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  • Il y a 50 ans : Mai 68 ou la subversion au secours du marxisme

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    Du site "Ichtus.fr", cette analyse parue en janvier 2007 qui garde toute son actualité :

    Mai 68 : la subversion au secours du marxisme

    Le 2 mai 1968 les premiers pavés volent au Quartier Latin. Le 3 mai la police fait évacuer la Sorbonne occupée par les étudiants. C’est la première nuit des barricades au Quartier Latin qui se termine par 596 interpellations. Le 10 mai, 60 barricades sont érigées par les étudiants qui exigent la libération de leurs camarades (selon le schéma de la praxis marxiste : provocation-répression-mobilisation) arrêtés dans la nuit du 3 au 4 mai. Le 13 mai de jeunes ouvriers se mêlent aux manifestations étudiantes. Le 15 mai les syndicats représentatifs, et particulièrement la CGT, bien mieux implantée dans le monde du secteur secondaire des usines que dans celui plus diversifié du tertiaire et particulièrement dans celui de l’enseignement, indiscipliné et individualiste, rattrapent le train en marche et décrètent la grève générale avec occupation des lieux de travail. La France s’arrête.

    Une subversion qui se développait dans les coulisses

    Ce calendrier insurrectionnel dans un pays prospère qui s’apprête aux vacances, marque une étape historique par l’irruption sur la scène politique d’une subversion des mœurs qui se développait depuis longtemps dans les coulisses, et par le renouvellement d’une pensée marxiste à la fois exsangue sur le plan théorique et gravement compromise avec la dictature soviétique. La contestation suintait déjà dans les caves du Saint Germain des Près d’après-guerre. L’on trouvait dans les librairies du Quartier Latin tous les ouvrages, interdits par la censure anglaise ou américaine, d’une subversion intellectuelle qui avait démarré avec Miller, Joyce et Laurence et ne devait que s’amplifier par la suite. Il y eut la Lolita de Nabokov, puis L’homme de gingembre de J.P. Douleavy, suivi du Festin nu de William Burrought, ce dernier achevant d’écrire son roman en 1958 à Paris, au fameux Beat Hotel de la rue Gît-le-Cœur, là où vivaient à temps partiel, depuis le début des années 5O, Gregory Corso et Allen Ginsberg, pour ne citer qu’eux. « C’est jazz, l’endroit gronde, les filles ont les épaules nues, c’est le beat, la génération cool, toujours là et toujours très loin. Sur Time Square, des punkies traînent à peine sortis de taule… » [[- In On the road, sortit en 1957. Il s’appelait en fait Jacques Lebris de Kerouac et était issu d’une vieille famille bretonne émigrée aux Etats-Unis. On the road portait sur sa couverture l’explicitation de sa démarche : « This is the Bible of the « beat generation », the explosive best-seller that tells all about today wild youth and their fanatic search.]]. En quelques vers, Kerouac donnait le ton avec des expressions et des émotions qui vivent toujours aujourd’hui. Les punks et les beatnicks étaient nés dont la descendance sera nombreuse et perdure encore aujourd’hui. La production cinématographique viendra prêter main forte à la littérature. En 1956, c’est la sortie de Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, avec Brigitte Bardot qui devient du jour au lendemain le symbole de la jeune femme libérée. En 196O, la France découvre le A bout de souffle de Jean-Luc Godard avec Claude Chabrol comme conseiller technique. Godard impose son premier long métrage comme le symbole de la « nouvelle vague ».

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  • Le libéralisme : une erreur anthropologique

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    Du Figaro Vox (LeFigaro.fr) (Eugénie Bastié) :

    John Milbank : « Le libéralisme est une erreur anthropologique »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans « La politique de la vertu », le théologien et philosophe britannique John Milbank, théoricien du « blue socialism » propose une alternative au libéralisme dans le retour d'une éthique des vertus et une économie sociale de marché fondée sur la coopération.

    John Milbank est un théologien chrétien anglican, professeur de religion, politique et éthique à l'université de Nottingham. Il a publié La politique de la vertu avec Adrian Pabst (Desclée de Brouwer, 537p, 24€).

    FIGAROVOX.- Dans votre livre «La politique de la vertu», vous critiquez abondement le «libéralisme» qui est selon vous dans une «métacrise». Qu'entendez-vous par là?

    John MILBANK.- Le libéralisme peut vouloir dire beaucoup de choses. C'est avant tout une erreur anthropologique: l'intuition d'Hobbes et de Locke de construire une théorie politique en partant des individus isolés, détachés de tous liens. L'individu est décrit comme une créature inquiète et désirante faisant preuve de volonté, et non plus comme un être constitué par ses liens aux autres ayant des finalités. Ce libéralisme pense de façon abstraite l'individu en dehors de tout contexte culturel, social ou historique. Il s'agit de déterminer ce qu'un système politique doit nécessairement être, en le déduisant d'un hypothétique état de nature, sans traits culturels. Alors que le libéralisme est souvent associé à l'optimisme, il fait preuve en réalité d'un pessimisme anthropologique radical, même s'il est censé être socialement amélioré par le miracle de la main invisible. Une autre forme d'anthropologie libérale est celle de Rousseau, qui pense lui aussi l'individu isolé de tout comme originellement bon. L'association a tendance à corrompre l'individu, en introduisant la rivalité, l'avidité. Cela implique un différent type d'ingénierie sociale pour produire une société qui minimise la rivalité. Ce sont deux formes de pessimisme: pessimisme au niveau de l'individu jugé intrinsèquement égoïste, ou pessimisme au niveau d'un processus culturel jugé intrinsèquement corrupteur. Dans les deux cas, cela repose sur une dualité instaurée entre nature et culture.

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  • L'africanisation de l'Europe est inscrite dans les faits

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    Du site Jeune Afrique, cette interview datée du 6 mars 2018 :

    Stephen Smith : « L’Europe va s’africaniser, c’est inscrit dans les faits »

    Ancien journaliste (1986-2005), désormais professeur d'études africaines à l'université Duke, aux États-Unis, Stephen Smith a délaissé la politique du continent pour la géographie de ses peuples le temps d'un ouvrage : « La ruée vers l'Europe ». Un livre polémique mais documenté sur les liens migratoires entre l'Europe et l'Afrique. Il répond aux questions de Jeune Afrique.

    Beaucoup le connaissent pour son livre Négrologie, paru en 2003, qui avait défrayé la chronique et alimenté les polémiques. D’autres se souviennent de sa couverture et de ses analyses du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, pour lequel il a, là aussi, été très critiqué. Passé à Libération et au MondeStephen Smith n’a en réalité jamais fait consensus parmi la foule des africanistes.

    Depuis 2007, il a quitté le monde de la presse pour un rôle plus universitaire. Il est désormais professeur d’études africaines à l’université Duke de Caroline du Nord, aux États-Unis. Mais Stephen Smith n’en a pas pour autant fini avec la polémique. Sans avoir peur des critiques, il a publié le 7 février dernier La ruée vers l’Europe. Il y décrit comment l’Europe va, selon lui, s’africaniser, processus normal issu d’un déséquilibre entre une Europe qui abritera 450 millions d’habitants en 2050 et une Afrique qui en comptera 2,5 milliards.

    Jeune Afrique : Dans votre livre, vous affirmez qu’une immigration massive de l’Afrique vers l’Europe est inéluctable. Pourquoi ?

    Stephen Smith : Parce que l’Afrique va faire ce que toutes les parties du monde – l’Europe, l’Amérique latine, l’Asie – ont fait avant elle en achevant leur transition démographique. Depuis 1930, quand l’Afrique comptait 150 millions d’habitants, sa population a été multipliée par 8. Aujourd’hui, il y a 1,3 milliard d’Africains, dont 40% ont moins de 15 ans !

    Leur nombre va encore presque doubler à l’horizon de 2050 – et il ne s’agit pas là d’une spéculation hasardeuse, puisque les parents des enfants qui vont naître à cette échéance sont déjà parmi nous. En 2050, l’Europe comptera 450 millions d’habitants vieillissants. Les 2,5 milliards de jeunes Africains en face feront alors ce que les Européens ont fait quand ils sont passés de familles nombreuses à forte mortalité à des familles plus restreintes et des vies plus longues : ils vont partir en masse à la recherche de meilleurs chances de vie.

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  • Victoire pro-life au Salvador

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    De Marie Smith sur LifeNews.com :

    Victoire ! El Salvador rejette la législation pour légaliser l'avortement

    Une victoire pro-vie s'est produite hier au Salvador, l'un des pays pro-vie les plus forts du monde, lors des votes anticipés sur deux projets de loi visant à modifier le code pénal pour permettre des exceptions à l'avortement. Un nouveau Congrès débutera le 1er mai sous le contrôle de l'Alliance républicaine nationaliste conservatrice (ARENA) qui devrait maintenir la protection de l'enfant à naître contre la violence de l'avortement.

    Les défenseurs pro-vie ont fait pression contre un effort international pour ajouter des exceptions à l'interdiction de l'avortement du Salvador. Selon le New York Times, "ce qui semblait être l'élan il y a quelques semaines en faveur de l'assouplissement de la loi a été vaincu par une alliance de conservateurs sociaux et d'organisations religieuses qui ont réussi à convaincre les législateurs dans les derniers jours de ce que leur vote pourrait leur coûter."

    Le soi-disant «élan» résultait en grande partie de la sensibilisation médiatique et du battage médiatique créés par des organisations militantes pro-avortement internationales telles que le Centre pour les droits reproductifs, Human Rights Watch et Ipas qui espérait que le Congrès salvadorien suivrait les récentes recommandations du Chili : modifier sa protection constitutionnelle pour les enfants à naître afin de permettre des exceptions pour l'avortement.

    Julia Regina de Cardenal, dirigeante pro-vie, présidente de la Fondation Yes to Life qui était autrefois l'une des responsables de l'effort abouti afin d'amender la constitution pour protéger les enfants dans l'utérus, s'est prononcée contre l'ingérence internationale et a appelé l'avocate pour la défense des droits de l'homme, Raquel Caballero, à enquêter sur le financement des organisations qui, au Salvador, dirigeaient les efforts pour changer la loi afin de déterminer le niveau d'influence extérieure.

    Les défenseurs pro-vie ont soutenu que la grande majorité des Salvadoriens défendent la vie de la conception et que "l'affaire de la légalisation de l'avortement est un pur intérêt étranger et non un intérêt national".

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  • Pape François : quel bilan pour cinq années de pontificat ?

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    Dans son n° 302 (avril 2018) le  magazine « La Nef » revient sur les cinq ans de pontificat du pape François : un bilan provisoire mais  sans concession  dressé par Christophe Geffroy :

    François©Pixabay-620x330.jpg« Le cinquième anniversaire de l’élection du pape François – c’était le 13 mars 2013 – a donné lieu à maints commentaires insistant tout particulièrement sur les sondages : sa popularité resterait globalement très élevée tout en baissant significativement chez les catholiques. Ces aspects ne sont pas sans intérêt, mais ils sont trop volatiles et peu fiables pour appuyer une analyse de fond. Certes, on ne peut que se réjouir de la popularité du pape si elle contribue à mieux faire connaître et aimer le catholicisme. Si l’image de l’Église peut en être rehaussée, on ne sait pas grand-chose de l’impact que cela entraîne en termes d’évangélisation, de conversions, de pratique religieuse…

    Revenons donc à des éléments plus solides pour réfléchir sur ces cinq ans de pontificat, sans prétendre tirer un quelconque bilan qui serait bien prématuré.

    LA RÉFORME DE LA CURIE

    Il y a cinq ans, au moment du conclave, le sujet dominant était la réforme de la Curie, laquelle avait particulièrement gêné l’action de Be­noît XVI. C’est un chantier complexe qui rencontre une opposition d’autant plus réelle que François a eu l’art et la manière de s’aliéner une partie de cette Curie. Chaque année, ses discours à cette institution romaine sont une attaque en règle contre ses membres, parfois d’une intense violence, comme en décembre dernier où il parlait « de ceux qui trahissent » et « se laissent corrompre par l’ambition ou par la vaine gloire ». Concrètement, ce chantier n’a abouti pour l’heure qu’à des réalisations modestes : création d’un conseil spécial du pape, le C9, dont il n’est encore rien sorti d’important ; regroupement de différents petits dicastères en deux grands ministères consacrés à la question sociale et aux laïcs ; apparition d’un pôle économie qui ne semble pas s’être imposé face à la Secrétairerie d’État.

    Et le paradoxe est que François, qui plaide pour la collégialité et pour une plus grande décentralisation, est perçu à Rome comme un pape particulièrement autoritaire, davantage dans la lignée d’un Pie XI que d’un Jean-Paul II ou d’un Benoît XVI. Sentiment également partagé par des prêtres qui ne comprennent pas ses propos peu paternels et assez durs contre les « rigides ».

    Lors des synodes, François plaide pour une parole libérée, comme cela s’est manifesté au cours des deux synodes sur la famille. Mais le choix des intervenants phares – en l’occurrence ici le cardinal Kasper – n’était pas neutre et forcément de nature à orienter les débats dans un certain sens, précisément celui voulu par le pape. Ce faisant, ces débats, qui abordent des aspects doctrinaux, finissent par accentuer les clivages et durcir les oppositions, mettant sur la place publique des controverses dont peu de chrétiens sont capables de saisir les subtilités. Peut-être font-ils avancer la « pastorale » et donnent-ils de l’Église une image « ouverte », mais au prix d’un trouble certain d’une partie des fidèles et du clergé qui attendent du Magistère clarté et sûreté.

    UNE NOUVELLE COMMUNICATION

    François, plus sensible à la pastorale qu’à la doctrine, semble se moquer de ces inconvénients, il affirme que les critiques ne l’empêchent pas de dormir et avance fermement dans la voie qu’il s’est tracé, certain de travailler pour le long terme conformément à son adage : « le temps est supérieur à l’espace ».

    Pour faire passer ses idées, il a banni tout intermédiaire et a inauguré une nouvelle forme de communication, simple et directe : jamais un pape n’a autant parlé aux médias, n’a donné autant d’interviews, publié autant de livres d’entretiens (1). Il aime également répondre aux questions des journalistes (surtout dans les avions) d’une façon improvisée, créant souvent des polémiques ou des malentendus obligeant régulièrement la salle de presse du Saint-Siège à des communiqués rectificatifs ou explicatifs. Sa parole passe, elle est appréciée et relayée par les médias, mais n’est-elle pas dévalorisée par une telle inflation verbale ? Quoi qu’il en soit, sa popularité doit beaucoup à ce mode de communication, d’autant plus qu’il aborde principalement des sujets en phase avec l’idéologie dominante (migrants, pauvreté, inégalités, dialogue entre religions, écolo­­­gie…), sans passer néanmoins sous silence les thèmes qui fâchent comme ceux liés à la « culture de vie » ou son amour des dévotions populaires – toutes choses peu répercutées. Et les grands médias l’ont jusqu’ici ménagé sur les affaires de pédophilie et insistent peu sur ses charges fréquentes, si justifiées, contre l’argent-roi, la finance ou le consumérisme.

    Finalement, tout cela ne dit sans doute pas ce qui est pour François la priorité : bâtir une « Église pauvre pour les pauvres », la rendre attrayante pour que tous puissent découvrir la miséricorde de Dieu qui s’adresse à chacun d’entre nous, d’où ses appels réité­rés à l’évangélisation des « périphéries », urbaines ou existentielles.

    Christophe Geffroy

    (1) Un nouveau livre du pape François sur la jeunesse est paru le 22 mars : Dieu est jeune. Conversation avec Thomas Leoncini, Robert Laffont/Presses de la Renaissance, 160 pages, 16 €.

    Ref. Cinq ans de pontificat

    Christophe Geffroy  est le directeur-fondateur du mensuel « La Nef ». Il est aussi auteur, notamment de Faut-il se libérer du libéralisme ? (avec Falk van Gaver, Pierre-Guillaume de Roux, 2015), Rome-Ecône : l’accord impossible ? (Artège, 2013), L’islam, un danger pour l’Europe ? (avec Annie Laurent, La Nef, 2009), Benoît XVI et la paix liturgique (Cerf, 2008).

    JPSC

  • La Vigne et les sarments : Je Suis parce que Tu Es (Jn 15, 1-8); prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 5e dimanche de Pâques

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    Prédication pour le 5e dimanche de Pâques (archive du 6 mai 2012) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 15, 1-8)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org /

    Évangile : La vigne et les sarments (Jean 15, 1-8)

    À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »

  • Dans dix ans le Moyen Orient sera islamisé et viendra ensuite le tour de l’Europe

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    Du site de Radio Notre-Dame :

    Les vérités  2018 – Les évêques du Liban sonnent l’alerte : dans dix ans le Moyen Orient sera islamisé et viendra ensuite le tour de l’Europe. Immigration et antisémitisme reviennent à la « une » de l’actualité.

    L’évêque orthodoxe du Mont Liban et de Tripoli, George Saliba, estime que « les chrétiens disparaîtront inévitablement du Moyen-Orient, même du Liban ».

    • Georges Saliba n’est pas optimiste concernant l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient. « Si la situation reste telle qu’elle est actuellement, les chrétiens du Moyen-Orient disparaîtront dans une dizaine d’années, même du Liban », dit-il dans un entretien au journal libanais L’Orient Le Jour.

    Le prélat, pourtant, n’est pas un pessimiste. Il est plus conscient que d’autres de la fragilité des chrétiens du Moyen-Orient. « 70 % des chrétiens de Syrie ont quitté leur pays depuis le début de la guerre en 2011. Le pays comptait plus de deux millions de chrétiens et 85 % des chrétiens d’Irak, qui étaient environ un million et demi en 2003 à la chute de Saddam Hussein, ne vivent plus dans leur pays. Leur exode s’est accéléré avec l’arrivée du groupe État islamique en 2014.

    Ces chrétiens déplacés se sont établis notamment au Canada, en Australie, en Europe, en l’Allemagne, en Suède, aux Pays-Bas, en Belgique et en France.

    « Au Liban, de nombreux chrétiens de la communauté syriaque, qui compte actuellement 80 000 âmes, sont partis avec le début de la guerre civile en 1975.

    « Le seul chef d’État libanais qui avait saisi l’importance du Liban pour les chrétiens d’Orient était Camille Chamoun. Il avait œuvré concrètement lors de son mandat (1952-1958) à faire du Liban un pays refuge pour tous les chrétiens d’Orient. Depuis, personne n’a vraiment été sensible au dossier des chrétiens de Turquie, de Palestine, de Syrie, d’Irak et de Jordanie », note l’évêque Saliba. Camille Chamoun avait aidé de nombreux chrétiens de la région établis au Liban à avoir accès à la nationalité libanaise, sachant que cette nationalité ne s’acquiert pas par le droit du sol mais par le droit du sang. Mgr Saliba déclare : « Il faut voir les choses en face, il est nécessaire que les dirigeants politiques chrétiens libanais se réveillent, estiment véritablement le danger et qu’ils agissent en conséquence. Mais vu la façon dont les choses se présentent, je ne suis pas du tout optimiste. » Oui, il nous reste de nombreuses églises en Turquie. Oui, elles sont belles et vieilles et témoignent de l’ancienne appartenance chrétienne de la région.

    Pour Mgr Saliba, homme ouvert et tolérant, « l’avenir appartient à l’islam ».      

    « Regardez ce qui se passe actuellement en Europe. L’Occident est athée : avec les changements démographiques et les déplacements des populations qui s’opèrent aujourd’hui, il finira par s’islamiser ».

    « Cette islamisation ne touchera pas uniquement le Moyen-Orient d’où les chrétiens auront disparu, mais toute l’Europe qui deviendra non seulement athée mais musulmane aussi », souligne Mgr Saliba en conclusion.

    Il est vrai que l’immigration et l’antisémitisme deviennent deux majeures de la géopolitique française.

    1- 300 000 à 400 000 nouveaux immigrés arrivent chaque année en France par le biais du regroupement familial et du droit d’asile.

    2- Les attentats et meurtres anti-juifs et anti-chrétiens se multiplient. Citons les deux derniers, significatifs: le père Hamel, égorgé dans son église, et Mireille Knoll, octogénaire juive tuée à coups de couteau.

    3- 2 200 mosquées sont en service en France.

    L’évêque Saliba sonne le tocsin, extrapole les drames du Moyen Orient, et nous demande d’en tenir compte.

    Ne restons pas aveugles. Une  prise de conscience des réalités géopolitiques devient une urgence. L’avenir de l’Europe et de la France est en jeu.