En attendant que l'organigramme de la Curie soit enfin finalisé et que toutes les nominations soient confirmées ou non, ces épisodes permettent de comprendre les critères qui peuvent sous-tendre certains choix. Un article d’Andrea Gagliarducci sur le site web National Catholic Register :
La nouvelle série de promotions et de rétrogradations au Vatican est la conséquence de deux décisions prises récemment par le pape François : Premièrement, la publication de la constitution apostolique Praedicate Evangelium, qui réglemente les fonctions et les tâches de la Curie romaine. Et deuxièmement, la publication de Traditionis Custodes. Ce motu proprio restreint la célébration de la messe traditionnelle en latin après que Benoît XVI l'ait libéralisée.
À la suite de la réforme de la Curie, plusieurs prêtres qui ont servi dans les dicastères du Vatican n'y ont plus de poste. D'autres sont appelés à quitter Rome parce qu'ils ont terminé le mandat de cinq ans de la réforme et que leur rôle n'a pas été renouvelé.
En revanche, la question des Traditionis Custodes est plus complexe. Le pape François a parlé à plusieurs reprises du risque de « retard » (regard en arrière, en italien « indietrismo ») et a défendu sa décision de restreindre la messe latine traditionnelle (TLM) comme une « nécessité ».
En d'autres termes, le Pape a fait valoir qu'il restreignait la célébration de l'ancienne liturgie pour éviter ce qu'il considère comme une tendance à « reculer ». Cette pensée semble guider son choix de nominations au Vatican.
En fait, ces deux critères dominent le remaniement de la Curie romaine.
Maintenant, comme nous le savons, après l' entrée en vigueur de Praedicate Evangelium , le pape François n'a pas immédiatement procédé à la nomination ou à la nomination des chefs de dicastères.
Par exemple, le Dicastère pour l'éducation et la culture est le résultat d'une fusion entre la Congrégation pour l'éducation catholique et le Conseil pontifical pour la culture. Le préfet de la Congrégation est le cardinal Giuseppe Versaldi, tandis que le président du Conseil pontifical est le cardinal Gianfranco Ravasi. Ravasi aura 80 ans le 18 octobre, tandis que Versaldi aura 79 ans le 29 juin. Tous deux ont bien dépassé l'âge de la retraite.
Non seulement aucun successeur n'a encore été officiellement nommé. Les responsabilités des chefs précédents n'ont pas été définies, même s'il est logique que Versaldi soit celui qui, pour l'instant, continue à diriger le Dicastère.
De plus, le secrétaire et le sous-secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique ont cessé leurs fonctions. Mgr Vincenzo Zani attend toujours un nouveau poste, alors qu'il semble que le sous-secrétaire, Mgr Friedrich Bechina, sera renvoyé dans son diocèse d'origine.
Que les sous-secrétaires soient destinés à retourner dans leur diocèse semble évident d'après le sort d'un autre sous-secrétaire, Mgr Matteo Visioli.