Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Santé - Page 100

  • Quand la maman d'une petite fille trisomique écrit au médecin qui lui avait conseillé d'avorter

    IMPRIMER

    ETATS-UNIS : LA MÈRE D’UN ENFANT TRISOMIQUE ÉCRIT AU MÉDECIN QUI LUI A CONSEILLÉ D’AVORTER

    Diagnostiquée trisomique au cours d’un examen prénatal, Emersyn Baker est aujourd’hui âgée de 15 mois. Sa mère, Courtney Baker a tenu à adresser, via son compte Facebook, un courrier au médecin qui lui avait conseillé à plusieurs reprises l’avortement (cf. Se battre contre l’avortement : Le témoignage de parents d’enfants atteints de trisomie 21). Elle raconte à quel point elle est heureuse d’avoir fait le choix contraire, et à quel point la venue d’Emersyn, son troisième enfant, a apporté un autre sens à ses valeurs humaines : « Emersyn nous a comblé et a touché le cœur de millier de personnes. Elle nous a apporté une joie impossible à exprimer […] Elle nous a ouvert les yeux sur la vraie beauté et l’amour pur ». 

    Courtney Baker se dit surtout triste d’avoir été confronté à un médecin au point de vue arrêté sur la trisomie 21: « Je suis triste que vous ayez pu dire qu’un enfant atteint de trisomie 21 puisse réduire la qualité de vie de ses parents. Et je suis triste à l’idée que vous puissiez encore le dire aujourd’hui à une autre mère. Mais je suis surtout navrée que vous n’ayez jamais eu le privilège de rencontrer ma fille, Emersyn ».

    Cette situation montre surtout la détresse de parents d’enfants trisomiques, cherchant de l’aide et des réponses auprès d’une équipe de spécialistes : « J’étais terrifiée, anxieuse et complètement désespérée. Je ne connaissais pas la vérité sur mon bébé, et j’attendais qu’elle vienne de vous ». Et Courtney Baker déplore : « Au lieu de nous apporter votre soutien et vos encouragements, vous nous avez suggéré d’avorter. Je vous ai informé de son prénom, et vous m’avez de nouveau demandé si nous avions pris conscience de la vie que nous aurions avec un enfant trisomique ».

    Sources: CNN, 08/06/2016 - Daily News, 08/06/2016

  • Le pape dénonce "une fausse compassion" qui justifierait l'euthanasie

    IMPRIMER

    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Le pape s'élève contre "une fausse compassion" qui justifie l'euthanasie

    Le pape François a fustigé “ceux qui se cachent derrière une prétendue compassion pour justifier et approuver la mort d’un malade“, le 9 juin 2016. Sans prononcer le mot, il a ainsi redit son opposition à l’euthanasie, en critiquant la “culture du rejet“ qui “méprise les personnes qui ne répondent pas à des canons de santé, de beauté et d’utilité déterminés”, devant les dirigeants de l’Ordre des médecins d’Espagne et d’Amérique latine reçus en audience au Vatican.

    Dans son discours en espagnol, le chef de l’Eglise catholique a appelé les médecins à ne pas céder à la “tentation“ d’appliquer “des solutions rapides et drastiques, guidées par une fausse compassion ou par de purs critères d’efficacité et d’économie”. Au contraire, a-t-il ajouté, “la compassion authentique ne marginalise pas, n’humilie pas, n’exclut pas la personne, et encore moins ne considère sa disparition comme quelque chose de bon“.

    “L’identité et l’engagement du médecin ne se fonde pas seulement sur sa science et sa compétence technique, a encore assuré le pontife argentin, mais surtout sur son attitude compatissante et miséricordieuse envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit“. Et le pape François d’insister devant les 150 médecins : la compassion est “la réponse adéquate à la valeur immense de la personne malade”, elle est “l’âme même de la médecine”.

  • Belgique : une proposition de loi élargit la définition des soins palliatifs

    IMPRIMER

    BELGIQUE : DES SOINS PALLIATIFS ÉLARGIS AU DELÀ DES PATIENTS EN FIN DE VIE

    La Commission de la Santé du Parlement Belge a approuvé à l’unanimité une proposition de loi « qui élargit la définition des soins palliatifs ». L’objectif des rapporteurs du texte est « de ne plus limiter les soins aux quelques semaines de fin de vie d’un malade mais de les étendre au stade avancé ou terminal d’une maladie grave et évolutive, mettant en péril le pronostic vital, quelle que soit l’espérance de vie du patient »

    Jusque là, entraient dans le cadre des soins palliatifs « les patients dont la maladie ne répondait plus au traitement curatif ». La modification adoptée ne signifie pas que « tous les patients chroniques pourront être considérés comme patients palliatifs », mais elle vise « à créer une culture dans laquelle le médecin traitant, qu’il soit généraliste ou spécialiste, commencera à parler de soins palliatifs à un stade précoce, quand le traitement curatif est encore en cours ». Les députés considèrent cette nouvelle définition importante pour certaines maladies neurologiques, cardiaques ou pulmonaires.

    Enfin le texte « met l’accent sur le caractère multidisciplinaire de l’approche palliative » qui ne doivent pas être limitée aux seuls aspects médicaux, mais doit intégrer « un accompagnement psychique, social, moral, et existentiel ou spirituel » du patient et de ses proches.

    Source: Le Vif (7/06/2016)

  • Au Canada : comme un parti-pris pour l'avortement des enfants trisomiques

    IMPRIMER

    Un reportage de Tamara Alteresco sur ici.radio-canada.ca :

    Trisomie 21 : lorsque des parents doivent se défendre contre l'avortement

  • Pape François : on n'élimine pas la souffrance en éliminant ceux qui souffrent

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Pape François : on élimine pas la souffrance en éliminant ceux qui souffrent

    (RV) Il faut diffuser «un concept de sciences qui se fait ‘service’ et non ‘sélection’». Le Pape l’affirme ce mercredi 25 mai 2016 dans un message signé par le cardinal Secrétaire d’État et adressé aux participants d’une conférence intitulée «Protéger la vie : l’hospice périnatal, une réponse scientifique, éthique et humaine au diagnostic prénatal», organisée à l’occasion du Jubilé de la Miséricorde par un des plus importants hôpitaux de Rome, le Policlinico Gemelli auquel est lié l’Université catholique du Sacré-Cœur qui dispose notamment de facultés de Médecine et de Chirurgie.

    Service et non sélection

    Dans ce message, le Saint-Père espère que «de nouveaux objectifs seront fixés», en faveur du service à la personne et du progrès de la science médicale, «en se référant constamment, écrit-il, aux valeurs pérennes humaines et chrétiennes, en cherchant de répondre au mieux à la pauvreté qu’est la situation de l’enfant vivant une pathologie grave, avec le maximum d’amour, en diffusant un concept de sciences qui se fait ‘service’ et non ‘sélection’».

    Contre la culture du rejet

    Le Pape invite «à un effort quotidien pour mettre en œuvre le projet de Dieu pour la vie, en la protégeant avec courage et amour, avec un style de proximité, en prenant de la distance vis-à-vis de la culture du rejet qui ne propose, dit-il, que des itinéraires de mort, pensant éliminer la souffrance en éliminant ceux qui souffrent».

    Le Pape exprime enfin son appréciation pour ce qui a été accompli jusqu’à aujourd’hui par un personnel faisant preuve de «compétence et de diligence».

  • Appartient-il à la vocation du médecin de suggérer à son patient de se faire euthanasier ?

    IMPRIMER

    De Carine Brochier sur euthanasiestop.be :

    Suggérer à son patient de se faire euthanasier relève-t-il de la vocation du médecin ?

    Il a 37 ans. Un cancer du pancréas le ronge peu à peu. Pris en charge par l'équipe de soignants en soins palliatifs, il ne souffre pas. Voilà qu'un jour, son médecin vient le voir et lui fait une proposition surprenante : « Je peux vous endormir et vous ne sentirez rien. L'euthanasie est vraiment la meilleure solution pour vous ».

    Cette proposition du médecin est bien réelle. Le patient est choqué et n'en veut pas. Il est tellement ébranlé qu'il demande aux membres de sa famille de se relayer jour et nuit à son chevet. Ni lui, ni ses proches n'ont plus confiance en l'équipe soignante à cause de ce médecin qui a suggéré l'euthanasie comme étant « sa » meilleure solution, la solution finale.

    Et que dire de cette jeune grand-mère de 70 ans victime d'un AVC et que son médecin encourage à demander l'euthanasie ? Elle ne sera pas soutenue par ses proches qui trouvent en effet que cela vaut mieux pour elle (et pour eux ?). Elle a été donc euthanasiée car on le lui avait suggéré la laissant bien sûr libre de refuser...en toute liberté.

    Ces deux cas seraient-ils uniques ? Serait-ce exceptionnel qu'un médecin propose de grand cœur, lui-même, l'euthanasie à son patient ? La loi dépénalisant l'euthanasie prévoit que le médecin doit informer son patient des autres possibilités en dehors de l'euthanasie. La loi ne demande pas que le médecin, lui-même, propose et suggère l'euthanasie.

    Notons que plusieurs associations se chargent de susciter les demandes d'euthanasie en présentant aux citoyens ce geste de mort provoquée comme étant la meilleure façon de mourir, sans douleur, au moment choisi et en toute dignité. Pourquoi faudrait-il résister à une telle invitation à mourir, et qui serait assez téméraire pour vouloir affronter la mort naturelle ?

    Et c'est là, me semble-t-il, que se situe le piège qui mène non seulement à l'acceptation sociale de l'euthanasie mais également au sentiment d'impunité de certains médecins qui agissent en dehors du cadre légal, estimant qu'endormir ou accélérer la mort n'a rien de répréhensible.

    Recevant dans le cadre de mon travail de plus en plus d'échos de soignants mais aussi de personnes dont les parents sont malades et hospitalisés, l'euthanasie m'apparaît comme une plaie béante pour le vivre ensemble et notre société. La volonté individuelle d'une personne demandant à ce qu'un autre, le médecin, provoque sa mort a des effets toxiques infligés aux soignants, aux proches, non seulement de cette génération mais aussi des générations à venir.

    Se pourrait-il qu'aveuglés idéologiquement, nous ne nous apercevions pas des dommages collatéraux lorsque nous tuons l'un des nôtres même à sa demande ? Faut-il réagir face aux médecins mais aussi face aux proches qui en viennent à proposer l'euthanasie aux vieux encombrants, aux malades chronophages et aux cas psychiatriques pour qui on croit ne plus savoir quoi faire ?

    Nous savons aussi combien nous sommes formatables par les médias où la mort provoquée après un cocktail d'adieu est présentée, comme la bonne mort.

    Par contre, ne sont-ils pas bien plus porteurs de vie ces témoignages de proches ayant expérimenté la bonté et le dévouement des soignants en soins palliatifs, ceux-là mêmes qui se battent tous les jours au chevet de leurs patients et y déploient un accompagnement d'excellence où la douleur est combattue et le malade pris en charge jusqu'à la mort naturelle ?

    Autonomie, où est ta victoire ?

    Provoquer la mort de l'un des nôtres est un acte grave. Or, aujourd'hui dans plusieurs pays, le primat de l'autonomie et de la liberté individuelle mettent en danger ce qui fonde la solidarité entre les citoyens. De par les effets collatéraux induits, nous sommes tous touchés par la pratique de l'euthanasie. C'est pourquoi, si nous voulons survivre, nous les vivants, à une culture mortifère et à l'individualisme destructeur du lien social, il est temps de résister.

    Tout comme l'accueil des migrants nous bouscule et nous humanise, nos malades et nos personnes âgées dépendantes bousculent le rythme de notre quotidien trop bien occupé, ils nous décentrent de notre égoïsme individualiste. Nous avons tous, un jour fait l'expérience de la joie qui surgit lors d'un soin à une personne fragile. Et tout comme la joie se partage, le prendre soin se partage aussi. C'est d'ailleurs ce qui fonde notre Humanité.

    Y aurait-il quelque chose de bon et de vrai à re-découvrir dans cette vulnérabilité qui nous invite à dépendre de l'autre ?

    Cela demande d'ouvrir les yeux pour nous investir ensemble dans de nouvelles relations, loin du geste meurtrier que constitue l'euthanasie.

    Et alors, peut-être, lorsque je mourrai, je pourrai regarder les mains de mon médecin et me dire « Il n'a jamais tué. »

  • Nous, médecins, ne pouvons prescrire une ‘bonne mort’

    IMPRIMER

    « LA MORT N’EST PAS UN PROBLÈME MÉDICAL À RÉSOUDRE »

    « Nous, médecins, ne pouvons prescrire une ‘bonne mort’ » titre une publication de Seamus O'Mahony, médecin consultant à l'hôpital universitaire de Cork en Irlande.

    Ecœuré par la publication, chaque mois, d’un nouveau rapport « bien intentionné sur les morts et les soins de fin de vie » et marqué par la « laïcité et l’individualisme », il prend la parole et dresse un constat alarmant. Il dénonce le nombre croissant d’organismes gouvernementaux qui se disputent la « propriété de la mort » et qui ont éludé le vrai débat : le suicide assisté et les directives anticipées sont à la fois le symptôme d'un malaise plus profond (l'obsession de l'autonomie personnelle et de contrôle) et une distraction, car les « vrais problèmes sont ailleurs ». Aucun règlement ou rapport ne régénérera la compassion, qui fait aujourd’hui cruellement défaut dans la prise en charge des patients.

    La mort est désormais médicalisée : en Grande Bretagne ou en Irlande, la moitié des personnes meurent à l’hôpital. La société a remis la responsabilité des soins de fin de vie et repoussé les« aspects insurmontables » de la fin de vie sur les hôpitaux, qui ne peuvent répondre aux besoins des mourants. En outre, certains patients et leurs familles ont des attentes irréalistes envers la médecine, et leur frustration peut les inciter à prendre des mesures juridiques. La « judiciarisation »de la mort est alors aussi préoccupante que sa « médicalisation ». Les médecins et les infirmières sont devenus les boucs émissaires de notre mauvaise compréhension de la façon dont nous mourrons.

    Il y a une « perception », écrit ce médecin, et même « un consensus » établissant que la mort est un problème que la médecine devrait en résoudre, qu'une «bonne mort» est quelque chose que les médecins devraient être en mesure de prescrire, comme on pourrait prescrire une cure d'antibiotiques. Mais « nos besoins sont spirituels, et non médicaux». Nous serions « plus heureux si nous arrêtions de penser nos corps comme des machines, et si nous abandonnions nos fantasmes de contrôle et d’immortalité ».

    Sources: The Guardian, Seamus O'Mahony (22/05/2016)

  • CRISPR-CAS9 : un nouveau dossier de l'Institut Européen de Bioéthique

    IMPRIMER

    Un nouveau dossier publié par l'Institut Européen de Bioéthique :

    CRISPR-CAS9 : quand l'Arlésienne refait surface ou le retour de la thérapie génique

    Elle a été portée dès le début des années ’80 par les premiers triomphes de la biologie moléculaire, attendue comme la solution nette et définitive par tous deux qui devaient leur pathologie à une mutation unique, par tous ceux dont le cancer semblait devoir son existence au dérapage d’un proto- ou d’un anti-oncogène ; et par extension, par tous ceux qui pensaient qu’on allait enfin se montrer maître d’un génome hérité sans choix de ses père et mère.

    Quelques essais fondateurs ont tourné court. Normal : on avait sans doute brûlé quelques étapes essentielles. Le succès devait être pour demain. Mais les lendemains successifs ont tardé à faire poindre les victoires attendues. Le temps a passé. La désillusion a grandi ; à tel point que la « thérapie génique » - puisque c’est d’elle qu’il s’agit – a été déclarée en état de mort clinique dans les toutes premières années du XXIe siècle. On avait rêvé. On y avait cru. On en avait parlé plus qu’on ne l’avait vu agir. Trop beau, trop complexe. Trop dangereux sans doute aussi. Et l’Arlésienne est repartie dans le maquis de l’illusion scientifique.

    Mais la recherche progresse ; dans les mille et une...

    Voir le DOSSIER CRISPR-Cas9 en ligne

  • Euthanasie : trois médecins belges accusent le Canada de ne pas respecter la conscience des médecins

    IMPRIMER

    EUTHANASIE : TROIS MÉDECINS BELGES ACCUSENT LE CANADA DE NE PAS RESPECTER LA CONSCIENCE DES PRATICIENS

     (genethique.org)

    Dans l’une des trois vidéos réalisées pour le Collectif Vulnerable – The Euthanasia Deception, trois médecins belges opposés à l’euthanasie accusent le Canada de ne pas respecter la conscience des médecins.

    Ils dénoncent la nouvelle loi canadienne, basée sur l’autonomie du patient qui veut mourir, qui nie le choix en conscience du médecin, de l’institution, de refuser de pratiquer l’euthanasie. Dans cette logique législative, tout médecin se voit contraint de pratiquer l’euthanasie. Pour le patient, la mort devient un droit, les alternatives n’ont pas à être présentées, même si la souffrance physique, qui peut être soulagée maintenant, n’est pas au cœur de la question.

    L’autonomie du patient est exaltée, mais celle du médecin refoulée constatent ces trois docteurs.

    Sources: Mercator, Michael Cook (16/05/2016)

  • L'Association néerlandaise de Pédiatrie envisage la possibilité du recours à l’euthanasie parmi les soins administrés aux tout jeunes enfants

    IMPRIMER

    EUTHANASIE DES JEUNES AUX PAYS-BAS : LA MORT COMME THÉRAPIE ?

    La NVK (Association néerlandaise de Pédiatrie) a publié sa position par rapport à l’euthanasie des enfants de 1 à 12 ans. Dans les soins prodigués aux jeunes enfants malades, elle propose d’inclure la possibilité de l’euthanasie « indépendamment de l’âge », « préférant se fonder sur la capacité de discernement ». Pour l’instant, la loi néerlandaise permet l’euthanasie des enfants de plus de douze ans, et des nourrissons de moins d’un an dont la « qualité de vie » n’est « pas jugée satisfaisante ». 

    Pour la NVK, il faut élargir ce cadre actuel pour permettre aux médecins de provoquer la mort de tout jeune patient gravement malade « et peut-être en fin de vie ». Il faut même en prendre la décision, avec l’accord des parents, si l’enfant concerné ne peut s’exprimer ou comprendre. L’association a donc proposé de mener une étude visant à identifier les « critères d’acceptabilité », que le Ministre de la santé Schippers a annoncé vouloir financer. Cette dernière, s’adressant au Ministre de la justice, a en outre affirmé qu’il n’y avait pas besoin d’une nouvelle loi pour autoriser un médecin à « provoquer activement la mort de l’enfant gravement malade » car celui-ci, en cas de « force majeure », peut « toujours faire appel à l’état de nécessité ».

    Pour l’instant, les déclarations d’euthanasie pour mineurs sont encore relativement peu fréquentes (sept entre 2002 et 2007). Toutefois Carine Brochier, de l'Institut Européen de Bioéthique, réagissant à l’euthanasie d’une jeune néerlandaise suite à des violences sexuelles subies plusieurs années auparavant (cf. Euthanasie : le « tourisme de la mort » dénoncé par une fondation allemande »), a mis en garde contre l’abandon du patient par le médecin, rappelant que le rôle de ce dernier était de « soutenir ces personnes plutôt que de les aider à mourir », de soigner plutôt que de « provoquer la mort d’un patient ».

    Les souffrances psychiques et physiques sont réelles, souligne-t-elle, mais « le dilemme réside dans l’objectivation de cette souffrance », car cela ne se mesure pas, «ne se diagnostique pas au microscope ». Le terme d’incurabilité, qui est une des conditions de la recevabilité de la demande d’euthanasie,  « n’est jamais acquis dans le cas de maladies psychiatriques et psychiques lorsqu’il n’y a pas de détériorations de tissus ».

    Certes, l’accompagnement peut être long, voire très long, et être source de souffrance pour le patient et son entourage, mais c’est l’enjeu de la thérapie que d’aider le patient à surmonter ses difficultés, de  retrouver la liberté qu’il n’a plus quand il est pris dans la souffrance. Il faut faire attention à cette porte ouverte à la banalisation de l’euthanasie qui fait de l’exception une norme, comme si celle-ci devait être l’apanage de l’autonomie du patient.

    Carine Brochier met également en garde contre le piège qui relève du faux chantage : le recours au suicide présenté comme alternative si l’euthanasie est refusée. Elle rappelle que « l’euthanasie n’est pas un remède au suicide », et que « provoquer la mort de quelqu’un n’est pas thérapeutique ».

    Sources: Institut Européen de Bioéthique (04/05/2016); Atlantico, Thomas Sila (13/05/2016)

  • "Dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route"

    IMPRIMER

    EUTHANASIE : LE « TOURISME DE LA MORT » DÉNONCÉ PAR UNE FONDATION ALLEMANDE

     (genethique.org)

    Pendant que se tient un congrès mondial sur l’euthanasie à Amsterdam, la fondation allemande de défense des droits des patients dénonce l’augmentation de suicides assistés dans les pays du Benelux qui accompagne cette légalisation. Entre 2006 et 2015, le nombre d’euthanasies a augmenté de 300% aux Pays-Bas, il a quintuplé en Belgique : en 2015,  ce sont respectivement  5277 et 2021 personnes qui sont venues trouver la mort dans ces pays, quand pour l’instant, une quinzaine de personne a été euthanasiée au Luxembourg entre 2013 et 2014.

    Eugen Brysh, président de la fondation allemande souligne que « dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route ».

    En effet, on pourrait citer l’exemple de la jeune femme de 20 ans « tuée en 2015 par injection létale » en raison d’une souffrance qu’elle « estimait » « incurable » et « insupportable » suite à des abus sexuels dont elle a été victime dans son enfance. Mais « un tel suicide assisté n’est pas exceptionnel en Hollande ».   

    Sources: L'Essentiel Online (12/05/2016), Closer, Coralie Vincent (11/055/2016) 
  • Toujours plus d'euthanasies aux Pays-Bas

    IMPRIMER

    Lu sur alliancevita.org :

    Pays-Bas : euthanasies toujours en hausse

    Depuis sa légalisation en 2001, alors que les Pays-Bas étaient le premier pays à dépénaliser cette pratique, le nombre d’euthanasies n’a cessé de croître. Alors qu’on comptait 1.800 euthanasies en 2003, ce nombre est passé à 3.136 en 2010 (+74%) et à 5.516 en 2015, soit une augmentation de 76% par rapport à 2010 et de 206% par rapport à 2003 !

    Le rapport note une « augmentation significative des déclarations d’euthanasies de patients atteints de démence ou de troubles psychiatriques », avec 165 cas contre 122 en 2014.

    Une autre étude, publiée par JAMA Psychiatry, recense, entre 2011 et 2014, 66 cas de suicides assistés qui concernaient essentiellement des patients souffrant de maladies psychiatriques. Le diagnostic le plus courant était la dépression (55 % des cas).

    Un rapport, étudiant le cas des personnes se considérant « fatiguées de vivre » a été remis au gouvernement, en février dernier, concluant qu’il ne fallait pas étendre l’euthanasie à ce type de situation.

    Par ailleurs, alors que l’euthanasie aux Pays-Bas peut déjà être pratiquée sur des enfants mineurs à partir de 12 ans, le Ministre de la Santé hollandais vient de commanditer une étude afin d’étudier la possibilité d’étendre cette loi aux enfants de 1 à 12 ans (les enfants de moins d’un an peuvent déjà être euthanasiés avec le consentement de leurs parents).

    Toutes ces « extensions » de la loi, présentes ou à venir, montrent les graves dérives liées au développement de la mentalité euthanasique dans ce pays.

    Le rapport annuel des comités régionaux de surveillance de l’euthanasie aux Pays-Bas en 2015 a été publié la semaine dernière. Ce rapport révèle que 5.516 personnes sont décédées à la suite d’une euthanasie ou d’un suicide assisté, soit 4 % des 147.010 décès comptabilisés pour cette année.