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  • Rome : un colloque sur la figure du cardinal Suenens

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    De kath.net/news :

    Sur les traces du Cardinal Suenens

    25 avril 2022

    François : le monde se sécularise de plus en plus. Ce développement s'accélère. Nous avons besoin de disciples qui ont confiance en leur credo. Par Armin Schwibach

    Rome (kath.net/as) Un colloque sur la figure du cardinal Suenens. Le cardinal Leo Jozef Suenens (né le 16 juillet 1904 à Ixelles/Elsene, Belgique ; mort le 6 mai 1996 à Bruxelles) était archevêque de Malines-Bruxelles. Suenens a joué un rôle crucial au Concile Vatican II en tant que l'un des quatre modérateurs, avec Grégoire-Pierre Agagianian, Giacomo Lercaro et Julius Döpfner.

    Le cardinal Suenens était l'un des représentants des "réformateurs libéraux", l'une des icônes du Concile et de "l'esprit conciliaire" qui s'ensuivit. En 1969, Suenens a publiquement critiqué l'encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI dans une interview largement acclamée. Cette critique a représenté un tournant dans la relation post-conciliaire avec le Pape et le magistère.

    L'attention et la bienveillance de Suenen s'appliquaient également au mouvement marial (Legio Mariens) et au mouvement charismatique. Cela a conduit des auteurs à parler d'une "vie dans les contraires", comme Jan Grootaers (Une vie dans les contraires : le cardinal Suenens et l'Église du XXe siècle. Dans : Herder-Korrespondenz. Volume 50/7, 1996, pp. 359-362.)

    Son reproche à Rome : la curie voulait « régner » et moins « servir ». Le cardinal voyait dans cette institution un obstacle au ministère pontifical. Il a comparé la papauté "entourée de la Curie", comme l'expliquait Alexander Brüggemann dans sa contribution "Le Père Conseil belge Léon Suenens est mort il y a 20 ans", en 2016 sur Domradio, à un chêne étranglé par des "lianes parasites".

    Suenens a participé aux conclaves de 1963 et aux deux conclaves de 1978 qui ont élu Paul VI, Jean-Paul I et Jean-Paul II.

    ***

    Discours du Pape François aux participants du colloque organisé par l'Association « Fiat » : « Sur les pas du Cardinal Suenens - L'Esprit Saint, Marie et l'Église », 23 avril 2022 :

    Je vous souhaite la bienvenue au colloque que vous avez organisé sur la figure du cardinal Suenens. Je remercie le Père Testaert pour ses aimables paroles. Je salue chacun et chacune d'entre vous avec affection et, à travers vous, j'exprime ma communion spirituelle avec tous les membres de votre Association.

    Avec vous, je remercie le Seigneur pour le travail du cardinal Suenens et de Veronica O'Brien, travail qui se poursuit dans votre apostolat aujourd'hui. Fidèle aux idées évangéliques de vos fondateurs, vous vous êtes engagé à partager l'évangile avec toute personne que la providence met sur votre chemin. Aujourd'hui, la question de l'évangélisation est au cœur de la mission de l'Église. Aujourd'hui, c'est encore plus clair. Ces deux phrases du Pape Paul VI : La vocation de l'Église est d'évangéliser ; la joie de l'Église est d'être évangélisée (cf. Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, 14 ; 80). Toujours! Plus que jamais, nous sommes tous interpellés à être les protagonistes d'une Église ouverte d'esprit, guidée par l'Esprit Saint.

    Le monde se sécularise de plus en plus. Cette tendance s'accélère et nous avons besoin de disciples confiants dans leur credo et capables de partager la flamme de l'espérance avec les hommes et les femmes d'aujourd'hui. Les drames auxquels nous assistons ces jours-ci, en particulier la guerre en Ukraine qui est si proche de nous, nous rappellent que nous avons un besoin urgent d'une civilisation de l'amour. Dans le regard de nos frères et sœurs victimes des horreurs de la guerre, nous lisons le besoin profond et urgent d'une vie de dignité, de paix et d'amour.

    Comme la Vierge Marie, nous devons constamment cultiver l'esprit missionnaire pour nous rapprocher de la souffrance et lui ouvrir notre cœur. Nous devons marcher avec eux, lutter avec eux pour leur dignité humaine et répandre partout le parfum de l'amour de Dieu. « Marie est toujours présente au milieu du peuple avec l'Esprit Saint. Elle rassemble les disciples pour l'invoquer (Ac 1, 14) et rend ainsi possible l'explosion missionnaire de la Pentecôte. Marie est la Mère de l'Église missionnaire et sans elle nous ne pourrons jamais comprendre pleinement l'esprit de la nouvelle évangélisation » (Evangelii Gaudium, 284).

    Notre maison commune est secouée par de nombreuses crises. Nous ne devons pas avoir peur des crises ; Les crises nous purifient, elles nous rendent meilleurs. Sans peur ! Il faut donc construire une humanité, une société de relations fraternelles et vitales. En réalité, « les actions émanent d'une unité de plus en plus tournée vers l'autre et qui, au-delà de leur apparence physique ou morale, les considère précieuses, dignes, agréables et belles. L'amour de l'autre, par sa nature même, nous pousse à vouloir le meilleur pour sa vie. Ce n'est qu'en développant ce type de relation mutuelle que nous pourrons avoir une cohésion sociale qui n'exclut personne et une fraternité ouverte à tous » (Encyclique Fratelli tutti, 94). C'est pourquoi je vous invite

    Chers amis, l'Église a confiance en vous. Je vous mets au défi d'envoyer un message puissant à notre monde pauvre en humanité à travers vos paroles, vos actions et votre témoignage. Par la prière et la mission, puisez à la source du bien et de la vérité et, en communion avec le Christ mort et ressuscité, trouvez la force de voir le monde avec un regard positif, un regard d'amour, un regard d'espérance, avec un regard de compassion et de tendresse, avec une attention particulière aux personnes défavorisées et marginalisées.

    Je confie au Seigneur chacun d'entre vous qui assistez au Symposium et tous les membres de l'Association Fiat. Je vous bénis, vous et vos familles, de tout mon cœur. Et s'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi. Merci!

  • Une politique sans orientation religieuse et morale conduit l'humanité vers l'abîme de l'autodestruction

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    De kath.net/news :

    "Le pape François a raison dans son avertissement à la Russie contre la guerre d'anéantissement contre l'Ukraine"

    23 avril 2022

    "En tant que chrétiens, nous sommes aujourd'hui à juste titre bouleversés par l'interprétation infâme de la guerre d'agression contre l'Ukraine comme une défense de l'orthodoxie russe contre la décadence occidentale." Par Gerhard Card. Müller

    Kath.net documente dans son intégralité la présentation écrite de la lectio magistralis du cardinal Gerhard Müller à l'occasion de la remise du Prix international Boniface VIII 'per una cultura della pace' qui lui a été décerné à Anagni (Italie) le 23.4.2022 et remercie l'auteur pour son aimable autorisation de publication (Seul le texte prononcé fait foi).

    Au-delà des contextes complexes de l'histoire contemporaine, l'attentat perpétré contre le pape Boniface VIII à Anagni le 7 septembre 1303 a une signification symbolique. Il s'agit en principe du rapport entre l'autorité spirituelle et le pouvoir temporel ou, comme nous le dirions aujourd'hui, du rapport entre la religion et la politique. Concrètement, nous avons affaire à la tension entre la conscience, dans laquelle nous sommes responsables devant Dieu, et le pouvoir politique, qui s'aligne sur les intérêts temporels. Selon le point de vue idéologique, la "gifle" que Sciarra Colonna aurait donnée au pape est regrettée comme le début de la fin de la position de pouvoir médiévale du pape ou applaudie comme l'ascension de l'État séculier, qui a déclaré son autonomie également sur la loi morale naturelle et même sur la liberté religieuse. Cette forme de souveraineté, qui déclare avec Niccolò Machiavel que la raison de l'État est l'instance ultime, est perçue aussi bien dans l'absolutisme vis-à-vis des sujets que dans les soi-disant démocraties populaires au bureaucratisme implacable vis-à-vis des citoyens.

    L'histoire occidentale depuis lors a toutefois gravement mis à mal la théorie de la souveraineté absolue de l'État. L'autorité supranationale de la papauté avait donné aux États chrétiens, issus de l'héritage de l'Empire romain, la conscience de leur unité dans la responsabilité devant Dieu. En revanche, le concept d'équilibre des puissances, de balance of power, n'a pas pu empêcher les catastrophes des guerres de succession dynastique au XVIIIe siècle, des guerres de révolution et de libération colonialistes au XIXe siècle et des deux guerres mondiales impérialistes au XXe siècle.

    Dans de nombreux pays, l'Église elle-même a été à la fois victime et promotrice de nationalismes effrénés et d'expansionnisme idéologique, en se laissant instrumentaliser pour la raison d'État. Il suffit de penser au gallicanisme, au fébronianisme ou à la propagande insensée qui voulait faire de la Première Guerre mondiale une lutte finale entre le catholicisme français et le protestantisme allemand. Et nous sommes aujourd'hui, en tant que chrétiens, à juste titre bouleversés par l'interprétation infâme de la guerre d'agression contre l'Ukraine comme défense de l'orthodoxie russe contre la décadence occidentale.

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  • 1000 participants à la Marche pour la vie s'opposent à la proposition d'autoriser l'euthanasie dans la démence

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    1000 participants à la Marche pour la vie s'opposent à la proposition d'autoriser l'euthanasie dans la démence.
     
    Cet après-midi, 24 avril à 14h, la Marche pour la vie a à nouveau eu lieu physiquement au Mont des Arts à Bruxelles, après deux ans qu’on a dû la remplacer par un evenement en ligne (raison covid). Avec cette édition, qui marquait le triste 20e anniversaire de la loi sur l'euthanasie, les participants se sont opposés aux propositions avancées par les partisans de l'euthanasie pour permettre l'euthanasie également en cas de démence.
     
    La pente glissante n'a pas de fin. Nous montrons en masse que nous ne voulons pas d'une société avec une vision aussi négative de l'humanité et, une vision aussi négative de la dignité des autres êtres humains dont la qualité de vie ne correspondraient plus à une vision de la vie "parfaite". Il faut défendre les soignants et les médecins qui voient l'acte de provoquer intentionnellement la mort, s'imposer de plus en plus comme "un acte médical ordinaire", contre leur gré, dans les responsabilités du beau métier qu'ils ont choisi. 
     
    La Marche pour la Vie ne souhaite aucun compromis à cet égard. Nous demandons que de tels plans soient arrêtés immédiatement, tout autre choix est inhumain et constitue un pas de plus sur la pente glissante... Nous demandons également une réforme totale de la commission euthanasie, qui travaille de manière médiocre et ne contrôle pas effectivement si les conditions d'euthanasie ont été bien respectées. Une émission "Pano" (VRT) l'a récemment mis en lumière : la commission lui-même se prend pour le juge, n'est pas transparent et ignore les médecins qui enfreignent la loi.
     
    Avec l'INITIATIVE EUROPÉENNE ONE OF US, nous demandons également l'abandon immédiat de tout projet d'enregistrement de l'avortement en tant que droit fondamental de l'Union européenne.

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  • L'affaire Galilée ou le mythe de la résistance à "l’obscurantisme catholique"

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    La vérité sur l'affaire Galilée, l'hypothèse sans preuve (rediff)

    24 avril 2022

    Dans un ouvrage qui fera date, Aimé Richardt, lauréat de l’Académie française pour sa biographie de Fénelon (1994), décrypte le mythe Galilée en rétablissant une vérité historique fondée sur une étude minutieuse des textes. Dans La vérité sur l’Affaire Galilée, l’auteur donne les raisons de la condamnation du Florentin en la replaçant dans le contexte des connaissances historiques et scientifiques de l’époque. Un ouvrage préfacé par Mgr Huot-Pleuroux, ancien Secrétaire général de l’Épiscopat.

    Le 22 juin 1633, un certain Galilée fut condamné à Rome par le tribunal du Saint Office. La sentence prononcée par des cardinaux de l’Eglise catholique — appelés en la circonstance « inquisiteurs généraux », fut la suivante : « Nous te condamnons dit le jugement à la prison formelle de ce Saint Office pour le temps qu’il nous plaira de fixer. De plus, au titre d’une pénitence salutaire, nous t’ordonnons de réciter les 7 psaumes de la pénitence salutaire, une fois par semaine, pendant les trois prochaines années... ». Et pourtant, Galilée ne fit pas un seul jour de prison… Il ne récita pas plus les psaumes de la pénitence salutaire puisqu’il confia ce pensum à sa fille religieuse qui s’en acquitta dûment. Et Galilée termina ses jours tranquillement à Arcetri, près de Florence, où il vécut jusqu’à sa mort en 1642.

    Le nom de Galilée est généralement associé à un symbole, parfois même à un mythe, celui de la résistance à l’obscurantisme religieux en général et catholique en particulier. Pourtant qui connaît réellement Galileo Galilei, fils de Vincenzio Galilei né à Pise le 15 février 1564 ? Quelles furent ses spécialités scientifiques ? Qu’a-t-il inventé et légué à la science et à la postérité ? Peut-on parler à son endroit de victime de l’Église et de l’obscurantisme ? Bref, pourquoi Galilée fut-il condamné par l’Église catholique ? C’est ce que l’émission ci-dessous vous propose de découvrir en compagnie de l’historien Aimé Richardt, grand prix d’Histoire de l’Académie française, pour son Fénelon, et auteur récemment de La Vérité sur l’affaire Galilée [1].

    Écoutez l'émission de Canal Académie avec Aimé Richardt (1 heure 1 minute) :

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  • France : quatre leçons d’une reconduction sans surprise

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    De Xavier Patier sur Aleteia.org :

    Emmanuel Macron réélu : les quatre leçons d’une reconduction sans surprise

    25/04/22

    Le président Emmanuel Macron est réélu pour un second mandat avec 58% des voix, et une abstention record. L’écrivain Xavier Patier tire les premières leçons de cette reconduction sans surprise : une élection sans adhésion pour un projet politique centré sur la grande déconstruction, dans l’air du temps.

    La surprise de l’élection présidentielle du 24 avril tient à ceci que justement rien ne s’est passé qui n’ait été prévu : il n’y a pas eu de surprise. Les enjeux économiques, les périls extérieurs, l’exaspération d’un pouvoir arrogant, le recours usé à la peur des extrêmes, la campagne éclipsée, l’envie de changer, la colère silencieuse, la lassitude, rien n’a pu empêcher le renouvellement clair et net du mandat du président sortant. Voilà Emmanuel Macron reparti pour un mandat comme par tacite reconduction avec, chez beaucoup d’électeurs, un sentiment d’inachèvement et l’impression que l’élection est finie avant d’avoir commencé. Mais la réalité est là.