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Santé - Page 99

  • Un jeune de 17 ans euthanasié en Belgique; l'Institut Européen de Bioéthique publie un dossier

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : euthanasié à 17 ans 

    Pour la première fois, suite à l'extension de la loi relative à l'euthanasie aux mineurs, un jeune a été euthanasié en Belgique. Il a dû exprimer sa volonté en ce sens, obtenir l’accord de ses parents, être jugé capable de discernement quant à la portée de ce geste et surtout être atteint d’une maladie incurable provoquant des souffrances inapaisables. De plus, son décès devait être prévisible à brève échéance. Telles sont les conditions inscrites dans la loi évoquée. Loi qui n'avait pas manqué de susciter de vives inquiétudes lors de son adoption par le Parlement belge (Lettre ouverte des pédiatres bulletin du 12/02/2014).

    L'euthanasie a été pratiquée au domicile du patient, et l'on n'en sait aujourd'hui pas plus sur les circonstances de ce cas. La Commission d’Evaluation de la loi euthanasie a confirmé le dépôt de ce dossier. Il lui revient maintenant de statuer sur la stricte application de la loi sur base de la déclaration transmise par le médecin.

    La nouvelle, qui a été reprise dans la presse du monde entier, n'a pas manqué de provoquer une certaine commotion. La Belgique est en effet le seul pays au monde a avoir ouvert la porte à l'euthanasie des mineurs sans limite d'âge. Aux Pays-Bas, cette possibilité existe pour les jeunes à partir de 12 ans. En 10 ans, 5 cas seulement y ont été recensés

    Source: Le Soir, De Morgen, Het Laatste Nieuws

    L’euthanasie des mineurs en Belgique : dossier de l'IEB

    Le 28 février 2014 était promulguée la loi  « modifiant la loi du 28 mai 2002 relative à l'euthanasie, en vue de l'étendre aux mineurs». La Belgique devenait ainsi le premier et seul pays au monde à autoriser l’euthanasie de mineurs sans qu’aucune condition relative à l’âge de ceux-ci ne doive être rencontrée.

    Certains s’en sont félicités, rappelant le rôle « pionnier » joué par la Belgique dans la mise en place d’un cadre légal pour l'euthanasie, présentée comme ultime « acte d’humanité » dont tout patient, majeur ou mineur, devrait pouvoir bénéficier. D’autres, en revanche, au Parlement et au sein de la société civile, se sont opposés à l’extensionde la loi. Parmi ceux-ci, près de deux cents pédiatres et spécialistes de soins palliatifs pédiatriques.

    De toute évidence, les questions éthiques, juridiques et médicales que suscite l’euthanasie ne sont pas moindres lorsqu’il s’agit d’accéder à une demande provenant d’un patient mineur. 

    Ce dossier de l'IEB en offre un aperçu et, après avoir dressé les contours des nouvelles dispositions légales, propose quelques considérations critiques.

  • Louveigné (Cité Notre-Dame de la Vie), 6 octobre : rencontre avec Micheline et Jacques Philippe, fondateurs du "Souffle de Vie"

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  • Un vibrant cri d’alerte face à une volonté d’éradication totale des trisomiques

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    Lu sur le site de Correspondance Européenne :

    Culture : interview à Jean-Marie Le Méné

    Suite à la sortie du livre de Jean-Marie Le Méné, Les premières victimes du transhumanisme (éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris 2016), dont nous avons publié une recension de Jeanne Smits dans le nr 319 (20 juin 2016) de Correspondance européenne, nous avons interviewé le président de la Fondation Lejeune.

    Question : Votre livre est un vibrant cri d’alerte face à une volonté d’éradication totale des trisomiques : de quoi s’agit-il exactement ?

    Réponse : Ce n’est pas une éradication à venir, c’est un fait acquis, 96 % des trisomiques diagnostiqués avant la naissance sont avortés. Une population quasi complète a disparu marquée au fer rouge de son chromosome supplémentaire. Ceux qui sont conçus sont déjà condamnés. Dans l’histoire, c’est la première fois qu’une politique de santé rend mortelle une maladie qui ne l’est pas.

    Q : Le point de départ de votre livre est la mise sur le marché d’un test « non invasif » qui permet de détecter l’enfant trisomique « sans risque » : où en est-on de la généralisation d’un tel test ? Son objet n’étant pas de soigner mais d’éliminer, n’est-on pas en plein eugénisme, sans que cela ne semble déranger personne, ni médecins et ni politiques ?

    R : Il existe une pseudo élite intellectuelle, politique et médiatique qui s’accommode fort bien de l’eugénisme des trisomiques et qui le justifie par trois arguments. Les enfants trisomiques suscitent une forme d’aversion, ils coûtent cher à la société et la technoscience permet de nous en débarrasser proprement. Cette prétendue élite à l’idéologie eugéniste « généreuse » – mais oublieuse de l’histoire – ne voit aucun inconvénient à éradiquer « par compassion » une population entière sur le critère de son génome imparfait. Ayant accepté cette transgression depuis longtemps, elle ne voit même que des avantages à adopter un nouveau test, qualifié de non invasif, qui permettra de s’affranchir de la technique risquée de l’amniocentèse. Tel est explicitement le raisonnement du Comité consultatif national d’éthique. Le seul problème est celui du coût. Il sera proposé aux femmes et remboursé par l’assurance maladie quand il ne coutera pas plus cher que le système précédent, ce qui devrait se produire dans les mois qui viennent.

    Q : Quel est le principal moteur de cette évolution : le mythe du bébé « parfait » et/ou les profits occasionnés par la commercialisation de tels tests ?

    R : La firme Sequenom, sur laquelle j’ai enquêté dans mon livre, a basé le développement de son affaire sur le fait que le dépistage de la trisomie était « un mal nécessaire » d’une part et qu’il était « une importante opportunité de marché » d’autre part. Pourquoi un mal nécessaire ? Parce que le dépistage de la trisomie entraîne l’avortement dans la quasi-totalité des cas. On est donc en face d’un marché objectivement porteur de mort mais qui rapporte d’autant plus qu’il est efficace. C’est ce que j’ai décrit comme « une rente indexée sur un génocide continu ». Plus on élimine de trisomiques et plus ça rapporte.

    Cet ultra libéralisme libertaire est différent mais tout aussi efficace que l’idéologie qui sévissait avant la guerre en Allemagne. Notre positivisme juridique rend possible toute transgression. La loi n’est pas là pour être juste mais pour être la règle du jeu changeante que se donne tel groupe politique au pouvoir à un moment donné. C’est une conception anglo-saxonne du droit pour le droit, un triomphe du droit mais une défaite de la justice.

    Q : Le mythe de l’être « parfait », de l’être « supérieur » ou « augmenté » fait partie des objectifs transhumanistes : quelles sont les motivations et les buts du transhumanisme, quelle vision du «bonheur » cela suppose-t-il ?

    R : Le transhumanisme part du constat que l’homme est une expérience ratée. Il se donne comme but de le faire évoluer et de dépasser sa nature en parvenant à « augmenter » l’homme par la convergence de différentes technosciences : les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique et les sciences cognitives. On entrera dans le transhumanisme effectivement le jour où l’intelligence artificielle prendra le pas sur l’intelligence humaine. Evidemment, si l’on accepte l’idée de l’homme « augmenté », on est bien obligé d’accepter celle d’homme « diminué ». C’est pourquoi en attendant l’homme « augmenté », on gagne du temps à commencer par éliminer l’homme « diminué », ce que nos législations autorisent déjà avec succès. En réalité l’industrie procréatique est une anticipation du transhumanisme, de même que les programmes eugénistes d’avortement et d’euthanasie. Le dépistage de la trisomie est lui-même une matrice du transhumanisme. Il s’agit d’une régression consternante et peu originale qui verra des surhommes s’imposer à des sous-hommes.

    Q : Finalement la question fondamentale n’est-elle pas : peut-on être heureux en étant atteint d’un handicap en général, de la trisomie 21 en particulier ? Et si oui, pourquoi alors éliminer ces êtres vulnérables, n’est-ce pas un retour effroyable à la barbarie – car tous les autres handicapés n’y passeront-ils pas aussi quand on saura les détecter ?

    R : Je rappelle dans mon livre la raison incroyable pour laquelle le Conseil supérieur de l’audiovisuel a déconseillé aux télévisions de diffuser la vidéo Dear future Mom, Chère future maman : montrer que trisomie et bonheur sont compatibles pouvait culpabiliser les femmes qui avaient avorté leur enfant trisomique. Vous avez la réponse à votre question. La liberté d’expression de la culture de mort est supérieure à celle de la culture de vie.

    Q : Vous évoquez dans votre livre l’idolâtrie de la technologie, le fait que tout ce qui est techniquement possible doit être réalisé au nom du Progrès. Des penseurs comme Jacques Ellul nous ont avertis il y a déjà un demi-siècle, mais ils n’ont pas été entendus. Comment voyez-vous ce grave problème du « système technicien » qui englobe tous les aspects de notre vie et comment en sortir maintenant ?

    R : Nous devons revenir à une conception de la politique au service du bien commun de la personne et non pas asservie aux ambitions partisanes ni aux exigences égoïstes de tel ou tel groupe d’intérêt. Une loi injuste n’est pas une loi. Cela exige de sortir du positivisme et de considérer qu’il y a d’autres lois – non écrites – qui sont immuables et que le législateur doit respecter.

    En même temps, et à court terme, si la force du marché semble s’imposer irrésistiblement de l’extérieur – comme c’est le cas pour cette technoscience qui monnaye les peurs et les promesses – rien n’oblige un système de santé à donner accès gratuitement à une solution qui n’est pas l’élimination de la maladie mais celle du malade.

    Et surtout, il faut convenir que seule la culture chrétienne protège l’être humain inconditionnellement. Bien au-delà de toute vision humaine, humaniste, humanitariste. Parce que la culture chrétienne est la seule à dire que l’homme a une valeur infinie à la mesure – sans mesure – de Celui qui l’a racheté.

  • L'association pro-avortement Marie Stopes International a dû suspendre ses activités en Grande-Bretagne

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    Lu sur le "Salon Beige" :

    L'association pro-avortement Marie Stopes International préoccupe la santé publique britannique

    6a00d83451619c69e201b7c88b77cb970b-800wi.jpgMarie Stopes International, une officine d'avortements, avait reçu 30 millions d'euros de l'Union européenne sur la période 2005-2009. En 2015, cette même organisation a demandé au Tribunal de l’Union européenne l’autorisation d’intervenir contre l’Initiative citoyenne européenne Un de nous (One of Us) dans son recours engagé contre la décision de la Commission européenne.

    Marie Stopes International pratique un nombre d’avortements en croissance continue : 350 000 en 2005, plus de 900 000 en 2009 ; 2,2 millions en 2012 et 3,3 millions en 2014. En 2013, MSI avait un budget annuel de plus de 211 millions de livres sterling. Parmi les méthodes d’avortement employées, MSI fait l’usage de la méthode connue sous le nom de « régulation menstruelle », ou « Aspiration Manuelle Intra-Utérine » (AMIU) : si le cycle menstruel tarde, le contenu de l’utérus est aspiré au moyen d’une pipette réutilisable.

    Cette technique permet de pratiquer des avortements dans les pays où cela est interdit car d’une part l’embryon ou le fœtus aspiré n’est plus identifiable (réduit à de la bouillie), d’autre part cette méthode est employée sans avoir préalablement vérifié la grossesse ce qui permet de contourner l’interdiction. Dans la pratique, ce procédé est utilisé jusqu'à 16 semaines, parfois même plus. MSI favorise également la stérilisation à grande échelle dans les pays pauvres, que ce soit par la ligature des trompes ou la vasectomie. MSI implante et injecte aussi des contraceptifs de longue durée, certains n’étant pas utilisés, voire interdits, dans les pays développés en raison de leurs effets indésirables.

    Marie Stopes (1880-1958) a ouvert la première clinique de contrôle de naissances dans un quartier pauvre de Londres. Dans son livre « Radiant Motherhood » publié en 1920Marie Stopes expose sa pensée eugéniste et son projet à destination de « ceux qui créent le futur ». Afin d’améliorer la race humaine, elle prétend que seuls les gens beaux, intelligents, sains et riches, devraient être autorisés à avoir des enfants. Plus encore, la société devrait stériliser « les malades, les négligents envers la race, les dépensiers, les insouciants, les faibles d’esprit et les membres les plus vils de la communauté ». Se voulant aussi poète, elle a adressé ses œuvres en 1939 à Adolf Hitler. Elle était une proche de Margaret Sanger, eugéniste et fondatrice du Planning Familial.

    Bref, la bonne nouvelle c'est que cette organisation a suspendu ses opérations dans ses avortoirs de Grande-Bretagne, suite à des inspections suprises de la Commission de qualité des soins. La commission a conclu qu’on ne pouvait être certain que le personnel ait les compétences ou la formation requises pour administrer une sédation ou une anesthésie. Elle fait état également de « préoccupations immédiates quant à la question du consentement ». Le Service de Santé publique a donc envoyé les 250 femmes qui allaient se faire avorter dans d’autres avortoirs, en attendant que la situation soit clarifiée.

    « En tout temps, a déclaré le Pr Baker, inspecteur en chef adjoint de la commission, notre priorité est de veiller à ce que les patientes reçoivent des soins sûrs, de haute qualité et compatissants ».

    Pour les enfants à naître, on verra plus tard. Ou pas.

  • Pays-Bas : le recours à l'euthanasie découle très souvent d'un défaut de prise en charge palliative

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    Lu sur le Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : face à l’euthanasie, des médecins-conseil réagissent

    Une étude réalisée auprès des médecins SCEN (Steun en Consultatie bij Euthanasie in Nederland, c'est-à-dire Soutien et Consultation pour une euthanasie aux Pays-Bas) traduit le fait que, selon la majorité de ces médecins-conseil, beaucoup d’euthanasies seraient pratiquées parce que la personne qui la demande n’aurait pas bénéficié d’une prise en charge adéquate.

    Le Dr Es Adriaan exprime ainsi l’avis de plusieurs de ses confrères SCEN qui mettent en question la qualité et l’accessibilité des soins palliatifs pour tous aux Pays-Bas. Le malaise est perceptible pour ces médecins qui posent clairement la question du filtre palliatif avant que ne soit accordée une euthanasie : a-t-on vraiment tout proposé à la personne avant d’accéder à sa demande de mort ? Ne recourt-on pas trop vite à l’euthanasie ? Le docteur Adriaan, rejoint par Paul Lieverse, spécialiste de la douleur, réclame un investissement significatif dans le développement des soins palliatifs, notamment à domicile.

    D'après une évaluation du SCEN (2010) de l'institut du VU et l'AMC, il ressort que « 60 % des médecins SCEN ont vécu une situation dans laquelle les soins palliatifs faisaient défaut ». Ce rapport souligne le problème posé par les soins palliatifs insuffisants, constituant un élément déclencheur d’une demande d'euthanasie. « Il y a quelque temps, j'allais beaucoup plus loin en ce qui concerne les conseils en vue d’une euthanasie, mais maintenant, je conseille le recours à une équipe de soins palliatifs ; cela doit être beaucoup plus ancré dans la pratique. », témoigne l’un de médecins interrogés.

    Interpellé à la Chambre des Représentants sur la question, le Secrétaire d’Etat Van Rijn (1) souhaite susciter un débat.

    Quel signal donnons-nous en tant que société lorsque nous ne réagissons pas au fait qu’une personne n’ait d’autre issue que de demander à être euthanasiée tout simplement parce qu’elle n’a pu bénéficier à temps de l’encadrement multidisciplinaire d’une équipe compétente de soins palliatifs ?

    (1)    Brief staatssecretaris Van Rijn

    Source :  Medisch Contact, 16/06/2016

  • La Belgique, ce pays où il fait bon venir se faire euthanasier

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    Lu sur le site du Journal international de Médecine

    Euthanasie : voir Bruxelles et mourir

    Bruxelles, le vendredi 19 août 2016 - En 2015, en Belgique, on a totalisé 2 021 déclarations d’euthanasie selon la commission compétente.

    Ces statistiques ne permettent pas de connaître la nationalité des malades, mais le phénomène du "tourisme" de l’euthanasie serait en forte croissance, principalement en provenance de France. Ainsi certains hôpitaux bruxellois, comme l’Institut de cancérologie Jules Bordet estiment qu’entre 10 et 30 % des patients qui y sont euthanasiés sont français.

    « 1/3 de mes patients sont français »

    Dominique Lossignol, chef de clinique dans le service des soins palliatifs de l’institut Bordet explique aux journalistes du quotidien bruxellois La Capitale : « lors de ma consultation du vendredi matin, il arrive qu’un tiers de mes patients soient français ! Sur l’année, une quarantaine de Français viennent consulter pour euthanasie, sur un total de 130 patients ».

    Ce « tourisme médical » agace d’ailleurs de plus en plus outre Quiévrain, ainsi du docteur Morret-Rauis, oncologue à l’hôpital Brugmann de Bruxelles : « la Belgique n’est pas là pour euthanasier la moitié de la planète ! ». D’ailleurs, depuis le mois de mars, dans ce centre hospitalier on refuse désormais d’accueillir des citoyens français, pour ce motif. « Certains membres du personnel en ont eu marre que l’on considère leur hôpital comme "la bonne adresse". Parfois, les gens appelaient et disaient : allô, l’unité euthanasie ? Ça n’a pas plu à tout le monde » rapporte le journaliste de La Capitale qui a réalisé cette enquête.

    Au cabinet de la ministre de la Santé, Maggie De Block il est juste évoqué « un nombre faible d’euthanasies effectivement pratiquées sur des patients étrangers » sans que soit donné de chiffres précis.

    La Belgique plutôt que la Suisse

    Si la Suisse, qui autorise le suicide assisté, est aussi le théâtre de ce tourisme de la mort, le docteur Morret-Rauis explique pourquoi elle est beaucoup moins prisée que la Belgique par les malades français : « En Suisse, le suicide assisté se fait souvent dans des maisons privées, qui demandent entre 3 000 et 4 000 euros » alors qu’ici  « cela coûte 3 jours d’hospitalisation, les consultations et 29 euros de médicaments ».

  • Québec : les partisans de l'euthanasie s'acharnent contre les médecins palliativistes

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    QUÉBEC : UN « ACHARNEMENT SUSPECT » SUR LES MÉDECINS PALLIATIVISTES QUI RÉVÈLE « LA NATURE IDÉOLOGIQUE DU COMBAT POUR L’EUTHANASIE »

    Les récentes attaques visant les médecins palliativistes des centres hospitaliers de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, ont suscité la réaction d’Odile Marcotte, chercheuse. Ces deux centres ont été la cible de reproches de politiciens, de médecins pro-euthanasie et de journalistes, car « il ne se conforme pas à la loi québécoise » qui autorise l’«aide médicale à mourir », et « ne respecte pas l’autonomie de leur patient, en l’occurrence leur ‘droit’ de recevoir les trois injections qui provoqueront leur mort dans un court délai » (cf. En Belgique et au Canada, l’euthanasie imposée aux centres de santé).

    Pourtant, « les médecins qui prodiguent des soins palliatifs dans ces institutions sont fidèles à la définition des soins palliatifs donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé, c'est-à-dire soulager les patients en fin de vie sans hâter ni retarder la mort ». En outre, les maisons de soins palliatifs « ont obtenu le droit de se soustraire à l’obligation d’offrir l’euthanasie ».

    Ainsi, pour Odile Marcotte, « les attaques des intimidateurs ne visent pas à faire respecter les droits des patients, mais à modifier la nature des soins palliatifs en utilisant des méthodes qu’ils n’utiliseraient pas contre d’autres groupes de médecins spécialistes ». Ils veulent « détruire toute opposition à leur idéologie », soutient-elle, car « si ce n’était pas le cas, ils retrousseraient leurs manches et créeraient des cliniques offrant le ‘traitement médical’ auquel ils attachent tant d’importance ».

    Enfin, considérant les « temps d’attentes au Québec pour des opérations, parmi les plus longs du monde occidental », Odile Marcotte s’étonne de l’ «obsession au sujet des délais pour obtenir l’euthanasie ». Cet « acharnement suspect révèle la nature idéologique du combat pour l’euthanasie, qui vise à dénaturer la mission des soins palliatifs et compromet les investissements promis dans ce domaine ». Elle plaide pour que le « droit d’un patient à des soins palliatifs dans un environnement où l’euthanasie n’est pas pratiqué » demeure plus important que le « fameux droit des patients à mourir ».

    Sources: Le Devoir, Odile Marcotte (11/07/2016)

  • Les médecins britanniques maintiennent leur opposition au suicide assisté

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    GRANDE-BRETAGNE : LES MÉDECINS MAINTIENNENT LEUR OPPOSITION AU SUICIDE ASSISTÉ

     de genethique.org

    Les membres de la British Medical Association (BMA)[1] ont réaffirmé leur refus du suicide assisté. Ils ont été amenés à se prononcer le 21 juin sur une motion proposant que la BMA « adopte une position neutre sur le suicide assisté »,  peu de temps après le rejet par le Parlement d’une proposition de loi sur l’aide médicale à mourir. Deux tiers des délégués ont voté contre cette motion. Les médecins britanniques sont  « fortement opposés à l’euthanasie », et souhaitent consacrer leur énergie à améliorer les soins de fin de vie.

    Peu de temps avant le débat, 5000 personnes ont encouragé la BMA à réaffirmer sa position constante : le refus du suicide assisté. Les militants en faveur du suicide assisté ont regretté le refus de cette motion, et ils estiment qu’il n’y a pas eu de débat. Mais le Docteur Mark Porter, président du Conseil, a rappelé qu’il s’agissait de la 8ème fois en 13 ans que la BMA examinait cette question aussi  « personne ne peut dire de manière crédible cette question a été supprimée, obscurcie ...».

    Les exemples étrangers de pays ayant légalisé l’euthanasie ont largement été cité lors du débat, ainsi que l’élargissement des conditions d’euthanasie et les dérives auxquels ces pays devaient faire face aujourd’hui. Le sens du terme « neutralité » a également été débattu : un concept« facilitateur » qui ouvrirait une brèche et laisserait penser à un changement de l’état d’esprit des médecins face au suicide assisté, ce qui n’est pas le cas. Le Docteur Mowat a déclaré qu’ « un passage à la neutralité médicale indiquerait l'acceptation ou l'indifférence au suicide assisté ; or dans les pays où les médecins ont renoncé à leur opposition, ils ont levé un obstacle majeur à la législation ».

    [1] Association professionnelle et syndicat médical officiel au Royaume Uni.

    Sources: Care not killing (21/06/2016)

  • Les infirmiers bénéficient de la clause de conscience pour les actes préparatoires à l'euthanasie

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    Du bulletin de l'IEB :

    Belgique : clause de conscience des infirmiers pour les actes préparatoires à l’euthanasie

    Lors d’une euthanasie, le médecin est amené à préparer le patient à son injection létale, par exemple pour le placement d’une perfusion. Afin de gagner du temps, ou par manque d’habitude, certains médecins préfèrent faire appel aux infirmier(e)s pour ces actes dits « préparatoires » ou actes « délégués ».

    En Belgique, cette question a été examinée au sein de la Commission Technique de l’Art Infirmier (CTAI), qui a pris conseil auprès de la Commission Fédérale de Contrôle et d’Evaluation Euthanasie (CFCEE), qui contrôle l'application de la loi et en a, de plus en plus, un rôle d'interprète.

    La Commission a rappelé, à juste titre, que seuls les médecins peuvent pratiquer l’euthanasie. Aucun infirmier ne peut administrer lui-même le produit létal. En revanche, la CFCEE estime que « les actes préparatoires comme par exemple le placement d’une perfusion, ne font pas partie de l’acte d’euthanasie en lui-même. » Ainsi, un(e) infirmier(e) peut effectuer, selon le CFCEE,  ces actes préparatoires. Néanmoins cela demeure une possibilité et non une obligation. Un infirmier qui estimerait que placer une perfusion en vue d'une euthanasie, est une forme de participation à l'euthanasie, peut très bien refuser de placer la perfusion.

    Qui plus est, la loi du 28 mai 2002 a pris le soin d’étendre la clause de conscience à toute personne qui pourrait participer à l’euthanasie, a fortiori les infirmier(e)s. L’article 14 de la loi dispose en effet « qu’aucun médecin n’est tenu de pratiquer une euthanasie. Aucune autre personne n’est tenue de participer à une euthanasie ».

  • Quelle illusion vit l’homme d’aujourd’hui lorsqu’il ferme les yeux face à la maladie et au handicap !

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    Sur Radio Vatican :

    Le Pape François exhorte à entourer d’amour les personnes malades et handicapées

    RV - Le Pape François a présidé ce dimanche 12 juin 2016 au Vatican une messe solennelle à l’occasion du Jubilé des malades et des personnes handicapées, point d’orgue du cette année Sainte. Traduction en langue des signes, lecture en braille, et pour la première fois place Saint-Pierre, l’Évangile a été joué en scènes par des personnes avec un handicap mental. Les personnes malades et handicapés étaient donc protagonistes de cette célébration eucharistique. Ainsi la première lecture a été proclamée par une personne handicapée espagnole. La seconde, en anglais, par une jeune femme aveugle lisant en braille. Toutes ont été  traduites par des personnes malentendantes de divers pays. Cette messe a été précédée de plusieurs témoignages sur le handicap et la maladie. Le fondateur de la communauté de “l’Arche”, et “Foi et Lumière” Jean Vanier, a notamment envoyé du Canada un message vidéo.

    Dans son homélie, le Saint-Père rappelle que «le vrai sens de la vie comporte aussi l’acceptation de la souffrance et de la limite» soulignant que «le monde ne devient pas meilleur, parce que composé uniquement de personnes apparemment ‘‘parfaites’’ (…) mais lorsque croissent la solidarité entre les hommes, l’acceptation réciproque et le respect». Or déplore-t-il, «dans une époque où un certain soin du corps est devenu un mythe de masse et donc une affaire économique, ce qui est imparfait doit être masqué, parce que cela porte atteinte au bonheur et à la sérénité des privilégiés et met en crise le modèle dominant». «Il vaut mieux maintenir ces personnes séparées, dans une ‘‘enceinte’’ - peut-être dorée - ou dans les ‘‘réserves’’ du piétisme et de l’assistantialisme, afin qu’elles n’entravent pas le rythme du faux bien-être. Dans certains cas, on soutient même qu’il vaut mieux s’en débarrasser le plus tôt possible, parce qu’elles deviennent un poids économique insoutenable en un temps de crise».

    Face à la «pathologie de la tristesse», le Pape propose «la thérapie du sourire»

    En réalité, insiste le Pape François «quelle illusion vit l’homme d’aujourd’hui lorsqu’il ferme les yeux face à la maladie et au handicap» considérant «qu’une personne malade ou portant un handicap ne peut pas être heureuse, parce qu’elle est incapable de mener le style de vie imposé par la culture du plaisir et du divertissement». S’appuyant sur l’Evangile de ce dimanche (Lc 7, 36-8, 3), qui nous présente «une situation particulière de faiblesse», la femme pécheresse jugée et marginalisée que Jésus accueille et la défend, le Saint-Père démontre au contraire que «la fragilité elle-même peut devenir un réconfort et un soutien à notre solitude». «Que de personnes avec un handicap et souffrantes s’ouvrent de nouveau à la vie dès qu’elles découvrent qu’elles sont aimées ! » Aimer par Jésus dont «la tendresse est signe de l’amour que Dieu réserve à ceux qui souffrent et sont exclus». «Jésus est le médecin qui guérit avec le médicament de l’amour, parce qu’il prend sur lui notre souffrance et la rachète»souligne le Pape.

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  • Belgique : l'homosexualité constituerait-elle une nouvelle raison pour demander l'euthanasie ?

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    L’HOMOSEXUALITÉ, NOUVELLE RAISON POUR DEMANDER L’EUTHANASIE EN BELGIQUE ?

     

    Un belge homosexuel a demandé l’euthanasie « car il ne peut pas accepter son orientation sexuelle ». Sa demande a été examinée et « acceptée sous conditions ». Plusieurs commissions doivent encore donner leur aval.

    La loi belge autorise l’euthanasie « si le patient se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable ». Deux médecins doivent confirmer « les souffrances physiques constantes et insupportables », trois médecins s’il s’agit de souffrances psychiques.

    Gilles Genicot, bioéthicien de l’université de Liège et membre du Comité belge d’examen de l’euthanasie a déclaré à propos de ce cas: « Il est probable qu'il a des problèmes psychologiques liés à sa sexualité. Je ne peux cependant pas trouver une trace de maladie psychique réelle. Mais nous ne pouvons pas exclure catégoriquement la possibilité de l'euthanasie pour ces patients ; il peuvent entrer dans le champ d’application de la loi si un traitement raisonnable a été tenté et que trois médecins en viennent à la conclusion qu’il n’y a aucune autre option ».

    Sources: BioEdge, Michael Cook (11/06/2016)

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (9 juin)

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    Sommaire du dernier bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique

    (cliquer sur les titres pour accéder aux contenus)