Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Santé - Page 101

  • Appartient-il à la vocation du médecin de suggérer à son patient de se faire euthanasier ?

    IMPRIMER

    De Carine Brochier sur euthanasiestop.be :

    Suggérer à son patient de se faire euthanasier relève-t-il de la vocation du médecin ?

    Il a 37 ans. Un cancer du pancréas le ronge peu à peu. Pris en charge par l'équipe de soignants en soins palliatifs, il ne souffre pas. Voilà qu'un jour, son médecin vient le voir et lui fait une proposition surprenante : « Je peux vous endormir et vous ne sentirez rien. L'euthanasie est vraiment la meilleure solution pour vous ».

    Cette proposition du médecin est bien réelle. Le patient est choqué et n'en veut pas. Il est tellement ébranlé qu'il demande aux membres de sa famille de se relayer jour et nuit à son chevet. Ni lui, ni ses proches n'ont plus confiance en l'équipe soignante à cause de ce médecin qui a suggéré l'euthanasie comme étant « sa » meilleure solution, la solution finale.

    Et que dire de cette jeune grand-mère de 70 ans victime d'un AVC et que son médecin encourage à demander l'euthanasie ? Elle ne sera pas soutenue par ses proches qui trouvent en effet que cela vaut mieux pour elle (et pour eux ?). Elle a été donc euthanasiée car on le lui avait suggéré la laissant bien sûr libre de refuser...en toute liberté.

    Ces deux cas seraient-ils uniques ? Serait-ce exceptionnel qu'un médecin propose de grand cœur, lui-même, l'euthanasie à son patient ? La loi dépénalisant l'euthanasie prévoit que le médecin doit informer son patient des autres possibilités en dehors de l'euthanasie. La loi ne demande pas que le médecin, lui-même, propose et suggère l'euthanasie.

    Notons que plusieurs associations se chargent de susciter les demandes d'euthanasie en présentant aux citoyens ce geste de mort provoquée comme étant la meilleure façon de mourir, sans douleur, au moment choisi et en toute dignité. Pourquoi faudrait-il résister à une telle invitation à mourir, et qui serait assez téméraire pour vouloir affronter la mort naturelle ?

    Et c'est là, me semble-t-il, que se situe le piège qui mène non seulement à l'acceptation sociale de l'euthanasie mais également au sentiment d'impunité de certains médecins qui agissent en dehors du cadre légal, estimant qu'endormir ou accélérer la mort n'a rien de répréhensible.

    Recevant dans le cadre de mon travail de plus en plus d'échos de soignants mais aussi de personnes dont les parents sont malades et hospitalisés, l'euthanasie m'apparaît comme une plaie béante pour le vivre ensemble et notre société. La volonté individuelle d'une personne demandant à ce qu'un autre, le médecin, provoque sa mort a des effets toxiques infligés aux soignants, aux proches, non seulement de cette génération mais aussi des générations à venir.

    Se pourrait-il qu'aveuglés idéologiquement, nous ne nous apercevions pas des dommages collatéraux lorsque nous tuons l'un des nôtres même à sa demande ? Faut-il réagir face aux médecins mais aussi face aux proches qui en viennent à proposer l'euthanasie aux vieux encombrants, aux malades chronophages et aux cas psychiatriques pour qui on croit ne plus savoir quoi faire ?

    Nous savons aussi combien nous sommes formatables par les médias où la mort provoquée après un cocktail d'adieu est présentée, comme la bonne mort.

    Par contre, ne sont-ils pas bien plus porteurs de vie ces témoignages de proches ayant expérimenté la bonté et le dévouement des soignants en soins palliatifs, ceux-là mêmes qui se battent tous les jours au chevet de leurs patients et y déploient un accompagnement d'excellence où la douleur est combattue et le malade pris en charge jusqu'à la mort naturelle ?

    Autonomie, où est ta victoire ?

    Provoquer la mort de l'un des nôtres est un acte grave. Or, aujourd'hui dans plusieurs pays, le primat de l'autonomie et de la liberté individuelle mettent en danger ce qui fonde la solidarité entre les citoyens. De par les effets collatéraux induits, nous sommes tous touchés par la pratique de l'euthanasie. C'est pourquoi, si nous voulons survivre, nous les vivants, à une culture mortifère et à l'individualisme destructeur du lien social, il est temps de résister.

    Tout comme l'accueil des migrants nous bouscule et nous humanise, nos malades et nos personnes âgées dépendantes bousculent le rythme de notre quotidien trop bien occupé, ils nous décentrent de notre égoïsme individualiste. Nous avons tous, un jour fait l'expérience de la joie qui surgit lors d'un soin à une personne fragile. Et tout comme la joie se partage, le prendre soin se partage aussi. C'est d'ailleurs ce qui fonde notre Humanité.

    Y aurait-il quelque chose de bon et de vrai à re-découvrir dans cette vulnérabilité qui nous invite à dépendre de l'autre ?

    Cela demande d'ouvrir les yeux pour nous investir ensemble dans de nouvelles relations, loin du geste meurtrier que constitue l'euthanasie.

    Et alors, peut-être, lorsque je mourrai, je pourrai regarder les mains de mon médecin et me dire « Il n'a jamais tué. »

  • Nous, médecins, ne pouvons prescrire une ‘bonne mort’

    IMPRIMER

    « LA MORT N’EST PAS UN PROBLÈME MÉDICAL À RÉSOUDRE »

    « Nous, médecins, ne pouvons prescrire une ‘bonne mort’ » titre une publication de Seamus O'Mahony, médecin consultant à l'hôpital universitaire de Cork en Irlande.

    Ecœuré par la publication, chaque mois, d’un nouveau rapport « bien intentionné sur les morts et les soins de fin de vie » et marqué par la « laïcité et l’individualisme », il prend la parole et dresse un constat alarmant. Il dénonce le nombre croissant d’organismes gouvernementaux qui se disputent la « propriété de la mort » et qui ont éludé le vrai débat : le suicide assisté et les directives anticipées sont à la fois le symptôme d'un malaise plus profond (l'obsession de l'autonomie personnelle et de contrôle) et une distraction, car les « vrais problèmes sont ailleurs ». Aucun règlement ou rapport ne régénérera la compassion, qui fait aujourd’hui cruellement défaut dans la prise en charge des patients.

    La mort est désormais médicalisée : en Grande Bretagne ou en Irlande, la moitié des personnes meurent à l’hôpital. La société a remis la responsabilité des soins de fin de vie et repoussé les« aspects insurmontables » de la fin de vie sur les hôpitaux, qui ne peuvent répondre aux besoins des mourants. En outre, certains patients et leurs familles ont des attentes irréalistes envers la médecine, et leur frustration peut les inciter à prendre des mesures juridiques. La « judiciarisation »de la mort est alors aussi préoccupante que sa « médicalisation ». Les médecins et les infirmières sont devenus les boucs émissaires de notre mauvaise compréhension de la façon dont nous mourrons.

    Il y a une « perception », écrit ce médecin, et même « un consensus » établissant que la mort est un problème que la médecine devrait en résoudre, qu'une «bonne mort» est quelque chose que les médecins devraient être en mesure de prescrire, comme on pourrait prescrire une cure d'antibiotiques. Mais « nos besoins sont spirituels, et non médicaux». Nous serions « plus heureux si nous arrêtions de penser nos corps comme des machines, et si nous abandonnions nos fantasmes de contrôle et d’immortalité ».

    Sources: The Guardian, Seamus O'Mahony (22/05/2016)

  • CRISPR-CAS9 : un nouveau dossier de l'Institut Européen de Bioéthique

    IMPRIMER

    Un nouveau dossier publié par l'Institut Européen de Bioéthique :

    CRISPR-CAS9 : quand l'Arlésienne refait surface ou le retour de la thérapie génique

    Elle a été portée dès le début des années ’80 par les premiers triomphes de la biologie moléculaire, attendue comme la solution nette et définitive par tous deux qui devaient leur pathologie à une mutation unique, par tous ceux dont le cancer semblait devoir son existence au dérapage d’un proto- ou d’un anti-oncogène ; et par extension, par tous ceux qui pensaient qu’on allait enfin se montrer maître d’un génome hérité sans choix de ses père et mère.

    Quelques essais fondateurs ont tourné court. Normal : on avait sans doute brûlé quelques étapes essentielles. Le succès devait être pour demain. Mais les lendemains successifs ont tardé à faire poindre les victoires attendues. Le temps a passé. La désillusion a grandi ; à tel point que la « thérapie génique » - puisque c’est d’elle qu’il s’agit – a été déclarée en état de mort clinique dans les toutes premières années du XXIe siècle. On avait rêvé. On y avait cru. On en avait parlé plus qu’on ne l’avait vu agir. Trop beau, trop complexe. Trop dangereux sans doute aussi. Et l’Arlésienne est repartie dans le maquis de l’illusion scientifique.

    Mais la recherche progresse ; dans les mille et une...

    Voir le DOSSIER CRISPR-Cas9 en ligne

  • Euthanasie : trois médecins belges accusent le Canada de ne pas respecter la conscience des médecins

    IMPRIMER

    EUTHANASIE : TROIS MÉDECINS BELGES ACCUSENT LE CANADA DE NE PAS RESPECTER LA CONSCIENCE DES PRATICIENS

     (genethique.org)

    Dans l’une des trois vidéos réalisées pour le Collectif Vulnerable – The Euthanasia Deception, trois médecins belges opposés à l’euthanasie accusent le Canada de ne pas respecter la conscience des médecins.

    Ils dénoncent la nouvelle loi canadienne, basée sur l’autonomie du patient qui veut mourir, qui nie le choix en conscience du médecin, de l’institution, de refuser de pratiquer l’euthanasie. Dans cette logique législative, tout médecin se voit contraint de pratiquer l’euthanasie. Pour le patient, la mort devient un droit, les alternatives n’ont pas à être présentées, même si la souffrance physique, qui peut être soulagée maintenant, n’est pas au cœur de la question.

    L’autonomie du patient est exaltée, mais celle du médecin refoulée constatent ces trois docteurs.

    Sources: Mercator, Michael Cook (16/05/2016)

  • L'Association néerlandaise de Pédiatrie envisage la possibilité du recours à l’euthanasie parmi les soins administrés aux tout jeunes enfants

    IMPRIMER

    EUTHANASIE DES JEUNES AUX PAYS-BAS : LA MORT COMME THÉRAPIE ?

    La NVK (Association néerlandaise de Pédiatrie) a publié sa position par rapport à l’euthanasie des enfants de 1 à 12 ans. Dans les soins prodigués aux jeunes enfants malades, elle propose d’inclure la possibilité de l’euthanasie « indépendamment de l’âge », « préférant se fonder sur la capacité de discernement ». Pour l’instant, la loi néerlandaise permet l’euthanasie des enfants de plus de douze ans, et des nourrissons de moins d’un an dont la « qualité de vie » n’est « pas jugée satisfaisante ». 

    Pour la NVK, il faut élargir ce cadre actuel pour permettre aux médecins de provoquer la mort de tout jeune patient gravement malade « et peut-être en fin de vie ». Il faut même en prendre la décision, avec l’accord des parents, si l’enfant concerné ne peut s’exprimer ou comprendre. L’association a donc proposé de mener une étude visant à identifier les « critères d’acceptabilité », que le Ministre de la santé Schippers a annoncé vouloir financer. Cette dernière, s’adressant au Ministre de la justice, a en outre affirmé qu’il n’y avait pas besoin d’une nouvelle loi pour autoriser un médecin à « provoquer activement la mort de l’enfant gravement malade » car celui-ci, en cas de « force majeure », peut « toujours faire appel à l’état de nécessité ».

    Pour l’instant, les déclarations d’euthanasie pour mineurs sont encore relativement peu fréquentes (sept entre 2002 et 2007). Toutefois Carine Brochier, de l'Institut Européen de Bioéthique, réagissant à l’euthanasie d’une jeune néerlandaise suite à des violences sexuelles subies plusieurs années auparavant (cf. Euthanasie : le « tourisme de la mort » dénoncé par une fondation allemande »), a mis en garde contre l’abandon du patient par le médecin, rappelant que le rôle de ce dernier était de « soutenir ces personnes plutôt que de les aider à mourir », de soigner plutôt que de « provoquer la mort d’un patient ».

    Les souffrances psychiques et physiques sont réelles, souligne-t-elle, mais « le dilemme réside dans l’objectivation de cette souffrance », car cela ne se mesure pas, «ne se diagnostique pas au microscope ». Le terme d’incurabilité, qui est une des conditions de la recevabilité de la demande d’euthanasie,  « n’est jamais acquis dans le cas de maladies psychiatriques et psychiques lorsqu’il n’y a pas de détériorations de tissus ».

    Certes, l’accompagnement peut être long, voire très long, et être source de souffrance pour le patient et son entourage, mais c’est l’enjeu de la thérapie que d’aider le patient à surmonter ses difficultés, de  retrouver la liberté qu’il n’a plus quand il est pris dans la souffrance. Il faut faire attention à cette porte ouverte à la banalisation de l’euthanasie qui fait de l’exception une norme, comme si celle-ci devait être l’apanage de l’autonomie du patient.

    Carine Brochier met également en garde contre le piège qui relève du faux chantage : le recours au suicide présenté comme alternative si l’euthanasie est refusée. Elle rappelle que « l’euthanasie n’est pas un remède au suicide », et que « provoquer la mort de quelqu’un n’est pas thérapeutique ».

    Sources: Institut Européen de Bioéthique (04/05/2016); Atlantico, Thomas Sila (13/05/2016)

  • "Dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route"

    IMPRIMER

    EUTHANASIE : LE « TOURISME DE LA MORT » DÉNONCÉ PAR UNE FONDATION ALLEMANDE

     (genethique.org)

    Pendant que se tient un congrès mondial sur l’euthanasie à Amsterdam, la fondation allemande de défense des droits des patients dénonce l’augmentation de suicides assistés dans les pays du Benelux qui accompagne cette légalisation. Entre 2006 et 2015, le nombre d’euthanasies a augmenté de 300% aux Pays-Bas, il a quintuplé en Belgique : en 2015,  ce sont respectivement  5277 et 2021 personnes qui sont venues trouver la mort dans ces pays, quand pour l’instant, une quinzaine de personne a été euthanasiée au Luxembourg entre 2013 et 2014.

    Eugen Brysh, président de la fondation allemande souligne que « dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route ».

    En effet, on pourrait citer l’exemple de la jeune femme de 20 ans « tuée en 2015 par injection létale » en raison d’une souffrance qu’elle « estimait » « incurable » et « insupportable » suite à des abus sexuels dont elle a été victime dans son enfance. Mais « un tel suicide assisté n’est pas exceptionnel en Hollande ».   

    Sources: L'Essentiel Online (12/05/2016), Closer, Coralie Vincent (11/055/2016) 
  • Toujours plus d'euthanasies aux Pays-Bas

    IMPRIMER

    Lu sur alliancevita.org :

    Pays-Bas : euthanasies toujours en hausse

    Depuis sa légalisation en 2001, alors que les Pays-Bas étaient le premier pays à dépénaliser cette pratique, le nombre d’euthanasies n’a cessé de croître. Alors qu’on comptait 1.800 euthanasies en 2003, ce nombre est passé à 3.136 en 2010 (+74%) et à 5.516 en 2015, soit une augmentation de 76% par rapport à 2010 et de 206% par rapport à 2003 !

    Le rapport note une « augmentation significative des déclarations d’euthanasies de patients atteints de démence ou de troubles psychiatriques », avec 165 cas contre 122 en 2014.

    Une autre étude, publiée par JAMA Psychiatry, recense, entre 2011 et 2014, 66 cas de suicides assistés qui concernaient essentiellement des patients souffrant de maladies psychiatriques. Le diagnostic le plus courant était la dépression (55 % des cas).

    Un rapport, étudiant le cas des personnes se considérant « fatiguées de vivre » a été remis au gouvernement, en février dernier, concluant qu’il ne fallait pas étendre l’euthanasie à ce type de situation.

    Par ailleurs, alors que l’euthanasie aux Pays-Bas peut déjà être pratiquée sur des enfants mineurs à partir de 12 ans, le Ministre de la Santé hollandais vient de commanditer une étude afin d’étudier la possibilité d’étendre cette loi aux enfants de 1 à 12 ans (les enfants de moins d’un an peuvent déjà être euthanasiés avec le consentement de leurs parents).

    Toutes ces « extensions » de la loi, présentes ou à venir, montrent les graves dérives liées au développement de la mentalité euthanasique dans ce pays.

    Le rapport annuel des comités régionaux de surveillance de l’euthanasie aux Pays-Bas en 2015 a été publié la semaine dernière. Ce rapport révèle que 5.516 personnes sont décédées à la suite d’une euthanasie ou d’un suicide assisté, soit 4 % des 147.010 décès comptabilisés pour cette année.

  • La sédation en phase terminale, une euthanasie déguisée ? Une nouvelle fiche didactique proposée par l'IEB

    IMPRIMER

    La sédation en phase terminale, une euthanasie déguisée ? Nouvelle FICHE didactique.

    (Institut Européen de Bioéthique)

    La sédation en phase terminale, une euthanasie déguisée ?
    L’alimentation et l’hydratation ‘artificielles’, soins ou traitements?
    Des soins palliatifs aux soins palliatifs intégraux ?

    Force est de constater que le  débat autour des questions liées à la fin de vie n’est pas seulement un débat éthique. Il est aussi un débat sémantique.
    Ces questions  sont tellement  délicates - touchant à un interdit fondamental de nos états de droit et aux fondements même de la  mission du corps médical– qu’il est tout  aussi  essentiel de s’entendre sur  les mots et les concepts utilisés pour y répondre.

    C’est l’objet de  la présente fiche.

  • Plaidoyer du pape en faveur d'un meilleur accès aux thérapies cellulaires

    IMPRIMER

    Le Pape François plaide pour un meilleur accès aux thérapies cellulaires

    (Radio Vatican) Le 3e congrès international sur les progrès de la médecine régénérative et son impact culturel sur la société se poursuit au Vatican. Cet évènement est organisé par le département Science et foi du Conseil pontifical pour la culture, en partenariat avec la fondation américaine Stem for life, qui promeut les thérapies cellulaires éthiques, pour lutter contre les maladies à travers les recherches sur les cellules souches adultes. Les membres de ce congrès ont été reçus ce vendredi matin, 29 avril 2016, par le Pape François dans la salle Paul VI. Le Saint-Père a plaidé pour un meilleur accès au soin et pour le développement d’une recherche qui mette en valeur la dignité de la personne humaine.

    Les précisions d’Olivier Bonnel

    Le Pape invite à faire plus pour faciliter l’accès aux soins pour les plus vulnérables, les enfants en particulier touchés par des maladies rares.

    «On ne prête souvent pas suffisamment attention à ces patients parce qu’on n’entrevoit pas de retour sur les investissements fait en leur faveur», déplore François, qui a salué les membres de ce congrès en expliquant que leurs travaux prenaient une dimension significative dans le cadre de l’année de la miséricorde.

    Le Pape encourage le travail de tous ceux qui sont engagés dans le domaine de la médecine régénérative, et les a invité à mettre en avant trois aspects :

    -la sensibilisation d’abord, il est fondamental de« promouvoir l’empathie dans la société, afin que personne ne soit indifférent à l’aide du prochain».

    -la recherche ensuite ; le Pape souhaite voir se développer «des parcours scientifiques interdisciplinaires, qui fassent une place constante à la protection de la vie et la dignité de la vie humaine».

    Enfin, le Souverain Pontife invite à assurer l’accès aux soins, expliquant une nouvelle fois qu’il faut s’opposer à une «économie de l’exclusion», qui fait de nombreuses victimes «quand le mécanisme du profit prévaut sur la valeur de la vie humaine».

    Face à ces défis a conclu le Pape, «nous sommes ainsi appelés à faire connaitre le problème des maladies rares à une échelle mondiale, à promouvoir une meilleure législation et un changement de paradigme économique, mais aussi à assurer un accès aux soins à ceux aux victimes de ces pathologies».

  • Pologne : un bébé de vingt-quatre semaines survit à un avortement et provoque le débat

    IMPRIMER

    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    EN POLOGNE, UN BÉBÉ DE 24 SEMAINES SURVIT À UN AVORTEMENT ET RELANCE LE DÉBAT

    Alors qu’en Pologne une proposition de loi visant à restreindre l’avortement a été déposée (Synthèse Gènéthique du 30 mars 2016), Gènéthique revient sur les raisons pour lesquelles le sujet de l’avortement revient sur le devant de la scène polonaise. 

    Republika Television rapporte qu’à la suite d’un avortement bâclé, les médecins et le personnel médical de l’hôpital de la Sainte Famille à Varsovie ont laissé un bébé de 24 semaines pleurer pendant une heure avant de mourir. L’enfant, né vivant le 7 mars 2016, était atteint de trisomie 21. Interrogé par les médias, l’hôpital se défend en arguant que l’avortement s’est déroulé dans le respect de la loi et des procédures médicales. 

    Plusieurs associations polonaises appellent le procureur à poursuivre l’hôpital dans la mesure où l’enfant né vivant était devenu un patient et à ce titre aurait du recevoir un soutien médical. Mi-mars, le Ministère de la Santé, face à l’ampleur émotionnelle de l’évènement, a lancé un contrôle de l’hôpital de la Sainte Famille. 

    Depuis, le Parlement polonais travaille sur une proposition de loi visant à rendre illégal l’avortement dans tous les cas, sauf lorsque la vie de la mère est en danger (Synthèse Gènéthique du 30 mars 2016). 


    Sources: 
  • Infanticides néonataux : pour une prise de conscience européenne

    IMPRIMER

    Lu sur genethique.org (Le coin des experts) :

    INFANTICIDES NÉONATAUX, POUR UNE PRISE DE CONSCIENCE EUROPÉENNE

    Ce 13 avril après-midi s’est déroulée au Parlement européen une conférence sur les « aspects médicaux, légaux et éthiques de l’infanticide néonatal ». Grégor Puppinck, expert de Gènéthique, et Claire de La Hougue, docteurs en droit, du Centre européen pour la loi et la justice (ECLJ) ont exposé les résultats de leurs recherches sur cette réalité occultée de l’avortement. Gregor Puppinck répond aux questions de genethique.org :

    G : Pourquoi avoir organisé une conférence aujourd’hui alors que le Conseil de l’Europe a refusé de donner suite à la pétition sur les infanticides néonataux en juillet 2015 ?

    Gr.P. : En effet, on aurait pu se dire qu’après l’absence de réponse à la question écrite du député Pintado le 31 janvier 2014, faute de consensus du Conseil des Ministres, le déni du commissaire européen aux droits de l’homme, le 20 novembre 2014, (cf. les infanticides néonataux doivent être condamnés) qui a considéré que cette question ne relevait pas de sa compétence, l’avis négatif du comité des affaires juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire le 23 juin 2016 puis le rejet, le 2 octobre 2015, de la pétition contre les infanticides néonataux (240 000 signatures – la plus importante des annales du Conseil de l’Europe) par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui a considéré que le sujet était « trop sensible »et susceptible de « diviser l’Assemblée », nous aurions pu baisser les bras. Mais ce sujet est trop important pour s’arrêter là. Car il ne s’agit pas de situations exceptionnelles, et le tabou qui entoure ces enfants est propice aux abus puisqu’aucun contrôle n’est possible, la plupart des informations provenant de témoignages.

    Des députés membres de l’Assemblée Parlementaire se sont saisis de la question et avaient annoncé qu’ils réintroduiraient ce sujet au Conseil de l’Europe (cf. Le conseil de l’Europe rejette la pétition sur les infanticides néonataux). Cette question n’est donc pas close. En outre, sur la base du rapport que nous avions soumis à l’Assemblée Parlementaire nous avons publié une étude « Enfants survivants à l’avortement et infanticides en Europe » dans la Revue Générale de Droit Médical. Le fruit de ces recherches devait être présenté publiquement aux Parlementaires pour les interpeller sur la maltraitance et l’infanticide des nouveaux nés. Et puis, il était essentiel aussi de donner la parole aux médecins et sages femmes qui ont assisté à des infanticides néonataux et qui ne veulent plus se taire. Nous espérons que ces témoignages et cette présentation ne laisseront pas insensible les membres du Parlement, et les convaincront d’agir.

    Lire la suite

  • Les défis et perspectives d’une population mondiale vieillissante

    IMPRIMER

    D'Alliance Vita :

    Défis et perspectives d’une population mondiale vieillissante

    Une étude, récemment publiée par le Bureau du recensement américain, indique qu’à l’horizon de 2020, la population âgée de plus de 65 ans, au niveau mondial, sera plus nombreuse que la population des enfants de moins de 5 ans. Elle représentera 17 % des habitants de la planète contre 8,5 % à ce jour.

    Ce processus de vieillissement à l’échelle mondiale s’explique de deux façons :

    • Le « vieillissement par le haut » ou allongement de l’espérance de vie : on est passé de 48 ans en 1950 à 71 ans en 2015. Un enfant sur deux qui naît actuellement sera peut-être centenaire.

    • Le « vieillissement par le bas » ou abaissement de la fécondité quasi général sur toute la planète : on est passé de 5 enfants en 1950 à 2,5 enfants en 2015.

    « Les gens vivent plus longtemps mais pas nécessairement en meilleure santé… et cette population vieillissante pose plusieurs défis de santé publique auxquels nous devons nous préparer », a souligné le Dr Richard Hodes, directeur de l’Institut national américain du vieillissement (NIA).

    La préparation des différents pays au vieillissement de sa population varie sensiblement d’un continent à l’autre. La population africaine, encore majoritairement très jeune, n’a pas encore connu cette transition, contrairement aux populations d’Europe, des Etats-Unis et du Japon, où la transition s’est faite assez naturellement.

    Il en va autrement en Chine : c’est le pays qui semble poser le plus de problèmes sur ce plan, puisqu’il est passé, pratiquement sans transition, du statut « de pays jeune » au statut de « pays vieux ».  Il faut rappeler que la Chine a abandonné, il y a quelques mois, la politique de l’enfant unique menée dans les années 70, mais peut-être un peu trop tard… La contrepartie de ce vieillissement rapide est l’énorme opportunité que la Chine représente pour la « silver économie ».

    Qu’en est-il en France ?

    Les Français sont très préoccupés par leur santé, et plus spécialement par leur vieillissement, selon un sondage HSBC effectué fin avril. La plupart d’entre eux n’ont pas anticipé leur vieillesse, que ce soit sur le plan financier ou matériel. Par ailleurs, un bon nombre de seniors doit également s’occuper de ses parents très âgés.

    Une première conséquence positive d’une population vieillissante serait le développement des services d’aide à la personne, créateurs d’emplois, ainsi que des infrastructures nécessaires à la prise en charge des personnes âgées. La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement de décembre 2015 apporte quelques premiers éléments de réponse face à cet enjeu.

    Une deuxième conséquence, qui pourrait être à la fois positive mais aussi négative, serait le développement du marché des robots d’assistance aux personnes en perte d’autonomie, face à une pénurie potentielle de personnel qualifié. Le Japon joue un rôle de leader sur ce marché et la France n’est pas en reste dans ce domaine. Il faudra alors sans doute fixer des règles éthiques face à ce nouveau marché qui pourra nous aider à affronter cette problématique démographique encore totalement inédite dans l’histoire de l’Humanité.