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Spiritualité - Page 5

  • L'étonnante destinée de l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI

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    St-francois-borgia-copie-1.jpgSaint François Borgia

    Il est fêté le 30 septembre au martyrologe romain, le 3 octobre chez les Jésuites et le 10 octobre dans l'ancien calendrier.

    Fils aîné du troisième duc de Gandie, Francisco de Borja naquit à Gandie (sud de Valence) le 28 octobre 1510. Il était par son père, Jean de Borja, l'arrière-petit-fils du pape Alexandre VI et, par sa mère, Jeanne d'Aragon, l'arrière-petit-fils du roi Ferdinand le Catholique. Orphelin de mère en, 1520, il fut élevé par son oncle maternel, Jean d'Aragon, archevêque de Saragosse, jusqu'à ce qu'on l'appelât à la cour de la reine Jeanne la Folle, à Tordesillas, comme page de la princesse Catherine, soeur de Charles-Quint. Quand l'infante Catherine épousa le roi Jean III de Portugal, François retourna à Saragosse pour étudier la philosophie (1525).

    En 1528, il entra au service de Charles-Quint qui, en 1529, lui fit épouser une dame d'honneur de l'impératrice Isabelle, Eléonore de Castro, dont il aura huit enfants ; marquis de Llombai en 1530, grand veneur de l'Empereur et grand écuyer de l'Impératrice, Charles-Quint, lui confia la surveillance de la cour pendant la victorieuse campagne contre Tunis (1536), lui demanda de l'instruire en cosmographie, puis se l'adjoignit pendant l'expédition de Provence, et mit sous son influence l'infant Philippe.

    De nature pieuse, fidèle à ses devoirs, le marquis de Llombai, pendant une convalescence, lut les homélies de S. Jean Chrysostome ; lors de la campagne de Provence il assista le poète Garcilaso de la Vega dans son agonie et, au retour, après une maladie dont il crut mourir, il prit la résolution de la confession et de la communion mensuelles. Quand l'Impératrice Isabelle mourut (1° mai 1539) il fut chargé de reconnaître et de conduire à Grenade son cadavre décomposé ce qui l'impressionna si profondément qu'il s'écria : Ah ! Je n'aurai jamais d'attachement pour aucun maître que la mort me puisse ravir et Dieu seul sera l'objet de mes pensées, de mes désirs et de mon amour !

    Nommé par Charles-Quint vice-roi de Catalogne (26 juin 1539) François Borgia exerça sa charge avec prudence et énergie pendant quatre ans au bout desquels il devint grand majordome de la princesse Marie de Portugal, femme de l'infant Philippe, mais  il ne remplit jamais les fonctions car la reine du Portugal ne voulait pas qu'Eléonore de Castro approchât sa fille qui mourut en donnant naissance à l'infant Don Carlos (12 juillet 1545). Quatrième duc de Gandie la mort de son père (17 décembre 1542), il présidait à plus de trois mille familles vassales, au marquisat de Llombai et à quatorze baronnies.

    Eléonore de Castro mourut le 27 mars 1546. Le duc de Gandie, fort lié avec les premiers Jésuites qu'il protégeait de toute son influence, suivit les exercices de saint Ignace et résolut de faire vœu de chasteté et d'obéissance, puis d'entrer dans la Compagnie de Jésus (2 juin 1546) ; il fit secrètement sa profession solennelle (1° février 1548) et s’en vint étudier la théologie à l'université de Gandie qu'il avait fondée.

    Le 31 août 1550, sous prétexte de gagner l'indulgence jubilaire de l'Année Sainte, François Borgia se rendit à Rome où il fut ordonné prêtre (23 mai 1551) et célébra sa première messe (1° août). Il fut envoyé prêcher au Pays Basque, puis au Portugal. En avril 1555, il était commissaire général de la Compagnie de Jésus en Espagne et au Portugal. Charles-Quint le choisit, conjointement avec l'infant Philippe, comme son exécuteur testamentaire. Appelé à Rome, il y arriva le 7 décembre 1561 et fut élu général de la Compagnie de Jésus le 2 juillet 1565.

    Il mourut à Rome, le 30 septembre 1572, à minuit. Béatifié par Urbain VIII le 21 novembre 1624, il fut canonisé par Clément X le 12 avril 1671.

     http://missel.free.fr/Sanctoral/10/10.php

  • Saint Jérôme (30 septembre) : l'amour de la Parole de Dieu

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    jerome_giotto-386ce5c.jpgCatéchèse de BENOÎT XVI consacrée à saint Jérôme lors de l'audience générale du mercredi 7 novembre 2007 :

    Chers frères et soeurs!

    Nous porterons aujourd'hui notre attention sur saint Jérôme, un Père de l'Eglise qui a placé la Bible au centre de sa vie:  il l'a traduite en langue latine, il l'a commentée dans ses œuvres, et il s'est surtout engagé à la vivre concrètement au cours de sa longue existence terrestre, malgré le célèbre caractère difficile et fougueux qu'il avait reçu de la nature.

    Saint Jérôme par Giotto (détail de la voûte de la basilique saint François à Assise)

    Jérôme naquit à Stridon vers 347 dans une famille chrétienne, qui lui assura une formation soignée, l'envoyant également à Rome pour perfectionner ses études. Dès sa jeunesse, il ressentit l'attrait de la vie dans le monde (cf. Ep 22, 7), mais en lui prévalurent le désir et l'intérêt pour la religion chrétienne. Après avoir reçu le Baptême vers 366, il s'orienta vers la vie ascétique et, s'étant rendu à Aquilée, il s'inséra dans un groupe de fervents chrétiens, qu'il définit comme un "chœur de bienheureux" (Chron. ad ann. 374) réuni autour de l'Evêque Valérien. Il partit ensuite pour l'Orient et vécut en ermite dans le désert de Calcide, au sud d'Alep (cf. Ep 14, 10), se consacrant sérieusement aux études. Il perfectionna sa connaissance du grec, commença l'étude de l'hébreu (cf. Ep 125, 12), transcrivit des codex et des œuvres patristiques (cf. Ep 5, 2). La méditation, la solitude, le contact avec la Parole de Dieu firent mûrir sa sensibilité chrétienne. Il sentit de manière plus aiguë le poids de ses expériences de jeunesse (cf. Ep 22, 7), et il ressentit vivement l'opposition entre la mentalité païenne et la vie chrétienne:  une opposition rendue célèbre par la "vision" dramatique et vivante, dont il nous a laissé le récit. Dans celle-ci, il lui sembla être flagellé devant Dieu, car  "cicéronien  et non chrétien" (cf. Ep 22, 30).

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  • Saint Jérôme (30 septembre)

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    st-jerome-detail-from-virgin-enthroned-with-saints.jpg!Blog.jpgBiographie (missel.free.fr)

    Je suis à la fois, disait Jérôme, philosophe, rhéteur, grammairien, dialecticien, expert en hébreu, grec et latin ; il fut aussi un polémiste redoutable, parfois injuste, tel ce jour où il invectiva saint Augustin, son cadet d’à peine cinq ans : Ecoute mon conseil, jeune homme : ne viens pas, dans l'arêne des Ecritures, provoquer un vieillard ! Tu troubles mon silence. Tu fais la roue avec ta science.

    « Hierônumos en grec (celui dont le nom est sacré) ; Hieronymus, en latin, fils d'Eusèbe, je naquis à Stridon, ville maintenant détruite par les Goths, mais qui se situait alors sur les confins de la Dalmatie et de la Pannonie (Hongrie) », écrit-il, en 392, à la dernière page du De viris illustribus, ajoutant : « Je suis né chrétien, de parents chrétiens. Dès le berceau, je fus nourri du lait catholique. » Il dit encore de lui-même : « Je suis à la fois philosophe, rhéteur, grammairien, dialecticien, expert en hébreu, grec et latin. » 

    Enfant unique pendant treize ans, Jérôme fut terriblement gâté par les siens jusqu’à ce que naquissent sa sœur et son frère. Il étudia à Milan, puis à Rome où il suivit les cours du célèbre grammairien Aelius Donatus. Elève doué mais difficile et facétieux, Jérôme respira les parfums de cette ville puissante, maîtresse du monde, alors gouvernée par Julien l'Apostat. Admirateur de Cicéron, il déclamait les grands plaidoyers les exordes sonores qui lui servirent lors d’un stage auprès des tribunaux. Il se lia avec Bonose et Rufin, deux compagnons d'étude. Avec soin et à grands frais, il acquit des livres et, peut-être, goûta-t-il de furtifs amours au milieu des danses des jeunes filles romaines.

    Cependant, confia-t-il dans son commentaire d’Ezéchiel (XI 5) « Quand j’étais à Rome, jeune étudiant ès-arts libéraux, j’avais accoutumé, le dimanche, avec d’autres de même âge et de même résolution, de visiter les tombeaux des apôtres et des martyrs. Souvent nous entrions dans ces cryptes creusées dans les profondeurs de la terre où l’on avance entre des morts ensevelis à droite et à gauche le long des parois. Tout est si obscur que la parole du Prophète est presque réalisée : qu’ils descendent vivants dans les enfers ! Ici et là, une clarté venue d’en-haut tempère l’horreur des ténèbres : moins une fenêtre qu’un trou foré, croirait-on, par la clarté qui tombe. Puis, pas à pas, on revient, et dans la nuit noire qui vous entoure, le vers de Virgile est obsédant : Tout suscite l’horreur et le silence même. » Il reçut le baptême, en 366, sans doute des mains du pape Libère.

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  • Pape François : récitez la prière à saint Michel archange

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    michel-3 (1).jpgLes anges luttent contre le diable et nous défendent. C’est ce qu’a dit, en substance, le Pape lors de la messe ce lundi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, en cette fête des Saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël. Lu sur le site « aleteia » (extraits) :

    « Satan présente les choses comme si elles étaient bonnes, mais son intention est de détruire l’homme, avec des motivations prétendument « humanistes », a dit, en substance, le Pape lors de la messe ce lundi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Les anges, eux, luttent contre le diable et nous défendent (…).
    « Hormis les péchés qui nous sont propres, tant et tant de projets de déshumanisation de l’homme sont l'œuvre de Satan, simplement parce qu’il hait l’homme. Satan est astucieux : la première page de la Genèse nous le dit. Il présente les choses comme si elles étaient bonnes, mais son intention est la destruction. Et les anges nous défendent. Ils défendent l’homme et l’Homme Dieu, l’Homme supérieur, Jésus-Christ qui est la perfection de l’humanité, le plus parfait. Pour cette raison, l’Eglise honore ses anges, parce qu’ils sont ceux qui seront dans la Gloire de Dieu, parce qu’ils défendent le grand mystère caché de Dieu, c’est-à-dire, le Verbe devenu chair. »
    (…) « La lutte est une réalité quotidienne de la vie chrétienne : dans notre cœur, dans notre vie, dans notre famille, dans notre peuple, dans nos églises... Si on ne lutte pas, nous serons défaits », avertit le Pape. « Mais le Seigneur a donné ce métier, de lutter et de vaincre, principalement aux anges ». Le chant final de l’Apocalypse après cette lutte est « si beau », s’exclame François : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu ».
    Le Pape a enfin invité les fidèles à prier les archanges Michel, Gabriel et Raphaël et à réciter la prière antique et si belle à l’Archange Michel afin qu’il continue à lutter pour défendre le mystère le plus grand de l’humanité : le Verbe s’est fait homme mort et ressuscité. Cela est notre trésor. Qu’il continue à lutter pour le protéger ».

    sources: RADIO VATICAN

    Ref. Pape François : Satan veut détruire l'homme, et les anges nous défendent

    Rappelons que la prière à saint Michel Archange fut composée par le Pape Léon XIII qui demanda à ce qu'elle soit récitée après chaque messe basse. Cette prière continua donc d'être récitée jusqu'au 26 septembre 1964, quand l'instruction  Inter oecumenici (n° 48, § j.) décréta, dans le contexte de la réforme liturgique, que "les prières léoniennes sont supprimées". Au cours du Regina Caeli du 24 avril 1994, le Pape saint Jean-Paul II insista pour que les fidèles récitent, à nouveau, cette prière :

    "Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Ainsi soit-il.

    Sancte Michael Archangele, defende nos in proelio; contra nequitiam et insidias diaboli esto praesidium. Imperet illi Deus, supplices deprecamur: tuque, Princeps militiae caelestis, Satanam aliosque spiritus malignos, qui ad perditionem animarum pervagantur in mundo, divina virtute in infernum detrude. Amen."

    JPSC

  • Prêtres, prophètes et rois (homélie pour le 26e dimanche du TO)

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    Une homélie du Père Simon Noël osb, sur son blog :

    Homélie Dimanche 26 année B

    Moïse avait reçu le Saint-Esprit pour remplir la mission que Dieu lui avait confiée pour le peuple juif. Dans la première lecture, nous avons entendu comment Dieu répandit aussi le Saint-Esprit sur 70 anciens et en fit des prophètes. Et à la fin de cette lecture, Moïse fit ce souhait: Ah! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes.

    Ce souhait de Moïse s'est réalisé le jour de la Pentecôte. Il se réalise aussi chaque fois qu'un chrétien reçoit le sacrement de la confirmation, sacrement qui nous communique la grâce de la Pentecôte; le don du Saint-Esprit. A la Pentecôte, le Saint-Esprit est venu en personne habiter toute l'Eglise. Tous nous sommes le Temple du Saint-Esprit. Il demeure en nous et agit en nous, surtout en éclairant notre intelligence et en fortifiant notre volonté.

    L'Eglise est un peuple de rois, de prêtres et de prophètes. Et cela est vrai de tous les laïcs, et pas seulement des membres du clergé. Le mot laïc vient du grec laos, terme qui signifie peuple. Le laïc est un membre du peuple de Dieu, peuple de rois, de prêtres et de prophètes. 

    Le laïc est roi. Car tous nous sommes associés à la royauté du Christ. Si nous souffrons avec le Christ, nous règnerons avec Lui dans la gloire du ciel, a dit Saint Paul. Le laïc est prêtre, non parce qu'il célèbre la messe (seul un prêtre ordonné peut le faire), mais parce qu'il peut prier et offrir des sacrifices spirituels à Dieu, en accomplissant son devoir d'état. Enfin il est prophète, parce qu'en menant une vie vraiment chrétienne, il annonce au monde l'Evangile du Christ et la confirmation fait de lui un témoin et un soldat du Christ.

    Dans le triste contexte actuel de la pédophilie, l'évangile de ce dimanche nous rapporte une parole très dure de Jésus: Celui qui est un scandale, une occasion de chute pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait qu'on le jette à la mer. Ceux qui font le moindre tort aux petits et aux enfants anéantissent complètement le désir et la volonté du Christ de faire de ses disciples des rois, des prêtres et des prophètes.

    Soyons au contraire de ceux qui vivent l'Evangile, avec toutes ses exigences. Soyons d'abord des rois, en maîtrisant toutes nos mauvaises tendances afin d'être vraiment libres pour un amour authentique. Soyons des prêtres, en pratiquant la pureté et en menant une vie profonde de prière et de sacrifice, en intercédant pour le salut des âmes, en particulier celles des enfants. Soyons enfin des prophètes, en disant la vérité en matière de religion et de morale et en prenant toujours parti pour le Christ et pour les valeurs authentiquement humaines de son Evangile. 

  • L'homélie de l'abbé Grosjean lors des funérailles de Philippine de Carlan

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    D'Aleteia.org :

    Les obsèques de Philippine de Carlan, dont le corps a été retrouvé sans vie samedi 21 septembre, ont été célébrées ce vendredi en la cathédrale Saint-Louis de Versailles. "Nous voulons nous accrocher à cette espérance que nous donne Jésus, comme on s’accroche à une ancre pour ne pas couler ou dériver. Oui, en priant pour toi, en te portant devant Dieu, Philippine, nous espérons et nous croyons que le Seigneur t’accueille dans sa paix", a prêché le père Grosjean lors de son homélie.

    La douleur est toujours vive, l'incompréhension toujours totale et la prière ne faiblit pas. Une semaine après le meurtre de Philippine, 19 ans, les obsèques de la jeune fille ont été célébrées en la cathédrale Saint-Louis de Versailles ce vendredi 27 septembre, par le père Pierre-Hervé Grosjean, prêtre de la paroisse de Montigny-Voisins le Bretonneux à laquelle appartenait Philippine. La découverte glaçante du corps de cette jeune catholique, décrite comme travailleuse et serviable, continue d'émouvoir la France. Mais en ce jour de prière et de recueillement, le père Grosjean a tenu à insuffler un peu d'espérance dans son homélie, s'adressant souvent directement à Philippine. "Au début de cette célébration, la liturgie de l’Église nous invite à poser un geste tout simple, mais parlant", a notamment déclaré le prêtre dans son mot d'accueil. "Tes proches, Philippine, vont venir éclairer ton corps à la lumière du cierge pascal, ce grand cierge que les chrétiens allument dans la nuit de Pâques, quand on célèbre la Résurrection du Christ, la victoire de Jésus sur la mort. C’est cette victoire qui fonde notre espérance aujourd’hui, dans notre nuit…"

    Au cours de son homélie, le père Grosjean a rappelé à quel point la souffrance et le Mal, non voulus par Dieu, sont pourtant pleinement partagés par Lui. "Devant le mystère du mal, devant l’injustice insupportable et la violence qui s’est déchaînée, nous sommes sidérés, comme écrasés. (...) Nous avons besoin de pleurer, de partager et de déposer ensemble notre douleur, notre colère, notre incompréhension. Nous pouvons la déposer ici, au pied de la Croix, car nous croyons que Dieu comprend tout cela. Dieu partage tout cela. Dieu n’est jamais du côté du mal, mais toujours du côté de ceux qui sont éprouvés." Voici son homélie complète.

    Homélie du père Grosjean pour les obsèques de Philippine de Carlan

    Pourquoi sommes-nous là ? Si nombreux, si différents, si douloureux, serrés les uns contre les autres, autour de Loïc, Blandine et leurs enfants, auprès de ton corps, Philippine ? Pour quoi faire ? 

    La première réponse, que nous pouvons tous partager, croyants et non-croyants, c’est que nous sommes là pour pleurer. 

    Devant le mystère du mal, devant l’injustice insupportable et la violence qui s’est déchaînée, nous sommes sidérés, comme écrasés. Bien sûr, la justice des hommes sera nécessaire. Son temps viendra. Mais aujourd’hui, nous avons besoin de pleurer, de partager et de déposer ensemble notre douleur, notre colère, notre incompréhension. Nous pouvons la déposer ici, au pied de la Croix, car nous croyons que Dieu comprend tout cela. Dieu partage tout cela. Dieu n’est jamais du côté du mal, mais toujours du côté de ceux qui sont éprouvés. Jésus qui a pleuré la mort de son ami Lazare – nous croyons, nous chrétiens, en un Dieu qui a pleuré ! - Jésus qui a affronté le martyre de la croix, Jésus qui nous aime tels que nous sommes, Jésus nous comprend et nous accueille avec notre douleur immense. 

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  • Saint Thomas d'Aquin : dispensateur de la vérité catholique

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    De kath.net/news :

    Le Triomphe de saint Thomas d'Aquin de Benozzo Gozzoli, vers 1450-1475 [Louvre Paris]. Thomas d'Aquin, entouré d'Aristote et de Platon, renverse à ses pieds l'érudit musulman Averroès, qu'il respectait mais qu'il rejeta finalement.

    Thomas d'Aquin : dispensateur de la vérité catholique

    26 septembre 2024

    « Dans le christianisme, il n'y a pas de place pour l'abattement, le fatalisme et le nihilisme, car nous sommes tous , entre les mains de Dieu ». Par Gerhard Card. Müller

    Kath.net documente les explications du cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, sur saint Thomas d'Aquin dans l'original en langue allemande et remercie S.E. de son aimable autorisation de republication :

    Annoncer à tous les hommes « l'Évangile de Dieu... et de son Fils... Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 1,-1-4) est la mission essentielle de l'Église.

    Pour qu'elle puisse accomplir sa mission divine, « l'Esprit Saint l'introduit dans toute la vérité, l'unit dans la communion et le service, la prépare et la dirige par les divers dons hiérarchiques et charismatiques, et l'orne de ses fruits ». (Lumen gentium 4).

    C'est l'expression de leur constitution hiérarchique et sacramentelle lorsque les apôtres et leurs successeurs épiscopaux exécutent le mandat de Jésus, qui leur a dit par autorité divine : « Allez vers toutes les nations... et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». (Mt 28, 19).

    Et en même temps, la capacité d'enseigner est aussi l'un des charismes libres par lesquels l'Esprit Saint rassemble et construit l'unique corps du Christ dans la diversité de ses membres : « Si quelqu'un est appelé à enseigner, qu'il enseigne ! » (Rm 12, 7) - dit l'apôtre Paul aux chrétiens de Rome, afin que chacun contribue, avec le don qui lui a été attribué, à l'édification de l'Église dans l'amour.

    La théologie chrétienne est une fonction essentielle de l'Eglise du Logos incarné - qu'elle soit représentée par des professeurs de rang sacerdotal ou laïc. Et elle ne doit jamais oublier cette double référence, qu'elle est à la fois ancrée dans la mission du Christ et de l'Église apostolique, et qu'elle ne sera préservée d'un rationalisme froid et d'un positivisme sans humour que si elle n'oublie pas son élément charismatique. « Car personne ne peut dire 'Jésus est le Seigneur' - s'il ne parle pas dans l'Esprit Saint... Car à chacun est donnée la révélation de l'Esprit pour qu'elle soit utile aux autres,... (par exemple) le charisme de communiquer la sagesse et d'apporter la connaissance ». (1 Co 12, 3.7.8).

    La théologie est en effet la troisième forme d'enseignement dans l'Église, après la présentation officielle de la foi révélée par le magistère et après sa médiation catéchétique et homilétique dans la vie liturgique et sociale des fidèles. La théologie fait appel aux méthodes scientifiques et à l'argumentation logique. En effet, toute personne qui s'interroge sur le « Logos de notre espérance » (1 P 3, 15) mérite une réponse rationnelle. Celle-ci ne doit certes pas soumettre les vérités de la révélation au pouvoir de compréhension limité de la raison naturelle. Mais la raison de la foi (ratio fidei) participe, par la lumière du Saint-Esprit, au Logos de Dieu qui, en Jésus-Christ, s'est placé dans l'horizon de compréhension de l'homme, l'a élargi et élevé. « Car la vraie lumière, celle qui éclaire tout homme, est venue dans le monde... et à tous ceux qui l'ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». (Jn 1, 9.12).

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  • Saint Vincent de Paul, un véritable homme de foi (27 septembre)

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    Une homélie inédite du cardinal Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981, traduite sur le site "Benoît et moi" (archive du 27/9/2014)

    A relire aussi: la méditation d'Angélus du 26 septembre 2010, à Castelgandolfo:

    « (...) nous célébrerons demain la mémoire liturgique de saint Vincent de Paul, patron des organisations caritatives catholiques, dont c'est le 350e anniversaire de la mort.
    Dans la France du XVIIe siècle, il a touché du doigt le fort contraste entre les plus riches et les plus pauvres. En effet, en tant que prêtre, il a pu fréquenter les milieux aristocratiques, les campagnes et les bas-fonds de Paris.

    Poussé par l'amour du Christ, Vincent de Paul a su organiser des formes stables de service aux exclus en donnant vie à ce qu'on a appelé les «Charités», c'est-à-dire des groupes de femmes qui mettaient leur temps et leurs biens à la disposition des personnes les plus marginalisées. Parmi ces bénévoles, certaines ont choisi de se consacrer totalement à Dieu et aux pauvres, et ainsi, avec sainte Louise de Marillac, saint Vincent fonda les «Filles de la Charité», première congrégation féminine à vivre la consécration «dans le monde» au milieu des personnes, avec les malades et les nécessiteux».

    LA VRAIE FORCE DE GUÉRISON - L’homme de Foi, St Vincent de Paul,

    Homélie du Cl Joseph Ratzinger à la Cathédrale de Munich, le 26 avril 1981

    Chers frères dans le Christ,

    Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion, à la fraction du pain et aux prières” (Actes 2, 42). C’est ainsi que st Luc décrit la première communauté chrétienne dans la première lecture qu’on vient d’entendre. Il souhaite ainsi la donner en exemple pour l’Église de tous les temps. Il énumère les forces qui sous-tendent l’édifice de l’Église, et qui lui donneront toujours sa cohésion et son dynamisme.

    Ce que nous pouvons remarquer avant tout, c’est que cette Église prie ; elle ne s’éloigne pas de la maison du Seigneur, devenant elle-même un temps spirituel. Elle est au service de la gloire de Dieu dont elle tire sa joie. Elle nous apparaît comme un culte permanent rendu à Dieu sous la conduite des apôtres. Mais sa prière qui la tourne vers Dieu ne la détourne pas pour autant des hommes ; elle ne fuit pas dans un isolement idyllique devant les luttes parfois si dures qui jalonnent l’Histoire.

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  • Cinq « caractéristiques essentielles » d’une éducation authentiquement catholique

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    De George Weigel sur le CWR :

    Maintenir (ou rendre) l’éducation catholique excellente

    Cinq « caractéristiques essentielles » d’une éducation authentiquement catholique, telles que proposées par l’évêque James Conley de Lincoln, Nebraska.

    Je ne fais pas partie des millions d’enfants qui ont reçu une éducation catholique dans ce grand pays. Je n’étais pas non plus catholique lorsque je suis arrivé en première année à l’Université du Kansas au début des années 1970. Mes principaux intérêts à l’époque étaient le basket-ball et les Grateful Dead, et KU les avait tous les deux !

    L'évêque Conley est un ami de longue date, même si je n'ai jamais pu apprécier son appréciation pour les Grateful Dead – pas plus que je ne pourrais apprécier l'affection des distingués Dominicains polonais que je connais pour Deep Purple. « 60s Gold » est l'une des stations que j'écoute le plus sur Sirius XM (ce qui peut confirmer l'opinion de certains selon laquelle je suis un moderniste caché). Mais je trace une ligne entre la musique électrifiée des années 60 et les Byrds, les Mamas and the Papas, Chicago, les Grass Roots et Creedence Clearwater Revival. Ou à peu près.

    Mais je m'égare.

    Dans sa lettre pastorale, qui devrait être lue par tous les enseignants catholiques à tous les niveaux de l’enseignement catholique, l’évêque Conley décrit sa conversion au catholicisme au milieu de son expérience de premier cycle d’apprentissage libéral classique et des Grands Livres à KU. Il emprunte ensuite à notre ami commun, l’archevêque J. Michael Miller, CSB de Vancouver, pour proposer cinq « marques essentielles » d’une éducation authentiquement catholique. Permettez-moi de les noter brièvement, en offrant mes propres réflexions sur chacune d’elles en complément de l’explication de l’évêque Conley de ce que nous pourrions appeler les « marques de Miller ».

    Une éducation catholique authentique  s’inspire d’une vision surnaturelle . Nous ne sommes pas de la poussière d’étoiles figée, le résultat fortuit de forces biochimiques cosmiques impersonnelles qui ont eu pour résultat… nous. Non, nous sommes des créations, formées par un créateur aimant pour une communion éternelle dans la lumière et l’amour de ce créateur. Nous apprenons notre véritable dignité d’êtres humains lorsque nous apprenons que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’éducation catholique nous libère ainsi du cynisme et de son cousin, le désespoir, pour vivre dans l’émerveillement et l’admiration pour ce que nous sommes et pour la façon dont tout ce qui est est arrivé à l’existence.

    Une éducation catholique authentique est  fondée sur une anthropologie chrétienne . Nous ne sommes pas faits pour la seule satisfaction de soi. Nous ne sommes pas non plus des monades individuelles, des boules de billard sensibles qui roulent autour d’une table de billard terrestre et entrent parfois en collision. Il existe une nature humaine, et cette nature humaine est ordonnée à la sainteté. Nous sommes faits pour être des saints, et nous le devenons par des relations avec d’autres appelés à la sainteté par le Dieu trinitaire et sanctificateur. L’éducation catholique devrait donc inspirer un désir ardent d’  être  plus, plutôt que simplement d’avoir plus, même si elle nous aide à comprendre qu’« être plus » est une œuvre de grâce, et pas seulement le fruit de mes efforts. L’éducation catholique devrait nous amener à être comme le Christ, qui, comme l’a enseigné Vatican II, révèle la vérité sur nous ainsi que la vérité sur Dieu.

    Une éducation catholique authentique est  animée par la communion et la communauté . Les « acteurs » de l’éducation catholique – élèves, parents, enseignants, entraîneurs, administrateurs, religieux consacrés, prêtres, diacres, évêques, philanthropes – sont comme les cellules d’un corps vivant : chacune est distincte, mais chacune est intrinsèquement liée à toutes les autres. Cette communion se vit mieux dans la vie spirituelle et sacramentelle d’une école catholique (en particulier dans l’Eucharistie), mais aussi à travers une éducation catholique qui nous plonge dans la beauté à travers la musique et les arts visuels et dramatiques. L’éducation catholique est aussi une éducation à la citoyenneté responsable, pas un bunker dans lequel se cacher du chaos culturel environnant : les catholiques éduqués à l’école catholique travaillent à convertir la culture et, par là, à renouveler la vie publique.

    Une éducation catholique authentique est  imprégnée d’une vision du monde catholique tout au long du programme.  La chimie est la chimie, la physique est la physique et les mathématiques sont les mathématiques. Une éducation catholique, cependant, abordera ces disciplines comme des portes par lesquelles nous apprenons à connaître l’ordre divin de l’univers, et pas seulement le tableau périodique, la théorie de la relativité ou les équations quadratiques. Toutes les vérités tendent vers la Vérité, qui est Dieu. L’éducation catholique favorise cette sensibilité.

    L’éducation catholique authentique est  soutenue par le témoignage de l’Évangile.  Les écoles véritablement catholiques sont façonnées par des enseignants et un personnel véritablement catholiques, qui incarnent les vertus chrétiennes dans leur propre vie et encouragent leurs élèves à vivre ces vertus au service des autres.

    C’est dans ce type d’éducation que réside l’espoir de sauver notre culture, notre nation et, en fait, notre civilisation.

    (La chronique de George Weigel « La différence catholique » est syndiquée par le Denver Catholic , la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.)

  • La preuve de l’existence de Satan est chez les saints (pape François)

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    La preuve de l’existence de Satan est chez les saints

    Catéchèse de l’audience générale du mercredi 25 septembre 2024 (texte intégral sur zenit.org)

    25 septembre 2024

    L’audience générale de ce mercredi 25 septembre a eu lieu à 9 heures sur la place Saint-Pierre, où le Saint-Père a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus d’Italie et du monde entier.

    Dans son discours en italien, le pape, reprenant le cycle de catéchèse « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint guide le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance », a centré sa méditation sur le thème : » Jésus a été conduit par l’Esprit dans le désert. L’Esprit Saint est notre allié dans la lutte contre l’esprit du mal » (Lecture : Lc 4,1-2.13-14).

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Immédiatement après son baptême dans le Jourdain, Jésus « fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable » (Mt4,1) – ainsi rapporte l’Évangile de Matthieu. L’initiative n’appartient pas à Satan, mais à Dieu. En allant dans le désert, Jésus obéit à une inspiration de l’Esprit-Saint, il ne tombe pas dans un piège de l’ennemi, non, non ! Une fois l’épreuve passée, Lui retourne en Galilée – est-il écrit – « avec la puissance de l’Esprit Saint » (Lc 4,14).

    Jésus, dans le désert, s’est débarrassé de Satan et peut maintenant délivrer de Satan. Lui s’est libéré, il libère de Satan. C’est ce que les Évangélistes mettent en évidence avec les nombreux récits de libération de possédés. Jésus dit à ses adversaires : « Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, c’est que le royaume de Dieu est venu parmi vous » (Mt 12,27). Et Jésus chasse les démons dans la perspective du royaume de Dieu.

    Aujourd’hui, nous assistons à un phénomène étrange concernant le démon. À un certain niveau culturel, on pense qu’il n’existe tout simplement pas. Il serait un symbole de l’inconscient collectif, de l’aliénation, bref une métaphore. Mais « la plus grande ruse du diable est de faire croire qu’il n’existe pas », comme l’a écrit quelqu’un (Charles Baudelaire). Il est astucieux : il nous fait croire qu’il n’existe pas et ainsi il domine tout. Il est fourbe. Et pourtant notre monde technologique et sécularisé regorge de magiciens, d’occultisme, de spiritisme, d’astrologues, de vendeurs de sorts et d’amulettes, et malheureusement de véritables sectes sataniques. Chassé par la porte, le diable est rentré par la fenêtre, pourrait-on dire. Chassé par la foi, il revient par la superstition. Et si tu es superstitieux, inconsciemment tu es en train de dialoguer avec le diable. Avec le diable, on ne dialogue pas.

    La preuve la plus forte de l’existence de Satan n’est pas dans les pécheurs ou les possédés, mais chez les saints ! “Et pourquoi cela, mon père ?”. Si, c’est vrai que le démon est présent et actif dans certaines formes extrêmes et “inhumaines” de mal et de méchanceté que nous voyons autour de nous. Cependant, par cette voie, il est pratiquement impossible d’arriver à la certitude, dans des cas individuels, qu’il s’agit bien de lui, puisque nous ne pouvons pas savoir précisément où s’arrête son action et où commence notre propre mal. C’est pourquoi l’Église est très prudente et très stricte dans l’exercice de l’exorcisme, contrairement à ce qui se passe malheureusement dans certains films !

    C’est dans la vie des saints, là précisément, que le démon est contraint d’apparaître au grand jour, de se dresser “à contre-jour”. Plus ou moins, tous les saints, tous les grands croyants, témoignent de leur lutte contre cette réalité obscure, et l’on ne peut honnêtement supposer qu’ils étaient tous dans l’illusion ou simplement victimes des préjugés de leur temps.

    La bataille contre l’esprit mauvais se gagne comme Jésus l’a gagnée dans le désert : par la parole de Dieu. Vous voyez que Jésus ne dialogue pas avec le diable, il ne l’a jamais fait. Il le chasse ou le condamne, mais ne dialogue jamais. Et dans le désert, il répond non pas par sa parole, mais par la Parole de Dieu. Frères, sœurs, ne dialoguez jamais avec le diable ; quand il vient avec des tentations “mais, ce serait bien ceci, ce serait bien cela” : stop. Élève ton cœur vers le Seigneur, prie la Vierge Marie et chasse-le, comme Jésus nous a appris à le faire. Saint Pierre suggère également un autre moyen, dont Jésus n’avait pas besoin mais nous si, la vigilance : « Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. » (1 P 5,8). Et saint Paul nous dit : « Ne donnez pas d’occasion au diable » (Ep 4,27).

    Après que le Christ, sur la croix, a vaincu pour toujours le pouvoir du « prince de ce monde » (Jn 12,31), disait un Père de l’Église le diable « est lié, comme un chien à une chaîne ; il ne peut mordre personne, sauf celui qui, bravant le danger, s’approche de lui…. Il peut aboyer, il peut pousser, mais il ne peut pas mordre, sauf celui qui le veut »1. Si tu es un niais et que tu ailles voir le diable et que tu lui dises : “Ah, comment ça va ? …” et tout, il te démolit. Le diable – A distance. Avec le diable, on ne dialogue pas. On le chasse. La distance. Et nous tous, tous ! Nous avons fait l’expérience de la façon dont le diable s’approche avec certaines tentations. La tentation des dix commandements : quand nous nous en apercevons, arrêtons-nous, prenons de la distance, il ne faut pas s’approcher du chien attaché à une chaîne.

    La technologie moderne, par exemple, à côté de nombreuses ressources positives qu’il convient d’apprécier, offre également d’innombrables moyens de “donner l’occasion au diable”, et beaucoup y succombent. Pensons à la pornographie en ligne sur Internet, derrière laquelle se cache un marché florissant : nous le savons tous. C’est le diable qui y travaille. C’est un phénomène assez diffus, dont les chrétiens doivent cependant se méfier et qu’ils doivent rejeter fermement. Parce que n’importe quel téléphone portable a accès à cette brutalité, à ce langage du démon : la pornographie en ligne.

    La conscience de l’action du diable dans l’histoire ne doit pas nous décourager. La considération finale doit être également celle de la confiance et de la sécurité : “Je suis avec le Seigneur, va-t’en. Le Christ a vaincu le diable et nous a donné l’Esprit Saint pour que nous fassions nôtre sa victoire. L’action même de l’ennemi peut tourner à notre avantage si, avec l’aide de Dieu, nous la mettons au service de notre purification. Demandons donc à l’Esprit Saint, avec les paroles de l’hymne Veni Creator :

    « Repousse l’ennemi loin de nous, donne-nous ta paix sans retard, pour que, sous ta conduite, nous évitions tout mal ».

    Soyez prudents, car le diable est plein de ruse, mais nous, les chrétiens, avec la grâce de Dieu, sommes plus rusés qu’il ne l’est.

    Je vous remercie.

     

    1 S. Césaire d’Arles, Discours 121, 6 : CC 103, p. 507.

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  • Les saints Côme et Damien (26 septembre)

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    Du site du Centre catholique des médecins français :

    La decapitazione dei Santi Cosma e Damiano" di Beato Angelico

    St-Côme et St-Damien

    Histoire (IIIe siècle)

    SAINT COME ET SAINT DAMIEN

    Frères jumeaux, Côme et Damien étaient d'origine arabe. Ils étaient nés à Egée, en Cilicie (Asie Mineure), au IIIe siècle, et appartenaient à une famille noble et chrétienne. L'hagiographie conte qu'ils étaient "fort habiles dans l'art médical" et qu'ils parcouraient "villes et bourgades, guérissant les malades et délivrant, au nom de celui qu'on appelle le Christ, ceux qui sont possédés des esprits immondes". Or ils exerçaient leur art gratuitement: ils étaient ainsi devenus les Anargyres, "ceux qui repoussent l'argent". Battant en brèche l'autorité du proconsul Lysias, juge en la ville d'Egée, ils lui furent amenés. Après mille tortures qui ne parvinrent pas à les éprouver, ils subirent le martyre vers l'an 287. L'Église honore ces deux saints guérisseurs le 27 septembre; leurs noms sont inscrits parmi beaucoup d'autres dans les litanies des saints et, distinction plus rare et plus insigne, ils le sont aussi au canon de la messe.

    Au VIIIe siècle, un diplôme de Charlemagne donnant l'église de Luzarches à l'Abbaye de Saint-Denis nous apprend qu'elle était déjà placée sous le vocable de Saint-Côme et Saint-Damien. Au XIIe siècle, Jean de Beaumont, seigneur de Luzarches qui avait été parmi les premiers à se croiser, reçut, lors de son retour par Rome, des reliques des saints Côme et Damien pour prix de ses hauts faits en faveur de la chrétienté. Il en fit deux parts, une pour Luzarches et une pour Paris. A Luzarches, ces reliques furent d'abord déposées dans une collégiale dont la construction commença en 1180 et dont seuls subsistent à l'heure actuelle quelques vestiges. Puis en 1320 elles furent transférées en l'église paroissiale au cours d'une procession solennelle dont la chronique a gardé le souvenir: "Jeanne de Bourgogne, épouse de Philippe V le Long, vient à Luzarches le jeudi 23 octobre 1320 honorer les reliques des deux martyrs. La translation de ces reliques dans des châsses d'argent donne lieu à l'évêque de Paris et au chapitre de Luzarches de mander de la capitale des chirurgiens pour faire leur rapport de ces saintes reliques ".

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  • La mission du Padre Pio évoquée par S. Exc. Mgr Schneider

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    La mission du Padre Pio évoquée par S. Exc. Mgr Schneider