De Paris à Indianapolis, des amis aux confrères, des soutiens aux détracteurs, Jérôme Lejeune - aux plus petits d'entre les miens-, mène l'enquête sur l'homme de science et de convictions.
Santé - Page 103
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"Aux plus petits d'entre les miens" : un film consacré au Professeur Jérôme Lejeune
Médecin, chercheur en génétique, Jérôme Lejeune acquiert une renommée internationale grâce à sa découverte de la Trisomie 21, avec l'équipe du professeur Turpin en 1958.En 1969, alors qu'il reçoit à San Francisco le Prix William Allen, la plus haute distinction en génétique, il prononce un discours défendant la dignité humaine des embryons, provoquant un véritable séisme dans la sphère scientifique. Il a pris en effet conscience que sa découverte, en ouvrant la porte à l'avortement des embryons souffrant d'anomalies génétiques, allait retourner la médecine contre ses malades.
De Paris à Indianapolis, des amis aux confrères, des soutiens aux détracteurs, Jérôme Lejeune - aux plus petits d'entre les miens-, mène l'enquête sur l'homme de science et de convictions.Lien permanent Catégories : Défense de la Vie, Ethique, Films, Santé, Sciences, Société, Témoignages 0 commentaire -
Bruxelles et Liège ont participé à l'Université de la Vie sur le thème "Panser la Société"
« Panser la société » : un événement suivi en direct par plus de 6 000 participants dans 122 villes en France et à l’étranger
L’édition 2016 de l’Université de la vie, organisée par Alliance VITA, a rassemblé cette année plus de 6000 personnes dans 122 villes autour du thème : « Panser la société. Comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Elle s’est clôturée lundi 1e février 2016, par l’intervention de Tugdual Derville sur le thème « Choisir l’Homme ! » qui était également proposée en direct sur Youtube.
Pour la troisième année consécutive, l’Université de la vie s’est déroulée simultanément par un système de visioconférence en direct. Au total, plus de 6 000 personnes se sont inscrites à cet événements dans 111 villes de France et 11 villes à l’étranger : Berlin, Bruxelles, Liège, Luxembourg, Londres, Rome, Zürich, Lausanne, Mohammedia au Maroc, New-York et au Québec. Le succès de cette formation dénote un grand désir de formation et d’engagement chez les participants, et de leur soif d’agir au service d’un changement culturel. Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « Cette année, nous avons proposé aux participants d’effectuer un parcours personnel pour leur offrir la chance d’ajuster leur implication dans la société selon leur compétence, leur histoire personnelle et leurs désirs. Les premiers retours nous confirment la pertinence de notre projet : grâce à de multiples initiatives, un ‘tissu d’humanisation’ diversifié est en train de couvrir notre pays. Il est fondé sur une anthropologie solide. La boussole de l’humanisme intégral qui nous donne la direction à prendre s’exprime en effet en deux expressions à la fois simples et exigeantes : ‘tout l’homme et tous les hommes’, ‘toute la vie et la vie de tous’. Il s’agit finalement de travailler ensemble à ce que personne ne soit exclu de l’Humanité. »
Le programme
Sur le thème « Panser la société – comment agir en faveur d’une culture de vie ? », les 4 soirées ont permis d’approfondir :
- Les ressorts personnels de l’action (identité, histoire, compétences, aspirations de chacun) ;
- L’action humanitaire auprès des plus fragiles ;
- L’action politique pour le droit et la justice ;
- L’action globale pour une culture de vie.
Ce programme a été abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute des personnes confrontées aux épreuves de début ou de fin de vie, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs. François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos, Valérie Boulanger, le docteur Xavier Mirabel ainsi que Blanche Streb qui animait les soirées, ont partagé leurs analyses et les façons d’agir de l’association.
Les temps fort de ces soirées
Ces interventions ont été complétées par l’apport de cinq experts : les philosophes François-Xavier Bellamy, Thibaud Collin et Martin Steffens, la spécialiste en accompagnement Anne Davigo-Le Brun et le docteur en droit Grégor Puppinck. Ils ont pu éclairer plusieurs concepts indispensables à l’action, comme par exemple : épreuve, deuil, démocratie, loi naturelle, droits de l’homme, culture…
Alliance VITA a également demandé à quatre fondateurs d’œuvres destinées aux personnes fragiles ou fragilisées de témoigner de leur parcours et de leur regard sur la société : Laurent de Cherisey (Simon de Cyrène), Etienne Villemain (Association Lazare), Christian de Cacqueray (Service catholique des funérailles) et Jean-Marc Potdevin (Réseau Entourage). La façon dont leurs innovations sociales sont nées et ont été conduites contient pour tous une valeur d’exemple et d’émulation.
Plus de 100 experts et témoins (médecins, universitaires, professionnels) sont intervenus localement dans de nombreuses villes, à l’issue des séances nationales, chaque soirée se terminant par un temps de « décrochage en région » permettant d’animer une phase locale dans chaque ville qui le souhaitait.
Le grand direct de la dernière soirée
L’Université de la vie a eu un fort rayonnement sur les réseaux sociaux, portant l’évènement en tête des tendances twitter lors des 3 dernières soirées. Et devant le succès de ce cycle de formation original, la toute dernière intervention a été proposée en direct depuis le site Internet d’Alliance VITA afin de partager au plus grand nombre les enjeux bioéthiques d’aujourd’hui qui se posent à notre société. Tugdual Derville a donc conclu le cycle sur le sujet “Choisir l’homme !”, un enjeu crucial, à la fois personnel et collectif, auquel l’Humanité est aujourd’hui confrontée. Au total : plus de 1 200 internautes s’y sont connectés venant s’ajouter aux 6 000 inscrits, soit un bond de participation de 15%.
- Pour revoir le direct en ‘replay’ : http://www.alliancevita.org/2016/02...
- Pour avoir un aperçu des soirées en images : https://www.flickr.com/photos/allia...
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Les circonstances perturbantes de l'euthanasie d'une femme de 38 ans : amateurisme et désinvolture
Le sur le site du Vif :
Un témoignage glaçant pousse le CD&V à demander une révision de la loi sur l'euthanasie
Le partenaire chrétien-démocrate (CD&V) de la majorité fédérale souhaite une révision de la loi sur l'euthanasie. La législation actuelle ne prévoit pas de barrières suffisantes pour des "cas extrêmes", a réagi le sénateur Steven Vanackere, chef de groupe CD&V, suite à un reportage diffusé dans l'émission flamande Terzake (VRT) à propos de l'amateurisme de l'euthanasie, selon les dires de ses proches.
L'euthanasie de Tine Nys, 38 ans, a été approuvée il y a cinq ans sur base de souffrances psychiques, liées à une séparation. Selon ses soeurs, Tine a pris conseil auprès de trois médecins qui n'ont pas échangé d'informations entre eux. Tine ne bénéficiait plus d'un suivi psychiatrique depuis 15 ans. Les soeurs dénoncent l'amateurisme de l'euthanasie qui a été pratiquée.
Selon elles, Tine ne souffrait pas d'une maladie psychique incurable. Deux mois avant son décès, les médecins avaient posé un diagnostic d'autisme. Les soeurs estiment que les médecins sont passés trop rapidement à l'euthanasie et déplorent qu'ils n'aient pas proposé d'autres traitements.
Interrogées par la VRT, elles qualifient le médecin qui a pratiqué l'euthanasie de "nonchalant". Ce dernier aurait en effet comparé l'euthanasie de Tine à une "injection létale administrée à un animal domestique favori pour mettre fin à ses souffrances".
Le médecin aurait également négligé d'apporter le matériel nécessaire et à moment donné la perfusion serait même tombée sur le visage de la mourante. "Tremblant, mon père a dû tenir la seringue, parce que le médecin n'avait pas pensé prendre des pansements" explique une des soeurs de Tine. Et comble de la perversion, estiment les soeurs, après le décès, le médecin a demandé aux parents d'écouter le coeur de leur fille à l'aide de stéthoscope, afin de les assurer qu'elle était bien morte".
Il est absolument nécessaire d'évaluer la loi
Aussi pour le CD&V, qui n'a pas soutenu la législation, une évaluation de la loi est-elle "absolument" nécessaire. "Il y a beaucoup de manquements dans la loi, ce qui signifie que ceux qui font preuve de négligence connaissent la protection de cette loi", a clarifié M. Vanackere sur Radio 1. La loi prescrit que trois médecins doivent être consultés, mais ne reconnaît pas, selon lui, la nécessité d'un suivi à plus long terme. Le libéral Jean-Jacques De Gucht (Open Vld), partisan de la loi, se dit prêt à ouvrir le débat. "Mais les barrières que nous avons prévues existent", avance-t-il. "Trois médecins professionnels doivent, en leur âme et conscience, poser le diagnostic que le patient n'est plus en mesure d'être traité et c'est toujours le patient lui-même qui décide."
Le sp.a estime pour sa part que la législation laisse aussi place "à trop d'incertitudes", et souhaite les diminuer autant que possible. Mais "le droit à l'euthanasie pour des souffrances psychiques doit demeurer", souligne la députée Karin Jiroflée. La socialiste pense se tourner vers la commission d'évaluation qui peut enquêter sur des problèmes et transmettre les dossiers problématiques au Parquet.
M. Vanackere s'interroge pour sa part sur la commission d'évaluation. "Je pense que nous avons établi une commission qui est trop juge et partie et n'est pas suffisamment indépendante", estime le chrétien-démocrate dans une antienne chère à son parti. Il insiste sur le fait que la commission d'évaluation doit se pencher sur le suivi des procédures pour une décision, et pas sur l'octroi concret de l'euthanasie.
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Trisomie 21 : retour sur les propos choquants de Jacqueline Herremans
TRISOMIE 21 ET PRÉJUGÉS
Jacqueline Herremans, Présidente de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité de Belgique (ADMD), a tenu la semaine dernière sur Twitter des propos suggérant que la personne trisomique est un poids pour l’ensemble de la société. Qu’elle ne mériterait pas de vivre. Plus loin, elle affirme que mettre au monde un enfant trisomique, c’est « créer du malheur ». Ce discours, culpabilisant pour les parents qui ont décidé de garder leur enfant trisomique, nie les nombreux témoignages de familles heureuses qui vivent avec des enfants trisomiques. En outre, « la sélection anténatale massive », dont ces enfants sont la cible, trouve dans ce discours sa justification.
Jacqueline Herremans n’est pas la première à tenir de tels propos, condamnant les personnes trisomiques et leur famille. Jean Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, dans son dernier livre « Les premières victimes du transhumanisme » publié ce jeudi, cite la réaction d’un présentateur radio, il y a quelques années : « Mais pourquoi faut-il conserver les trisomiques qui sont quand même un poison dans une famille, il faut bien le dire ?! » Ce discours offensant, hélas répandu, impose une culpabilité injuste aux personnes atteintes de trisomie 21 et à leurs proches. L’idée du bonheur d’une personne atteinte de trisomie 21 est elle insupportable ?
Derrière ces déclarations se profile en effet la question du bonheur d’une personne vivant avec une trisomie 21 et celui de sa famille. Une étude[1] menée par le Pr Skotko souligne que ces familles, malgré les difficultés réelles auxquelles elles sont confrontées au quotidien, conviennent dans leur très grande majorité que les aspects positifs sont plus nombreux et plus importants, notamment en termes de perspectives d’avenir, de solidité de la famille et du couple, de sens donné à la vie.« Beaucoup de parents décriraient en priorité les joies et les récompenses qu’ils tirent de leur enfant atteint de trisomie 21 ».
Voir la personne trisomique 21 comme source de malheur, n’est ce pas le résultat de préjugés et du rejet social plutôt que de ces caractéristiques en tant que telles ? L’accès au bonheur est-il proportionnel à l’état physique ou mental ? « Ma définition de normal a changé », « Je considère les gens avec moins de préjugés, mais vois le potentiel de chacun » témoignent des parents, considérant que leur perception de la vie est plus positive grâce à leur fils ou fille atteint de trisomie 21.
[1] Having a son or daughter with Down Syndrome: perspectives from mothers and fathers, Brain G. Skotko, Susan P. Levine et Richard Goldstein. (29 juillet 2011)
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Virus Zika et risques de microcéphalie : "Women on Waves" en campagne
Lu sur le blog de Jeanne Smits :
Avortements chimiques clandestins gratuits pour les mères porteuses du virus Zika : “Women on Waves” mobilise
L’ONG néerlandaise Women on Waves, qui s’est fait une spécialité de fournir des pilules abortives en mouillant son bateau dans les eaux internationales au large des pays où l’avortement reste illégal, se mobilise pour venir en « aide » aux femmes latino-américaines infectées par le virus Zika. La maladie transmise par le moustique porteur du virus est soupçonnée de provoquer la microcéphalie chez les femmes enceintes et les autorités sanitaires de plusieurs pays, comme El Salvador, l’Equateur et la Colombie, ont recommandé de remettre à plus tard tout projet de grossesse alors que l’épidémie se répand. L’OMS a renforcé la panique en annonçant la probable infection de quelque 4 millions de personnes à travers le continent américain. Alors ? Avortements chimiques gratuits pour tout le monde !
Women on Waves vient en effet d’annoncer son intention d’acheminer des pilules abortives vers la Colombie, la Bolivie, le Chili, la Guadeloupe, le Paraguay, le Venezuela, l’Argentine, le Suriname, le Guatemala, le Honduras, El Salvador, Panama, Haïti et la République Dominicaine : les femmes peuvent s’inscrire en ligne pour une consultation virtuelle pour demander les « médicaments » (ce que le Pr Lejeune appelait le « pesticide anti-humain »).
Le virus Zika semble associé à la microcéphalie
Dans ces pays, les femmes sont encouragées à se protéger des piqûres de moustiques et à éviter la conception. Mais les insecticides coûtent cher, la contraception n’est pas accessible à toutes et l’avortement est la plupart du temps interdit, regrette Women on Waves. Au lieu de distribuer des répulsifs à insectes et des moustiquaires, au lieu de souligner que le lien entre microcéphalie et Zika n’est pas établi avec certitude, au lieu de tenir compte qu’il y a quelque chose de pire que d’avoir un enfant microcéphale – c’est de le tuer – les féministes du groupe néerlandais préfèrent promouvoir l’avortement. Leur objectif premier.
D’ailleurs elles soulignent bien le problème supplémentaire que représentent les convictions catholiques dans ces pays. Debora Diniz, qui a introduit un recours au Brésil pour demander la légalité de l’avortement en cas de microcéphalie du fœtus, a déclaré à Reuters : « Nous aurons bientôt une génération de femmes pauvres dont le destin sera de prendre soin à plein temps d’enfants extrêmement dépendants. »
“Women on Waves” procure des avortements chimiques clandestins
Les femmes, regrette Women on Waves, ont du mal à savoir si elles ont été infectées par le virus Zika qui le plus souvent ne provoque pas de symptômes visibles (dans 80 % des cas). Les tests coûtent cher – plus de 200 euros – et ne permettent pas de dépister le virus au-delà de la première semaine d’infection. « Les femmes sont obligées d’attendre une échographie pour savoir si leur bébé est atteint de microcéphalie »…
Leur seule solution, à ce moment-là, affirme Women on Waves, sera de se procurer un avortement clandestins, et dangereux.
L’idée est donc de donner des abortifs chimiques aux femmes malgré leur illégalité.
Avortements gratuits pour tous en Amérique latine ?
Sachant que l’avortement chimique est en principe limité au début de la grossesse – 7 semaines de gestation en milieu hospitalier, en France, au-delà c’est considéré comme trop dangereux – qui sont donc les femmes visées ? Women on Waves va un peu plus loin, et recommande l’avortement chimique jusqu’à 12 semaines de grossesse.
Quoi qu’il en soit, la microcéphalie n’est en principe pas dépistée avant 32 semaines. Les femmes sont invitées à réclamer des pilules abortives si elles n’ont pas passé le cap des 9 semaines, pour laisser le temps de l’acheminement des comprimés.
Autrement dit, l’ONG Women on Waves est en train de recommander à toutes les femmes enceintes d’un grand nombre de pays latino-américains de se fournir auprès d’elle pour pratiquer des avortements médicamenteux… préventifs. Sans même savoir si le bébé attendu est atteint.
Voilà qui prend des allures génocidaires.
Lire également le témoignage d'une jeune femme microcéphale : http://leblogdejeannesmits.blogspot.be/2016/02/le-virus-zika-justifie-lavortement-mais.html
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Bioéthique : le pape rappelle que l'embryon n'est pas un matériau jetable
De l'agence de presse i.media :Bioéthique : le pape François assure que l’embryon n’est pas “un matériau jetable“Une fois encore, le pape François a dénoncé la “culture du déchet“ en recevant en audience au Vatican les membres du Comité national de bioéthique italien, le 28 janvier 2016. S’il a rappelé que l’Eglise catholique faisait confiance à leur “maturité civile responsable“ en matière de bioéthique sans revendiquer d’espace privilégié en ce domaine, il a appelé à ne pas “traiter les embryons humains comme un matériau jetable“, ni même les personnes malades et âgées.
Lors de cette rencontre, le pape a invité la trentaine de membres du comité italien de bioéthique à “une analyse interdisciplinaire des causes de la dégradation de l’environnement“, ainsi qu’à chercher “une harmonisation des standards et des règles des activités biologiques et médicales“ à l’échelle mondiale, en reconnaissant “les valeurs et les droits fondamentaux“.
Le pape François a également souhaité aborder “la question du handicap et de la marginalisation des sujets vulnérables, dans une société qui tend à la compétition, à l’accélération du progrès“. Il convient, a alors soutenu le pape, de relever “le défi de contrecarrer la culture du déchet, qui a de nombreuses expressions, parmi lesquelles celle de traiter les embryons humains comme un matériau jetable, de même que les personnes malades et âgées qui se rapprochent de la mort“.
“Tous savent à quel point l’Eglise est sensible aux questions éthiques, a relevé le pape, mais peut-être n’est-il pas clair aux yeux de tous qu’elle ne revendique aucun espace privilégié dans ce domaine“. “Plus encore, a-t-il ajouté, elle est satisfaite lorsque la conscience civile, à tous les niveaux, est en mesure de réfléchir, de discerner et d’œuvrer sur la base d’une raison libre et ouverte, et des valeurs constitutives de l’homme et de la société“. “De fait, a conclu le pape, cette maturité civile responsable est le signe que le semence de l’Evangile - révélée et confiée, celle-ci, à l’Eglise - a porté du fruit“.
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Virus Zika : l'épidémie instrumentalisée pour justifier le recours à l'avortement
Les médias propagent l'idée que la parade pour lutter contre les conséquences du virus Zika pourrait bien être le recours à l'avortement. Or, à l'heure qu'il est, comme le montre l'article d'un infectiologue (Olivier Patey) reproduit ci-dessous (du Nouvel Observateur !), on n'a même pas de certitude scientifique concernant l'impact de ce virus sur les gestations :
Le virus Zika, un danger pour les femmes enceintes ? Oui, il peut traverser le placenta
Le virus Zika, transmis par le moustique tigre femelle de type Aedes et appartenant à la même famille que la dengue et le chikungunya, s’étend de plus en plus sur le continent américain et aux Antilles. (...)
À la lumière de l’épidémie qui a été décrite au Brésil et qui a entraîné une multiplication des cas d’anomalies fœtales et plus particulièrement de microcéphalies, cette recommandation est justifiée.
La microcéphalie entraîne de graves séquelles
La microcéphalie se caractérise par une taille anormale de la boîte crânienne, qu’il est possible de dépister grâce à une échographie et qui peut être à l’origine de graves séquelles, comme un retard mental irréversible.
La corrélation entre microcéphalie et Zika n’a pas encore été officiellement établie, mais on sait que les infections virales peuvent être à l’origine de malformations chez le fœtus.
Au vu de l’augmentation constatée au Brésil, on peut supposer qu’il y a un lien de cause à effet, même si d’autres facteurs entrent peut-être en jeu.
Une surveillance accrue est nécessaire
Si l’on ne sait pas pourquoi le virus Zika peut entraîner des microcéphalies, on sait comment il peut être transmis au fœtus : lorsqu’une femme enceinte est contaminée, le virus peut traverser le placenta.
Cette transmission intervient pendant la phase de "virémie", une étape précoce et courte – elle s’étend seulement sur quelques jours –, durant laquelle le virus passe dans le sang. Si une grossesse est en cours, il y a un risque de transmission des agents infectieux via le placenta.
Ce risque est également présent durant la phase de conception d’un enfant. De ce fait, il est conseillé à celles qui ont un projet de maternité et qui se trouvent en territoire infecté de le repousser à plus tard.
Dans les zones où l’épidémie s’étend, une surveillance accrue des femmes enceintes ou qui souhaitent le devenir est donc nécessaire.
S'informer pour se protéger
Le problème, c’est qu’il n’est pas évident de déceler la présence du virus. Des signes cliniques peuvent apparaître, comme de la fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées ou encore des douleurs articulaires, mais on observe aussi fréquemment des formes asymptomatiques ou peu symptomatiques.
Seule une recherche d’anticorps dans le sérum peut permettre de dépister l’infection.
Malheureusement, il n’existe ni vaccination ni traitement curatif contre ce virus. Le meilleur moyen de lutter contre lui reste donc la prévention. Globalement, la conduite à avoir face à une telle épidémie est similaire aux actions individuelles et de santé publique mises en place lors d’une épidémie de dengue et de chikungunya.
Pour se protéger, les femmes enceintes doivent prendre les mêmes précautions que le reste de la population, en les adaptant à leur situation. Elles peuvent ainsi utiliser du répulsif compatible avec une grossesse, dormir avec une moustiquaire, se couvrir à l’aide de vêtements afin d’éviter les piqûres et détruire les potentiels gîtes larvaires, à savoir tous les endroits dans lesquels il y a de l’eau stagnante.
Pour les femmes enceintes, le risque est réel. Il est donc nécessaire qu’elles soient informées pour pouvoir se protéger.
Et d'ailleurs : http://www.lesoir.be/1105440/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2016-01-27/virus-zika-bresil-note-une-diminution-des-cas-microcephalie
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Lépreux : l'Eglise gère 611 léproseries dans le monde
VATICAN - L’Eglise missionnaire au service des lépreux : 611 léproseries de par le monde
Cité du Vatican (Agence Fides) – L’Eglise missionnaire dispose d’une longue tradition d’assistance des lépreux, souvent abandonnés, y compris par leurs familles elles-mêmes, et leur a toujours fourni, outre les soins médicaux et l’assistance spirituelle, des possibilités concrètes de récupération et de réinsertion dans la société. Dans de nombreux pays, la discrimination envers ces malades est encore grave, suite au caractère prétendument inguérissable de la maladie et aux terribles mutilations qu’elle provoque.
Selon les données du dernier Annuaire statistique de l’Eglise, l’Eglise catholique gère 611 léproseries de par le monde. La répartition par continent est la suivante : 201 en Afrique, 59 en Amérique (au total), 328 en Asie, 22 en Europe et 1 en Océanie. Les nations qui comptent le plus grand nombre de léproseries sont : en Afrique, la République démocratique du Congo (30), Madagascar (25) et l’Afrique du Sud (23) ; en Amérique du Nord, les Etats-Unis (2) ; en Amérique centrale, le Mexique (11) ; en Amérique centrale et aux Antilles, Haïti (3) ; en Amérique du Sud, le Brésil (21), le Pérou (4) et l’Equateur (4) ; en Asie, l’Inde (253), l’Indonésie (25) et le Vietnam (14) ; en Océanie, la Papouasie Nouvelle Guinée (1) et en Europe, l’Allemagne (16), l’Espagne (3) et l’Italie (1).
Au cours du dernier Dimanche de janvier, cette année le 31, est célébrée la Journée mondiale des Lépreux, instituée en 1954 par l’écrivain et journaliste français Raoul Follereau, qualifié d’apôtre des lépreux, qui lutta contre toute forme de marginalisation et d’injustice. Cette 63ème édition a pour slogan « Vivre est aider à vivre ». Selon les données de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), chaque année, plus de 213.000 personnes, dont de nombreux enfants, contractent cette maladie. La lèpre est toutefois aujourd’hui une maladie curable, dont la cause principale continue à être la pauvreté et l’absence de toilettes. Le nombre total de lépreux de par le monde n’est pas connu avec exactitude, notamment parce que certains Etats ne veulent pas faire connaître la présence de cette maladie sur leur territoire. Elle représente dans tous les cas un problème sanitaire important dans différents pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. (SL) (Agence Fides 30/01/2016)
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Une guérison miraculeuse aux Etats-Unis grâce à l'intercession de saint Charbel
Lu sur ihsnews.net :
Des reliques d’un saint libanais opèrent un miracle aux Etats-Unis
La ville de Phoenix, capitale de l’Arizona aux États-Unis, vient d’être témoin d’un prodige dont saint Charbel Makhlouf (8 mai 1828-24 décembre 1898) a le secret : la guérison d’une femme hispano-étasunienne, Dafné Gutierrez (30 ans), mère de trois enfants, d’une cécité complète dûe à l’évolution de la malformation d’Arnold Chiari.
Phoenix est une ville où réside une forte colonie d’origine libanaise, maronite pour l’essentiel. L’église maronite qui s’y trouve est dédiée à saint Joseph et les messes y sont célébrées dans les trois langues, arabe, espagnole et anglaise. L’église Saint-Joseph est le centre de l’une des 36 paroisses maronites des États-Unis, réparties sur les deux grands diocèses de New York et de Los Angeles.
La relique de saint Charbel, qui fait le tour de ces paroisses depuis début octobre 2015, consiste en un prélèvement osseux conservé dans un coffre en bois de cèdre. Ce pèlerinage marque le 50e anniversaire de la béatification du grand saint libanais. Le curé de l’église Saint-Joseph, Wissam Akiki, avait donné le plus d’échos possible à la visite de relative courte durée (15-17 janvier 2016) que la relique devait effectuer dans sa paroisse, à l’occasion d’une retraite sacerdotale en présence de l’évêque maronite de Los Angeles, Mgr Élias Abdallah Zeidane.
Diagnostiquée avec la malformation d’Arnold Chiari dès l’âge de 13 ans, Dafné Gutierrez avait développé, au fil des années, un œdème papillaire à la sortie du nerf optique. Une opération chirurgicale pour corriger la malformation s’était avérée inutile. À l’automne 2014, elle perdit l’usage de l’œil gauche, qui s’était progressivement affaibli un an auparavant. En novembre 2015, l’œil droit s’éteignit à son tour, ce qui la plongea dans une nuit totale que même les rayons du soleil, fixé directement, ne parvenaient pas à percer. Un rapport médical établit alors que sa cécité était irréversible et requit pour elle une assistance médicale permanente. La femme envisageait même de se retirer dans une institution pour aveugles, pour ne pas être à la charge de sa famille.
Durant le week-end du 16-17, attirés par les affiches postées par le P. Wissam, des proches l’encouragent à demander sa guérison. Guidée par l’un d’eux, elle se présente au prêtre, samedi 16 janvier. « J’ai posé ma main sur sa tête, puis sur ses deux yeux, et j’ai demandé à Dieu de la guérir, par l’intercession de saint Charbel », raconte sobrement celui-ci. Dimanche, Dafné et sa famille assistent à la messe puis rentrent chez eux. C’est le 18 au matin que l’inexplicable guérison survient. Vers 5 heures, la miraculée se réveille avec de fortes démangeaisons aux yeux et la sensation d’une forte pression sur son crâne et ses orbites. Elle réveille son mari, qui sent comme une forte odeur de brûlé dans la chambre. Il allume la lumière, mais l’éteint très vite, à la demande de son épouse, très incommodée. Mais à la lueur diffuse d’une veilleuse, cette dernière lui annonce, stupéfaite, qu’elle peut le voir. « Je peux te voir, je peux te voir de mes deux yeux », s’exclame-t-elle. Dans le même temps, Dafné Gutierrez ressent une forte pression sur le crâne et les yeux, comme si elle sortait d’une opération. Elle porte sa main sur son crâne, du côté droit, comme s’il s’y trouvait une blessure.
On imagine le reste. « Je n’arrivais pas à y croire. Je ne voulais plus fermer les yeux, raconte la miraculée. Mes enfants criaient maman peut voir, Dieu a guéri maman ! » Trois jours plus tard, un examen ophtalmologique constate la miraculeuse guérison.
À cette date, cinq médecins ont déjà examiné Dafné Gutierrez. La guérison défie toute explication scientifique. Selon son propre médecin, en quarante ans d’exercice, aucun exemple d’une guérison de ce type n’avait été enregistré. « No way ! No way ! » ne cessait-il de répéter, en lisant le rapport devant lui. Le disque optique, précise le rapport, ne présente aucune trace de l’œdème. Par scrupule professionnel, un dossier médical complet est en cours pour mieux cerner le cas et solidement documenter le caractère inexplicable d’une guérison très récente. Il est question, ce faisant, de vérifier si le prodige comprend aussi la correction de la malformation à l’origine de la cécité, comme le suggère la sensation de pression sur le crâne ressentie par Dafné Gutierrez « comme si elle se relevait d’une opération ».
Mais la foi populaire ne s’embarrasse pas de tels scrupules. La nouvelle de la guérison d’une femme aveugle devait se répandre comme une traînée de poudre à Phoenix et même faire la une des chaînes télévisées régionales étasuniennes et mexicaines. En conséquence, des milliers de visiteurs ont commencé à affluer à l’église Saint-Joseph, dont le curé a sagement décidé de fixer au 22 de chaque mois, comme cela se fait à Annaya depuis l’étonnante guérison de Nouhad Chami (22 janvier 1993), une journée d’intercession spéciale.
Après avoir sillonné les États-Unis, le reliquaire de saint Charbel, pour sa part, a été ramené au diocèse maronite Notre-Dame du Liban à Los Angeles, après deux ultimes étapes à Detroit, où la communauté chaldéenne, aussi, a tenu à lui faire honneur, et Miami (Floride).
P. P. Rondevalle
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Des nouvelles de l'Université de la Vie
« L’action politique pour le droit et la justice » : retour sur la soirée n°3 de l’Université de la vie !
Près de 6000 participants - dont ceux de Bruxelles et de Liège - ont suivi la 3e soirée de l’Université de la vie consacrée à « l’action politique pour le droit et la justice ».
Tugdual Derville a introduit la soirée en partageant son regard lucide et impliqué sur la politique, invitant à prendre conscience que « nous sommes ‘’tous politiques’’ et appelés à nous engager au service de la justice ». Le délégué général d’Alliance VITA nous a proposé une boussole pour déployer un humanisme intégral : respecter tout l’homme et tous les hommes, toute la vie et la vie de tous. Puis il a exposé ses conseils pour agir pour « la vie dans la vérité » : assumer la complexité, adopter un langage au service de la vérité, travailler à conquérir sa propre liberté, agir avec prudence et avoir l’audace de se relier.
De son côté, Thibaud Collin, philosophe, auteur et conférencier, a expliqué aux participants les fondements, les ressorts, les rôles et la pertinence de la « loi naturelle ». Cet expert des questions de philosophie morale et politique a démontré que la loi naturelle offre des points de repères indispensables pour une démocratie, pour qu’elle œuvre pleinement au respect des droits humains fondamentaux.
Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et directrice de VITA International, en duplex depuis Washington, a introduit une séquence sur des regards croisés des enjeux bioéthiques à l’étranger.
Par vidéo, 3 personnalités sont intervenues. Pour la Suisse, François-Xavier Putallaz, professeur de philosophie à l’Université de Fribourg. Pour le Canada : la journaliste Michèle Boulva. Et pour la Belgique ce fut Carine Brochier, coordinatrice de projets à l’Institut européen de bioéthique de Bruxelles qui organise localement une Université de la vie.
Le « grand fondateur » de cette 3e soirée était Christian de Cacqueray, directeur du Service catholique des funérailles. Invité à expliquer comment en tant qu’« homme de terrain » au service des personnes endeuillées, il a réagi, mobilisé, alerté suite à une injustice se profilant dans le projet de loi Santé.
L’article du Gouvernement visant à interdire les soins de thanatopraxie à domicile, rendant plus complexe les démarches et plus difficile la veille des défunts, lui était apparu comme injuste, inutile et néfaste. Il s’est alors mobilisé, par des rencontres avec des élus et la presse, pour défendre le bien commun en faisant barrage à cette réforme. Fort de son expérience, l’auteur de Parcours d’adieux, chemins de vie souhaite rappeler à tous que la mort a une parole à dire à tous les vivants sur le sens de l’existence, raison pour laquelle «la mort ne doit pas nous être confisquée ».
Puis les participants ont été invités à visionner une vidéo intitulée « Je suis un OGM ». Ce court métrage, qui présente avec humour un sujet grave, met en lumière l’ère qui se profile sous nos yeux : celle du « bébé à la carte ». L’avènement de techniques permettant de modifier le génome humain soulève de graves enjeux éthiques.
Puis Henri de Soos, Secrétaire général d’Alliance VITA et responsable des relations politiques, a invité à réfléchir aux moyens ajustés pour une action politique juste, une action politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au sens de s’occuper des affaires de la Cité, en se mettant au service du peuple. En s’appuyant sur quelques exemples d’actions, il nous a offert des enseignements, méthodes et repères qui peuvent être utiles à chacun d’entre nous.
La soirée s’est conclue par une table ronde avec les 4 invités, un temps de réponse aux questions des quelques 120 villes interconnectées qui a permis d’approfondir la question du relativisme, de la liberté de conscience, de l’importance de voter en conscience (…).
>> Inédit pour la prochaine et dernière soirée :
Consacrée à « l’Action globale pour une culture de vie », cette 4e soirée se conclura par l’intervention de Tugdual Derville qui sera disponible en direct par Internet et visible par tous ceux qui le souhaiteront sur le site d’Alliance VITA. L’objectif, inviter chacun à réfléchir à une question cruciale qui se pose à tous : devant une humanité aujourd’hui capable de s’autodétruire, comment « choisir l’homme » ?
Avec ses 6000 participants, ses 120 villes en France et 11 à l’étranger, ce cycle de formation bioéthique inédit rencontre un vrai succès, y compris sur les réseaux sociaux puisque la soirée a rencontré un fort rayonnement : pour la deuxième fois le hashtag #UDVie était dans les 5 tendances de tête de Twitter.
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Bioéthique : le pape en appelle à la prudence et au respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle
De Radio Vatican :
Bioéthique : l'appel du Pape François à la prudence
(RV) Le Pape François a exprimé ce jeudi sa préoccupation face au développement accéléré des sciences et des technologies biologiques et médicales. Le Saint-Père recevait les membres du Comité italien de bioéthique institué il y a plus de 25 ans. L’occasion pour lui de mettre en garde contre le risque de perdre toute référence autre que l’utilité et le profit, surtout dans le contexte actuel marqué par le relativisme et scepticisme quant aux facultés de la raison humaine.
«Le respect de l’intégrité et de la bonne santé des êtres humains de la conception jusqu’à la mort naturelle, a-t-il insisté, est un principe éthique fondamental auquel n’échappent pas les applications biotechnologiques dans le domaine médical. Celles-ci ne doivent jamais faire tort à la dignité humaine ni être guidées uniquement par des objectifs industriels et commerciaux.»Parmi les défis actuels, le Pape François a cité le cas des embryons humains que l’on traite comme du matériel que l’on peut éliminer, et celui des personnes malades et âgées proches de la mort.
Le Souverain Pontife demande par ailleurs au Comité d’éthique de «réfléchir au thème du handicap et de la marginalisation des personnes vulnérables dans une société qui tend vers la compétition et l’accélération du progrès».
Autre recommandation : l’analyse interdisciplinaire des causes de la détérioration de l’environnement. Il faut mettre au point des lignes de conduite destinées aux sciences biologiques ; faire une étude comparative des théories biocentriques et anthropocentriques ; chercher des parcours permettant de reconnaître le rôle central des êtres humains dans le respect des autres créatures vivantes et de l’environnement tout entier.
Enfin, le Pape François souhaite une harmonisation des normes et des règles s’appliquant aux activités biologiques et médicales. C’est une tâche «complexe mais possible». «Le témoignage de la vérité contribuera au développement de la conscience civile.»
Au début de son discours le Saint-Père avait tenu à faire une précision : «tout le monde sait que l’Église est sensible aux questions éthiques ; mais tous ne comprennent peut-être pas que l’Église ne revendique aucun espace privilégié dans ce domaine. Au contraire, elle se réjouit quand la conscience civile, à différents niveaux, est capable de réfléchir, de discerner et d’agir sur la base d’un raisonnement libre et ouvert et des valeurs qui fondent la personne et la société.»
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Plus de 2000 euthanasies en Belgique en 2015 : une hausse de 78% en quatre ans
Une note d'AllianceVita.org :
Belgique : hausse de 78 % des euthanasies en 4 ans, plus de 2 000 en 2015
La commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a annoncé le 27 janvier 2016 que le nombre d’euthanasies officiellement déclarées a atteint 2.021 cas en 2015, contre 1.133 en 2011, soit une augmentation de 78,4 % sur cette période.
Cette commission, chargée de vérifier l’application de la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie en Belgique, publie tous les deux ans un rapport complet, mais celui couvrant les années 2014 et 2015 est encore en cours d’élaboration.
Le précédent rapport, concernant les années 2012 et 2013, avait déjà révélé une hausse considérable des cas officiels les années précédentes (voir notamment la courbe p 14). Par ailleurs, les médias se font régulièrement l’écho de dérives de plus en plus nombreuses sur l’application de la loi, en particulier l’euthanasie de personnes dépressives qui ne sont pas en fin de vie. Le cas le plus récent concerne une jeune fille de 24 ans, Laura, qui avait obtenu l’aval de trois médecins pour être euthanasiée au titre de sa « souffrance psychique » (elle a finalement renoncé à son acte le jour-même, en septembre 2015). Plusieurs procédures judiciaires sont également en cours, notamment contre un médecin qui aurait euthanasié une personne âgée ne remplissant pas les conditions, ou à l’inverse contre une maison de retraite qui n’aurait pas accepté de pratiquer l’euthanasie demandée par une femme de 74 ans.
Le Pr Wim Distelmans, président de la commission de contrôle, a commenté les statistiques 2015 en reconnaissant que les euthanasies officielles ne représentaient qu’une partie des euthanasies réellement effectuées en Belgique : « Reste dans l’ombre, rappelons-le, le nombre d’euthanasies posées mais non-déclarées, ce qui nous empêche d’avoir une vue réelle sur l’ampleur de la question ». S’il est par définition impossible de recenser les euthanasies clandestines, une étude menée par l’Université de Bruxelles et de celle de Gand, publiée dans Social Science & Medicine en juillet 2012, a tenté d’évaluer cette pratique : d’après cette enquête réalisée auprès de médecins belges, les déclarations à la Commission de contrôle ne concerneraient seulement que 73% des euthanasies pratiquées par les médecins flamands et 58% pour les médecins wallons. Autrement dit, 10 ans après la mise en œuvre de la loi, 27% des euthanasies en Flandre et 42% en Wallonie ne seraient toujours pas déclarées.
Plus globalement, la commission de contrôle a fait l’objet de fortes critiques ces derniers mois, pour son laxisme dans la vérification des dossiers remplis par les médecins qui accomplissent des euthanasies, et pour son manque de représentativité. Fin 2015, elle n’a pu être renouvelée en temps voulu, faute de candidats présentant toutes les conditions requises.
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