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Société - Page 981

  • Islam et démocratie

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    UNE MISE EN QUESTION radicale est en train de surgir dans le monde arabo-musulman et touche aux fondements mêmes du système islamique, basé tout entier sur la sacralisation de la soumission (c’est-à-dire de l’islâm en arabe) et de son corollaire, la domination. Elle prend l’Occident de court, tout comme en 1989, les « analystes » n’avaient rien vu venir de la chute du mur de Berlin.

    (...) Quelque chose est vraiment en train de bouger dans tous les pays arabo-musulmans. Il serait temps d’ouvrir les yeux, même si le « mur de Berlin » islamique, qui est dans les esprits, mettra du temps à tomber, et d’autant plus de temps que nos « analyses » marquées par le sécularisme contribuent à l’entretenir. Le temps qui s’annonce sera un temps d’épreuve et de chance pour la vraie foi.

    La pensée occidentale dominante voit dans la chute du président tunisien Ben Ali l’espérance d’une avancée démocratique dans l’un des « pays islamiques » (la Tunisie en fait officiellement partie en effet). Nombre de Tunisiens l’espèrent également. Néanmoins, on ne peut pas éviter un certain rapprochement avec ce qui fut dit du régime du Shah d’Iran lors de son renversement, un régime autocrate certes mais beaucoup moins sanguinaire et terroriste que celui qui suivit et qui avait été salué d’abord comme une avancée démocratique. Se défaire d’un clan au pouvoir est une chose ; établir un État démocratique et de droit en est une autre.

    En Tunisie, le mieux que l’on puisse espérer est qu’un nouveau système autoritaire opposé à l’islamisme succédera au précédent. Le pire serait que se mette en place un système encore plus corrompu s’appuyant sur l’islam, et terroriste, qui étendrait alors son action destructrice au delà des frontières. (...)

    Il apparaît ainsi que l’Islam n’est pas une culture qui, comme culture, serait intégrable à un État démocratique ; il s’agit d’un programme politico-religieux qui sape les bases mêmes de tout État de droit. Les Tunisiens veulent tourner la page du système autocratique et corrompu de Ben Ali, et c’est le mieux qui puisse être fait ; le plus probable est qu’il sera chargé bientôt de tous les maux, par les nouveaux maîtres de la Tunisie qui s’en serviront pour justifier leur pouvoir.

    Quel sera-t-il ? Sera-t-il entre les mains de Tunisiens ayant le sens de l’État de droit, ouvert à tous et à l’avenir ? Le poids du conditionnement islamique va inévitablement peser. Il n’existe guère de chance que la conviction du Père Antoine Moussali soit infirmée : le système politique le moins mauvais qui puisse s’imposer à une population majoritairement musulmane est celui d’une tyrannie qui empêche toute contestation par un contrôle policier sans faille, qui se méfie de l’Islam, qui prévient la population de la misère en lui laissant quelques activités libres, et qui fait des largesses à ceux qui le soutiennent.

    Quant au pire possible, il est presque déjà sous nos yeux en divers lieux du globe.

    25 Février 2011 | Fr. Édouard-M. Gallez, f j  dans Liberté politique.com où l'on découvrira l'entièreté de cette analyse

     

  • Décès du Docteur Nathanson

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    Décès du Dr. Nathanson, auteur du "Cri silencieux"Le Dr. Bernard Nathanson, gynécologue obstétricien américain, ayant supervisé et pratiqué de nombreux avortements avant de connaître un retournement de conscience complet, est mort d'un cancer à l'âge de 84 ans le 21 février 2011, chez lui, à New York. 

    Le Dr. Nathanson, qui avait formé des milliers de médecins à pratiquer l'avortement, estimait avoir lui-même interrompu 5000 grossesses et se déclarait "personnellement responsable de 75 000 avortements". Son entrée dans le "monde de l'avortement", écrira-t-il, commence dans les années 1940 quand il donne de l'argent à sa petite amie enceinte pour se faire avorter illégalement. En 1969, il aide à la création de l'organisation désormais connue sous le nom de NARAL Pro-Choice America et dans les années 1970, il dirige le Centre de Manhattan pour la santé reproductive et sexuelle, qui est alors le plus grand fournisseur d'avortements aux Etats-Unis.

    L'arrivée des nouvelles technologies, dont l'imagerie par ultrasons et les enregistrements du cerveau et du coeur du foetus, l'amène à refuser de pratiquer des avortements. "Pour la première fois, écrira-t-il dans son autobiographie, on pouvait vraiment voir le foetus humain, le mesurer, le regarder, et vraiment s'attacher à lui et l'aimer". Auteur d'un film de 28 minutes intitulé "Le Cri Silencieux",  qui montre au moyen de l'échographie l'avortement en temps réel d'un foetus féminin de 12 semaines, le Dr. Nathanson fut au coeur du débat tumultueux sur l'avortement au milieu des années 1980. Les images montrent un processus violent et effrayant. "Une fois encore, nous voyons la bouche de l'enfant grande ouverte dans un cri silencieux", décrit-il tandis que le médecin insère un tube d'aspiration. "Pour la première fois, nous allons regarder un enfant être déchiré, démembré, désarticulé, écrasé et détruit par les instruments en acier insensibles de l'avorteur." Le Dr. Nathanson connaît alors un revirement complet. A la fin des années 1970, il devient une figure éminente du mouvement pour l'abrogation des lois sur l'avortement. Son film est largement diffusé et projeté à la Maison Blanche par le président Ronald Reagan qui presse les membres du Congrès américain de voir le film et d' "agir rapidement pour mettre fin à la tragédie de l'avortement". En 1985, Allan Rosenfield, alors président du Planning familial d'Amérique déclarera que ce film était "la plus puissante chose que le mouvement pour le droit à la vie ait présenté". Le Dr. Nathanson a produit un autre film intitulé "L'Eclipse de la Raison", qui décrit explicitement les avortements tardifs. En 1996, il est diplômé en bioéthique à l'Université Vanderbilt.

    Genethique.org (Washington Post (Emma Brown) 22/02/11)

  • Une étude franco-belge dirigée par un professeur liégeois sur le "locked-in syndrome"

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    Le-syndrome-d’enfermement-«-locked-in-syndrome-»_Stopsante_774.jpeg"Locked-in syndrome : une majorité de patients heureux" Une étude dirigée par le professeur de neurologie Steven Laureys de l'université de Liège et publiée sur le site du journal britannique BMJ Open*, indique que des patients atteints de locked-in syndrome (LIS) se disent en majorité "heureux" en dépit de leur handicap important. Cette maladie neurologique rare survient le plus souvent après un accident vasculaire cérébral. Les patients sont conscients et conservent leurs facultés intellectuelles mais totalement paralysés. Ils peuvent communiquer par des clignements de paupières ou des mouvements des yeux et dans certains cas peuvent recouvrer le contrôle des doigts, de la tête ou des pieds, voire la parole.

    Menée en lien avec le CHU de Nîmes et l'association française Alis (association pour le locked-in syndrome), cette étude franco-belge avait pour objectif d'évaluer la qualité de vie de ces patients. 168 patients membres d'Alis ont été interrogés "sur leur histoire médicale, leur état émotionnel et leur qualité de vie" avec le concours des personnels soignants. Sur les 91 patients qui ont répondu, 65 ont répondu complètement. Parmi eux, 72% (47 patients) ont déclaré être heureux et 28% (18 patients) malheureux. Seul 4 patients ont indiqué qu'ils opteraient pour l'euthanasie.

    "Cette étude montre d'abord qu'en dépit d'un handicap très lourd, il est possible de vivre avec cette pathologie" et que "contrairement à ce que certains peuvent penser, la vie avec cette pathologie vaut bien la peine d’être vécue" explique le Pr. Laureys. Il relève que sur les 91 patients ayant répondu, les deux tiers vivent chez eux avec un partenaire et la plupart (70%) ont des croyances religieuses. Si l'on ne peut "rester sourd face à la souffrance profonde" que révèle l'option pour l'euthanasie chez quelques-uns, le Pr. Laureys constate que les réponses varient selon la durée du syndrome. "On constate qu'il existe des phases différentes dans la maladie avec une sorte d'adaptation au fil du temps. On remarque par exemple que les personnes qui ne sont pas heureuses sont en général atteintes depuis moins d'un an par ce syndrome" précise le Pr. Laureys qui souligne la nécessité de comprendre leur désarroi.  "C’est un message que la médecine mais aussi la société tout entière doivent entendre, notamment en facilitant l’accès à des services de rééducation qui, en France, est loin d’être optimal". Parmi les critères d'insatisfaction évoqués se trouvent l'anxiété et le manque de mobilité et de distraction.

    Pour les auteurs, les résultats de cette étude contribuent au débat européen sur le suicide assisté que certains veulent rendre accessible à ces patients. Selon eux, les demandes de suicides assistés ne peuvent être considérées comme valides tant que les patients n'ont pas eu "une chance d'atteindre un état stable de bien-être subjectif".

    * BMJ Open, "A survey on self-assessed well-being in a cohort of chronic locked-in syndrome patients: happy majority, miserable minority", Marie-Aurélie Bruno, Jan L Bernheim, Didier Ledoux, Frédéric Pellas, Athena Demertzi, Steven Laureys
     

    Généthique.org

    La Croix (Pierre Bienvault) 25/02/11 - Le Quotidien du médecin (Dr. Guy Benzadon) 25/02/11 - Rtbf.be 24/02/11 - Les Echos.fr 24/02/11

  • Grossesses : le Souffle de Vie au service des femmes et des couples

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    Le Souffle de Vie a pour but d'aider à long terme toute femme, tout couple, dont la grossesse peut être remise en question par une détresse quelle qu'elle soit.

    Solitude, adolescence, rejet familial, abandon du père…
    Risque de handicap ou handicap de l'enfant à naître…
    Handicap mental, physique ou social des parents…
    Alcoolisme, toxicomanie, pauvreté, Sida…

     

    Aider la femme (le couple) à prendre elle-même la décision qui lui semble la plus appropriée quant à la grossesse qu'elle vit en ayant cherché avec elle tous les éléments qui lui permettraient de poser un choix le plus objectif possible, en connaissance de cause.

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    Le Souffle de Vie propose son aide à toute personne, quels que soient sa nationnalité, son âge, sa conscience philosophique.

    Antenne générale :

    Jacques et Micheline PHILIPPE
    Avenue de Fré, 204
    B-1180 Bruxelles
    Belgique

    Tel : 0032/2/375.95.04
    Fax : 0032/2/375.57.36
    E-mail : info@souffledevie.be

  • Enseignement : des "faits divers" dérangeants

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    Un professeur de religion a présenté sa démission à l'Institut Jean XXIII de R., après avoir fait des commentaires à caractère sexuels à propos d'une élève de deuxième secondaire avec qui il chatait sur Facebook, relate SudPresse. "Bandantes, tes photos": voilà les propos graveleux que l'enseignant aurait tenu sur le physique de la jeune fille. "Quand il s'est présenté, lundi passé, à mon bureau, il a tout de suite annoncé qu'il avait dérapé et nous a expliqué la teneur de ses propos", indique le directeur de l'Institut. "Il connaissait la famille de la jeune fille bien avant son arrivée dans notre établissement scolaire. Mais ses parents ont découvert le contenu de ces dialogues. Le jeune professeur s'est rendu alors compte qu'il avait dérapé", ajoute-t-il. Le prof de religion a quitté l'établissement scolaire et le directeur a organisé une session d'informations pour les parents sur les dangers de Facebook ce jeudi soir à l'Institut. (vt) (24/2/2011) (7sur7)

    Une "jeune fille" de deuxième secondaire...

    Jusqu'où ira le n'importe quoi? On peut ajouter cet autre "fait divers" :

    "Un enseignant a eu un bébé avec une élève de 16 ans

    Le prof a été suspendu de ses fonctions avec une retenue sur salaire de 50%. Il porte plainte contre la Communauté française, relate La Dernière Heure. L'homme de 39 ans, qui enseigne en secondaire, a entretenu une relation avec une de ses élèves, âgée de 16 ans seulement, de laquelle est né un enfant. Une situation qui a provoqué l'émoi dans l'établissement mais surtout une sanction de la part de la Communauté française: six mois de suspension avec retenue de traitement de 50%. (...) L'enseignant a pris ses responsabilités en tant que parent et a continué à assurer ses cours. Quant aux parents de la jeune fille, loin d'être choqués, ils ont même fait savoir au préfet qu'ils étaient "heureux" de la situation." (7sur7)

  • Europe : l’arrivée d’un nouveau front anti-chrétien

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    par Marco Respinti, Bussola Quotidiana, 22-02-2011 (merci à la traductrice!)

    Hier (le 21), les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont approuvé un texte de condamnation vraiment peu courageux. Parmi ceux qui souhaitaient une prise de position plus décisive, on trouve Sophia Kuby, Allemande, Directrice exécutive de l’European Dignity Watch, une ONG née l’année dernière mais déjà très active dans la défense de ceux qu’elle définit statutairement comme « les trois piliers les plus importants de la société : la vie, la famille et les libertés fondamentales ».

    Le document venait à peine d’être rendu public que, pensant aux conditions dans lesquelles un très grand nombre de Chrétiens vivent, vous l’avez qualifié de « faible ». Pourquoi ?

    Parce qu’il est trop générique. De plus, il ne faut pas se préoccuper seulement des persécutions violentes desquelles les Chrétiens sont victimes en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, mais aussi de celles, croissantes, qui les touchent en Europe même. En effet, la population n’a même pas vent de celles-ci, tandis que n’importe quel geste politiquement incorrect à l’égard d’un musulman provoque immédiatement un énorme scandale dans les médias.  Prenons, par exemple, les récentes attaques dont plusieurs prêtres catholiques ont été la cible en Allemagne, surpris en pleine nuit par des hommes encagoulés qui, parlant avec un accent étranger, les ont tellement battus qu’il a fallu emmener à l’hôpital. La nouvelle a été relayée par les journaux locaux et par quelques titres nationaux seulement, mais, à peine un jour plus tard, elle est tombée dans l’oubli. Imaginez ce qu’il se serait passé si cet incident était arrivé à un Imam…

    Pourquoi les Chrétiens sont-ils persécutés ?

    Permettez que je réponde en me focalisant à nouveau sur le scénario européen, dont s’occupe l’European Dignitiy Watch. En Europe, il existe une persécution « structurale » croissante, qui se traduit par une discrimination croissante des Chrétiens à travers des lois hostiles, des politiques vexatoires et des opinions publiques malveillantes. Nous recensons constamment des exemples de lois qui limitent les libertés fondamentales, tant au niveau européen qu’au niveau national, visant à créer une « justice » majeure mais qui se définit pourtant seulement comme un droit à la non-discrimination. Le critère qui semble guider les institutions communautaires aujourd’hui est donc l’égalité absolue qui rend n’importe quelle différence intrinsèquement illégitime sur le plan moral.  Mais la discrimination est une chose et la différence en est une autre. Je m’explique : pour un Chrétien, le mariage et la famille sont des valeurs centrales.  Dans la perspective chrétienne, le mariage entre un homme et une femme constitue une réalité tellement unique et précieuse qu’elle en devient un sacrement. Pour cette raison, les Chrétiens pensent que cette institution mérite une protection spéciale, un principe du reste intégré dans la plus grande part des constitutions des Etats européens. En résumé, il est naturel que les Chrétiens considèrent le mariage comme étant profondément différent de tout autre type d’union entre individus. Cela signifie-t-il pour autant que les Chrétiens discriminent ceux qui, ne se mariant pas, ne jouissent pas de cette protection particulière ?

    L’Europe est sûrement en train de devenir le théâtre d’une persécution « blanche ». Mais, dan le reste du monde, là où l’on meurt chaque jour au nom du Christ, quelles sont, à votre avis, les situations les plus graves ?

    En Asie et en Afrique particulièrement, l’Islam prend progressivement le contrôle des pays les plus pauvres. Ceci implique de nouvelles vagues de cruautés contre « les autres », comme on a pu le voir en Egypte, en Irak et en Turquie les derniers mois. Dans des pays comme le Nigéria et l’Indonésie, les Chrétiens étaient habitués à vivre leur foi librement, mais, aujourd’hui, ils sont devenus des citoyens de seconde classe, exclus de beaucoup d’activités publiques et leurs vies sont constamment menacées.

    Actuellement, si en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, il est clair que le danger vient uniquement de l’Islam radical, en Europe, la situation est différente.  En effet, encore que les minorités islamiques soient en train de faire mûrir chez nous aussi une conscience nouvelle qui ne provoque pas peu de problèmes dans les grandes villes et jusque dans les écoles, le problème central du Vieux Continent réside dans l’auto-élimination des valeurs chrétiennes opérée par les classes politiques, par les médias et par les institutions. Rappelons-nous, par exemple, la décision prise par la Cour européenne des Droits de l’Homme à propos de la supposée illégitimité de la présence des crucifix dans les écoles italiennes.  Autre exemple révélateur, le rapport rédigé par le Conseil de l’Europe en octobre au sujet des limites à imposer à l’objection de conscience des médecins et des hôpitaux qui refusent de pratiquer l’avortement. A l’heure qu’il est, l’Union européenne discute de cette directive sur le « principe de parité » qui conférerait à n’importe qui le droit d’accuser qui que ce soit de discrimination sur base d’un sentiment personnel d’ « inégalité ». Dans beaucoup de pays européens, les lois qui punissent l’incitation à la haine interdisent la citation en public de passages de la Bible, comme cela s’est produit il y a peu de temps en Grande-Bretagne. Bref, la liste grandit et, pour cette raison, il est indispensable de revenir à la raison. 

  • Du visage du Dieu fait homme au visage de l'autre

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    mEp3bqoTGqs63chjYgkry08vo1_500.jpg"Méditer sur le mystère du visage de Dieu et de l'homme est une voie privilégiée qui conduit à la paix. En effet, celle-ci commence par un regard respectueux, qui reconnaît dans le visage de l'autre une personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa nationalité, sa langue, sa religion. Mais qui, sinon Dieu, peut garantir, pour ainsi dire, la « profondeur » du visage de l'homme? En réalité, ce n'est que si nous possédons Dieu dans notre cœur, que nous sommes en mesure de saisir dans le visage de l'autre un frère en humanité, non pas un moyen mais une fin, non pas un rival ou un ennemi, mais un autre moi-même, une facette du mystère infini de l'être humain. Notre perception du monde et, en particulier, de nos semblables, dépend essentiellement de la présence en nous de l'Esprit de Dieu. C'est une sorte de « résonance »: celui qui a le cœur vide, ne perçoit que des images plates, privées d'épaisseur. En revanche, plus nous sommes habités par Dieu, et plus nous sommes également sensibles à sa présence dans ce qui nous entoure: chez toutes les créatures, et en particulier chez les autres hommes, bien que parfois le visage humain lui-même, marqué par la dureté de la vie et du mal, puisse être difficile à apprécier et à accueillir comme épiphanie de Dieu. C'est donc à plus forte raison que, pour nous reconnaître et nous respecter tels que nous sommes réellement, c'est-à-dire des frères, nous avons besoin de nous référer au visage d'un Père commun, qui nous aime tous, malgré nos limites et nos erreurs.

    Dès l'enfance, il est important d'être éduqués au respect de l'autre, même lorsqu'il est différent de nous. L'expérience est désormais toujours plus fréquente de classes scolaires composées d'enfants de plusieurs nationalités, mais même lorsque ce n'est pas la cas, leurs visages sont une prophétie de l'humanité que nous sommes appelés à former: une famille de familles et de peuples. Plus ces enfants sont petits et plus ils suscitent en nous la tendresse et la joie en raison d'une innocence et d'une fraternité qui nous apparaissent évidentes: malgré leurs différences, ils pleurent et rient de la même façon, ils ont les mêmes besoins, ils communiquent spontanément, ils jouent ensemble... Les visage des enfants sont comme un reflet de la vision de Dieu sur le monde. Pourquoi alors faire disparaître leurs sourires? Pourquoi empoisonner leurs cœurs? Malheureusement, l'icône de la Mère de Dieu de la tendresse trouve une réciproque tragique dans les images douloureuses de tant d'enfants et de leurs mères en proie à la guerre et aux violences: personnes déplacées, réfugiés, migrants forcés. Des visages creusés par la faim et les maladies, des visages défigurés par la douleur et par le désespoir. Les visages des petits innocents sont un appel silencieux à notre responsabilité: face à leur condition sans défense, toutes les fausses justifications de la guerre et de la violence s'effondrent. Nous devons simplement nous convertir à des projets de paix, déposer les armes en tous genres et nous engager tous ensemble à construire un monde plus digne de l'homme."

    Benoît XVI, 1er janvier 2010

  • Multiculturalisme, "ghettoïsation", intégration...

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    Le 21 octobre, la jeune Italo-Marocaine sitée dans la note précédente, Anna Mahjar-Barducci est intervenue dans l’hebdomadaire "Tempi" à propos des discussions en cours en Italie sur l'intégration des immigrés et sur la concession de la citoyenneté dans des délais plus brefs :

    > "Sono italo-marocchina..."

    L'article s’achève ainsi :

    "Quand je prends connaissance, dans les quotidiens italiens, du débat sur la concession de la citoyenneté aux immigrés après seulement cinq ans de résidence, je suis un peu étonnée.

    Les déclarations de ces jours-ci donnent en effet l’impression que réduire de moitié le temps d’attente est en soi un élément qui facilite automatiquement l’intégration de l’immigré. Mais ce n’est peut-être qu’un escamotage pour ne pas mener de manière appropriée de véritables politiques d’intégration, qui n’existent pas encore.

    Il est au contraire nécessaire, par exemple, de proposer des cours d’italien et d’alphabétisation gratuits, de créer des modèles et des activités sociales pour les enfants d’immigrés, d’instituer des centres d’aide et de responsabilisation pour les femmes immigrées, de contrôler les mosquées, de former des imams qui adoptent des formes de pensée modernes, etc.

    Si l’on n’adopte pas de véritables politiques permettant à l’immigré de faire sienne l’identité italienne, rien ne changera, que la citoyenneté soit donnée tôt ou tard. Nous continuerons seulement à nous vanter, inutilement, de vivre dans une Italie 'multiculturelle', alors que le multiculturalisme sans intégration n’a jamais créé que la ghettoïsation. Et nous aurons d’autres pères semblables à celui de Sanaa, qui tueront leurs filles, mais cette fois avec la citoyenneté italienne".

    Ceux d'entre nous qui agissent "sur le terrain", dans des centres d'aide sociale, par exemple, pourront mesurer la pertinence de ces propos...

  • L'archevêque de Dublin demande publiquement pardon aux victimes d'abus sexuels

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    L'Eglise est reconnaissante aux victimes d'abus sexuels par des membres du clergé d'avoir refusé de se taire même lorsqu'on ne les croyait pas, a souligné l'archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, en présidant dimanche une liturgie du repentir dans la pro-cathédrale Sainte-Marie, à l'occasion de la visite apostolique du cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston, à son archidiocèse.

    Durant l'office, préparé surtout par les victimes, le cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston et Mgr Martin ont lavé les pieds d'un groupe de personnes ayant souffert, d'une manière ou d'une autre, d'abus.

    Dans son homélie, Mgr Martin a invité à une réflexion sur le silence.

    « Je reste en silence et je demande le pardon de Dieu et un premier pas vers le pardon des victimes d'abus », a-t-il dit. Mais il y a aussi le silence du « manque de courage et de vérité » contre lequel certains ont lutté en parlant avec courage et détermination, bravant même « l'incrédulité et le refus », a-t-il ajouté.

    A ces hommes et femmes qui ont eu le courage « de ne pas se taire », a affirmé l'archevêque de Dublin, «  nous devons exprimer notre profonde gratitude » car, paradoxalement, leur rejet et abandon de cette Eglise qu'ils aimaient tant jadis peut aider celle-ci à se purifier, en la défiant d'« affronter la vérité, de dépasser le déni, de reconnaître le mal qui a été fait et la souffrance qui a été provoquée». «Je vous appelle à continuer à parler », a-t-il ajouté. Il reste un long chemin à parcourir sur la voie de l'honnêteté avant de pouvoir vraiment mériter le pardon ».

    Mgr Diarmuid Martin a renvoyé au silence de Jésus sur la croix et au pardon qu'il adresse à l'un des larrons crucifiés avec lui, après que celui-ci eut reconnu sa propre faute, ouvrant ainsi la porte au pardon. « Aucun de ceux qui ont eu une quelconque responsabilité dans ce qui s'est passé dans l'Eglise de Jésus-Christ dans cet archidiocèse ne saurait demander le pardon à ceux qui ont été abusés sans avoir d'abord reconnu l'injustice commise et son propre échec pour ce qui s'est passé », a-t-il dit.

    Pour Mgr Martin, « l'archidiocèse de Dublin ne sera jamais plus le même », « il portera toujours cette blessure en lui », et ne « trouvera de repos que lorsque la dernière victime aura trouvé la paix et pourra « se réjouir d'être pleinement la personne que Dieu, dans son projet, veut qu'elle soit ». http://www.zenit.org/article-27072?l=french

  • Qui doit indemniser les victimes des abuseurs ecclésiastiques ?

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    imagesCAIY27IW.jpgLa Libre Belgique a mis en ligne aujourd’hui un long pensum anonyme qui demande à  « l’Église » de reconnaître sa responsabilité dans les abus sexuels commis par des ecclésiastiques et son devoir d’indemniser les victimes de ces abuseurs.

    Cette remontrance geignarde et doucereuse est apparentée au style des milieux bien-pensants recyclés par un certain « esprit » du concile.

    Quoiqu’il en soit, la faute et la responsabilité, si elles sont établies selon les règles du droit, ne peuvent être imputées qu’à des personnes juridiquement reconnues par la loi, ce qui n’est pas le cas de l’Église (pas plus que des syndicats, pour prendre un point de comparaison).

    Le reste est de l’ordre de la charité, avec une discrétion et une sobriété qui semblent faire défaut aux jérémiades culpabilisantes auxquelles le journal ouvre une fois de plus ses colonnes.  C’est ici : Pourquoi indemniser les victimes d’abus sexuels

  • La manipulation par les sondages

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    Les sondeurs au pilori

    Très intéressante cette video proposée sur le site "expression libre", même si le contexte est très "franco-français". En voici la présentation :

    "C’est une vidéo extraordinaire que j’ai le plaisir de partager avec vous. On y voit, en quelques minutes, deux choses importantes :

    • Un sénateur, Jean-Pierre Sueur, explique le contenu de la proposition de loi qu’il a participé à rédiger. En gros, il s’agit obliger les instituts de sondages à rendre publiques les questions qu’ils ont posées aux gens, l’ordre dans lequel ils les ont posées, et l’analyse qui explique les facteurs correctifs qu’ils ont appliqués aux réponses. Limpide, inattaquable.
    • Un politologue, Dominique Reygnié, professeur à Sciences-Po, explique que le métier des journalistes et des médias est de dire aux gens ce qu’il faut penser. En clair, que les gens sont trop bêtes, que l’on doit leur dire comment analyser les choses, en leur mentant s’il le faut. Car s’opposer à la transparence, n’est-ce pas un appel au mensonge et à la manipulation ? Ce n’est pas la première fois que l’on a la preuve des manipulations des instituts de sondages : je parlais ici l’autre jour de Gaël Sliman, et Brice Tinturier fait la même chose sur France2. Mais J.-P. Sueur lui inflige une telle déculottée qu’il faut profiter de ces minutes, savourer, et surtout faire circuler !

    découvrir la video ici