Membre de l’Académie française, Jean Dutourd a publié, il y a quelque temps, un livre chez Flammarion intitulé "La Chose écrite"; il s’agit d’un recueil de chroniques littéraires. Jean Dutourd y évoque Chesterton. Jean Dutourd fut l’un des traducteurs de Chesterton, pour la collection dirigée par Jorge Luis Borges et dont le volume chestertonien, L'Œil d'Apollon, a été réédité récemment. aux éditions du Panama (première édition 1977 chez Retz, Franco Maria Ricci).
Peut-être peut-on déceler une parenté entre lui et Chesterton et voir en Dutourd un "Chesterton français". Dutourd estimait cette comparaison trop flatteuse mais elle n'était pas pour lui déplaire.
Rien d’étonnant donc de voir Chesterton évoqué par Jean Dutourd. Qu’en dit-il ? « Deux choses me frappent dans Chesterton, écrit Dutourd. D’abord sa foi catholique qui était puissante et joyeuse comme celle de Bernanos ; ensuite une méthode qu’il emploie constamment et que son ami Belloc appelait le “parallélisme”. Cela consiste à démontrer des vérités obscures ou douteuses en les comparant à des vérités claires et incontestables. En fait, c’est la démarche du poète, qui pénètre à l’intérieur des secrets grâce à la métaphore ».
La conclusion de cette chronique sur Chesterton est aussi à retenir :
« Chesterton est un des plus grands écrivains anglais du XXe siècle (il est mort en 1936). Belloc prétend qu’il est mal connu en France parce qu’il n’a jamais été bien traduit, au rebours de Kipling qui lui est très inférieur ».
Dans La chose écrite, Dutourd évoque encore Chesterton à propos d’André Maurois qui se disait marqué par le rire de GKC qui « ressemblait à celui des dieux de l’Olympe ».
BELGICATHO - Page 2432
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Jean Dutourd évoque Chesterton
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Benoît XVI infléchirait-il la ligne de son pontificat ?
C'est ce que semble affirmer Luigi Accatoli dans le Corriere delle Sera :
Le pape s'ouvre aux protestants, son pontificat est fort
Luigi Accattoli
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Benoît XVI a nommé un protestant - le Suisse Werner Arber, prix Nobel de médecine - à la tête de l'Académie pontificale des Sciences : c'est une petite nouvelle qui augure bien de la santé du Pontificat de Benoît XVI, dont cette décision et d'autres de ces dernières semaines montrent qu'il n'est nullement apeuré ou replié sur lui-même comme persistent à le dépeindre certains interprètes remplis de préjugés contre lui.
Sans troubler la grande ombre du Pape Wojtyla, dont Benoît a fait annoncer l'autre jour, la béatification en un temps record; et sans évoquer des questions complexes telles que le nouvel encadrement pour les questions financières adopté le 30 décembre - et il s'agit là de deux pas en avant d'un certain poids - on peut aussi rappeler deux autres récents actes importants dans le domaine de l'œcuménisme, qui permettent d'encadrer dans un contexte cohérent la nouveauté d'un président protestant de l'Académie des Sciences.
Le premier de l'an, Benoît a annoncé la convocation d'une quatrième «journée» inter-religieuse à Assise en Octobre prochain, pour le vingt-cinquième anniversaire de la première et, hier, il a institué un «ordinariat» destiné à accueillir les anglicans qui entreront dans l'Eglise catholique, plaçant à sa tête, et donc dans une situation comparable à celle d'un évêque, un prêtre marié.
Pour en revenir au président Calviniste de l'Académie des sciences, pour comprendre l'esprit de cette décision sans précédent, il convient de rappeler la conviction exprimée par le cardinal Ratzinger à plusieurs reprises que "même en dehors de l'Eglise catholique il y a beaucoup de vrais chrétiens, et il y en a beaucoup de vraiment chrétiens."
Mais il y a une raison plus spécifique, tenant au fait que le nouveau président de l'Académie est un médecin: et le cardinal Ratzinger avait soutenu en plusieurs occasions importantes que les chrétiens de toutes dénominations "devraient s'efforcer de rendre ensemble témoignage sur les grands enjeux moraux".
Le pape Benoît espère trouver dans la personne du réformé Werner Arber un allié pour un "témoignage commun" dans le domaine plus "chaud" de la bioéthique.
© Copyright Corriere della Sera, 16 Janvier 2011; traduction de Béatrice Bohly sur son site "Benoît et moi" -
Unis dans l'enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière
Traditionnellement, la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens est célébrée du 18 au 25 janvier. Ces dates furent proposées en 1908 par Paul Wattson de manière à couvrir la période entre la fête de saint Pierre et celle de saint Paul. Ce choix a donc une signification symbolique. Dans l'hémisphère Sud, où le mois de janvier est une période de vacances d'été, on préfère adopter une autre date, par exemple aux environs de la Pentecôte (ce qui fut suggéré par le mouvement Foi et Constitution en 1926) qui représente aussi une autre date symbolique pour l’unité de l’Eglise.
Les textes pour la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens et pour toute l'année 2011 se trouvent sur le site officiel du Vatican.
« Il est fondamental que les chrétiens, même s'ils sont dispersés à travers le monde entier et par conséquent différents de par leur culture et leurs traditions, soient un, comme le veut le Seigneur », a souligné le pape avant la prière de l'Angélus, ce dimanche, depuis la fenêtre de son bureau.
« C'est le but de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, qui aura lieu dans les prochains jours, du 18 au 25 janvier », a-t-il ajouté, en précisant que cette Semaine s'inspire cette année du passage suivant des Actes des apôtres : « Unis dans l'enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière » (Ac 2, 42).
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Un protestant à la tête de l’Académie pontificale des sciences
Benoît XVI nomme le Suisse Werner Arber
ROME, Lundi 17 janvier 2011 (ZENIT.org) - Benoît XVI a nommé président de l'Académie pontificale des sciences, le prix nobel Werner Arber, professeur émérite de microbiologie à l'université de Bâle (Suisse), a rapporté la salle de presse du Saint-Siège, le 15 janvier dernier.
Protestant, il est le premier non-catholique appelé par un pape à la tête de cette institution vaticane au sein de laquelle des scientifiques non-croyants ont toutefois déjà été admis, rappelle le quotidien italien Avvenire.
Le professeur Arber est né à Gränichen (Suisse) le 3 juin 1929. Biologiste moléculaire, il a reçu le prix nobel de physiologie et de médecine en 1978, en même temps qu'Hamilton O. Smith et Daniel Nathans.
Après avoir accompli des études à Zurich et à Genève, il s'est rendu aux Etats-Unis où il a travaillé avec Joe Bertani, Gunther Stent, Joshua Lederberg et Salvador Edwards Luria.
Il s'est consacré de manière particulière à l'étude des bactériophages. Son œuvre est liée à la découverte de l'enzyme de restriction, outil important en génie génétique.
« A Genève », rappelle une note de la salle de presse du Vatican, « il commença en 1960 ses recherches sur les modifications induites dans l'ADN du phage et observa que la restriction était accompagnée d'une dégradation du même ADN. Les fragments ainsi obtenus peuvent s'unir à d'autres fragments d'ADN différents, créant ainsi un nouvel ADN recombinant ».
Les conséquences de cette découverte ont conduit, entre autres, à l'utilisation de cultures de bactéries, traitées de manière adaptée, pour la production d'hormones comme l'insuline et des enzymes rares.
Le professeur Arber a recouvert différentes charges dans des organismes scientifiques au niveau international et a été président de l'International Council for Science (ICSU).
Nommé académicien pontifical en 1981, il est conseiller de l'Académie pontificale des Sciences depuis 1995.
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Et la béatification de Pie XII ?
Benoît XVI vient d'annoncer la béatification de son prédécesseur Jean-Paul II, le 1er mai prochain. Celle de Pie XII, dont le procès est en cours, n'aura donc pas lieu en même temps, comme l’avaient été celles de Pie IX et Jean XXIII.
Pourtant jusqu’à la mort de Pie XII, en octobre 1958, l’univers politico-médiatique avait rendu à ce pontife un hommage appuyé et unanime : de l’inoxydable hebdomadaire « Paris-Match », dont l’édition spéciale commémorative du pontificat titrait en couverture : « depuis vingt ans, un saint régnait sur l’Eglise », jusqu’au premier ministre israélien de l’époque, Golda Meir, déclarant à la tribune de l’ONU : « nous pleurons un grand serviteur de la paix et de la charité. Pendant les dix années de la terreur nazie, quand notre peuple a souffert un martyr effroyable, la voix de ce pape s’est élevée pour condamner les bourreaux et pour exprimer sa compassion envers les victimes. »
Mais cinq ans plus tard, pendant le concile Vatican II, une pièce de théâtre, Le Vicaire, œuvre du dramaturge allemand Rolf Hochhuth, lance la polémique qui retourne l’opinion publique contre le pape défunt, en l’accusant d’avoir couvert par son silence le génocide des juifs perpétré par les nazis : la controverse devient publique et elle sera alimentée, depuis 1964 (avec le livre de l’historien Saul Friedländer :Pie XII et le Troisième Reich) jusqu’à nos jours.
Dans « Lumière du monde », son récent (2010) livre d’entretien avec le journaliste allemand Peter Seewald, Benoît XVI prend position comme suit (pp. 148-149) :
« Pie XII a sauvé la vie de milliers de Juifs en faisant par exemple ouvrir les couvents et les monastères romains –ce que seul le pape en personne peut faire- et en proclamant leur extraterritorialité, ce qui n’était pas totalement sûr du point de vue du droit, mais que les Allemands ont toléré tout de même. Une chose est très claire : à l’instant même où il aurait émis une protestation publique, on n’aurait plus respecté l’extraterritorialité et les milliers de personnes qui avaient été mises en sécurité dans les monastères romains auraient été déportées.
«Dans cette mesure, l’enjeu était simple : c’étaient les nombreuses vies humaines que l’on ne pouvait sauver autrement. On a découvert tout récemment que dès 1938, alors qu’il était secrétaire d’Etat, Pacelli a écrit à des évêques du monde entier leur demandant d’agir afin que l’on accorde généreusement des visas aux juifs qui émigraient d’Allemagne. Il a tout fait à l’époque pour sauver des vies. Bien entendu, on peut reposer sans cesse la question ‘ pourquoi n’a-t-il pas protesté plus clairement ?’. Je crois qu’il a vu quelles conséquences aurait une protestation ouverte. Il en a beaucoup souffert personnellement, cela, nous le savons. Il savait qu’il aurait dû parler, mais la situation le lui a interdit.
« Et voilà qu’une autre catégorie de gens plus malins que les autres affirme aujourd’hui qu’il a certes sauvé beaucoup de personnes, mais qu’il avait sur les juifs des conceptions démodées et qu’il n’était pas à la hauteur de Vatican II » et il ajoute prudemment : « mais là n’est pas la question ». Où est-elle alors ?
Quelle fut la véritable action du pape Pacelli contre les crimes de guerre de l’Allemagne nazie et fasciste ?
À défaut de lire un livre comme "Pie XII. Biographie", d’Andrea Tornielli (un des meilleurs vaticanistes actuels (paru aux Éd. du Jubilé, 2009, 810 pages), il faut écouter certains témoignages directs comme on en trouve sur Internet :
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Cathophobie : le petit jeu malsain continue...
L'hebdomadaire flamand "Humo" a interviewé Mgr Léonard; le prélat était tenu de ne répondre que de façon très brève aux questions posées. Cela donne par exemple ceci pour les premières questions qui ont tout aussitôt été répercutées par l'agence Belga :
Enkele quotes
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HUMO Kunt u op volgende vragen kort antwoorden met: pro of contra?
Léonard
«Prima.»HUMO Getrouwde priesters?
Léonard «Priesters die trouwen, dat heeft nooit bestaan en dat zal nooit bestaan. Getrouwde mannen die later tot priester worden gewijd, zoals in de oosterse kerken gebruikelijk is: dat zou kunnen, al vind ik het zelf niet opportuun. Het is geen goede oplossing voor het priestertekort.»
HUMO Vrouwen die priester worden?
Léonard «Een priester is niet alleen een ambtenaar van het sacrale, hij vertegenwoordigt ook Christus als bruidegom van de mensheid en de kerk. Een vrouw kan moeilijk de rol van bruidegom aannemen.»
HUMO Scheiden en hertrouwen voor de kerk?
Léonard «Jezus spreekt daarover duidelijke taal. Het is onmogelijk voor een tweede keer sacramenteel voor Christus en de kerk te trouwen als je echtgenoot of echtgenote nog leeft. En er is het probleem van de communie.»
On le voit, des prises de position tout à fait conformes aux positions de l'Eglise, mais sans la possibilité de les approfondir ni de les expliquer.
Que cherche le journaliste d'Humo à travers ce genre d'exercice sinon à entretenir un climat de malveillance à l'égard du prélat contraint à asséner de brèves propositions sans pouvoir s'en expliquer?
L'agence Belga, quant à elle, s'empresse d'aller chercher ces précieuses informations dans cette presse (et quelle presse!), et monte en épingle, dans un communiqué laconique, ce qui l'intéresse.
Ensuite, le reste de la presse ne fait que reprendre le communiqué de Belga, comme le fait LaLibre.be. Et après, il n'y a plus qu'à attendre les commentaires hargneux des "forummeurs". Et le tour est joué...
Et si Mgr Léonard refusait de répondre aux journalistes, il serait cloué au pilori d'une autre façon.
Ainsi va la cathophobie dans notre pauvre royaume...
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Création d'un ordinariat pour les anglicans
CITE DU VATICAN, 15 JAN 2011 (VIS). Selon les dispositions de la constitution apostolique Anglicanorum Coetibus du 4 novembre 2009, et après consultation de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, la Congrégation pour la doctrine de la foi a érigé un Ordinariat personnel pour les anglicans désirant entrer dans la communion catholique. Il prend le nom d'Ordinariat personnel Notre Dame de Walsingham et son territoire correspond à celui de la Conférence. Son saint patron est le bienheureux John Henry Newman.
Le communiqué de la Congrégation rappelle qu'un ordinariat est une structure canonique et que, en l'occurrence, il permet aux ex anglicans d'être en pleine communion avec l'Eglise catholique tout en conservant leur caractère anglican. Avec cet ordinariat spécifique la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus tend à la conservation au sein de l'Eglise catholique des traditions liturgiques, spirituelles et pastorales anglicanes, tout en garantissant aux nouveaux groupes de fidèles et à leurs prêtres d'être pleinement intégrés.
Pour des raisons doctrinales, l'Eglise catholique n'admet pas l'ordination épiscopales d'hommes mariés. Ceci dit, la Constitution apostolique prévoit, à certaines conditions, l'ordination comme prêtres catholiques de ministres anglicans mariés. Aujourd'hui à Londres, Mgr.Vincent Nichols, Archevêque de Westminster, a ordonné au sacerdoce catholique trois ex évêques anglicans, Andrew Burnham, Keith Newton et John Broadhurst. Ce même jour, Benoît XVI a nommé le Révérend Newton premier Ordinaire de Notre Dame de Walsingham. Ces trois prêtres prépareront les premiers groupes de fidèles qui, à Pâques, seront reçus au sein de l'Eglise catholique avec leurs pasteurs. De même accompagneront ils les ministres anglicans se préparant à leur ordination catholique pour Pentecôte.
La création de cet ordinariat va de pair avec l'engagement dans le dialogue oecuménique qui continue d'être une priorité pour l'Eglise catholique. L'initiative ayant conduit à la Constitution Anglicanorum Coetibus et à la création de l'Ordinariat personnel est le fait de groupes d'anglicans ayant déclaré partager la foi catholique exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, et reconnaître le ministère pétrinien comme voulu par le Christ pour l'Eglise. Pour eux est arrivé le moment d'exprimer une unité implicite par une communion visible".
OP/ VIS 20110115 (360) -
La grande pitié d'une église verviétoise...
Visible de partout à Verviers, l'église Sainte-Julienne est reconnue comme un édifice de Catégorie 1, ce qui signifie "bien d'une valeur patrimoniale notable, qui mérite une protection spéciale (par exemple classement, si ce n'est déjà le cas)".
Or, la situation de cet édifice néogothique aux proportions imposantes est en train de se dégrader : la toiture n'est pas étanche et les dégats dûs à l'humidité provoquent de plus en plus de dommages, particulièrement dans les plafonnages. A trois reprises, le Conseil de Fabrique a introduit un dossier de demande de restauration; à trois reprises, la Région wallonne a rejeté la demande de subsides.
Cet édifice contient un patrimoine ornemental de grande qualité : un ensemble de vitraux impressionnants (le plus important, en Wallonie, pour cette époque) et de grandes peintures marouflées dues au pinceau de Léon Pringels. En outre, le sol tapissé de carreaux de ciment coloré est de toute beauté. Une procédure de classement est en cours.
L'acoustique de l'édifice est exceptionnelle et bénéficie aux prestations de grande qualité de la chorale de Sainte-Julienne dirigée par Margaret Todd.
Mais rien n'y fait : l'édifice, un des repères architecturaux majeurs de la cité lainière, est en perdition; ses abords sont négligés et souillés, les tags se multiplient et les actes de vandalisme sont monnaie courante.
On trouvera de plus amples renseignements sur le site de la paroisse, en particulier dans la page "Pour que vive Sainte-Julienne".
Une mobilisation des paroissiens est en cours et ils espèrent bien sauver "cette petite cathédrale" comme l'appelait Guy Gilbert lorsqu'il venait prêcher à Sainte-Julienne.
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Un travail si peu reconnu : l'Eglise et le sida en Afrique
Une vision africaine de l’Eglise et du sida (Zenit)
Interview du fondateur du réseau africain contre le sida à Nairobi
"L'Eglise catholique est la principale organisation en Afrique pour l'assistance aux malades du sida, et pour les hommes, les femmes et les enfants africains atteints de cette maladie, l'Eglise n'est pas simplement un organisme prestataire de services - elle est une Mère."
C'est l'impression que partage le père jésuite Michael Czerny, fondateur du réseau jésuite africain contre le sida (AJAN, African Jesuit AIDS Network), installé à Nairobi. Ce prêtre canadien a fondé ce réseau en 2002 dans le but d'aider les jésuites en Afrique à faire face au problème du VIH/SIDA. A présent, le père Czerny est à Rome, où il est assistant personnel d'un des Africains les plus en vue au Vatican : le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix.
Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », le père Czerny explique comment l'Eglise prend soin des malades du sida et pourquoi son travail est si peu reconnu."
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Il pourrait y en avoir pour tout le monde...
Sous la plume de Gilles Toussaint, La Libre.be de ce lundi 17 janvier met en ligne un article intéressant qui va à l'encontre des thèses des lobbies qui agitent l'épouvantail de la surpopulation pour promouvoir le birth control et l'avortement. "Les études prospectives en la matière se multiplient. La dernière en date, baptisée "Agrimonde", a été présentée, mercredi, par des chercheurs français de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Un travail d’où il ressort que relever ce défi n’est pas insurmontable, mais demandera des politiques alimentaires et agricoles en rupture avec la situation actuelle."
Il est possible de nourrir 9 milliards de personnes de façon durable en 2050. A condition de manger et de produire différemment. Et de réguler les échanges. Comme l'avait affirmé Benoît XVI il y a quelques mois, ce défi passe par une revalorisation de l'agriculture et par une gestion respectueuse de l'environnement. "Le pape diagnostique la nécessité d'une « révision profonde du modèle de développement économique global » et d'une « relance stratégique de l'agriculture » dans laquelle il perçoit une « ressource indispensable pour l'avenir ». Il en appelle à la recherche d'un « nouvel équilibre entre agriculture, industrie et service ». http://www.zenit.org/article-26070?l=french Encore faudra-t-il rompre avec un consumérisme gaspilleur dans les pays riches et favoriser le développement des pays défavorisés... -
La prochaine rencontre interconfessionnelle pour la paix à Assise...
Le blog (à recommander!) "Benoît et moi" tente de convaincre ses lecteurs du bien-fondé de cette initiative qui devrait se concrétiser en octobre prochain. Il fait écho à des objections sérieuses formulées par des lecteurs de ce blog, dont celle-ci, émanant d'un correspondant belge :
"Ces démarches initiées par Jean-Paul II ont-elles abouti à un réel progrès de la paix dans les relations internationales au cours des deux dernières décennies?
Ces démarches ont-elles apporté aux communautés chrétiennes minoritaires, dans les pays musulmans particulièrement, un surcroît de sécurité et de tranquillité?
Ces démarches ont-elles freiné la guerre qui fait rage contre la vie et la famille (avortements, promotion de l'idéologie du genre, banalisation des perversions sexuelles...)?
Et je pourrais continuer en vous entretenant notamment de la guerre sourde menée quotidiennement dans mon pays, la Belgique, contre l'Eglise.
Dans le climat de relativisme et d'indifférentisme où la société vit aujourd'hui, j'ai peur que le signal donné à Assise soit un mauvais signal : celui d'un rassemblement de représentants de toutes sortes de religions et confessions qui semblent s'équivaloir et tenir un discours de paix que dément absolument le spectacle que le monde nous donne et auquel nombre de ces religions sont associées. "Les dieux des païens sont des démons" proclamait saint Paul. Cette proclamation semble se situer à l'opposé de ce que notre Eglise propose aujourd'hui et qui s'apparente plutôt à une espèce de message confusionniste "où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".
Personnellement, je ne peux souscrire à cette initiative et elle me déçoit profondément."Cette intervention est à rapprocher d'une lettre adressée au pape par plusieurs intellectuels italiens de renom : Francis Agnoli, Lorenzo Bertocchi, Roberto de Mattei, Corrado Gnerre, Alessandro Gnocchi, Camillo Langone, Mario Palmaro.
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97e Journée mondiale du migrant et du réfugié
Dans son message pour la 97e Journée mondiale du migrant et du réfugié, Benoit XVI insiste à nouveau sur la fraternité humaine.
«Beaucoup de personnes doivent affronter l'expérience difficile de la migration, dans ses différentes expressions. Dans divers cas, le départ de son propre pays est provoqué par différentes formes de persécutions, de sorte que la fuite devient nécessaire. De plus, le phénomène même de la mondialisation, caractéristique de notre époque, n'est pas seulement un processus socio-économique, mais comporte également une humanité qui devient de plus en plus interconnectée, dépassant les frontières géographiques et culturelles. À ce propos, l'Église ne cesse de rappeler que le sens profond de ce processus historique et son critère éthique fondamental découlent de l'unité de la famille humaine.»