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Spiritualité - Page 5

  • Maximilien Kolbe, apôtre de l'Immaculée

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    Voici une prière du saint martyr fêté ce jour et qui témoigne de son attachement à l'Immaculée. Sa biographie figure ICI; le moins qu'on puisse dire est que ce saint qui s'est sacrifié dans un camp de la mort n'est vraiment pas en phase avec le climat "spirituel" qui sévit dans l'Eglise depuis des décennies, en particulier depuis le Concile Vatican II.

    Daignez recevoir ma louange, ô Vierge bénie !

    Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très-aimante, à qui Dieu a voulu confier tout l'ordre de la miséricorde, me voici à vos pieds, moi, pauvre pécheur.

    Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété.

    Agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité.

    Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : La Femme écrasera la tête du serpent et aussi : Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier.

    Qu'en vos mains immaculées, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées. Ainsi s'étendra sans fin le règne du Coeur divin de Jésus.

    Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes, puisque la grâce jaillit du Coeur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

  • Un mariologue voit des signes « providentiels » dans la dévotion mariale du pape Léon XIV

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    D'Edward pentin sur le NCR :

    Un mariologue voit des signes « providentiels » dans la dévotion mariale du pape Léon XIV

    Mark Miravalle, professeur de théologie à l'Université franciscaine de Steubenville, a été frappé par les références mariales claires et profondes que Léon XIV a faites au cours de ces 100 premiers jours de son pontificat.

    Le pape Léon XIV, représenté à côté d'une image mariale, salue lors du Jubilé de la jeunesse sur la place Saint-Pierre le 29 juillet 2025.
    Le pape Léon XIV, représenté à côté d'une image mariale, salue pendant le Jubilé de la jeunesse sur la place Saint-Pierre le 29 juillet 2025. (photo : Vatican Media)

    LONDRES — De par ses actions et ses paroles jusqu'à présent, le pape Léon XIV a fait preuve d'une forte dévotion mariale qui rappelle celle de son prédécesseur homonyme, le pape Léon XIII, suscitant l'espoir que peut-être Léon XIV proclamera la proclamation tant attendue et réclamée d'un cinquième dogme marial.

    Ce sont les observations du mariologue Mark Miravalle, professeur de théologie à l'Université franciscaine de Steubenville, qui a été frappé par les références mariales claires et profondes que Léon XIV a faites au cours de ces 100 premiers jours de son pontificat. 

    Dans cet entretien accordé au Register le 7 août, en marge du symposium international « Une journée avec Marie » à Londres, Miravalle explique l'importance des diverses similitudes avec Léon XIII à cet égard et les nombreuses références claires que Léon XIV a déjà faites à Notre-Dame. Il explique également pourquoi, selon lui, avec Léon comme pape, la dévotion à la Vierge Marie pourrait s'accroître, d'autant plus que l'humanité est confrontée aux menaces pressantes de la guerre mondiale et de l'intelligence artificielle. 

    Le cinquième dogme marial proposé — proclamant Marie comme corédemptrice, médiatrice de toutes les grâces et avocate de l’humanité — fait l’objet de pétitions d’évêques, de cardinaux, de prêtres, de religieux et de millions de fidèles depuis plus d’un siècle. 

    Professeur Miravalle, pourriez-vous nous en dire plus sur les liens que vous avez trouvés entre Léon XIII et Léon XIV en termes de dévotion mariale ? 

    En choisissant le nom de Léon, Léon XIV revient un siècle en arrière, ce qui fait écho à son modèle de pontificat. Je pense que c'est très significatif en termes de respect de la tradition, non pas d'un traditionalisme statique, mais de respect de l'avenir et des combats qu'il estime devoir mener. Léon XIII a lutté en son temps contre l'injustice sociale ; pour Léon XIV, ce sera l'intelligence artificielle.

    Mais je pense qu'il existe potentiellement d'autres similitudes entre Léon XIII et Léon XIV, et je pense que sa mariologie précoce l'a démontré. Il n'a pas hésité à faire référence à Notre-Dame dès les premiers instants de son pontificat, nous appelant à prier avec elle, l'identifiant comme notre mère. Je pense qu'il y a une dimension providentielle dans le fait qu'il ait été choisi lors d'une fête mariale, ce qui dépasse évidemment ses compétences, et il y a fait référence par la supplication de Notre-Dame, liée au bienheureux Bartolo [Longo, un tertiaire dominicain du XXe siècle, célèbre pour sa profonde dévotion à la Vierge Marie]. Cela témoigne d'une mariologie et d'une dévotion mariale riches et complètes. Son élection, le 8 mai, a également eu lieu lors de la fête précédente de la Médiatrice de toutes les grâces et, également pour les Augustins, de Notre-Dame de Grâce. Ils la célèbrent depuis des siècles, et je pense donc qu'il y a de la Providence dans cette dimension. 

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  • Le cardinal Koch à propos de Léon XIV : « C'est le pape dont l'Église a besoin aujourd'hui »

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    De Michael Hesemann sur kath.net/news :

    Le cardinal Koch à propos de Léon XIV : « C'est le pape dont l'Église a besoin aujourd'hui »

    12 août 2025

    Le cardinal Kurt Koch sur le pape Léon XIV, bâtisseur de ponts, et l'avenir de l'Église – « Ce qui est déjà très clair, c'est son christocentrisme dans sa prédication : le pape Léon veut nous conduire au Christ. » Interview de Michael Hesemann sur kath.net

    Vatican (kath.net) « J'ai connu le cardinal Prevost comme une personne très amicale et accessible, parfois un peu réservée, mais aussi très ouverte et disposée au dialogue. C'est quelqu'un qui écoute très bien, mais qui exprime aussi clairement son opinion. J'ai constaté cela à maintes reprises lors de l'examen des candidatures à l'épiscopat. Chaque membre doit exprimer son opinion et présenter sa position. Le préfet résume ensuite les résultats, présente son opinion et annonce également ce qu'il présentera au pape. Je l'ai trouvé très ouvert, mais aussi quelqu'un qui exprime clairement son opinion. » C'est ce qu'a déclaré le cardinal Kurt Koch dans une interview accordée à kath.net. Ce cardinal d'origine suisse est préfet du Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens depuis 2010. Auparavant, il a été évêque de Bâle de 1996 à 2009 et président de la Conférence des évêques suisses de 2007 à 2009. Il est l'auteur de nombreux ouvrages.

    Hesemann : Éminence, vous avez déjà travaillé en étroite collaboration avec le cardinal Prévost, aujourd'hui pape Léon XIV, au sein du Dicastère des évêques. Que diriez-vous : quelle est sa personnalité ? Est-il capable de prendre des décisions difficiles ? Comment gère-t-il les opinions des autres ?

    Cardinal Koch : J’ai trouvé le cardinal Prevost très amical et accessible, parfois un peu réservé, mais aussi très ouvert et disposé au dialogue. C’est quelqu’un qui écoute très bien, mais qui exprime aussi clairement son opinion. J’en ai fait l’expérience à maintes reprises lors de l’examen des candidatures à l’épiscopat. Chaque membre doit exprimer son opinion et exposer sa position. Le préfet résume ensuite les résultats, partage son opinion et annonce ce qu’il présentera au pape. À cet égard, je l’ai trouvé très ouvert, mais aussi quelqu’un qui exprime clairement son opinion.

    Hesemann : L’Église catholique est très polarisée depuis le pontificat de François, et l’une de ses principales missions est de bâtir des ponts et de rassembler les catholiques. De nombreux donateurs américains se sont également retirés, ce qui, conjugué aux trois années de pandémie, a contribué à la crise financière actuelle du Vatican. Croyez-vous qu’il ait la force et le potentiel pour bâtir des ponts ? 

    Cardinal Koch : Je suis profondément étonné par les réactions positives de divers secteurs de l'Église. Cela témoigne clairement du sérieux et de la sérénité avec lesquels il a débuté ce ministère. Bien sûr, il était profondément ému, mais serein et serein. C'est quelqu'un qui aborde les autres avec sensibilité, mais qui exprime aussi clairement ses pensées. Ses discours sont clairs, et je crois que l'expression « bâtisseur de ponts » est tout à fait appropriée. Un pont relie, mais il ne peut le faire que s'il repose sur des piliers clairs. Sinon, il ne fonctionne pas. Cette ouverture aux deux parties, mais avec des fondations claires et un ancrage profond, voilà ce que je perçois en lui. En ce sens, je pense qu'il sera un bon bâtisseur de ponts, non seulement entre les différentes positions au sein de l'Église, mais aussi entre l'humanité et Dieu.

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  • Le courage intrépide de saint Maxime le Confesseur (13 août)

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    De BENOÎT XVI, lors de l'Audience Générale du mercredi 25 juin 2008 :     

    Saint Maxime le Confesseur 

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais présenter aujourd'hui la figure de l'un des grands Pères de l'Eglise d'Orient de l'époque tardive. Il s'agit d'un moine, saint Maxime, auquel la Tradition chrétienne attribua le titre de Confesseur en raison du courage intrépide avec lequel il sut témoigner - "confesser" -, également à travers la souffrance, l'intégrité de sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, Sauveur du monde. Maxime naquit en Palestine, la terre du Seigneur, autour de 580. Dès l'enfance, il fut destiné à la vie monastique et à l'étude des Ecritures, également à travers les œuvres d'Origène, le grand maître qui au troisième siècle était déjà parvenu à "fixer" la tradition exégétique alexandrine.

    De Jérusalem, Maxime s'installa à Constantinople, et de là, à cause des invasions barbares, il se réfugia en Afrique. Il s'y distingua par un courage extrême dans la défense de l'orthodoxie. Maxime n'acceptait aucune réduction de l'humanité du Christ. La théorie était née selon laquelle il n'y aurait eu dans le Christ qu'une seule volonté, la volonté divine. Pour défendre l'unicité de sa personne, on niait en Lui une véritable volonté humaine. Et, à première vue, cela pourrait aussi apparaître une bonne chose que dans le Christ il n'y ait qu'une volonté. Mais saint Maxime comprit immédiatement que cela aurait détruit le mystère du salut, car une humanité sans volonté, un homme sans volonté n'est pas un homme véritable, c'est un homme amputé. L'homme Jésus Christ n'aurait donc pas été un homme véritable, il n'aurait pas vécu le drame de l'être humain, qui consiste précisément dans la difficulté de conformer notre volonté avec la vérité de l'être. Et ainsi, saint Maxime affirme avec une grande décision:  l'Ecriture Sainte ne nous montre pas un homme amputé, sans volonté, mais un véritable homme complet:  Dieu, en Jésus Christ, a réellement assumé la totalité de l'être humain - excepté le péché, bien évidemment - et donc également une volonté humaine. Et la chose, ainsi formulée, apparaît claire:  le Christ est ou n'est pas un homme. S'il est un homme, il a également une volonté. Mais un problème apparaît:  ne finit-on pas ainsi dans une sorte de dualisme? N'arrive-t-on pas à affirmer deux personnalités complètes:  raison, volonté, sentiment? Comment surmonter le dualisme, conserver la totalité de l'être humain et toutefois préserver l'unité de la personne du Christ, qui n'était pas schizophrène. Et saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité, l'intégration de lui-même, sa totalité non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l'homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l'homme pour expliquer l'Incarnation; il faut seulement comprendre le dynamisme de l'être humain qui ne se réalise qu'en sortant de lui-même; ce n'est qu'en Dieu que nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n'est pas l'homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet; mais c'est l'homme qui s'ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime cette vision ne reste pas une spéculation philosophique; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus,   surtout   dans   le   drame   du Gethsémani. Dans ce drame de l'agonie de Jésus, de l'angoisse de la mort, de l'opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s'offre à la mort, dans ce drame du Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai:  Adam (et Adam c'est nous) pensait que le "non" était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire "non" serait réellement libre; pour réaliser réellement sa liberté, l'homme devait dire  "non"  à Dieu; ce n'est qu'ainsi qu'il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l'a surmontée, car Jésus a vu que le "non" n'est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le "oui", la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n'est que dans le "oui" que l'homme devient réellement lui-même; ce n'est que dans la grande ouverture du "oui", dans l'unification de sa volonté avec la volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient "divin". Etre comme Dieu était le désir d'Adam, c'est-à-dire être complètement libre. Mais l'homme qui se referme sur lui-même n'est pas divin, n'est pas complètement libre; il l'est en sortant de lui-même, c'est dans le "oui" qu'il devient libre; et tel est le drame du Gethsémani:  non pas ma volonté, mais la tienne. C'est en transférant la volonté humaine dans la volonté divine que naît l'homme véritable et que nous sommes rachetés. C'est, en quelques mots, le point fondamental de ce que voulait  dire  saint  Maxime,  et nous voyons qu'ici tout l'être humain est véritablement en question; c'est là que se trouve toute la question de notre vie. Saint Maxime avait déjà eu des problèmes en Afrique en défendant cette vision de l'homme et de Dieu; il fut ensuite appelé à Rome. En 649, il prit activement part au Concile du Latran, convoqué par le Pape Martin I pour défendre les deux volontés du Christ, contre l'édit de l'empereur, qui - pro bono pacis - interdisait de débattre de cette question. Le Pape Martin paya cher son courage:  bien que de santé précaire, il fut arrêté et traduit en justice à Constantinople. Jugé et condamné à mort, il obtint la commutation de sa peine en un exil définitif en Crimée, où il mourut le 16 septembre 655, après deux longues années d'humiliations et de tourments.

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  • « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route »

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    « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (Ps 118,105)

    La lampe sur le lampadaire, c'est notre Seigneur Jésus Christ, la vraie lumière du Père « qui éclaire tout homme venant au monde » (Jn 1,9). Autrement dit, c'est la Sagesse et la Parole du Père ; ayant accepté notre chair, il est réellement devenu et il a été appelé la « lampe » du monde. Il est célébré et exalté dans l'Église par notre foi et notre piété. Il se rend ainsi visible à toutes les nations et il brille pour « tous les gens de la maison », c'est-à-dire pour le monde entier, selon sa parole : « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, où elle brille pour tous dans la maison » (Mt 5,15).

    Comme on le voit, le Christ se nomme lui-même une lampe. Dieu par nature, il est devenu chair dans le plan du salut, une lumière contenue dans la chair comme dans un vase... C'est à cela que David pensait lorsqu'il disait : « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route ». Comme il fait disparaître les ténèbres de l'ignorance et du mal des hommes, mon Sauveur et Dieu est appelé une lampe dans l'Écriture. Comme il est le seul à pouvoir anéantir les ténèbres de l'ignorance et à dissiper l'obscurité du péché, il est devenu pour tous la voie du salut. Il conduit auprès du Père ceux qui, par la connaissance et la vertu, marchent avec lui sur le chemin des commandements comme sur une voie de justice.       

    Le lampadaire, c'est la sainte Église parce que le Verbe de Dieu brille par sa prédication. C'est ainsi que les rayons de sa vérité peuvent éclairer le monde entier... Mais à une condition : ne pas la cacher sous la lettre de la Loi. Quiconque s'attache à la seule lettre de l'Écriture vit selon la chair : il met la lampe sous le boisseau. Placée au contraire sur le lampadaire, l'Église, elle éclaire tous les hommes.

    Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
    Question 63 à Thalassius ; PG 90, 667s (trad. Argyriou / Tournay rev)

    source : Evangile au Quotidien, 19 septembre 2011.

  • Karl Leisner devenu prêtre au cœur de l’enfer de Dachau

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    De Thomas Belleil sur 1000 raisons de croire :

    Karl Leisner devient prêtre au cœur de l’enfer de Dachau

    Jeune diacre allemand depuis 1939, Karl Leisner est radicalement opposé au nazisme. En 1940, pour cette raison, il est arrêté et envoyé au camp de concentration de Dachau. Karl, tuberculeux, sera connu de ses codétenus comme étant l’ange du réconfort, en rayonnant de l’amour du Christ auprès des prisonniers, au cœur de l’enfer. À l’insu des nazis et au sein même de ce camp de la mort, Karl est ordonné prêtre, dans des conditions extraordinaires. Il meurt peu de temps après sa libération par les Américains, le 12 août 1945. Il est aujourd’hui reconnu martyr et bienheureux par l’Église catholique.


    Les raisons d'y croire

    • Jeune séminariste allemand, Karl Leisner est aussi radical dans sa foi chrétienne que dans son opposition au nazisme. Totalement à contre-courant de nombre de ses compatriotes, Karl perçoit précocement le caractère antichrétien du national-socialisme. Sa résistance au nazisme, fondée sur sa foi, révèle que le christianisme peut donner une vraie liberté intérieure. Répondant aux partisans du Führer, qui scandent « Heil Hitler », Karl écrit dans son journal intime : « Le Christ est ma passion, Heil. »
    • Les conditions de vie terribles de Dachau aggravent l’état de santé fragile du jeune diacre, qui garde malgré tout une foi ardente et une confiance absolue en Dieu. Son espérance, au cœur de la souffrance, témoigne d’une force qui ne vient pas de la psychologie ou du tempérament, mais d’une relation vivante avec Dieu. Humainement, rien ne justifie une telle paix intérieure dans l’enfer des camps, face à la mort, à la maladie, à l’injustice.
    • Cantonné à l’infirmerie, Karl se fait tout de même missionnaire dans ce camp de la mort. Encourageant et consolant les malades sur leur lit de souffrance, Karl est appelé « l’ange du réconfort ». Il puise dans sa foi une joie qui rayonne, au point que les autres la perçoivent. Il ne s’agit pas seulement d’endurer, mais de rayonner du Christ. Son journal spirituel, tenu jusqu’à la fin, montre effectivement une vie intérieure riche, centrée sur le Christ.
    • L’idée folle d’ordonner Karl Leisner prêtre dans le camp germe lorsque arrive à Dachau un évêque français, Mgr Gabriel Piguet. Chose complètement inédite, l’ordination clandestine du jeune diacre peut finalement avoir lieu, à l’insu des nazis, tout en respectant scrupuleusement le rituel catholique. Ce projet compliqué et périlleux est soutenu par de nombreux détenus ainsi que par des personnes à l’extérieur de Dachau, ce qui montre à quel point la messe et le sacerdoce sont considérés comme essentiels. Cela souligne aussi la puissance spirituelle de l’eucharistie, présence réelle du Christ, plus forte que la mort.
    • Karl prie pour ses bourreaux et garde jusqu’à la fin une attitude de pardon et d’amour. Dans les toutes dernières lignes de son journal spirituel, on lit : « Bénis aussi, ô Très-Haut, mes ennemis ! » Le 12 août 1945, il rejoint le Père. Un tel comportement, sans haine ni désir de vengeance, va à contre-courant de l’instinct naturel et manifeste une grâce surnaturelle conforme à l’Évangile : aimer ses ennemis.

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  • Sainte Jeanne de Chantal (12 août)

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    Ste Jeanne de Chantal

    Lors de son pèlerinage apostolique en France, le 7 octobre 1986 à Annecy, le pape Jean-Paul II a prononcé une homélie consacrée aux figures de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal  :

    (...) Votre ville honore, avec son grand évêque, sainte Jeanne de Chantal, qui demeure la plus proche de lui. Elle nommait François de Sales son “bienheureux père” car il fut, dans une admirable amitié, l’interprète respectueux et le guide éclairé de sa conscience. Nous aimons l’évoquer parce que son itinéraire a été extraordinairement riche. Jeanne de Chantal a vécu, en suivant avec ferveur les simples chemins de la foi, les étapes de la vie d’une femme qui rayonne de sagesse humaine et spirituelle.

    Jeune fille, épouse, mère, veuve, en peu d’années elle a connu la joie et l’épreuve, elle a mûri par le don d’elle-même. Dans l’épanouissement d’un couple qui s’aime et de la maternité, elle a développé sa foi et mis en pratique la charité en soignant les malades et en apportant aux pauvres une aide respectueuse. Meurtrie par la mort de son époux, la souffrance l’a marquée encore de bien des manières. Elle a su la difficulté du pardon, l’inquiétude pour l’avenir de ses enfants. D’autres deuils l’ont douloureusement frappée. Et même, il ne faut pas l’oublier, à toutes les étapes de sa vie, Jeanne de Chantal s’est vue ébranlée dans sa foi. Le doute et l’obscurité l’ont saisie au moment de tracer sa voie, dans une réelle souffrance. La sainteté est traversée de ces combats.

    Au long de cette route, elle qui aimait chanter les Psaumes, elle a pu méditer ces paroles:

    “Je cherche le Seigneur, il me répond: / de toutes mes frayeurs, il me délivre . . . / Goûtez et voyez, le Seigneur est bon! / Heureux qui trouve en lui son refuge!” (Ps 33, 5. 9).

    Oui, elle affirmera sa résolution de se donner toute entière au Seigneur “dans une toute simple confiance”. Elle poursuivra son chemin en s’appuyant sur le pur amour de Dieu. Des frayeurs, elle est délivrée; en Dieu, elle trouve sa paix.

    8. Dans le cours de sa vie, heureuse puis blessée, elle reçoit le message de salut et devient une vraie servante de l’Alliance. Et voici que Jeanne prend le chemin de ces montagnes, dans l’esprit même de la Vierge de l’Annonciation se rendant auprès d’Elisabeth: elle est toute soumise à la Parole du salut, toute adorante du Verbe incarné, elle rend grâce pour les “merveilles de Dieu”, elle est prompte à exercer une charité humble et quotidienne. Elle est prête à fonder avec François de Sales la Visitation.

    Nous rendons grâce aujourd’hui pour l’action complémentaire de ces deux saints, pour l’admirable foyer de contemplation qu’est la Visitation, modelé grâce à leur riche amitié spirituelle. Mère commune, Jeanne de Chantal établit la Visitation avec douceur et avec sûreté. Elle “enracine l’union” dans l’amour mutuel, l’humilité, la simplicité, la pauvreté. Ayant “tout remis à Dieu”, “revêtue de Notre Seigneur crucifié”, elle est une incomparable maîtresse d’oraison, amenant ses Sœurs et bien d’autres personnes à connaître comme elle-même “une grande liberté intérieure, . . . une sorte d’oraison toute cordiale et intime”..  (cf. Mémoire de la Mère de Chaugy)

    “Je bénirai le Seigneur en tout temps, / sa louange sans cesse à mes lèvres” (Ps 33, 2).

    Lire également : Jeanne de Chantal, pourquoi et comment quitter le monde ?

  • Quand Jean-Paul II évoquait Claire d'Assise (11 août)

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    18871154.jpgLa lumineuse figure de sainte Claire d'Assise a été évoquée par le Saint-Père dans une Lettre, en date du 11 août 1993, adressée aux Clarisses à l'occasion du VIII° centenaire de la naissance de la sainte fondatrice. Voici une traduction du texte du message de Jean-Paul II (source) :

     

    Très chères religieuses de clôture !

    1. Il y a huit cents ans naissait Claire d'Assise du noble Favarone d'Offreduccio.

    Cette " femme nouvelle ", comme l'ont écrit d'elle dans une Lettre récente les Ministres généraux des familles franciscaines, vécut comme une " petite plante " à l'ombre de saint François qui la conduisit au sommet de la perfection chrétienne. La commémoration d'une telle créature véritablement évangélique veut surtout être une invitation à la redécouverte de la contemplation, de cet itinéraire spirituel dont seuls les mystiques ont une profonde expérience. Lire son ancienne biographie et ses écrits - la Forme de vie, le Testament et lesquatre Lettres qui nous sont restées des nombreuses qu'elle a adressées à sainte Agnès de Prague - signifie s'immerger à tel point dans le mystère de Dieu Un et Trine et du Christ, Verbe incarné, que l'on en reste comme ébloui. Ses écrits sont tellement marqués par l'amour suscité en elle par le regard ardent et prolongé posé sur le Christ Seigneur, qu'il n'est pas facile de redire ce que seul un coeur de femme a pu expérimenter.

    2. L'itinéraire contemplatif de Claire, qui se conclura par la vision du " Roi de gloire " (Proc. IV, 19 : FF 3017 ),commence précisément lorsqu'elle se remet totalement à l'Esprit du Seigneur, à la manière de Marie lors de l'Annonciation : c'est-à-dire qu'il commence par cet esprit de pauvreté ( cf.. Lc I, 26-38 ) qui ne laisse plus rien en elle si ce n'est la simplicité du regard fixé sur Dieu.

    Pour Claire, la pauvreté - tant aimée et si souvent invoquée dans ses écrits - est la richesse de l'âme qui, dépouillée de ses propres biens, s'ouvre à l' "Esprit du Seigneur et à sa sainte opération " (cf. Reg. S. Ch. X, 10 : FF 2811 ), comme une coquille vide où Dieu peut déverser l'abondance de ses dons. Le parallèle Marie - Claire apparaît dans le premier écrit de saint François, dans la " Forma vivendi " donnée à Claire : " Par inspiration divine, vous vous êtes faites filles et servantes du très haut Roi suprême, le Père céleste, et vous avez épousé l'Esprit Saint, en choisissant de vivre selon la perfection du saint Evangile " ( Forma vivendi,in Reg. S. Ch. VI, 3 : FF 2788 ).

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  • Claire d'Assise (11 août)

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    31801408.jpgLors de l'audience générale du 15 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à cette belle figure féminine de l'Eglise du XIIIe siècle :

    Chers frères et sœurs,

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIe siècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également les Actes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • Respice Domine in testamentum tuum (Introit du 19ème dimanche du temps ordinaire)

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    Respice, Domine, in testamentum tuum,
    et animas pauperum tuorum ne derelinquas in finem:
     
    Ayez égard à votre alliance, Seigneur,
    et les âmes de vos pauvres, ne les oubliez pas pour toujours.
     
    Exsurge Domine, et iudica causam tuam:
    et ne obliviscaris voces quaerentium te.
     
    Levez-vous, Seigneur, et jugez votre cause:
    et n'oubliez pas les appels de ceux quit vous cherchent.
     
    Ps.  1
    Ut quid Deus repulisti in finem:
    iratus est furor tuus super oves pascuae tuae?
     
    Pourquoi, Dieu, nous avoir rejetés pour toujours:
    votre courroux s’est-il déchaîné sur les brebis de votre pâturage ?
  • Sois sans crainte, petit troupeau (19e dimanche tu temps ordinaire)

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    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Homélie 19e dimanche année C

    Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Voilà les premiers mots de Jésus dans l'évangile de ce dimanche. Ces paroles doivent nous fortifier dans notre confiance et notre espérance. Jésus veut en effet nous sauver et nous donner le bonheur éternel du ciel. C'est ce que nous disons dans l'acte d'espérance : Mon Dieu, j'espère avec la plus ferme confiance que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, la vie éternelle et toutes les grâces pour l'obtenir, parce que vous êtes infiniment bon pour nous, tout-puissant et fidèle dans vos promesses. 

    Voici à ce sujet les paroles pleines de douceur et d'espérance que Jésus adressait à la mystique capucine italienne, soeur Consolata Betrone : Le 15 décembre 1935, notre Seigneur lui dit: Il arrivera souvent, Consolata, que des âmes très religieuses, surtout de celles qui me sont consacrées, me blessent dans l’intime de moi-même par cette phrase défiante : « Qui sait si je me sauverai ? » Ouvre l’évangile et tu verras ce que j’ai promis à mes brebis : « Je leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. » As-tu compris Consolata ? Personne ne peut me ravir une âme. Lis plus loin : « Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. As-tu compris Consolata ? Personne ne me ravira une âme… elles ne périront jamais, car je leur donne la vie éternelle. A qui s’adressent ces paroles ? A toutes les âmes. Pourquoi, dès lors me causer cet affront: « Qui sait si je serai sauvé ? » quand, dans l’Évangile, je donne la pleine assurance qu’aucune âme ne me sera ravie, que je leur donnerai la vie éternelle et qu’ainsi personne ne sera perdu ? Crois-moi Consolata, va en enfer qui veut bien y aller ; car, bien que personne ne puisse m’arracher une âme, néanmoins, l’âme dotée du libre arbitre peut s’enfuir, me trahir et me renier et par conséquent se livrer au démon. Je veillerais sur vous durant toute votre existence terrestre en vous donnant grâce sur grâce ; et, au dernier instant de votre vie, alors que je n’aurais plus qu’à recueillir les fruits de ma Rédemption, que l’âme serait à la veille de jouir de sa béatitude, je permettrais au démon, mon pire ennemi, de me ravir cette âme ? Que deviendraient alors les promesses de vie éternelle exprimées dans mon évangile ? Comment peut-on croire, Consolata, de pareilles monstruosités ?
     
    Toutefois la suite du texte de l'évangile de ce jour nous invite à la vigilance. Car si nous manquons de vigilance, nous risquons de ne pas être prêts et au moment de notre mort et du jugement, il sera trop tard. L'espérance qui est la nôtre pour être réelle doit s'accompagner tout au long de notre vie du combat spirituel. Tant que dure cette vie sur la terre, personne ne peut avoir la certitude absolue d'être en état de grâce, à moins d'une révélation spéciale de Dieu. Cependant, celui qui prie beaucoup, en particulier qui prie beaucoup la Sainte Vierge, avec son chapelet par exemple, peut être moralement certain qu'il arrivera au salut éternel. Le saint Padre Pio disait à ce sujet : Celui qui prie beaucoup se sauve. Celui qui prie peu est en danger. Celui qui ne prie pas se damne.
     
    Voilà, frères et soeurs, à nouveau la corde dont il nous faut tenir les deux bouts : confiance et espérance, d'une part ; vigilance et prière d'autre part. N'oublions jamais cette double nécessité. Mais je voudrais conclure sur une note de confiance malgré tout en vous citant le début de l'acte de confiance de Claude de la Colombière, le directeur de sainte Marguerite-Marie, la confidente du Sacré-Coeur, ce qui nous ramène aux paroles du début de l'évangile de ce dimanche : Je suis si persuadé, mon Dieu, que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous, je suis si persuadé qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend tout de vous, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes.
  • Rester en tenue de service et garder sa lampe allumée - 19e dimanche du temps ordinaire

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    Evangile du 19e dimanche - Luc 12, 32-48

    Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n'approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur. 

    « Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.

    « Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »

    Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? » Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. 

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