqu’on fait un sondage sur les valeurs des gens, la famille arrive très souvent en tête. Et pourtant, rarement comme de nos jours la famille a été soumise à des épreuves qui la menacent et risquent de la faire couler. Pourquoi alors défendre la famille contre tous les dangers ? Parce que — et c’est ainsi que je résumerai les lectures de ce jour — elle nous permet ni plus ni moins que de devenir quelqu’un, devant les hommes et devant Dieu, un protagoniste de l’avenir, un habitant du ciel.

    La famille est le lieu où on apprend que la vraie vie c’est de s’aimer les uns les autres, comme le Christ nous l’a commandé (1 Jn 3,23). On y est unis dans les bons comme les mauvais moments, comme Marie et Joseph souffrant ensemble dans leur recherche de l’enfant Jésus (Lc 2,48). Dans la famille, on apprend à se donner soi-même, et que le sens de la vie est de se donner. La famille est école d’amour. Et de sacrifice, le sacrifice exigé par l’amour. Dans la famille, on apprend à se consacrer à un autre : les conjoints l’un à l’autre, les parents à leurs enfants, les enfants à leurs parents, et chacun à Dieu. On y apprend à accepter les renoncements imposés par la présence de l’autre, le respect qui lui est dû, ou les renoncements imposés par les épreuves de la vie. Par tout cela, la famille est la « cellule de base de la société »1.

    Par la famille, on peut apprendre à connaître Dieu et découvrir qu’on est son enfant (1 Jn 3,1). Ce n’est pas facile de connaître Dieu dans un monde aseptisé de transcendance comme le nôtre. La famille peut rendre concrète la relation avec Dieu. On peut y apprendre la prière, l’écoute du Saint-Esprit, à vivre dans la présence de Dieu, à tenir compte de lui. C’est une grande chose que de transmettre cela en famille. Quand je célèbre des baptêmes, j’insiste pour que les parents apprennent à leur enfant la prière du Notre Père en même temps que les premiers mots. Quand j’étais enfant, il me semble que nous allions à la messe comme nous allions voir nos grands-parents. Cela ne se discutait pas, cela faisait partie de l’écologie familiale. Dieu était un membre de la famille.

    Les aventures de la sainte Famille au temple nous montrent aussi que la famille est le lieu où on apprend à prendre en compte la vocation de chacun devant Dieu. Chacun compte pour Dieu, chacun est unique. Il y a d’abord la mise en valeur des dons mutuels. Et l’encouragement à se dépasser, à mener le combat spirituel contre le découragement, contre la tendance au dénigrement ou à l’apitoiement sur soi-même. Il faut aussi cultiver la conviction que chacun dans la famille a un avenir immense : il est appelé à servir Dieu et ses frères. C’est bien de rappeler cela aux jeunes. Qu’en cherchant à faire ce qui nous plaît nous puissions voir plus loin et désirer ce qui sert Dieu qui nous aime tant.

    La famille est aussi tout simplement le lieu où chacun vient à la vie. Parfois, c’est pour les époux une attente douloureuse de cette vie qui ne vient pas, comme pour Elcana et Anne. Heureux ceux qui ont l’audace de patienter sans s’engouffrer alors dans toute sorte de techniques médicales très lourdes ! Dieu leur montrera leur fécondité et ils deviendront source de paix, comme le roi Baudouin et la reine Fabiola, comme plusieurs parmi nous.

    Je voudrais terminer cette brève homélie par la prière du pape François à la fin de sa lettre Amoris lætitia :

    Jésus, Marie et Joseph
    en vous, nous contemplons la splendeur de l’amour vrai, 
    en toute confiance nous nous adressons à vous.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    un lieu de communion et un cénacle de prière,
    d’authentiques écoles de l’Évangile
    et de petites Églises domestiques.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que plus jamais il n’y ait dans les familles
    des scènes de violence, d’isolement et de division ; 
    que celui qui a été blessé ou scandalisé 
    soit, bientôt, consolé et guéri.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais prendre conscience à tous 
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    de sa beauté dans le projet de Dieu.

    Jésus, Marie et Joseph,
    Écoutez, exaucez notre prière
    Amen !

    1 Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio № 46, reprenant le décret Apostolicam actuositatem № 11 du Concile Vatican II.

  • La vie des saints Innocents et leur sort après la mort (vers 6 av JC), par Arnaud Dumouch

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    La vie des saints Innocents et leur sort après la mort (vers 6 av JC) (76 mn) L'histoire de ces enfants tués par Hérode. L'histoire des millions d'enfants morts sans baptême, soit par fausse couche, soit par IVG. Comment reconstituer leur sort après la mort, à l'aide des trois canaux de la foi catholique : Tradition, Ecriture et Magistère. L'hypothèse très solide de leur passage par des limbes provisoires où ces enfants sont préparés à leur entrée libre dans la Vision béatifique.

    SAINTS ET TÉMOINS DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE https://www.youtube.com/playlist?list... Par Arnaud Dumouch, 2012-2019.

    Un site Internet parle en détail de cette question des millions d'enfants avortés : http://visitationpourlavie.free.fr/

    Il donne même l'idée de plusieurs idées de rituels pour demander à Dieu le baptême pour son petit enfant mort. http://visitationpourlavie.free.fr/fichiers/Charte.htm
  • En la fête des Saints Innocents, prier pour toute vie naissante

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    Prière litanique, d’après la prière de Benoit XVI  du 27.11.2010, lors de la Veillée Mondiale de prière pour toute vie naissante (source)

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… réveille en nous le respect pour toute vie humaine naissante. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… rends-nous capables de discerner dans le fruit du sein maternel l’œuvre admirable du Créateur. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… dispose nos cœurs à l’accueil généreux de tout enfant qui vient à la vie. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… bénis les familles, sanctifie l’union des époux, rends fécond leur amour. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… accompagne de la lumière de ton Esprit les choix des assemblées législatives, pour que les peuples … reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie, de toute vie humaine. »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… guide le travail des scientifiques et des médecins, afin que le progrès contribue au bien intégral de la personne et qu’aucun être ne soit supprimé ou ne souffre l’injustice.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… donne une charité créative aux administrateurs et aux financiers, pour qu’ils sachent … promouvoir des moyens suffisants afin que » les familles puissent accueillir sereinement la Vie.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… donne-nous une charité créative » pour qu’aucune famille ne tombe dans l’exclusion par manque de moyens financiers.

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… console les époux qui souffrent de l’impossibilité d’avoir des enfants et, dans ta bonté, pourvois ! »

    Seigneur, Toi « la source de la Vie,… éduque-nous tous à prendre soin des enfants orphelins ou abandonnés, afin qu’ils puissent faire l’expérience de la chaleur de ta charité, de la consolation de ton divin Cœur. »

  • Homélie pour la fête des Saints Innocents (28 décembre)

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    Le massacre des Innocents par Duccio (vers 1300) 

    Du Frère Elie (FsJ) sur homelies.fr :

    La fête des saints Innocents nous ramène à la question de Dieu face à la souffrance et au mal. Pourquoi Dieu n’intervient-il pas pour sauver ces enfants innocents ? Pourquoi laisse-t-il les soldats d’Hérode les assassiner ? Douloureuses interrogations… Comment effectivement ne pas rendre Dieu responsable, même indirectement, de ce massacre ! Comment ne pas voir en lui un Dieu injuste quand il permet à son Fils d’être sauvé alors qu’il ne fait rien pour ces enfants de Bethléem !

    Attention à ne pas trop vite nous faire le juge de quelqu’un qui nous dépasse infiniment par ce qu’il est et par ce qu’il réalise. De plus, poser la question du mal à Dieu comme Créateur et Seigneur du monde, nous le savons bien, conduit à de multiples frustrations et à des conflits dans notre rapport avec Dieu voire même peut nous amener à la négation pure et simple de Dieu. Le mal et la souffrance obscurcissent l’image de Dieu et ce parfois de façon radicale, lorsqu'on est confronté au drame quotidien de tant de souffrances sans qu'il y ait eu faute, et de tant de fautes sans peines adéquates en retour.

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  • La Prière « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents » de Sainte Thérèse de Lisieux

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    Du site catholique.fr :

    Prière de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

    Voici la Prière « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents » de Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), en religion Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus ou de la Sainte-Face, également connue sous le nom de la « petite Thérèse » ; religieuse carmélite proclamée Docteur de l'Église Catholique qui sur son lit de mort à 24 ans le 30 septembre 1897 s’écria : « Oh ! je L’aime ! Mon Dieu ! je Vous aime ! ».

    La Prière de Sainte Thérèse de la Sainte-Face « À mes petits Frères du ciel, les Saints Innocents » :

    « Heureux petits enfants ! Avec quelles tendresses le Roi des cieux vous bénit autrefois, et combla de caresses vos fronts joyeux ! De tous les Innocents vous étiez la figure, et j'entrevois les biens que, dans le ciel, vous donne sans mesure le Roi des rois. Vous avez contemplé les immenses richesses du paradis, avant d'avoir connu nos amères tristesses, chers petits lys ! Ô boutons parfumés, moissonnés dès l'aurore par le Seigneur, le doux soleil d'amour qui sut vous faire éclore, ce fut son Cœur. Quels ineffables soins, quelle tendresse exquise, et quel amour vous prodigue ici-bas notre Mère l'Église, enfants d'un jour ! Dans ses bras maternels vous fûtes en prémices offerts à Dieu. Toute l'éternité vous ferez les délices du beau ciel bleu. Enfants, vous composez le virginal cortège du doux Agneau ; et vous pouvez redire, étonnant privilège ! Un chant nouveau. Vous êtes, sans combats, parvenus à la gloire des conquérants ; le Sauveur a pour vous remporté la victoire, vainqueurs charmants. On ne voit point briller de pierres précieuses dans vos cheveux, seul, le reflet doré de vos boucles soyeuses ravit les cieux. Les trésors des élus, leurs palmes, leurs couronnes, tout est à vous ! Dans la sainte patrie, enfants, vos riches trônes sont leurs genoux. Dans les bras de Marie, après toutes vos fêtes, vous accourez ; sous son voile étoilé cachant vos blondes têtes, vous sommeillez. Charmants petits lutins, votre enfantine audace plaît au Seigneur ; vous osez caresser son adorable Face, quelle faveur ! C'est vous que le Seigneur me donna pour modèle, Saints Innocents ! Je veux être ici-bas votre image fidèle, petits enfants. Ah ! Daignez m'obtenir les vertus de l'enfance ; votre candeur, votre abandon parfait, votre aimable innocence charment mon Cœur. Ainsi soit-il. »

    Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)

  • Saint Jean, apôtre et évangéliste (27 décembre)

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    Saint-Jean-lévangéliste-300x246.jpgNous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale du mercredi 5 juillet 2006. (source)

    Chers frères et sœurs,

    Nous consacrons notre rencontre d’aujourd’hui au souvenir d’un autre membre très important du collège apostolique: Jean, fils de Zébédée et frère de Jacques. Son nom, typiquement juif, signifie «le Seigneur a fait grâce ». Il était en train de réparer les filets sur la rive du lac de Tibériade, quand Jésus l’appela avec son frère (cf. Mt 4, 21; Mc 1, 19). Jean appartient lui aussi au petit groupe que Jésus emmène avec lui en des occasions particulières. Il se trouve avec Pierre et Jacques quand Jésus, à Capharnaüm, entre dans la maison de Pierre pour guérir sa belle-mère (cf. Mc 1, 29); avec les deux autres, il suit le Maître dans la maison du chef de la synagogue Jaïre, dont la fille sera rendue à la vie (cf. Mc 5, 37); il le suit lorsqu’il gravit la montagne pour être transfiguré (cf. Mc 9, 2); il est à ses côtés sur le Mont des Oliviers lorsque, devant l’aspect imposant du Temple de Jérusalem, Jésus prononce le discours sur la fin de la ville et du monde (cf. Mc 13, 3); et, enfin, il est proche de lui quand, dans le jardin de Gethsémani, il s’isole pour prier le Père avant la Passion (cf. Mc 14, 33). Peu avant Pâques, lorsque Jésus choisit deux disciples pour les envoyer préparer la salle pour la Cène, c’est à lui et à Pierre qu’il confie cette tâche (cf. 22, 8).

    Cette position importante dans le groupe des Douze rend d’une certaine façon compréhensible l’initiative prise un jour par sa mère: elle s’approcha de Jésus pour lui demander que ses deux fils, Jean précisément et Jacques, puissent s’asseoir l’un à sa droite et l’autre à sa gauche dans le Royaume (cf. Mt 20, 20-21). Comme nous le savons, Jésus répondit en posant à son tour une question: il demanda s’ils étaient disposés à boire la coupe qu’il allait lui-même boire (cf. Mt 20, 22). L’intention qui se trouvait derrière ces paroles était d’ouvrir les yeux des deux disciples, les introduire à la connaissance du mystère de sa personne et leur laisser entrevoir l’appel futur à être ses témoins jusqu’à l’épreuve suprême du sang. Peu après, en effet, Jésus précisa qu’il n’était pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa propre vie en rançon pour une multitude (cf. Mt 20, 28). Les jours qui suivent la résurrection, nous retrouvons « les fils de Zébédée » travaillant avec Pierre et plusieurs autres disciples au cours d’une nuit infructueuse, qui sera suivie, grâce à l’intervention du Ressuscité, de la pêche miraculeuse: c’est « le disciple que Jésus aimait » qui reconnaîtra en premier « le Seigneur » et l’indiquera à Pierre (cf. Jn 21, 1-13).

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  • Saint Etienne le protomartyr (26 décembre)

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    Lapidation-de-saint-Etienne-hors-des-murs-de-Jérusalement-Fra-Angelico.jpgHomélie du père Joseph-Marie Verlinde fsJ (Homelies.fr - Archive 2008) :

    « Méfiez-vous des hommes » : venant de la part de Jésus, cette injonction peut surprendre. L’Evangile ne nous exhorte-t-il pas tout au contraire à la charité qui « excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Co 13, 7) ? En compulsant les travaux des exégètes, on trouve cependant qu’une traduction plus littérale - et plus proche de l’intention du Seigneur - pourrait être : « Prenez de la distance dans vos relations aux hommes ». En clair : Jésus ne nous invite pas à nous replier frileusement dans un ghetto ecclésial, mais il nous recommande de garder un espace de discernement dans nos relations humaines.

    Par ce conseil de prudence, Notre-Seigneur veut éviter notre assimilation progressive au monde, à coups de compromissions répétées, que nous serions inévitablement amenés à concéder si nous ne gardions pas une « distance dans nos relations aux hommes ». Combien de croyants de nos jours, sous prétexte de ne pas se singulariser, de « respecter les autres dans leurs convictions et leurs choix de vie », ou de ne pas perdre la considération de leur entourage, commencent par taire leur référence aux valeurs chrétiennes, pour finalement renoncer aux exigences d’une vie évangélique. Nous savons comme il est facile de céder à la tentation de « faire comme tout le monde », pour préserver sa tranquillité.

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  • Saint Etienne, le premier martyr (26 décembre)

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    le martyre de saint Etienne par Fra Angelico (Vatican)

    Lors de l'audience générale du mercredi 2 mai 2012, Benoît XVI évoquait la figure du premier martyr :

    Chers frères et sœurs,

    Dans les dernières catéchèses, nous avons vu comment, dans la prière personnelle et communautaire, la lecture et la méditation de l’Écriture Sainte peuvent ouvrir à l’écoute de Dieu qui nous parle et nous éclaire pour comprendre le présent. Aujourd’hui, je voudrais parler du témoignage et de la prière du premier martyr de l’Église, saint Étienne, l’un des sept choisis pour le service de la charité auprès des personnes dans le besoin. Au moment de son martyre, rapporté dans les Actes des Apôtres, se manifeste, encore une fois, le rapport fécond entre la Parole de Dieu et la prière.

    Étienne est conduit au tribunal, devant le Sanhédrin, où il est accusé d’avoir déclaré que « Jésus... détruira ce lieu-ci [le temple] et changera les usages que Moïse nous a légués » (Ac 6, 14). Au cours de sa vie publique, Jésus avait en effet annoncé la destruction du temple de Jérusalem : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19). Toutefois, comme le note l’évangéliste Jean, « lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole qu’il avait dite » (Jn 2, 21-22).

    Le discours d’Étienne devant le tribunal, le plus long des Actes des Apôtres, se développe sur cette prophétie de Jésus, qui est le nouveau temple, inaugure un nouveau culte, et remplace, avec l’offrande qu’il fait de lui-même sur la croix, les sacrifices anciens. Étienne veut démontrer que l’accusation qui lui est adressée de subvertir la loi de Moïse est infondée et il illustre sa vision de l’histoire du salut, de l’alliance entre Dieu et l’homme. Il relit ainsi toute la narration biblique, itinéraire contenu dans l’Écriture sainte, pour montrer qu’il conduit au « lieu » de la présence définitive de Dieu, qui est Jésus Christ, en particulier sa passion, sa mort et sa résurrection. C’est dans cette perspective aussi qu’Étienne lit son existence comme disciple de Jésus, en le suivant jusqu’au martyre. La méditation sur l’Écriture Sainte lui permet ainsi de comprendre sa mission, sa vie, son présent. En cela, il est guidé par la lumière de l’Esprit Saint, par son rapport intime avec le Seigneur, au point que les membres du Sanhédrin virent son visage « comme celui d’un ange » (Ac6, 15). Ce signe d’assistance divine rappelle le visage rayonnant de Moïse descendant du mont Sinaï après avoir rencontré Dieu (cf. Ex 34, 29-35 ; 2 Co 3, 7-8).

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