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Société - Page 984

  • Le retour de l’Europe des clochers ?

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    images.jpgDans une tribune parue dans Le Figaro, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, revient sur la nécessité, de reconnaître les sources chrétiennes du Vieux Continent.

    « Assumons l’Europe des clochers », écrit le ministre, alors que la polémique sur l’agenda européen omettant les fêtes chrétiennes n’est pas retombée. Pour Laurent Wauquiez, « au-delà de la polémique, cet agenda manqué est la partie émergée d’un mal plus profond : celui d’une Europe qui n’assume pas son identité et préfère la diluer dans un universalisme bon teint. »

    Alors que la France avait été en pointe contre la reconnaissance de l’héritage chrétien dans le préambule du projet de constitution européenne, une telle prise de position signale un changement de pied notable. Le drame des chrétiens d’Orient et la montée de la christianophobie partout dans le monde participent certainement de cette nouvelle prise de conscience : « C’est le même mal qui est à l’oeuvre quand l’Europe fait preuve de fausse pudeur au moment de défendre les chrétiens d’Orient ou qu’elle refuse d’afficher ses valeurs ou ses héros sur les billets d’euros, au profit de ponts imaginaires. »

    Laurent Wauquiez pense que cette « omerta » sur les racines de l’identité européenne a pesé lourd dans l’échec de la Constitution en 2005 : « Ne pas reconnaître les racines chrétiennes a choqué bien au-delà des cercles catholiques. C’était une profonde erreur. D’abord parce qu’une identité refoulée est une identité qui se venge, qui ouvre la porte aux extrémismes. Ensuite parce qu’à force de craindre de heurter telle ou telle susceptibilité, on risque de vider l’Europe de sa substance et de perdre de vue son projet collectif originel. »

    Il est salutaire de rappeler que l’Europe n’est pas née en 1945, et qu’elle « trouve sa source dans l’hellénisme, la romanité et surtout le christianisme ». « Reconstituer le “roman” européen, redonner vie aux racines qui innervent notre identité n’est pas une tâche réservée à l’historien. Elle engage aussi le politique : à lui notamment la responsabilité de donner une définition volontariste de l’identité européenne. »

    Que propose le ministre pour revivifier le projet européen ? « Réactiver la mémoire », « mobiliser l’Histoire ». Tout au long de l’année, annonce-t-il, « j’organiserai une série de forums pour débattre des valeurs qui fondent l’identité européenne ».

    [Source : Le Figaro, 7 février 2011]

  • La famille, un bonheur à construire

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    la-famille.gifCardinal André VINGT-TROIS, La famille, un bonheur à construire, Paris, "Parole et Silence", janvier 2011.

    "Lors de la présentation à la Presse l’archevêque a dit qu’il n’avait pas été surpris par les questions. Ce sont les questions sans cesse posées à l’Eglise, questions que connaissent les pasteurs : « Pourquoi... » c’est donc bien la recherche de sens qui préoccupe nos contemporains. C’est ce qu’il a voulu transmettre avec le trésor de la révélation divine. A plusieurs reprises l’archevêque a insisté sur le caractère indispensable de la famille pour les individus comme pour une société. S’il n’y a pas la sécurité de l’amour conjugal au sein de la famille, c’est la violence qui rejaillit alors partout. Il a souligné ce qui pouvait être une nouveauté de notre époque, en raison de nos rythmes de vie si dispersés : l’amour entre l’homme et la femme se travaille... il faut s’engager, prendre du temps l’un envers l’autre. C’est bien un message d’espérance qu’il transmet à tous : il n’y a rien d’irrémédiable !"

    Lire l'interview sur "catholique.org"

  • Trisomie 21 : favoriser la recherche, non l’élimination

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    11 Février 2011 | Véronique Besse* à l'Assemblée nationale française (sur "Liberté Politique")

    [Débat parlementaire de bioéthique, intervention du 08/02/11] — Le texte dont nous débattons aujourd'hui est, je le crois, l'un des plus importants si ce n'est le plus important de notre législature car il touche à ce qu'il y a de plus précieux et de plus fondamental : la place de l'homme dans la société et la dignité de la personne.

    Les états généraux ont démontré que l'enjeu de la bioéthique est au cœur des préoccupations des Français. On a pu constater à cette occasion que l'opinion est bien moins revendicatrice que l'on veut bien nous le faire croire. Au contraire, les états généraux ont permis aux Français de réaffirmer la primauté de la dignité de la personne humaine.

    Rappeler la valeur cardinale de ce principe n'est pas inutile à l'heure où la science met au point, chaque jour, de nouvelles techniques d'expérimentation sur l'embryon.

    Écologie humaine

    À travers la protection des espèces animales, la préservation de la biodiversité ou la lutte contre la pollution, la nature est aujourd'hui de plus en plus sacralisée. Il faut s'en réjouir mais il faut aussi s'interroger. L'homme ne mérite-t-il pas d'être protégé de manière spécifique ?

    De même que le développement économique et industriel peut, dans certains cas, nuire à l'écologie environnementale, le développement scientifique et technique peut nuire à l'écologie humaine, s'il est détourné de sa finalité. Permettez-moi de prendre un seul exemple. Les mines antipersonnel, sont un progrès technique. Certes. Sont-elles pour autant un bien pour l'humanité ? On voit bien que le progrès ne peut avoir de sens que s'il est mis au service de l'homme et s'il respecte l'impératif catégorique du principe de précaution.

    La question qui se pose à nous est en réalité la suivante : les lois de bioéthique doivent-elles légitimer les différentes transgressions de la science en tentant de les inscrire a posteriori dans la loi ? Je considère, au contraire, que la loi doit nous servir à rappeler ce qui ne doit pas être transgressé a priori, c'est-à-dire l'intégrité et la dignité de la personne humaine.

    Quelles sont donc les limites à ne pas franchir ? Et quelles sont les pistes concrètes qui permettraient de mettre en œuvre cette « écologie de l'homme » ? J'en prendrai trois.

    Réorienter la recherche sur l’embryon

    La première c'est de réorienter la recherche sur l'embryon vers des recherches conformes à l'éthique. Cette précision a été apportée suite à l'examen en commission mais elle se heurte au régime dérogatoire qui, en réalité, signifie le contraire.

    On sait aujourd'hui que certaines cellules sont capables d'offrir les mêmes potentialités que les cellules souches embryonnaires : le sang ou le cordon ombilical, entre autres, contiennent ce genre de cellules. La science peut également, à partir de cellules souches reprogrammées, obtenir des résultats identiques à ce qu'elle peut obtenir à partir de cellules embryonnaires.

    Éradication sociale

    La seconde, concerne la procréation médicalement assistée et le diagnostic préimplantatoire. Nous devons là aussi rappeler un certain nombre de principes.

    Le risque est grand en effet de fonder ces techniques sur des considérations subjectives qui donneraient lieu à toutes les dérives. Un individu peut-il raisonnablement s'attribuer le droit de juger pour un autre de la qualité de sa vie ? Décider pour autrui due la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, entraîne nécessairement des dérives eugéniques dont certaines sont contenues dans le principe même du DPI ?

    Or le risque est de passer d'un dépistage généralisé à une forme d'éradication sociale. Permettez-moi de reprendre les exemples frappant du professeur Didier Sicard, président du Comité consultatif national d'éthique, qui nous a mis en garde contre la sélection des embryons. Je cite : « Aujourd'hui, Mozart, parce qu'il souffrait probablement de la maladie de Gilles de la Tourette, Einstein et son cerveau hypertrophié à gauche seraient considérés comme des déviants indignes de vivre. »

    Cette éradication dont font l'objet les embryons jugés « non-conformes » doit nous interpeller. Elle doit, et ce sera mon dernier point, nous inviter à corriger le profond déséquilibre dans ce domaine de la politique du handicap.

    La politique du handicap

    Je voudrais en effet aborder plus particulièrement le sujet de la trisomie 21 car elle est l'anomalie chromosomique la plus répandue en France, elle est en première ligne dans le processus de sélection qui frappe aujourd'hui les embryons. Elle constitue une maladie emblématique des dérives que l'on constate. Le professeur Israël Nisand l'a lui-même rappelé en parlant de véritable eugénisme.

    Je crois qu'il est devenu urgent de financer la recherche sur la trisomie 21 plutôt que d'organiser son dépistage systématique et je proposerai des amendements allant dans ce sens avec plusieurs d'entre vous.

    Il n'est ni juste ni acceptable que tous les moyens soient actuellement orientés vers le dépistage de la trisomie avant la naissance et qu'aucun effort ne soit fait dans la recherche de traitements pour accompagner, soigner, voire guérir un jour les personnes handicapées.

    Seules les fondations privées, dont les avancées sont pourtant très encourageantes, participent à cette mission de soin des personnes atteintes de trisomie 21. Leurs moyens resteront insuffisants tant que la France restera un des rares pays d'Europe à ne pas accorder de financements publics pour la recherche sur la trisomie 21. À l'inverse, sa participation serait un signal fort et un formidable espoir pour les personnes atteintes par ce handicap et pour leurs familles.

    Le choix de l’élimination

    Je crois malheureusement que les raisons du refus de ce financement public ne sont pas budgétaires mais bien politiques car on fait le choix délibéré de privilégier le dépistage et l'élimination. Et ça marche, puisque 96 % des trisomiques dépistés sont aujourd'hui supprimés.

    Notons au passage que le diagnostic par amniocentèse n’a rien d'anodin. Requis obligatoirement pour confirmer un risque de trisomie 21 décelé par le dépistage, il comporte des risques qui entraînent chaque année la disparition de plusieurs centaines d’enfants à naître qui ne sont en réalité porteurs d’aucun handicap ! Que ne ferait-on pas pour avoir des enfants « zéro défaut » ? Que ne ferait-on pas pour avoir la certitude que nos générations à venir seront « génétiquement conformes »... ?

    Certes, la recherche coûte cher et le temps nécessaire pour trouver des solutions médicales efficaces est long. Mais, à moins de s'orienter vers une société dans laquelle les personnes n'ont de valeur qu'en fonction de leur patrimoine génétique, l'argument financier est irrecevable dès lors que le sujet engage la vie et la dignité de la personne humaine.

    J'ajoute que selon une enquête récente, 97 % des Français estiment que « l'État doit intervenir financièrement dans la recherche sur la trisomie 21 ». Et comme ils l'ont rappelé en conclusion des états généraux de la bioéthique, « la solution au handicap passe exclusivement par la recherche sur les maladies et non par l’élimination ». Il est encore temps d'agir pour que cet objectif ne reste pas un vœu pieux.

    Voilà les pistes qui, je le crois, sont respectueuses de l'éthique universelle et que nous pouvons suivre. Je souhaite que le projet de loi soit l'occasion de les mettre en œuvre afin de placer au cœur de notre société le principe inaliénable de dignité de la personne humaine et de promouvoir cette écologie véritable dont l'homme a aujourd'hui tant besoin.

     

    *Véronique Besse est députée de la Vendée.

  • 11 février, journée mondiale du malade

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    onction-des-malades-lourdes.jpgLe pape Benoît XVI invite à voir le visage du Christ dans celui des malades.

    Le pape a à nouveau évoqué la Journée mondiale du Malade, qui sera célébrée vendredi prochain, 11 février, dans sa salutation aux Polonais présents à l'audience de ce mercredi, en la salle Paul VI du Vatican.

    « Ce sera vendredi la mémoire de la Vierge de Lourdes et la Journée mondiale du Malade. Dans la prière, confions à la Mère immaculée les malades et ceux qui se mettent à leur service avec amour dans les hôpitaux, dans les centres de soin, et dans les familles ».

    Le pape a invité les catholiques à « voir dans les visages des malades le visage du Christ souffrant ».

    Il a cité ce verset de la première Epître de saint Pierre qui sert de thème à son Message pour cette Journée mondiale : « C'est par ses blessures que vous avez été guéris » (1P 2,24).

    « Je bénis de tout cœur tous les malades, vous qui êtes ici présents et ceux qui vous sont chers », a conclu le pape. Zenit

    Dimanche, il avait déjà rappelé que le malade est « avant tout une personne ».

    Après l'angélus de dimanche, le pape a évoqué cette célébration en disant : « Le 11 février prochain, mémoire de la Bienheureuse Vierge de Lourdes, nous célébrerons la Journée mondiale du Malade. Elle est une occasion propice pour réfléchir, pour prier et pour accroître la sensibilité des communautés ecclésiales et de la société civile, envers nos frères et sœurs malades ».

    « J'exhorte tout le personnel de santé à reconnaître dans le malade non seulement un corps marqué par la fragilité, mais avant tout une personne, à laquelle donner toute la solidarité et offrir des réponses adéquates et compétentes », a affirmé le pape.

    Il a aussi rappelé que son Message pour cette Journée s'inspire d'une expression de la Première lettre de Pierre : « Par ses blessures vous avez été guéris » (1 Pierre 2, 24) : « Je vous invite tous à contempler Jésus, le Fils de Dieu, qui a souffert, est mort, mais est ressuscité. Dieu s'oppose radicalement à la tyrannie du mal. Le Seigneur prend soin de l'homme en toute situation, partage sa souffrance, et ouvre son cœur à l'espérance ». Zenit

  • Quand la Communauté Française relaie le Centre d'Action Laïque...

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    Circulaire 3455

    20 ans du droit à l'avortement en Belgique -

    dossier pédagogique du Centre d'Action Laïque ASBL

    Date d'édition: 09-02-2011
    Ressorts: DG de l'enseign. Obligatoire
    Références CF:  
    Références ressort:  
    Niveaux d'enseignement concernés: secondaire
    Domaines d'enseignement concernés: ensg. Spécial
    ensg ordinaire
    Documents à télécharger:
    35 Ko  

    Info complémentaire:

     

    Ainsi, avec l'appui de la Communauté Française, tous les acteurs de la formation des jeunes de l'enseignement secondaire pourront accéder au dossier téléchargeable réalisé par le Centre d'Action Laïque pour informer les élèves de tout ce qui concerne leur "droit" à l'IVG en Belgique : cfr http://www.ulb.ac.be//cal/ivg/

  • généthique.org, un site incontournable

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    www.genethique.org 1er site francophone de bioéthique

     a été créé par la Fondation Jérôme Lejeune pour informer les décideurs des enjeux de société en matière de bioéthique, permettre à tous de suivre, comprendre et analyser l’actualité bioéthique en France et dans le monde. Il décrypte les grands thèmes de l’actualité comme le clonage, la recherche sur l’embryon, l’avortement, l’assistance médicale à la procréation, l’euthanasie…

    Vecteur d’information sur l’actualité bioéthique internationale, www.genethique.org offre :
    - une Synthèse de presse quotidienne factuelle
    - une Lettre mensuelle d’analyse.

    Abonnez-vous, c’est gratuit !

    Outil pédagogique, on peut trouver sur www.genethique.org des dossiers (cellules souches ; dépistage prénatal ; dépistage pré-implantatoire…) où chaque terme est défini, expliqué et placé dans son contexte actuel, où l’on trouve l’intégralité des documents officiels nationaux et internationaux en bioéthique. Vous pouvez les consulter en ligne.

     
    Comment est né le site www.genethique.org ?
    Il a été lancé après le succès de la Lettre Gènéthique. Cette Lettre mensuelle a été publiée pour la 1ère fois en janvier 2000 dans le but de fournir les outils nécessaires à une réflexion éthique sur les découvertes qui touchent à l’intime de l’homme. Cette action s’inscrivait dans la perspective de la révision des lois de bioéthique de 1994 qui ne devait aboutir qu’en 2004. La Fondation s’engageant elle-même sur le plan éthique, en ne finançant pas les travaux qui utilisent les embryons ou les foetus comme matériau de recherche (cf. Label éthique), elle voulait faire profiter les décideurs d’un document de réflexion et de travail rédigé par des spécialistes. Cette Lettre a très vite rencontré un grand succès. Elle répond à une vraie demande d’information.
    Nous avons décidé d’en faire une plus large diffusion sur Internet en créant le site
    www.genethique.org.

    Comment réagit-il par rapport à l’actualité bioéthique ?
    Nous nous sommes rendu compte qu’une veille bioéthique, au jour le jour, était indispensable pour mieux comprendre et appréhender les problématiques majeures de l’actualité. Comment apprécier l’enjeu législatif sur l’euthanasie et les questions de fin de vie sans avoir suivi les affaires Humbert et Tramois ? Comment comprendre l’énormité du scandale Hwang sans avoir suivi auparavant les enjeux scientifiques du clonage ? Et surtout, comment assimiler toutes ces informations sans avoir de définition précise de ces concepts ?
    C’est pourquoi, en plus d’une revue de presse quotidienne factuelle, de la Lettre mensuelle d’analyse, il était indispensable que l’internaute puisse trouver sur
    www.genethique.org les définitions précises des termes utilisés (embryon, cellule souche adulte, acharnement thérapeutique...). www.genethique.org s’est ainsi doté de dossiers où chaque terme est défini, expliqué et placé dans son contexte actuel, où l’on trouve l’intégralité des documents officiels nationaux et internationaux en bioéthique. Très vite le site www.genethique.org s’est enrichi, devenant un outil pédagogique.

    Qui sont les abonnés ?
    Quelle que soit leur appartenance politique ou religieuse, qu'ils considèrent l'embryon comme un "être humain" ou un "amas de cellules", c’est l’information factuelle que nos abonnés apprécient. Se côtoient ainsi sur le forum et dans le courrier des lecteurs, des chercheurs, des médecins, des membres de comités d'éthique, des législateurs français et européens, des philosophes, des journalistes, des évêques, des universitaires, des collégiens...
    Pour le mois de mai 2007, nous avons enregistré plus de 43 000 visiteurs sur le site. Nous avons en moyenne 1 500 visites par jour.

    Quelle est la ligne éditoriale ?
    www.genethique.org est à la fois un vecteur d'information en bioéthique et un outil de formation. www.genethique.org sert en quelque sorte à démaquiller les mots. Par exemple, nous précisons que la transposition nucléaire, c’est le clonage, ou nous expliquons ce qu’est le DPI au lieu de parler de "bébé de l’espoir". Le lecteur peut alors réfléchir par lui-même. Quand le lecteur comprend la réalité qui se cache derrière les pratiques banalisées, il est inutile d’ajouter une analyse critique. Les faits parlent d’eux-mêmes.
    Ainsi dans la revue de presse, nous reprenons les informations bioéthiques publiées dans la grande presse en faisant une synthèse des articles parus. Nos abonnés peuvent alors rapidement appréhender l'actualité bioéthique du jour. Nous nous permettons une "note de la rédaction" quand un article nous heurte particulièrement. La Lettre mensuelle, quant à elle, propose une information approfondie et une analyse. Elle présente 3 ou 4 actualités majeures du mois.


     

    Gènéthique en quelques chiffres :

    65 000 visites par mois

    24 000 abonnements
    (médecins, chercheurs, législateurs, philosophe, journalistes, évêques, universitaires, collégiens…)

    3 500 synthèses de presse référencées

    23 dossiers thématiques

     

  • Accord de dédommagement pour des victimes d’abus sexuels aux Pays-Bas

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    Un accord prévoyant le dédommagement d’ »au moins 26 victimes » d’abus sexuels commis dans des internats aux Pays-Bas par des membres de l’ordre des Salésiens de Don Bosco entre 1950 et 1971 a été conclu fin janvier. Ce chiffre de 26 paraît étrangement faible par rapport aux quelque 2000 signalements enregistrés durant l’année 2010 par la commission indépendante chargée d’enquêter sur les abus sexuels présumés commis par des membres du clergé catholique aux Pays-Bas. 

    Sur Osservatore Vaticano

  • Un pas excessivement grave

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    L'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, et l'ancienne ministre Christine Boutin ont fait part de leurs réserves mardi après l'annonce de la naissance de ce premier "bébé-médicament". Mgr André Vingt-trois a mis en garde sur LCI contre les dangers d'une "instrumentalisation d'un être humain au service des autres".  

    "Je salue la prouesse technique mais je lance un cri d'alarme car en réalité la question qui est posée ici c'est l'instrumentalisation de la personne conçue simplement pour rendre service, pour être utilisée", a déclaré sur LCI aussi Christine Boutin,présidente du Parti chrétien-démocrate. "En tant que tel il se posera toujours la question de savoir : 'est-ce que, véritablement, j'ai été voulu pour moi-même ?'" "Il y a une instrumentalisation, une sélection des embryons, ça me rappelle un certain nombre de philosophies eugéniques. On a franchi un pas excessivement grave", a ajouté Christine Boutin. "Il faut que le politique fasse attention parce que l'homme devient un objet de consommation et un matériau comme n'importe lequel".

    sur TF1

  • Quand l'information journalistique n'inspire plus vraiment confiance...

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    "Avides d’information, les Français sont, en toute logique, vigilants et critiques à l’égard de leurs médias.

    Leur confiance globale s’est quelque peu émoussée à l’égard de la presse écrite depuis l’an dernier : ils ne sont que 49% à penser que «les choses se sont passées comme le journal les raconte», contre 55% en 2010. Malgré un léger effritement, la radio demeure – c’est une constante depuis des années – le média jugé le plus fiable avec un taux de confiance à 57% (contre 60% il y a un an).

    La télévision baisse aussi un peu avec 46% de taux de confiance contre 48% en 2010. On remarque une stabilité surprenante d’Internet à 35%. La généralisation de ce média plus vraiment nouveau ne s’accompagne pas d’une cote de fiabilité accrue, même si les plus jeunes sont 50% à lui faire confiance."

    Lire l'ensemble de l'article sur La Croix

  • A propos de la naissance du premier "bébé médicament" en France

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    Sur le site ::Aleteia::Des réponses catholiques aux questions d'aujourd'hui::

    A l’encontre de la technique du bébé-médicament qui détruit de nombreux embryons, instrumentalise la personne et met en danger la santé psychologique des enfants, l’Eglise propose une alternative fidèle à l’esprit du serment d’Hippocrate

    1 La technique du bébé-médicament consiste en un double tri eugéniste des embryons conçus in vitro

    Le bébé-médicament désigne un enfant conçu artificiellement dans le but de guérir un frère ou une sœur aîné souffrant d’une maladie génétique familiale héréditaire grâce au sang de cordon ombilical recueilli à la naissance. La technique biomédicale repose sur la mise en œuvre d’une fécondation in vitro classique dont le seul objectif est ici de conduire à la conception d’un panel d’embryons aussi large que possible, de manière à les soumettre à un double diagnostic préimplantatoire (DPI).

    Un premier DPI s’assure que l’embryon est exempt de l’affection génétique (choix eugéniste négatif) tandis qu’un second DPI procède à un typage HLA permettant d’identifier, parmi les embryons sains, celui ou ceux qui sont compatibles sur le plan immunologique avec le frère ou la sœur déjà atteint par la maladie (choix eugéniste positif). D’où son nom de DPI-HLA ou encore de double DPI.

    Le système d’histocompatibilité HLA (Human leucocyte antigens) est le mécanisme biologique qui est responsable de la reconnaissance entre le soi et le non soi, déterminant par conséquent le rejet ou la réussite de la greffe envisagée. Seul l’embryon retenu, autrement dit celui qui est indemne de la pathologie génétique concernée et le plus apparenté sur le plan immunologique, est réimplanté dans l’utérus de la mère. Dès la naissance du bébé-médicament, les médecins procèdent à une cryoconservation du sang de cordon ombilical afin de réaliser dans les plus brefs délais une greffe susceptible de traiter l’aîné malade. Ce procédé – autorisé aux Etats-Unis, en France, Espagne ou Belgique mais interdit en Allemagne ou Italie – soulève de nombreuses objections éthiques qui le rendent fortement répréhensible.

    2 La technique du bébé-médicament attente à la vie de nombreux embryons et instrumentalise l’enfant à naître

    Alors qu’une fécondation in vitro nécessite environ 17 embryons pour 1 naissance, qu’un DPI en requiert le double, on estime qu’il faut 60 à 100 embryons pour obtenir un enfant au génotype adéquat (1). L’équipe des biologistes de la reproduction sait donc que le gâchis est très lourd pour aboutir à la création d’un embryon « sur mesure ».

    D’autre part, dans une assistance médicale à la procréation classique, les embryons sains sont théoriquement conçus, au moins dans un premier temps, à des fins procréatives. Ce n’est qu’a posteriori, en cas d’extinction du projet parental, que le couple peut abandonner ses embryons surnuméraires. Avec le bébé-médicament, le rejet des embryons sains mais non compatibles est prévu dès l’initiation du processus : il est donc programmé. Les protagonistes savent en toute connaissance de cause qu’ils ne garderont ni les embryons sains jugés inutiles ni les embryons malades, se plaçant dans une logique inquiétante de « consommation d’embryons ».

    La procréation humaine est détournée au profit du projet de création d’un être humain dont la mission principale est d’être un médicament. Projet porteur d’une aliénation redoutable de la personne, sa conception n’étant voulue originellement qu’en raison de ses potentialités thérapeutiques espérées. L’enfant n’a d’autre choix que d’endosser le statut de réservoir de cellules pour son aîné malade, soumis à un projet prédéterminé par autrui. L’utilitarisme est ici poussé à l’extrême, réduisant une personne à un objet jugé à l’aune de son utilité technique. La réification de l’enfant traité comme un produit technique le fait basculer dans la catégorie des choses disponibles à l’inverse des personnes radicalement indisponibles. Le bébé-médicament n’est finalement qu’un bébé-instrument. Le Conseil d’Etat français a ainsi reconnu que cette technique « contredit frontalement le principe selon lequel l’enfant doit venir au monde d’abord pour lui-même »(2).

    3. La technique du bébé-médicament met en jeu la santé psychologique des enfants

    Outre les enjeux anthropologiques et éthiques, le principe du bébé-médicament soulève de nombreuses interrogations sur un plan strictement psychologique, entachant de proche en proche l’environnement familial, les relations parents-enfants et celles au sein de la fratrie.

    Quelle sera l’attitude des parents vis-à-vis du bébé conçu de cette façon ? En cas d’échec, quel sera le poids de culpabilité que devra porter l’enfant venu au monde dans le seul but de « sauver » son frère malade ? Dans l’éventualité d’un succès, quel sera le poids de la dette morale éprouvée par celui qui a été « sauvé » ? S’il y a une rechute de l’enfant « receveur » à l’adolescence ou plus tard, l’enfant « donneur » sera-t-il sommé de donner sa « moelle osseuse » comme thérapie de rattrapage ? Adulte, subira-t-il des pressions pour « offrir » de son vivant à son frère ou à sa sœur des organes tels un rein ou un lobe de foie susceptibles d’avoir été endommagés par les chimiothérapies passées ? Comment ses parents le regarderont-ils en cas de refus ? Et d’ailleurs, ne pourra-t-il pas inévitablement éprouver un sentiment ambigu envers ceux qui lui ont donné la vie avec l’objectif de guérir son aîné ? (3)

    En raison de ces conséquences néfastes sur la santé psychique des enfants et des parents, cette technique bafoue les principes hippocratiques multiséculaires de bienfaisance et de non-malfaisance.

    4. La technique du bébé-médicament est inutile sur le plan médical

    Sur le plan scientifique, la technique est totalement inutile au regard des dernières données biomédicales. L’objet final de la manipulation est en effet le sang de cordon ombilical dont les vertus thérapeutiques sont parfaitement documentées. On sait à présent que le sang placentaire est riche en cellules souches hématopoïétiques habituellement hébergées dans la moelle osseuse. Injectées par voie intraveineuse à un enfant en attente de greffe après chimiothérapie et radiothérapie, les cellules du sang de cordon migrent spontanément dans la moelle osseuse régénérant l’ensemble des lignées sanguines de l’organisme (globules rouges, blancs et plaquettes). Le sang de cordon est en passe de supplanter les greffons de moelle dans de nombreux pays, du fait de sa facilité de recueil et des caractéristiques immuno-privilégiées de ses cellules permettant d’obtenir des résultats cliniques similaires, et ce malgré une incompatibilité tissulaire partielle. Un rapport du Sénat français rappelle ainsi que « tous les patients devant subir une greffe de sang de cordon trouvent un greffon compatible » grâce à la mise en réseau des banques de stockage à l’échelon mondial (4).

    Pour traiter ces maladies sanguines d’origine génétique, il apparaît donc en réalité qu’il n’est nullement nécessaire de passer par la technique du bébé-médicament mais bien de développer les banques de sang de cordon selon le principe de solidarité. Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune et membre permanent de l’Académie pontificale pour la Vie, « la preuve est apportée une nouvelle fois que l’éthique non seulement ne porte pas ombrage à la science mais contribue bel et bien à son développement »(5).

    Dans ce domaine, l’Eglise rappelle également qu’il n’est nullement nécessaire de transgresser pour progresser. C’est pourquoi elle demande aux scientifiques et médecins de rester fidèles à « l’esprit du serment d’Hippocrate » qui voit « dans la science médicale un service en faveur de la fragilité humaine, pour le traitement des maladies et le soulagement de la souffrance »(6).

    Les Etats qui ont légalisé la technique du bébé-médicament ne gagneraient-ils pas à abroger un dispositif inutilement immoral et médicalement inutile, détruisant de nombreux embryons, chosifiant l’être humain et mettant en danger la santé psychologique de ces enfants ?

    (1) Genethique, Revenir sur l’autorisation du bébé-médicament, Lettre d’information bioéthique n. 118, octobre 2009.
    (2) Conseil d’Etat, La révision des lois de bioéthique, Les Etudes du Conseil d’Etat, La documentation française, Paris, 2009, p. 44.
    (3) Autant de questions qui sont au cœur du film américain de Nick Cassavetes My Sister’s Keeper (Ma vie pour la tienne) sorti sur les écrans français en septembre 2009. 
    (4) Marie-Thérèse Hermange, Le sang de cordon : collecter pour chercher, soigner et guérir, Les Rapports du Sénat, n. 79, 2008-2009.
    (5) Jean-Marie Le Méné, La crise de conscience bioéthique, Salvator, Paris, 2009, p. 64.
    (6) Congrégation pour la doctrine de la foi, Instruction Dignitas personae sur certaines questions de bioéthique, 8 septembre 2008, n. 2.

    Pour aller plus loin, on consultera utilement l'étude de Pierre-Olivier Arduin ("Bébé médicament" ou "bébé instrument")  parue en deux parties sur Liberté politique : 1ère partie et 2ème partie

  • Pétition contre Vogue et ses (trop) jeunes Lolitas

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    Dans LaLibre.be Mis en ligne le 06/02/2011

    "Une série de photos de mode parues dans le magazine féminin Vogue crée la polémique. Une pétition a d'ailleurs été lancée sur internet. La raison : l'âge des modèles.

    En effet, les filles qui ont posé pour la rubrique Cadeaux du numéro de décembre de Vogue ont environ six ans et elles posent comme des mannequins adultes.

    Ce n'est pas la première fois que le magazine de mode joue la provocation. Pour se justifier, Vogue présente ce numéro comme un «spécial fantasmes de Noël où les générations s'entrechoquent à l'extrême».

    Certains sites américains, comme Gawker et The Society Pages, se sont indignés de ce travail photographique et n'ont pas hésite à faire le lien avec de la pédophilie.

    En France, une pétition lancée en janvier sur internet et destinée aux autorités, dénonce une "instrumentalisation de l'enfant à des fins commerciales et alerte sur les dangers de l'hypersexualisation dont sont victimes, de façon particulièrement stigmatisante, les petites filles»."

    Nous nous interdisons de reproduire ici des photos parues dans Vogue, mais leur caractère malsain ne peut que renforcer les tendances perverses d'"esprits" dérangés".