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Santé - Page 99

  • Un lien entre contraception et dépression ?

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    UNE ÉTUDE POINTE UN LIEN ENTRE CONTRACEPTION ET DÉPRESSION

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    « Les femmes qui prennent la pilule ont un risque plus élevé de dépression », conclut une étude danoise publiée dans le JAMA Psychiatry.

    Charlotte Wessel Skovlund de l’Université de Copenhague et son équipe ont analysé des données concernant un million de femmes âgées de 15 à 34 ans, sans antécédents de dépression, et dont plus de la moitié ont pris une contraception hormonale au cours de l’étude.

    Leurs recherches montrent que « la prise de contraceptifs oraux augmente de 23% le risque relatif de prescription d’antidépresseur ou de diagnostic de la dépression ». Pour la pilule progestative, ce risque est de 34 %, pour le patch contraceptif de 100%, pour l’anneau vaginal de 60%, et pour le stérilet hormonal de 40%.

    Par ailleurs, le risque de dépression varie avec l’âge : les adolescentes sont plus touchées et ont un risque de dépression accru de 80% avec les contraceptifs oraux combinés, et de 120% avec la pilule progestative.

    Les commentaires tempèrent ces résultats, qui prouvent une « association », et non un lien de cause à effet, entre contraception et dépression. Mais ces données incitent « bien évidemment, à poursuivre les recherches ». Car « si ce résultat était confirmé, la dépression pourrait être ajoutée au nombre des effets secondaires de la contraception hormonale ».

    Sources: Santélog (01/10/2016); Psychomedia (30/09/2016)

  • Une chaire d’enseignement et de recherche en soins palliatifs à l'UCL

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (29 septembre)

    Belgique : création d’une chaire en soins palliatifs

    Dans notre pays, de plus en plus de patients sont susceptibles de relever de la médecine palliative, et pourtant, des études européennes ont pointé du doigt les carences dans la formation des médecins en ce domaine. C’est dans ce contexte que l’Université Catholique de Louvain vient de signer une convention en vue de créer une Chaire d’enseignement et de recherche en soins palliatifs.

    Créée sous l’égide de la Fondation Louvain, avec l’Ordre de Malte-Œuvre du Calvaire, cette Chaire se donne trois missions. La première est l’enseignement ; notamment par un programme de cours en soins palliatifs qui sera proposé dès cette année aux étudiants de la faculté de médecine, mais aussi des cours pour candidats spécialistes en gériatrie et oncologie ainsi que des formations continues.

    Sa seconde mission portera sur la recherche, notamment en définissant les compétences à acquérir, nécessaires pour gérer les situations de fin de vie, ainsi que leurs méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Sa troisième mission visera à la transmission des connaissances par le biais de conférences, séminaires et au moyen de publications.

    Cette Chaire, qui sera inaugurée au cours de cette année académique 2016-2017 sera attribuée pour une période de 5 ans. Elle sera portée par l’équipe de la professeure Marianne Desmedt, rejointe par le professeur Laurent Knoops, titulaire de la Chaire.

    Source : UCLouvain

  • Pays-Bas : le DPNI remboursé ou le choix de l'exclusion prénatale

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    De genethique.org :

    LE DPNI REMBOURSÉ AUX PAYS-BAS OU LE CHOIX DE L’EXCLUSION PRÉNATALE

    Le 20 septembre, le ministre de la Santé néerlandais a annoncé que le DPNI[1] serait mis à disposition de toutes les femmes enceintes à partir du 1er avril 2017, et en grande partie remboursé par la sécurité sociale[2]. Cette décision se base sur un rapport technique du conseil de la santé, qui compare le DPNI aux méthodes de dépistage plus anciennes et/ou invasives.

    Renate Lindeman, présidente du collectif Downpride, déplore le report du débat éthique promis, décalé au mois de décembre 2016. Une pétition, lancée par son collectif au printemps 2015, avait recueilli en moins d’un an les 40 000 signatures nécessaires pour constituer une initiative citoyenne examinée par le Parlement. Mais la discussion n’a pas suivi. Les actions du collectif ont été ignorées.

    D’autres associations expriment leurs préoccupations, mais peinent à être entendues : 

    • Blackbook Downsyndrome a rassemblé des témoignages de parents d’enfants atteints de trisomie 21 : ces familles ont reçu un accompagnement inadapté ou estiment avoir subi des pressions pour le dépistage ou l'avortement. Leurs témoignages révèlent combien les craintes initiales, à l’annonce du diagnostic, ne reflètent pas la réalité et la joie qu'ils éprouvent aujourd’hui. Blackbook Downsyndrome a été présenté au ministre de la Santé néerlandais en février 2016, ainsi qu’à la télévision nationale.
    • Une campagne d’affichage est lancée ce 27 septembre, devant le Parlement, pour sensibiliser à l’effet négatif de la politique de dépistage néerlandaise sur les personnes atteintes de trisomie 21 et leurs familles.

    « Nous craignons, explique Renate Lindeman, que le DPNI - focalisé à détecter la trisomie 21 - devienne la norme en matière de ‘soin prénatal’. Déjà, la question la plus fréquemment posée à une mère et son enfant atteint de trisomie 21 est : ‘N’avez-vous pas pu faire le test ?’. Certaines mères, moi y compris, se sont vues à plusieurs reprises demander : ‘Pourquoi avez-vous choisi d'avoir un enfant atteint de trisomie 21?’ et même ‘Pourquoi n’avez-vous pas choisi d'avorter ?’. Ainsi, avoir un enfant atteint de trisomie 21 serait le résultat d'un choix personnel plutôt que d'origine naturelle ».

    Cette logique est dangereuse : « Nous voyons de plus en plus de commentaires sur les réseaux sociaux, critiquant le fait d’avoir un enfant demandant des soins onéreux. S’il s’agit d’un ‘choix’ personnel, pourquoi la société paierait ? ». Les médias répandent cette opinion. Mais « les investissements dans la recherche, le développement et la mise en œuvre du dépistage prénatal avec le DPNI se chiffrent aussi par centaines de millions d'euros », rétorque Renate Lindeman, et « à l’inverse, peu de programmes de recherche existent pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de trisomie 21. C’est un signal clair de la société qui a chois la solution de l'exclusion prénatale ».

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    [1] Dépistage prénatal non invasif

    [2] Le coût total du DPNI est de 460€, les femmes paieront 175€ et les 285€ restant seront remboursés par le gouvernement.

  • Belgique : un silence mortifère ?

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana, traduit sur diakonos.be :

    BELGIQUE : LE SILENCE DES ÉVÊQUES GÉNÈRE DES MONSTRES

    Face au premier cas d’euthanasie pratiquée sur un mineur la semaine dernière en Belgique, on ne sait plus très bien s’il faut éprouver plus d’horreur pour le fait en lui-même ou bien pour les nombreuses réactions d’éditorialistes qui en donnent une justification théorique et voudraient en profiter de l’expérience belge pour étendre la loi sur l’euthanasie ailleurs, y compris en Italie.

    Mais une autre question s’impose d’emblée à la lecture de ces experts qui dénoncent le prétendu « retard » de l’Italie pays en la matière et qui l’attribuent au bigotisme typique d’un pays de tradition catholique.

    Comment est-il possible qu’un autre pays de tradition catholique comme la Belgique soit devenu le premier pays au monde à autoriser l’euthanasie sans limite d’âge et à être dans les premiers à la mettre en pratique ? Pourtant, la Belgique en tant que nation n’existe que parce qu’elle est catholique puisqu’elle est constituée des provinces qui, entre le XVIè et le XVIIè siècle, pendant la guerre d’indépendance hollandaise, résistèrent à la Réforme protestante et restèrent fidèles au roi d’Espagne. La Belgique a également une longue tradition de pays missionnaire : créée il y a à peine 150 ans, la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (les pères scheutistes) a joué un rôle important dans l’évangélisation de l’Afrique. Et il y a quelques années à peine, le Roi Baudouin se mettait en impossibilité de régner pendant deux jours pour ne pas devoir signer la loi qui dépénalisait l’avortement : ce geste n’avait pas empêché le vote de cette loi mais il avait marqué les esprits, surtout comparé avec le comportement des élus catholiques italiens douze ans auparavant.

    Aujourd’hui pourtant, une chape de plomb est tombée sur l’euthanasie des mineurs (approuvée il y a deux ans) et sur le premier cas de mort médicalement assistée. Un silence non seulement entretenu par les politiques mais surtout par l’Eglise. Le seul qui avait osé élever la voix ces dernières années, c’était l’actuel Archevêque émérite de Bruxelles, Mgr Léonard qui était comme par hasard considéré comme un intrus au sein de l’Eglise belge à la suite de sa nomination imposée par Benoît XVI que les autres évêques n’ont jamais véritablement avalée. Sa démission d’office à 75 ans fut d’ailleurs immédiatement acceptée afin de pouvoir retourner à l’ancien système.

    Mais c’est justement cet ancien système qui a mis en marche un processus de déchristianisation ultra-rapide au point que la participation aux messes dominicales a chuté à 5% de la population alors qu’elle était de 11% il y a à peine 15 ans. Dans la capitale, elle n’est plus que de 1,5%. Et si deux tiers de la population belge se déclarent catholiques, il n’y a plus qu’un nouveau-né sur deux qui est encore baptisé et les chiffres sont en chute libre. Entretemps, de nombreuses églises désormais vides ont été réaffectées en centre commerciaux, en marchés ou en mosquées et un récent article de La Libre Belgique révélait que la moitié d’entre elles était menacée de fermeture.

    L’effondrement de l’Eglise belge a coïncidé avec l’après-concile et ce n’est certainement pas un hasard. Ici plus qu’ailleurs, l’après-concile a donné lieu à une course effrénée à la poursuite du monde pour introduire la mentalité du monde au sein de l’Eglise catholique : le cardinal Suenens et son successeur, le cardinal Danneels ont été les champions incontestés de cette mouvance que Benoît XVI tenta en vain d’infléchir en nommant Mgr Léonard archevêque comme successeur de Danneels.

    Après avoir fêté son 75è anniversaire il y a à peine un an, Léonard fut immédiatement remplacé par l’ex-auxiliaire de Danneels, Jozef de Kesel de sorte que la ligne progressiste puisse reprendre à plein régime. C’est ainsi que s’est ouvert un nouvel épisode de démolition de l’Eglise catholique visant à la transformer en une communauté protestante. Toute les énergies se sont concentrées sur des combats visant à faire entrer l’esprit du monde dans l’Eglise (avortement, contraception, mariage des prêtres, bénédiction des unions gays, etc.) au détriment du peuple de Dieu en fuite. Pire, on est en train de mettre en place les bases d’un futur désastre comme le démontre l’incroyable affaire de la fermeture du seul séminaire qui attirait un grand nombre de vocations (créé par Mgr Léonard) qui a été contraint de fermer ses portes sous le prétexte pathétique qu’il y aurait trop de séminaristes français.

    Le résultat est aujourd’hui sous nos yeux : la déchristianisation à marche forcée de la Belgique va de pair avec le renforcement de la crise économique et sociale, avec la montée en puissance d’une bioéthique hostile à l’homme et avec la capitulation inconditionnelle devant les lois qui s’en prennent systématiquement à l’homme, sommet de la création (avortement, euthanasie, mariages gays). Si aujourd’hui la Belgique a étendu sa législation sur l’euthanasie aux mineurs, il faut également s’interroger sur la responsabilité des évêques.

    Source: Riccardo Cascioli, LNBQ, 21/09/2016

  • L'euthanasie d'un mineur en Belgique : un double abandon

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    De Laurence Henry sur genethique.org :

    EUTHANASIE D’UN MINEUR EN BELGIQUE : LE DOUBLE ABANDON

    Quel triste jour que ce samedi 17 septembre 2016 où La Libre, quotidien belge, titrait "Un mineur euthanasié pour la première fois en Belgique"[1] ! L'article rappelle que "cette possibilité existe légalement depuis le début 2014". En une semaine l'affaire était pliée. Le dossier remis à la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie la même semaine, validé puis acté par l'équipe que nous peinons à qualifier de soignante.

    La mort, pour les enfants, est donc une possibilité, un choix comme un autre. La poire ou le fromage, la glace ou la crème au chocolat, la vie ou la mort. Quand on a pris la poire, on peut avoir un regret et prendre le fromage au repas suivant, ou pourquoi pas la crème au chocolat. Mais lorsque c'est la mort qui est choisie, on ne peut pas prendre la vie ensuite puisqu'il n'y a plus de choix possible.

    "Les enfants aussi ont droit à voir abréger leurs intolérables souffrances. Je trouve même ordurier qu'on ose s'y opposer", dit Françoise dans les commentaires de cet article. Comment pourrait-on être contre cet avis !? Sauf que Françoise s'est trompée de moyen. La finalité est la même pour tous, abréger la souffrance. Abréger la souffrance, ce n'est pas abréger la vie. C'est permettre la vie en faisant disparaître la souffrance. Nous voyons aussi le sacro-saint principe d'autonomie et la liberté allègrement détournés et remplacés par le libertarisme où la responsabilité dans l'exercice de la liberté disparait, où l'autonomie fait force de loi et empêche toute protection de l'individu au nom du respect de ses désirs. Il n'y a donc pas de protection de l'enfant qui, dans cette situation précise, devient le prescripteur de sa propre mort. Respectons sa liberté, son autonomie dont il n'est pas entièrement possesseur, ni au sens de la loi ni au sens psychologique, social,… Cependant la mort est une possibilité pour lui. Pas dans le sens où elle arriverait fortuitement, fatalement mais planifiée, préméditée. La mort s'organise comme toute notre vie qui se désenchante en ne laissant aucune place à l'aléatoire, au surprenant. Et parce que ce surprenant est parfois infiniment regrettable, nous le refusons en bloc.

    Cette mort possible est le signe d'un double abandon. Celui des Hommes devant la souffrance. Ils capitulent, croyant avoir gagné, mais ils se sont fait avoir en signant un faux traité de Paix. Celle-ci se défile. La souffrance augmente, s'accumule. Et l'on ne cesse de courir après le seul moyen qui paraît envisageable pour "abréger" cette souffrance qui envahi tout l'être : faire disparaître celui qui souffre. Nous nous esquivons devant elle, nous louvoyons pour ne pas l'affronter. Tuer celui qui souffre n'est pas et ne sera jamais affronter la souffrance mais c'est affronter celui qui nous rend la présence et l'existence de cette souffrance intolérable.

    Le deuxième abandon est celui des adultes devant la souffrance des enfants, devant les enfants, devant leur responsabilité première. Les adultes abandonnent la place essentielle qui permet aux enfants de croître et de s'affirmer enfin comme adulte, c'est-à-dire comme celui qui fait face, qui prend à bras le corps le problème présent et connaît l'obligation à laquelle il est tenu, celle de répondre de ses actes devant ces générations futures. Il accepte ses devoirs en particulier envers les enfants. Il les accepte et retranscrit son intention dans ses actes, dans son devoir de protection, dans le devoir qu'il a de se battre contre la souffrance et non contre l'enfant. Ces enfants sont abandonnés. La société, les adultes leur disent qu'ils ne peuvent plus rien faire pour eux, que l'unique chose qu'ils peuvent encore proposer est la mort.

    Le 6 octobre 2013, CNN diffusait un reportage sur l'euthanasie des mineurs en Belgique[2]. Deux enfants, deux mères et deux situations radicalement différentes. Ella-Louise et Isabella. Ella-Louise n’a ni l’âge, ni les capacités intellectuelles et cognitives pour entrer dans le cadre de la loi. Ici le choix ne peut être fait que par les parents. Ella-Louise est rentrée à la maison pour y mourir. Ses parents ayant décidé de ne pas la nourrir, regrettent l'absence de cadre légal et se posent la question de l'utilité de la vie de leur fille. Le petit corps souffreteux d’Ella-Louise ne peut laisser personne indifférent, de même que la douleur et la détresse de sa maman. Les images sont insoutenables, mais cette mère ne pouvait affronter cette épreuve seule au milieu d'une société qui lui dit que la seule issue pour sa fille est la mort.

    Isabella, ensuite. Nous y voyons sa mère lui expliquer ce qu’est l’euthanasie. On est gêné par la manière dont sa mère lui présente l’euthanasie. Elle lui explique qu'elle ira dans un endroit où elle ne souffrira plus, là où il y Dieu mais que c'est pour toujours. Isabella dit que ce n'est pas bien. Sa mère regarde la journaliste en souriant et répétant la phrase que sa fille vient de prononcer : "Ce n'est pas bien". Mais sa mère reproche amèrement à la société son dédain pour ce qu’ils sont, ce qu’ils représentent, pour la gêne qu’ils provoquent chez chacun de nous. Pour l'abandon dont ils sont l'objet.

    L'euthanasie ne règlera nullement le problème de la souffrance de l'enfant et de ses parents. Elle majorera l'angoisse des enfants, leur fera choisir la mort pour que leur maman arrête de pleurer. Elle leur fera craindre l'abandon et surtout craindre de ne pas être aimer juste pour qui ils sont mais pour ce qu'ils ont ou n'ont pas. Elle leur fera craindre le mésamour de leurs parents, l'insuffisance d'amour devenu conditionné à l'avoir plus qu'à l'être, dans cette société qui pousse sans cesse plus vers la mort pour éviter à l'Homme d'affronter ses responsabilités, l'aléatoire, le surprenant.

    [1] http://www.lalibre.be/actu/belgique/un-mineur-euthanasie-pour-la-premier...

  • Euthanasie, fin de vie : Carine Brochier et Henri de Soos sur KTO

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    Le dossier : à partir de 14 minutes 20

    Voir aussi : belgique-frenesie-legislative-sur-la-fin-de-vie

  • Sur la fin de vie, la Belgique a complètement perdu le nord

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    De Benjamin Coste sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    La Belgique, triste championne du monde de l'euthanasie

    Autorisée par la loi belge depuis 2014, une première euthanasie sur un mineur a été pratiquée récemment. La nouvelle a été diffusée ce week-end. Elle fait de la Belgique le triste ambassadeur mondial de cette pratique.

    On ne sait presque rien concernant l'adolescent sur lequel a été pratiquée dans la discrétion une euthanasie ce week-end en Belgique. Simplement qu'il était atteint d'une maladie incurable et qu'il aurait eu bientôt 18 ans. Sa mort, donnée de main d'homme à la demande du jeune malade, fait de la Belgique la sombre championne du monde de l'euthanasie. En effet, « le royaume est le seul pays au monde à autoriser, sans limite d'âge, des mineurs "en capacité de discernement" et atteints d'une maladie incurable à choisir d'abréger leurs souffrances », explique Paris-Match.

    L'hebdomadaire rappelle que l'ouverture aux mineurs de l'euthanasie en 2014 avait « causé une vive controverse en Belgique, pays de tradition catholique » et que la loi y « était passée malgré l'opposition de certains pédiatres et de la hiérarchie catholique ».

    Dans les faits, multipliant pétitions et veillées de prières, il n'est que l'Église catholique à s'opposer avec force à la lente dérive belge sur la fin de vie, note Radio Vatican. En mars 2015, l'Église de Belgique avait alerté sur la possible extension de l'euthanasie aux personnes démentes. Au début de l'année, trois nouvelles propositions de loi ont été déposées pour « affiner le dispositif », explique La Croix, notamment l'obligation pour un médecin qui refuserait de pratiquer une euthanasie de l'indiquer « dans les sept jours » et d'adresser alors son patient à un confrère. Ou bien interdire que des établissements entiers refusent de pratiquer l'euthanasie. Une proposition clairement dirigée contre les hôpitaux catholiques qui entendent rester libres de leur choix.

    En 2015, plus de 2000 euthanasies ont été pratiquées en Belgique.« Un chiffre impressionnant », pour l'Express qui rappelle que le seuil des 1 000 euthanasies par an a été franchi en 2011. Quelles sont ces personnes qui demandent à ce que leurs vies soient abrégées ? « L'euthanasie concerne surtout les personnes de moins de 80 ans et celles souffrant d'un cancer. Mais en dix ans, les médecins qui accompagnent l'euthanasie ont vu une augmentation des demandes chez les plus de 80 ans, les seniors vivant dans des maisons de retraite, les patients souffrant d'une maladie autre que le cancer ainsi que des personnes qui n'étaient pas en fin de vie », note la journaliste Anne-Laure Lebrun, du site Pourquoi Docteur.

    L'euthanasie rallonge la durée de vie…

    Observée sur le sujet par le monde entier, la Belgique « produit » également des ambassadeurs de l'euthanasie comme l'athlète belge Marieke Vervoort, médaillée d'argent du 400 m aux Jeux paralympiques de Rio. Atteinte d'une maladie dégénérative musculaire incurable, la championne de 37 ans a expliqué à Rio qu'elle serait bientôt contrainte d'arrêter le sport de haut niveau : « Ma maladie dégénérative progresse et il n'y a aucune chance que cela s'améliore […]. Je sens que mon corps n'en peut plus. J'adore être sur mon fauteuil, mais je perds souvent conscience pendant les entraînements, en raison de la douleur. » Comment Marieke Vervoort envisage l'après-compétition ? « Voyager, écrire un deuxième livre, peut-être ouvrir un musée pour raconter son histoire. Et, quand les souffrances ne seront plus supportables et que son corps sera proche de la rupture, se faire euthanasier », relate le quotidien Le Monde.

    Pour l'athlète belge, « l'euthanasie ne veut pas dire “meurtre”, mais signifie “repos”. Tout le monde sait que j'ai mis en ordre mes documents pour une euthanasie en 2008. Si je ne les avais pas eus, je me serais suicidée depuis longtemps […] », explique la Belge souhaitant ainsi démontrer que l'euthanasie, en fin de compte, allonge la durée de vie. La preuve surtout que sur la fin de vie, la Belgique a complètement perdu le nord.

  • Un jeune de 17 ans euthanasié en Belgique; l'Institut Européen de Bioéthique publie un dossier

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : euthanasié à 17 ans 

    Pour la première fois, suite à l'extension de la loi relative à l'euthanasie aux mineurs, un jeune a été euthanasié en Belgique. Il a dû exprimer sa volonté en ce sens, obtenir l’accord de ses parents, être jugé capable de discernement quant à la portée de ce geste et surtout être atteint d’une maladie incurable provoquant des souffrances inapaisables. De plus, son décès devait être prévisible à brève échéance. Telles sont les conditions inscrites dans la loi évoquée. Loi qui n'avait pas manqué de susciter de vives inquiétudes lors de son adoption par le Parlement belge (Lettre ouverte des pédiatres bulletin du 12/02/2014).

    L'euthanasie a été pratiquée au domicile du patient, et l'on n'en sait aujourd'hui pas plus sur les circonstances de ce cas. La Commission d’Evaluation de la loi euthanasie a confirmé le dépôt de ce dossier. Il lui revient maintenant de statuer sur la stricte application de la loi sur base de la déclaration transmise par le médecin.

    La nouvelle, qui a été reprise dans la presse du monde entier, n'a pas manqué de provoquer une certaine commotion. La Belgique est en effet le seul pays au monde a avoir ouvert la porte à l'euthanasie des mineurs sans limite d'âge. Aux Pays-Bas, cette possibilité existe pour les jeunes à partir de 12 ans. En 10 ans, 5 cas seulement y ont été recensés

    Source: Le Soir, De Morgen, Het Laatste Nieuws

    L’euthanasie des mineurs en Belgique : dossier de l'IEB

    Le 28 février 2014 était promulguée la loi  « modifiant la loi du 28 mai 2002 relative à l'euthanasie, en vue de l'étendre aux mineurs». La Belgique devenait ainsi le premier et seul pays au monde à autoriser l’euthanasie de mineurs sans qu’aucune condition relative à l’âge de ceux-ci ne doive être rencontrée.

    Certains s’en sont félicités, rappelant le rôle « pionnier » joué par la Belgique dans la mise en place d’un cadre légal pour l'euthanasie, présentée comme ultime « acte d’humanité » dont tout patient, majeur ou mineur, devrait pouvoir bénéficier. D’autres, en revanche, au Parlement et au sein de la société civile, se sont opposés à l’extensionde la loi. Parmi ceux-ci, près de deux cents pédiatres et spécialistes de soins palliatifs pédiatriques.

    De toute évidence, les questions éthiques, juridiques et médicales que suscite l’euthanasie ne sont pas moindres lorsqu’il s’agit d’accéder à une demande provenant d’un patient mineur. 

    Ce dossier de l'IEB en offre un aperçu et, après avoir dressé les contours des nouvelles dispositions légales, propose quelques considérations critiques.

  • Louveigné (Cité Notre-Dame de la Vie), 6 octobre : rencontre avec Micheline et Jacques Philippe, fondateurs du "Souffle de Vie"

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  • Un vibrant cri d’alerte face à une volonté d’éradication totale des trisomiques

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    Lu sur le site de Correspondance Européenne :

    Culture : interview à Jean-Marie Le Méné

    Suite à la sortie du livre de Jean-Marie Le Méné, Les premières victimes du transhumanisme (éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris 2016), dont nous avons publié une recension de Jeanne Smits dans le nr 319 (20 juin 2016) de Correspondance européenne, nous avons interviewé le président de la Fondation Lejeune.

    Question : Votre livre est un vibrant cri d’alerte face à une volonté d’éradication totale des trisomiques : de quoi s’agit-il exactement ?

    Réponse : Ce n’est pas une éradication à venir, c’est un fait acquis, 96 % des trisomiques diagnostiqués avant la naissance sont avortés. Une population quasi complète a disparu marquée au fer rouge de son chromosome supplémentaire. Ceux qui sont conçus sont déjà condamnés. Dans l’histoire, c’est la première fois qu’une politique de santé rend mortelle une maladie qui ne l’est pas.

    Q : Le point de départ de votre livre est la mise sur le marché d’un test « non invasif » qui permet de détecter l’enfant trisomique « sans risque » : où en est-on de la généralisation d’un tel test ? Son objet n’étant pas de soigner mais d’éliminer, n’est-on pas en plein eugénisme, sans que cela ne semble déranger personne, ni médecins et ni politiques ?

    R : Il existe une pseudo élite intellectuelle, politique et médiatique qui s’accommode fort bien de l’eugénisme des trisomiques et qui le justifie par trois arguments. Les enfants trisomiques suscitent une forme d’aversion, ils coûtent cher à la société et la technoscience permet de nous en débarrasser proprement. Cette prétendue élite à l’idéologie eugéniste « généreuse » – mais oublieuse de l’histoire – ne voit aucun inconvénient à éradiquer « par compassion » une population entière sur le critère de son génome imparfait. Ayant accepté cette transgression depuis longtemps, elle ne voit même que des avantages à adopter un nouveau test, qualifié de non invasif, qui permettra de s’affranchir de la technique risquée de l’amniocentèse. Tel est explicitement le raisonnement du Comité consultatif national d’éthique. Le seul problème est celui du coût. Il sera proposé aux femmes et remboursé par l’assurance maladie quand il ne coutera pas plus cher que le système précédent, ce qui devrait se produire dans les mois qui viennent.

    Q : Quel est le principal moteur de cette évolution : le mythe du bébé « parfait » et/ou les profits occasionnés par la commercialisation de tels tests ?

    R : La firme Sequenom, sur laquelle j’ai enquêté dans mon livre, a basé le développement de son affaire sur le fait que le dépistage de la trisomie était « un mal nécessaire » d’une part et qu’il était « une importante opportunité de marché » d’autre part. Pourquoi un mal nécessaire ? Parce que le dépistage de la trisomie entraîne l’avortement dans la quasi-totalité des cas. On est donc en face d’un marché objectivement porteur de mort mais qui rapporte d’autant plus qu’il est efficace. C’est ce que j’ai décrit comme « une rente indexée sur un génocide continu ». Plus on élimine de trisomiques et plus ça rapporte.

    Cet ultra libéralisme libertaire est différent mais tout aussi efficace que l’idéologie qui sévissait avant la guerre en Allemagne. Notre positivisme juridique rend possible toute transgression. La loi n’est pas là pour être juste mais pour être la règle du jeu changeante que se donne tel groupe politique au pouvoir à un moment donné. C’est une conception anglo-saxonne du droit pour le droit, un triomphe du droit mais une défaite de la justice.

    Q : Le mythe de l’être « parfait », de l’être « supérieur » ou « augmenté » fait partie des objectifs transhumanistes : quelles sont les motivations et les buts du transhumanisme, quelle vision du «bonheur » cela suppose-t-il ?

    R : Le transhumanisme part du constat que l’homme est une expérience ratée. Il se donne comme but de le faire évoluer et de dépasser sa nature en parvenant à « augmenter » l’homme par la convergence de différentes technosciences : les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique et les sciences cognitives. On entrera dans le transhumanisme effectivement le jour où l’intelligence artificielle prendra le pas sur l’intelligence humaine. Evidemment, si l’on accepte l’idée de l’homme « augmenté », on est bien obligé d’accepter celle d’homme « diminué ». C’est pourquoi en attendant l’homme « augmenté », on gagne du temps à commencer par éliminer l’homme « diminué », ce que nos législations autorisent déjà avec succès. En réalité l’industrie procréatique est une anticipation du transhumanisme, de même que les programmes eugénistes d’avortement et d’euthanasie. Le dépistage de la trisomie est lui-même une matrice du transhumanisme. Il s’agit d’une régression consternante et peu originale qui verra des surhommes s’imposer à des sous-hommes.

    Q : Finalement la question fondamentale n’est-elle pas : peut-on être heureux en étant atteint d’un handicap en général, de la trisomie 21 en particulier ? Et si oui, pourquoi alors éliminer ces êtres vulnérables, n’est-ce pas un retour effroyable à la barbarie – car tous les autres handicapés n’y passeront-ils pas aussi quand on saura les détecter ?

    R : Je rappelle dans mon livre la raison incroyable pour laquelle le Conseil supérieur de l’audiovisuel a déconseillé aux télévisions de diffuser la vidéo Dear future Mom, Chère future maman : montrer que trisomie et bonheur sont compatibles pouvait culpabiliser les femmes qui avaient avorté leur enfant trisomique. Vous avez la réponse à votre question. La liberté d’expression de la culture de mort est supérieure à celle de la culture de vie.

    Q : Vous évoquez dans votre livre l’idolâtrie de la technologie, le fait que tout ce qui est techniquement possible doit être réalisé au nom du Progrès. Des penseurs comme Jacques Ellul nous ont avertis il y a déjà un demi-siècle, mais ils n’ont pas été entendus. Comment voyez-vous ce grave problème du « système technicien » qui englobe tous les aspects de notre vie et comment en sortir maintenant ?

    R : Nous devons revenir à une conception de la politique au service du bien commun de la personne et non pas asservie aux ambitions partisanes ni aux exigences égoïstes de tel ou tel groupe d’intérêt. Une loi injuste n’est pas une loi. Cela exige de sortir du positivisme et de considérer qu’il y a d’autres lois – non écrites – qui sont immuables et que le législateur doit respecter.

    En même temps, et à court terme, si la force du marché semble s’imposer irrésistiblement de l’extérieur – comme c’est le cas pour cette technoscience qui monnaye les peurs et les promesses – rien n’oblige un système de santé à donner accès gratuitement à une solution qui n’est pas l’élimination de la maladie mais celle du malade.

    Et surtout, il faut convenir que seule la culture chrétienne protège l’être humain inconditionnellement. Bien au-delà de toute vision humaine, humaniste, humanitariste. Parce que la culture chrétienne est la seule à dire que l’homme a une valeur infinie à la mesure – sans mesure – de Celui qui l’a racheté.

  • L'association pro-avortement Marie Stopes International a dû suspendre ses activités en Grande-Bretagne

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    Lu sur le "Salon Beige" :

    L'association pro-avortement Marie Stopes International préoccupe la santé publique britannique

    6a00d83451619c69e201b7c88b77cb970b-800wi.jpgMarie Stopes International, une officine d'avortements, avait reçu 30 millions d'euros de l'Union européenne sur la période 2005-2009. En 2015, cette même organisation a demandé au Tribunal de l’Union européenne l’autorisation d’intervenir contre l’Initiative citoyenne européenne Un de nous (One of Us) dans son recours engagé contre la décision de la Commission européenne.

    Marie Stopes International pratique un nombre d’avortements en croissance continue : 350 000 en 2005, plus de 900 000 en 2009 ; 2,2 millions en 2012 et 3,3 millions en 2014. En 2013, MSI avait un budget annuel de plus de 211 millions de livres sterling. Parmi les méthodes d’avortement employées, MSI fait l’usage de la méthode connue sous le nom de « régulation menstruelle », ou « Aspiration Manuelle Intra-Utérine » (AMIU) : si le cycle menstruel tarde, le contenu de l’utérus est aspiré au moyen d’une pipette réutilisable.

    Cette technique permet de pratiquer des avortements dans les pays où cela est interdit car d’une part l’embryon ou le fœtus aspiré n’est plus identifiable (réduit à de la bouillie), d’autre part cette méthode est employée sans avoir préalablement vérifié la grossesse ce qui permet de contourner l’interdiction. Dans la pratique, ce procédé est utilisé jusqu'à 16 semaines, parfois même plus. MSI favorise également la stérilisation à grande échelle dans les pays pauvres, que ce soit par la ligature des trompes ou la vasectomie. MSI implante et injecte aussi des contraceptifs de longue durée, certains n’étant pas utilisés, voire interdits, dans les pays développés en raison de leurs effets indésirables.

    Marie Stopes (1880-1958) a ouvert la première clinique de contrôle de naissances dans un quartier pauvre de Londres. Dans son livre « Radiant Motherhood » publié en 1920Marie Stopes expose sa pensée eugéniste et son projet à destination de « ceux qui créent le futur ». Afin d’améliorer la race humaine, elle prétend que seuls les gens beaux, intelligents, sains et riches, devraient être autorisés à avoir des enfants. Plus encore, la société devrait stériliser « les malades, les négligents envers la race, les dépensiers, les insouciants, les faibles d’esprit et les membres les plus vils de la communauté ». Se voulant aussi poète, elle a adressé ses œuvres en 1939 à Adolf Hitler. Elle était une proche de Margaret Sanger, eugéniste et fondatrice du Planning Familial.

    Bref, la bonne nouvelle c'est que cette organisation a suspendu ses opérations dans ses avortoirs de Grande-Bretagne, suite à des inspections suprises de la Commission de qualité des soins. La commission a conclu qu’on ne pouvait être certain que le personnel ait les compétences ou la formation requises pour administrer une sédation ou une anesthésie. Elle fait état également de « préoccupations immédiates quant à la question du consentement ». Le Service de Santé publique a donc envoyé les 250 femmes qui allaient se faire avorter dans d’autres avortoirs, en attendant que la situation soit clarifiée.

    « En tout temps, a déclaré le Pr Baker, inspecteur en chef adjoint de la commission, notre priorité est de veiller à ce que les patientes reçoivent des soins sûrs, de haute qualité et compatissants ».

    Pour les enfants à naître, on verra plus tard. Ou pas.

  • Pays-Bas : le recours à l'euthanasie découle très souvent d'un défaut de prise en charge palliative

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    Lu sur le Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : face à l’euthanasie, des médecins-conseil réagissent

    Une étude réalisée auprès des médecins SCEN (Steun en Consultatie bij Euthanasie in Nederland, c'est-à-dire Soutien et Consultation pour une euthanasie aux Pays-Bas) traduit le fait que, selon la majorité de ces médecins-conseil, beaucoup d’euthanasies seraient pratiquées parce que la personne qui la demande n’aurait pas bénéficié d’une prise en charge adéquate.

    Le Dr Es Adriaan exprime ainsi l’avis de plusieurs de ses confrères SCEN qui mettent en question la qualité et l’accessibilité des soins palliatifs pour tous aux Pays-Bas. Le malaise est perceptible pour ces médecins qui posent clairement la question du filtre palliatif avant que ne soit accordée une euthanasie : a-t-on vraiment tout proposé à la personne avant d’accéder à sa demande de mort ? Ne recourt-on pas trop vite à l’euthanasie ? Le docteur Adriaan, rejoint par Paul Lieverse, spécialiste de la douleur, réclame un investissement significatif dans le développement des soins palliatifs, notamment à domicile.

    D'après une évaluation du SCEN (2010) de l'institut du VU et l'AMC, il ressort que « 60 % des médecins SCEN ont vécu une situation dans laquelle les soins palliatifs faisaient défaut ». Ce rapport souligne le problème posé par les soins palliatifs insuffisants, constituant un élément déclencheur d’une demande d'euthanasie. « Il y a quelque temps, j'allais beaucoup plus loin en ce qui concerne les conseils en vue d’une euthanasie, mais maintenant, je conseille le recours à une équipe de soins palliatifs ; cela doit être beaucoup plus ancré dans la pratique. », témoigne l’un de médecins interrogés.

    Interpellé à la Chambre des Représentants sur la question, le Secrétaire d’Etat Van Rijn (1) souhaite susciter un débat.

    Quel signal donnons-nous en tant que société lorsque nous ne réagissons pas au fait qu’une personne n’ait d’autre issue que de demander à être euthanasiée tout simplement parce qu’elle n’a pu bénéficier à temps de l’encadrement multidisciplinaire d’une équipe compétente de soins palliatifs ?

    (1)    Brief staatssecretaris Van Rijn

    Source :  Medisch Contact, 16/06/2016