On lira avec intérêt cet entretien avec Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, qui fait, de son point de vue, l'analyse des relations de la Fraternité avec Rome (voir aussi le commentaire d'A. Tornielli (en italien) sur le Vatican Insider).
Source : http://www.dici.org/
Une solution canonique avant une solution doctrinale ?
DICI : La plupart de ceux qui sont opposés à l’acceptation par la Fraternité d’une éventuelle reconnaissance canonique mettent en avant que les entretiens doctrinaux n’auraient pu conduire à cette acceptation que s’ils avaient débouché sur une solution doctrinale, c’est-à-dire sur une « conversion » de Rome. Est-ce que votre position a changé sur ce point ?
Mgr Fellay : Il faut reconnaître que ces entretiens ont permis d’exposer clairement les divers problèmes que nous rencontrons au sujet de Vatican II. Ce qui a changé, c’est que Rome ne fait plus d’une acceptation totale de Vatican II une condition pour la solution canonique. Aujourd’hui, à Rome, certains considèrent qu’une compréhension différente du Concile n’est pas déterminante pour l’avenir de l’Eglise, car l’Eglise est plus que le Concile. De fait, l’Eglise ne se réduit pas au Concile, elle est beaucoup plus grande. Il faut donc s’appliquer à régler des problèmes plus vastes. Cette prise de conscience peut nous aider à comprendre ce qui se passe réellement : nous sommes appelés à aider à porter aux autres le trésor de la Tradition que nous avons pu conserver.
Eucharistie : ne pas opposer la célébration et l'adoration

A Liège, en ce jeudi 7 juin 2012, jour de la Fête-Dieu, nous nous réjouissons de la parution de :
Liégeois, nous sommes fiers de ce que notre ville ait été le berceau de la Fête-Dieu au XIIIe siècle. A cette époque de ferveur religieuse marquée par l'éclosion des béguinages et des recluseries, Julienne, religieuse du Mont Cornillon, eut des visions qui signifiaient qu'il manquait une fête au calendrier liturgique, une fête en l'honneur du Christ présent dans l'Eucharistie. Rapidement, l'idée fit son chemin et cette célébration fut instaurée puis étendue à l'Eglise universelle (1264). Depuis lors, la Fête-Dieu, ou fête du Corpus Christi, connut une fortune extraordinaire notamment grâce aux innombrables processions permettant au Saint Sacrement de visiter villes et villages. Ainsi, à Liège, où une grande procession montait de la cathédrale à la basilique Saint-Martin, là où fut célébrée cette fête pour la première fois. On se souvient de ce cortège fervent réuni autour du Saint Sacrement et de l'évêque, escaladant le Publémont, pour aller célébrer cette fête dans un vaste vaisseau noir de monde. Chaque maison chrétienne mettait son point d'honneur à garnir ses fenêtres et à pavoiser; fleurs, bannières et banderoles constituaient un décor coloré et joyeux.
devant cette extinction des feux de la ferveur populaire dans la cité de saint Lambert où, dans la foulée de Vatican II, on a délibérément sacrifié cette forme de religiosité au profit d'une pastorale pauvre et déssechée. Aujourd'hui, une poignée d'amis courageux ont repris le flambeau et organisent une procession locale dans le quartier d'Avroy; c'est bien mais nous attendons que se close cette période de triste enfouissement et que des pasteurs courageux sortent à nouveau de la cathédrale, escortant le Saint Sacrement, la Vierge d'argent, le buste de Saint-Lambert, et reprennent le chemin de Saint-Martin. Le succès du Chemin de Croix organisé le Vendredi Saint, cette année dans les rues de la ville, démontre que c'est possible et que ce n'est qu'une question de volonté, mais là est toute la question.