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Au rythme de l'année liturgique - Page 79

  • Lève-toi, Seigneur (graduel du 3e dimanche du carême)

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    Graduale Graduel
    Ps. 9, 20 et 4.  
    R/. Exsúrge * Dómine, non praeváleat homo: iudicéntur gentes in conspéctu tuo. V/. In converténdo inimícum meum retrórsum, infirmabúntur, et períbunt a fácie tua. R/. Lève-Toi, Seigneur ; que l’homme ne triomphe pas ; que les nations soient jugées devant Ta face. V/. Parce que Tu as fait retourner mon ennemi en arrière, ils vont être épuisés, et ils périront devant Ta face.

    Messe du dimanche 15 mars 2020 - IIIème dimanche de Carême

  • Dieu a soif de nous (3ème dimanche du carême)

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    Voilà la réalité que nous montre aujourd’hui l’évangile  : Jésus vient s’asseoir à côté de vous et vous dit  : j’ai soif ! Vous êtes tout étonné, étonnée, car vous vous demandez ce que le Fils de Dieu peut bien attendre de vous. Et pourtant, il faut que nous le sachions tous, le Christ a besoin de nous, il a besoin de notre amour. Sa soif, c’est que nous l’aimions en retour de ce qu’il nous aime. Et même, pour découvrir combien il nous aime il nous faut entrer dans ce choix de l’amour envers lui. Le Christ nous dit  : donne-moi ton cœur car j’ai tant à te donner. J’ai à te donner l’eau vive, qui jaillira en toi comme une source de joie et de paix, pour la vie éternelle.

    Vous me direz  : mais comment aimer le Christ et le Père que nous ne voyons pas. La Samaritaine au bord du puits se demandait la même chose. Jésus lui a répondu que c’était maintenant l’heure des adorateurs en esprit et en vérité. Dire à Dieu de tout son esprit et de tout son cœur  : je t’adore, je t’aime tellement ! « Prier, c’est penser à Dieu en l’aimant » disait sainte Thérèse d’Avila, que Jean-Paul II aimait répéter. Alors nous savons comment aimer, adorer Dieu, car nous savons bien comment penser à quelqu’un en l’aimant. Il ne nous reste plus qu’à le faire, à prendre 10 minutes ou plus pour nous arrêter et penser à Dieu en l’aimant, lui donnant ainsi l’occasion de remplir notre cœur, d’une façon secrète que lui seul connaît, d’une façon pourtant efficace, durable et profonde.

    Le Christ a soif de nous, soif de nous combler si nous lui ouvrons notre cœur, si nous lui permettons d’entrer par la porte de notre cœur. Cela nécessite de faire la vérité sur nous-mêmes. Mais vous avez vu avec quelle délicatesse Jésus faisait la vérité dans la vie de la Samaritaine. Nous pouvons accepter qu’il fasse de même pour nous, car son amour libère en nous mettant face à nos limites et en nous révélant que nous sommes aimés par-delà ou indépendamment de cela. Un chemin d’intimité et de joie s’ouvre devant nous, dans lequel une fois que nous avons commencé de le parcourir nous pourrons entraîner d’autres qui ont soif de la vraie vie.

  • 11 - 19 mars : neuvaine de saint Joseph avec Hozanna.org

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    Neuvaine du 11 mars 2023 au 19 mars 2023

    Comment être une famille heureuse et rayonnante ? Saint Joseph, choisi pour être le chef de la sainte famille, est l'exemple à suivre par excellence pour guider sa famille vers le bonheur !

    Saint Joseph : le plus grand saint !

    Après la Très Sainte Vierge Marie, Saint Joseph est incontestablement le plus grand saint du ciel. Pourquoi le plus grand ? Parce qu'il a eu dans ses bras de père le Dieu Incarné, et dans ses bras d'époux la Reine du Ciel !

    Il a rempli sa mission tel que Dieu l'espérait et à la manière des grands... Dans le silence de son atelier, dans l'humilité de sa maison, tandis que ses mains travaillaient le bois,
    son cœur ne se reflétait que dans les images de Jésus et de Marie, la raison de toute son existence. 

    En ces 9 jours, posons nos regards sur Joseph, l'homme de confiance du Père qui lui confie son Fils unique et Celle dont il a pris chair : Il est « Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus » (Mt 1,16). 

    L'Évangile ne nous apprend aucune parole exprimée par lui, évidemment pas parce qu'il ne parlait pas, mais parce que ses paroles les plus éloquentes étaient ses œuvres, ses actes de foi, d'espérance et d'amour ; ses paroles les plus éloquentes étaient son service, son écoute, sa patience, son partage, sa joie, son unité et sa présence.

    Pourquoi ne pas suivre l'exemple du « bon pape Jean XXIII » qui avouait en toute simplicité : « saint Joseph, je l'aime beaucoup, à tel point que je ne puis commencer ma journée, ni la finir, sans que mon premier mot et ma dernière pensée soient pour lui. » ?

    Sœur Maria Clara, sœur de Mater Dei du sanctuaire Saint Joseph du Bessillon

    Comment s'inspirer du modèle de la sainte famille au XXIème siècle ?

    Dans notre société moderne où l'individualisme croît terriblement, il est difficile de construire un foyer saint, où chaque membre trouve sa place et où règne le partage et l'amour mutuel. Le plus souvent, nos agendas surchargés nous amènent à avoir des vies parallèles, et nous perdons le trésor de se construire en famille. 

    Comment y remédier ? Comment remettre au sein de sa famille des vertus trop longtemps égarées ?

    Posons notre regard sur la sainte famille et imitons là !

    Demandons à saint Joseph, chef de la sainte famille, de faire de nous des familles saintes et véritablement heureuses, où règnent la joie, le service, la prière, la bienveillance, l'écoute, l'unité, la patience, le partage et la présence.

    9 méditations sur 9 vertus (en texte et vidéo) de saint Joseph 

    • La Prière
    • La présence
    • Le service
    • L'unité
    • La bienveillance et l'amour
    • L'écoute
    • La patience
    • Le partage
    • La joie et l'humour 

    par 9 prêtres en mission sur les réseaux sociaux

    L'abbé Martial Merlin, prêtre diocésain et président de l'Observatoire Socio-Politique

    L'abbé Matthieu Raffray, prêtre catholique de l'Institut du Bon Pasteur, docteur en philosophie, professeur d'université, à Rome

    Père Benoît Pouzin, prêtre diocésain et frère de Benjamin et Thomas Pouzin, membres du groupe Glorious

    Le père Jean-Baptiste Siboulet et le père Grégoire Sabatié-Garat de Padre Blog

    Le père Mustapha Amari de la communauté du chemin neuf 

    Le père René-Luc, prêtre fondateur de CapMissio

    -  Don Louis Hervé, père de la communauté saint Martin

    Frère Benjamin, prêtre salésien et chanteur

    Belle neuvaine à tous !


    Confiez dès maintenant votre famille à saint Joseph en cliquant ici !

    Prière de la neuvaine

    Notre Père

    Notre Père qui es aux cieux,

    que ton nom soit sanctifié,

    que ton règne vienne,

    que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

    Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.

    Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

    Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.

    Amen

    Priez dès maintenant pour cette neuvaine en cliquant sur "je prie"

  • Le dimanche de la Transfiguration

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    theophanes5.jpgDe BENOÎT XVI, lors de l'ANGÉLUSPlace Saint-Pierre, le dimanche 20 mars 2011

    Chers frères et sœurs!

    (...) Ce deuxième dimanche de carême est appelé dimanche de la Transfiguration, parce que l'Evangile raconte ce mystère de la vie du Christ. Après avoir annoncé sa passion à ses disciples, Jésus «prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l'écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière» (Mt 17, 1-2). Pour les sens, la lumière du soleil est la plus intense que l'on connaisse dans la nature, mais pour l'esprit, les disciples virent, pendant un bref moment, une splendeur encore plus intense, celle de la gloire divine de Jésus, qui éclaire toute l'histoire du salut. Saint Maxime le Confesseur affirme que «les vêtements devenus blancs portaient le symbole des paroles de l'Ecriture Sainte, qui devenaient claires et transparentes et lumineuses» (Ambiguum 10: PG 91, 1128 B).

    L'Evangile dit qu'aux côtés de Jésus transfiguré, «apparurent Moïse et Elie, qui s'entretenaient avec lui» (Mt 17, 3); Moïse et Elie, figures de la Loi et des prophètes. Ce fut alors que Pierre, en extase, s'exclama: «Seigneur, il est heureux que nous soyons ici! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie» (Mt 17, 4). Mais saint Augustin commente en disant que nous avons une seule demeure: le Christ; lui, «est la Parole de Dieu, Parole de Dieu dans la Loi, Parole de Dieu dans les Prophètes» (Sermo De Verbis Ev. 78, 3: PL 38, 491). En effet, le Père lui-même proclame: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour; écoutez-le!» (Mt 17, 5). La Transfiguration n'est pas un changement de Jésus, mais elle est la révélation de sa divinité, «l'intime compénétration de son être de Dieu, qui devient pure lumière. Dans son être un avec le Père, Jésus lui-même est Lumière née de la Lumière» (Jésus de Nazareth, 2007). En contemplant la divinité du Seigneur, Pierre, Jacques et Jean sont préparés à affronter le scandale de la Croix, comme on le chante dans un hymne ancien: «Tu t'es transfiguré sur la montagne, et, autant qu'ils en étaient capables, tes disciples ont contemplé ta Gloire, Christ Dieu afin que lorsqu'ils Te verraient crucifié, ils comprennent que ta passion était volontaire et qu'ils annoncent au monde que Tu es vraiment le rayonnement du Père» (Liturgie byzantine, Kontakion de la fête de la Transfiguration).

    Chers amis, nous participons nous aussi à cette vision, et à ce don surnaturel, en faisant place à la prière et à l'écoute de la Parole de Dieu. En outre, spécialement en ce temps de carême, je vous exhorte, comme l'écrit le serviteur de Dieu Paul VI, à «répondre au précepte divin de la pénitence par quelque acte volontaire en dehors des renoncements imposés par le poids de la vie quotidienne» (Constitution apostolique Pænitemini, 17 février 1966, III, c: AAS 58 [1966]). Invoquons la Vierge Marie, afin qu'elle nous aide à écouter et à suivre toujours le Seigneur Jésus, jusqu'à la passion et la croix, pour participer aussi à sa gloire

  • Heureux ceux qui ont appris à leur cœur à faire toute confiance à Dieu (homélie pour le 2ème dimanche du carême)

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    Homélie du 2e dimanche de carême de l'abbé Christophe Cossement (archive 8 mars 2020) :

    La confiance ouvre la grande vie

    À quoi se mesure la réussite de la vie ? Certains pensent qu’une vie belle est une vie où on a pu vivre plein de petits bonheurs. Cela me paraît trop court. Cela ressemble à un collier de perles où il n’y a pas de fil pour tout relier. Cela ne fait pas une vie belle, mais simplement une vie où on s’est bien occupé et qui termine en queue de poisson devant la mort. Car alors la mort est ce qui vient nous ravir ce qui faisait notre vie. Quel serait plutôt le fil qui permet de faire une belle vie. Il me semble que c’est la confiance, celle que nous avons patiemment tissée tout au long de nos choix, qui peut donner la consistance de notre vie.

    Heureux ceux qui ont appris à leur cœur à faire toute confiance à Dieu, à travers vents et marées. Heureux aussi ceux qui ont osé faire confiance à un ami, une amie, et ont ainsi guéri d’un isolement plus ou moins superbe. Heureux ceux qui ont pu s’engager sur le chemin du mariage pour y vivre la confiance. Le carême nous fait découvrir le geste d’Abraham, qui part sans savoir vers le pays que Dieu lui montrera pas à pas. Les chemins de la confiance vont le transformer en profondeur et le conduire toujours plus loin, là où il n’aurait jamais cru devoir aller, comme nous l’entendrons à la Veillée pascale (Gn 22). Abraham, le père des croyants, a marché dans la vie sous le signe de la confiance en Dieu, parfois défaillante mais toujours redonnée.

    La confiance permet de tout traverser. C’est une confiance pareille que Jésus veut faire naître dans le cœur des 3 apôtres choisis, lorsqu’il les emmène sur la montagne de la Transfiguration. Bientôt ils vont connaître la condamnation de leur maître et sa mise à mort affreuse. Ils seront complètement désorienté. Alors, pour affronter l’incompréhensible, Jésus veut qu’ils éprouvent d’une façon spéciale qu’il est bien le Fils de Dieu et que son Père est vraiment avec lui. Et aussi, que ce qu’il va vivre ne sera pas déconnecté de l’espérance de tout le peuple juif, mais qu’au contraire il reçoit la caution de Moïse et d’Élie. Jésus fortifie ainsi la confiance dans le cœur de ses amis, comme il veut la fortifier également dans notre cœur lorsque nous buttons sur toute sorte d’épreuves et que pourtant son apparent silence nous dit : crois en moi et tu vivras.

    Mais pourquoi chercher à aller si loin dans notre cœur, si loin dans la confiance ? Parce que la confiance vécue dans l’amour, que l’on donne même dans l’apparente absence ou dans l’épreuve, c’est comme un branchement du plus profond de notre cœur, sur le cœur de l’autre ou sur le cœur de Dieu. Dans ces moments, on s’unit avec nos tripes. Et c’est important de creuser à un tel niveau. Parce que nous sommes faits pour l’infini, parce que l’image de Dieu en nous a soif de la vie la plus grande. Ouverture ou racrapotement, cela se passe dans chaque geste quotidien. C’est bien plus que les petits bonheurs. C’est la direction de notre vie vers le ciel, vers la grande vie de cœur à cœur qui nous attend dans la vie éternelle si nous la désirons et la préparons. Bon carême !

  • 18 mars : pèlerinage en l'honneur de saint Joseph de Bruxelles à Leuven (FSSP)

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    La Paroisse des Saints Jean et Étienne « aux Minimes » vous invite au Pèlerinage en l’honneur de saint Joseph :

    Samedi 18 mars 2023 de Bruxelles à Leuven

    Pèlerinage en l’honneur de saint Joseph pour les hommes (à partir 18 ans) :

    « Serviteur prudent et fidèle », 

    organisé par la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre

    Au programme :

    - Messe à 8h à l'église des Saints-Jean-et-Etienne aux Minimes (62 rue des Minimes, 1000 Bruxelles).

    - Puis rendez-vous à la gare de Bruxelles-Central pour prendre le train jusque Zaventem. De là, marche jusque Leuven (+- 20km), avec chapelets, chants, enseignements, confessions. Retour en train jusque Bruxelles.

    Inscription obligatoire par mail à fsspbru@gmail.com

    www.fssp.be

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  • Le Vatican se méfie des évêques sur la messe en latin. Mais le mécontentement grandit

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    Les nouvelles restrictions au rite tridentin voulues par le préfet Arthur Roche donnent plus de pouvoir à Rome, mais mécontentent fidèles et prêtres. Un article de Nivo Spunti ce 26 février, lu sur le site web « Il Sismografo »

    « La nouvelle était dans l'air depuis un certain temps, mais l'annonce officielle n'est arrivée que cette semaine. En effet, mardi dernier était le jour de la publication d'un Rescrit avec lequel le Pape a entériné la ligne dure de son préfet du Dicastère du Culte Divin et de la Discipline des Sacrements, le Cardinal Arthur Roche sur l'application de la controversée Traditionis custodes . C'est le motu proprio avec lequel, en juillet 2021, François a de facto abrogé la libéralisation de la messe dite latine accordée par son prédécesseur en 2007 avec le Summorum pontificum.

    Des fêtes plus difficiles

    Les custodes Traditionis, avec Benoît XVI vivant, avaient déjà été accueillies avec douleur par des prêtres et des fidèles amoureux de la forme extraordinaire de l'unique rite romain. Ce document confiait le contrôle de ce type de célébrations aux « gardiens de la tradition » ou aux évêques diocésains, définis comme les seuls à pouvoir autoriser les célébrations eucharistiques avec l'usage du missel promulgué par saint Jean XXIII en 1962. Il appartenait aussi d'autoriser les prêtres qui célébraient déjà la messe dite latine, tandis que pour ceux ordonnés après l'introduction du motu proprio une consultation avec Rome était nécessaire avant que le feu vert ne soit donné. Et les évêques devaient toujours surveiller les groupes stables, s'assurer de l'absence de contestations sur la validité de la réforme liturgique et du Concile Vatican II et permettre les célébrations en Vetus Ordo en dehors des églises paroissiales.

    Malgré le coup évident porté aux soi-disant traditionalistes par le renversement de ce qui était prévu dans le Summorum pontificum avec lequel Benoît XVI avait pris soin de rechercher l'harmonie entre cette sensibilité liturgique particulière des fidèles avec la pastorale ordinaire de la paroisse, en le Vatican il y en a eu qui en cette année et sept mois depuis la promulgation de la Traditionis custodes a jugé que son application n'était pas suffisamment exhaustive.

    Plus de pouvoir à Rome, moins aux évêques

    Le préfet du Dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, le cardinal britannique Arthur Roche, a dû être mécontent de la manière dont les évêques diocésains ont mis en pratique le motu proprio si déjà cinq mois plus tard, en décembre 2021, il a entendu le besoin faire publier la Responsa ad dubia avec des notes explicatives annexées dans lesquelles les évêques diocésains ont reçu l'ordre de refuser la célébration des sacrements autres que l'Eucharistie aux groupes stables. Vraisemblablement, les réponses de Roche n'étaient pas suffisantes pour s'assurer que les évêques diocésains appliquaient les custodes Traditionis dans le sens voulu par le Dicastère du Culte Divin et ainsi, suite à une audience accordée au cardinal britannique par François lundi dernier, une nouvelle douche froide est arrivée pour les fidèles qui aiment la messe dite latine : un Rescrit publié dans L'Osservatore Romano dans lequel on sent le besoin de rappeler que « l'octroi de la licence aux prêtres ordonnés après » le motu proprio traditionis custodes et « l'usage d'une église paroissiale ou l'érection d'une paroisse personnelle pour la célébration de l'Eucharistie à l'aide du Missale Romanum de 1962 » sont des dispenses réservées à Rome et sur lesquelles l'évêque diocésain ne peut décider lui-même, mais il doit demander au Dicastère dirigé par Roche.

    Un soulignement qui semble pourtant en contradiction avec l'esprit proclamé par le motu proprio originel et avec ce que François affirmait dans la lettre de présentation où il avait écrit qu'avec la Traditionis Custodes il avait voulu « affirmer qu'il appartient à l'évêque, comme  promoteur, gardien et modérateur de la vie liturgique dans l'Église, de régler les célébrations liturgiques ». Le fait que l'intervention de Roche intervienne si peu de temps après la promulgation du motu proprio et de sa Responsa ad dubia pourrait être interprété comme un rejet des manières dont les évêques se sont comportés jusqu'à présent, au point de ressentir le besoin de réitérer que presque toutes les décisions sur les célébrations sous forme extraordinaire appartiennent à Rome.

    Mécontentement

    Le rescrit a provoqué l'inévitable mécontentement des prêtres et des fidèles liés à la messe dite latine, mais pas seulement. En effet, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Église, beaucoup se sont interrogés sur l'opportunité de nouvelles mesures restrictives moins de deux ans après l'entrée en vigueur de la Traditionis custodes . De plus, certains ont évoqué des urgences beaucoup plus importantes auxquelles l'Église doit faire face.

    François lui-même s'est montré conscient des controverses soulevées par le rescrit. Lors d'une audience générale mercredi, le pape a déclaré que "tout dans l'Église doit se conformer aux exigences de l'annonce de l' Évangile , non pas aux opinions des conservateurs ou des progressistes, mais au fait que Jésus atteint la vie des gens" parce que "  L'Evangile n'est-il pas une idée, ce n'est pas une idéologie : c'est une annonce qui touche le cœur et vous fait changer d'avis ». En attendant, les nouvelles restrictions à la messe latine semblent loin d'avoir atteint cet objectif de « service de l'unité" que François s'est fixé : en témoigne, par exemple, la réaction critique de l'évêque de la Providence, Monseigneur Thomas Joseph Tobinqui a noté dans un tweet à quel point « la façon dont le Vatican traite la messe traditionnelle en latin ne me frappe pas comme 'le style de Dieu' ».

    Ref. Le Vatican se méfie des évêques sur la messe en latin. Mais le mécontentement grandit

  • Le chemin inverse du péché ; homélie pour le 1er dimanche du carême

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    Du blog de l'abbé Christophe Cossement :

    Le chemin inverse du péché

    homélie du 1er dimanche de carême (archive du 1er mars 2020)

    Le récit du péché originel nous montre ce qu’est le péché dans sa racine. Pécher, c’est acquiescer à la tentation de ne plus voir ce que Dieu demande comme un chemin de vie mais comme ce qui empêche d’être heureux (Gn 3,5). Valider la tentation de trouver que Dieu exagère, qu’il ne faut pas faire si attention à lui. Accepter la tentation d’imaginer que Dieu est concurrent de l’homme, que nous devons entretenir une certaine distance avec lui pour ne pas être ses marionnettes, pour pouvoir être libre. Réaliser la tentation de se donner à soi-même son bonheur sans chercher comment le Créateur voudrait nous le donner (Gn 3,6). Succomber à la tentation de tester une action douteuse pour savoir si c’est bien ou mal (c’est d’ailleurs ce qu’est cet arbre de la connaissance du bien et du mal : la licence de faire le mal comme le bien, de les expérimenter tous les deux).

    Ce péché originel est un péché d’orgueil. C’est l’homme qui sait mieux que Dieu ou qui le juge. Nos problèmes commencent toujours ainsi. Ah, si nous pouvions apprendre l’humilité ! Si nous pouvions accepter que Dieu est grand et que nous sommes petits !

    Saint Paul nous conduit plus loin dans la méditation. Il souligne que le péché produit la mort, car il coupe du Dieu de vie (Rm 5,12). Ce n’est pas une condamnation qui doit être déclarée suite à une transgression, mais la logique de la vie (Rm 5,13). Bien sûr, la mort existait sur la Terre avant qu’il y ait des hommes, sinon nous ne serions pas là. Mais le péché a fait de la mort un drame, une séparation qui semble pour toujours, un anéantissement, plutôt qu’un passage, l’entrée dans la gloire.

    Sur fond de ce drame, qui se joue plus d’une fois dans notre vie, Dieu veut donner plus encore que ce que nous avons perdu. La grâce a surabondé. L’image de Dieu en nous est restaurée. Nous pouvons à nouveau penser que nous sommes les intimes du Père, que nous sommes sur son cœur, que rien ne nous sépare de lui. (Rm 5,16)

    Pour réaliser cela le Christ a fait le chemin inverse du péché. Il s’est battu avec le diable, l’adversaire, l’accusateur, lui qui aime à nous éloigner du Père par toute sorte de désirs, à nous décourager de revenir au Père, à nous faire croire finalement indignes de Lui. Jésus se bat avec le diable en affrontant les tentations (Mt 4), des tentations qui germent dans notre faiblesse humaine.

    Il y a d’abord la tentation du manque. « il eut faim ! » Comment combler nos manques ? Qu’est-ce qui nous rendra heureux ? Quand le manque surgit dans nos vies, le défi est de compter vraiment sur Dieu, se redire qu’il a la capacité de nous rendre heureux si nous suivons ses commandements.

    Puis vient la tentation de l’amour. « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ! » Est-ce qu’il y a quelqu’un qui m’aime ? Est-ce que Dieu m’aime, alors que je ne le sens pas ? Le défi est de croire à l’amour de Dieu et de chercher cet amour sans demander des preuves, humblement, dans la confiance, dans l’ordinaire des jours semblables. Croire à l’amour de Dieu le fait découvrir.

    Enfin, la tentation de la réussite. « Tout cela, je te le donnerai ». Jésus est venu pour être roi, pour attirer tous les royaumes à son Père. Mais sa réussite ne sera pas visible pour lui. C’est par une grande confiance qu’il saura qu’il est vainqueur du mal. Puis sa résurrection le lui montrera. Comme il a dû souhaiter un raccourci, un moyen de savoir comment il réussirait ! Le défi est de s’en remettre totalement à Dieu pour les moyens, sans vouloir mesurer humainement l’efficacité. Dans une phrase lumineuse sur l’espérance, le pape François disait avant-hier aux prêtres de Rome : « espérer, ce n’est pas être convaincu que les choses vont s’améliorer, mais plutôt que tout ce qui arrive a un sens à la lumière de Pâques ».

    Les tentations de Jésus, tous nous les éprouvons dans une certaine mesure. Tous nous devons lutter contre elles à la suite de Jésus. Car la vie chrétienne est en même temps un cadeau et une lutte. Ne soyez pas effrayés d’être tentés. Tant que vous n’avez pas acquiescé, tant que cela se passe sans votre volonté, vous n’avez pas péché. Et si vous péchez, il y a le sacrement de réconciliation. Il est fait pour ceux qui se donnent leur bonheur sans écouter ce que Dieu attend d’eux. Pour ceux qui se laissent aller à des doutes et des hésitations dans leur confiance en Dieu. Pour ceux qui cherchent la réussite ou une situation en trouvant des arrangements avec la justice ou la vérité. Sans cesse, le Père cherche notre cœur et veut le réunir au sien.

  • Premier dimanche de Carême : Jésus tenté au désert

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    Le tentazioni di Gesù nel deserto | A tempo di Blog

    source : missel.free.fr

    Suite du saint Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ selon Saint Matthieu (IV, 1-11).

    Jésus, après son baptême[1], fut conduit au désert par l'Esprit[2] pour être tenté par le diable.

    Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits[3], il eut faim[4]. Le tentateur[5] s'approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains[6]. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu[7]. »

    Alors le diable[8] l'emmena à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit[9] : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : «  Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu[10]. »

    Le diable l'emmena encore sur une très haute montagne et lui fit voir tous les royaumes du monde avec leur gloire[11]. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai[12], si tu te prosternes pour m'adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu dois adorer. » Alors le diable le quitta. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient.

    Textes liturgiques © AELF, Paris


    [1] Il fallait que tous les baptisés apprissent à ne point s'étonner si, après la grâce reçue, ils éprouvent de grandes tentations ; la chose est dans l'ordre : vous avez reçu des armes, c'est pour combattre et non pour vous reposer. Enfin, pour que vous ayez une preuve de la grâce qui vous a été faite : le démon ne vous aurait pas attaqué si Dieu ne vous avait élevé à cet honneur. C'est ainsi qu'il s'attaqua à Adam et ensuite à Job (saint Jean Chrysostome : homélie XIII du commentaire de l'évangile de saint Matthieu).
    Vous qui êtes devenus chrétiens, vous devez vous attendre à des attaques plus violentes du démon ; car la victoire qu'il remporte sur les saints lui donne plus de gloire, et il la désire avec plus d'ardeur. (saint Hilaire : commentaire de l'évangile de saint Matthieu, III 1).

    [2] Ce fut l'Esprit Saint qui conduisit lui-même Jésus au désert, voulant exprimer l'assurance avec laquelle il possède celui qu'il remplit de sa présence et l'offre aux traits du tentateur (saint Hilaire : commentaire de l'évangile selon saint Matthieu, III 1).

    [3] Vous reconnaissez-là un nombre à signification mystique. Ce fut pendant ce nombre de jours que les eaux du Déluge se répandirent sur la terre, que le prophète Elie jeûna dans sa caverne, que Moïse jeûna avant de recevoir la Loi. Il convient donc de passer dans le jeûne un nombre semblable de jours pour préparer notre entrée dans la vie (saint Ambroise : commentaire de l’évangile selon saint Luc, IV 15).

    [4] Le démon devait être vaincu, non par Dieu, mais par l’homme et par la chair de l’homme. Et c’est pourquoi l’homme en Jésus est abandonné à lui-même. C’est pourquoi il eut faim. Cette faim était aussi le signe de la faim qu’il devait éprouver, la faim de nos âmes, quand à la fin des quarante jours passés sur terre après sa Passion, il ramènerait près de Dieu la nature humaine qu’il avait assumée (saint Hilaire : commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, III 2).

    [5] Que personne, étant dans l’épreuve, ne dise : « C’est Dieu qui m’éprouve » ; car Dieu est à l’abri des épreuves du mal, et lui-même n’éprouve personne (épître de saintJacques, I 13). La tentation est la sollicitation au mal qui vient du démon ; Dieu ne nous tente pas mais permet que nous soyons tentés.

    [6] Faisant cette proposition astucieuse, le démon nous décèle aussi sa faiblesse. Il ne peut lui-même précipiter les hommes, il faut qu’ils y consentent, et l’homme ne tombe que quand il abandonne les choses du ciel pour celles de la terre (saint Ambroise : commentaire de l’évangile selon saint Luc, IV 25).

    [7] Au lieu d’écraser son adversaire du poids de sa puissance, et de le rejeter dans l’abîme, il ne fait qu’évoquer les préceptes de la Sainte Ecriture, nous apprenant, toutes les fois que nous sommes attaqués, à bien nous établir dans la vérité plutôt qu’à faire sentir notre colère (saint Grégoire le Grand : Homélie XVI sur les péricopes évangéliques).

    [8] Le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le « diable » est celui qui « se jette en travers  » du dessein de Dieu et de son « œuvre de salut » accomplie dans le Christ. « Homicide dès l’origine, menteur et père du mensonge » (Jean, VIII 44), « le Satan, séducteur du monde entier » (Apocalypse, XII 9), c’est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c’est par sa défaite définitive que la création toute entière sera « libérée du péché et de la mort » (« Catéchisme de l’Eglise catholique », publié en 1992).

    [9] Le démon se sert de l’Ecriture comme les hérétiques le feront plus tard, non pour devenir meilleur mais pour tromper (saint Jean Chrysostome : homélie XIII sur l’évangile selon saint Matthieu, 3).

    [10] Celui qui entrepend des choses trop hautes que Dieu ne lui ordonne ni ne lui conseille, sous prétexte qu’il ferait en sa faveur des choses extraordinaires qu’il n’a point promis, tente le Seigneur son Dieu. Il tente le Seigneur son Dieu lorsqu’il veut entendre par un effort de son esprit les inaccessibles mystères, sans songer que celui qui entreprend de sonder la majesté sera opprimé par sa gloire. Ceux-là donc tentent le Seigneur leur Dieu et n’écoutent pas ce précepte : Ne cherchez point des choses plus hautes que vous. Celui aussi qui entreprend de grands ouvrages dans l’ordre de Dieu, mais le fait sans y employer des forces et une diligence proportionnées, tente Dieu manifestement et attend de lui un secours qu’il n’a point promis. Il en est de même de celui qui se jette volontairement dans un péril qu’il peut éviter ; car s’il le peut, il le doit, et non par une téméraire confiance hasarder volontairement son salut. Celui qui dit, par le sentiment d’un faux repos, je m’abandonne à la volonté de Dieu, et je n’ai qu’à le laisser faire, au lieu d’agir avec Dieu et de faire de pieux efforts, tente le Seigneur son Dieu qui veut que nous soyons coopérateurs de sa sagesse et de sa puissance(Jacques-Bénigne Bossuet).

    [11] En entendant dire que le Sauveur fut tenté par le démon, porté par ses mains sacrilèges sur une montagne et sur le sommet du Temple, notre âme se révolte. Qu'y-a-t-il d'étonnant qu'il ait permis au démon de le transporter sur une montagne, quand il a permis à ses membres de le tuer. Car les méchants appartiennent au démon, ils sont ses membres : Pilate, les Juifs, les soldats qui crucifiaient Jésus, étaient les membres du démon. Il n'était pas indigne du Sauveur de subir la tentation, lui qui est venu pour subir la mort. Et comme il a guéri notre mort par sa mort, il nous a fortifiés par sa tentation contre nos tentations (saint Grégoire le Grand : homélie XVI sur les péricopes évangéliques).

    [12] Le démon sentait que cet homme venait le combattre ; mais à quoi bon combattre, s’il pouvait lui donner les royaumes de la terre ? Il n’y mettait qu’une condition, c’est qu’il reconnût sa suprématie. Notre Seigneur et Sauveur veut régner en effet . Il veut que toutes les nations lui soient soumises, mais pour être soumises à la vérité, à la justice et à toutes les autres vertus ; il veut régner par la justice et il ne veut point recevoir sans labeur son royaume d’un maître à qui il sera soumis. Il veut régner afin de conduire les âmes au service et à l’adoration de Dieu (Origène : homélie XXX sur l’évangile selon saint Luc).

  • Traditionis custodes : « Le rescrit du Pape n’a pas été une grande surprise »

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    Lu sur le site web aleteia, cet article signé Agnès Pinard Legry publie ce 24.02.23 :

    « Dans un rescrit publié mardi 21 février le Saint-Siège a renforcé le contrôle de l’application du motu proprio Traditionis custodes. "Ce document confirme seulement ce qui avait été dit dans Traditionis Custodes tout en rappelant que certaines dispenses relèvent exclusivement du Siège Apostolique", explique à Aleteia l’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP). Entretien.

    Le pape François a décidé par un rescrit en date du 21 février que les prêtres ordonnés après la promulgation du motu proprio Traditionis custodes – le 16 juin 2021 – devront demander l’autorisation au Saint-Siège pour pouvoir célébrer la messe tridentine. Les évêques doivent ainsi demander une autorisation au dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements pour que de jeunes prêtres célèbrent avec le Missel romain de 1962, ainsi que pour l’utilisation ou l’érection d’une église paroissiale pour la messe tridentine. « Ce rescrit confirme simplement les normes générales établies par le Motu Proprio concernant les autorisations relevant du Siège Apostolique », explique à Aleteia l’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP).

    Aleteia : Que retenez-vous du rescrit publié ce mardi 21 février ?
    Cela n’a pas été une grande surprise, puisque des rumeurs circulaient depuis quelques semaines sur la publication d’un texte romain visant à encadrer de façon plus stricte la liturgie selon l’ancien ordo. J’en retiens, tout d’abord, qu’il s’agit d’un rescrit, c’est-à-dire, en quelque sorte, d’un procès-verbal faisant état, par écrit, de décisions prises au cours d’une discussion. Publié avec l’autorisation du Saint-Père, le document est signé par le préfet du Dicastère pour le Culte divin. Ensuite, ce rescrit confirme simplement les normes générales établies par Traditionis Custodes concernant les autorisations relevant du Siège Apostolique, à savoir l’octroi de la permission aux prêtres ordonnés après la publication du Motu Proprio de célébrer la messe selon le missel romain de 1962, et l’usage des églises paroissiales pour la liturgie romaine selon l’ancien rite.

    Cela va-t-il changer beaucoup de choses pour la FSSP ?
    Le 11 février 2022, donc après la publication de Traditionis Custodes et des Responsa ad dubia (18 décembre 2021), actes qui font l’objet des explications du présent rescrit, le pape François, dans un décret signé de sa main, a accordé, à tous les membres de la Fraternité Saint-Pierre, la faculté de célébrer la messe et d’administrer les sacrements selon les livres liturgiques en usage en 1962. Tout prêtre membre de la Fraternité Saint-Pierre jouit donc de cette autorisation qui a été donnée, je le répète, par le Saint-Père lui-même, après le Motu Proprio du 16 juillet 2021 et après les Responsa. Par ailleurs, le décret du Pape précise que cette permission vaut pour les oratoires propres de la Fraternité Saint-Pierre, et que partout ailleurs il faudra le consentement de l’Ordinaire du lieu, c’est-à-dire de l’évêque. Cette disposition du décret du Saint-Père donne à l’évêque diocésain la faculté d’autoriser, par lui-même, la célébration de la liturgie selon l’ancien ordo par des prêtres de la Fraternité Saint-Pierre dans les églises de son diocèse qui lui semblent adaptées.

    Notre attachement à la liturgie ancienne n’a rien d’idéologique ; il s’agit pour nous de vivre en profondeur des richesses spirituelles dont elle nous abreuve.

    Comment analysez-vous ces allers-retours ?
    À vrai dire, le rescrit du 21 février 2023 confirme seulement ce qui avait été dit dans le Motu Proprio Traditionis Custodes tout en rappelant que certaines dispenses (autorisation de célébrer la messe selon l’ancien ordo pour un prêtre ordonné après la publication de Traditionis Custodes, ou l’accueil de cérémonies selon l’ancien ordo dans les églises paroissiales) relèvent exclusivement du Siège Apostolique. C’est d’ailleurs le Saint-Père lui-même qui autorise par son décret du 11 février 2022 tous les membres de la Fraternité Saint-Pierre à user des livres liturgiques de 1962 et, avec le consentement de l’Ordinaire du lieu, de pouvoir célébrer en telle ou telle église de son diocèse. Le Saint-Père a pris cette décision compte tenu de notre histoire et de notre spécificité, en particulier la fidélité de nos fondateurs au successeur de Pierre au moment des sacres de quatre évêques par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical. Le pape François nous a dit lors de l’audience privée du 4 février 2022 que cette attitude de nos fondateurs devait être « honorée, protégée, encouragée ». Cette histoire est commune à toutes les communautés ex-Ecclesia Dei, qui relèvent depuis lors, par leur droit propre (Constitutions définitivement approuvées par le Saint-Siège), d’un régime spécifique dérogeant à la loi générale en vigueur.

    Alors que nous entrons en Carême, quelle est votre Espérance ?
    Elle est de saisir les grâces de ce temps liturgique si fécond, en prenant de la distance par rapport à l’agitation du temps, pour revenir à l’essentiel, pour vivre davantage en présence du Seigneur, en nous retirant un peu à l’écart, en le suivant au désert. La liturgie romaine traditionnelle peut ici nous être d’un puissant secours, puisqu’une messe propre est prévue pour chaque jour du Carême, avec de magnifiques textes à méditer, dont nous allons nous nourrir. Notre attachement à la liturgie ancienne n’a rien d’idéologique ; il s’agit pour nous de vivre en profondeur des richesses spirituelles dont elle nous abreuve. Ce Carême en est l’occasion, et pour nous tous, c’est l’heure d’une conversion intérieure, qui nous établira dans la vraie Paix. »

    Ref. Traditionis custodes : « Le rescrit du Pape n’a pas été une grande surprise »

     

  • Confessions : « De plus en plus de jeunes ! »

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    saint louis d'antin 1280px-eglise_saint-louis_d_antin___paris__35155445671_-ff2ba.jpgPropos recueillis par Émilie Pourbaix et publié sur le site web de France Catholique ce 23.02.23 :

    " Dans une période de désaffection des sacrements, le sanctuaire Saint-Louis-d’Antin, qui propose des confessions toute la journée, ne connaît pas la crise. Explications du curé de la paroisse, le Père Antoine Devienne.

    Comment évolue la fréquentation de la confession à Saint-Louis ?

    Père Antoine Devienne : Cela fait soixante ans que la paroisse Saint-Louis d’Antin propose des confessions, treize heures par jour. Nous assurons un accueil environ six fois plus important que dans les autres sanctuaires parisiens. Or, nous constatons que la fréquentation des confessionnaux est stable sur une vingtaine d’années. Cela ne baisse pas.

    Et quelle est la tranche d’âge de vos pénitents ?

    Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la confession ne concerne pas une tranche d’âge vieillissante de fidèles : dans mes quinze heures de confession par semaine, depuis cinq ans, je constate avec étonnement que les personnes qui y ont recours sont de plus en plus jeunes ! La part des pénitents de moins de 45 ans qui se confessent est largement majoritaire : étudiants, jeunes professionnels… Les têtes blanches vénérables sont minoritaires.

    Comment expliquez-vous cette stabilité : est-ce l’offre qui crée la demande ?

    Ici, les gens savent qu’ils trouveront toujours un prêtre pour se confesser, ce qui n’est pas le cas sur les paroisses classiques, en raison des nombreuses occupations des prêtres. C’est également l’anonymat que les gens recherchent ici. Enfin, il y a un effet d’émulation collective : voir autant de gens en train de faire la queue pour se confesser permet de comprendre que c’est une démarche normale de la vie chrétienne, qui participe de la démarche de conversion. "

    Ref. Confessions : « De plus en plus de jeunes ! »

    Extrait du même site web « France Catholique » rédigé par un jeune homme au cours d’une retraite, voici un guide pour se préparer à la confession. Lire ici : Examen de conscience : pour bien se confesser

  • Mercredi des Cendres : jeûne et abstinence

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    Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu'une légère collation le soir.

    L'abstinence (s'abstenir de viande) s'impose, le mercredi des cendres, le vendredi saint et tous les vendredis de ce temps. D'ailleurs elle est demandée par l’Église, chaque vendredi de l’année en souvenir de la mort du Seigneur

    Notre ami Pierre Libert, nous adresse ce matin une petite recette mortifiante, qui vous plaira sûrement:

    « Alors que de nombreux chrétiens tiennent pour méprisables les mortifications corporelles, écoutons un Liégeois d’un autre temps, Guillaume de Saint-Thierry (1075-1148), ami de saint Bernard de Clairvaux, nous livrer une excellente recette pour le temps du Carême : « Pain noir et eau claire, choux et légumes sans apprêt, rien là pour flatter notre goût. Mais l’amour du Christ aidant, joint à l’appétit des joies intérieures, pouvoir, avec semblable chère, donner à un estomac bien dressé sa suffisance et son plaisir, quel délice »* Bon appétit à tous !

    * (Lettre aux Chartreux du Mont-Dieu, Paris, Cerf, collection Sources Chrétiennes, 1975, p. 213). »

    JPSC (archive 2014)