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  • L'affaire McCarrick : une triste affaire dont toute l'Église aurait tiré les leçons

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    D'Andrea Tornielli sur Vatican News :

    10 novembre 2020

    Le rapport McCarrick, une page douloureuse dont l'Église tire les leçons

    Une lecture du dossier publié par la Secrétairerie d'État avec des documents et des témoignages, qui raconte l'histoire de l'ancien cardinal archevêque de Washington, démis de l'état clérical.

    Lors de la nomination de l'archevêque de Washington Theodore McCarrick en 2000, le Saint-Siège a agi sur la base d'informations partielles et incomplètes. Des omissions et des sous-évaluations se sont malheureusement produites, des choix qui se sont révélés par la suite erronés ont été faits, notamment parce que, au cours des vérifications demandées par Rome à l'époque, les personnes interrogées n'ont pas toujours dit tout ce qu'elles savaient. Jusqu'en 2017, aucune accusation fondée n'a jamais concerné abus ou harcèlement à l’encontre de mineurs: dès que la première plainte d'une victime, mineure au moment des faits, est arrivée, le Pape François a agi rapidement et de manière décisive contre le vieux cardinal, qui avait quitté la direction du diocèse en 2006, en lui retirant d'abord sa pourpre cardinalice avant de le renvoyer de l'état clérical. C'est ce qui ressort du Rapport sur la connaissance et sur les processus décisionnels institutionnels du Saint-Siège concernant Theodore Edgar McCarrick (1930-2017) publié par la Secrétairerie d'État.

    Une réponse ponctuelle

    En soi, le rapport, par son extension et son contenu, répond ponctuellement à l'engagement pris par le Pape François d'enquêter de manière approfondie sur l'affaire McCarrick et de publier les résultats de l'enquête. Le rapport représente également un acte de sollicitude et d'attention pastorale du Pape envers la communauté catholique américaine, blessée et déconcertée par le fait que Theodore McCarrick ait pu atteindre des positions aussi élevées dans la hiérarchie. L’enquête, menée ces deux dernières années, a débuté à la fin de l'été 2018, au cours de semaines de vive tension, qui ont culminé avec l’intervention de l'ancien nonce apostolique à Washington Carlo Maria Viganò, qui, par le biais d'une opération médiatique internationale, en était arrivé à demander publiquement la renonciation du Pape régnant.

    L'absence d'accusations d'abus sur mineurs jusqu'en 2017

    La force du rapport réside certainement dans son exhaustivité, mais aussi dans la vision d’ensemble qu'il fournit. Et de cette vision d’ensemble se dégagent quelques points précis qu'il est important de prendre en compte. Le premier concerne les erreurs commises, qui ont déjà conduit à l’adoption de nouvelles normes dans l’Église, afin d’éviter que l’histoire ne se répète. Un deuxième point est constitué par l'absence, jusqu'en 2017, d'accusations circonstanciées concernant des abus sur mineurs commis par Theodore McCarrick. Il est vrai que dans les années 1990, des lettres anonymes parvenues aux cardinaux et à la nonciature de Washington en faisaient mention, mais sans fournir indices, noms, ou circonstances: ces lettres ont été malheureusement considérés non crédibles précisément parce qu’elles manquaient d'éléments concrets. La première accusation fondée impliquant des mineurs remonte en fait à trois ans. Elle a conduit à l'ouverture immédiate d'une procédure canonique, conclue par les deux décisions ultérieures du Pape François, qui a d'abord retiré la pourpre cardinalice au prélat émérite, puis l'a renvoyé de l'état clérical. Le mérite d'avoir permis de faire éclater la vérité au grand jour, comme le fait de l’avoir entrepris en surmontant la souffrance du souvenir de ce qu’elles avaient subi, doivent être reconnus aux personnes qui se sont présentées pour dénoncer Theodore McCarrick, tout au long du processus canonique.

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  • Ce n'est pas l'islam qu'il faut craindre

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    Lu sur Kathnet (Peter Winemöller):

    Pas de crainte de l'Islam

    9 novembre 2020

    Il n'avait pas peur d'un islam fort, il avait peur d'un christianisme faible, c'est pourquoi le regretté journaliste Peter Scholl-Latour ne se lassait jamais de le souligner

    Il ne s'agit pas de dénigrer. Depuis le 11 septembre 2000, le monde occidental est en conflit permanent avec les parties belligérantes du monde islamique, qui a maintenant aussi trouvé ses bases en Europe. Le conflit Est-Ouest des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, avec son ordre mondial bilatéral armé d'armes nucléaires, avait tenu le monde entier en haleine. Tous les autres conflits étaient devenus des guerres par procuration pour les superpuissances. La disparition des systèmes communistes de la sphère soviétique russe a mis en lumière le caractère dramatique et réel de ces conflits. Le 9.11.1989 a fait coïncider l'Est avec le Mur de Berlin. L'Europe est libre depuis 31 ans. Mais la liberté a ses pièges et ses graves défauts.

    Si nous pensions encore que les dix premières années après la chute du bloc de l'Est et la libération des États opprimés du pacte de Varsovie étaient arrivées à un nouvel ordre de paix mondial, c'est au plus tard avec l'attaque des tours jumelles que s'est manifestée la voie empruntée par le monde. Même alors, un coup d'œil à l'Évangile aurait pu montrer qu'une telle paix dans le monde ne pouvait pas exister. Du conflit Est-Ouest, à l'aspect presque confortable, avec sa propagande chorégraphiée, ses débats sur l'armement et le désarmement au loin et à la télévision, nous sommes aujourd'hui passés dans un monde de conflits à notre porte.

    Il s'agit essentiellement de la lutte du Moyen-Orient dominé par l'Islam contre l'ancien (!) Occident chrétien décadent. Il serait inutile de discuter ici de toute l'ampleur politique de ce faisceau de conflits. Car cela aussi est un fait. Il y a certainement des forces dans le monde islamique qui sont plus proches de l'Occident que des islamistes en guerre. D'autres utilisent leur pouvoir économique pour financer et contrôler sournoisement des conflits armés.

    En dehors de la lutte politique, il y a surtout une lutte spirituelle.

    Il n'avait pas peur d'un islam fort, il avait peur d'un christianisme faible; ainsi ne se lassait pas de le souligner le regretté journaliste Peter Scholl-Latour. Le christianisme est faible. Il est si faible qu'il est à peine capable de trouver un langage approprié pour répondre à la terreur en France et en Autriche. Dans un effort pour être extrêmement politiquement correct, on évite tout ce qui pourrait faire comprendre aux gens que ce qui s'est passé là-bas a quelque chose à voir avec l'Islam.

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  • Qui est Kamala Harris, la probable vice-présidente des Etats-Unis

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    Petite piqure de rappel, cette note du National Catholic Register que nous avions publiée le 12 août 2020 :

    Joe Biden choisit Kamala Harris comme colistière pour la vice-présidence

    Avant d'être choisie pour se présenter avec Biden, Harris a fait la une des journaux pour ses nombreuses attaques contre l'ancien vice-président lors des débats des primaires.

    Catholic News Agency

    WILMINGTON, De. - L'ancien vice-président Joe Biden, candidat présumé du Parti démocrate à la présidence, a choisi la sénatrice Kamala Harris, D-CA, comme colistière.

    Harris est la première femme noire, et la première personne d'origine indienne, à être choisie comme colistière pour un grand parti. La mère de Harris est née en Inde, et son père en Jamaïque. Harris est un fervent défenseur de la protection juridique de l'avortement et a fait pression sur Biden sur cette question au cours des derniers mois. (voir ICI)

    Le choix a été annoncé peu après 16h15, le mardi 11 août.

    Biden a déclaré que pendant qu'il était procureur général de Californie, Harris a travaillé avec son fils, Beau, qui est décédé.

    "J'ai vu comment ils s'attaquaient aux grandes banques, soulevaient les travailleurs et protégeaient les femmes et les enfants des abus. J'étais fier à l'époque, et je suis fier aujourd'hui de l'avoir comme partenaire dans cette campagne", a-t-il déclaré.

    Avant d'être choisie pour se présenter avec Biden, Mme Harris a fait la une des journaux pour ses nombreuses attaques contre l'ancien vice-président lors des débats des primaires. Harris a notamment critiqué le soutien de longue date de Biden à l'amendement Hyde, qui empêche l'utilisation des fonds fédéraux pour les avortements.

    Biden a soutenu l'amendement Hyde, à la fois par ses votes et publiquement par écrit et dans ses discours, pendant plus de quatre décennies. Il est revenu sur sa position en juin 2019, un jour seulement après avoir réaffirmé son soutien à cette politique. Harris n'a pas tardé à le souligner au cours du débat.

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  • Trump-Biden : ce n’est plus le politique qui censure les médias mais les médias qui censurent le politique

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Dans sa chronique de samedi dernier dans le Figaro, Mathieu Bock-Côté analyse lui aussi le résultat des élections américaines (dont le résultat définitif n’est pas encore connu) et en tire une leçon beaucoup plus universelle, sur une transformation à laquelle nous assistons depuis plusieurs années et dont la dernière élection américaine a été un champ d’application à grande échelle.

    C’est la théorie des quatre pouvoirs qu’il faut revisiter. Les médias sont désormais le premier d’entre eux. Les Gafam, notamment, se sont permis un interventionnisme actif tout au long de la campagne pour en contrôler le récit au point même, ces derniers jours, de censurer à répétition les interventions de Trump. Quant aux grands réseaux de télévision, ils se permettent aussi de suspendre la diffusion de ses discours pour les corriger. On aurait tort d’y voir une simple entreprise de correction factuelle. Ce n’est plus le politique qui censure les médias mais les médias qui censurent le politique. Le pouvoir médiatique fixe la définition du réel et assimile ceux qui la contredisent aux propagateurs de fausses nouvelles, et cela, bien au-delà des déclarations trumpiennes. Le pouvoir qui se réclame de la souveraineté populaire n’est plus qu’un contre-pouvoir, cantonné dans la fonction tribunicienne, à la manière d’un dernier refuge populaire pour contenir ou renverser le déploiement du régime diversitaire prétendant avoir pour lui le sens de l’histoire. Même élu, un chef « populiste » demeure en opposition structurelle au système qui cherche à l’expulser de toutes les manières possibles. Dans la perspective populiste, il s’agit de restaurer le pouvoir politique.

    La campagne de Trump était mauvaise. Alors qu’en 2016, il avait su porter un discours critique à la fois de la mondialisation et de l’immigration massive, il aura mené ces derniers mois une campagne erratique, essentiellement consacrée à la dénonciation anticipée des fraudes supposées des démocrates. Il avait fini par incarner une colère sans projet. Son personnage dévorait sa politique. Sa psychologie trouble se révèle contradictoire avec les exigences démocratiques, comme on l’a vu ces derniers jours, lorsqu’il a semblé préférer la guerre civile à l’éventualité de sa défaite. Son attitude actuelle le condamne à la disgrâce. Cela ne devrait pas nous empêcher de comprendre les motivations de l’insurrection populiste. Reste à voir si elle parviendra à sortir de la posture tribunicienne et du style histrionique qui la condamne à l’échec.

    Lire également : la censure privatisée

  • La grande pitié du Royaume de France (P. Bessières S.J.) (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Léon le Grand, un pape à la barre sur une mer démontée (10 novembre)

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    ih4059.jpgBenoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Léon le Grand lors de l'audience générale du mercredi 5 mars 2008 :

    Chers frères et soeurs,

    En poursuivant notre chemin parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un Pape qui, en 1754, fut proclamé Docteur de l'Eglise par Benoît XIV:  il s'agit de saint Léon le Grand. Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige. Premier Evêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties du monde.

    Léon était originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de Rome autour de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de grande importance. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure - mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la Basilique vaticane.

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