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  • Indonésie : la charia bientôt imposée à toute la population de la province d'Aceh ?

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    Inquiétude des minorités religieuses à Aceh au sujet de l’application de la charia

    (source : Eglises d'Asie) 02/10/2014

    Dans la province d’Aceh, où 98 % des quelque cinq millions d’habitants sont musulmans, la perspective de voir étendue l’application de la charia à toute la population inquiète les minorités religieuses.

    Jouissant d’un statut d’autonomie particulière depuis le vote de deux lois, en 1999 et en 2001, Aceh n’a cessé, tout au long de ces treize dernières années, de voir le Parlement local renforcer le Code pénal islamique, ou Qanun Hukum Jinayat. Le 27 septembre dernier, les parlementaires ont de nouveau amendé ce code pénal, en réponse à un précédent amendement voté en 2009, et abrogé entretemps, qui prévoyait, entre autres, la lapidation en cas d’adultère. Cette fois-ci, l’amendement voté ne comprend plus cette sentence de lapidation, mais réitère les peines de flagellation pour différentes infractions telles l’adultère, la consommation d’alcool, la « promiscuité » entre hommes et femmes en-dehors du mariage, ou bien encore les relations homosexuelles.

    Fait supplémentaire, l’amendement voté stipule que les non-musulmans surpris en état d’infraction aux dispositions édictées par le Qanun Hukum Jinayat se verront proposés le choix d’être jugé par un tribunal de la charia ou par une juridiction civile appliquant le Code pénal national. Il est aussi précisé que si l’infraction en question n’est pas sanctionnée par le Code pénal national – ce qui est le cas, par exemple, pour les relations homosexuelles –, alors les personnes incriminées, fussent-elles non musulmanes, pourront être jugées selon les dispositions de la charia.

    Les minorités religieuses présentes dans la province ont vivement réagi à cette nouvelle. On compte quelque 50 000 protestants et 3 000 catholiques à Aceh, ainsi que quelques centaines d’hindous et de bouddhistes. Pour le P. Hermanus Sahar, curé de l’unique paroisse catholique de Banda Aceh, capitale de la province, « les catholiques ne peuvent accepter d’être jugés selon la charia ». Comment envisager que des catholiques puissent être flagellés parce qu’ils ont enfreint la charia ?, interroge-t-il, alors que, le 18 septembre, huit musulmans ont eu à subir plusieurs dizaines de coups de canne après avoir été surpris à jouer de l’argent, la séance de bastonnade étant organisée devant une foule d’environ un millier de personnes.

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  • Et si l'élimination de l'Etat Islamique n'était pas l'objectif de la nouvelle guerre d'Irak ?

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    Lu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    MARC FROMAGER : la troisième guerre d’Irak

    Devant les exactions de l’Etat islamique, une coalition menée par les Etats-Unis a été activée, mais son objectif est-il vraiment de contrer cette terrible menace ? Nous publions ci-dessous une analyse de Marc Fromager, directeur d’AED France, rédigée pour le mensuel d’octobre de La Nef.

    Officiellement, cette troisième guerre d’Irak a évidemment comme visée de contrer l’Etat islamique (EI) en l’affaiblissant avant de le réduire à néant. Néanmoins, un bref rappel des deux premières guerres d’Irak devrait suffire à nous inspirer, à tout le moins, une certaine circonspection.

    Bien entendu, nous n’évoquons ici que les interventions occidentales car sinon, il faudrait également rappeler l’effroyable carnage de la guerre Irak – Iran pendant les années 80, avec un million de morts à la clé dans chaque camp. Cela étant, il y avait également une intervention occidentale puisque nous réussissions à vendre des armes aux deux parties en veillant à un certain équilibre des forces afin de permettre au conflit de durer.

    La première guerre du Golfe (1991) avait pour objectif la libération du Koweït, envahi par l’Irak. On avait encore à cette époque le souci de défendre l’intégrité territoriale des pays de la région, ce qui a visiblement disparu. Mais cette première guerre reposait déjà sur un mensonge : les américains auraient laissé croire aux irakiens qu’ils pouvaient prendre le Koweït, alors que ce n’était qu’un piège pour leur permettre d’intervenir en Irak.

    Passons sur les douze années d’embargo anglo-américain qui auront fait plus de 500.000 morts, notamment des enfants, faute d’accès à de la nourriture et des médicaments suffisants. La deuxième guerre du Golfe (2003) a entièrement reposé sur un mensonge massif, celui des armes de destruction massive (on se rappelle de Colin Powell avec son petit tube de lait en poudre).

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  • Quand l'Européen post-moderne est fatigué de lui-même

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    A lire, sur les Cahiers libres, ces réflexions de Jean-Michel Castaing :

    La civilisation européenne n’est pas menacée en priorité par son environnement extérieur, mais par elle-même. Son principal adversaire s’appelle le désamour de soi. Nous courons d’autant plus vite à notre perte que nous ne nous aimons plus. Nous aimons peut-être prendre de petits plaisirs, cultiver notre petite intériorité. Mais ce que nous sommes en profondeur, nous ne l’abordons qu’avec réticence. Quand encore nous ne l’occultons pas, ainsi que l’a montré la séquence au cours de laquelle les instances européennes n’ont pas désiré faire mention des racines chrétiennes de notre continent dans sa Constitution.

    C’est que nous ne savons plus mettre des mots sur notre identité. La promotion hyperbolique de la notion de « l’autre » dans la modernité a entraîné par contrecoup le délaissement de la question du « soi », et plus précisément celle de notre identité. Non pas que le « souci de soi » (Foucault) ait été négligé. Cependant cette culture de soi ne possède pas de substrat ontologique assez précis et assez fort pour bâtir sur des fondements solides ce qui pourrait ressembler à une identité. La quête identitaire est toujours perçue, par un certain magistère moral, comme relevant de crispations réactionnaires, nostalgiques d’un ordre ancien.

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  • La famille thérésienne se prépare à fêter le 500e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse d'Avila

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    Du Service de Communication du Vicariat de Bruxelles :

    unnamed.jpgA partir d’octobre 2014, les différentes branches de la famille thérésienne s’apprêtent à célébrer les 500 ans de la naissance de sainte Thérèse d’Avila.

    Pendant un an, les Carmels de Bruxelles et du Brabant wallon, les Carmélites de saint Joseph à Bruxelles et l’Institution Thérésienne vous ouvriront leurs portes, pour redécouvrir ensemble la vie et les invitations de cette femme exceptionnelle, qui a laissé une œuvre écrite prodigieuse pour aider les baptisés à marcher et à travailler au service de l’Evangile, bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour tous.

    Ouverture de l'année en octobre :
    A Bruxelles, le 15 octobre : A l'écoute de Thérèse. Stop ! Thérèse non stop
    Lecture d'extraits de l'œuvre de Ste Thérèse d'Avila ponctuée de moments de musique
    Lieu : église du Finistère, rue Neuve, 74 – 1000 Bruxelles ; PAF libre
    Horaire : en continu de 10h-19h ; à 12h10, messe de Ste Thérèse présidée par Mgr Kockerols ; à 20h, composition artistique autour desDemeures avec les Pélerins danseurs et A viva voce

    Au Brabant wallon, le mercredi 15 octobre…

    Lieu : au Carmel de Louvain-la-Neuve, chemin de Profondval, 1 (Court-Saint-Etienne)

    Horaire : à 19h30, eucharistie présidée par Mgr Hudsyn, suivie d’une rencontre avec la communauté.

    … et le samedi 18 octobre :

    Lieu : Carmel d’Argenteuil, drève du Carmel, 1 à Waterloo

    Horaire : à 15h45, présentation du DVD : Sainte Thérèse d'Avila, la              sainte de l'amitié;

    à 17h, eucharistie présidée par Mgr Hudsyn

     

    En télévision
    Par ailleurs, KTO a enregistré un numéro exceptionnel de l’émission « La Foi prise au mot » au Carmel de Louvain-la-Neuve. L’enregistrement, dans le parloir du Carmel, a eu lieu lundi dernier. Régis Burnet (professeur à l’UCL) y interroge le Père Silvio Cannistrà, préposé général de l’Ordre des Carmes déchaux et sœur Yolaine, prieure du Carmel de Louvain-la-Neuve.

     

    L’émission sera diffusée une première fois le dimanche 12 octobre à 20h40 sur KTO et www.ktotv.com

    Elle sera ensuite rediffusée :

        • Lundi 13 octobre 18H10
        • Mardi 14 octobre 10H55
        • Mercredi 15 octobre 14H20
        • Jeudi 16 octobre 07H50
        • Vendredi 17 octobre 09H30
        • Samedi 18 octobre 16H05
        • Dimanche 19 octobre 13H25

    On pourra également la voir sur internet, à partir du 13 octobre, à l’adresse : http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/la-foi-prise-au-mot.html

  • Un site web consacré à la série "Ainsi soient-ils"

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    Un éclairage sur la série Ainsi soient-ils (saison 1 & saison 2)

    C'est ici (cliquer sur l'image) :

    Sans titre.png

     

    Un "petit groupe de jeunes motivés pour témoigner de l’espérance qui est en nous". Voici comment se présentent les 5 personnes qui ont décider d'éclairer les téléspectateurs qui auraient vu la série Ainsi soient-ils diffusée sur Arte en ce moment.

    Le pitch : 5 jeunes hommes, aux parcours et aux motivations diverses, entrent au séminaire à Paris en vue de devenir prêtres. Le premier est un scout naïf, un autre fils à papa qui fuit les intrigues familiales, un autre doute de son identité sexuelle, le dernier sort de prison...

     

    Après avoir vu quelques épisodes et constatant que les questions ne manqueraient pas (caricature ? clichés ? mensonges ?), ils décident d'apporter "une réponse positive, polie, professionelle, et transmédia" à tous les chercheurs de vérité.

    Encouragés et aidés par de "vrais" séminaristes, voici le fruit de leur travail :

     

    Ainsisoientils.com

     

    Le contenu du site ne va par 4 chemins et aborde de front des questions telles que l'Eglise est-elle contre le sexe ? est-ce utile de donner sa vie à Dieu ? le sacerdoce ne va-il pas contre la nature de l'homme ? un séminariste peut-il "sortir" avec des filles ? On y trouve des analyses, des témoignages, un documentaire etc. (source)

  • Week-ends pour célibataires catholiques

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    L'association "Homme et femme il les créa" communique :

    Week-ends pour célibataires catholiques à Ars (village du Saint Curé), programme 2014-2015

    L'association Homme et femme Il les créa organise des week-ends de rencontres et de formation théologique et spirituelle, pour des célibataires catholiques ayant le désir de se marier.

    Nous sommes envoyés par Mgr Batut, évêque auxiliaire de Lyon.

    Ces week-ends sont destinés aux célibataires catholiques de 22 à 45 ans (regroupés par tranches d'âge), ayant le désir :

    • de fonder un foyer pour pouvoir témoigner en famille de la miséricorde du Christ et de la bonté du dessein de Dieu sur l'être humain homme et femme ;
    • de se former pour mieux connaître l'enseignement de l'Église catholique et avoir une intimité plus profonde avec Dieu ;
    • d'être missionnaires à travers leur vie dans le monde.

    Le nombre de participant à chaque week-end est limité à 8 hommes et 8 femmes maximum, afin que les participants puissent tous se connaître.

    Voici le programme de l'année 2014-2015 :

    • Pour les célibataires entre 30 et 45 ans :

    - Du vendredi soir 24 octobre au dimanche 26 octobre 2014, week-end sur le thème : « La foi et la raison : dons de Dieu pour contempler la vérité ».

    - Du vendredi soir 17 avril au dimanche 19 avril 2015, week-end sur le thème : « Identité féminine, identité masculine : y a-t-il concurrence entre la dignité de l'un et celle de l'autre ? ».

    • Pour les célibataires entre 25 et 40 ans :

    - Du vendredi soir 9 janvier au dimanche 11 janvier 2015, week-end sur le thème : « Accueillir la vie de Dieu par la liturgie à l’école de la grande Tradition de l’Église ».

    - Du vendredi soir 29 mai au dimanche 31 mai 2015, week-end sur le thème : « Chrétien dans le monde du travail : le travail au service de la dignité de l’homme selon la doctrine sociale de l’Église ».

    • Pour les célibataires entre 22 et 35 ans :

    - Du vendredi soir 20 février au dimanche 22 février 2015, week-end sur le thème : « Méditation de textes bibliques sur la vie, pour tenir dans un monde fasciné par la mort ».

    Les enseignements de ces week-ends ne portent pas sur le célibat, mais ce sont des enseignements de théologie et de spiritualité pour approfondir la connaissance de Dieu et de l'Église. Nous souhaitons réunir dans ces week-ends des personnes ayant en commun d'avoir vraiment soif de Dieu, et de désirer fonder un couple qui témoigne de l'amour du Christ.

    Détails ICI

  • Des livres pour vivre le mois du Rosaire

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    LE MOIS DU ROSAIRE

      


    SPLENDEURS DU ROSAIRE

    Méditez - Contemplez - Ecoutez

    Un album magnifique avec un CD audio.

     

     

     

    Cliquer sur les images des livres pour accéder aux fiches correspondantes

  • Le succès des cohabitations fait chuter le taux de divorces (sic)

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    Les réflexions d'un ami :

    Reprenant une dépêche de presse de Belga publiée (entre autres) par Sudpresse et le Standaard, le site des médias catholiques nous gratifie d'un article au titre accrocheur : 

    Le succès des cohabitations fait chuter le taux de divorces

    Article commentant la baisse en chiffres absolus (mais non relatifs hélas) du nombre de divorces dans notre pays. Un article dans lequel il reprend intégralement de la dépêche originale la phrase suivante :

    « En chiffres absolus, il est normal que le nombre de divorces soit en diminution», analyse Patrick Deboosere, démographe et sociologue à l’ULB. « Car le stock de Belges mariés diminue progressivement au fil des ans. La cohabitation légale et la cohabitation de fait prennent peu à peu le dessus sur le mariage. De plus, avant de s’engager, les jeunes vivent désormais ensemble à l’essai. Ce qui évite les mariages ratés ». 

    Outre le titre particulièrement malheureux, il semble déjà fort peu habile que les médias catholiques fassent le choix de relayer sans décryptage une dépêche pour le moins décourageante à  l'égard de jeunes désireux de vivre des fiançailles chrétiennes, même s'il ne faut pas avoir peur de la vérité. 

    Mais que cela soit fait sans même faire une vérification minimale de l’info, cela laisse perplexe… car il se trouve que l'affirmation de P. Deboosere est tout simplement fausse et même contraire à la réalité: la cohabitation prémaritale augmente le taux de divorces ultérieurs ou, dans le meilleur des cas, ne l’influence pas.

    La plupart des études menées sur le sujet contredisent carrément l’affirmation du professeur de démographie de l’ULB, et s’accordent pour démontrer une influence clairement négative de la cohabitation sur le taux de divorces (jusque + 33% de divorces par rapport à ceux qui ne cohabitent pas) ou, dans le meilleur des cas, une influence neutre. Certaines études affirmant en effet (sans la remettre en cause) que la corrélation observée ne serait pas causale mais due à d’autres facteurs tels que l’âge des mariés. Dans tout les cas, l'information relayée est non seulement décourageante pour le jeune chrétien, mais tout simplement fausse. 

    Averti par un lecteur, le Standaard se fend même d'un article rectificatif. A n'en pas douter, les médias catholiques ne seront pas en reste et feront de même... en écrivant un bel article sur les mérites des fiançailles chrétiennes ?

  • La Communion anglicane à l'heure du schisme ?

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    Pour la première fois de son histoire, la conférence de Lambeth, rassemblement pluriannuel des évêques de la Communion anglicane, a été annulée. Par cette annonce, l'archevêque de Canterbury reconnaît de façon quasi-officielle l'existence d'un schisme, sur la question de l'homosexualité. Pierre Jovanovic et Jean Mercier font le point sur le site de « La Vie » :

    5_Francois_Justin-Welby.jpgL'archevêque de Canterbury Justin Welby (photo, ici en visite chez le pape), primat de l'Eglise anglicane d'Angleterre, « Eglise-mère »de la Communion anglicane mondiale, a fait savoir que la Conférence de Lambeth, prévue en 2018, était annulée. Motif : la perspective de voir des centaines d'évêques, principalement ceux d'Afrique et d'Asie, boycotter l'évènement, le rend inutile. Le schisme virtuel dans lequel vivaient les anglicans est désormais reconnu de façon quasi-officielle.

    Le schisme dure en réalité depuis 2003, lorsque l'Eglise épiscopalienne, la branche américaine de la Communion anglicane, a ordonné, comme évêque du New Hamphire, le révérend Gene Robinson. Le prélat vivait en couple avec un homme (il a divorcé en 2013), et militait pour le mariage homosexuel. L'anglicanisme s'est divisé : d'un côté, les Eglises américaine, canadienne et une frange de l'Eglise d'Angleterre, de tendance libérale, de l'autre, les Eglises des anciennes colonies britanniques africaines, l'Ouganda et le Nigeria en premier lieu, qui revendiquent la fidélité à la Bible.

    Le clivage est d'autant plus fort que le centre de gravité de l'anglicanisme de 2014 se trouve, non plus en Grande-Bretagne, mais en Afrique : sur les 80 millions de fidèles anglicans, plus de 40 millions vivent sur le continent africain, dont 25 millions pour le seul Nigeria, soit autant qu'au Royaume-Uni. « L'anglican moyen est une femme africaine de 30 ans » a coutume de résumer Justin Welby.

    En 2008, déjà, lors de la dernière Conférence de Lambeth, 200 évêques africains, rejoints par des évêques occidentaux dissidents, américains et australiens, avaient refusé de s'y rendre. Certains ont créé une Communion anglicane parallèle, le Global South.

    Alors que Rowan Williams, proche des anglicans libéraux, avait été accusé de laisser s'envenimer le schisme, on s'attendait que le nouvel archevêque de Canterbury Justin Welby, réputé plus conservateur, soit capable de rétablir l'unité. De sensibilité évangélique, il s'est opposé au mariage homosexuel au Royaume-Uni, par conviction, mais aussi pour envoyer un signe aux Eglises africaines, pour les rassurer.

    L'annulation de la Conférence de Lambeth intervient alors que Alan Wilson, évêque de Buckingham, en Angleterre, militant de longue date en faveur du mariage homosexuel, a menacé de révéler l'homosexualité d'une « dizaine » de ses confrères évêques. Un « outing » qu'il justifie pour dénoncer la position « réactionnaire » de l'Eglise anglicane d'Angleterre. Pourtant celle-ci est très tolérante en la matière. Jusqu'à présent, elle interdit les bénédictions d'unions homosexuelles, mais tolère en son sein le militantisme de plusieurs membres du clergé en leur faveur. Cette ambiguïté n'a pas convaincu le camp des dissidents, qui grossit d'année en année. »

    Ref. La Communion anglicane à l'heure du schisme ?

    JPSC

  • Les Saints Anges Gardiens (2 octobre)

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    De Missel.free.fr :

    Encore que les Anges Gardiens sont absents de l’index thématique de l’édition française du Catéchisme de l’Eglise catholique, le texte, après avoir affirmé que de l’enfance au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession, cite un passage de l’Adversus Eunomium de saint Basile : Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie.

    Sans doute est-il bon de rappeler ici que l’Ange Gardien est une vérité de foi fondée sur l’Ecriture. Dans ses versets 11 et 12, le psaume XC que nous aimons lire à la prière du soir, nous apprend que le Seigneur a prescrit pour nous à ses anges de nous garder dans tous nos chemins et de nous porter sur leurs mains pour que nos pieds ne heurtent quelque pierre. Dans l’évangile selon saint Matthieu, Jésus parle des anges des petits enfants qui voient sans cesse la face de Dieu dans le ciel (XVIII 10). L’apôtre Paul, dans l’épître aux Hébreux, affirme que les anges destinés à servir sont envoyés en mission à cause de ceux qui doivent hériter du salut (I 14) ; c’est ainsi que les Actes des Apôtres présentent la délivrance de saint Pierre (XII 16).

    Les Pères de l’Eglise parlent de l’Ange Gardien, aide et protecteur de chaque fidèle. Déjà, au deuxième siècle, le Pasteur d’Hermas enseigne que tout homme à son Ange Gardien qui l’inspire et le conseille pour pratiquer la justice et fuir le mal. Au troisième siècle, la croyance à l’Ange Gardien est si ancrée dans l’esprit chrétien qu’Origène lui consacre de nombreux passages. Saint Hilaire de Poitiers, dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, montre l’Ange Gardien présidant aux prières des fidèles et les offrant à Dieu par le Christ Sauveur ; saint Grégoire de Nazianze, dans ses poèmes, présente l’Ange Gardien comme un guide qu’il demande au Christ pour être à l’abri des dangers et le conduire à la fin bienheureuse ; saint Grégoire de Nysse, dans son commentaire du Cantique des cantiques, voit dans l’Ange Gardien comme un bouclier qui entoure et protège la tour ; saint Cyrille d’Alexandrie, dans son traité contre Julien, l’Ange Gardien est le précepteur qui nous enseigne le culte et l’adoration. On peut regretter que saint Augustin n’ait pas consacré un ouvrage aux Anges Gardiens, mais on trouvera à travers ces œuvres de nombreuses indications : il souligne qu’ils nous sont envoyés pour veiller sans cesse sur nous pendant notre pèlerinage terrestre et qu’ils offrent nos prières à Dieu à qui, à la fin de notre vie, ils restitueront notre âme. C’est une grande dignité pour les âmes, écrit saint Jérôme dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, que chacune, depuis le jour de sa naissance, ait un ange préposé à sa garde.

    Les Pères sont partagés à propos de l’attribution de l’Ange Gardien et il faudra attendre le douzième siècle pour que l’Eglise se rallie à la doctrine résumée par Honorius d’Autun : chaque âme, au moment où elle est introduite dans le corps, est confiée à un ange qui l’exite toujours au bien et rapporte ses actions à Dieu. Encore que saint Jérôme, dans son commentaire de Jérémie, a confirmé l’opinion de saint Basile qui enseignait, dans son commentaire des Psaumes, que l’Ange Gardien fuit le pécheur comme l’abeille la fumée, l’Eglise, à partir du treizième siècle, se rangeant, sous saint Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin, à l’opinion de saint Pierre Damien, enseigne que l’Ange Gardien ne déserte pas l’âme pécheresse.

    En 1411, la ville espagnole de Valence, délivrée du joug des musulmans, fit composer un office propre en l'honneur de son ange gardien ; l’exemple fut bientôt imité. En 1590, Sixte Quint accorda un tel office au Portugal dont la fête de l’ange gardien était célébrée depuis 1513. Il existai un tel office à Rodez que Léon X approuva en 1518. Depuis le XV° siècle, le lundi était un jour de dévotion à l’ange gardien, mais il fallut attendre le XVII° siècle pour que la fête devint universelle. A la requête de Ferdinand II, Paul V, en 1608, institua la fête des Saints Anges Gardiens, obligatoire dans le Saint-Empire Romain Germanique et facultative ailleurs. En 1667, Clément IX la ramena du 2 octobre au premier dimanche de septembre et l'enrichit d'un octave. Ce n'est que le 13 septembre 1670 que Clément X remettait la fête des Saints Anges Gardiens au 2 octobre et la rendait obligatoire pour l'Eglise Universelle, comme rite double, en attendant que Léon XIII l'éleva au rite double majeur, en 1883.