Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • La complaisance des Nations Unies envers l'Islam

    IMPRIMER

    Lire la suite

  • Des transgenres de plus en plus nombreux souhaitent annuler leur conversion sexuelle

    IMPRIMER

    DE PLUS EN PLUS DE TRANSGENRES VEULENT ANNULER LEUR CONVERSION SEXUELLE

     de genethique.org

    25 octobre 2018

    Le professeur Miroslav Djordjevic, premier chirurgien de reconstruction génitale au monde, affirme qu’un grand nombre de personnes, particulièrement des femmes transgenres de plus de 30 ans, regrettent leur changement de sexe et souhaitent annuler leur « conversion sexuelle ». Il veut sortir du tabou ces regrets.

    Il y a cinq ans, un premier patient opéré pour retirer ses organes génitaux masculins le consulte car il a changé d’avis. Puis viennent d’autres personnes du monde entier, souhaitant elles aussi inverser leurs procédures. Or la « reconstruction » des organes génitaux masculins est une procédure complexe qui nécessite plusieurs opérations et coute environ 18000 euros. Tous ces patients ont en commun des regrets, et des épisodes dépressifs suite à leur transition, lui confiant avoir pour certains envisager de se suicider. Certains se sont aussi vus refuser une deuxième opération par la clinique qui les avait opérés. Le professeur Miroslav Djordjevic, soupçonne que des enjeux financiers soient à l’origine de ce problème. Il estime également que les conseils psychologiques et l’évaluation des patients avant la première opération ne sont pas toujours bien menés. En outre, il s’inquiète de l’âge auquel ces opérations sont acceptés par certaines cliniques, parfois avant la puberté.

    Sources: National Post (2/10/2018)

  • Abus : même à gauche, on s'aperçoit de l'existence d'un lobby gay

    IMPRIMER

    D'Aldo Maria Valli en traduction sur le site "Benoît et moi" :

    MÊME LA GAUCHE S'APERÇOIT DU LOBBY GAY (EXTRAIT D'UN ARTICLE D'AM VALLI)

    www.aldomariavalli.it - 25 octobre 2018

    * * *

    Un magazine progressiste, Commonweal, consacre au phénomène des abus et des couvertures une enquête, signée par Kenneth L. Woodward, ex-rédacteur en chef du service "Religion" de Newsweek, dans laquelle il reconnaît que l'homosexualité a un rôle dans les scandales.

    Dans son article intitulé «Double Lives» (doubles vies), Woodward, récapitulant l'histoire de l'ex-cardinal McCarrick, écrit que les leaders religieux homosexuels non seulement commettaient des abus, mais se couvraient mutuellement: «Ce n'est pas seulement le cléricalisme qui a permis à McCarrick d'abuser de séminaristes et de jeunes prêtres pendant des décennies, bien que son comportement fût largement connu dans les milieux religieux. Et ce n'est pas seulement son influence ecclésiastique qui l'a protégé. Les réseaux homosexuels ont également joué un rôle. Par 'réseaux', j'entends des groupes de prêtres gay, diocésains et religieux, qui mènent une double vie en rompant le vœu de chasteté tout en occupant divers postes dans les offices de l'Église».

    Woodward affirme en outre qu'au cours de sa longue carrière, presque quarante ans, en tant que spécialiste des questions religieuses pour Newsweek, il a plus d'une fois entendu parler des abus sexuels et des réseaux de protection du lobby gay. «En général - dit-il - les faits étaient rapportés par des hommes hétérosexuels qui avaient abandonné leur vocation sacerdotale précisément à cause de la rencontre avec ce lobby».

    L'un des rares prêtres à avoir dans le passé dénoncé publiquement la situation, note Woodward, fut don Andrew Greeley (1928-2013), journaliste et écrivain, qui parla d'un réseau homosexuel actif dans l'archidiocèse de Chicago du temps du cardinal Bernadin. Woodward affirme aussi qu'il a entendu parler de réseaux homosexuels actifs au Vatican «composés principalement d'Italiens, qui sont généralement plus détendus que les Américains sur l'homosexualité et ne sont pas surpris quand ils connaissent des gens qui mènent une double vie».
    «On ne peut nier - écrit Woodward - que l'homosexualité a joué un rôle dans les scandales d'abus et leur dissimulation. Pour rejeter cette accusation d'homophobie, il faut être aveugle ou malhonnête».

    Selon Woodward, les hommes attirés par d'autres hommes sont «naturellement attirés» par le sacerdoce, ainsi que par d'autres professions et environnements, par exemple dans le domaine du sport, qui facilitent l'accès aux garçons et aux jeunes hommes.

    L'affaire McCarrick, dit le journaliste, aide à se faire une idée du problème. Le profil de McCarrick, en effet, n'est pas celui d'un pédophile, car il n'était pas attiré par les enfants prépubères, mais par des adolescents qu'il attirait au séminaire. Il s'agit donc d'un cas d'éphébophilie, c'est-à-dire d'une attirance sexuelle ressentie envers les enfants entre douze et dix-huit ans.

    A la fin de l'article, Woodward, fidèle à son orientation progressiste, attaque les milieux ecclésiaux «traditionalistes» (*). Toutefois, il est intéressant et significatif qu'un journal comme Commonweal ait hébergé une intervention qui dénonce ouvertement le problème du lobby gay: «La transparence totale - écrit l'auteur - n'arrivera peut-être jamais. Mais si des réformes structurelles sont nécessaires pour protéger les jeunes contre les abus, les scandales de l'été 2018 devraient être considérés comme des signes pour entreprendre une action adéquate, pas comme des occasions d'inutiles démonstration de colère, de choc, de honte et de désespoir. Le danger des doubles vies cléricales, et des secrets qui peuvent servir d'armes pour protéger d'autres secrets devrait désormais être clair pour tous . Tant qu'il y aura une Église, il y aura aussi de l'hypocrisie cléricale, mais nous pouvons et devons faire plus pour la combattre».

  • Comprendre la foi chrétienne et la Passion du Christ avec René Girard

    IMPRIMER

    De RCF :

    Comprendre la foi chrétienne et la Passion du Christ avec René Girard

    Présentée par Monserrata Vidal

    DURÉE ÉMISSION : 25 MIN

    Depuis 2.000 ans on tente de comprendre pourquoi le Christ a accepté sa mort. Au vu de certaines réponses apportées lourdes de conséquences, l'apport de René Girard est fondamental. 

    Depuis "Mensonge romantique et vérité romanesque" (1961) - essai qui a fait date - l'œuvre singulière et radicale de René Girard s'est déployée, embrassant la littérature, l'anthropologie, l'histoire... Mais  René Girard (1923-2015), a aussi remis au goût du jour l'anthropologie religieuse. Sa pensée, parfois peu académique, résonne fortement depuis que les théologiens se sont aussi emparés de son œuvre et, plus particulièrement, de sa théorie de la violence mimétique. En effet sa pensée et son œuvre posent inlassablement les questions de la violence, du mal, de la rédemtion et de la révélation. Avec l'essai "Penser la foi chrétienne après René Girard" (éd. Ad Solem), Bernard Perret réalise une synthèse de ce que René Girard a apporté à la compréhension de la foi chrétienne.

    UN AVANT ET UN APRÈS GIRARD

    "Pour moi il y a un avant et un après Girard, explique Bernard Perret, il me semble qu'on ne peut plus comprendre la foi chrétienne, ne peut plus faire de théologie tout à fait de la même façon après René Girard." Et cela concerne notamment la façon dont on interprète la Passion du Christ. Depuis 2.000 ans les théologiens tentent en effet de comprendre pourquoi le Christ est allé à Jérusalem pour accepter sa mort, quelles sont les raisons pour lesquelles il a été mis à mort et quel peut être le sens de sa souffrance.

    Parmi les réponses "non satisfaisantes" avancées au cours des siècles pour expliquer la Passion du Christ, il y a eu celle qui a fait des juifs le nouveau bouc émissaire, avec toutes les dérives que l'on sait. On a aussi interprété la mort du Christ cloué sur la croix avec une "lecture sacrificielle : au sens de sacrifice archaïque, propitiatoire, pour s'attirer les bonnes grâces de Dieu". Une tentative d'explication que René Girard "déconstruit radicalement" pour lui substituer "une lecture radicalement différente et qui ouvre des perspectives beaucoup plus enthousiasmantes à tous égards".

    RENÉ GIRARD PLUS CONNU À L'ÉTRANGER QU'EN FRANCE ?

    Si René Girard est un penseur mondialement connu, sa pensée néanmoins semble plus répandue à l'étranger qu'en France, notamment aux Etats-Unis où il a longtemps enseigné. "Il est isolé en France, admet Bernard Perret, mais ça ne veut pas dire qu'il est inconnu." Beaucoup en effet sont les penseurs, sociologues, anthropologues ou théoriciens de la littérature, qui reprennent ses concepts, comme la notion de bouc émissaire ou la théorie du désir mimétique.

    Mais l'impact de la pensée girardienne hors de France se constate dans les ouvrages de théologie. "J'ai découvert en écrivant ce livre que l'impact de Girard sur la théologie était encore plus important dans le monde anglophone et germanophone, que dans le monde francophone. Bien sûr les théologiens français n'ont pas du tout ignoré Girard mais il y a un grand nombre de livres en langue anglaise et allemande qui construisent sur la base de l'anthropologie girardienne." C'est aussi que l'œuvre de René Girard est singulière, qu'il n'hésite pas à croiser les disciplines. Il se présentait d'ailleurs comme étant en premier lieu un lecteur de romans, dont les analyses littéraires auraient essaimé vers d'autres disciplines. Or, "dans le monde académique, note Bernard Perret, les gens le prennent avec des pincettes : en France particulièrement, le mélange entre théologie et anthropologie passe très mal".​

    DÉPASSER L'EXCÈS DE PESSIMISME DE RENÉ GIRARD

    Essayiste, chercheur en sciences humaines, ancien haut fonctionnaire, Bernard Perret ose en tout cas croiser les disciplines. "Je parle en tant que croyant, affirme-t-il, croyant qui ressent le besoin de clarifier les fondements intellectuels de sa foi et de mieux comprendre cette articulation entre l'anthropologie et la théologie, c'est-à-dire comprendre ce que Dieu nous dit à travers les Écritures, la révélation, et en même ce que l'on peut comprendre de la condition humaine, de la nature humaine en tant que sociologue, anthropologue, etc."

    Si, selon lui "Girard offre une voie singulière et unique pour aller plus loin dans l'articulation de ces domaines [théologique et anthropologique]", Bernard Perret prend cependant une certaine distance avec la pensée girardienne. Surtout lorsqu'il se montre critique à l'égard de son pessimisme, de sa vision tragique, voire apocalyptique de l'histoire. "Je ne nie pas que le pessimisme de Girard a sa raison d'être mais son excès de pessimisme est un obstacle si l'on veut qu'un grand nombre de gens s'en emparent pour les aider à agir et à transformer les institutions. Y compris l'Église."

    INVITÉ

    Bernard Perret , ingénieur, socio-économiste, haut fonctionnaire, chercheur en sciences humaines, essayiste, vice-président de l'Association recherches mimétiques

    BIBLIOGRAPHIE

    • Penser la foi chrétienne après René Girard

    Bernard Perret, éd. Ad Solem (2018)

    https://rcf.fr/culture/philosophie/la-pensee-de-rene-girard

  • Le suicide de l'Occident est le résultat de deux déclins, l'un démographique, l'autre religieux

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Michel Houellebecq : le suicide de l'Occident résultat de deux déclins, l'un démographique, l'autre religieux

    Texte prononcé par Michel Houellebecq à Bruxelles le vendredi 19 octobre lors de sa réception du prix Oswald Spengler 2018.

    Des journalistes m’ayant demandé s’ils pouvaient écrire que j’avais été influencé par Oswald Spengler, j’ai répondu que c’était trop simplificateur, qu’il valait mieux que je m’explique plus longuement sur ce point. Tel est l’objet de ce discours.

    Je fais moi-même partie du jury d’un prix. La Fondation 30 Millions d’amis est une fondation française qui se consacre à la défense de la cause animale ; ils ont créé un prix littéraire.

    Tous les ans, les jurés reçoivent deux types de livres :

    – des romans dont l’un des personnages principaux est un animal ;

    – des essais. Soit des essais scientifiques sur tel ou tel aspect du comportement animal. Soit des essais plus militants, par exemple sur les conditions de vie des animaux en élevage industriel.

    Tous les ans, les jurés se rendent compte qu’il est possible de comparer des romans entre eux ; qu’il est possible de comparer des essais entre eux. Mais qu’il est impossible de comparer un roman et un essai ; qu’on a affaire à des entités, strictement, incommensurables.

    Nous avons fini par prendre la seule décision rationnelle, celle de diviser le prix en deux : un prix pour la fiction, un prix pour l’essai.

    On peut dire que Flaubert a influencé les romanciers naturalistes. On peut dire que Baudelaire a influencé de nombreux poètes de la seconde moitié du XIXe siècle (l’influence peut aussi être négative ; dans une large mesure, Nietzsche n’est qu’une réponse à Schopenhauer).

    Bref, les véritables influences littéraires se produisent entre des gens qui écrivent le même type d’ouvrage. Et du point de vue philosophie ou essais, on ne peut pas dire que j’ai fait grand-chose. Il y a très peu de textes, et le plus long doit faire vingt pages. En fait, on pourrait même se demander si je mérite le prix Spengler.

    La première réponse qui vient à l’esprit, c’est plutôt : « non ». Quelqu’un comme Éric Zemmour, qui a réellement produit des essais historiques de grande ampleur, et bien documentés, le mériterait dans un sens bien davantage.

    Pourtant, en y réfléchissant plus longuement, j’ai fini par me dire que la réponse était : « oui ». Et c’est là qu’il y a quelque chose de vraiment mystérieux dans le roman. Je dis mystérieux alors que j’ai déjà écrit pas mal de romans ; mais oui, pour moi, le mystère demeure, et je ne sais toujours pas comment font les romanciers, même si j’en suis devenu un. Mais le fait est qu’on apprend davantage sur la France de 1830 en lisant les romans de Balzac qu’en lisant une dizaine d’historiens, aussi sérieux, compétents et bien documentés soient-ils. Et que si quelqu’un écrit dans cent ans : « Sur l’Occident de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, sur le déclin qu’il traversait à l’époque, Houellebecq offre un témoignage d’une grande valeur », c’est un compliment que j’accepte par avance.

    Alors oui, dans ce sens, je me sens en droit d’accepter le prix Spengler.

    Lire la suite

  • Fécondité post-conciliaire : 300 instituts religieux de femmes voués à disparaître d'ici 10 ans aux Etats-Unis

    IMPRIMER

    De Presence-Info.ca :

    États-Unis : 300 instituts religieux de femmes devraient disparaître d'ici 10 ans

    Catholic News Service

    Aux États-Unis, la rapide diminution du nombre de femmes dans la vie religieuse et ce que cela signifie pour l'Église incite les communautés à réfléchir aux mesures à prendre pour l'avenir.

    Leurs actions découlent de données recueillies par le National Religious Retirement Office de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, selon lesquelles 300 instituts religieux de femmes devraient disparaître au cours de la prochaine décennie.

    L'estimation est alimentée par le fait que le nombre total de femmes religieuses a diminué de 75% depuis 1965, sans changement dans la tendance attendue.

    Des évêques, des religieuses, des juristes et d’autres avocats ont discuté de l’avenir de la vie religieuse dans le cadre d’un atelier de deux jours organisé du 25 au 26 septembre à Oakbrook, dans l’Illinois, près de Chicago. L'atelier « Fidélité au voyage: ensemble dans la communion » a été parrainé par le Centre de ressources pour les instituts religieux, grâce à une subvention de la Fondation GHR.

    Environ 50 personnes ont assisté à la réunion. Ce fut le premier rassemblement national parmi les évêques et les religieuses pour discuter de la chute des vocations.

    «Il était non seulement important, mais également opportun de relier l'expérience de ces dirigeants et de leurs communautés aux évêques diocésains de manière à aider les évêques à comprendre l'expérience de la diminution – ce qui n'est pas une notion avec laquelle nous sommes à l'aise, bien qu’il s’agisse d’une réalité partagée – et son impact non seulement sur l’institut religieux et ses membres, mais également sur l’Église locale», a déclaré sœur Sharon Euart, la directrice du centre, dans un communiqué.

    Le nombre de religieuses aux États-Unis est passé de 181 421 en 1965 à 47 160 en 2016, selon les statistiques du National Religious Retirement Office. Environ 77% des religieuses ont plus de 70 ans. Près de 300 des 420 instituts religieux des États-Unis sont dans leurs dernières décennies d'existence en raison du vieillissement de leurs effectifs et du déclin des vocations, ont déclaré des responsables. Malgré la tendance, les participants ont déclaré être repartis «inspirés».

    «Il y avait vraiment une présence de l'Esprit dans la salle», a déclaré la sœur Euart. «L'ouverture d'esprit de chaque personne était véritablement l'œuvre de l'Esprit. Ce fut une excellente occasion de partager les uns avec les autres et de reconnaître à quel point nous avons réussi à travailler ensemble.»

    Sœur Carol Zinn, membre des Sisters of St. Joseph de Philadelphia et directrice exécutive de la Leadership Conference of Women Religious, a déclaré que l’événement a permis d’ouvrir les yeux sur la manière dont l’évolution de la vie religieuse change l’Église. «Il ne s'agit pas seulement d'une congrégation religieuse qui vend sa maison mère. C'est plus que cela», a déclaré sœur Zinn. «Vous ne vous attendriez pas à ce que ce sujet soit si porteur de vie.»

    Mgr Joseph E. Kurtz, archevêque de Louisville, dans le Kentucky, a déclaré que le chagrin et la perte sont réels, mais que de nombreuses congrégations ont retrouvé la paix dans ce processus.

    «C’était une conversation très saine, un dialogue véritable, fondé sur notre profond respect pour les religieux et les religieuses et pour les contributions qu'ils ont apportées», a déclaré l'archevêque Kurtz. «Je suis reparti inspiré et encouragé.»

    Le cardinal Tobin a dit être ému par la sérénité avec laquelle les sœurs font face à ces changements. «Il est triste de constater que la mort d'une congrégation signifie souvent la disparition d'un charisme particulier dans l'Église. Mais il y a une grande sérénité chez ces femmes», a-t-il déclaré à Global Sisters Report.

    Sœur Zinn a déclaré que la paix survient lorsqu'un peuple réalise que ce passage fait partie du mystère pascal de la mort et de la résurrection qui est au cœur de la foi chrétienne. «Nous avons eu une très bonne conversation sur la manière dont nous approchons la fin avec la même  joie, le même engagement et la même passion que nous avons connus à nos débuts», a-t-elle déclaré. «Si nous ne pouvons pas faire cela, il manque quelque chose.»

    Le terme «déclin» est souvent utilisé pour décrire la baisse du nombre de religieuses, mais beaucoup préfèrent «transition» ou «transformation», affirmant que la vie religieuse est en train de changer, et non de disparaître, et que malgré des nombres à la baisse, elle reste bien vivante.

    L'atelier a abordé des sujets tels que la planification, les soins aux membres et l'utilisation des ressources, les problèmes de gouvernance et ce que cela signifie pour les Églises et les diocèses. Le rapport indique que l'événement s'est terminé par une discussion sur la manière de poursuivre le dialogue et de reproduire l'expérience acquise dans d'autres domaines.

    D’après un reportage de Dan Stockman, correspondant national pour Global Sisters Report. Zita Ballinger Fletcher à Washington a contribué à ce texte.

  • Avortement : où sont les hommes ?

    IMPRIMER

    De Romain Scotto sur le site de l'Express :

    IVG: où sont les hommes?

    Une large majorité de femmes avortent seules, sans accompagnement du conjoint. Ce qui inquiète les professionnels de santé.

    Mains dans les poches, casque de scooter coincé sous le coude, veste zippée jusqu'au cou, Driss* n'est pas vraiment à son aise, ce matin d'octobre. Dans la salle d'attente du Planning familial de Saint-Denis - à deux pas de la Basilique - il patiente sans broncher, comme s'il n'osait pas s'approcher de cette table basse couverte de revues spécialisées sur l'IVG (interruption volontaire de grossesse). Cet agent d'entretien de 23 ans ne le sait pas, mais il est un oiseau rare. De ceux que l'on ne voit ici qu'une ou deux fois par semaine pour accompagner leur compagne en vue d'un avortement. "Elle a besoin que je sois là, elle me l'a fait sentir. Donc je suis venu. Ça me paraît normal parce qu'on n'en a parlé à personne", glisse-t-il en tournicotant les poils de sa barbe autour de ses doigts.

    Ce qui relève pour lui de l'évidence ne l'est pas, puisque seule une femme sur dix pousse la porte du Planning accompagnée de son conjoint, mari, copain, partenaire ou concubin. Bref, le "coresponsable" de la grossesse non désirée, comme on le présente dans ce centre d'accueil où 250 avortements (médicamenteux et par aspiration) sont pratiqués chaque année. Ce ratio, très faible, inquiète les soignants qui déplorent massivement la solitude des femmes dans leur parcours d'IVG, quarante-quatre ans après le célèbre discours de Simone Veil à l'Assemblée nationale. 

    Certes, beaucoup désirent avorter seules, pour diverses raisons. Et c'est bien leur droit. Mais entre celles dont l'isolement relève d'un choix et celles qui le déplorent, le rapport n'est visiblement pas équilibré. "Pour une grande majorité, bien sûr qu'elles regrettent cette situation ! Elles sont en colère, très tristes que le monsieur ne soit pas là", enrage Valérie Bobelet, trente-deux années de Planning familial sur le CV, toujours en Seine-Saint-Denis.

    Lire la suite

  • Le coup de gueule d'un curé français

    IMPRIMER
    Du site "Riposte catholique" :
     
    France : le cri d’un curé de campagne

    *

    Dans quelques mois, j’entrerai dans ma trentième année de sacerdoce dont vingt-cinq comme curé de paroisse. Certains de mes confères (ceux qui sont encore dans le sacerdoce !) fêtent cet anniversaire, d’autres le boudent… Mais au-delà de cette  herméneutique, il me semble que l’Église est en faillite, du moins dans nos pays de vieille chrétienté, dont la France. Lors de mon ordination dans les années quatre-vingts, les pseudo ténors des séminaires et des évêchés se voulaient rassurants en clamant haut et fort : « le creux de la vague est atteint, nous remontons… » Eh bien non !

    La population a décroché massivement de la pratique religieuse. La jeunesse lui a tourné le dos, malgré les grands rassemblements des JMJ, ou de quelques réunions diocésaines ou interdiocésaines. Les vocations sacerdotales tendent à se raréfier et même à disparaître dans de nombreux diocèses. En raison de la moyenne d’âge du clergé, la population sacerdotale, en nombre déjà insuffisant pour assurer le soutien spirituel des quelques fidèles qui n’ont pas abandonné le navire, va continuer de fondre dans les années à venir et à un rythme de plus en plus soutenu, d’autant plus que les «récents» scandales laminent le fond.

    Cet effondrement du tissu ecclésial français s’explique par une double cause :

    • d’abord, les changements sociétaux des “Trente Glorieuses” ;

    • ensuite, la pastorale des années soixante-dix menée tambour battant par l’immense majorité du clergé avec les fameux cantiques « il est formidable d’aimer » ou bien « Main ! Main! Main ! dans la Main » et j’en passe des plus croustillants tel « Jésus-Christ plus jamais ne sera mort » ; cette pastorale a encouragé et très probablement accéléré l’effondrement au lieu de tenter de le contenir.

    La situation actuelle, tout en étant complexe dans le détail, est pourtant limpide dans ses grandes lignes : toutes les institutions, paroisses, communautés qui ont adopté cette pastorale des années soixante-dix sont aujourd’hui de ce fait condamnées à disparaître à plus ou moins court terme.

    À cette règle, il n’existe quasiment pas d’exception.

    Parallèlement à cette situation, un certain nombre de faits objectifs doivent être relevés :

    • 25 % des ordinations en France s’effectuent aujourd’hui selon la “forme extraordinaire” du rite romain. Il est vrai que, paradoxalement, les évêques acceptent plus facilement cette “forme extraordinaire”, qu’ils considèrent sans avenir, que la “forme ordinaire” bien célébrée qui ferait ombrage à leur pastorale liturgique défaillante.

    • Bien que cette réalité soit difficilement quantifiable, il apparait clairement qu’une majorité des jeunes prêtres sortant actuellement des séminaires diocésains refusent de suivre leurs aînés dans la pastorale ultra progressiste qui règne encore au sein des diocèses et des paroisses. Ils demeurent cependant persécutés.

    • Le séminaire de la Communauté Saint-Martin, l’un des rares séminaires de France à ne pas connaître la crise, s’est imposé en quelques années comme la première maison de formation sacerdotale du pays ; il se trouve que ce séminaire est à peu près le seul à avoir appliqué fidèlement les directives et les intuitions du concile Vatican II, dans un esprit de continuité et non de rupture.

    • Le pèlerinage de Pentecôte de Paris à Chartres, attaché à la “forme extraordinaire” du rite romain, connaît une affluence croissante, en particulier dans la jeunesse, et s’est imposé en quelques années comme le premier pèlerinage organisé en France et même de toute l’Europe occidentale.

    • Les communautés religieuses et monastiques restées fidèles à la Tradition de l’Église (Solesmes, Kergonan, Flavigny, le Barroux, Fontgombault, les chanoines de Lagrasse, la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, etc.) sont quasiment les seules à attirer des vocations ; certaines de ces communautés connaissent même un succès tel qu’elles devront probablement essaimer dans les années à venir.

    De cet ensemble de faits indéniables, il ressort qu’aujourd’hui, en France, en 2018, il y a une Église qui vit et se développe et une Église qui meurt.

    • Ceux qui dans les années 1970 nous expliquaient que la Tradition de l’Église pouvait être abandonnée sans tort pour l’Église se sont trompés ;

    • Ceux qui nous expliquaient que l’habit distinctif du prêtre ou de la religieuse, qu’une liturgie et une spiritualité traditionnelles, que le chant grégorien, que le sens du sacré, du silence et de la contemplation n’intéressaient plus la jeunesse et devaient être remisés au grenier se sont lourdement trompés et nous ont trompés.

    • Nos évêques sont actuellement plus préoccupés par les finances de leur diocèse que de l’évangélisation ; et leurs économes diocésains gèrent l’Église particulière comme une véritable entreprise commerciale au centime près. Ces laïcs en mission (avec un bon salaire) prennent les curés pour de simples manutentionnaires de cierges ou de dispensateurs de bénédictions.

    « Mal qui répand la terreur,

    Mal que l’épiscope en sa fureur,

    Inventa pour punir les curés de la terre,

    Le Fric (puisqu’il faut l’appeler par son nom)

    Capable d’enrichir la curie diocésaine

    Faisait aux ministres du culte la guerre » (d’après La Fontaine)

    • Les vicaires généraux, ou ces prêtres opportunistes, porte-voix de leur supérieurs sont inodores (pour la plupart) et sans saveur, heureux d’être à la droite et à la gauche de la mitre pour les honneurs (mais non pour le travail), surtout quand un beau liseré violet vient s’ajouter à leurs plus beaux habits de chœur ou leur carte de visite, « ecclésiastique quand tu nous tiens !!! »

    « Définis la cour un pas où les gens,

    Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,

    Sont ce qu’il plaît au prince, ou, s’ils ne peuvent l’être,

    Tâchent au moins de le paraître ;

    On dirait qu’un esprit anime mille corps;

    C’est bien là que les gens sont de simples ressorts… » La Fontaine

    La simple constatation des faits et des tendances actuelles à l’œuvre au sein de l’Église de France suffit à le démontrer.

    Face à cette situation, l’attitude d’une majorité d’évêques – consistant à ne pas voir cet ensemble de faits objectifs et à continuer obstinément à pratiquer cette pastorale délétère (la théorie du comme si… et de ces généraux sans armée) qui conduit à vider les églises en tournant le dos à deux millénaires de christianisme – demeure un défi lancé à la raison et un mystère parfaitement inexplicable.

    L’Église qui est en France entre dans l’agonie du Vendredi Saint, mais pour combien de temps ? Ponce Pilate se lave les mains et combien de prêtres fidèles à la réforme de la réforme vont-ils encore vivre l’épuration du Goulag épiscopal ?

    Dans tous les cas, redisons-nous que la vérité triomphe toujours, et c’est en soi une bonne Nouvelle ! Reste à savoir quand  et à quel prix ?

    Je ne saurais trop inviter les fidèles chrétiens à prier Marie comme le préconise notre pape François.

  • De l'Apôtre Jean aux Frères de Saint-Jean

    IMPRIMER

    Les Frères de Saint-Jean, présents dans 24 pays, mènent une vie de religieux selon 4 piliers : vie de prière, vie fraternelle, vie d’étude, vie apostolique. Leur charisme s’inspire de la figure et des écrits du disciple Saint-Jean et se résume ainsi : À la suite de l’apôtre Jean, vivre ensemble en amis du Christ et témoigner de sa lumière et de son amour.

    ***

    Les Frères de Saint-Jean, vivent en petites communautés de 5 à 10 frères appelées prieurés. Nous nous situons sur les 5 continents. Notre vie s'appuie sur quatre piliers : la vie de prière, la vie fraternelle, la vie d’étude et la vie apostolique. Site web : https://freres-saint-jean.org/

    En Belgique :

    Le prieuré des Frères de Saint-Jean à Bruxelles

    Le prieuré des Frères de Saint-Jean à Banneux

  • Louvain-la Neuve : campagne publicitaire pour promouvoir une fin de vie choisie

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Louvain-la Neuve : campagne publicitaire pour promouvoir une fin de vie choisie

    Le Centre d’Action Laïque (CAL) du Brabant Wallon a lancé une campagne pour encourager aux déclarations anticipées sur les « souhaits de fin de vie », notamment le refus de soins et l’euthanasie. La campagne est menée en collaboration avec l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), une association qui promeut la pratique de l’euthanasie et qui est subsidiée par la Région Wallonne et le SPF Santé Publique.

    L’ADMD a d’ailleurs rédigé l’explication de la déclaration anticipée d’euthanasie, qu’elle définit explicitement comme une « bonne mort, autrement dit une mort dans de bonnes conditions ». Le CAL conseille aussi de remplir sa déclaration avec l’aide d’un délégué de l’ADMD ou d’un délégué de Laïcité Brabant Wallon et d’enregistrer sa demande d’euthanasie et de refus de soins auprès de l’ADMD, « pour plus de sécurité ».

    Une des déclarations proposées, intitulée « Refus de soin ou non acharnement thérapeutique » sème la confusion entre ces deux notions. En commençant par ces mots, « Si je ne devais plus être capable d’exprimer ma volonté, je ne souhaite plus de traitement visant à prolonger la vie, mais simplement un traitement de confort. », elle assimile le refus d’acharnement thérapeutique à l’arrêt des soins. Or, l’acharnement thérapeutique se définit comme la mise en œuvre de traitements disproportionnés, c’est-à-dire dont le bénéfice escompté est sans commune mesure avec les désagréments qu’ils entraînent. L’arrêt de soins alors que les traitements ne sont pas considérés comme disproportionnés, peut mener à une euthanasie par omission. En effet, l’omission euthanasique consiste en la privation de soins ou traitements ordinaires et proportionnés. (Voir Dossier de l’IEB : Accompagner la personne en fin de vie : repères éthiques pour la définition de ces pratiques.)

    On peut s’interroger sur l’objectif d’une telle campagne pour les déclarations anticipées d’euthanasie, alors que le champ d’application de ces déclarations est très étroit. En effet, celles-ci ne peuvent être exécutées que si, et seulement si les personnes qui les ont rédigées se trouvent dans une situation de coma irréversible (et en aucun cas de démence). Le dernier rapport de la Commission d’évaluation et de contrôle de l’euthanasie montrait que pour la période de 2016-2017, seulement 1,3% des personnes euthanasiées l’avaient été sur base d’une déclaration anticipée, un pourcentage légèrement en baisse. (Voir la Note de synthèse de l’IEB)

    Ne faudrait-il pas tout autant informer la population sur l’existence de soins palliatifs, leur capacité à soulager la douleur et à entourer le patient dans toute sa personne ? Inciter les citoyens à décider à l’avance de leur mort ne contient-il pas une sorte de « forçage psychique », comme le dit le Dr Marc-Hélie Huon, qui pourrait se retourner contre le patient une fois qu’il se trouve dans une situation telle que décrite par la déclaration ?

    Mieux comprendre : Fiche Didactique : Déclaration anticipée en fin de vie

    Obtenir la Carte de Fin de vie de l'IEB

    Lire également : Des médecins canadiens mettent en garde par rapport à l'euthanasie

  • D'après le cardinal Zen, le pape ne comprend pas la Chine

    IMPRIMER

    Du New York Times (en opinion) traduit sur le site "Forum Catholique" :

    Le pape ne comprend pas la Chine

    Par le Cardinal Joseph Zen Ze-Kiun

    Le cardinal Zen est évêque émérite de Hong Kong.

    Opinion publiée par le New York Times, le 24 octobre 2018

    ''HONG KONG - Le mois dernier, le Vatican a annoncé la conclusion d’un accord provisoire avec le gouvernement chinois sur la nomination d’évêques catholiques. Les partisans de cet accord disent qu'il apporte enfin l'unité après une longue division - entre une Église clandestine fidèle au pape et une Église officielle approuvée par les autorités chinoises - et que, avec cela, le gouvernement chinois a reconnu pour la première fois le pape. En réalité, cet accord constitue une étape majeure dans la destruction de la véritable Église en Chine.

    Je connais l'Église en Chine, je connais les communistes et le Saint-Siège. Je suis un Chinois de Shanghai. J'ai vécu de nombreuses années sur le continent et de nombreuses années à Hong Kong. J'ai enseigné dans des séminaires à travers la Chine - à Shanghai, Xian, Pékin, Wuhan, Shenyang - entre 1989 et 1996.

    Le pape François, un argentin, ne semble pas comprendre les communistes. Très pastoral, il vient d’Amérique du Sud, où des gouvernements historiquement militaires et des riches se sont rassemblés pour opprimer les pauvres. Et qui était là pour défendre les pauvres? Les communistes. Peut-être même quelques jésuites, et le gouvernement appelait ces jésuites des communistes.

    Francis peut avoir une sympathie naturelle pour les communistes parce que pour lui, ce sont les persécutés. Il ne les connaît pas comme les persécuteurs qu’ils deviennent une fois au pouvoir, comme les communistes en Chine.

    Le Saint-Siège et Beijing ont rompu leurs relations dans les années 1950. Des catholiques et d'autres croyants ont été arrêtés et envoyés dans des camps de travail. Je suis retourné en Chine en 1974 pendant la révolution culturelle; la situation était terrible, au-delà de l'imagination. Toute une nation en esclavage. Nous oublions ces choses trop facilement. Nous oublions également que vous ne pouvez jamais avoir un accord vraiment bon avec un régime totalitaire.

    La Chine s’est ouverte, certes, depuis les années 1980, mais même aujourd’hui, tout est encore sous le contrôle du Parti communiste chinois. L’Église officielle en Chine est contrôlée par la soi-disant association patriotique et la conférence des évêques, toutes deux dirigées par le parti.

    De 1985 à 2002, le cardinal Jozef Tomko a été préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, qui supervise le travail missionnaire de l’Église. C'était un Slovaque qui comprenait le communisme et il était sage.

    Lire la suite

  • Pourquoi l'Eglise préfère l'inhumation à l'incinération

    IMPRIMER

    De l'abbé Dominique Blot sur le site aleteia.org :

    Enterrement ou incinération ? Ce que dit l’Église

    Au cimetière, le respect des morts : sans condamner la crémation, l’Église recommande l’inhumation des corps. "Pour les chrétiens, les morts sont avec les vivants, car tous vivent dans le Seigneur."

    En préparant les funérailles de leurs proches, beaucoup de Français choisissent l’incinération au lieu de l’enterrement. Les motivations de cette décision ne sont pas d’abord financières. Beaucoup plus complexes, elles s’expliquent par un affaiblissement de la foi en la résurrection des corps et la communion des saints.

    Valoriser le corps

    La résurrection des corps est une conviction de la foi chrétienne. La conséquence en est le grand respect pour le corps terrestre que l’on ne peut pas faire disparaître instantanément au risque de le dévaloriser. Le corps de cette personne humaine dans lequel a été semée la grâce du baptême, représente toute une histoire familiale, sociale, religieuse. Ce corps a été un lieu de bonheur mais aussi d’épreuves, de péché et de miséricorde — « temple de l’Esprit-Saint », dit saint Paul. C’est le corps de ma mère, de mon grand-père, de mon ami.

    Le « lieu de l’attente »

    À la résurrection, les corps rendus incorruptibles seront les corps de ces mêmes personnes que nous avons aimées. Leurs corps sont enterrés au « cimetière », vieux terme du haut Moyen-Âge, signifiant le « lieu de l’attente » : la résurrection des morts est intimement liée au retour définitif du Christ. Le monde chrétien se démarque du monde païen qui privilégiait la nécropole, la ville des morts, séparée de la ville des vivants, la Cité. Pour les chrétiens, les morts sont avec les vivants, car tous vivent dans le Seigneur. Les cimetières étaient souvent dans nos villages. Avec le Christ, la vie est partout, surtout chez « nos morts », beaucoup plus que nous le pensons malheureusement car notre foi en la promesse de Jésus de notre propre résurrection est bien trop faible.

    Lire aussi : Comment imaginer le paradis, la résurrection de la chair et la vie éternelle ?

    Pensons aux jeunes qui assistent à ces crémations. Quels sentiments peuvent agiter leur esprit ? Il est permis de douter que la crémation soit la meilleure manière de leur transmettre notre foi en la Résurrection des corps et l’espérance chrétienne qui devrait nous habiter.

    La communion des saints

    La communion des saints affirme que les liens spirituels vont bien au-delà des apparences. Elle est une communion entre le monde invisible et visible. Cependant, nos relations humaines passent par le corps. Jusque dans la mort, les femmes ne se détachent pas de Jésus et vont au tombeau pour embaumer son corps. Elles pensent que c’est le dernier hommage qu’elles pourront lui donner. Elles se trompent. Elles verront encore pendant quarante jours le Ressuscité ! Le chrétien est dans l’espérance que l’hommage qu’il rend au corps de celui ou celle qu’il a aimé(e) ne sera pas le dernier mais qu’il pourra continuer dans la Vie Éternelle à l’aimer corps et âme. Au contraire, la violence de la crémation est le symbole que « tout serait fini » avec la mort.

    Dans un acte de foi dans le Christ et sa Résurrection, l’Église invite à laisser de côté des raisons humaines plus ou moins légitimes en faveur de la crémation et à choisir l’enterrement du corps pour croire en la promesse que Jésus nous fait : il redonnera vie à notre corps et à celui de nos proches.