Actualité - Page 1503
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Glorious salue l'élection de François
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Bergoglio, Zanotti-Sorkine, même combat ?
Lors de la dédicace de son livre à La Procure à Paris (29.12.2012), le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine cite en exemple le Cardinal Bergoglio sur la question du sacrement du Baptême.
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Nos chemins vont-il se séparer ?
Sur divers blogues et sites, nous avons été unis dans la défense du pape et de l'Eglise durant le pontificat de Benoît XVI, mais nous risquons bien de ne plus emprunter les mêmes chemins après l'élection du nouveau pape. On voit en effet fleurir ici et là certains propos extrêmement critiques à l'égard de François. Ainsi, Monsieur Daoudal y va très carrément : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2013/03/16/trois-ou-quatre-petites-choses-sur-jorge-bergoglio.html D'autres, avec plus de nuances, manifestent une certaine nostalgie à l'égard du pontife à présent émérite, et développent une dialectique périlleuse soulignant le contraste sinon les contradictions qui existeraient entre lui et son successeur.
Les visiteurs de belgicatho auront pu constater que la venue de François y est accueillie avec ferveur et optimisme. L'attachement aux détails du protocole ou à des accessoires de la garde-robe pontificale serait-il primordial ? Si le pape, à la suite de saint François, décide d'épouser "Dame Pauvreté", je ne peux y voir qu'une réponse claire aux exigences évangéliques et aussi une nécessité de l'heure présente où seul un témoignage crédible de la radicalité évangélique est susceptible d'être reçu. Bien sûr, ça risque de nous secouer et de ne pas fonctionner selon un ordonnancement considéré comme immuable, mais cela promet d'être passionnant. Parions, comme les cardinaux, sur Jorge Mario Bergoglio.
Voir également : francois-signe-de-contradiction
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Une Eglise pauvre pour les pauvres
UNE EGLISE PAUVRE POUR LES PAUVRES
Cité du Vatican, 16 mars 2013 (VIS). Ce matin Salle Paul VI, le Saint-Père s'est adressé aux milliers de journalistes et opérateurs des media venus à Rome, a-t-il dit, pour couvrir l'actualité du Saint-Siège, "depuis la surprenante annonce de mon vénéré prédécesseur Benoît XVI. Et je tiens à saluer chacun de vous. La place des media s'est considérablement accrue ces derniers temps au point de devenir indispensable pour rapporter les événements de l'histoire contemporaine. Merci de la qualité de votre service durant ces jours où les yeux du monde catholique, et pas seulement catholique, étaient rivés sur la Ville Eternelle, et tout spécialement sur ce petit territoire dont le barycentre est la tombe de Pierre. Combien vous avez travaillé! Vous avez dû parler du Saint-Siège, de l'Eglise, de ses rites et traditions, de sa foi, du rôle du Pape et de son ministère. Je remercie en particulier ceux qui ont su observer et présenter ces événements dans la perspective la plus juste. Les événements historiques demandent une lecture approfondie, qui touchent parois à la dimension de la foi. Mais les événements strictement ecclésiaux sont plus complexes que les politiques ou économiques, car ils répondent pas à une logique mondaine. C'est pourquoi il est difficile de les exposer à un vaste public. Si l'Eglise est une institution humaine et historique, avec tout ce que cela comporte, elle est avant tout une réalité spirituelle, le peuple de Dieu, ce saint peuple qui marche à la rencontre de Jésus-Christ. C'est seulement dans cette perspective que l'on peut comprendre l'action de l'Eglise".
"Le Christ est le pasteur de l'Eglise, et sa présence se manifeste au travers de la liberté des hommes dont un est choisi pour être son vicaire en tant que successeur de l'apôtre Pierre. Mais le coeur de l'Eglise c'est lui, le Christ. Sans lui l'Eglise n'existerait pas, n'aurait pas de raison d'être. Comme l'a souvent dit Benoît XVI, le Christ est présent et il guide l'Eglise. Dans tout ce qui s'est produit c'est l'Esprit qui a agi, qui a inspiré la décision que Benoît XVI a prise pour le bien de l'Eglise. Et c'est lui qui a orienté dans la prière le choix des cardinaux. Il faut tenir compte de cette perspective, de cette herméneutique, pour percer le sens des récents événements... C'est pourquoi je vous invite à approfondir votre analyse...des motivations spirituelles les plus authentiques la guidant pour comprendre l'Eglise. L'Eglise porte une grande attention à la presse et aux media car ils savent saisir et exprimer les attentes et les exigences du monde, et offrir des éléments de lecture des faits. Votre mission a besoin de sensibilité et d'expérience comme tant d'autres professions, et d'une attention toute particulière pour la vérité, la bonté et la beauté. C'est là que nous sommes proches car l'Eglise existe pour communiquer la vérité, la bonté et la beauté en la personne du Christ. De fait nous ne devons pas communiquer nous mêmes mais ces trois valeurs divines".
"Nombreux sont ceux qui, ignorant pourquoi je me suis appelé François, ont pensé à François-Xavier, à François de Sales et à François d'Assise. Voici les faits: dans la Sixtine j'avais à côté de moi le Cardinal Caludio Hummes, l'ancien Archevêque de Sao Paulo et ancien Préfet de la Congrégation pour le clergé, un grand ami, vraiment un grand ami! Lorsque les choses sont devenues dangereuses pour moi, il m'a rassuré et encouragé. Et lorsqu'on est arrivé aux deux tiers des votes, et que les cardinaux ont applaudi le Pape élu, cet ami m'a dit en m'embrassant: N'oublie jamais les pauvres! Ceci s'est imprimé dans mon esprit et j'ai immédiatement pensé au Poverello. J'ai pensé aux guerres, alors que le scrutin reprenait jusqu'à un vote unanime, j'ai pensé à François, l'homme de la paix, l'homme qui aimait et protégeait la nature. Alors que l'humanité a un rapport tellement médiocre avec la création! Il est l'homme diffusant l'esprit de la paix, l'homme pauvre. Combien je désire une Eglise pauvre pour les pauvres!". Un cardinal m'a dit: "Tu devrais t'appeler Adrien parce que Adrien VI fut un réformateur. Et nous avons besoin de réformer" l'Eglise. "Un autre de choisir celui de Clément. Mais pourquoi? Parce qu'en devenant Clément XV tu vengerais l'affront de Clément XIV qui avait supprimé la Compagnie de Jésus". Et "j'ai choisi François, le nom de mon coeur".
Pour finir le Saint-Père a de nouveau chaleureusement remercié les représentants des media: "Je pense à tout le travail que vous avez accompli, je pense à votre profession et vous souhaite d'oeuvrer avec sérénité et prospérité, de connaître de mieux en mieux l'Evangile du Christ et la réalité de l'Eglise. Je le confie à la protection de la Vierge, Etoile de l'évangélisation, et forme des voeux de bonheur à vos familles. De tout coeur je vous bénis". Mais avant cette bénédiction, le Pape a du saluer un certain nombre de représentants de la profession. Reprenant son allocution, il a dit: "Je vous ai dit que je vous aurais donné de tout coeur ma bénédiction. Mais nombre d'entre vous ne sont pas catholiques, ou ne sont pas croyants. Alors, en silence j'offre cette bénédiction à chacun de vous, dans le respect de sa conscience, car je sais que vous êtes tous fils de Dieu. Dieu vous bénisse!".
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Sur les écrans (15.3.2013)
au fil des sorties :
Dernières critiques -
Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (15/3/2013) : levenshuis, Diane, euthanasie
Sommaire
- « Maison de la vie » « Levenshuis » à Bruges: euthanasie, don d’organes, pilule, avortement , etc.
- Sterfgevallen pil Diane -35 : Frankrijk, Nederland … België ?
- Nederland : richtlijn euthanasie bij een verlaagd bewustzijn
- Pays-Bas : des médecins refusent d’euthanasier les personnes atteintes de démence
- Nederlandse Artsenverenigingen distantiëren zich van uitspraken over levensbeëindiging pasgeborenen
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Jean-Pierre Delville : le pape Bergoglio, un choix surprenant
Pour « La Libre », Christian Laporte a interrogé Jean-Pierre Delville, professeur d’histoire du christianisme à la faculté de théologie de l’Université Catholique de Louvain. L’abbé Delville est proche de la Communauté Sant’Egidio et son nom a été cité (parmi d’autres possibles) pour succéder à l’évêque démissionnaire de Liège, Mgr Aloys Jousten (dont la succession est ouverte depuis novembre 2012 : Rome ayant l’habitude de se hâter lentement, l’ « habemus episcopum » n’est attendu, dit-on, que pour l’été prochain). Extraits de l’interview :
« L’on pourrait considérer au vu de ses premières prises de position que le nouveau Pape sera le souverain pontife de la rupture avec le passé, à l’image de certains de ses prédécesseurs. Le Pr Jean-Pierre Delville, spécialiste de l’Histoire de l’Eglise catholique ne partage cependant pas cette vision:
"Je n’emploierais pas ce terme de rupture, explique l’historien de l’UCL. L’idée de la rupture renvoie trop aux débats qu’il y a eu à propos de Vatican II ».(…) Comme tous les catholiques du monde, Jean-Pierre Delville a évidemment été surpris par l’issue du conclave : "Beaucoup avaient considéré qu’il n’était plus suffisamment jeune pour occuper la fonction et voilà que l’on s’est inscrit totalement dans la continuité du conclave d’avril 2005." (…)
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Ne cédons pas au pessimisme
Le pape François a reçu en audience les cardinaux présents à Rome, ce vendredi matin, à 11 h en la salle Clémentine du palais apostolique. (Zenit.org)
Après le discours d’hommage que le cardinal doyen Angelo Sodano lui a adressé au nom du Collège cardinalice, le pape a prononcé un discours émaillé d'improvisations, d'abondance du coeur. Il a ensuite échangé quelques mots avec chaque cardinal, debout, pendant une bonne heure.
Discours du Pape François
Chers frères cardinaux,
Cette période, dédiée au conclave, a été chargée de signification non seulement pour le Collège cardinalice mais aussi pour tous les fidèles. En ces jours, nous avons senti de manière presque sensible l’affection et la solidarité de l’Église universelle, ainsi que l’attention de nombreuses personnes qui, bien qu’elles ne partagent pas notre foi, regardent l’Église avec respect et admiration. De tous les coins de la terre, s’est élevée la prière fervente et unanime du peuple chrétien pour le nouveau pape et ma première rencontre avec la foule massée sur la place Saint-Pierre a été riche en émotions. Avec cette image suggestive du peuple priant et joyeux encore gravée dans mon esprit, je désire manifester ma sincère reconnaissance aux évêques, aux prêtres aux personnes consacrées, aux jeunes, aux familles, aux personnes âgées pour leur proximité spirituelle, si touchante et fervente.
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330 millions d'avortements pratiqués en Chine
C'est ce que nous lisons ici :
En plein débat sur la politique de limitations des naissances, les autorités chinoises dressent le bilan de décennies de contrôle. Selon des chiffres publiés par le ministère de la santé, près de 330 millions d'avortements ont été pratiqués enChineentre 1971 et 2010. Le nombre d'avortements a culminé entre 1982 et 1992 à plus de 10 millions par an, avec des pics à plus de 14 millions en 1983 et 1991, précise le ministère de la santé.
La limitation des naissances pour tous et la politique de l'enfant unique pour les citadins depuis le début des années 1980 ont permis selon Pékin d'éviter quelque 400 millions de naissances supplémentaires dans le pays le plus peuplé du monde, qui comptait 1,354 milliard d'habitants à la fin de l'année dernière. Cette politique a eu pour corollaire un nombre très élevé d'avortements forcés, qui sont en principe bannis aujourd'hui. Cette pratique se poursuit toutefois encore dans certaines régions.
Nouvelle confirmation de ce désastre évoqué par Eric-Emmanuel Schmitt :
"Dans la voiture qui m'amenait au Grand Hôtel de Yunhai, mon chauffeur brancha la radio. Pendant le bulletin, un officiel se félicita justement, que grâce à cette loi de l'enfant unique, 400 millions de Chinois n'étaient pas nés. La remarque m'abasourdit : comment pouvait-on se réjouir de 400 millions de fantômes? Autrement dit, 400 millions d'absents... Pourquoi investir sur le néant plutôt que sur l'être? Parmi ces foules de Chinois non venus au monde se trouvaient sans doute des gens intelligents, des gens superbes, des gens désirés, des gens courageux, et puis le nouveau Mozart, le prochain Einstein, le futur Pasteur, ceux dont le génie aurait changé l'humanité entière... Non ici, à part Madame Ming (l'héroïne du roman), cela ne choquait personne : craignant la surpopulation et son corollaire la famine, le gouvernement, les membres du Planning familial exultaient qu'il n'y ait rien... 400 millions de fois rien..."
Eric-Emmanuel SCHMITT, Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus, Paris, Albin Michel, 2012, p. 66.
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Qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable
François provoque l'indignation de Bruno (sur Metablog, de l'abbé Guillaume de Tanoüarn) :"Tout à l'heure, Bruno me téléphone en colère.
Il me dit : "Alors avec Jean-Paul II, Benoît XVI, le catholicisme je veux bien. Ca reste soft. Mais avec François, c'est une autre paire de manches".
Je lui manifestai ma surprise.
Il me répond : - "Tu te rends compte que nous les mécréants, il est en train de tous nous mettre dehors avec ses formules à l'emporte pièce".
Là je commence à voir, mais je fais l'innocent : - Lesquelles ?
- Je me mets tout de suite sur Internet. Voilà : "Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, cela me fait penser à la phrase de Léon Bloy : “Qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable”. Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon". Ca veut dire quoi, confesser, d'abord dans ce cas-là ?
- Confesser, c'est reconnaître Jésus comme le Fils de Dieu.
- C'est bien ce que je pensais... Tu n’arranges pas les affaires de ton pape.
- Euh ! Bon alors, il faut dire que Léon Bloy vaut plus comme imprécateur (et un imprécateur peu sympathique, grand médiseur et mépriseur) que comme théologien. D'habitude, les théologiens, quand ils avancent de telles choses, les enveloppent dans du beau papier. ils expliquent : non, l'Eglise n'a jamais prétendu mettre en enfer tous ceux qui ne croient pas actuellement en elle. Mais le pape François est l'homme des surprises, et je crois vraiment : de toutes les surprises. C'est un jésuite austère, qui est essentiellement indifférent comme le conseille saint Ignace, indifférent au qu'en dira-t-on, à ce qu'on pense de lui etc. Il faut peut-être lui laisser le temps de mettre le papier cadeau. Ca viendra.
- Mais qu'est-ce qu'il peut mettre comme papier cadeau, pour expliquer à ceux qui ne prient pas Jésus-Christ que, malgré ce qu'écrit Léon Bloy, ils ne sont pas le diable...
- En essayant de me mettre dans sa peau de jésuite, je te répondrai à travers l'idée de saint Ignace : les deux étendards. Il y a effectivement les bons et les méchants, ça j'y crois. Il y a ceux qui essaient d'aimer autre chose qu'eux-mêmes, ceux qui sortent d'eux-mêmes pour se mettre au service de ce qu'ils aiment. Ceux-là, ils ne le savent pas forcément clairement, mais leur logique est chrétienne. Et puis, il y a ceux qui se prennent dans "les filets et les chaînes" dit saint Ignace, ceux qui sont prisonniers du démon parce qu'il ne pensent qu'à eux et à se servir.
- Bon alors pris comme ça je veux bien..."
J'ai beaucoup aimé l'indignation de Bruno et je suis surpris que ce ne soit pas celle de La Vie et d'autres blogs chrétiens qui font de la largeur d'esprit leur fond de commerce. Il faut croire que ce François-là produit une sorte d'effet de sidération. Il peut dire des énormités anticonciliaires (anticonsensuelles) le plus tranquillement du monde. Personne n'a bronché encore. Gare au réveil ! (...)
Il y a autre chose qui me ravit : c'est une sorte d'anticléricalisme permanent. On sait la manière dont le cardinal Bergolio a attaqué ceux qui voulaient garder le baptême pour eux, prêtres ou clercs, en mettant des conditions exagérément difficiles à sa réception. Il les traite de "néognostiques pharisaïques". Mais dans le sermon que je viens de citer, il y a un autre texte étonnant à propos de ceux qui prêchent Jésus mais qui ne veulent pas entendre parler de sa croix :
"Quand nous marchons sans la croix, quand nous édifions sans la croix et quand nous confessons un Christ sans croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur : nous sommes des personnes du monde, nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, mais pas des disciples du Seigneur ".
Ce genre de petite pique anticléricale semble décidément assez fréquente dans son enseignement... J'ai l'impression qu'on va bien s'amuser." -
Un regard qui fait miséricorde et qui choisit
Le Salon Beige donne des informations intéressantes qu'il a récoltées ur divers sites concernant la devise du nouveau pape "miserando atque eligendo" dont l'origine serait à chercher dans un commentaire de Bède le Vénérable à propos de la vocation de Matthieu.
"Jésus vit un homme assis au bureau de la douane; son nom était Matthieu. « Suis-moi », lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa miséricorde... Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit ["Miserando atque eligendo"], il lui dit : «Suis-moi», c'est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché.... Matthieu se leva et le suivit.
C'est ici : l'origine-de-la-devise-du-pape-françois-miserando-atque-eligendo.html
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Mgr Danneels, grand électeur du pape François ?
Incontestablement, le cardinal Danneels est beaucoup plus joyeux qu’au lendemain de l’élection de Benoît XVI. C’est aujourd’hui dans « La Libre », sous la signature de Christian Laporte (extraits) :
(…) Jeudi matin, comme il l’avait promis, le cardinal Danneels a rencontré la presse au Collège belge pour commenter l’issue du conclave. L’occasion de manifester sa réelle admiration pour le nouveau pape qui avait déjà émergé lors de celui d’avril 2005."Il était déjà dans la course » confirme l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles. (…). Godfried Danneels a aussi insisté sur le fait que le Pape "a la mentalité du terroir de l’Amérique latine et donc un grand souci de la justice sociale. Bref, il a un profil de bon pasteur" !
Quant au choix de son nom, le cardinal y voit une claire filiation avec le message confié à François d’Assise, "à savoir de construire une nouvelle Eglise, ce qui dans son cas devait se comprendre au propre comme au figuré. Aux congrégations générales, les difficultés de l’Eglise ont souvent été évoquées dans les discussions pour la rebâtir et pour la renouveler " (…) Et de se livrer encore à une autre confidence : "Je l’ai rencontré à la veille de son élection et lui ai demandé comment il se sentait. Il m’avait répondu que tout ce que Dieu attendait de lui était bon. Mais les défis de l’Eglise sont immenses." Pour ce qui est de "l’unité dans la diversité c’est bien parti mais ce serait bien qu’il favorise aussi une plus grande collégialité dans l’Eglise, notamment en s’entourant d’évêques qui pourraient le conseiller dans une formule de tournante".
Le cardinal a ensuite répondu à diverses questions notamment sur sa présence près du Pape sur le balcon de Saint-Pierre. Avec l’humour qu’on lui connaît il a lancé : "Ne croyez surtout pas que je vais devenir son Secrétaire d’Etat ! " Quant à l’âge du Pape, ce n’est pas un problème "car les vieux peuvent encore faire quelque chose pour l’Eglise. Regardez-moi "
Ici :"Un bon pasteur", selon Mgr Danneels
Le cardinal est manifestement satisfait de « son » conclave...