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  • Islamisme : quand les autorités belges prennent le mors aux dents

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    La Belgique craint encore d'autres attaques, affirme un communiqué de Belga publié aujourd’hui par « La Libre »

    « Si la police et la justice belges ont déjoué jeudi un attentat dans notre pays, dont la cible étaient des policiers, les autorités craignent maintenant que d'autres terroristes passent à l'action, selon une information développée par De Tijd sur son site internet dans la nuit de jeudi à vendredi. Le journal économique et financier a appris jeudi soir auprès des services de sécurité que le danger d'une attaque n'était pas écarté. Les services anti-terrorisme craignent que d'autres combattants revenus de Syrie ou des terroristes passent à l'action après les opérations menées par la justice et la police jeudi à travers le pays.

    Des menaces auraient déjà été reçues jeudi soir à Bruxelles, raison pour laquelle l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) a estimé nécessaire d'élever le niveau de la menace à trois (sur une échelle de quatre) pour tout le pays et non plus pour les seuls bâtiments policiers et judiciaires, selon De Tijd.

    Tous les services anti-terrorisme s'accordent sur la cellule opérationnelle qui a fait l'objet d'opérations de la police à Verviers: ses membres sont extrêmement dangereux et étaient prêts à commettre une attaque avec des policiers pour cible.

    Record de dossiers de financement du terrorisme

    La cellule belge de lutte contre le blanchiment a transmis au parquet l'année dernière un nombre record de dossiers concernant le financement du terrorisme. Il s'agirait de 36 dossiers, portant sur un total de 6,8 millions d'euros. En 2013, la cellule avait transmis 25 dossiers, portant sur un montant total de 2,6 millions d'euros, peut-on lire vendredi dans L'Echo et De Tijd. En 2014, la cellule anti-blanchiment a reçu 152 notifications de transactions financières suspectées d'être liées au terrorisme, à comparer à 126 notifications en 2013. Trente-six de ces dossiers ont été transmis au parquet.

    "Il est toutefois très difficile de repérer l'argent des terroristes", insiste Jean-Claude Delepière, le patron de la cellule anti-blanchiment, qui lance un appel pour que la cellule reçoive davantage de compétences.

    "La cellule peut suivre les flux financiers des terroristes mais pas ceux des 'extrémistes'. "Des propositions de loi en ce sens n'ont jamais été approuvées au Parlement", précise-t-il.

    Autre souci: cette cellule ne peut pas directement partager ses informations financières avec les services de renseignements tels que la Sûreté de l'État.

    Le personnel opérationnel de la police d'Anvers autorisé à emmener son arme à domicile

    Les membres du personnel opérationnel de la police locale d'Anvers ont reçu la permission d'emmener à domicile leur arme de service. Les postes de police restent fermés au public jusqu'à nouvel ordre tandis que les commissariats principaux sont eux ouverts mais sont surveillés, a décidé jeudi soir la direction de la police anversoise lors d'une réunion de crise faisant suite à l'élévation du niveau de la menace dans notre pays. Ces mesures doivent garantir la sécurité des collaborateurs de la police et des bâtiments les abritant.

    Il est demandé au public de ne se rendre dans les postes de police qu'en cas d'absolue nécessité. Certaines démarches peuvent ainsi être effectuées par téléphone et des déclarations peuvent être déposées via le portail électronique de la police ».

    Ref. La Belgique craint encore d'autres attaques

    Voici le court communiqué publié par l’évêque de Liège, qui se trouvait hier à Verviers : « Au moment même où je visitais la mosquée du Céciv rue de Hodimont à Verviers, un groupe de terroristes étaient repérés et certains abattus par la police.

    La cordialité manifestée par la communauté musulmane de Hodimont contraste avec la violence de ceux qui trahissent l’Islam par leur agressivité aveugle.

    La guerre engendre la guerre. Seul le dialogue et la rencontre conduiront à la paix ».

    JPSC

  • François : "On ne peut provoquer ou insulter la foi des autres"

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    Le Pape : « On ne peut provoquer ou insulter la foi des autres » (Radio Vatican)

    Parmi les journalistes présents dans l'avion, Antoine-Marie Izoard, directeur de l'agence de presse I.Media. Voici son compte-rendu: A bord de l’avion qui l'emmenait de Colombo à Manille, le pape François a passé pas moins de trois quarts d’heure avec les journalistes qui l’accompagnent. Répondant à 8 questions, il est brièvement revenu sur les trois jours passés au Sri Lanka. Notez qu’une réponse a particulièrement retenu l’attention.

    Interrogé par un journaliste français, le pape a clairement fait référence à l’attaque terroriste de Paris contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo – il y a 8 jours - et expliqué qu’il existait des limites en matière de liberté d’expression. S’il a assuré que chacun avait “le droit“, même “l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider le bien commun“, le pape a fait comprendre que ceux qui provoquent ou offensent peuvent s’attendre à une réaction. S’il a réaffirmé avec force que “tuer au nom de Dieu“ était une véritable “aberration“, le chef de l’Eglise catholique a soutenu que l’on ne pouvait pas “provoquer“ ou “insulter la foi des autres“.

    Egalement interpellé sur les menaces du terrorisme islamique qui pèsent sur lui et le Vatican, le pape François s’est dit d’abord “préoccupé“ pour les fidèles avant d’ajouter : “J’ai peur, mais vous savez j’ai un défaut, j’ai une bonne dose d’inconscience !“ Puis il a affirmé avoir demandé au Seigneur, s’il devait être abattu, “la grâce“ de ne pas souffrir, confiant en souriant aux journalistes : “Je ne suis pas très courageux devant la douleur !

    Au fil de ses réponses, le pape François a également indiqué qu’il publierait son encyclique sur l’écologie humaine en juin ou juillet prochain. Il a indiqué l’avoir récemment soumise à la Congrégation pour la doctrine de la foi et au théologien de la Maison Pontificale, histoire d’être sûr de ne pas dire “des bêtises“. Le pape a aussi confié qu’il souhaitait que ce document magistériel sorte avant le sommet mondial sur le climat prévu à Paris (France) en décembre. Constatant l’échec du dernier sommet de Lima, le chef de l’Eglise catholique a lancé : “Espérons qu’à Paris les représentants seront plus courageux“. (AMI)

  • Belgique : l’euthanasie se porte bien

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    En Belgique, la loi de 2002 constitue une offre qui a créé la demande de plus en plus de personnes alors qu’elles ne sont pas en fin de vie.  Lu sur « Le Point » cette interview d’Etienne Montero (doyen de la Faculté de droit de l’université de Namur) réalisée par Violaine de Montclos :

    « Frank Van Den Bleeken, détenu à perpétuité pour viols et assassinat, devait être euthanasié le 11 janvier. Jugé irresponsable de ses actes, il demandait à mourir en raison de souffrances psychologiques "insupportables", selon les termes de son avocat, Jos Vander Velpen. Une demande acceptée par le ministère de la Justice belge en septembre dernier.

    Parce que son médecin a fait volte-face au dernier moment, parce que le gouvernement a finalement accepté son transfert dans un centre psychiatrique, transfert qu'il réclamait en vain depuis des années,cette mort n'a finalement pas eu lieu. Il s'en est fallu de peu. Et, pour la première fois dans ce pays que toute l'Europe observe car il est le seul, avec les Pays-Bas, à avoir légalisé l'euthanasie en 2002, l'opinion publique belge s'interroge sur une loi dont les conditions d'application ne cessent de s'assouplir. Entretien avec Étienne Montero*, doyen de la faculté de droit de Namur.

    Le Point : Pour la première fois, la loi autorisant l'euthanasie, en Belgique, est critiquée. On a parlé, avec le cas Van Den Bleeken, de "peine de mort" inversée...

    Étienne Montero : La mort de Frank Van Den Bleeken n'a pas eu lieu, mais à sa suite, 15 autres détenus ont déjà formulé une demande d'injection létale. Et on l'a oublié, mais en septembre 2012 un détenu psychiatrique de 48 ans a bel et bien été euthanasié... Notre pays a été condamné 14 fois par la Cour européenne des droits de l'homme parce que nous maintenons en prison, dans des conditions qui ne correspondent pas à leur état, des malades psychiatriques jugés irresponsables de leurs actes. Faute de soigner, on accepte d'euthanasier, et ces cas limites révèlent combien les barrières posées en 2002 ont sauté les unes après les autres.

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  • Saint Remi (15 janvier)

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    52741404.dtailvitrail2.JPG15 janvier : Saint Remi, Evêque de Reims et apôtre des Francs (437-533) (source)

    La Tradition nous apprend que Saint Remi naquit en 437 à Cerny-en-Laonnois, dans une famille pieuse et emplie de la crainte de Dieu. Son père, Émile, comte de Laon, fut dit-on un extraordinaire administrateur, tandis que sa mère, Sainte Céline, alliait toutes les qualités de mère et de grande dame. Très vite, Remi montra une grande piété et beaucoup d'humilité, en même temps qu'une grande intelligence. Vers sa vingtième année, il se claustra dans une petite maison proche du château de Laon où il continua d'étudier en menant une vie de prière, ne sortant que pour les offices et l'exercice de la charité. Sa réputation grandit au point que lorsque mourut Bennadius, évêque de Reims, le clergé et le peuple de cette ville demandèrent qu'il soit leur évêque bien qu'il n'eût que vingt-deux ans. Remi fit toutes les représentations possibles et imaginables pour échapper à l'élection. Rien n'y fit, les rémois n'en démordirent pas et répondaient à tout, jusqu'à ce que Dieu lui-même s'en vint ratifier leur choix lorsqu'Il envoya un rayon de lumière sur le front de Remi en l'embaumant d'un céleste parfum. Les gens de Reims enlevèrent alors l'élu et le firent sacrer comme XV° évêque de Reims. Il montra dès l'abord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relevèrent encore l'éclat de sa sainteté. Il ne tarda guère à opérer des miracles comme délivrer des possédés de l'emprise du démon, rendre la vue aux aveugles, préserver de l'incendie et de la mort, changer de l'eau en vin et même ressusciter des morts. Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras et joue un rôle médiateur avec les Barbares.

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  • Les bonshommes de neige sont anti-islamiques

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    Lu sur le site de la Libre.be :

    Un prédicateur saoudien interdit les bonshommes de neige

    Suite à des récentes chutes de neige dans le pays, des enfants se sont naturellement mis à façonner des bonshommes de neige. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'un manteau blanc recouvre ce pays plutôt habitué à un climat désertique. Un acte a priori anodin et inoffensif. Sauf pour Mohammad Saleh Al Munadjid, l'un des cheikhs les plus influents d'Arabie saoudite. Interrogé via un forum de discussion, le prédicateur s'est montré intransigeant : "les bonshommes de neige sont anti-islamiques". Il a également publié une fatwa (avis juridique) visant à interdire purement et simplement la construction de ces personnages glacés, explique le journal Al Arabya.

    En voyant la surprise de nombreux parents, il a alors tenu à être plus précis. "Allah a accordé aux gens la liberté de construire ce qu'ils veulent, à condition que ça ne contienne pas d'âme : des arbres, des embarcations, des fruits, des édifices". Pas question donc de construire un bonhomme de neige. En revanche, un château ou un igloo sera accepté.

    Sur Twitter, les réactions indignées n'ont pas manqué. Certains, partisans d'une vision moins rigoriste de l'islam, n'ont d'ailleurs pas hésité à partager les photos de leur oeuvre, quitte à ce que cela déplaise.

  • Canonisation du premier saint sri lankais

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    1326093527.jpgColombo (Sri Lanka) - Agence I.Media

    Sri Lanka : Le père Joseph Vaz proclamé saint lors d’une grande messe sur le front de mer à Colombo.

    Face à une foule immense, à Colombo, le pape François a proclamé saint le prêtre et missionnaire indien Joseph Vaz (1651-1711), premier saint sri-lankais, dans la matinée du 14 janvier 2015. Sur cette île multiethnique et multi religieuse, le pape a mis en avant la figure de ce prêtre du 17e siècle capable de “dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix“ et réaffirmé que “la liberté religieuse est un droit humain fondamental“.

    C’est dos à l’Océan indien, sous un immense pavillon typiquement asiatique construit pour l’occasion, que le pape a célébré la messe devant plus de 500 000 fidèles, dont certains avaient passé la nuit sur la plage pour être présents. Au cours d’une messe où s’alternaient les chants et les textes en cinghalais, en tamil, en latin et en anglais, le pape François a canonisé le prêtre indien Joseph Vaz, 20 ans tout juste après sa béatification célébrée au même endroit par Jean-Paul II (1978-2005), le 21 janvier 1995.

    Sur le Galle face green, une longue étendue de sable et d’herbe au cœur du quartier commercial et financier de Colombo, de nombreux fidèles avaient revêtus des parures colorées, en l’honneur du pape.

    Dans son homélie en anglais, dont des résumés en cingalais et tamoul étaient lus à la foule, le pape a évoqué la figure du premier saint sri-lankais, “grand missionnaire de l’Evangile“, et son “incitation à persévérer sur la voie de l’Evangile, à grandir (…) en sainteté, et à témoigner du message évangélique de réconciliation auquel il a consacré sa vie“. Le pape a alors montré en exemple ce prêtre oratorien originaire de l’Inde qui fut “un prêtre exemplaire“, capable de “dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix“, ainsi qu’un “exemple de zèle missionnaire“.

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  • Le discours du pape lors de la rencontre interreligieuse au Sri Lanka

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    A l’occasion de la rencontre interreligieuse à laquelle il a participé, ce mardi 13 janvier, à Colombo (Sri Lanka) au Mémorial Bandaranaike, le pape a prononcé ce discours (source) :

    Chers amis, je suis reconnaissant de l’occasion qui m’est donnée de participer à cette rencontre, qui réunit ensemble – parmi d’autres – les quatre communautés religieuses les plus grandes qui font partie intégrante de la vie du Sri Lanka : Bouddhisme, Indouisme, Islam et Christianisme. Je vous remercie de votre présence et de votre accueil chaleureux. Je remercie aussi tous ceux qui ont offert des prières et des bénédictions, et j’exprime particulièrement ma gratitude à l’Évêque Cletus Chandrasiri Perera et au Vénérable Vigithasiri Niyangoda Thero pour leurs aimables paroles.

    Je suis venu au Sri Lanka sur les traces de mes prédécesseurs, les Papes Paul VI et Jean-Paul II, pour montrer le grand amour et la sollicitude de l’Église pour le Sri Lanka. C’est pour moi une grâce particulière de visiter la communauté catholique de ce lieu, de la confirmer dans la foi au Christ, de prier avec elle et d’en partager la joie et les souffrances. Et c’est aussi une grâce d’être avec vous tous, hommes et femmes de ces grandes traditions religieuses, qui partagez avec nous un désir de sagesse, de vérité et de sainteté.

    Lors du Concile Vatican II l’Église catholique a déclaré son respect profond et durable envers les autres religions. Elle a déclaré qu’« elle ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines » (Nostra aetate, n. 2). Pour ma part, je souhaite réaffirmer le respect sincère de l’Église pour vous, pour vos traditions et vos croyances.

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  • Une lettre du Père Zanotti-Sorkine à Cabu, Wolinski, Charb et Tignous

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    Lu sur Boulevard Voltaire :

    Cher Jean, cher Georges, cher Stéphane, cher Bernard,

    Bien que je sois prêtre et que cet état par le passé vous débectait, permettez-moi de vous appeler par vos prénoms et non par vos noms de guerre. Une façon comme une autre de me sentir votre frère. Certes, vous demeurez Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, dessinateurs de profession, crayonneurs d’idées, trublions de vie politique, insulteurs de justes et de coupables, souvent drôles et méchants sous le crayon vulgaire et obsessionnellement blasphémateur du sacré, mais à mon esprit éduqué par le Christ à dépasser les apparences, vous apparaissez plus grands que votre œuvre, plus grands que vos dessins offerts aux combats rétrécis de la terre. Seule la bonté personnelle qualifie un être et l’ennoblit jusqu’à la moelle, je le crois, et pour cela, je mourrais. Tout le reste n’appartient qu’à la petite histoire qui finit sous le dégueuloir conventionnel des hommages et des récompenses accordés entre hommes, au gré des intérêts particuliers et des partis. Bah ! que tout cela est bas !

    Aujourd’hui, préoccupé par plus haut, maintenant que la vie n’est plus un mystère pour vous puisque vous connaissez la vérité tout entière (et Dieu sait si cette connaissance doit désormais susciter en vous non plus votre humour mais votre joie), je viens vous demander un petit coup de main pour la France. Ne me le refusez pas.

    Amis, auriez-vous la gentillesse de dire un mot au créateur du monde afin qu’il continue de juger avec indulgence ses enfants d’en bas qui le rejettent ou qui prétendent le défendre en tuant leurs semblables ? Faites cela pour nous, je vous en supplie ! Que le Ciel n’abandonne pas la terre, et que les hommes comprennent enfin que travailler à la mort de Dieu dans les consciences ou tuer au nom de Dieu revient à massacrer l’homme lui-même ! Pourriez-vous aussi de vos lumières actuelles éclairer nos intelligences de manière à ce que nous empruntions les chemins par lesquels on peut enrayer les fusils les plus huilés ?

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  • L'intolérance inscrite dans les gènes de l'Islam ?

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    Lu sur ce site canadien :

    Rémi Brague : « Dans les gènes de l'islam, l'intolérance »

    Rémi Brague est philosophe et historien de la pensée médiévale arabe et juive. Il est l’auteur, entre autres, de « Europe, la voie romaine » (1999), « La loi de Dieu. Histoire philosophique d’une alliance » (Gallimard, 2005), et de « Modérément moderne » (Flammarion, 2014). Il s’exprime au sujet des assassinats de Charlie Hebdo :

    « L’attentat contre les dessinateurs de Charlie Hebdo rappelle de vieilles histoires qu’il me faut malheureusement rappeler ici.

    À l’époque de Mahomet, dans l’Arabie du début du VIIe siècle, il n’y avait évidemment pas de journalistes, faute de journaux, d’imprimerie, etc. Mais il y avait des poètes. Leurs vers, transmis d’abord de bouche à oreille, pouvaient être louangeurs ou satiriques. Ils influençaient l’opinion, comme le font de nos jours les organes de presse. Lorsque Mahomet se mit à prêcher son dieu unique, prétendit en être le messager et se mit à légiférer en Son nom, déclarant ceci « permis » ou cela « interdit », certains de ces poètes se moquèrent de lui. Mahomet savait pardonner à ceux qui l’avaient combattu, mais ne tolérait pas qu’on mette en doute sa mission prophétique. Il demanda donc qui allait le débarrasser de ces poètes. Des volontaires se présentèrent et les assassinèrent. Ils tuèrent d’abord Ka'b ibn Achraf, un juif, puis Abou Afak, un vieillard, enfin Asma bint Marwan, une femme qui allaitait. Leurs meurtres sont racontés dans la plus ancienne biographie de Mahomet, « La vie de l’envoyé d’Allah » (Sirâ) d’Ibn Ichak, éditée par Ibn Hicham vers 830. Abdourrahman Badawi en a donné une traduction rocailleuse, mais intégrale (Beyrouth, Albouraq, 2001, 2 vol.), qu’on préférera aux nombreuses adaptations de ce texte, qui sont toutes plus ou moins romancées. Mahomet assura les assassins qu’ils n’avaient commis aucune faute, un peu dans l’esprit du verset du Coran : « Ce n’est pas vous qui les avez tués ; mais Dieu les a tués » (sourate VIII, verset 17 a).

    On comprend l’embarras des musulmans d’aujourd’hui. Je ne possède pas de statistiques fondées sur des sondages d’opinion parmi eux, mais tout nous invite à croire que leur grande majorité désapprouve ces crimes. Et, en tout cas, ceux qui s’expriment les condamnent sans nuances. Ce qui est à leur honneur. Mais, au-delà du refus constamment réitéré, et d’ailleurs légitime, de l’« amalgame » et de la « stigmatisation », comment dire que ces agissements n’ont rien à voir avec l’islam ? Le Coran appelle Mahomet « le bel exemple » (sourate XXXIII, verset 21), qu’il est loisible, voire louable, d’imiter. Comment ne pas comprendre que certains se croient autorisés à commettre en son nom et pour le venger ce genre de crimes ? »

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  • Lybie : 21 chrétiens sont détenus par l'EI

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    Lu ICI :

    Lybie- 21 Egyptiens "chrétiens" ont été kidnappés

    La branche libyenne de l'organisation Etat islamique (EI) a affirmé détenir 21 chrétiens dont elle publie les photos dans un communiqué diffusé lundi sur les forums jihadistes, selon le centre de surveillance américain des sites islamistes SITE.

    Le groupe ne précise pas la nationalité des personnes enlevées mais semble faire allusion au rapt de 20 Egyptiens, confirmé lundi par le ministère égyptien des Affaires étrangères. Le communiqué présente les photos comme "celles de 21 chrétiens croisés arrêtés par les soldats de l'EI dans différentes régions de la province de Tripoli". Il ne précise pas la date de leur rapt et ne formule pas d'exigences pour leur libération.

    Confirmation

    Le ministère des Affaires étrangères a confirmé lundi "le rapt dans deux incidents séparés de 7 et 13 Egyptiens qui sont toujours détenus". Il n'a pas précisé la date de leur enlèvement ni les responsables. (...)

  • Nigeria, Cameroun... trop africains pour que l'on s'en soucie ?

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    Lu sur le site de La Croix :

    Le Cameroun lutte contre Boko Haram

    L’armée camerounaise a réussi à repousser une attaque de Boko Haram dans le nord du pays, lundi 12 janvier.

    Pose d’explosifs, attaques de véhicules de transports en commun et de bases militaires, incendies dans les villages, vols de bétail… La secte islamiste a lancé depuis plusieurs mois une série d’attaques dans le nord-est du Nigeria, à la frontière avec le Cameroun et le Tchad, où les combattants progressent à un rythme important, semant la terreur sur leur passage.

    Le principal axe routier du nord du Cameroun, reliant Maroua à Kousseri, poste-frontière avec le Tchad, est désormais sous la menace permanente d’attaques de Boko Haram. Dans les zones situées près des frontières, les villageois migrent vers l’intérieur de la région, redoutant les exactions des islamistes armés.

    ATTAQUE CONTRE UNE BASE MILITAIRE À KOLOFATA

    Lundi 12 janvier, « 143 terroristes » de Boko Haram et un soldat camerounais ont été tués lors d’une attaque dans la ville camerounaise de Kolofata, selon un bilan du gouvernement. L’objectif de Boko Haram aurait été le camp militaire de Kolofata, où est situé un bataillon d’intervention rapide, une unité d’élite de l’armée camerounaise.

    Le gouvernement se félicite de « la plus lourde perte subie par la secte criminelle Boko Haram », qui réalise depuis plusieurs mois des incursions sur le territoire camerounais. Les combats violents ont duré plus de cinq heures selon les militaires camerounais, faisant fuir la population locale.

    LES SOLDATS NIGÉRIANS CRITIQUÉS

    Le Cameroun a mené des frappes aériennes en décembre contre Boko Haram. Le chef du groupe islamiste avait alors répliqué dans une vidéo sur Youtube qu’il s’en prendrait au Cameroun et à son président Paul Biya.

    Au Cameroun, l’attitude du Nigeria et de la communauté internationale face à la progression de Boko Haram est très critiquée. « Les soldats nigérians désertent leurs positions en abandonnant leurs armes. Ce sont avec leurs armes que nous sommes attaqués », accuse le responsable militaire camerounais.

    « L’ONU a condamné la situation dans l’extrême-nord du Cameroun, mais elle ne doit pas se contenter d’une simple condamnation. Elle doit agir », demande cet officier. « Le séisme vient du Nigeria et nous nous battons seuls pour contenir la menace », se désole pour sa part un chef du bataillon d’intervention rapide. 

    AUTOUR DE BAGA, DES VILLAGES RASÉS

    À Baga, au Nigeria, des corps sont toujours abandonnés dans les rues de la ville selon des témoins sur place. Boko Haram avait attaqué ce carrefour commercial du nord-est du pays la semaine dernière et rasé une quinzaine de villages alentour.

    Lire également : nigeria-je-souhaite-une-grande-manifestation-comme-a-paris/