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Patrimoine religieux - Page 226

  • Poursuivre, malgré tout

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    Grâce au concours de mains amies que je remercie, belgicatho a poursuivi son activité durant ces dernières semaines malgré des circonstances qui m’ont amené à déserter le poste de veille que je m'y suis assigné. Fort heureusement, le blog a pu être maintenu en activité par l’ami très fidèle qui y travaille jour après jour, avec une constance admirable ; une jeune collaboratrice enrôlée pour la circonstance ainsi que d’autres précieuses et opportunes contributions ont fait le reste.

    Un premier fait peu réjouissant m’a tenu écarté du blog. Il illustre la terrible problématique dans laquelle nous nous trouvons plongés en ces temps de dépeuplement de nos églises et d’extinction des vocations : c’est ainsi que présidant une fabrique d’église, je me suis retrouvé confronté avec la politique de restructuration de nos paroisses par des clercs prompts à supprimer des messes et à fermer des églises. Comment faire face à des décisions prises par un « soviet pastoral » qui décide de fermer votre église un dimanche sur deux, sans la moindre concertation préalable ? Bien sûr, on sait que la situation risque d’être encore plus grave dans les années à venir mais faut-il pour autant mener une politique de restructuration qui anticipe prématurément les scenarios du pire et dont toute forme d’espérance semble être bannie ? Atteint par ces mesures, il me faut avouer que le choc a été rude et que j’en ai été fortement ébranlé, au point de remettre en question mes engagements, y compris sur ce blog.

    IMG_3849.JPGFort heureusement, un voyage d’une douzaine de jours au pays des tsars m’a tenu éloigné de mon ordinateur tout en me permettant d’échapper à ces préoccupations lancinantes, mais aussi de découvrir des réalités plus réjouissantes. Là-bas, j’ai expérimenté que rien de tout ce qui est humain n’est irréversible. La disparition de l’univers bétonné de l’URSS a permis à tout un peuple de renouer avec son histoire, avec sa culture et, surtout, avec sa foi. Ainsi les guides qui nous ont fait découvrir une myriade d’églises et de monastères nous-ont-ils partagé leur expérience de convertis : éduqués par des parents communistes, « formatés » par le système, ils se sont fait baptiser après la chute du régime soviétique. Nous avons été éblouis par ce riche patrimoine religieux relevé, restauré, voire reconstruit ; les églises dynamitées sous Staline, converties en entrepôts, en gymnases, en patinoires, en musées de l’athéisme, retentissent à nouveau des mélodies harmonieuses de la liturgie orthodoxe. Au sommet des dômes bulbeux, les croix étincellent. Dans les sanctuaires, les foules dévotes se pressent pour se recueillir devant les icônes et les tombeaux des saints. Il estIMG_4439.JPG impressionnant de voir des enfants vénérer les images sacrées comme si la tradition ne s’était jamais interrompue. Le nombre de religieux et de religieuses, souvent jeunes, circulant dans les enceintes des monastères suscite lui aussi l’étonnement. Voilà donc le résultat de tant d’efforts insensés pour tenter d’éteindre définitivement la foi, durant plus de trois générations, de 1917 à 1989 ! Cela m’a réjoui, bien sûr, mais surtout ému et touché lorsque, nous glissant au milieu des fidèles, nous nous laissions porter par leur prière et par leurs chants, dans cette atmosphère mystique profonde propre à la liturgie byzantine. La prégnance du surnaturel y est si forte qu’elle irradie dans l’univers profane et le transsubstantie en quelque sorte, rendant les réalités célestes tellement présentes que celles de l’ici-bas en perdent leur évidence. Ai-je besoin d’insister sur le contraste saisissant que constitue ce trésor vivant de spiritualité liturgique et artistique quand on le confronte avec la pauvreté de ce qui nous est « offert » à l’Ouest depuis le Concile Vatican II ?

    Au retour de ce voyage se pose immanquablement la question de savoir si un tel retournement de situation est concevable chez nous. Si, effectivement, le dogme de l’irréversibilité de l’évolution de la société, de la culture, de la morale, est bien ancré en Europe occidentale, les changements survenus à l’Est manifestent la précarité des choses humaines. Mais il faut faire la différence entre un régime persécuteur imposant ses contraintes par la force à toute une population, et un processus de décomposition interne à la société, bénéficiant de l’adhésion de ses membres. Se libérer d’un joug extérieur et renouer avec ses racines est une chose, revenir de ses abandons, de ses reniements, de ses complicités et de ses acquiescements, est une toute autre affaire…

    Par quels processus devrons-nous passer pour qu’un renversement analogue à ce qu’on peut observer dans les pays d’ancienne démocratie populaire se produise chez nous ? Dieu seul le sait mais la route promet d’être longue, très longue. En attendant, il nous faudra poursuivre la tâche entreprise même si elle se révèle ingrate et fastidieuse alors que la nuit se prolonge et se fait de plus en plus opaque. Ce combat excède nos forces et il ne peut être mené qu’avec la grâce que Dieu veut bien nous accorder. Merci de prier pour cela.

    YW

  • Une méditation de Benoît XVI sur saint Benoît

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    Monge-rezando.jpgLa fête de saint Benoît de Nursie (circa 480 -547 )  célébrée le 11 juillet, est celle de la translation de ses reliques. Benoît XVI nous parle du témoignage de cette vie hors du commun : 

    « Je voudrais parler aujourd’hui de saint Benoît, fondateur du monachisme en Occident et également saint patron de mon pontificat. Je commencerai par une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrivit de saint Benoît :

     « L’homme de Dieu qui brilla sur cette terre par tant de miracles ne resplendit pas moins par l’éloquence avec laquelle il sut exposer sa doctrine .

     Lorsque le grand Pape écrivait ces mots en l’année 592, le saint moine n’était mort que depuis 50 ans à peine et était encore vivant dans la mémoire des gens, mais plus encore par l’ordre religieux florissant qu’il avait fondé.

     Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne.

    La source la plus importante concernant sa vie est le deuxième livre des Dialogues de saint Grégoire le Grand. Ce n’est pas une biographie au sens classique du terme : selon les habitudes du temps, il voulait illustrer concrètement, par l’exemple d’un homme, dans ce cas celui de saint Benoît, l’ascension des hauteurs de contemplation que peut réaliser celui qui s’abandonne à Dieu.

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  • L’avenir du latin est-il chinois ?

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    « Veterum Sapentia », c’est le nom d'une constitution apostolique de Jean XXIII publiée à la gloire du latin dans la liturgie,  juste avant que le concile  Vatican II n’y introduise  les langues vernaculaires. Un chant du cygne ? Et pourtant :

    « En l’année du cinquantième anniversaire de Veterum Sapientia, la latinité séduit jusqu’en Chine…

    Le 15 juin dernier a été inauguré à Pékin, en présence du quartet de la cathédrale de Pékin qui a pour l’occasion interprété quelques cantiques du répertoire grégorien, un centre d’études latines dénommé “Latinitas Sinica” et dont la devise est “Per aspera ad astra” [jusqu'aux étoiles par des chemins étroits].

    Abrité par la Beijing Foreign Studies University, cet institut est voué à l’étude, à l’enseignement et à la promotion du latin en Chine.

    Il publiera notamment le “Journal of Latin Studies in China”. Son travail s’inscrira dans la lignée de l’œuvre des missionnaires, souvent jésuites, qui donnèrent naissance à la “sinologie”, l’étude de la civilisation et de la langue chinoises : de l’Italien Matteo Ricci, dont le Vatican a célébré le 400ème anniversaire de la mort par une grande exposition en 2010, au Belge Philippe Couplet, introducteur de Confucius en Europe à la fin du XVIIème.

    L’ouverture de ce centre s’inscrit dans un engouement croissant des étudiants chinois pour la langue latine, considérée à la fois comme essentielle à la compréhension de la civilisation européenne, mais aussi comme un atout important pour un meilleur apprentissage de l’anglais et des langues européennes. ». Référence :La Chine, avenir du latin ?

    Les heureux bénéficiaires de l'enseignement rénové ne vous diront pas le contraire: en fait, le latin c’est du chinois.

  • Suisse : Mgr Morerod confie la Basilique de Fribourg à la Fraternité Saint-Pierre

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    Fribourg, 29 juin 2012 (Apic) Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, a confié dès le 1er septembre 2012 la charge pastorale de la Basilique Notre-Dame, à Fribourg, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP). La décision a été prise après consultation de ses différents conseils, de la Fondation en charge de la Basilique Notre-Dame et de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, précise un communiqué de la chancellerie.

    A partir du mois de septembre prochain, la messe dans la forme extraordinaire du rite romain - célébrée jusqu’ici en l’église du Collège Saint-Michel et en d’autres endroits de la ville de Fribourg -, ainsi que toutes les autres activités pastorales assurées par la FSSP à Fribourg, seront transférées à la Basilique Notre-Dame. "Cette décision permettra de mieux répondre aux besoins pastoraux de la communauté des fidèles attachés à cette liturgie de l’Église", précise un communiqué signé de Mgr Alain Chardonnens, vicaire général du diocèse.

    Confier la Basilique Notre-Dame à la FSSP de la mouvance des traditionalistes fidèles à Rome marque à la fois le désir du diocèse de doter la Basilique, récemment restaurée, d’un projet pastoral et la volonté de permettre aux fidèles attachés à la liturgie dans sa forme traditionnelle de trouver une place.

    L’adoration perpétuelle maintenue chez les Cordeliers

    L’église du Collège Saint-Michel, qu’occupait la FSSP jusqu’alors, verra l’arrivée d’autres projets pastoraux, en lien notamment avec les activités de l’aumônerie du Collège ou de la jeunesse.

    En raison des travaux de rénovation de la Basilique Notre-Dame, qui ont pris fin en 2011, l’adoration perpétuelle et la mission linguistique italienne qui se trouvaient auparavant dans ce lieu avaient dû déménager. Aujourd’hui, toutes deux continueront d’être accueillies par le couvent des Cordeliers.

    Une convention sera établie, prochainement, pour coordonner l’utilisation de la Basilique Notre-Dame, en lien notamment avec la congrégation mariale qui lui est attachée. La décision sera communiquée ultérieurement, précise le communiqué daté du 29 juin, solennité des Saints Pierre et Paul.

     

    Ici : La Basilique fribourgeoise est confiée aux traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre   

  • Et l'Enfant Jésus dans tout cela ?

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    L'Unesco a accepté la demande palestinienne de classement en urgence de la basilique de la Nativité à Bethléem au patrimoine mondial de l'humanité. Le vote du comité du patrimoine, vendredi à Saint-Pétersbourg en Russie, a été déploré par Israël et les États-Unis, qui voient la démarche palestinienne obéir à des motivations plus politiques que culturelles. L'Autorité palestinienne s'est félicitée de ce vote, première victoire diplomatique depuis son admission l'an dernier à l'Unesco, la première organisation onusienne à avoir accepté la Palestine en son sein. «C'est une victoire pour notre cause et la justice, a déclaré le porte-parole de Mahmoud Abbas. Cela prouve que l'ensemble de la communauté internationale a l'intention de protéger la Palestine (…) et de s'assurer que l'État Palestinien soit créé dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.»

    Israël, qui ne contestait pas la demande­ de classement, s'opposait en revanche au recours à une mesure d'urgence, d'habitude utilisée pour des sites menacés, au lieu de la procédure classique, longue de 18 mois. Les Palestiniens avaient justifié leur demande par «l'état de délabrement et la dégradation de l'ensemble architectural», notamment du fait des «forces d'occupation israéliennes».

    Les experts du Conseil international des monuments et des sites, chargés d'examiner le dossier, avaient émis un avis défavorable. Selon eux, le dossier palestinien n'avait pas été assez préparé, notamment quant à la délimitation et les exigences de protection et de gestion du monument. Les Églises chrétiennes gardiennes du lieu, Grecs orthodoxes, latins (catholiques) et Arméniens, n'avaient pas non plus appuyé la procédure, craignant que la basilique devienne un symbole politique.

    Deux millions de visiteurs

    La décision de classement n'est guère contestable sur le fond. La basilique, construite par Constantin au IVe siècle au-dessus du lieu de naissance de Jésus, restaurée par Justinien au VIe siècle, est restée depuis pratiquement inchangée. Ce qui en fait l'une des plus anciennes églises du monde, en même temps que l'une des plus belles. Les seuls dégâts récents infligés à la basilique avaient été des tirs israéliens d'armes automatiques essuyés pendant le long siège de 2002, quand des activistes palestiniens s'étaient retranchés dans l'église.

    Le mur de séparation, érigé par Israël à l'entrée de Bethléem, réduit les déplacements des Palestiniens hors de la ville et ralentit la circulation des cars de touristes. Mais il n'empêche pas 2 millions de personnes de visiter chaque année la basilique de la Nativité. La place de la Crèche, devant l'édifice, au centre de la vieille ville de Bethléem, se transforme souvent en parking, avec des véhicules qui se garent pratiquement jusque devant la porte de l'église.

    Référence : L'Unesco classe la basilique de la Nativité

  • Pasteurs ou curateurs de faillite ?

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    Les perspectives devant lesquelles les catholiques de chez nous se trouvent aujourd’hui sont statistiquement peu encourageantes : il appert notamment que des prêtres de plus en plus vieux et toujours moins nombreux pourront de moins en moins maintenir "l’offre de services" pastoraux et liturgiques telle qu’elle existe encore aujourd’hui. Face à cette situation, certains responsables diocésains ont décidé d’anticiper les réalités à venir en réorganisant notamment les structures des paroisses (regroupées en « unités pastorales ») et des doyennés (fusionnés). Il en résulte la mise en place d’entités de plus en plus vastes avec le risque d’un éloignement des fidèles par rapport à leurs pasteurs et aux institutions ecclésiastiques : ainsi, le regroupement de certains doyennés donne naissance à de « super-doyennés » grands comme des arrondissements où il est difficile de maintenir un contact entre les instances décisionnelles et les paroissiens « de la base ».  Lorsque les églises sont fermées et que les célébrations se font de plus en plus rares, le peu de pratiquants qui subsistent se trouve de plus en plus délaissé et risque d’abandonner la fréquentation de lieux de culte trop éloignés.

    La question peut être posée : face à une situation alarmante, certaines autorités ecclésiastiques ne procèdent-elles pas à l’instar de "curateurs de faillite" s’inspirant de considérations purement humaines et quantitatives plutôt que d’une attitude créative, guidée par la foi et l’espérance chrétiennes, qui parierait sur l'action de la Providence ? Cette politique conduit tout droit à la fermeture et à la désacralisation de nombreuses églises (comme on supprime des succursales) et, voulant anticiper des réalités considérées comme inéluctables, les précède voire les provoque prématurément. Est-ce ainsi qu’ont procédé, et procèdent encore aujourd’hui sous d’autres latitudes, des évangélisateurs "fous de Dieu", résolus à communiquer le feu de la Bonne Nouvelle ?

    Quel visage va-t-on donner chez nous à cette « nouvelle évangélisation » dont on nous parle tant mais que bien souvent, comme sœur Anne, on ne voit jamais venir ? Quel sera, concrètement, l’impact de l’année de la foi dans nos communautés ? Ne vaut-il pas mieux utiliser « les quelques pains et les quelques poissons » (Jn, 6) qui nous restent pour nourrir les foules affamées de notre triste occident, tout en les confiant à Celui qui peut les multiplier, plutôt que de les laisser se perdre entre les mains de gestionnaires froids et apparemment sans espérance ?

    Concrètement, nous pensons que les ressources sacerdotales dont on dispose encore doivent être utilisées sans restrictions, sauf évidemment lorsque des prêtres sont défaillants. Le sacerdoce n’est pas un métier comme un autre où l’on attend le jour béni de la pension pour mettre les pieds dans des pantoufles. La célébration de l’Eucharistie et des sacrements devrait être la priorité des priorités pour les prêtres tandis que les laïcs peuvent assumer de nombreuses tâches qui ne relèvent pas de l’état sacerdotal. Cela suppose que ces laïcs cessent d’être des consommateurs passifs des services offerts par l’Eglise mais deviennent des agents actifs. Il est évidemment intolérable de voir Monsieur ou Madame Untel se lamenter sur-les-églises-qui-se-vident et sur les mesures de restructuration en cours, mais qui ne lèveraient pas le petit doigt pour qu’il en aille autrement. Pourtant, beaucoup de chrétiens n’attendent pas autre chose que d’être invités à un grand chantier de restauration et de revitalisation chrétiennes.  

    Des pistes et des exemples dont on peut s’inspirer existent. La fécondité de l’apostolat de certains pasteurs (comme le Père Zanetti Zorkine à Marseille), celle de communautés nouvelles (qu'elles soient du "Renouveau" ou de la "Tradition"), interpellent et montrent que rien n’est inéluctable. Encore faut-il que ceux qui sont en charge de la conduite des diocèses y croient encore, mais peut-on en douter ?

  • Cyrille, gardien de la vraie foi

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    Benoît XVI a consacré une catéchèse au Père de l'Eglise fêté aujourd'hui, Saint Cyrille d’Alexandrie, lors de l'audience générale du 3 octobre 2007. (Texte original italien dans l’Osservatore Romano du 4 octobre. Paru dans La Documentation Catholique n° 2391 du 2/12/2007, p. 1040. (*) :

    Chers Frères et Sœurs,

    Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l’Église, aujourd’hui encore nous rencontrons une grande figure : saint Cyrille d’Alexandrie.

    Lié à la controverse théologique qu’il soutint au Concile d’Éphèse en 431, et ultime représentant de premier plan de la tradition alexandrine, Cyrille fut plus tard défini dans l’Orient grec comme « gardien de l’exactitude », ce qui doit être compris comme « gardien de la vraie foi », et même comme « symbole des Pères ». Ces expressions anciennes expriment bien une donnée concrète qui est caractéristique de Cyrille : la référence constante de l’évêque d’Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques qui l’ont précédé (parmi lesquels, en premier lieu, Athanase), cela dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition. Il s’insère résolument et explicitement dans la tradition de l’Église, dans laquelle il trouve la garantie de continuité avec les Apôtres et avec le Christ lui-même. Vénéré comme un saint, aussi bien en Occident qu’en Orient, saint Cyrille fut proclamé en 1882 Docteur de l’Église par le Pape Léon XIII qui, simultanément, attribua le même titre à un autre important représentant de la patristique grecque, saint Cyrille de Jérusalem. Par ces proclamations, étaient mis en relief l’attention et l’amour que portait aux traditions chrétiennes orientales ce Pape qui, par la suite, voulut encore proclamer Docteur de l’Église saint Jean Damascène, montrant ainsi que la tradition orientale, tout comme le fait la tradition occidentale, exprime la doctrine de l’unique Église du Christ.

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  • Soirée musicale à l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy à Liège

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    PRAELUDIUM_AfficheA6_juin_2012.jpgL’Ensemble « Praeludium (dir. et orgue, Patrick Wilwerth) le pianiste François Cerny et les élèves de l’académie de chant grégorien à Liège (dir. Stéphan Junker) animeront une soirée musicale à l’église du Saint-Sacrement le samedi 16 juin à 20h. Au programme : Fauré, Bizet, polyphonies, plain chant et œuvres pour orgue.

    Lieu : Église du Saint-Sacrement
    Boulevard d’Avroy 132 4000 Liège (Centre-ville)

    Tarifs : 7 € (-12 ans gratuit)

    Réservations : Oui

    Contact :
    Micheline Viellevoye - tél : 0495200871

  • Samedi 9 juin à Liège :500 fidèles ont célébré la Fête-Dieu au Boulevard d’Avroy

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    100_3448.jpgCinq cents fidèles se sont retrouvés le samedi 9 juin  à Liège, dans l’église du Saint-Sacrement pour la Solennité de la Fête-Dieu (célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain) et pour la procession qui s’est ensuite déroulée au Boulevard d’Avroy et dans les rues adjacentes. Beaucoup de ferveur dans la foule venue essentiellement de Liège et de sa grande banlieue mais aussi de Verviers, de Banneux  et  même de Malmedy. Du panache avec l’Harmonie de Montzen, les superbes bannières et le dais du Saint-Sacrement apportées par les paroisses de Vottem et de Grand-Halleux. Sans oublier les beaux chants grégoriens des dix-huit choristes de la Schola Cantorum  de Roermond (Pays-Bas) ni Gauthier Bernard, un jeune organiste de talent (titulaire des orgues de l’église Sainte Julienne à Verviers).

    C’est le Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, qui prononça l’homélie de la messe. Voici le texte de sa prédication : 

    «Ceci est mon corps… Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, répandu pour la multitude». (Marc 14, 12-26)

    Le dimanche de la fête du Corps et du Sang du Christ – appelée communément « la Fête-Dieu – est d’origine liégeoise et remonté au XIIIe siècle. Comme le rappela le pape Paul VI en 1965 : « elle fut célébrée la première fois au diocèse de Liège, spécialement sous l’influence de la Servante de Dieu, sainte Julienne du Mont-Cornillon, et Notre Prédécesseur Urbain IV l’étendit à l’Eglise universelle » (encyclique Mysterium Fidei n°63). Il est donc juste que dans notre bonne ville de Liège, ce dimanche de la Fête-Dieu soit particulièrement honoré.

    Je remercie le Comité organisateur de m’avoir invité à prêcher en cette occasion. Car ce n’est pas avant tout l’abbé de Beukelaer, mais le Curé-Doyen qui prêche. Or, qui a-t-il de plus connexe que la célébration de l’Eucharistie et l’apostolat du Curé ? Sans doute que celui qui avait le mieux compris cela, fut le curé d’Ars. Quand il avait un trou de mémoire lors de ses sermons, celui-ci se contentait de désigner le tabernacle en s’écriant : « Mes amis… Il est là ! Il est là ! » Tout était dit et je pourrais me contenter de l’imiter. Mais – comme je n’ai pas la capacité de conviction du Saint Curé – je vais tout de même poursuivre encore un peu. En cette fête de l’adoration eucharistique, arrêtons-nous donc sur le sens de tout cela. Qu’est-ce que l’Eucharistie et pourquoi l’adoration?

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  • 2014 : 750e anniversaire de l'extension de la Fête-Dieu à l'Eglise universelle

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    Dans deux ans, on célèbrera l'extension par Urbain IV de la célébration de la Fête-Dieu à l'Eglise universelle, en 1264. Cet anniversaire donnera-t-il lieu à des commémorations à la hauteur de l'évènement, en particulier à Liège? Pourrait-on espérer que la grande procession, de la cathédrale à la basilique Saint-Martin, soit restaurée et que des célébrations soient organisées en divers lieux (à Cornillon? à Retinne?...). Rien n'a encore percé jusqu'à présent mais on peut s'attendre à ce que les services d'information du diocèse dévoilent le programme des festivités prévues. C'est promis, on vous tiendra au courant.

  • BXL, 10 juin : procession du Saint-Sacrement

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    affiche fete-dieu 2012 im.jpg

    ...et aussi : une autre procession ce 10 juin : à Molenbeek, départ 15h de l'église St-Rémi (métro Ribaucourt). Présence des frères de St-Jean du couvent de Jette.

  • Saint-Sacrement : triste paradoxe

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    Ce dimanche de la Fête-Dieu, fête du Saint-Sacrement, l'église du Saint-Sacrement de Binche (ancienne église des récollets, XVIIIe s.) fermera ses portes, à titre définitif, semble-t-il. Elle sera réaffectée en hôtel ou Dieu sait quoi. Quelle tristesse! Ne manquerait-on pas un peu d'imagination dans nos évêchés et dans nos cures?

    Eglise du Saint-Sacrement de Binche, c’est fini! (source : Info Catho.be)

    La dernière messe y sera dite dimanche, puisque l’église va être vendue pour la modique somme de 1 euro.

    La paroisse avait reçu l’église du Saint-Sacrement pour un franc symbolique. Cela se passait en 1976. Mais aujourd’hui, elle ne peut plus assumer tous les coûts inhérents au bon fonctionnement d’une église, tels que le paiement des assurances, la réfection de la toiture ou encore la restauration des vitraux.

    Les futurs propriétaires, s’il y en a, sont à ce jour encore inconnus. Tous les paroissiens voudraient que leur église reste bien sûr un lieu de culte, mais hélas, cela ne sera pas possible. L’église deviendra peut-être un hôtel, un immeuble à appartements ou un centre culturel. Dans tous les cas, les travaux de rénovation seront gigantesques; leur coût aussi d’ailleurs.

    L’église du Saint-Sacrement de Binche n’est pas la seule à subir ce sort en Belgique. De nombreux autres édifices religieux, dont on ne connaît pas le nombre exact, ont ou vont être affectés à d’autres fins que celles du culte. Une situation inévitable, qui inexorablement, se met en mouvement dans notre pays.