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  • Monseigneur Laurent Ulrich, nouvel archevêque de Paris : pour la paix ou la guerre liturgique ? le dossier brûlant attend le nouvel archevêque…

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    Lu sur le site web « Paix liturgique » :

    Mgr.Laurent_Ulrich.jpg« La nouvelle est donc tombée : Mgr Laurent Ulrich, 71 ans en septembre, archevêque de Lille, après avoir été archevêque de Chambéry, devient archevêque de Paris, Mgr Aveline, archevêque de Marseille, ayant semble-t-il refusé la charge. Il sera « installé » à Saint-Sulpice le 24 mai.

    Cet homme de Bourgogne est plutôt distant et réservé comme un homme du Nord qu’il est devenu. Sensible cependant et sachant manifester de l’empathie, ce prélat intelligent, se sait depuis toujours destiné à de hautes fonctions. S’il a été un temps vice-président de la Conférence des Evêques de France, il est clair qu’il s’en voit le président. Il est bien possible aussi que, si le présent pontificat se prolonge suffisamment, il puisse recevoir la barrette rouge d’un pape qui l’apprécie.

    Car cet homme d’allure classique, mais qui n’a rien d’un traditionnel, est parfaitement dans la ligne du pontificat bergoglien. A Lille, où il était sur le siège qui fut occupé par Mgr Vilnet et Mgr Defois, il est entouré d’un clergé du Nord plus progressiste que lui, au sein duquel il a d’ailleurs eu à gérer trois grosses affaires de mœurs. Mais il entend qu’on sache quelle est sa ligne : accueil des migrants, proximité des pauvres, sur laquelle il est concurrencé par Marine Le Pen. On cite le fait qu’il a exigé d’un jeune diacre qui portait la soutane qu’il veuille bien l’abandonner.

    Bon administrateur, il gère avec prudence, évitant « les histoires », détestant le bruit et la fureur, sachant faire avancer des collaborateurs en guise de « fusibles ».

    La fin de l’ère Lustiger

    Sa nomination à Paris marque la fin d’une époque. Dans nos Lettres 848 et 850 de février 2022, nous exposions les plaies et bosses qui affectent aujourd’hui le diocèse de Paris après la carbonisation du pontificat Aupetit. Il était clair, disions-nous, que ce diocèse traumatisé allait changer de mains : après avoir été gouverné et profondément formaté depuis le début des années 80 du siècle dernier par la personnalité du cardinal Lustiger et de ses successeurs le cardinal Vingt-Trois et Mgr Aupetit, il devenait très probable que le Pape allait profiter de l’occasion pour clore cette ère Lustiger, « cléricale » et arrogante selon ses critères de jugement. C’est bien ce qui arrive : le siège parisien échappe à Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des Évêques, désigné de longue date par les fées lustigériennes pour continuer une lignée épiscopale parisienne presque aussi durable que celle des Gondi aux XVIe et XVIIe siècles.

    Mgr Ulrich aura donc à gérer l’héritage difficile que laisse Mgr Michel Aupetit. Il lui faudra restaurer la confiance avec ses subordonnés et son clergé : l’ancien archevêque, homme d’un caractère difficile et cassant avec ses subordonnés, avait vu deux de ses vicaires généraux¸ Alexis Leproux et Benoist de Sinety, claquer la porte et démissionner à quatre mois d’intervalle. Du jamais vu. Benoist de Sinety était d’ailleurs parti dans le diocèse de Lille, où Mgr Ulrich lui avait confié la grosse paroisse lilloise de Saint-Eubert.

    Michel Aupetit avait frappé de tous côtés ; A gauche, Michel Aupetit avait liquidé violemment la communauté progressiste de Saint-Merry. A droite, il avait géré sans aucun dialogue le renvoi du directeur du lycée Saint-Jean-de-Passy. Et puis aussi, il avait tranché dans la liturgie traditionnelle.

    Les injustices et violences vis-à-vis de la messe traditionnelle à réparer

    Bizarrement, l’archevêque Aupetit, alors qu’il avait bénéficié au début de son mandat de l’opinion favorable du monde traditionnel qui appréciait ses prises de position morales courageuses, se l’était mis à dos en interprétant lourdement le motu proprio Traditionis custodes.

    De manière violente, il avait supprimé deux messes dominicales traditionnelles officielles dans deux paroisses populaires, à Saint-Georges de La Villette et à Notre-Dame du Travail, deux paroisses ou la liturgie traditionnelle était célébrée par le curé lui-même ou par un vicaire de la paroisse . De même avait-il supprimé toute une série de messes de semaine officielles, notamment celle très suivie de Saint-François-Xavier, où un public de jeunes nombreux se retrouvait tous les mercredis, et encore celle du lundi à Sainte-Clotilde.

    Il avait en outre réservé le droit de célébrer les messes qu’il conservait (Saint-Roch, Saint-Eugène, Sainte-Odile, ND du Lys, Sainte-Jeanne de Chantal) uniquement à des prêtres bi-ritualistes diocésains expressément désignés par lui.

    Dans cette affaire, Mgr Philippe Marsset, le « bras gauche » de Mgr Aupetit, a joué un rôle très néfaste. Philippe Marsset est en effet connu pour son hostilité à cette liturgie depuis l’époque de Summorum Pontificum, où curé de la grosse paroisse Saint-Pierre-de-Montrouge, dans le XIVème arrondissement, il avait tenté de réduire à un ghetto le groupe important qui demandait la célébration d’une messe. Et depuis le départ de Mgr Aupetit, il maintient la ligne du refus de tout accommodement à Sainte-Clotilde, à ND du Travail, à Saint-François-Xavier.

    Ces injustices incompréhensibles ont d’ailleurs déclenché des manifestations de protestation qui durent toujours :

    - Le mercredi à 17h, un chapelet récité dans l’église Saint Georges de La Villette

    - Le mercredi à 19h15, un chapelet itinérant partant de Saint François Xavier et se rendant à N.D. du Lys

    - Le dimanche à 18h, un chapelet devant N.D. du Travail

    - Et les lundis, mardis et jeudis de 13h à 14h, une présence des veilleurs devant les bureaux de l’archevêché, rue du Cloître-Notre-Dame

    Ces manifestations s’ajoutant à celle « célébrée » tous les samedis de midi à 12h 45, devant la nonciature apostolique, avenue du Président-Wilson.

    En attente de la pacification liturgique

    A Lille, Mgr Ulrich, après une période de distance froide, a dégelé ses rapports avec l’ICRSP desservant l’église Saint-Etienne à Lille et la chapelle ND de Fatima à La Chapelle d’Armentières.

    Lors de la survenance de Traditionis custodes, Mgr Ulrich (et surtout son conseil) a (ont) voulu réduire le nombre des messes  traditionnelles célébrées dans ces lieux. Des négociations s’en suivirent, dans lesquelles le P. de Sinety, sur la paroisse duquel se trouve Saint-Etienne, a joué un rôle important de facilitateur. Et pour finir, Mgr Ulrich fit une déclaration pour dire que rien n’était changé…

    Il n’est d’ailleurs pas impossible que Benoist de Sinety revienne à Paris pour seconder le nouvel archevêque dans sa difficile mission de réconciliation. Notamment de réconciliation et de paix avec les fidèles de la liturgie traditionnelle, fort nombreux à Paris et qui, en quelque sorte l’attendent de pied ferme, non seulement dans les lieux où les messes ont été supprimées, mais aussi sur la question des sacrements autres que la messe, à savoir essentiellement la question brûlante de la célébration de la confirmation dans le rite traditionnel.

    L’attente de cette part vivante et agissante du troupeau parisien sera-t-elle remplie ? Elle est prête en tout cas à faire entendre sa voix. »

    Ref. Monseigneur Laurent Ulrich, nouvel archevêque de Paris : pour la paix ou la guerre liturgique ? le dossier brûlant attend le nouvel archevêque

  • Mgr Laurent Ulrich désigné à l'archevêché de Paris : un bouleversement ?

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    De Jean-Marie Dumont sur Catholic News Agency :

    Mgr Ulrich conduira-t-il l'archidiocèse catholique de Paris dans une nouvelle direction ?

    26 avr. 2022

    La nomination de Mgr Laurent Ulrich comme nouvel archevêque de Paris a été annoncée deux jours après l'élection d'Emmanuel Macron pour cinq années supplémentaires à la présidence de la France.

    Mgr Ulrich, âgé de 70 ans, devrait également exercer ses fonctions pendant cinq ans avant d'atteindre l'âge normal de la retraite des évêques en 2026.

    Mgr Ulrich, jusqu'à présent archevêque de Lille, dans le nord de la France, occupe la place laissée par Mgr Michel Aupetit, qui a démissionné en décembre dernier à la suite d'une controverse sur une relation présumée avec une femme avant qu'il ne soit archevêque de Paris.

    Depuis le départ de Mgr Aupetit, l'ancien archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier, est l'administrateur apostolique de l'archidiocèse. Mgr Ulrich sera installé le 23 mai en l'église de Saint-Sulpice.

    Le nouvel archevêque de Paris est né à Dijon, dans le nord-est de la France, le 7 septembre 1951. Il a étudié au lycée jésuite Saint-Joseph de Reims, puis a obtenu une maîtrise de philosophie et de théologie à Dijon et à Lyon.

    Il a été ordonné prêtre dans la cathédrale de Dijon le 2 décembre 1979, à l'âge de 28 ans. Après quelques années de service dans une paroisse et comme aumônier de lycée, il prend d'autres responsabilités dans l'archidiocèse de Dijon. En 1985, il devient vicaire épiscopal et en 1990, vicaire général. Dix ans plus tard, il est nommé archevêque de Chambéry, dans le sud-est de la France.

    En 2008, il a été nommé archevêque de Lille, une ville située à une heure de Paris en train à grande vitesse. Lille est un archidiocèse important avec une grande université catholique et une tradition bien établie de catholicisme social grâce au rôle de la région dans la révolution industrielle.

    Au total, Mgr Ulrich est archevêque depuis 22 ans, ce qui est un avantage pour diriger un archevêché de taille importante comme Paris. Son prédécesseur, Mgr Aupetit, n'avait jamais été archevêque avant d'être nommé à Paris en 2017, trois ans seulement après avoir été nommé évêque à Nanterre, en banlieue parisienne. L'un des facteurs de la démission d'Aupetit était sa difficulté à gouverner l'archevêché.

    Ulrich a la réputation de savoir naviguer dans le monde politique. C'est également très important pour Paris, où l'archevêque passe du temps à rencontrer les autorités politiques. Il a acquis de l'expérience dans ce domaine non seulement à Lille, mais aussi en tant que vice-président de la conférence des évêques de France de 2007 à 2013. (Il a également été président du conseil épiscopal des finances entre 2001 et 2007 et est actuellement président du conseil épiscopal de l'enseignement catholique, qui concerne les écoles et les universités).

    En tant qu'archevêque de Paris, M. Ulrich rencontrera régulièrement des représentants du gouvernement, notamment en ce qui concerne la restauration de Notre-Dame de Paris après l'incendie dévastateur.

    Ces cinq dernières années, les relations entre les catholiques et le gouvernement Macron ont été difficiles, avec des tensions sur les restrictions de culte pendant la crise du coronavirus, les nouvelles lois sur la bioéthique et l'extension de l'avortement jusqu'à 14 semaines juste avant l'élection présidentielle.

    Ulrich devra essayer d'améliorer cette relation tout en promouvant la position catholique sur plusieurs sujets contestés. Parmi ceux-ci, l'euthanasie, que Macron semble prêt à faire avancer dans les cinq prochaines années. Cette bataille pourrait s'avérer difficile pour M. Ulrich, car il appartient à une génération d'évêques qui sont réticents à aborder les questions politiques, sauf lorsqu'ils estiment que c'est absolument nécessaire.

    Ulrich, qui pourrait être élevé au rang de cardinal, n'est pas un conservateur, mais il n'est pas non plus connu pour exprimer des positions très progressistes sur l'enseignement de l'Église. Il est considéré comme une figure calme qui prend le temps d'écouter et adopte une approche pragmatique.

    Par exemple, son application du motu proprio Traditionis custodes, qui restreint les célébrations de la messe traditionnelle en latin, ne semble pas avoir suscité de controverse particulière à Lille. Cela pourrait être une bonne nouvelle pour les catholiques traditionalistes de Paris, où les célébrations ont été limitées dans certaines paroisses sous Aupetit.

    Ulrich arrive à Paris dans le sillage de la démission d'Aupetit, qui a eu lieu soudainement et dans de mauvaises conditions. Son travail sera d'abord d'écouter, de rassurer et d'apaiser les différents secteurs de l'Eglise de Paris qui ont eu des difficultés avec Aupetit. Il devra aussi continuer à travailler avec les personnes qui ont apprécié Aupetit.

    Ulrich prendra probablement aussi des décisions importantes qui pourraient, au moins partiellement, commencer à conduire l'archidiocèse de Paris dans une direction différente de celle établie par le Cardinal Jean-Marie Lustiger dans les années 80 et 90 et poursuivie par le Cardinal André Vingt-Trois de 2005 à 2017.

    Mardi, quelques minutes après sa nomination, M. Ulrich a publié un message aux catholiques de Paris.

    "Je m'adresse à vous en tant qu'amis, a-t-il dit, parce que l'appel que j'ai reçu de l'Église à venir à Paris pour exercer mon ministère vient du Christ lui-même, qui se présente toujours comme l'ami de tous, en tout temps et en tout lieu. Je viens à vous avec "la joie de croire", qui est ma devise depuis longtemps."

    Paris : le message de Mgr Ulrich aux parisiens

  • USA : 11 États vont restreindre les cours d'éducation sexuelle et de genre pour les enfants

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    De kath.net/news :

    Plus de protections contre l'éducation sexuelle inappropriée à l'âge dans 11 États américains

    26 avril 2022

    Aux États-Unis, les parents craignent de plus en plus que leurs enfants soient exposés à des contenus inappropriés à leur âge à l'école sur des sujets tels que l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

    Washington DC (kath.net/LifeNews/jg)

    Onze États américains, tous à majorité républicaine, envisagent actuellement de restreindre les cours d'éducation sexuelle et de genre pour les enfants. La Floride a récemment adopté une loi similaire, répondant aux inquiétudes d'un nombre croissant de parents selon lesquelles les programmes actuels sont conçus pour exposer leurs enfants à des contenus inappropriés à leur âge. Un sondage national de mars 2022 réalisé par Morning Consult et Politico a révélé que malgré la couverture médiatique négative de la loi de Floride, une majorité d'électeurs américains s'opposent à l'orientation sexuelle et à l'éducation à l'identité de genre pour les enfants jusqu'à la troisième année.

    Dans l'État de l'Ohio, le Congrès envisage une loi similaire à celle de la Floride. "Pourquoi les démocrates et les médias sont-ils contrariés par un projet de loi qui rejetterait un programme d'études sur l'identité sexuelle et de genre pour les enfants de six ans ?", demande le représentant républicain Mike Loychik.

    Une loi correspondante a déjà été adoptée en Alabama. Le gouverneur Kay Ivey signera la loi. "Assez de ces absurdités radicales et réveillées", écrit-elle sur Twitter.

    En Louisiane, une loi est en cours de discussion qui supprimerait le contenu sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle du programme scolaire de la maternelle à la huitième année. en Caroline du Sud, un projet de loi le prévoit même pour tous les étudiants de moins de 18 ans.

    Les États du Missouri, de l'Indiana, du Kentucky, de l'Oklahoma et du Tennessee préparent des lois similaires. Un projet de loi en Arizona exigerait que les cours d'éducation sexuelle dans les écoles publiques se concentrent sur le sexe plutôt que sur l'identité de genre. L'Iowa envisage une législation qui exigerait le consentement parental pour toute forme d'éducation à l'identité de genre. Ces lois n'ont pas encore été votées.