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BELGICATHO - Page 2480

  • A propos du financement des cultes

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    La question du financement des cultes, et en particulier du culte catholique dans notre pays, revient régulièrement dans la presse. Il s'agit notamment de dénoncer la part allouée à l'Eglise catholique en regard de ce que reçoivent les autres organisations religieuses et philosophiques. Un groupe d’experts universitaires a été chargé d'étudier cette question et de faire propositions concrètes. Ce groupe n'est pas encore arrivé à un rapport définitif mais il a été évoqué mardi dernier en commission de la justice de la Chambre. "Ce rapport ...  n'a de toute évidence, pas répondu à une série d’attentes d’une partie des parlementaires." (Christian Laporte dans LaLibre.be) Certains d'entre eux paraissent en effet assez pressés d'en arriver à des réformes assez radicales.

    "Le groupe de travail ne va en tout cas pas dans la direction des élus : oui à une évolution et donc à des aménagements nécessaires en fonction de l’implantation de nouveaux courants spirituels et qui tienne compte du recul catholique, mais l’on ne révolutionne pas un système qui pourrait mettre en péril la dimension sociale des cultes et de la laïcité organisée.

    Un axe essentiel des propositions des Sages est d’amender les financements en fonction d’une enquête décennale scientifique dont l’organisation et le règlement devront être affinés. Une option préférable en tout cas à un impôt dédicacé qui pourrait mettre en péril la vie privée des citoyens appelés à dévoiler leurs choix de vie. Autre innovation : le groupe veut créer un Conseil supérieur des communautés convictionnelles où l’Etat pourrait entrer en dialogue avec les cultes et les mouvements philosophiques en toute franchise et clarté." (Ibidem)

    Et ce groupe de faire des propositions pour harmoniser le financement des cultes  (dont le principe n'est pas remis en question) avec l'évolution de la société.

    Une étude de Jean-François HUSSON, intitulée "Le financement public des cultes et de la laïcité en Belgique, quelques réflexions" est en ligne et apporte un éclairage intéressant sur cette question. Il conclut : "Il faut reconnaître au système belge qu’il a pu évoluer et intégrer de nouveaux cultes (cultes islamique et orthodoxe), la laïcité organisée, voire, demain, le bouddhisme. Toutefois, cette évolution est restée à divers égards insatisfaisante et plusieurs critiques ont été formulées, notamment quant à un manque de transparence, quant à une certaine lenteur (en particulier dans la traduction de la reconnaissance de l’islam) ou quant à la part excessive du financement allant au culte catholique."

    Il faut reconnaître que la baisse de la pratique religieuse suscite des questions et que le temps où les catholiques, largement majoritaires, pouvaient se reposer sur des financements publics garantis (dont il ne s'agit pas ici de discuter la légitimité) semble révolu, même si plus de 75% des funérailles sont célébrées à l'église et même si la grande majorité des Belges inscrit encore ses enfants dans l'enseignement libre catholique.

    Et si ce "dépouillement progressif" tirait les catholiques de leur torpeur en les obligeant à prendre davantage conscience que le maintien de leurs lieux de culte et de la présence de l'Eglise dans la société dépendent d'abord d'eux-mêmes, de leur capacité d'engagement et de leur générosité?

  • Le courage d'une journaliste égyptienne musulmane

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    Un brin d'imagination ne nous fera pas de mal !, par Fatma Naout

    Fatma2 Dans mon article précédent j'ai dit que je m'imaginais souvent à la place des chrétiens, je partage leur chagrin et je l'exprime dans mes écrits. Ceci a eu pour effet de mettre en colère quelques-uns de mes lecteurs, à tel point que l'un d'eux a cru bon de m'écrire: "Repens-toi à Allah!" Comme si la tâche de tout musulman consiste à tyranniser le chrétien !

    Mais malgré l'horreur que m'inspirent les qualificatifs discriminatoires tels que chrétien et musulman, je suis disposée à m'y conformer et à adresser cet article aux seuls musulmans ; chrétiens s'abstenir ! De toutes façons cet article fait appel à l'imaginaire, attendu que la loi ne punit pas l'imagination, pas encore en tout cas.

    Imagine que le maître d'école demande à ton fils musulman: où vas-tu? Et que ton fils réponde: "Au cours de religion Monsieur !" Et que le maître se mette à rire et qu'il lance à ton fils : "Parce que vous appelez ça une religion !"

    Imagine qu'un élève s'étouffe en mangeant et que ton fils plein de bonté se précipite pour lui porter secours en lui offrant de l'eau et que l'élève en question lui crie: " Non ma mère m'a dit de ne pas boire de la bouteille d'un musulman parce qu'ils sont tous impurs."

    Imagine que tu feuillettes le manuel scolaire de ton fils et que tu le trouves rempli de passages tirés des évangiles et pas un seul verset du coran.

    Imagine que tu t'es égaré, tu demandes ton chemin à un habitant du quartier et celui-ci te répond : "Tournez à gauche et continuez jusqu'à… excusez-moi, la mosquée, ensuite tourner à droite" (en Égypte la politesse exige de s'excuser quand on mentionne certains lieux comme latrines, égouts, lupanars…"

    Imagine que ta petite fille s'éveille en sursaut à l'aube, parce que le haut-parleur de l'église voisine (une des nombreuses églises du quartier) se met à hurler: " Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés etc."

    Imagine que ton ami chrétien t'invite à la messe et que tu entendes le curé exhorter ses paroissiens dans son prêche du dimanche : "Ne saluez pas les musulmans, ce sont des incroyants, ne prenez pas de repas avec eux et ne laissez pas vos enfants jouer avec leurs enfants !"

    Que ferais-tu si tu  étais obligé de vivre dans une telle société ? Je sais que tu te dis actuellement: Quelle plaisanterie? Question stupide qui ne mérite pas de réponse, et je serai tout à fait d'accord avec toi et j'admettrai la futilité de mon hypothèse, n'ai-je pas pris la précaution dès le départ de mentionner que tout ceci n'est que le fruit de mon imagination ?

    Bien évidemment les chrétiens n'agissent pas ainsi. Non c'est plutôt nous qui avons pris l'habitude de dire certaines choses comme : "C'est un chrétien mais c'est quand même un brave type" ou bien "ce sont des idolâtres" ou "des mécréants", sans y penser ou volontairement, bien appuyés sur notre majorité et conscients de leur minorité, rassurés par les principes de leur religion qui leur commande: "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites le bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous veulent du mal et qui vous rejettent"

    J'ai voulu aujourd'hui mettre en évidence ces situations aberrantes pour que chacun de nous tente de ressentir leur impact s'il avait à les endurer. Nous qui hurlons dans les microphones "Allah Akbar" sans tenir compte qu'Allah aime que son nom soit prononcé avec douceur. Nous qui entendons nos imams dénigrer les non-musulmans alors qu'ils se font un devoir de prier pour leurs frères non-chrétiens. Me permettriez-vous de les envier du fait que plusieurs parmi nous n'ont pas retenu la leçon de charité alors que la plupart d'entre eux la mettent en pratique ?

    Soyons plus intelligents que notre gouvernement (nous le sommes en effet), bien que notre gouvernement nous tyrannise tous ensemble, il se plaît à séduire la majorité en l'incitant à tyranniser la minorité, sommes-nous tenus à agir de cette façon ? Mais n'allons pas trop vite, depuis combien de temps nous nous comportons de la sorte ? Depuis les années 70, quelques décennies seulement, un battement de paupière à l'échelle de l'histoire.

    Avant que les poisons du désert (le désert d'Arabie) ne s'abattent sur l'Égypte, les locataires d'un même bloc laissaient leurs portes ouvertes aux voisins, musulmans comme chrétiens, les enfants des uns se mêlaient allègrement aux enfants des autres, et l'amour irradiait dans tous les recoins du quartier. Et le ciel souriait en disant : "Voilà des gens qui ont appris comment aimer le Bon Dieu !"

    Cet article a été publié dans le périodique "el Masry el Yom" ce qui se traduit par "l'égyptien aujourd'hui", et repris sur un site copte en langue arabe.

  • Ce sont les hommes qui font leur propre histoire...

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    jacques_le-goff.jpgCarte blanche à Jacques Le Goff, Professeur de droit public à Brest(*)

    Que pèsent les actes de simples citoyens au regard de l'Histoire ? D'ordinaire, peu de choses. L'actualité a tôt fait de les réduire à l'oubli, et la prison - ou les armes  - au silence. Seule leur répétition peut finir par créer un cours nouveau. La Résistance, toutes les résistances organisées, se fondent sur la fusion entre choix individuels et force collective.

    Il arrive pourtant que des hommes, des femmes, incarnent, à eux seuls, la protestation, au point d'en devenir l'emblème ou l'icône. On pense à Gandhi, à Mandela ou à de Gaulle. Mais aussi à Mohamed Bouazizi, cet étudiant tunisien dont l'immolation ne visait pas à provoquer un effet immédiat d'aussi grande ampleur. Simplement, son désespoir est entré en résonance avec celui d'un peuple qui n'attendait plus que le signal du soulèvement. Puis l'onde de choc s'est propagée jusqu'en Égypte. Avant lui, combien, qui avaient osé braver le pouvoir en place, l'avaient payé de leur travail, de leur liberté, de leur intégrité même, pour ceux qui subirent la torture ?

    Naturellement, revient à la mémoire le geste de Jan Palach, immolé par le feu sur la place Venceslas de Prague, le 19 janvier 1969, pour protester contre l'occupation soviétique. Vingt ans plus tard, Vaclav Havel sera arrêté pour avoir fleuri la plaque commémorative, puis condamné à neuf mois de prison. Avant l'achèvement de sa peine, le régime communiste aura sombré. Si l'acte de Palach n'a pas « créé » la dynamique de résistance, il l'a considérablement amplifiée. Il a donné du courage, par la force d'un témoignage qui montrait une vérité le dépassant de beaucoup. C'est la définition même du « martyr » : celui qui meurt pour attester une vérité qui vaut qu'on lui sacrifie l'essentiel.

    Ces mots sont souvent venus sous la plume d'un grand philosophe qui mourra, comme Socrate, conformément à ce qu'il avait dit et écrit : Jan Patocka, l'un des initiateurs de la Charte 77. Lui, que Havel tenait pour son père spirituel, est mort d'une hémorragie cérébrale à 70 ans, en mars 1977, après une semaine d'interrogatoires de dix heures par jour, debout. Le policier qui l'interrogeait écrira dans son procès-verbal : « Il a assumé ses devoirs civiques et déclaré que, s'il ne le faisait pas, personne d'autre ne pourrait le faire. Il a, en outre, déclaré qu'il était conscient qu'il ne pourrait plus retourner à la vie normale. » À un ami qui voulait quitter la Tchécoslovaquie, il objectait : « On doit rester et garantir une vie spirituelle ici. » Tout est dit. Et Aung San Suu Kyi en Birmanie ? Et Liu Xiaobo en Chine ? Et le père Popieluszko en Pologne ? Combien d'autres, hier comme aujourd'hui, poussent l'indignation jusqu'à ses plus ultimes conséquences.

    Ces « justes » manifestent avec éclat la capacité de soulèvement que peut avoir la conviction, et le pouvoir d'initiative d'individus dont les choix peuvent se situer aux antipodes de l'individualisme (1). Les sociologues, comme Georges Gurvitch, nous ont rappelé que le social, c'est aussi des personnes responsables et agissantes. Et les historiens redécouvrent, après l'engouement pour la « longue durée », le rôle décisif des acteurs et des événements imprévisibles dans le cours de l'Histoire.

    Oui, ce sont les hommes qui font leur propre histoire.

    Parue dans ouestfrance.fr

  • Le chant grégorien, bien vivant à Liège

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT
    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    (face à la statue de Charlemagne)

     

    DIMANCHE 6 FÉVRIER 2011 À 10 HEURES

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS

    Grégorien et Polyphonie 

     

    3110936616_44397c25c2.jpgPropre grégorien « Adorate Deum »

     du cinquième dimanche après l’Épiphanie

    Kyriale XI (XIVe siècle), Credo I (XIe siècle)

    Conduit « Vide Prophetiae » et Organum « E semine rosa » attribués à Pérotin le Grand (1160-1230, école Notre-Dame de Paris)

     

    A l'orgue: Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers

     

    Informations sur http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

  • Pas moutonnier pour un sou

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    3790036388.jpgDans la « Libre Belgique-Gazette de Liège » du 27 janvier, Paul Vaute rend hommage à l’essai que le Liégeois Mutien-Omer Houziaux vient de publier aux éditions Mols sous le titre : « A contretemps : regards politiquement incorrects » dont nous avions déjà signalé la parution.

    Voici le point de vue du directeur de l’édition liégeoise de la Libre Belgique :

    « Science, éthique, foi… : Mutien-Omer Houziaux est sur tous les fronts. Dans un essai sur Soljenitsyne, la critique littéraire française Corinne Marion relevait que le refus de l’hédonisme, dans le monde occidental contemporain, constitue une forme de dissidence authentique. Voici le livre d’un dissident. Romaniste, ancien maître de conférences à l’Université de Liège, Mutien-Omer Houziaux n’a pourtant en rien le profil passéiste auquel on réduit volontiers ceux qui ne croient pas devoir s’aligner sur l’esprit du temps. En tant que chercheur, il a été notamment un des pionniers de l’enseignement et de l’anamnèse assistés par ordinateur. Dès 1972, à l’époque où le PC domestique relevait encore de la science-fiction, il publiait sur ce sujet aux Presses universitaires de France. La linguistique et la musicologie font aussi partie des domaines de prédilection de celui qui fut, par ailleurs, organiste titulaire de la cathédrale de Liège durant vingt-cinq ans. S’il écrit "A contretemps", comme l’annonce le titre de son livre, c’est notamment à partir du constat que "nos mentalités se laissent anesthésier par un consensualisme de confort et d’hédonisme" et que "les discours appellent d’autant plus à la vigilance qu’ils sont lénifiants et rassurants". En s’exposant au reproche de mélanger les genres, l’auteur met ici sur la sellette les modernités scientifique, éthique et religieuse, avec une attention particulière à la manière dont la pensée, parfois, se laisse piéger par le langage dominant. "Il a vraiment l’air d’un chat aux yeux mi-clos, mais qui surveille patiemment la souris cachée dans le coin pour la débusquer et la trucider", observe, dans la préface de l’ouvrage, le regretté Mgr Michel Dangoisse, doyen du chapitre cathédral de Namur. La couleur est annoncée : ce sont, sans réserves et sans tiédeur, les positions catholiques romaines qui trouvent ici un hardi défenseur. Au chapitre du respect de la vie, notamment, quand il s’interroge "sur la pérennité du respect des vieux, des handicapés, de l’humanité souffrante, bref de nous-mêmes" D’un sujet à l’autre, le fil rouge pourrait bien être cette citation de La Bruyère : "Comme les hommes ne se dégoûtent point du vice, il ne faut pas aussi se lasser de le leur reprocher".

    Mutien-Omer Houziaux, "A contretemps. Regards politiquement incorrects", éd. Mols, 288 pp., env. 22,50 euros.

  • Pour les chrétiens, il ne fait pas bon vivre au Kosovo

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    20.jpgLe 31 janvier, Monde et Vie a publié un entretien avec Marion Chevtzoff, présidente de "Solidarité Kosovo" relatif à la situation de la minorité chrétienne au Kosovo; cet entretien est reproduit sur le site "Solidarité Kosovo"

    Extraits :

    "Marion Chevtzoff : ...Les pressions sont souvent plus sournoises : on exproprie les vergers et les pâtures appartenant aux églises, on multiplie les coupures d’électricité… Pour vous donner une idée de l’ambiance qui règne sur place, cet hiver nous nous sommes rendus dans l’enclave d’Orahovac, un ghetto serbe très pauvre, situé sur les hauteurs de la ville. Arrivés à un no man’s land parsemé de maisons brûlées, le pope qui nous le faisait visiter nous a dit de continuer seuls : il ne lui était pas permis de continuer plus loin, il aurait risqué de se faire agresser. Voilà 12 ans que la guerre est terminée et les chrétiens ne peuvent ni sortir de leurs ghettos, ni circuler, ni commercer, ni travailler. Si nous voulons apporter de la nourriture à l’enclave serbe de Zac, nous sommes par exemple contraints de l’acheter en zone albanaise. Pourtant, personne ne semble s’émouvoir de ces discriminations flagrantes. Résultat : en 1999, les Serbes représentaient 12 % de la population du Kosovo, contre 4 % aujourd’hui … Le nettoyage ethnique est en cours.

    M&V : Qui est à l’origine de ces persécutions ?
    M. C.: Tantôt le pouvoir albano-kosovar en place, tantôt les extrémistes albanais. L’ensemble des Albanais se sentent assurés de l’impunité, depuis le jeune qui frappe un père de famille serbe, jusqu’au chef du gouvernement. Il faut savoir que l’actuel premier ministre du Kosovo est accusé par un rapport émanant du Conseil de l’Europe d’avoir organisé, en 1999, un trafic d’organes sur quelque 400 Serbes et non-Albanais… Les Serbes demeurent sous la menace de pogroms comme il s’en est produit en 2004, au cours desquels une trentaine d’églises ont été incendiées, plusieurs villages détruits et dix-sept personnes assassinées, sans que le pouvoir albanais ait procédé à aucune arrestation, ni condamnation.

    M&V : Les destructions d’églises ont-elles été nombreuses ?

    M. C.: Oui. Il faut savoir qu’il y a au Kosovo de nombreux monastères et églises, très anciennes : ce sont des joyaux architecturaux de l’école de Raska, qui datent des douzième, treizième et quatorzième siècles et font le lien entre le style byzantin et l’architecture romane. 150 de ces églises ont été détruites au bulldozer ou dynamitées depuis 1999, dans l’indifférence générale et sans que ce vandalisme émeuve les grands médias. Parallèlement, environ 400 mosquées ont été construites, financées pour beaucoup par l’Arabie saoudite."

  • Aujourd'hui, 2 février, fête de la Présentation et Journée de la Vie Consacrée.

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    chapitre300.jpgCommuniqué de CATHOBEL Le 2 février a été choisi comme « Journée mondiale de la vie consacrée ». Pour cette 15ème édition, la Conférence épiscopale italienne a délivré un message "La vie consacrée un antidote à l'individualisme". A Bruxelles, une célébration eucharistique festive sera célébrée par Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles .

    Durant la préparation du Grand Jubilé en 1997, Jean Paul II a souhaité instituer une Journée de la vie consacrée, célébrée le 2 février, fête de la Présentation de Jésus au temple.  40 jours après Noël, l'Eglise célèbre en effet,  le Consacré, le Christ, Lumière des Nations.  La journée de la vie consacrée est une occasion de rendre grâce et de prier pour toutes les personnes qui ont choisi d'embrasser une vie pauvre, chaste et obéissante à la suite du Christ. Elle permet aussi de faire  connaître davantage cette vocation, don que  Dieu fait à son Eglise.  Des initiatives locales diocésaines ou paroissiales, sont organisées : soirées de présentation de la vie consacrée,  temps d'adoration. Bien souvent, c'est l'occasion que religieux et religieuses choisissent pour ouvrir leurs portes afin de faire découvrir ou partager la joie de leur vocation, prier ensemble, vivre un temps de fraternité et rendre ainsi témoignage au Seigneur.

    Un message « d'urgence » publié pour la 15ème journée de la Vie consacrée
    Face à un individualisme qui envahit de plus en plus la société, tous les secteurs de l'Eglise et, en particulier, la vie consacrée, sont appelés au « devoir urgent » d'éduquer à l'Evangile de la vie. Cette urgence éducative constitue le coeur du message pour la Journée mondiale de la vie consacrée  intitulé : « Témoins de l'Evangile de la vie », publié par la commission pour le clergé et la vie consacrée de la Conférence épiscopale italienne. Ce message met l'accent sur le processus générationnel de transmission des valeurs qui, « à cause d'un concept erroné de l'autonomie de la personne, d'une réduction de la nature à une simple matière manipulable, et de la Révélation chrétienne même, à un moment de développement historique, privé de contenus précis », se trouve « fortement compromis ».
    Lire plus sur le message de la CEI : http://www.zenit.org/article-26696?l=french

    "Malgré la baisse des vocations à la vie religieuse, qui concerne surtout le monde occidental, a rappelé le père Chavez, «  la vie consacrée, comprise et vécue comme imitation radicale et imitation fidèle de Jésus, ne cessera jamais d'exister ».

    Elle est, a-t-il dit, comme « une forêt qui représente une réserve et un soutien à l'écologie spirituelle et sociale de toute la société et de l'Église ».

    « Il ne faut pas oublier que les charismes de fondation sont presque toujours nés en période de crise, comme don de l'Esprit pour le renouveau de l'Église ». Ainsi a-t-il estimé, « une lecture plus sereine et profonde des données et de la réalité d'aujourd'hui nous dit que les religieux en vérité ont été les premiers à comprendre le phénomène de la mondialisation et ses conséquences, à dénoncer son visage inhumain et donc à se ranger du côté des exclus ».

    Pour cette raison en Europe, ce n'est pas « une question de survie de la vie consacrée et des différents Instituts, mais de prophétie », a ajouté le supérieur des salésiens.."

  • Connaissez-vous le C.R.I.A.B.D. ?

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    imagesCADYH1T4.jpgComme nous l'avions déjà signalé : Le Prix Gabriel 2011 de la Bande Dessinée (BD) chrétienne a été décerné, le 19 janvier à Bruxelles, en Belgique, au livre « Jean-Baptiste Fouque - Le téméraire de la charité » de Dominique et Pierre Bar, paru aux éd. Triomphe (Paris), qui raconte la vie d'un prêtre français mort en 1926 et surnommé « Le saint Vincent de Paul de Marseille ».

    Le prix a été décerné par un jury du Centre religieux d'information et d'analyse de la BD (le CRIABD), souligne le frère Roland Francart, S.J, fondateur du centre, dans un communiqué parvenu àl’Agence de presse Zenit. Le CRIABD est une association à but non lucratif, fondée par le fr. Francart en 1985. Son objectif est d'unir tous les fans de BD bibliques, religieuses (de toutes les religions), des biographes d'hommes et de femmes des Églises chrétiennes, des historiens (d'édifices ou de faits religieux), comme les définit le livre « La BD chrétienne », aux éditions du Cerf - 1994. Récompensés pour « la valeur humaine » de leur travail, les frères Bar, de Liège, ont voulu rendre un « hommage grandiose » à un futur saint, admiré tant par les chrétiens que par les personnes de toutes convictions, souligne le fr. Francart. Une mention spéciale a été attribuée à la BD « Golgotha », 4ème tome de « Ben-Hur », de Jean-Yves Mitton, éd. Delcourt : « Le dessinateur français, habitué aux fresques historiques en BD (« Attila », « Quetzalcoatl », etc.) », commente le jury, qui a voulu « respecter le grand roman chrétien du général Wallace, héros de la guerre de Sécession, porté deux fois au cinéma ». « La dernière victoire de Jésus sur la haine, le mutisme et la lèpre est superbement traitée dans ce dernier album », souligne le CRIABD.

    Le prix en néerlandais revient à « Orval » (tome 2) de Jean-Claude SERVAIS, éd. Dupuis. Un roman graphique qui raconte «  l'histoire de l'Abbaye bénédictine, son rayonnement et ses ruines, en deux tomes et dans les deux langues principales de la Belgique », précise le Centre.

    La proclamation de ces Prix aura lieu à la Foire du Livre de Bruxelles (Tour & Taxis) le dimanche 20 février.

    Le CRIABD est aussi un centre de documentation (Petit musée de la BD chrétienne) de Bruxelles. Il publie une revue trimestrielle « Gabriel » contenant des informations et des analyses sur la BD chrétienne, dirigée par le fr. Francart.

    La Bibliothèque BD du CRIABD vous invite à consulter quelque 5000 BD en français et dans 40 langues, dont 2000 BD à thèmes chrétiens (Bible, vies de saints, ...) 

    La BéDéthèque est située au Collège St-Michel, entre la chapelle ND des Apôtres et le réfectoire des élèves. Elle est accessible mercredi de 17h30 à 19h, dimanche de 11 à 13h en période scolaire (fermée en juillet et août).Entrée par l'église ou la cour des primaires, via la rue du Collège St Michel.

    Renseignements : 0478.26.97.28 Collège St-Michel à 1040 Bruxelles 24, Bvd St Michel (Métro Montgomery).Entrée par l'église ou la cour des primaires (1ère cour via la rue du Collège Saint-Michel).

     Pour plus d'informations : http://criabd.over-blog.com.

  • Les enfants vivent-ils bien le divorce de leurs parents ?

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    Une enquête a été réalisée par l'Union Européenne des Familles

    A la question : Le divorce de vos parents a été  :

    • UN SOULAGEMENT durable ? NON pour 74%.
    • Un sentiment durable d’ISOLEMENT ? OUI pour 59%,
    • ou encore d’ABANDON ? OUI pour 59%.

    Pour beaucoup d’enquêtés, le divorce de leurs parents apparaît comme un mal nécessaire. Pourtant, à la question « Quelles leçons tirez-vous de la séparation de vos parents pour vos (éventuels futurs) enfants?», ils répondent qu’il faut EVITER LE DIVORCE POUR EPARGNER LES ENFANTS.
    Car, QUOI QU’ILS EN DISENT, filles et garçons SOUFFRENT FORTEMENT de la séparation (sur une échelle de 0 à 5, 63% la cotent à 3 et plus). Les enfants dont les parents se séparent lorsqu’ils ont moins de 3 ans éprouvent une souffrance plus modérée. Même pas mal, les garçons ? 34% d’entre eux (contre 9% des filles estiment n’avoir pas du tout souffert) … mais ce sont les mêmes qui, à 77%, se sont sentis durablement abandonnés.

    Voir le dossier de presse (pdf)

  • L'Union Européenne se débine, loin d'être "un club chrétien" !

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    "Il n’y a pas eu hier de déclaration des 27 sur "l'intolérance, la discrimination et la violence fondée sur la religion ou la croyance", alors que les ambassadeurs s’étaient entendus sur un projet de texte vendredi. Ce document montre «un excès de laïcisme», a déclaré Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, qui a demandé le retrait de ce texte qui «n’inclut aucune mention des chrétiens, comme si l’on parlait d’autre chose».

    La France a appuyé la critique italienne, Michèle Alliot-Marie insistant sur la nécessité de faire référence à des minorités spécifiques, comme les chrétienset les chiites. Mais les Européens du Nord, dont le Royaume-Uni, ne voulaient pas qu’on mentionne les chrétiens, craignant un «choc des civilisations»… Catherine Ashton a indiqué que les 27 ministres ont convenu de retirer le projet de texte et de «réfléchir» sur la façon dont l’UE pourrait «s’assurer que nous reconnaissions des communautés particulières ou des religions qui trouvent qu’elles sont persécutées».

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal

    Cette attitude a été dénoncée par le Vatican.

  • Droits et devoirs pour une vraie citoyenneté

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    Un site ami, "Benoît-et-moi" met en ligne la traduction d'un article de Carlo Costalli, président du Mouvement Chrétien des Travailleurs (MCL), publié par la Bussola Quotidiana.

    "Cette réflexion modérée, aussi sage que lucide, conforme au Magistère de l'Eglise", sur la nécessité de gérer les phénomènes migratoires vient à point alors que la politique de l'immigration en Belgique confine au n'importe quoi. Ignorer la nécessité de réguler ces flux migratoires dans un souci du bien commun, c'est aller au devant du chaos. 

    Découvrir cet article

  • Haro sur la "dictature dogmatique"

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    Une tribune libre paraît aujourd'hui dans un quotidien toujours prompt à relayer la contestation anti-romaine.

    Les « autorités romaines » (en fait, c'est le pape qui est visé) affectionnent, paraît-il, les « formules choc » comme la « dictature du relativisme ». En réalité, voici ce que disait le pape, en novembre dernier :  « Le relativisme (...) apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs. » Est-ce la « formule choc » ou le « slogan » incriminés par nos théologiens?

    Armés du « slogan » comme concept pour désigner l’attitude romaine, ils en concluent à son « caractère autoritaire » ("tout slogan étant autoritaire par nature") et, plus grave, ne permettant pas d’appréhender la réalité. 

    Vient ensuite une digression consensuelle sur le relativisme et sur « le pragmatisme qui évacue les questions de sens », mais c’est pour mieux s’en prendre au discours romain qui pècherait par excès inverse, condamnant « sans nuance la société occidentale d’aujourd’hui, jugée hédoniste, partisane d’une culture de mort, sans cœur ni conscience. »

    A leurs yeux, le discours du « Vatican » traduirait ainsi « l’effroi (sic !) devant l’évolution d’un monde jugé décadent. » Décadence que de nombreux esprits s’accordent pourtant à reconnaître mais mot que Benoît XVI ne prononce pour ainsi dire dire jamais.

    La notion absolue de « Vérité » ferait problème, « vérité enseignée par le magistère catholique et désormais mise en doute, voire tournée en ridicule par de nombreux catholiques eux-mêmes. » Ici, nos auteurs ne font pas dans la nuance car ils laissent entendre que le Vatican prétend à la Vérité en tout et pour tout. Or, dans l’enseignement de l’Eglise, il y a des degrés divers, depuis la Vérité révélée dans les Ecritures et incarnée en Jésus, jusqu’aux instructions concernant le culte ou la discipline ecclésiastique. Tout cela ne bénéficie évidemment pas du même niveau d’infaillibilité ; certaines dispositions pouvant être revues et modifiées.

    Les auteurs stigmatisent l’attitude de l’Eglise qui se voudrait détentrice de la vérité en tout et pour tout : c’est de l’orgueil, de la dictature, du fanatisme ! Et d’appeler l’histoire en renfort où « tant d’affirmations catégoriques  de l’Eglise (lesquelles?) ont été démenties par les découvertes scientifiques (lesquelles?) ou par l’expérience vécue (laquelle?) » ! L’historien hausse les épaules devant cette argumentation éculée ; on sait que l’histoire de l’Eglise n’est pas exempte de dérapages et « d’hommeries », mais cela remet-il en cause la vérité dont-elle est porteuse ? Quand il s’agit de rendre témoignage de l’Evangile, il est question, en effet, de points sur lesquels l’Eglise ne peut transiger; cela n’empêche pas la réflexion contrairement à ce qu’affirment les auteurs. Augustin, Thomas d’Aquin, Pascal, Urs Von Balthasar et bien d’autres ne s’en sont pas privés.

    Dans le même sermon de novembre dernier, Benoît XVI affirmait : « Nous possédons, en revanche, une autre mesure: le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ. C'est cette amitié qui nous ouvre à tout ce qui est bon et qui nous donne le critère permettant de discerner entre le vrai et le faux, entre imposture et vérité. Cette foi adulte doit mûrir en nous, c'est vers cette foi que nous devons guider le troupeau du Christ. Et c'est cette foi, - cette foi seule - qui crée l'unité et qui se réalise dans la charité. Saint Paul nous offre à ce propos - en contraste avec les tribulations incessantes de ceux qui sont comme des enfants ballottés par les flots - une belle parole: faire la vérité dans la charité, comme formule fondamentale de l'existence chrétienne. Dans le Christ, vérité et charité se retrouvent. Dans la mesure où nous nous rapprochons du Christ, la vérité et la charité se confondent aussi dans notre vie. La charité sans vérité serait aveugle; la vérité sans charité serait comme "cymbale qui retentit" (1 Co 13, 1). »

    Cette tribune ne tombe-t-elle pas dans l’excès lorsqu’elle renvoie dos à dos "dictature du relativisme" et "dictature de la pensée dogmatique" ? Cette pensée dogmatique accusée de renoncer à penser en exigeant une obéissance aveugle, comme si, lors des conciles et des synodes et dans de nombreux congrès catholiques, tout le monde était bâillonné; comme si la foi vécue dans la fidélité à l’enseignement de l’église excluait le travail de la raison et le dialogue avec l’autre, dans le respect de l’autre.

    Et nos auteurs de se décerner bravement un brevet d’humanité car ils pratiquent une "saine relativité" qui serait une vertu chrétienne (?) et tout cela en se revendiquant de la Bible, tant il est vrai, pour parodier Boileau, que tout théologien dissident se fait « pape la bible à la main » !

    Une question pour conclure : quand le pape confie la présidence de l’Académie pontificale des Sciences à un médecin protestant, fait-il preuve d’autoritarisme dogmatique ?