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Actualité - Page 1506

  • Election du pape François : réactions de Mgr Léonard et du Chanoine de Beukelaer

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    Selon  des propos rapportés par l’hebdomadaire « Le Vif », Mgr André-Joseph Léonard a déclaré ne pas connaître  personnellement le nouveau pape : son nom avait déjà été cité lors du dernier conclave, lors de l'élection du pape Benoît XVI mais cette élection est une surprise totale. Sa réaction est donc mesurée :

    « Pour l'archevêque, qui s'est exprimé au cours d'une conférence de presse à malines, mercredi soir, le fait que le nouveau pape vienne d'Amérique latine est une "bonne idée". "C'est la première fois que le continent offre un pape. L'Amérique latine est un continent important". La rapidité du choix a moins surpris Mgr Léonard. "Le fait que cela s'est passé si vite, montre qu'il y avait un certain consensus. Et c'est important", a-t-il indiqué. Ce choix est-il le bon? "Je suppose que oui", déclare Mgr Léonard. "Il a tout de même obtenu deux tiers des voix", précise l'archevêque qui juge très positif le choix du nom. "François est le saint le plus célèbre dans le monde". »

    Ici :L'élection de Bergoglio, une surprise totale pour Mgr Léonard

    Eric de Beukelaer, ancien porte-parole des évêques de Belgique et Curé-Doyen de Liège (rive gauche) interrogé par le journal « Le Soir », estime, lui que l’ élection du cardinal Bergoglio n’est qu’une demi-surprise  «  parce que son nom a été beaucoup cité lors du précédent conclave, en 2005, quand le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, a été élu. Mais lors de ce conclave, il était moins cité. C’est sans doute lié à son âge (76 ans) ! ». A propos du choix d’un nom de règne inusité  «  on peut se dire que le nouveau pape veut opérer un recentrage sur l’Évangile. François d’Assise, c’est l’homme qui a voulu, au 13e siècle, remettre l’Évangile au centre de l’action de l’Église. C’est donc sans doute une façon de dire qu’il va ramener au Christ, à de la simplicité et à de la proximité avec le peuple ». Sa première apparition publique fut très simple et même bonhomme : « Avant de donner la bénédiction à tous, il a demandé au Seigneur de le bénir lui, façon de rappeler que le pape n’est qu’un serviteur du Christ parmi d’autres. ». A propos du choix d’un sud-américain, Eric de Beukelaer cite le cardinal Danneels : « On n’élira pas un continent, on choisira l’homme qui correspond », mais évidemment, ajoute-t-il, « choisir un homme émanant du sud, c’est puissant ». Ce nouveau pape rompt-il avec l’Eglise incarnée par Benoît XVI ? « Je ne dirais pas ça. Il y a sans doute une alternance, mais on le souligne peu souvent : c’est souvent le cas dans l’Eglise. Paul VI était un grand intellectuel (passons Jean-Paul Ier, disparu très vite), Jean-Paul II était lui un pape charismatique et voyageur. Benoit XVI était effectivement un pape théologien et avec François Ier on a, apparemment, un pape qui a plutôt une figure de pasteur »

    Ici : «Choisir un pape émanant du sud, c’est puissant»

    Tout donne à penser que ce pape s’éloignera de la figure traditionnelle du « souverain pontife », mais cela c’est pour le style. Sur le fond, « c’est à voir », comme on dit à la télé…

  • Habemus Papam

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    A découvrir sur Zenit (en cliquant sur les liens) :

    HABEMUS PAPAM



  • François : les premières morsures

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    Je me demandais quels seraient les premiers coups de crocs par lesquels on tâcherait, dès son élection, d’atteindre le nouveau pape. La réponse n’a pas tardé à venir : on l’attaque dès aujourd'hui sur « son passé trouble ». En fait, rien de précis ni de consistant, mais une accusation vague d’être lié à une Eglise argentine qui serait coupable de collusion avec la dictature des généraux. Cette accusation est déjà relayée par la RTBF ce matin avec, à l'appui, l'interview d’une activiste argentine présente sur le sol belge. Au procès de l’Eglise, tous les témoins sont les bienvenus, qu’on se le dise. Cela rappelle un autre procès où tout fut mis en œuvre pour aboutir à la crucifixion du condamné. Mais effectivement, souligne Sandro Magister :

    ...dans les terribles années soixante-dix, alors que la dictature faisait rage et que certains de ses confrères étaient prêts à prendre les armes et à appliquer les leçons de Marx, il s’opposa énergiquement à cette dérive, en tant que provincial de la Compagnie de Jésus en Argentine.

    Mais il y a d’autres coups de dents venant d’ailleurs. De certains « tradis » par exemple qui ne veulent lire les évènements qu’à travers leurs préoccupations de chapelles et que cette élection inquiète parce que le cardinal Bergoglio n’aurait pas fait montre de beaucoup d’empressement à mettre en application le décret « Summorum Pontificum » relatif à la célébration de la messe d’avant-concile. Et voilà déjà, de leur part, matière à suspicion. 

    Pour ma part, je trouve cette élection surprenante, intéressante et passionnante...

    Je ne vais pas m’étendre sur la surprise qui a déjà été largement soulignée par tous les commentateurs. En effet, ce cardinal ne figurait pas vraiment parmi les papabili les plus probables et l’on pensait généralement que son heure était passée depuis qu’on lui avait préféré Ratzinger au précédent conclave.

    Intéressant. Pour la première fois, il s’agit d’un pape jésuite. Effectivement, les jésuites sont censés, sauf exception, décliner les fonctions épiscopales. Voir un « compagnon », disciple d’Ignace, hissé sur le trône de Pierre, c’est une nouveauté mais c’est sans doute aussi tout un programme. Le peu que je sais sur la spiritualité ignatienne me fait espérer le meilleur. La pierre d'angle de celle-ci est le fameux principe et fondement des Exercices spirituels :

    L’homme est créé pour louer, révérer et servir Dieu notre Seigneur 

    et par là sauver son âme, 
    et les autres choses sur la face de la terre sont créées pour l’homme
    et pour l’aider dans la poursuite de la fin pour laquelle il est créé.

    C’est effectivement tout un programme que d’orienter la gouvernance de l’Eglise dans une telle optique. Un autre trait qui caractérise (ou devrait caractériser) la spiritualité jésuite est l’obéissance et l’on peut penser que cette attitude d’obéissance inconditionnelle au Christ et à l'Esprit s’écrira en filigrane dans le pontificat à venir. On sait aussi les exigences d’approfondissement intellectuel que comporte la formation d’un jésuite et qui ne s’arrêtent jamais après sa profession. Cela laisse augurer de la qualité de l’enseignement que François nous délivrera, dans la ligne de celui auquel le pape théologien qui vient de se retirer nous a habitués.

    Intéressant aussi parce qu’il a choisi de s’appeler François (inutile de préciser « premier » puisqu’il n’y en a pas eu d’autres). Or, François est probablement le saint qui s’est le plus identifié à la personne du Christ. D'abord par une pratique radicale de la pauvreté. Le cardinal Bergoglio avait, à Buenos Aires répudié le train de vie des prélats et mettait son point d’honneur à circuler en bus ou en métro, à faire ses courses lui-même, à vivre dans la simplicité. Sandro Magister insiste sur son radicalisme évangélique :

    C’est un pasteur à la doctrine solide et au réalisme concret. Aux Argentins il a voulu donner beaucoup plus que du pain. Il les a invités à reprendre aussi en main le catéchisme. Celui des dix commandements et des béatitudes. "Le chemin de Jésus, c’est cela", disait-il. Et ceux qui suivent Jésus comprennent que "fouler aux pieds la dignité d’une femme, d’un homme, d’un enfant, d’une personne âgée, est un péché grave qui crie vengeance au ciel", et ils décident de ne plus le faire.

    Comment va-t-il à présent conjuguer ces exigences avec les contraintes de l’appareil romain ? Sera-t-il pape « autrement » ? Quelles surprises ce "pape franciscain" succédant à un "pape bénédictin" nous réserve-t-il ? Les réponses sont à venir.

    Intéressant encore parce que ce pasteur qui a exercé ses responsabilités dans un pays chrétien se retrouve à présent au cœur d’une Europe qui a répudié son héritage chrétien, livrée à une idéologie libérale qui donne à l’individu tous les droits. Comment va-t-il faire face à cette confrontation, lui qui a déjà marqué très clairement son opposition à l’égard de toutes les dérives éthiques et sociétales (avortement, euthanasie, mariages homosexuels, etc.) ? Là aussi, la suite nous le dira.

    En tout cas, l’attitude qui convient le mieux aujourd’hui consiste à accueillir dans la confiance, l’espérance et la prière, celui que l’Esprit a choisi de nous donner et à prier pour qu’il nous confirme dans la foi en ces temps troubles.

    "Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères." (Evangile selon Saint Luc , chap 22)

    YW

  • François : un pape jésuite

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    Jésuite sud-américain, âgé de 76 ans et de santé plutôt fragile, le nouveau pape est qualifié par Jean-Marie Guénois dans « Le Figaro » de pasteur très intelligent. Il fut, dit-on, le « concurrent » le plus direct de Joseph Ratzinger lors de l’élection de celui-ci en 2005. On le dit habile à gérer les questions difficiles : c’est ce qu’on verra, d’autant plus que, même sans suivre Benoît XVI dans la voie de l’abdication, le temps lui est tout de même compté.

    Selon le journaliste du grand quotidien français, ce sont surtout les compteurs de l’Eglise qui actuellement seraient « au rouge à peu près partout. En Europe, avec un vieillissement accéléré du clergé et une chute à prévoir de la pratique religieuse dans les vieux bastions comme la Pologne et l'Italie, mais avec un renouveau inattendu parmi une jeune génération aussi minoritaire que décidée. En Afrique, le catholicisme est en expansion, mais l'islam également, tout comme le protestantisme évangélique. En Asie, idem, l'expansion existe dans les pays touchés par le christianisme, tout reste à faire encore pour une religion perçue comme étrangère à la culture dominante. En Amérique, il s'agit de retrouver un second souffle. Au sud, pour reprendre la main sur les évangéliques protestants qui ont courtisé les classes les plus pauvres, déroutées par les errements de la théologie de la libération - catholique, et de gauche, importés d'Europe, de France et de Belgique notamment - des années 1980. Une dérive idéologique qui se paye très cher aujourd'hui. En Amérique du Nord, il s'agit de repartir après la longue crise des prêtres pédophiles. Elle est aujourd'hui en partie traitée, mais elle a fait beaucoup de ravages. C'est donc la confiance qu'il faut maintenant rétablir. Au Moyen-Orient, enfin, c'est un christianisme historique, mais très vivant, qu'il faut soutenir avant qu'il ne soit submergé par la montée d'un islam agressif et numériquement supérieur »

    Jean-Marie Guénois souligne aussi que "plus globalement, et après le pontificat relativement «intellectuel» de Benoît XVI" le cardinal Bergoglio aurait aussi été choisi "pour sa capacité de contact avec le plus grand nombre. Les cardinaux ont en effet pensé nécessaire de renouer le fil populaire de la papauté, dans le style Jean-Paul II, mais aussi dans la filiation de Jean XXIII et de Jean-Paul Ier. Une papauté simple, accessible. Mais cela reste un défi, car un nouveau style reste à inventer".

    À côté des trois questions fondamentales qu'il cite: réforme de la curie, évangélisation, style de papauté, l'auteur mentionne que "le Pape trouve aussi sur son bureau une série de dossiers plus techniques, mais également prioritaires. Il va devoir les suivre de près, à moins qu'il ne décide d'imprimer une orientation très nouvelle, ce qui est prématuré. Ces quatre dossiers sont les relations avec la Chine, la question des lefebvristes, l'attitude à adopter avec l'islam. Et puis, dossier de l'avenir, celui des jeunes: comme en 2005, le Pape a peine élu avait fondé, en quelque sorte, une génération Benoît XVI aux JMJ de Cologne, le nouveau Pape va inaugurer sa «génération» jeunes aux JMJ de Rio au Brésil. Ce sera en juillet prochain, soit une formidable opportunité pour poser et lancer son pontificat à une échelle mondiale. »

    L’article ici : François Ier, un pape apte à gérer des dossiers difficiles

  • Que savons-nous de François ?

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    Présentation par  une agence de presse internationale : http://www.lalibre.be/


    Sur Zenit.org :

    Le cardinal Jorge Maria Bergoglio, archevêque émérite de Buenos Aires et ancien primat d'Argentine, a été élu pape après 5 tours de scrutin ce 13 mars 2013 par 115 cardinaux réunis en conclave depuis mardi 12 mars, en la chapelle Sixtine. Il a pris le nom de François.

    Il a, à plusieurs reprises, invité à défendre la vie humaine de sa conception jusqu'à sa fin naturelle, notamment en 2009, à l'occasion de la fête de saint Raimondo Nonnato, invoqué par les femmes enceintes, celles qui souhaitent une grossesse ou qui vivent une grossesse difficile.

    C'est ce qu'a rapporté L'Osservatore Romano dans son édition du 2 septembre. A cette occasion, le cardinal a célébré la messe avec les « messagers de la vie » - ceux qui sont engagés à répandre une culture de vie en distribuant dans les maisons des images de saint Raimondo Nonnato - réunis pour une rencontre sur le thème « Unis à Jésus, nous demeurons dans l'amour ».

    Dans son homélie, le cardinal Bergoglio a exhorté ces « messagers » à témoigner personnellement de l'amour pour la vie dans la bataille contre la « culture de la mort ». Et il les a encouragés à défendre la vie de sa conception jusqu'à son terme naturel.

    Mais promouvoir vraiment la culture de la vie signifie aussi soutenir l'existence de ces enfants conçus, dans toutes les phases de leur enfance, rapporte encore L'Osservatore Romano. Il faut veiller à ce que « les enfants grandissent sainement, soient suffisamment nourris, reçoivent une bonne éducation fondée sur de solides principes moraux », a ajouté le cardinal.

    Pour le haut prélat, chaque enfant doit être « accompagné pour toute la vie », même dans « la douleur, dans la maladie, dans des hôpitaux propres » où le personnel assiste scrupuleusement les petits patients avec tendresse. Voilà la « culture de vie » soutenue tant et tant de fois par Jean-Paul II et aujourd'hui par Benoît XVI.

    « C'est une bataille à soutenir contre les nombreux attentats à la vie humaine, contre la diffusion de la culture de mort ». Une bataille, qui doit être soutenue aussi pour les personnes âgées, qui sont la « sagesse de la vie », et quand la vie humaine est proche de s'éteindre. Cela, évidemment, demande des dévouements et du sacrifice, a poursuivi le Primat d'Argentine en affirmant que si « la vie est belle » on ne peut pas pour autant « éliminer les difficultés ».

    « Nous ne pouvons pas embrasser la culture de la vie si nous ne mettons pas nos racines en Jésus, si nous ne sommes pas unis à lui comme le sarment de la vigne au tronc », a-t-il poursuivi. « Parce que Jésus est le patron de la vie. Il s'est défini comme le chemin, la vérité et la vie. Ce n'est qu'avec Jésus que nous pouvons répandre cette ardeur, que nous pouvons avoir cette ferveur pour proclamer le message de la vie ».

    Jeanne Smits - de son côté - titre : Bergoglio : un pape pro-vie et pro-famille de choc! et offre une première moisson d'informations :

    Plusieurs articles sur lui ici.

    Sur la force et la nécessité du baptême, dans un monde déchristianisé : sur le blog de Sandro Magister.

    Mais Golias le déteste.

  • Notre nouveau pape : François

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    benedicto-xvi-bergoglio-1024x512.jpgNous avons un pape; il a donné sa première bénédiction à la loggia de Saint-Pierre;  

    Il s'appelle François et il s'agit du cardinal Jorge Mario Bergoglio né le 17 décembre 1936. Un jésuite argentin, archevêque de Buenos Aires. Ce sera donc le premier pape jésuite en même temps que le premier pape venu d'Outre-Atlantique. Une personnalité qui devrait nous réserver des surprises, assez "inclassable" même si ses positions éthiques sont très affirmées, soucieux de simplicité comme on a pu le constater lors de cette première apparition.

    Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires le 20 mai 1992, puis coadjuteur du même diocèse le 3 juin 1997. À la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque du diocèse de la capitale.

    Il est aussi l’évêque ordinaire des fidèles de rite oriental. Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.

    Apportons-lui le soutien de notre prière.

  • Fumée blanche : suivre les évènements sur KTO

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    en cliquant sur ce lien : http://playtv.fr/television/kto/

  • Belgique francophone : trois constitutionnalistes donnent leur feu vert aux cours de philo

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    Lu sur l’ « Vers l’Avenir » de ce mercredi 13 mars

     « Les cours de philos pour les petits belges francophone c’est un vieux et épineux débat. Une sorte de monstre du Loch Ness de notre enseignement.

    Hier, trois constitutionnalistes ont bravé les tempêtes de neige pour venir expliquer en commission que ce projet n’était pourtant pas aussi mort-né qu’on le croyait. Christian Behrendt (ULg), Hugues Dumont (St Louis) et Marc Uyttendaele (ULB) ont estimé que la constitution permettait de créer un cours de « philosophie, citoyenneté et histoire culturelle des religions » dans l’enseignement secondaire. Ils ont même dit qu’il existait « une immense marge de manœuvre » et ont déclaré que le « Parlement devait dès lors prendre ses responsabilités ». Le professeur Dumont a encouragé les députés à agir. « La voie est ouverte, avancez, cessez de vous barricader sur vos piliers ».

    Le député MR, Richard Miller, n’est pas peu fier de voir ainsi validé «son» projet de cours de philos. «Mon projet est de réussir le vivre-ensemble de personnes de convictions différentes. Un enseignement obligatoire, dispensé à tous les enfants, et favorisant la connaissance et le respect mutuel est essentiel», souligne Miller. Mais il craint pourtant toujours que le débat n’aboutisse pas. Car la mise en œuvre de ce cours est complexe, eu égard à notre système d’enseignement organisé en réseaux et… désargenté.

    Pour Marc Uyttendaele, dans l’enseignement organisé par la Fédération, le législateur communautaire peut rendre facultatif le cours de religion. La Flandre a clairement choisi cette option, a-t-il fait observer.

    Pour l’enseignement libre subventionné, imposer un cours de philo en remplacement de celui de religion est cependant impossible, a indiqué Hugues Dumont, évoquant toutefois la possibilité de conditionner le subventionnement d’un établissement à l’introduction d’un tel cours.

    Évidemment, et hélas, les moyens budgétaires ne permettent pas de créer un nouveau cours au-delà de la grille horaire actuelle, regrette-t-on chez la ministre de l’enseignement Marie-Dominique Simonet (cdH). Celle-ci a proposé en 2012 que ce cours de philo soit donné par les professeurs de religion déjà en place, moyennant certains aménagements.

    Les avis restent divergents sur la possibilité pour un prof de religion de donner un cours de philosophie. Hugues Dumont n’y voit pas d’objection majeure et envisage un régime transitoire, le temps que l’enseignant acquière la formation et le titre adéquats. Marc Uyttendaele craint dans ce cas un manque d’apparence d’impartialité. »

    Réf. Trois constitutionnalistes donnent leur feu vert aux co... - lavenir.net

    Cette affaire n’en est pas à son premier rebondissement et celui-ci n’est sûrement pas le dernier.

    Il est exact que la Flandre a effectivement accepté que des parents de l’enseignement officiel puissent faire « objection de conscience » à l’ensemble des cours de religion et de morale, mais la raison en est que, en Flandre, on estime le cours de morale insuffisamment neutre : il ne s’agit donc pas de rendre ces cours facultatifs, contrairement à ce qu’on pourrait croire en lisant l’article, mais d’acter l’absence d’un cours subsidiaire réellement neutre. Reste alors la question du financement d’un tel cours.

    Dans l’enseignement libre catholique, la question de la neutralité ne se pose évidemment pas (ce serait plutôt celle du contenu du cours de religion et de la qualité catholique des maîtres) ; quant à y ajouter (et non substituer évidemment) un cours de « philosophie citoyenne », c’est là aussi une question de financement.

    La Communauté française de Belgique aurait-elle des subsides à jeter par portes et fenêtres ?  

    JPS

     

  • Fumées noires et potins romains pour tuer le temps

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    A Rome, ça papote ferme tandis que les trois premiers votes (celui d'hier soir et les deux de ce matin) ont abouti à des fumées noires...

    Frédéric Mounier s’en fait l’écho dans La Croix.  

    Il y est question d'une "grande incertitude" (quel scoop!) et d'un premier scrutin qui aurait été un « referendum pro ou anti-Scola ».

    Quant au pape émérite, il a suivi le début du conclave à la télévision (on imagine bien).

    Mais il y a les informations au conditionnel selon lesquelles "Un cardinal européen aurait expliqué, sous couvert d’anonymat, au « Wall Street journal », qu’il comptait bien, face au favori, le cardinal archevêque de Milan Angelo Scola, « soulever la question de ses liens avec le mouvement "Communion et Libération" ». Et notamment avec le gouverneur de la région lombarde, Roberto Formigoni, impliqué dans plusieurs scandales. « La Repubblica » qualifie le cardinal milanais de « favori que la Curie n’aime pas parce qu’il veut réformer l’Eglise ».

    Il y a aussi le cardinal de Budapest, Peter Erdö, qui verrait sa cote monter. "Il aurait dit à ses confrères, avant l’ « Extra Omnes » : « Ne votez pas pour moi ». Digne continuateur de la « ligne Ratzinger », il pourrait constituer un recours si le front anti-Scola arrivait à ses fins."

    Quant à la position du cardinal Marc Ouellet, jeudi matin, elle semblerait ferme. "Le regain de faveur dont il jouit parmi les très nombreux médias canadiens présents aux alentours de la place Saint-Pierre contraste singulièrement avec l’opprobre qui le caractérisait il y a peu, notamment en raison de la vigueur de ses positions morales lorsqu’il était archevêque de Québec."

    Le cardinal Dolan, archevêque de New-York, ferait figure "de « favori américain ». Il serait soutenu par le cardinal George, archevêque de Chicago. Selon « La Repubblica », le cardinal Scola pourrait, en cas de blocage, reporter « ses » voix sur lui."

    "En revanche, la « cote » du cardinal Odilo Scherer, archevêque brésilien de Sao Paulo, s’effriterait, son soutien à la Curie apparaissant trop manifeste durant les dernières heures des congrégations générales.

    Nouveau venu, comme un revenant, le cardinal jésuite Jorge Maria Bergoglio (76 ans), archevêque argentin de Buenos Aires. Modeste, réservé, silencieux, attentif aux pauvres, il aurait refusé, en 2005, de s’avancer plus avant sur le chemin du trône de Saint-Pierre."

    Et patati et patata.

  • Quand Philippe Nemo a les honneurs du Soir

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    Nous avions attiré l'attention de nos visiteurs sur la parution d'un livre libérateur publié par Philippe Nemo et intitulé "La belle mort de l'athéisme moderne" (P.U.F.). Aujourd'hui, le Soir (en page 13) publie une interview peu banale de ce philosophe qui soutient dans son livre que l'athéisme est en train de mourir philosophiquement, que l'illusion d'un savoir scientifique qui expliquerait tout est définitivement abandonnée, que le christianisme est "le seul à receler la vérité qui importe le plus à la vie humaine", que la laïcité militante est devenue une contre-religion qui a colonisé l'Etat… Nous en passons et des meilleures ! A ne pas manquer, en tout cas.

  • Le Doyen du Collège des Cardinaux a-t-il raté l'occasion de dire l'essentiel ?

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    C'est ce que l'on suggère ICI :

    Robert Monyhan, bien qu’américain, est un gentleman outre le fait qu’il a créé et dirige un mensuel très apprécié : Inside the Vatican. Dans sa lettre d’information diffusée par internet, The Moynihan Reports, il commente cet après-midi l’homélie que le cardinal doyen Angelo Sodano a donnée ce matin au cours de sa célébration de la Messe Pro Eligendo Romano Pontifice devant tous les cardinaux et avant l’entrée en conclave des électeurs. Étant un gentleman, Robert Moynihan souligne les beaux moments de l’homélie de l’ancien secrétaire d’État, mais conclut sur une note de franche déception.

    « La vision que Sodano esquisse c’est le rôle du Pape et de l’Église comme partenaires des autres gouvernements et institutions pour apporter la paix et la justice dans le monde. Cette vision n’est pas fausse mais elle est partielle. Aucune homélie de quelques minutes ne saurait tout contenir. Mais dans une homélie prononcée à quelques heures du premier vote du conclave, l’absence d’insistance sur le rôle mystique de l’Église dans un processus menant ultimement (comme la théologie orthodoxe orientale le souligne particulièrement) par l’union au Christ à la “divinisation” même de l’homme, la participation même de l’homme à la vie divine, est un manque et une déception.

    Ce n’est pas que cette homélie contienne quoi que ce soit de faux, mais c’est plutôt que sa vision semble trop centrée sur la sphère temporelle, sur l’agir dans ce monde. 

    Dans ce sens, elle semble être une occasion manquée. »

    Par ailleurs, rapporte Frédéric Mounier dans La Croix, "Andrea Tornielli, vaticaniste réputé de « La Stampa », analyse rudement l’homélie, hier matin, du cardinal Angelo Sodano, doyen du collège des cardinaux, lors de la messe « Pro eligendo Pontefice ». Il y voit un appel à un « outsider », qui ne condamnerait ni la Curie romaine, ni la société sécularisée, mais plutôt l’image d’un pasteur tout entier dédié à l’annonce de l’Evangile et du Christ, à la charité et à la miséricorde envers tous."

  • Un demi-million de personnes ont adopté un cardinal

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    (Zenit.org) - Un simple site web, permettant aux utilisateurs d’adopter au hasard un cardinal à l’approche de l’élection papale, a attiré pratiquement un demi-million de participants à ce jour.

    La page d’accueil de www.adoptacardinal.org demande : « Êtes-vous infiniment reconnaissant envers Dieu qui nous a donné en Benoît XVI un pape aussi merveilleux, aussi sage et aussi bienveillant ? 

    Espérez-vous sincèrement que l’Église recevra un successeur digne : un roc dans la foi, un chef ouvert à l’Esprit-Saint, un homme de prière et un saint pape ?

    En tant que membre important du Corps du Christ, désirez-vous contribuer par la puissance de votre prière à ce que l’Esprit-Saint guide, protège et éclaire nos cardinaux dans le choix qu’ils vont faire du prochain successeur de saint Pierre ? »

    Les participants sont alors invités à adopter un cardinal, qui leur est assigné au hasard, et à offrir pour lui les prières et sacrifices de leur choix.

    Les cardinaux savent qu’ils ont été « adoptés ». Le directeur de la salle de presse du Vatican, le jésuite Federico Lombardi, a dit vendredi que les cardinaux avaient commenté cette initiative lors de leur réunion ce jour-là.