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  • Turquie : une volonté d'éradiquer les chrétiens

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    16 juin 2022

    Le sort des chrétiens en Turquie

    Il y a une volonté politique d’éradiquer les chrétiens de Turquie présents pourtant bien avant les Turcs, cette région étant l’un des berceaux du christianisme. Encore aujourd’hui, ils subissent dans ce pays persécutions et humiliations dans une large indifférence internationale.

    Lorsqu’on sillonne la Turquie avec le Nouveau Testament en main, une réalité s’impose : cet immense territoire, autrefois appelé Asie Mineure, conquis progressivement par les Turkmènes venus d’Asie centrale à partir du XIe siècle, est l’un des principaux berceaux du christianisme. En témoigne la multitude de sites archéologiques et d’édifices religieux : Antioche-sur-l’Oronte, premier siège apostolique établi par saint Pierre ; Tarse, ville natale de saint Paul ; Éphèse, où séjourna la Vierge Marie après la Pentecôte et où se déroula en 431 le troisième concile œcuménique, au cours duquel elle fut proclamée Theotokos (« Mère de Dieu » en grec). Le territoire actuel de la Turquie en accueillit d’ailleurs six en tout, les premiers de l’histoire de l’Église : Nicée (325 et 787), Constantinople (381 et 680) et Chalcédoine (451). Là furent fixées les premières définitions dogmatiques, en particulier celles qui concernent la Trinité et la christologie. D’Asie Mineure sont aussi originaires des Pères et docteurs de l’Église (les saints Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse et Irénée) ; saint Basile de Césarée y organisa un monachisme florissant, notamment en Cappadoce ; des martyrs, tel saint Polycarpe, évêque de Smyrne, y offrirent leur vie par fidélité à Jésus-Christ. Enfin, les sept Églises du livre de l’Apocalypse sont situées en Anatolie.

    lire la suite sur le site de La Nef

  • Pakistan : peine de mort confirmée en appel pour deux chrétiens accusés de blasphème sur le web

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - La peine de mort confirmée en appel pour deux chrétiens accusés de blasphème sur le web

    18 juin 2022  
     

    Rawalpindi (Agence Fides) - La Haute Cour de Lahore, dans sa branche de Rawalpindi, a confirmé la peine de mort déjà prononcée en première instance à l'encontre de deux frères chrétiens, Qaiser Ayub et Amoon Ayub, dans une affaire de blasphème. Les deux frères sont en prison depuis 2011, date à laquelle la police a enregistré une affaire à leur encontre sur la plainte d'un imam musulman. Les deux personnes ont été inculpées pour avoir commis un blasphème envers le prophète Mahomet, conformément à l'article 295, paragraphe C, du code pénal pakistanais.

    Comme l'a appris Fides, dans le jugement en appel rendu le 8 juin, la Haute Cour a confirmé la condamnation à mort des deux personnes, accusées d'avoir publié du matériel blasphématoire sur Internet. En juin 2011, un homme musulman a informé la police qu'il surfait sur Internet lorsqu'il est tombé sur un blog contenant des documents blasphématoires contre l'islam. Le blog contenait également le nom, le numéro de téléphone, l'adresse électronique et l'adresse de l'auteur présumé. Le nom donné était Qaiser Ayub, l'aîné de deux frères chrétiens.

    La police a déposé une plainte contre les deux frères et les a arrêtés. Amoon a été arrêté parce que le numéro de téléphone et l'adresse du bureau indiqués sur le blog étaient enregistrés à son nom. Aucune des informations disponibles ne prouve cependant que les deux frères ont effectivement créé ou publié le matériel sur le site web.

    Le Tribunal de première instance a condamné les deux frères en décembre 2018, arguant que la présence des coordonnées des frères Ayub sur le site web blasphématoire, et l'absence de toute tentative de leur part d'approcher l'administrateur du site web pour retirer leurs coordonnées, permettaient clairement de conclure qu'ils étaient responsables de la création du site web. Toutefois, comme l'affirment les avocats du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), il ne s'agit là que de conjectures, puisque n'importe qui peut créer un site web et publier le nom et l'adresse de n'importe qui.

    Le tribunal de première instance a ignoré le témoignage des frères Ayub selon lequel une dispute avait éclaté avec des amis musulmans avant la publication du blog. Amoon pense que les amis musulmans de son frère ont créé le site web en utilisant les coordonnées des deux chrétiens en guise de représailles, dans le but de les piéger et de leur nuire.

    Le 28 février 2022, la Haute Cour a ouvert le recours. Les avocats ont souligné à la cour l'absence de preuve que les deux personnes ont écrit ou publié des articles de blog. Et le département des crimes informatiques déclare qu'aucune information n'a pu être trouvée sur l'auteur du blog.

    Selon la jurisprudence, une personne ne peut être condamnée dans de tels cas que s'il est prouvé sans équivoque que le téléphone, le support informatique ou le site Internet a effectivement été utilisé par la personne accusée. La Haute Cour, cependant, a ignoré ces arguments et la jurisprudence pertinente et a confirmé la peine capitale prononcée à l'encontre des deux frères. " C'est un nouveau pas en arrière pour le Pakistan, où les minorités religieuses sont emprisonnées et tuées à cause de fausses accusations de blasphème depuis plus de trois décennies ", note une note envoyée à Fides par le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Confronté à un cas de chrétiens injustement condamnés à mort pour blasphème, l'ECLJ prépare un appel pour présenter l'affaire à la Cour suprême du Pakistan.

    (PA-AG) (Agence Fides 18/6/2022)

  • L'OMS et la promotion sans limites de l'avortement

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    Du site de l'ECLJ (European Centre for Law & Justice) :

    L’Organisation mondiale de la santé a publié de nouvelles lignes directrices sur l’avortement dans lesquelles elle recommande aux États du monde entier d’abroger toute restriction de délai ou de conditions pour accéder à l’avortement. Des recommandations qui ont fait polémique et qui posent avec une acuité particulière la question du rôle et du pouvoir de cette institution. Quelle est la garantie de l’indépendance ou de l’intégrité de cette institution ? Nous en parlons ce soir avec Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ.

    Plus d'informations : L’OMS recommande l’avortement à la demande jusqu’au terme

  • Nigeria : le témoignage d'un survivant du massacre de la Pentecôte

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Nigeria : Un survivant de l’attaque de la Pentecôte témoigne

    Le père Andrew Adeniyi Abayomi a vu ses paroissiens se presser autour de lui dans la sacristie ce dimanche 5 juin : « Père, s’il vous plaît, sauvez-nous ; père, priez ! ». Pendant ce temps, des terroristes massacraient les fidèles venus célébrer la Pentecôte en l’église St Francis Xavier à Owo, dans l’État d’Ondo. 41 sont morts et il y a eu de nombreux blessés. Le prêtre témoigne pour l’AED.

    Bénédiction de l’un des survivants de l’attaque terroriste du 5 juin 2022.

    Où étiez-vous quand l’attaque s’est produite ?

    J’étais encore dans le sanctuaire. J’avais fini la messe et j’étais en train de mettre l’encens dans l’encensoir pour préparer la procession devant l’église. C’est alors que j’ai entendu un bruit. J’ai cru que c’était une porte qui claquait, ou que quelqu’un était tombé, ou avait vu un serpent, parce que c’était déjà arrivé.

    Mais ensuite j’ai entendu un deuxième grand bruit et j’ai vu des paroissiens courir dans différentes directions dans l’église. Je suis resté là, sous le choc, me demandant ce qui se passait, quand quelqu’un a couru vers moi en criant : « Père, des inconnus armés ! »

    Avez-vous craint pour votre vie ?

    À ce moment-là, je ne craignais pas pour ma vie ; je pensais plutôt à sauver mes paroissiens. Certains d’entre eux ont trouvé le courage de verrouiller la porte d’entrée. J’ai exhorté les gens à se déplacer à travers le sanctuaire jusqu’à la sacristie. Certains paroissiens se sont échappés par là. Je suis resté dans la partie intérieure de la sacristie. Je ne pouvais pas bouger, car j’étais entouré d’enfants, tandis que des adultes se cramponnaient à moi, certains même à l’intérieur de ma chasuble. Je les ai protégés comme une poule protège ses poussins.

    J’ai entendu les voix de mes paroissiens : « Père, s’il vous plaît, sauvez-nous ; père, priez ! » Je les ai encouragés et calmés et je leur ai dit qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, que j’étais en train de prier et que Dieu ferait quelque chose. J’ai entendu trois à quatre explosions, l’une après l’autre. Toute l’attaque était bien planifiée et a duré environ 20 à 25 minutes.

    Que s’est-il passé ensuite ?

    Enfin, nous avons reçu un message indiquant que les assaillants étaient partis. Nous avons quitté la sacristie et j’ai vu que certains paroissiens étaient morts, tandis que beaucoup étaient blessés. Mon esprit était troublé. J’ai supplié les gens de conduire nos frères et nos sœurs blessés à l’hôpital. J’ai commencé à déplacer certains des blessés à l’hôpital St. Louis et au centre médical fédéral (Federal Medical Centre) avec l’aide de paroissiens qui pouvaient conduire. Nous avons laissé les cadavres à l’église, tout en essayant de sauver les blessés.

    Le père Andrew Adeniyi Abayomi est le pasteur adjoint de l’église St Francis Xavier à Owo, dans l’État d’Ondo, au Nigeria

    L’État d’Ondo était calme, en particulier par rapport au nord du Nigéria et à la Middle Belt, bien qu’il y ait eu des tensions entre les bergers peuls et les agriculteurs chrétiens. Comment expliquez-vous ce soudain déchaînement de violence ?

    On a entendu dire que des groupes militants sont en train de mobiliser des gens dans le sud-ouest et dans d’autres régions du pays. On ne sait pas à quelle tribu, ou race ou groupe appartiennent les agresseurs. Même si pendant l’attaque, certains les ont vus, ils n’ont pas pu les identifier, car ils ne parlaient pas. Certains des agresseurs se sont déguisés en simples paroissiens pendant la messe. Ils ont prié avec nous pendant la messe jusqu’au début de l’attaque.

    Comment comptez-vous prendre soin des paroissiens blessés et endeuillés ?

    Nous avons déjà commencé à le faire en leur offrant des soins pastoraux, en leur rendant visite, en priant avec eux, en administrant le sacrement des malades et en les encourageant à garder vivante l’espérance. Nous sommes engagés davantage pour prendre soin de leurs familles et des personnes endeuillées. Le diocèse a fait appel à d’autres paroisses pour avoir du soutien. Des organisations gouvernementales et non gouvernementales, comme la Croix-Rouge, et d’autres groupes, même des groupes musulmans et des imams, nous aident matériellement et financièrement. La Croix-Rouge a été la plus active, faisant appel au grand public pour des dons de sang et du soutien matériel.

    Quels sont les plus grands besoins en ce moment ?

    Nous avons besoin d’un soutien matériel et financier pour prendre soin des victimes et des survivants. Nous avons également besoin de notre propre stratégie de sécurité. Pas très loin, il y avait du personnel de sécurité et la police, qui ne nous ont pas prêté secours, même si l’attaque a duré 20 minutes et que quatre artefacts ont explosé. Nous avons besoin de notre propre dispositif de sécurité.

    Après une expérience comme celle-ci, les gens se sentiront-ils en sécurité quand ils retourneront à l’église ?

    La peur s’est installée dans l’esprit de certains paroissiens. Cela dit, nous sommes déterminés à les aider à se remettre debout, à les garder forts dans la foi et à les réconforter en nous rapprochant de chacun, pas seulement de ceux et celles qui ont été directement touchés. Le but est d’établir un contact personnel avec eux, de les rendre plus forts et de leur rappeler que lorsque nous professons notre foi en Dieu, cela signifie que nous avons renoncé à toute notre vie. Cette vie n’est qu’un passage vers l’éternité – et l’éternité devrait être notre point focal.

    L’attaque a-t-elle renforcé ou affaibli leur foi ?

    Lors de ma rencontre avec mes paroissiens, j’ai vu que leur foi s’est renforcée, pas affaiblie.  Ils sont prêts et résolus. Je continue de prier pour eux, tous les jours, et la messe est offerte aux intentions de ceux qui sont encore à l’hôpital, pour les aider à se rétablir rapidement. La messe est également dite pour les âmes de ceux qui sont morts, qu’ils reposent en paix. Enfin, des messes sont offertes aux intentions de tous les membres de la paroisse afin qu’ils demeurent fermes dans la foi et vivants dans l’espérance.

  • 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole sont désormais bienheureux

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    D'ALMUDENA MARTÍNEZ-BORDIÚ sur ACI Prensa :

    Héros de l'Église : 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole sont désormais bienheureux !

    19 juin 2022

    Ce samedi 18 juin, le ciel et la terre - et surtout l'Espagne - sont en fête. La cathédrale de Séville a accueilli la cérémonie de béatification de 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole.

    Parmi ces nouveaux héros de l'Église figurent 25 frères dominicains martyrisés à Almagro (Ciudad Real, Espagne) et à Almeria (Espagne), ainsi qu'un laïc dominicain qui a subi le martyre à Almeria et une moniale dominicaine de Huéscar (Espagne), qui est devenue la deuxième moniale dominicaine espagnole à être béatifiée dans l'histoire de l'Ordre.

    Il convient de noter que le pape François a approuvé la béatification de ces martyrs en décembre 2019, et bien que les préparatifs de la cérémonie aient commencé à ce moment-là, elle a finalement dû être reportée en raison de la pandémie de coronavirus.

    La cérémonie

    Par un samedi matin ensoleillé, il régnait une atmosphère de joie et d'attente dans la cathédrale de Séville. Parents, amis et membres de l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains) occupaient les bancs de la partie centrale de l'église. 

    La messe a été présidée par le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. Dans son homélie, le cardinal Semeraro a rappelé la vie et le témoignage des nouveaux béatifiés et a souligné que Sœur Ascension, une religieuse dominicaine de Huéscar, a été tuée "après avoir été cruellement torturée pour avoir refusé de marcher sur le crucifix". Le cardinal a également souligné leur "témoignage sans paroles" et assuré que "la situation des chrétiens dans le monde n'est pas une vie facile, puisqu'ils sont appelés à la sainteté".

    Exécutés pour avoir défendu leur foi à Almagro

    Sur ces 27 martyrs, 20 étaient des frères du couvent de l'Assomption d'Almagro (Espagne). Au cours de l'été 1936, année du début de la guerre civile espagnole, ces frères ont été expulsés du couvent et détenus dans une maison, où ils ont été martyrisés. 

    La cause est dirigée par Ángel Marina Álvarez, prieur de la communauté, et avec lui les prêtres Manuel Fernández, Camazón Junquera, Antonio Trancho, Luis Suárez, Eduardo Sainz, Pedro López et José Garrido, professeurs responsables de la formation des plus jeunes frères, ont été béatifiés. Ainsi que les frères coopérateurs Arsenio de la Viuda, Ovidio Bravo, Dionisio Pérez et Mateo de Prado, chargés de l'organisation du couvent. Les frères étudiants Francisco Santos, Sebastián Sainz, Paulino Reoyo, Santiago Aparicio, Ricardo Manuel López et Justo Vicente, et enfin, les novices Fernando García de Dios et Antolín Martínez-Santos, les plus jeunes, qui ont perdu la vie en défendant leur foi alors qu'ils n'avaient que 20 ans.

    Les reliques de ces nouveaux bienheureux peuvent être vénérées au couvent Santo Tomás de Aquino à Séville. 

    Les héros d'Almeria

    À Almería, six membres de l'ordre des prêcheurs ont été arrêtés, emprisonnés et finalement abattus dans différentes parties de la province. Les restes de certains d'entre eux sont conservés dans le panthéon dominicain du cimetière de la ville, mais d'autres n'ont jamais pu être localisés. Du couvent de la ville ont été martyrisés les prêtres Juan Aguilar, un musicien, Tomás Morales, un enseignant, et Fernando Grund, un orateur renommé. Ainsi que les frères coopérateurs Fernando de Pablos et Luis Mª (Ceferino) Fernández. Le laïc Fructuoso Pérez Márquez, journaliste et éditeur du journal espagnol La Independencia, a également été béatifié pour la même cause. 

    Une deuxième moniale dominicaine béatifiée

    La religieuse dominicaine Sœur Ascensión de San José, du monastère Madre de Dios à Huéscar, a également été béatifiée. Elle a été torturée puis assassinée en février 1937, à l'âge de 76 ans. Elle est la deuxième moniale dominicaine à être béatifiée en Espagne à ce jour. Ses restes sont conservés dans le monastère dominicain de Baza.