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Spiritualité - Page 5

  • Saint Albert le Grand (15 novembre)

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    Lors de l'audience générale du mercredi 24 mars 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce grand maître de la théologie du Moyen Age :

    Chers frères et sœurs,

    L'un des plus grands maîtres de la théologie médiévale est saint Albert le Grand. Le titre de « grand » (magnus), avec lequel il est passé à l'histoire, indique l'étendue et la profondeur de sa doctrine, qu'il associa à la sainteté de sa vie. Mais ses contemporains déjà n'hésitaient pas à lui attribuer des titres d'excellence; l'un de ses disciples, Ulrich de Strasbourg, le définit comme « merveille et miracle de notre temps ».

    Il naquit en Allemagne au début du XIIIe siècle, et tout jeune encore, il se rendit en Italie, à Padoue, siège de l'une des plus célèbres universités du moyen-âge. Il se consacra à l'étude de ce que l'on appelle les « arts libéraux »: grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie et musique, c'est-à-dire de la culture générale, manifestant cet intérêt typique pour les sciences naturelles, qui devait bientôt devenir le domaine de prédilection de sa spécialisation. Au cours de son séjour à Padoue, il fréquenta l'église des dominicains, auxquels il s'unit par la suite avec la profession des vœux religieux. Les sources hagiographiques font comprendre qu'Albert a pris cette décision progressivement. Le rapport intense avec Dieu, l'exemple de sainteté des frères dominicains, l'écoute des sermons du bienheureux Jourdain de Saxe, successeur de saint Dominique à la tête de l'Ordre des prêcheurs, furent les facteurs décisifs qui l'aidèrent à surmonter tout doute, vainquant également les résistances familiales. Souvent, dans les années de notre jeunesse, Dieu nous parle et nous indique le projet de notre vie. Comme pour Albert, pour nous tous aussi, la prière personnelle nourrie par la Parole du Seigneur, l'assiduité aux sacrements et la direction spirituelle donnée par des hommes éclairés sont les moyens pour découvrir et suivre la voix de Dieu. Il reçut l'habit religieux des mains du bienheureux Jourdain de Saxe.

    Après son ordination sacerdotale, ses supérieurs le destinèrent à l'enseignement dans divers centres d'études théologiques liés aux couvents des Pères dominicains. Ses brillantes qualités intellectuelles lui permirent de perfectionner l'étude de la théologie à l'Université la plus célèbre de l'époque, celle de Paris. Albert entreprit alors l'activité extraordinaire d'écrivain, qu'il devait poursuivre toute sa vie.

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  • Saint Albert le Grand, évêque et docteur de l'Église (1193-1280)

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    Saint Albert Le Grand.jpgSur Evangelizo.org :     

           Saint Albert le Grand naquit aux environs d'Augsbourg de parents riches. Dès son enfance, il montra dans ses études une rare perspicacité ; le goût des sciences lui fit abandonner les traditions chevaleresques de sa famille et le conduisit à l'université de Padoue où il sut tempérer son ardeur pour l'étude par une vive piété. À l'âge de trente ans, encore incertain de son avenir, mais inspiré par la grâce, il alla se jeter aux pieds de la très Sainte Vierge, et crut entendre la céleste Mère lui dire : « Quitte le monde et entre dans l'Ordre de Saint-Dominique. » Dès lors, Albert n'hésita plus, et malgré les résistances de sa famille, il entra au noviciat des Dominicains. Tels furent bientôt ses progrès dans la science et la sainteté, qu'il dépassa ses maîtres eux-mêmes.

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  • Pourquoi trois papes affirment que le roman sur l'Antéchrist « Le Maître de la Terre » a prédit notre époque

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    De KV Turley sur le NCR :

    Pourquoi trois papes affirment que le roman sur l'Antéchrist « Le Maître de la Terre » a prédit notre époque

    Dans la vision prophétique de Benson, l'Église persiste au sein d'un monde sans Dieu, obsédé par le progrès, le plaisir et le pouvoir.

    Le pape Benoît XVI, le pape François et le pape Léon XIV.
    Le pape Benoît XVI, le pape François et le pape Léon XIV. (photo : Wikimedia Commons / Domaine public)

    En 2015, lors d'un vol retour des Philippines vers le Vatican, le pape François déclara aux journalistes : « Il y a un livre… il s'intitule Le Maître de la Terre. L'auteur est Benson… Je vous suggère de le lire. Sa lecture vous permettra de bien comprendre ce que j'entends par colonisation idéologique. » Il poursuivit en qualifiant le roman de prophétique, notamment au regard des évolutions modernes telles que la laïcité, le relativisme et la notion de « progrès » déconnectée de tout ancrage spirituel ou moral. 

    Le livre en question, Le Maître de la Terre (1907), est un roman dystopique et apocalyptique écrit par le père Robert Hugh Benson, un Anglais converti. Il imagine un monde du XXIe siècle où le christianisme a largement décliné tandis que l'humanisme séculier – ou « humanitarisme » – a pris le pouvoir, les élites politiques et culturelles s'unissant autour d'un leader charismatique mondial. L'Église – et la papauté – survivent, de justesse, et c'est là le nœud du conflit au cœur de l'intrigue. 

    C’était pour le moins un choix inhabituel de la part d’un pape. Mais le pape François a réitéré sa suggestion lors d’un discours prononcé à Budapest en 2023, mettant en garde son auditoire issu du monde universitaire et culturel contre un avenir dominé par la technologie – et la menace que cela représente pour la culture et, en fin de compte, pour ce que signifie être humain. 

    Le prédécesseur du pape François, alors cardinal Joseph Ratzinger, avait également cité « Le Maître de la Terre » lors d'une conférence à Milan en février 1992, le qualifiant d'ouvrage qui « donne matière à réflexion ». Son successeur, le pape Léon XIV, s'exprimant en septembre 2023 en tant que cardinal Robert Prevost, a lui aussi recommandé le roman de Benson, affirmant qu'il met en garde contre ce qui pourrait arriver à un monde sans foi.  

    Il n'est peut-être pas surprenant que ce roman ait suscité autant d'attention, puisque son intrigue est centrée sur un pontife assiégé à une époque où la religion est attaquée par des élites laïques technologiquement supérieures. 

    Fils d'un ancien archevêque anglican de Canterbury, Benson se convertit au catholicisme le 11 septembre 1903, à l'âge de 31 ans. Il avait publié plusieurs œuvres de fiction avant Le Seigneur du monde , principalement des romans historiques. Son roman de 1907 marquait donc une rupture à bien des égards et soulève la question : d'où lui venait cette inspiration ? 

    « À la fin du XIXe siècle, la littérature apocalyptique connaissait une sorte de renaissance, à l'image de l'essor de la science-fiction », explique l'auteure et critique Kristen Van Uden Theriault. Dans un entretien accordé au Register, elle précise que cette période a vu naître une littérature dystopique largement imprégnée d'une perspective laïque positive, tout en distillant des avertissements prophétiques sur les dangers d'un progrès technologique effréné, du collectivisme et du totalitarisme. Elle cite deux œuvres marquantes qui intègrent une dimension religieuse à la littérature dystopique :  le Conte allégorique de l'Antéchrist de Vladimir Soloviev (1900) et Le Maître de la Terre de Benson  . 

    Elle perçoit également un lien fascinant entre ce genre et saint John Henry Newman. Newman, contemporain de Benson et lui aussi un converti de renom de l'anglicanisme, avait beaucoup écrit sur l'Antéchrist, s'intéressant principalement à la montée des idéologies erronées qui ont préparé le monde à son avènement. 

    « Benson et Newman reconnaissaient tous deux les dangers des idéologies modernes — à savoir le communisme, le socialisme et le modernisme, mais aussi le libéralisme, que l’on peut caractériser comme la version tempérée et lente de ces homologues plus radicaux », a poursuivi Thériault. 

    Au cœur de la mise en garde de Newman, suggérait-elle, se trouve « la tyrannie du subjectivisme » : le désir de réduire la religion à une affaire de conscience personnelle plutôt que de la percevoir comme une vérité objective. Elle affirme que le système fictif de l’humanitarisme de Benson — un substitut athée à la religion — « incarne les forces sociales contre lesquelles Newman nous avait mis en garde. L’ordre social, qui ressemblait jadis à la hiérarchie céleste, est désormais façonné à l’image de l’homme déchu. » 

    Alors, étant donné que le roman se déroule au XXIe siècle, dans quelle mesure le juge-t-elle prophétique aujourd'hui ? Thériault le considère comme « prémonitoire à bien des égards ». Elle cite les prédictions de Benson concernant un organisme de gouvernance international – semblable à la Société des Nations, puis aux Nations Unies – et l'euthanasie institutionnalisée, notamment au regard de la loi canadienne sur l'aide médicale à mourir. 

    « Plus profondément, sa description d'une société sans Dieu, guidée par le plaisir, le scientisme et le rejet de Dieu, résonne comme une description de notre siècle. La vie ne vaut rien dans le paysage apocalyptique infernal de Benson, tout comme dans notre culture de mort contemporaine », ajoute-t-elle. 

    À la fin du roman de Benson, l'Église n'est plus qu'un vestige et l'Antéchrist semble triompher. Pourtant, Thériault estime que le message du livre demeure « celui de tous les écrits véritablement catholiques sur l'Antéchrist : un message d'espoir. Malgré les machinations perfides de l'Antéchrist, nous savons qui l'emporte à la fin. » 

    En tant que roman suscitant un débat théologique, il fonctionne – mais en tant qu'œuvre de fiction, comment résiste-t-il à l'épreuve du temps aujourd'hui ? 

    « Au début du XXe siècle, les romans dystopiques et futuristes pullulaient : un amas sombre, déprimant et mal écrit », observait la romancière et universitaire Eleanor Bourg Nicholson . Pourtant, elle trouve le roman de Benson différent. 

    « À la fois spéculatif et mystique, [cet ouvrage] se distingue pour deux raisons : premièrement, il présente des personnages réels et vivants — des hommes et des femmes crédibles et auxquels on peut s’identifier — et non pas une simple allégorie prosélyte ; et deuxièmement, parce qu’il aborde avec audace la réalité sombre et oppressante que le monde doit et va finir, et qu’il perçoit cette réalité à travers le prisme de la foi. » 

    L'un des grands atouts du genre spéculatif, expliquait-elle, réside dans la possibilité qu'il offre aux lecteurs de se confronter à des questions morales profondes. « Quelle est la relation de l'homme avec Dieu ? Quel est le but de la religion ? Quel est le sens même de l'existence humaine ? La vie et la mort, le salut et la damnation – ces thèmes se retrouvent au cœur de nombreuses œuvres de ce genre, et ils sont assurément au cœur même du Maître de la Terre. » C'est peut-être là, à elle seule, ce qui explique son attrait auprès des papes et des prélats. 

    Nicholson perçoit également une dimension prophétique dans le livre, dont elle constate que nombre d'éléments se retrouvent dans la vie moderne. « Benson conçoit l'Antéchrist comme un homme politique affable et inoffensif, une figure charismatique promouvant la "paix" — quelqu'un que l'on peut facilement imaginer séduire le public de nos jours », a-t-elle observé. 

    S'adressant au Register, l'auteur et éditeur Joseph Pearce considère lui aussi Benson comme « un visionnaire », soulignant que son roman inattendu a ouvert la voie à des œuvres ultérieures telles que Le Meilleur des mondes d'Huxley et 1984 d'Orwell.  

    « Benson était en avance sur son temps, un pionnier, un avant-gardiste au sens le plus profond du terme », a déclaré Pearce, ajoutant : « Ce livre a manifestement exercé une influence considérable sur le XXe siècle et semble résonner de façon tout aussi inquiétante à notre époque. La pérennité de la pertinence est l'une des marques d'un grand livre, et celui-ci en est assurément un. » 

    Benson a bien écrit, sinon une suite à proprement parler, du moins un livre avec un thème similaire mais une perspective totalement différente, a noté Pearce. 

    Il semble qu'il ait écrit son roman futuriste suivant, L'Aube de toutes choses, pour donner une tournure plus optimiste à l'atmosphère sombre du Maître de la Terre. Mais je ne pense pas que l'Apocalypse soit sombre d'un point de vue chrétien. Dans la mesure où le roman se termine sur une note apocalyptique, il annonce le Second Avènement promis par les Écritures. 

    « Comment cela pourrait-il être autre chose que la plus heureuse des fins ? » 

  • Héritiers, fils adoptifs... Quelle est la postérité littéraire de Newman ?

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    D'Hubert Darbon sur le site de La Nef :

    13 novembre 2025

    La postérité littéraire de Newman : quels héritiers, quels fils adoptifs ?

    En plus de son immense œuvre théologique, Newman peut être considéré comme un grand homme de lettres. Joyce, Claudel, Chesterton, Tolkien, Lewis… sont à leur façon ses héritiers ou admirateurs.

    « Livres à lire : avant tout Pascal (…). Beaucoup de livres de mystique (…). Bossuet (…). Dante. Tout ce que vous pourrez trouver de Newman ». Voilà le conseil adressé par Paul Claudel à son correspondant Jacques Rivière qui, engagé sur un chemin de conversion semé de cahots, lui demandait ce qui était susceptible de le soutenir. L’œil de poète et de dramaturge de Claudel, cet inclassable chrétien, ne s’y trompait pas, qui reconnaissait à travers les siècles une familiarité entre ces grands noms qui ne tenait pas à la seule foi catholique. Pascal, Bossuet et Dante furent des écrivains chrétiens, mais de même qu’on ne saurait les considérer dépouillés de la foi qui animait leurs écrits, de même il serait malvenu d’oublier le génie littéraire et poétique à travers quoi s’exprima cette foi. Dressant sa liste, Claudel rappelait non seulement l’importance apologétique de John Henry Newman, mais encore sa légitimité d’homme de lettres.

    L’influence de Newman dépassa de beaucoup la stricte sphère des ecclésiastiques et des théologiens : il fut pour bien des écrivains un pair ou un maître loué pour la richesse et la « grave beauté de son style ». Le mot est de James Joyce, qui dans Portrait de l’artiste en jeune homme, sa pseudo-autobiographie, plaçait la prose de Newman, « claustrale et veinée d’argent », au-dessus de toutes les autres : « Personne n’a jamais écrit en anglais une prose comparable à celle d’un insignifiant petit pasteur anglican devenu plus tard prince de la seule véritable Église. » Des trente-deux auteurs que, démontrant sa virtuosité et sa grande culture, il entreprit d’imiter à l’épisode 14 d’Ulysse, le seul à n’être pas parodié mais « rendu dans toute sa pureté » fut Newman.

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  • Les évêques des États-Unis vont consacrer leur pays au Sacré-Cœur de Jésus

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    Du Catholic Herald :

    Les évêques vont consacrer les États-Unis au Sacré-Cœur de Jésus

     
    Les évêques des États-Unis ont voté pour consacrer leur pays au Sacré-Cœur de Jésus dans le cadre des célébrations marquant le 250e anniversaire de la fondation de la nation.

    Lors de leur assemblée annuelle à Baltimore le 11 novembre, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a approuvé la proposition par 215 voix contre 8, avec sept abstentions.

    Aucune explication publique n'a été fournie concernant les huit votes dissidents, bien qu'il soit allégué que ces objections découlaient de préoccupations œcuméniques.

    L'acte de consécration aura lieu en juin 2026 et se conclura à la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, qui tombe le 12 juin de cette année-là.

    Dans un message publié sur X, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a annoncé que les évêques accompagneraient la consécration d'une nouvelle et de ressources de prière. « Par cet acte de consécration », précisait le communiqué, « les évêques cherchent à renouveler la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et à reconnaître la royauté du Christ, en harmonisant l'ordre temporel avec l'esprit de l'Évangile. »

    L'évêque Kevin Rhoades de Fort Wayne–South Bend (Indiana), président du Comité sur la liberté religieuse de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), a présenté la proposition. Il a expliqué que l'initiative serait soutenue par une série de podcasts et d'autres médias « mettant en lumière des catholiques qui, de diverses manières, témoignent de l'expérience du catholicisme en Amérique ».

    Il a ajouté que ces réflexions seraient accompagnées de supports pédagogiques sur la contribution de l'Église à la vie nationale, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'histoire des immigrants catholiques, ainsi que sur un « patriotisme authentique » enraciné dans la foi.

    Les évêques encouragent également les diocèses à impliquer les fidèles en promouvant des actes de dévotion liés à cet anniversaire, tels que 250 heures d'adoration eucharistique ou 250 œuvres de miséricorde. Mgr Rhoades a déclaré que cette initiative visait à approfondir la vénération nationale pour le Sacré-Cœur, symbole d'amour divin et d'unité.

    L'évêque a rappelé qu'en 1925, le pape Pie XI avait institué la fête du Christ Roi et avait parlé de consacrer les familles et les nations au Sacré-Cœur comme moyen de reconnaître la royauté du Christ.

    L'évêque Rhoades a conclu que la consécration offrait l'occasion de promouvoir une dévotion renouvelée et de rappeler aux fidèles leur mission de « servir notre nation en perfectionnant l'ordre temporel dans l'esprit de l'Évangile », faisant écho à l'appel du Concile Vatican II.

  • Armistice : honorer ceux de 14-18, un devoir de piété filiale

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    De l'abbé Christian Vénard, sur son blog (archive 2018) :

    Honorer ceux de 14-18 pour mieux servir aujourd’hui notre Patrie

    Défendre sa patrie est pour le chrétien une œuvre de charité. Honorer les combattants morts à la guerre est non seulement un devoir de piété filiale, mais plus encore une manière d’accepter avec courage de reprendre le flambeau qu’ils nous ont transmis.

    Ces vers de Charles Péguy (Eve, 1913) semblent appartenir à un monde révolu, et ce n’est pas le spectacle désolant des controverses venues émailler le centenaire de l’armistice de 1918 qui démentira cette impression. 

    « Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles.
    Car elles sont le corps de la cité de Dieu.
    Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
    Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.»

    Il est vrai que l’effroyable massacre de la Première guerre mondiale a poussé les intellectuels européens vers des philosophies pacifistes et antimilitaristes, au point que la défense de la patrie a pu, jusqu’à une période très récente, apparaître comme une valeur réactionnaire, sinon « fascisante », à tout le moins définitivement dépassée.

    Le chrétien défend sa patrie

    Pour les fidèles, le Catéchisme de l’Église catholique (n°2239) est pourtant clair : «L’amour et le service de la Patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité.» Ces lignes n’induisent pas que la Foi catholique serait en elle-même porteuse de valeurs bellicistes ; bien au contraire : on le voit ainsi dans la manière dont, aujourd’hui, les théologiens évitent l’utilisation sémantique de la « guerre juste », les principes en étant saufs. De nombreux auteurs, ethnologues, paléontologues, philosophes, écrivains ou juristes ont cherché à comprendre si la guerre et la violence étaient inscrites au cœur même de l’être humain, et de la société. Pour nous chrétiens, cet état est la conséquence terrible du péché de nos premiers parents, de la destruction de l’harmonie voulue aux origines par le Créateur. Au travers de tant et tant de lettres et de témoignages des poilus de 14-18, on entend la lutte intérieure entre leur volonté de défendre la Patrie et leur aspiration à la paix. Leurs expériences décrivent tout à la fois ce désir de paix, de retour au foyer, l’absurdité de la guerre, mais aussi, la ferme décision de remplir leur devoir de Français, quoi qu’il en puisse coûter. Le saint prêtre Daniel Brottier disait : « Si j’ai fait quelque chose de bien dans ma vie, c’est sur les champs de batailles.» Jésus lui-même, dans sa vie terrestre, exprime l’un de ses plus beaux compliments à un officier de l’armée romaine… d’occupation ! « Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi », dit-il à son sujet à ceux qui le suivaient à Capharnaüm (Mt 8.10). La défense de la Cité, par la force armée, n’est pas contradictoire avec le désir de paix universelle que porte le message évangélique. Ainsi poursuit le Catéchisme (n°2310) : « Les pouvoirs publics ont dans ce cas le droit et le devoir d’imposer aux citoyens les obligations nécessaires à la défense nationale. Ceux qui se vouent au service de la patrie dans la vie militaire, sont des serviteurs de la sécurité et de la liberté des peuples. S’ils s’acquittent correctement de leur tâche, ils concourent vraiment au bien commun de la nation et au maintien de la paix.»

    Un devoir de piété filiale

    Laissons donc les controverses benoîtement pacifistes aux oubliettes de l’histoire contemporaine et aux vieilles lunes soixante-huitardes. Un journaliste écrivait il y a quelques jours : « Ne pas placer les commémorations du 11 Novembre sous le signe de la victoire revient à nier la motivation patriotique des soldats français d’alors et à laisser entendre qu’ils sont morts pour rien. » Se pose néanmoins, au moment où nous commémorons la victoire de 1918 la question du pourquoi. Pourquoi commémorer tant de sacrifices consentis ? La première réponse semble évidente : par sens de l’honneur et par respect pour l’héritage reçu. Ainsi le père Doncoeur, célèbre aumônier des tranchées, s’écriait aux lendemain de la Grande Guerre : « Nos morts ont des droits sur nous. Ils exigent autre chose qu’une démarche : un engagement et un don […] Une main vigoureuse nous entraîne au sacrifice, en des modes différents mais également impérieux, et –qui sait ?- peut-être demain à une mort analogue. » Oui c’est un devoir de piété filiale vis-à-vis de ceux qui sont morts, qui ont été blessés dans leur chair et très souvent dans leur âme. Comme le fit Judas Maccabées pour les soldats d’Israël morts au combat : « Car, s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient succombé ressusciteraient, la prière pour les morts était superflue et absurde. Mais il jugeait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui meurent avec piété : c’était là une pensée religieuse et sainte. Voilà pourquoi il fit ce sacrifice d’expiation, afin que les morts soient délivrés de leurs péchés.» (2M 12, 44-45).

    Reprendre le flambeau

    La deuxième réponse est tout aussi impérieuse. À l’heure où nos pays européens (...) sont confrontés à une nouvelle guerre totalitaire, face à l’islamisme combattant, il est du devoir de chacun d’entretenir la mémoire des héros passés, mais plus encore de relever les défis à venir. Or, pour ce faire, il importe que chaque citoyen sache quelles valeurs, quelles vertus, quelle société valent la peine d’y sacrifier son bien le plus cher : sa propre vie. Commémorer n’est donc pas seulement regarder avec respect et émotion le passé glorieux des soldats de 14-18, mais plus encore, accepter avec courage de prendre le flambeau transmis, de retrouver le sens de la transcendance dans une société qui en manque tant. Cela nécessite ce courage dont parlait si bien le père Jerzy Popielusko : « Malheur à la société dont les citoyens ne sont pas guidés par le courage ! Ils cessent alors d’être des citoyens pour devenir de simples esclaves. Si le citoyen renonce à la vertu du courage, il devient esclave et se cause le plus grand des torts, à lui-même, à sa personne, mais aussi à sa famille, à son groupe professionnel, à la Nation, à l’État et à l’Église ; même si la peur et la crainte lui font facilement obtenir du pain et des avantages secondaires… ».

  • France : le Congrès Mission a réuni près de 15 000 catholiques à l’Accor Arena de Paris, les 7 et 8 novembre

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    mariage

    De Clémence Nava sur le site de Famille Chrétienne :

    Congrès Mission : le cœur missionnaire de l’Église battait à Bercy

    Selon les premières estimations de l’équipe d’organisation, entre 13 000 et 15 000 personnes ont pris part à cette grand-messe de la mission à Bercy ainsi qu’en divers points de la capitale tout au long du week-end.

    Le pari est réussi, et haut la main ! Pour fêter son dixième anniversaire, le Congrès Mission avait vu grand, les 7 et 8 novembre, en investissant un lieu d’ordinaire dévolu aux stars du sport et de la chanson : l’Accor Arena de Paris-Bercy. Après des éditions délocalisées en région et à l’international, celle-ci a franchi un cap qui restera dans les mémoires.

    En témoigne la densité du programme, autour du thème « Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie » : veillées spirituelles dans un décor digne d’un show à l’américaine, messe présidée par le cardinal Dieudonné Nzapalainga, spiritain centrafricain archevêque de Bangui, ateliers, tables rondes, village d’exposants, projection de films, temps d’adoration, marches au départ de quatre églises parisiennes… Selon les premières estimations de l’équipe d’organisation, entre 13 000 et 15 000 personnes ont pris part à cette grand-messe de la mission à Bercy ainsi qu’en divers points de la capitale tout au long du week-end.

  • Saint Martin (11 novembre)

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    1111martin.jpgLors de l'Angelus du dimanche 11 novembre 2007, le pape Benoît XVI adressait le message suivant :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd’hui, 11 novembre, l’Eglise rappelle saint Martin, évêque de Tours, l’un des saints les plus célèbres et les plus vénérés d’Europe. Né de parents païens en Pannonie, l’actuelle Hongrie, vers 316, il fut destiné par son père à la carrière militaire. Encore adolescent, Martin découvrit le christianisme et, surmontant de nombreuses difficultés, il s’inscrivit parmi les catéchumènes pour se préparer au Baptême. Il reçut le sacrement vers l’âge de vingt ans mais dût rester encore longtemps dans l’armée où il donna un témoignage de sa nouvelle manière de vivre : il était respectueux et compréhensif envers tous, traitait son serviteur comme un frère et évitait les divertissements vulgaires. Lorsqu’il termina son service militaire il se rendit à Poitiers, en France, auprès du saint évêque Hilaire. Ordonné diacre et prêtre par ce dernier, il choisit la vie monastique et fonda, avec quelques disciples, le plus ancien monastère connu en Europe, à Ligugé. Environ dix ans plus tard, les chrétiens de Tours, restés sans pasteur, l’acclamèrent évêque de Tours. Martin se consacra alors avec un zèle ardent, à l’évangélisation des campagnes et la formation du clergé. Même si de nombreux miracles lui sont attribués, saint Martin est surtout célèbre pour un acte de charité fraternelle. Alors qu’il était encore jeune soldat, il rencontra sur la route un pauvre transi de froid et tout tremblant. Il prit alors son propre manteau, le partagea en deux avec son épée et en donna la moitié à cet homme. La nuit même, Jésus lui apparut en songe, souriant, enveloppé dans ce même manteau.

    Chers frères et soeurs, le geste de charité de saint Martin s’inscrit dans la logique qui poussa Jésus à multiplier les pains pour les foules affamées, mais surtout à se donner lui-même comme nourriture pour l’humanité dans l’Eucharistie, Signe suprême de l’amour de Dieu, Sacramentum caritatis. C’est la logique du partage, à travers lequel on exprime de manière authentique son amour pour son prochain. Que saint Martin nous aide à comprendre que ce n’est qu’à travers un engagement commun de partage que l’on peut répondre au grand défi de notre temps : celui de construire un monde de paix et de justice, dans lequel tout homme puisse vivre dignement. Ceci pourra advenir si prévaut un modèle mondial de solidarité authentique, en mesure d’assurer à tous les habitants de la planète la nourriture, l’eau, les soins médicaux nécessaires, mais également le travail et les ressources énergétiques, de même que les biens culturels, les connaissances scientifiques et technologiques.

    Nous nous tournons maintenant vers la Vierge Marie afin qu’elle aide tous les chrétiens à être, comme saint Martin, des témoins généreux de l’Evangile de la charité et d’infatigables constructeurs de partage solidaire.

  • Saint Martin : un saint européen

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    De sur The Catholic Thing :

    Saint Martin : Saint européen

    11 novembre 2024

    Né dans les plaines de Pannonie, dans l'actuelle Hongrie, élevé en Italie et finalement connu dans la France actuelle comme l'apôtre des Gaules, saint Martin de Tours (316 après J.-C. - 397 après J.-C.) a laissé un héritage qui s'étend sur tout le continent européen. Le nom de l'homme qui n'a jamais voulu être qu'un saint ermite orne de nombreuses villes, écoles, églises et même des bouteilles de vin de la République tchèque à la Croatie en passant par la France.

    Le 11 novembre, jour de sa fête, est une date propice dans l'histoire de l'Europe et du monde. En 1918, la « guerre pour mettre fin à toutes les guerres » a été déclarée terminée à Compiègne, en France, à seulement quatre heures de Tours. Le saint soldat aurait souri. Il savait par expérience que le cycle des querelles et de la violence humaines ne s'arrête jamais. Seuls les noms changent : la barbarie, l'arianisme, le nazisme... ou l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'interaction récurrente de l'Homme déchu avec le péché est sans fin.

    Le jeune Martin est né d'un père légionnaire romain de haut rang et couronné de succès, à une époque où le christianisme était encore jeune. Entouré de serviteurs chrétiens tout au long de sa jeunesse, il a remarqué la différence de comportement marquée entre ceux qui suivaient le Christ et ceux qui adoraient les divinités romaines. À dix ans, il a demandé le baptême, mais son père, qui restait résolument fidèle aux dieux païens de Rome, ne l'a pas autorisé.

    En tant que jeune homme, Martin fréquenta ce qui était en fait une académie militaire romaine et devint officier de cavalerie à Milan. En tant que légionnaire romain, Martin fut affecté à Amiens, où il fut baptisé et reçut les ordres mineurs. C'est également là qu'il vivra une expérience qui changera sa vie pour toujours.

    En revenant de ses manœuvres, Martin vit un pauvre mendiant légèrement vêtu étendu devant la porte de la ville. Il offrit la moitié de son manteau romain à l'âme misérable. Plus tard, il rêva que l'homme à qui il avait donné le manteau était le Christ lui-même.

    Deux ans plus tard, Martin démissionne de l'armée et rentre chez lui pour tenter de convertir son père. Il échoue mais a le bonheur de voir sa mère baptisée avant sa mort. De retour en Gaule, saint Martin devient disciple de saint Hilaire de Poitiers, évêque réputé de l'époque.

    Malgré son désir de vivre une vie simple et sainte en tant que moine, saint Martin devint célèbre grâce à sa piété et à sa capacité à accomplir des miracles. Contre sa volonté, il fut nommé évêque. La légende raconte qu'il se cacha dans un enclos à oies pour éviter de rencontrer les émissaires qui lui apportaient la nouvelle de son élévation. Aujourd'hui encore, des familles de toute l'Europe se réunissent pour déguster une oie rôtie, qui rappelle étrangement notre Thanksgiving, le 11 novembre.

    En tant qu'évêque, il a vécu une vie pauvre, essayant sans relâche de convertir les tribus germaniques qui s'étaient installées dans les forêts du nord de la France. L'hagiographie l'associe donc souvent aux arbres.

    Saint Martin et le mendiant  par un artiste inconnu, v. 1490 [Galerie nationale hongroise (Magyar Nemzeti Galeria) Budapest]

    Dans un de ces récits, des bûcherons païens coupaient un pin et mirent au défi l'évêque Martin de se tenir sous l'arbre pendant qu'il était abattu. S'il restait indemne, ils promettaient de se convertir. Le lendemain, les bûcherons se rendirent à l'église pour être baptisés par saint Martin lui-même.

    La réputation de saint Martin était si grande qu'il devint l'ami et le conseiller de nombreux piliers et saints de l'Église, parmi lesquels saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Il entra dans l'éternité le 8 novembre 397.

    Au Moyen Âge, son tombeau devint un lieu de pèlerinage et de miracles, souvent pour ceux qui voyageaient sur le chemin de Saint-Jacques vers Compostelle en Espagne.

    En Europe du Nord, les jours sont courts en novembre. La nuit tombe tôt et vite. À partir de la Toussaint, le dôme gris acier du ciel hivernal s'abaisse et reste, apparemment impénétrable à la lumière pendant plusieurs mois. Le Requiem de Mozart est à l'honneur dans les salles de concert, une ode à la mémoire d'une société autrefois agricole qui a reconnu que la moisson était terminée et que le monde s'endormait jusqu'à la Résurrection du printemps.

    Curieusement, c’est aussi au milieu des ténèbres d’une Europe de plus en plus post-chrétienne que perdure la fête de Saint Martin.

    En Allemagne, la Saint-Martin est également connue sous le nom de Fête des Lanternes ou Laternfest. Les enfants d'âge scolaire fabriquent des lanternes artisanales qu'ils transportent lors d'une procession nocturne dans leurs communautés, qui se termine par un feu de camp, des chants traditionnels autour du feu de camp sur le thème des lanternes, puis un dîner familial à la maison composé d'oie rôtie, de chou rouge et de pommes de terre.

    En France, Saint Martin est le patron des vignerons. Selon la légende, son âne aurait déjeuné de vignes pendant que son maître accomplissait ses devoirs épiscopaux. L'année suivante, les vignerons ont constaté une amélioration de la qualité des vignes. Désormais, la taille du fruit le plus sacré de France commence le 11 novembre en grande pompe et bien sûr avec quelques gorgées de vin.

    Dans la Croatie, encore très catholique, et même dans la République tchèque, très athée, la bénédiction du vin nouveau a toujours lieu le jour de la Saint-Martin.

    Nous devons une grande partie de ce que nous savons de ce vénérable saint à un autre saint : Sulpice Sévère (363-425 apr. J.-C.), qui était presque contemporain de lui. Tout comme saint Martin, il est né de parents aisés mais a décidé de se priver d'une vie confortable en servant le Christ et l'Église. Saint Sulpice fut l'un des premiers historiens chrétiens et est connu pour ses chroniques d'histoire sacrée, en plus de sa biographie de saint Martin de Tours.

    L'Europe n'est plus identifiée à la chrétienté. Le tristement célèbre Martin Luther, baptisé le jour de la Saint-Martin, le 11 novembre 1483, allait détruire non seulement l'Église bien-aimée de son saint patron, mais aussi la véritable source d'unité de l'Europe, l'Eucharistie.

    Pourtant, accrochée aux célébrations séculaires de la Saint-Martin, une chose persiste obstinément dans la mémoire collective européenne : un rappel que la vraie foi et la foi d’un saint homme ne peuvent être entièrement oubliées.

    Saint Martin de Tours, priez pour l'Europe, priez pour nous.

  • Le pape appelle à un regain de respect et de beauté dans la liturgie de l'Église

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    Du Catholic Herald :

     
    9 novembre 2025

    Le pape appelle à un regain de respect et de beauté dans la liturgie de l'Église

     
    Le pape Léon XIV a célébré dimanche la fête de la dédicace de la basilique du Latran en appelant à un regain de respect et de beauté dans la liturgie de l'Église.

    Célébrant la messe à la cathédrale de Rome devant plus de 2 700 fidèles, le pape a déclaré que « le soin apporté à la liturgie au siège de Pierre doit être tel qu’il puisse être offert en exemple à tout le peuple de Dieu, dans le respect des normes, attentif aux différentes sensibilités de ceux qui y participent… et en même temps fidèle à ce style de sobriété solennelle propre à la tradition romaine, qui peut faire tant de bien aux âmes de ceux qui y participent activement. »

    Sa Sainteté a décrit la liturgie comme « la source de toute sa puissance » et a insisté sur le fait qu'elle doit servir d'exemple à tout le peuple de Dieu. Il a ajouté qu'« il faut veiller tout particulièrement à ce que la simple beauté du rite romain puisse exprimer ici la valeur du culte pour la croissance harmonieuse de tout le corps du Seigneur », citant saint Augustin qui rappelait que « la beauté n'est autre que l'amour, et l'amour est la vie ».

    Dans la suite de son homélie, le pape a évoqué les fondations de la basilique, posées sous l'empereur Constantin après la légalisation du christianisme au début du IVe siècle, et consacrée par le pape Sylvestre Ier comme la « Mère de toutes les Églises ». Le Latran, a-t-il déclaré, est « bien plus qu'un monument ou un mémorial historique », mais « un signe de l'Église vivante, bâtie avec des pierres choisies et précieuses en Jésus-Christ, la pierre angulaire ».

    Il a utilisé l'image d'un « chantier » pour décrire la vie de l'Église, exhortant les croyants à « creuser en eux-mêmes et autour d'eux » et à bâtir avec humilité et patience. « Jésus nous transforme et nous appelle à œuvrer sur le grand chantier de Dieu, nous façonnant avec sagesse selon son plan de salut », a-t-il déclaré. « Ne soyons ni précipités ni superficiels, sans nous laisser entraver par des critères mondains qui, trop souvent, exigent des résultats immédiats et méconnaissent la sagesse de l'attente. »

    Concélébrant avec le pape étaient le cardinal Baldassare Reina, archiprêtre de la basilique et vicaire général du diocèse de Rome, Mgr Renato Tarantelli Baccari, vice-gérant du diocèse, ainsi qu'environ 160 prêtres et dix évêques. Le pape Léon XIV a souligné que même dans la longue histoire ecclésiale de Rome, « il y a eu des moments critiques, des pauses et des ajustements aux projets en cours », mais que « grâce à la ténacité de ceux qui nous ont précédés, nous pouvons nous rassembler dans ce lieu merveilleux ».

    Il a conclu en exprimant l'espoir que tous ceux qui s'approchent de l'autel de la cathédrale de Rome « ​​puissent alors repartir remplis de cette grâce dont le Seigneur veut inonder le monde », affirmant que la liturgie demeure le cœur de l'unité et de la mission de l'Église.

  • Saint Léon le Grand, pape et père de l'Eglise (10 novembre)

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    Saint Léon Le Grand, Pape et docteur de l'Église - Infos sur le saint du  jour - Vatican News

    Lors de l'audience générale du mercredi 5 mars 2008, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce pape, Père de l'Eglise :

    Saint Léon le Grand

    Chers frères et soeurs,

    En poursuivant notre chemin parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un Pape qui, en 1754, fut proclamé Docteur de l'Eglise par Benoît XIV:  il s'agit de saint Léon le Grand. Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige. Premier Evêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties du monde.

    Léon était originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de Rome autour de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de grande importance. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure - mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la Basilique vaticane.

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  • Dieu est dans son Lieu Saint (Introit pour la fête de la Dédicace de Saint-Jean de Latran)

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    Dieu est dans son Lieu Saint,

    Dieu qui rend unanimes les habitants de la maisonnée ;

    C’est lui qui donnera la force et la vaillance à son peuple.

    V/ Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent,

    Et qu’ils fuient devant sa face, ceux qui le haïssent !

    (Ps 67, 6-7, 36 et 2) **

    Deus in loco sancto suo

    Deus qui inhabitare facit unanimes in domo

    Ipse dabit virtutem et fortitudinem plebi suae.

    V/ Exsurgat Deus, et dissipentur inimici eius

    Et fugiant, qui oderunt eum, a facie eius.