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  • En accord avec le Pape, les Églises africaines ne béniront pas les couples homosexuels

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    Une information de Vatican News diffusée par Radio-Vatican :  

    Un message diffusé par le cardinal Fridolin Ambongo, président du Sceam, fait la synthèse des positions des différentes conférences épiscopales du continent africain et répond, en accord avec le Souverain pontife, à l'inquiétude exprimée par des fidèles laïcs, des personnes consacrées et des pasteurs, après la publication de Fiducia Supplicans.

    Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

    La bénédiction des couples homosexuels proposée par Fiducia supplicans ne peut être mise en œuvre en Afrique «sans s'exposer au scandale», mais chaque évêque sera libre de choisir comment agir dans son diocèse. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Sceam (Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar), a rendu public un message jeudi 11 janvier sur les bénédictions «extraliturgiques» proposées dans la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la foi, qui -rendue publique le 18 décembre dernier- ouvre la possibilité de bénir les couples en situation «irrégulière» au regard de la morale catholique, y compris ceux formés par des personnes de même sexe, mais en dehors de toute ritualisation et imitation du mariage.

    Le cardinal Ambongo souligne une spécificité culturelle de l’Afrique, profondément enracinée dans les valeurs de la loi naturelle concernant le mariage et la famille, qui complique l'acceptation des unions de personnes de même sexe, considérées, relève le message du Sceam, «comme contradictoires aux normes culturelles et intrinsèquement mauvaises».

    Monsieur le cardinal, pouvez-vous nous donner les raisons de cette inapplicabilité de Fiducia Supplicans sur le continent africain?

    « Fiducia Supplicans est un document qui a été signé par Sa Sainteté le Pape François, et par le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. C'est un document qui s'impose à toute l'Église en tant que document qui traite des bénédictions. Il est donc applicable dans notre Église en Afrique.

    Il y a seulement un point sur lequel les Églises d'Afrique sont en difficulté et ne peuvent pas l’appliquer, c’est celui qui concerne la bénédiction des couples homosexuels, tout simplement. Mais le reste du document est bon ».

    Est ce qu'on peut parler d'une spécificité africaine?

    « Effectivement, nous vivons aujourd'hui dans un monde multiculturel. Ce qui est bon pour l'Occident ne l'est pas nécessairement pour l'Asie ou pour l'Afrique. Je crois que nous sommes dans ce cas-là ».

    Toutes les conférences épiscopales, puisque vous avez rassemblé les différentes réactions, et vous aviez émis le souhait très rapidement après la publication de Fiducia Supplicans de présenter des lignes d'orientations communes pour tout le continent africain, sont-elles à l'unisson? »

    « Vous avez pu prendre connaissance des déclarations des différentes conférences épiscopales d'Afrique. Mon message d'aujourd'hui est justement et uniquement la synthèse de ce que les évêques ont dit. Ils sont tous unanimes pour réaffirmer leur communion avec le Pape François en tant que facteur de communion, d'unité dans l'Église; ils sont tous unanimes pour reconnaître que ce document a créé des frustrations et des troubles chez les fidèles et en tant que pasteurs; ils ont tous estimé qu'il est impossible d'appliquer la partie de Fiducia Supplicans qui traite de la bénédiction des couples homosexuels. »

    Seulement ce point? Concernant, par exemple, les couples divorcés remariés, la question ne se poserait pas?

    « Mais pas du tout. Quand nous partons de la théologie de la bénédiction, c'est déjà une pratique. Dans toutes les églises du monde, nous bénissons tout le monde, nous bénissons même des criminels, nous bénissons même des animaux, nous bénissons des voitures, et ce n’est pas un problème. La bénédiction à accorder aux homosexuels en tant que personne n’est pas un problème. Ce qui pose problème chez nous, c'est la bénédiction du lien entre les deux, parce que ça brouille la théologie du mariage. »

    Il y a quand même l’expression d'une forme d'opposition à un document doctrinal, ou tout du moins à une partie d'un document doctrinal. Parallèlement, les évêques d'Afrique réaffirment leur pleine communion avec le Pape François. Ne sommes-nous pas dans une situation délicate?

    « Oui, cela a créé un grand malaise, il faut le dire. Et c'est justement à cause de cela que je suis venu. Dès que le document est sorti, il y a eu une sorte de levée de boucliers partout en Afrique. Personnellement, en tant que président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, j'ai pris ma responsabilité. J’ai invité non pas les évêques, les prêtres ou les fidèles individuellement, mais les conférences épiscopales, à se prononcer. Ceci nous a permis de récupérer le dossier au lieu que de le laisser aller dans toutes les directions. Ce sont les conférences qui se sont prononcées, et j'ai fait la synthèse de toutes ces réactions. Mais je ne suis pas que le président du Sceam. Je suis aussi membre du conseil des cardinaux : Je suis aussi conseiller du Pape, et c’est à ce titre, en tant que conseiller que je suis venu auprès de lui. Nous avons échangé avec lui, nous avons échangé avec le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, et c'est à l'issue de tous ces échanges, en accord avec le Pape et le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, que j'ai signé mon message d'aujourd'hui. ».

    Ref. https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-01/ambongo-message-sceam-fiducia-supplicans-benedicion-homosexuels.html

     

  • Fernandez au Dicastère pour la Doctrine de la Foi : une erreur de calcul du pape François ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Fernandez au Dicastère pour la Doctrine de la Foi : une erreur de calcul du pape François ?

    10 janvier 2024

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández a connu quatre premiers mois difficiles en tant que préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF). 

    Entré en fonction en septembre, le choix du pape pour le département doctrinal a commencé par la mise à l'écart de la moitié des attributions du dicastère, après que le pape l'en ait dispensé pour avoir joué un rôle dans le traitement des affaires d'abus sexuels commis par des ecclésiastiques.

    Depuis lors, Mgr Fernández a dû faire face à des questions répétées quant à son aptitude à assumer ce rôle à la lumière de ses écrits antérieurs, et a supervisé la mise en œuvre très controversée d'une déclaration sur la bénédiction des couples de même sexe ou des couples en situation irrégulière.

    Bien que les rumeurs selon lesquelles le cardinal aurait offert sa démission au pape François soient certainement exagérées, Mgr Fernández est devenu une cible pour les critiques et les controverses, attirant une attention souvent hostile sur un ministère qui garde un profil plus bas sous le pape actuel.

    Dans le même temps, bon nombre des critiques les plus virulents et des défenseurs les plus acharnés du cardinal partagent la même opinion selon laquelle Mgr Fernández fait ce que François souhaitait pour ce poste : repousser les limites et mener une action audacieuse, voire radicale, pour intégrer la vision pastorale du pape dans l'enseignement de l'Église.

    Mais était-ce ce que le pape François voulait lorsqu'il a nommé Mgr Fernández à ce poste ? Pas nécessairement, selon certaines personnes travaillant au Vatican et dans l'orbite papale. En effet, selon certains, Fernández n'était pas du tout la préférence du pape pour ce poste, et sa nomination était un pari qui, selon certains, ne semble pas porter ses fruits.

    Lorsque Mgr Fernández, alors archevêque, a été annoncé comme nouveau préfet du DDF l'été dernier, de nombreux commentateurs du Vatican ont salué cette sélection comme un choix audacieux et, d'une certaine manière, évident de la part du pape François. Argentin, ami et collaborateur de longue date de François, "Tucho", comme l'appellent ses amis, semblait tout désigné pour consolider la réforme curiale du pape à la DDF, après la promulgation de la constitution apostolique Praedicate evangelium en 2022.  

    Et en tant que rédacteur fantôme souvent crédité de certains des textes les plus discutés du pape, y compris les passages les plus controversés d'Amoris laetitia, certains observateurs de l'Église ont affirmé avec confiance que Fernández avait toujours été dans l'esprit du pape, comme l'homme pour convertir la DDF d'une police de la pensée doctrinaire en un groupe de réflexion pastorale avant-gardiste. 

    Mais ce sentiment d'inévitabilité autour de la nomination de Fernández a fait oublier des prédictions antérieures, catégoriques, selon lesquelles le rôle allait être confié à un autre. En décembre 2022, le moulin à rumeurs du Vatican s'est emballé, annonçant que le pape François était sur le point de nommer l'évêque allemand Heimer Wilmer à la tête de la DDF. Selon un schéma qui s'est répété plus d'une fois au cours du pontificat de François, les blogs du Vatican ont annoncé la nouvelle du projet, qui a suscité de furieuses critiques dans certains milieux, avant d'être défendu par de fervents partisans du pape, pour ensuite ne jamais se concrétiser. Entre-temps, la supposée nomination imminente de Mgr Wilmer a fait l'objet d'une large couverture médiatique, avec suffisamment de poids pour que des cardinaux de haut rang, dont le cardinal Luis Ladaria Ferrer S.J., alors préfet en exercice, aient personnellement fait part de leurs inquiétudes au pape, selon des sources vaticanes.

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  • Le terrible massacre de Noël au Nigeria (200 morts) a été préparé avec précision

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    De kath.net/news :

    Cardinal Onaiyekan : Le massacre de Noël au Nigeria a été préparé avec précision

    10 janvier 2024

    Dans une interview, l'archevêque d'Abuja, Onaiyekan, appelle à une enquête rapide sur les atrocités qui ont tué 200 personnes : "Il s'agit bien de terrorisme islamique et vous entendez des slogans islamistes lors des attaques."

    Abuja (kath.net/KAP) Deux semaines après le massacre dévastateur de Noël, qui a fait 200 morts, le cardinal nigérian John Onaiyekan s'est prononcé en critiquant vivement les autorités de son pays d'origine. La série d'attaques, au cours de laquelle 37 villages ont été rasés, a été minutieusement préparée et coordonnée, ce qui n'a été possible qu'en raison de la "grave crise sécuritaire" que traverse le Nigeria, a déclaré l'archevêque émérite d'Abuja dans une interview accordée ce week-end à "Vatican News". Ce qu’il faut, c’est une réaction à « l’horreur » qui règne dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où aucune région n’est actuellement en sécurité et où tout le monde vit dans la peur.

    Aux alentours de Noël, des assaillants ont tué environ 200 personnes et en ont blessé 500 autres dans l'État du Plateau, au centre du Nigeria. Des centaines de familles ont quitté leurs foyers et ont cherché refuge dans des camps de réfugiés. Des témoins oculaires ont rapporté que l'attaque s'est produite dans tous les villages en même temps, a déclaré le cardinal Onaiyekan. "Cela signifie qu'il s'agissait d'un meurtre de masse coordonné, bien préparé et exécuté avec précision."

    Le cardinal doutait fortement que le gouvernement prétende depuis des années qu'il contrôlait la situation grâce au déploiement de nombreuses forces de sécurité, tout comme il a réagi avec scepticisme à l'annonce selon laquelle les meurtres feraient l'objet d'une enquête. Il est plus que discutable que des atrocités aussi importantes aient pu être préparées et perpétrées sans que l'on s'en aperçoive, a souligné Onaiyekan. Il convient également de se poser la question de savoir d'où provenaient les armes des assaillants, qui les a entraînés et quel était l'objectif de ces meurtres.

    Il n’existe actuellement aucune information fiable concernant l’identité des auteurs. Selon l'archevêque émérite, il y a des indications selon lesquelles il s'agissait également d'habitants de la région, "des voisins qui ont eu des disputes avec les personnes assassinées". Les bergers peuls, qui se sont « lourdement armés » ces dernières années, sont particulièrement suspectés. Certains éléments indiquent que ce groupe semi-nomade a été infiltré par des terroristes ces dernières années, a déclaré Onaiyekan. Ce qui est clair, en revanche, c'est le profil des victimes, à savoir des agriculteurs chrétiens qui vivent dans la région depuis de nombreuses générations.

    Après que le précédent gouvernement nigérian du président Muhammadu Buhari s'est montré "totalement irresponsable" en ce qui concerne la persécution des chrétiens et que certains l'ont même accusé d'impliquer certains de ses partisans dans les raids constants des Peuls, il ne faudrait pas que "la même chose continue avec un nouveau gouvernement et un nouveau président", a averti le cardinal. Pour que les atrocités "ne soient pas à nouveau balayées sous le tapis", les coupables et les commanditaires doivent être recherchés et punis.

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  • La confusion dans l'Eglise engendre des schismes : c'est maintenant au tour de Monseigneur Viganò.

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'ÉGLISE DANS LA CONFUSION
    La crise engendre des schismes : c'est maintenant au tour de Monseigneur Viganò.

    La re-consécration épiscopale annoncée marque un point de non-retour pour Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis et grand accusateur du pape François dans le scandale McCarrick. Et après avoir procédé à des ordinations sacerdotales illicites dans toute l'Europe, il fera d'une structure monastique de Viterbe le centre de son mouvement. Une réponse erronée et infructueuse à la crise de l'Église.

    11 janvier 2024

    La rumeur circulait déjà depuis quelques mois et voilà que la nouvelle est relancée par certains sites traditionalistes : Monseigneur Carlo Maria Viganò a été reconsacré évêque par Monseigneur Richard Williamson, l'évêque anglais illicitement ordonné par Monseigneur Marcel Lefebvre en 1988 puis expulsé de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) en 2012. Depuis lors, Mgr Williamson, qui est excommunié, s'est consacré à la fondation d'un réseau de groupes appelant à la résistance contre toute tentative de normalisation des relations avec l'Église catholique romaine.

    La reconsécration épiscopale de Mgr Viganò, "sub condicione", signifie que l'ancien nonce apostolique aux États-Unis est devenu convaincu de la thèse (d'abord soutenue puis rejetée par Lefebvre) selon laquelle tous les sacrements administrés après le Concile Vatican II sont "douteux", c'est-à-dire que leur validité ne serait pas certaine en raison des déviations doctrinales opérées par le Concile lui-même.

    Malgré les démentis qui circulent sur Internet, plusieurs sources ont confirmé cette démarche "schismatique" de Monseigneur Viganò. Et lui-même, interrogé par La Bussola dans un courriel, n'a pas voulu démentir la nouvelle, se déclarant seulement étonné de l'intérêt que nous portons à ses affaires personnelles. Par conséquent, si la nouvelle était officiellement confirmée, Monseigneur Viganò serait excommunié latae sententiae.

    Cette démarche de Monseigneur Viganò, aussi clamée soit-elle, n'est certainement pas un coup de tonnerre : devenu soudainement célèbre en août 2018 par sa dénonciation publique contre le pape François, accusé d'avoir couvert le cardinal Theodore McCarrick, auteur de multiples abus, malgré la connaissance de la gravité des faits le concernant, Monseigneur Viganò a progressivement élargi l'horizon de ses critiques certes ecclésiales - à l'ensemble du pontificat de François, à ses prédécesseurs, jusqu'au rejet substantiel du concile Vatican II -, mais aussi politiques et économiques en tentant même de se placer à la tête d'un mouvement altermondialiste international. Sur un ton de plus en plus vif et avec des jugements de plus en plus sévères (" Le pape François, faux pasteur et serviteur de Satan ", déclarait-il il y a vingt jours à propos du feu vert à la bénédiction des unions homosexuelles), Viganò a accompagné ses paroles d'actes, tissant un réseau de relations qui a culminé en mai dernier avec l'annonce officielle de la naissance d'une association qu'il a parrainée, Exsurge Domine. Objectif affiché : apporter une aide financière et logistique aux prêtres et religieux victimes de harcèlement de la part de leurs évêques ou supérieurs, un phénomène qui s'est décidément généralisé sous ce pontificat.

    En réalité, derrière cette façade aux relents d'"aide blanche" ecclésiastique, se cachent aussi des manœuvres économiques et immobilières opaques, qui impliquent également une ancienne Société de vie apostolique, Familia Christi, d'abord commissariée puis dissoute par la Congrégation pour la doctrine de la foi en décembre 2019, et les bénédictines de Pienza (monastère "Marie Temple du Saint-Esprit") protagonistes d'un différend avec l'archevêque de Sienne, le cardinal Augusto Paolo Lojudice.

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  • Les "contextes" que Fiducia Supplicans ignore

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    Théologie "contextuelle" et Fiducia Supplicans

    Le seul "contexte" ecclésiastique que je peux discerner dans Fiducia Supplicans est celui de l'Église catholique au rabais, qui s'accroche à l'affirmation complètement falsifiée selon laquelle satisfaire l'Esprit déconstructeur du moment est plus efficace évangéliquement que de travailler à convertir l'Esprit du moment.

    10 janvier 2024

    Dans la lettre apostolique Ad Theologiam Promovendam (Pour promouvoir la théologie), publiée par le pape François le 1er novembre 2023, l'Église a été exhortée à faire de la théologie de manière contextuelle : comme le dit le motu proprio, la théologie doit être "fondamentalement contextuelle... capable de lire et d'interpréter l'Évangile dans les conditions dans lesquelles les hommes et les femmes vivent quotidiennement, dans des environnements géographiques, sociaux et culturels différents."

    Dans quelle mesure Fiducia Supplicans, la déclaration sur les "bénédictions" publiée par le cardinal Victor Manuel Fernández et le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) le 18 décembre 2023, répond-elle à cette norme ?

    Pas du tout. Considérez les "contextes" que Fiducia Supplicans ignore.

    Le contexte médiatique. Selon l'interprétation instantanée des médias, le Pape, dans Fiducia Supplicans, a autorisé les prêtres à "bénir" les couples de même sexe, point final - bien que la Déclaration elle-même ait précisé que de telles "bénédictions" ne devaient pas être considérées comme liturgiques, qu'elles devaient être demandées spontanément, impliquant la "bénédiction" d'individus et devant être menées de manière à ne pas compromettre l'enseignement de l'Église sur le mariage en tant qu'"union inclusive, stable et indissoluble d'un homme et d'une femme, naturellement ouverte à la procréation" (comme l'a déclaré le pape François en juillet dernier).

    Le cardinal Fernández s'est par la suite plaint que les distinctions subtiles dans lesquelles Fiducia Supplicans abondait avaient été ignorées dans les premiers reportages des médias. Si le cardinal ne s'attendait pas exactement à ce résultat, il n'a pas pris en compte le contexte médiatique mondial dans lequel Fiducia Supplicans serait reçue. Et si le cardinal était vraiment mécontent de la façon dont son document était présenté, pourquoi n'a-t-il pas recontextualisé Fiducia Supplicans (pour ainsi dire) en dénonçant le clergé qui a rapidement procédé à des "bénédictions" homosexuelles d'une manière qui était manifestement planifiée à l'avance (notamment pour attirer l'attention des médias), qui était quasi-liturgique et qui brouillait indubitablement les lignes doctrinales et morales que le cardinal prétendait avoir tracées dans son document ?

    Les contextes évangélique et culturel. Quelques heures après la publication de Fiducia Supplicans, j'ai reçu un appel téléphonique d'un archevêque africain, profondément préoccupé par l'impact que la Déclaration aurait sur les efforts de son Église locale pour être l'Église de disciples missionnaires à laquelle le pape François avait appelé. Comme l'expliquait l'archevêque, les chrétiens pentecôtistes locaux étaient horrifiés par Fiducia Supplicans, tout comme les musulmans locaux, et la mission évangélique de l'Église catholique était ainsi devenue beaucoup plus difficile.

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  • La Conférence des évêques de France se prononce sur Fiducia Supplicans

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    FIDUCIA SUPPLICANS : LE CONSEIL PERMANENT DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE PUBLIE SON COMMUNIQUÉ

    10 janvier 2024
     
    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France vient de publier, ce mercredi 10 janvier, un communiqué de presse au sujet de la déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la foi, Fiducia Supplicans.  

    Le Conseil permanent de la CEF indique recevoir la déclaration “ comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu” et à les accompagner “sur leur chemin de foi pour qu’elles découvrent l’appel de Dieu dans leur propre existence et y répondent concrètement”. Il précise également que Fiducia Supplicans “rappelle que ceux qui ne vivent pas dans une situation leur permettant de s’engager dans le sacrement de mariage, ne sont exclus ni de l’Amour de Dieu, ni de son Église” et donc “les encourage dans leur désir de s’approcher de Dieu pour bénéficier du réconfort de sa présence et pour implorer la grâce de conformer leur vie à l’Évangile”.  

    Le communiqué de presse de la CEF conclut enfin que c’est “à travers des prières de bénédiction, données sous une forme spontanée, « non ritualisée » (n° 36), hors de tout signe susceptible d’assimilation à la célébration du mariage, que les ministres de l’Église pourront manifester cet accueil large et inconditionnel”. 

    Le texte est signé par l’ensemble du Conseil permanent de la CEF composé de : Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF ; Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, vice-président de la CEF ; Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, vice-président de la CEF, le Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris ; Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen ; Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne, Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes et Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre.  

    Pour rappel, le Conseil permanent reçoit délégation de l’Assemblée plénières des évêques pour, entre autres, s’assurer de l’exécution des décisions prises par l’Assemblée, régler les questions urgentes ne nécessitant pas la consultation de l’Assemblée, de la continuité pastorale et de la coordination des commissions épiscopales, des conseils et groupes de travail.  

    En France, certains évêques avaient déjà indiqué aux prêtres de leurs diocèses les conditions d’application de la déclaration de Fiducia Supplicans. Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron avait publié dès le 29 décembre une note au sujet de la déclaration regrettant qu’elle soit “saluée comme une victoire par le monde laïc, et en particulier par les lobbies LGBT qui y voient enfin une reconnaissance par l’Eglise des relations homosexuelles malgré les multiples restrictions rappelées par le document romain” tout en ajoutant qu”’elle fait l’objet d’une désapprobation publique inédite de la part de conférences épiscopales entières, en particulier d’Afrique et d’Europe de l’Est, ainsi que d’évêques de tous les continents.” 

    Il y rapporte que dans “la troisième partie de la déclaration, on glisse subrepticement de la possibilité de bénir une personne, quelle que soit sa situation, à une bénédiction accordée à un « couple » en situation irrégulière ou de même sexe.” Après un long développement sur tous les enjeux doctrinaux soulevés par la publication de la déclaration, Mgr Aillet “invite, si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la Volonté de Dieu.”  

    Le 1er janvier dernier, les évêques de la province ecclésiastique de Rennes adressaient aux prêtres et diacres la même consigne : “c’est pourquoi, il est opportun de bénir de façon spontanée, individuellement, chacune des deux personnes formant un couple”.  

    Le Conseil permanent réunit actuellement à Paris, au siège de la conférence épiscopale française, a donc choisi de se mettre en retrait en reprenant l’invitation à bénir “les personnes” sans pour autant revenir sur la distinction nécessaire entre les bénédictions individuelles ou celles des couples. Ces dernières ont été autorisées par le Cardinal Fernández, préfet pour le Dicastère de la Doctrine de la foi, dès l’introduction de la déclaration romaine approuvée par le Pape – “on peut comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe” -, provoquant une vague de contestations à travers le monde.

    Les évêques de Côte d’Ivoire ont demandé “aux ministres ordonnés de s’abstenir des bénédictions de couples de même sexe et des couples en situations irrégulières” déclarant que « cela (…) donne l’impression que notre Église approuve et encourage une réalité intrinsèquement mauvaise, contre nature et contraire à nos coutumes ». Les conférences épiscopales du Congo RDC, du Congo Brazzaville, du Mozambique, de l’Angola et Sao Tomé ont également interdit ces bénédictions dans leurs diocèses. Le cardinal Müller, ancien préfet pour la Congrégation de la Doctrine de la foi, a énoncé que le prêtre qui conférerait ce genre de bénédiction commettrait un “acte sacrilège et blasphématoire ».

  • USA : « 9 jours pour la vie » mobilise des centaines de milliers de personnes 

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    De zenit.org :

    États-Unis : « 9 jours pour la vie » réunit des centaines de milliers de personnes 

    Une neuvaine annuelle pour le respect de la vie

    Les catholiques du pays sont invités à prier « 9 jours pour la vie », une neuvaine annuelle pour le respect de la vie, à partir du mardi 16 janvier.

    Dans l’Église catholique, une neuvaine consiste à prier pendant neuf jours successifs. Cette neuvaine particulière est une occasion de prière et de réparation dans le cadre de l’action annuelle de l’Église catholique. Journée de prière pour la protection juridique des enfants à naître le 22 janvier.

    Les participants peuvent accéder à la neuvaine et s’inscrire pour recevoir les prières quotidiennes par courrier électronique ou par SMS en anglais à l’adresse suivante 9daysforlife.com ou en espagnol respectlife.org/9-dias-por-la-vida.

    Parrainée par le Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, la neuvaine a débuté en 2013 pour commémorer le 40e anniversaire de Roe versus Wade, la décision de la Cour suprême qui a rendu l’avortement légal sur l’ensemble du territoire américain. Bien que la décision de la Cour suprême de 2022 dans l’affaire Dobbs versus Jackson Women’s Health Organization ait renvoyé la question de l’avortement aux représentants élus du peuple aux niveaux fédéral et national, des efforts continus sont nécessaires pour protéger les enfants et leurs mères de la tragédie de l’avortement. C’est la douzième année que la neuvaine est organisée. Depuis sa création, elle a touché des centaines de milliers de personnes dans plus d’une centaine de pays répartis sur les six continents.

    L’intention première de la neuvaine est de mettre fin à l’avortement. Chaque intention de prière quotidienne met l’accent sur un sujet connexe et s’accompagne d’une réflexion, d’informations éducatives et de suggestions d’actions quotidiennes. Un support de documents est disponible, comprenant les intentions de prière quotidiennes et les réflexions, parmi d’autres contenus. Un dossier de presse est également proposé.