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Actualité - Page 311

  • Un nouveau miracle eucharistique au Mexique ?

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    De David Ramos sur Catholic News Agency :

    Un nouveau miracle eucharistique au Mexique ?

    27 juillet 2022

    Une vidéo circulant sur les médias sociaux montre ce qui semble être un miracle eucharistique - une hostie consacrée exposée à l'adoration par les fidèles semble "battre" comme un cœur.

    La vidéo a été enregistrée le 23 juillet à la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire dans la ville de Zapotlanejo, près de Guadalajara, dans l'État mexicain de Jalisco.

    Le père Carlos Spahn, prêtre argentin, fondateur et supérieur de la Famille religieuse du Cœur Immaculé et de la Miséricorde Divine, qui exerce actuellement son ministère au Mexique, a dirigé le service d'adoration eucharistique.

    Dans une déclaration à ACI Prensa, l'agence de presse sœur de CNA en langue espagnole, Spahn a déclaré que le phénomène s'est produit après la fin de la messe : "Nous avons exposé le Saint-Sacrement ; j'ai dit les prières pour l'exposition, et quand je me suis levé pour aller à la sacristie, cela a commencé à se produire."

    "Certaines personnes l'ont vu", a-t-il dit, et "ne pouvaient pas croire ce qu'elles voyaient, et nous avons au moins deux séquences vidéo."

    Ces enregistrements, a-t-il expliqué, ont été réalisés par "des personnes qui ont rapidement sorti leur téléphone portable, l'ont filmé" et le lui ont transmis presque immédiatement, puisque le prêtre leur a demandé ce matériel "pour qu'ils ne le modifient pas ou quoi que ce soit."

    "J'atteste donc que c'est authentique, du moment exact", a-t-il dit.

    Le prêtre a déclaré que "ce n'est pas qu'ils ont dit à haute voix 'regarde'", mais que les personnes qui adoraient le Saint-Sacrement ont commencé à voir ce qui se passait, quelque chose qui a duré "20 secondes, 30 au maximum."

    L'archidiocèse de Guadalajara n'a pas publié de déclaration sur le phénomène.

    Le cœur du Christ, qui bat d'amour pour les hommes".

    M. Spahn a déclaré que, à titre d'"interprétation personnelle", il voit dans ce qui s'est passé "le cœur du Christ, qui bat d'amour pour les hommes."

    Ce cœur, a-t-il déploré, "est tellement outragé, tellement abandonné, tellement méprisé... que parfois nous ne le traitons pas comme nous le devrions, avec plus de soin, avec plus de foi, avec plus de dévouement."

    Pour Spahn, "peut-être que l'Église ne portera jamais de jugement officiel, parce qu'elle n'en a pas besoin non plus."

    "Je ne dis pas que c'est un miracle officiellement, parce que je n'ai pas l'autorisation de le faire", a-t-il dit.

    "L'archidiocèse n'a pas été consulté à ce sujet parce que nous ne faisions que passer ; maintenant, je suis dans un autre diocèse en train de prêcher", a-t-il ajouté, avant d'expliquer que le prêtre local pourra chercher "des personnes pour signer et témoigner de ce qu'elles ont vu, et cette documentation pourra être envoyée à la personne compétente."

    Spahn a également déclaré à ACI Prensa que quelques heures avant ce qui s'est passé dans la paroisse mexicaine, il avait béni un cadre avec une photo du bienheureux Carlo Acutis, qui avait une profonde dévotion pour les miracles eucharistiques et utilisait Internet pour les faire mieux connaître.

    La photo, a-t-il dit, "était scellée avec du verre", mais cette nuit-là "la photo a commencé à suinter de l'huile".

    "Je dis simplement cela sans porter de jugement à ce sujet", a-t-il dit.

    Après que les vidéos sont devenues virales sur les médias sociaux, le prêtre a été contacté par téléphone par la mère de Carlo Acutis, Antonia, avec qui "nous avons parlé de cet événement, que nous ne pouvons pas officiellement appeler un miracle, car l'Église doit le confirmer."

    "Nous disons seulement que c'est un événement extraordinaire qui n'a pas d'explication pour notre science naturelle limitée. Nous n'avons pas trouvé d'explication", a-t-il ajouté.

  • A propos du mea culpa du pape François au Canada

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana :

    A propos du mea culpa du pape François au Canada

    27 juillet 2022

    L'Église catholique, fidèle au mandat de son divin Maître : "Allez dans le monde entier, prêchez l'Évangile à toute créature" (Mc 16, 15), a accompli, depuis sa fondation, une grande œuvre missionnaire, par laquelle elle a apporté au monde non seulement la foi, mais aussi la civilisation, en sanctifiant les lieux, les peuples, les institutions et les coutumes. Grâce à cette œuvre, l'Église a également civilisé les peuples des deux Amériques, qui étaient plongés dans le paganisme et la barbarie.  

    Au Canada, la première mission jésuite parmi les peuples iroquois, dirigée par le père Charles Lallemant (1587-1674), débarque au Québec en 1625. Une nouvelle mission arrive en 1632, dirigée par le père Paul Le Jeune (1591-1664). Le père Jean de Brébeuf (1593-1649), est revenu en 1633 avec deux pères. De cabane en cabane, ils ont commencé à enseigner le catéchisme aux enfants et aux adultes. Mais certains sorciers ont convaincu les Indiens que la présence des pères provoquait des sécheresses, des épidémies et tout autre malheur. Les Jésuites décident alors de protéger les catéchumènes en les isolant dans des villages chrétiens. Le premier a été construit à quatre miles de Québec. Il avait son fort, sa chapelle, ses maisons, son hôpital et la résidence des Pères.

    Dans le même temps, certains volontaires se sont proposés pour convertir les Indiens : Sainte Marie de l'Incarnation Guyart Martin (1599-1672), une Ursuline de Tours, qui avait fondé avec deux autres religieuses un pensionnat à Québec pour l'éducation des enfants indiens ; Madame Marie-Madeleine de la Peltrie (1603-1671), une veuve française, qui avait créé avec quelques sœurs hospitalières de Dieppe un hôpital, également à Québec ; les membres de la Société de Notre-Dame qui, aidés par le prêtre sulpicien Jean-Jacques Olier (1608-1657) et la Compagnie du Saint-Sacrement, ont construit Ville Marie en 1642, d'où naîtra Montréal.  

    Les Indiens Iroquois, cependant, se sont avérés être catégoriquement hostiles. Ils avaient horriblement mutilé le père Isaac Jogues (1607-1646) et son coadjuteur René Goupil (1608-1642) en versant sur eux des charbons ardents. En mars 1649, les Iroquois martyrisent les Pères de Brébeuf et Gabriel Lallemant (1610-1649). Le père Brébeuf est transpercé de tiges chauffées au rouge et les Iroquois lui arrachent des lambeaux de chair qu'ils dévorent sous ses yeux. Alors que le martyr continuait à louer Dieu, ils lui ont arraché les lèvres et la langue et lui ont enfoncé des braises dans la gorge. Le père Lallemant a été torturé immédiatement après avec encore plus de férocité. Puis un sauvage lui fracassa la tête avec une hache et lui arracha le cœur, buvant son sang, pour assimiler sa force et son courage. Une autre vague de haine fait deux nouveaux martyrs en décembre, les pères Charles Garnier (1605-1649) et Noël Chabanel (1613-1649). Les huit missionnaires jésuites, connus sous le nom de "martyrs canadiens", ont été proclamés bienheureux par le pape Benoît XV en 1925 et canonisés par le pape Pie XI en 1930.

    Ces épisodes font partie de la mémoire historique du Canada et ne peuvent être oubliés. Le pape François, en tant que jésuite, devrait connaître cette épopée, racontée, entre autres, par son confrère le père Celestino Testore, dans son livre 'I santi martiri canadesi', paru en 1941 et réédité en Italie par l'éditeur Chirico en 2007.

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  • Synode mondial 2023 sur la synodalité : la montagne va accoucher d'une souris

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    Lu sur kath.net/news :

    Réunion du Synode mondial 2023 : la montagne va accoucher d'une souris

    26 juillet 2022

    Le publiciste Ed. Condon apaise les craintes d'un bouleversement de la doctrine de l'Église lors du synode de Rome. Malgré la focalisation des préparatifs sur les voix en marge de l'Eglise, les progressistes seraient finalement les plus déçus.

    Londres (kath.net/mk) Ed Condon, spécialiste du droit canonique et éditeur du journal catholique américain sur Internet "The Pillar", s'est exprimé dans une interview accordée au magazine britannique "The Spectator" pour clarifier les préparatifs du synode sur la synodalité qui se réunira l'année prochaine à Rome. Les enquêtes auprès des laïcs, qui ont eu lieu entre-temps dans les différents diocèses mais qui n'ont touché qu'un nombre infime de paroissiens (environ 10% en Angleterre), doivent constituer une base essentielle. La nature de l'enquête variait considérablement d'un diocèse à l'autre, allant d'un lien caché sur la page d'accueil du diocèse à une discussion thématique intensive dans les paroisses, accompagnée d'un document final détaillé. Les opinions progressistes et libérales de gauche sont probablement surreprésentées dans les réponses.7

    M. Condon soutient le constat selon lequel le synode a montré dès le début plus d'intérêt pour les voix en marge de l'Eglise, pour les personnes qui ont des problèmes avec son enseignement, que pour les croyants fidèles à la doctrine et animés d'un zèle missionnaire. En Angleterre, par exemple, le diocèse aurait rejeté des thèmes émanant de fidèles comme la messe ancienne ou la platitude de la musique sacrée moderne, car ils étaient "trop clivants". Le secrétariat romain du synode aurait prévu des instructions pour les groupes "non orthodoxes" du spectre libéral afin qu'ils puissent présenter leurs thèmes à Rome, comme la consécration des femmes, malgré l'opposition de l'évêque local.

    Cependant, Condon ne voit pas tout en noir et souligne la véritable fonction des synodes mondiaux des évêques. Alors que jusqu'au pape François, ceux-ci se déroulaient la plupart du temps de manière peu spectaculaire, à l'unanimité et dans l'indifférence générale, ils ont été surchargés de grandes attentes sous François. Les synodes sont censés être des rencontres consultatives d'évêques qui doivent aider le pape dans son pouvoir de gouvernement. Ces derniers temps, un courant s'est toutefois répandu parmi certains membres de la curie, qui considère le synode comme un organe législatif, à l'instar de l'Eglise anglicane.

    Le véritable thème du synode actuel est justement la question de savoir à quoi doit ressembler un synode à notre époque, quels participants et quelles compétences il doit avoir et comment il peut soutenir le pape. Selon Condon, de nombreux catholiques fidèles à la doctrine craindraient que la réunion soit détournée par des progressistes pour leurs thèmes et qu'il soit finalement décidé de renverser l'ensemble de la doctrine (morale). Condon ne croit cependant pas que le scénario soit déjà écrit dans ce sens et renvoie au synode national australien qui vient de s'achever, où des voix ecclésiastiques très différentes se sont exprimées et ont fait des propositions. Les documents finaux ont ensuite pu être signés par presque tout le monde, et il pourrait en être de même l'année prochaine à Rome : au final, beaucoup de papier, mais pas de véritable changement. Peut-être que, comme lors du synode amazonien, les progressistes seront finalement les plus déçus, conclut le journaliste.

  • Un chrétien pakistanais condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un chrétien condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

    26 juillet 2022  
     

    Lahore (Agence Fides) - Un tribunal de Lahore a condamné à mort un chrétien accusé de blasphème en 2017. Ashfaq Masih, qui est aujourd'hui âgé de 34 ans, a été condamné à la mort par pendaison par un tribunal de première instance de Lahore, dans la province du Pendjab, dans un jugement rendu le 4 juillet. Ashfaq Masih, mécanicien de profession, est en prison depuis juin 2017 après qu'une plainte (First Information Report) a été enregistrée contre lui le 15 juin, en vertu de la section 295 "c" du Code pénal pakistanais, qui punit l'outrage au prophète Mahomet.

    Ashfaq Masih, marié et père d'une fille de huit ans, affirme qu'il n'a pas diffamé ni prononcé de paroles désobligeantes à l'encontre du prophète Mahomet. Dans sa déclaration à la cour, Ashfaq Masih a dit : "Je suis innocent, et l'accusation portée contre moi est fausse et sans fondement. J'ai été piégé pour avoir détruit mon petit atelier de mécanique où je réparais des motos et des vélos. Il y a un autre magasin pour le même travail dirigé par Muhammad Naveed. Je me suis disputé avec lui le 5 juin 2017 car la plupart des clients se rendent quotidiennement dans mon magasin pour des réparations."

    Dans sa déclaration, Ashfaq Masih a ajouté : "Muhammad Naveed était jaloux de mon travail, parce que mon travail se passait bien. Le 15 juin, un client du nom de Muhammad Irfan est venu dans mon magasin et, après que j'ai effectué les réparations, il a refusé de payer 40 roupies pakistanaises (environ 20 centimes d'euro), le coût de la main-d'œuvre, en prétendant qu'il était un croyant soufi et qu'il n'avait donc pas à payer".

    Ashfaq Masih a poursuivi : "En réponse, j'ai dit que je croyais en Jésus-Christ et j'ai demandé le paiement des réparations. Au lieu de payer pour le travail, Muhammad Irfan et Muhammad Naveed ont transformé l'affaire en une question religieuse et m'ont accusé de blasphème".

    Selon le défendeur Ashfaq Masih, Muhammad Naveed et Muhammad Ashfaq ont organisé une conspiration contre lui parce que son atelier fonctionnait bien et gagnait de l'argent. Ashfaq Masih raconte : "J'ai également été menacé par ces deux hommes qui voulaient que je quitte l'atelier. J'ai également donné les mêmes informations à l'officier de police qui m'a arrêté. Je n'ai jamais prononcé de mots désobligeants à l'encontre du prophète Mahomet, et je ne le ferai jamais. Je respecte le prophète Mahomet de tout mon cœur et de toute mon âme", conclut Ashfaq Masih.

    Joseph Jansen, président de l'ONG " Voice for Justice ", qui suit l'affaire, a déclaré à l'Agence Fides : " La condamnation à mort d'Ashfaq Masih suscite la déception et la peur de toute la communauté chrétienne du Pakistan, et en particulier de tous les autres prisonniers accusés de blasphème et de leurs familles. Jansen note : "De nombreux cas d'accusations de blasphème sont basés sur de fausses accusations, et instrumentalisent l'accusation pour régler des différends personnels. Il est triste de voir que de telles accusations, foulant aux pieds l'État de droit, conduisent à des violences collectives contre les accusés, qui ne peuvent se défendre".

    Joseph Jansen déclare en outre : "Les chrétiens du Pakistan sont profondément blessés par la condamnation à mort d'Ashfaq Masih, accusé à tort. Il est clair que toutes les preuves dans cette affaire sont fabriquées et qu'Ashfaq Masih n'y est piégé que pour avoir réclamé des frais de service pour la réparation de la moto d'un musulman".

    L'ONG Voice for Justice, qui prépare un recours devant la Haute Cour, demande que justice soit rendue à Ashfaq Masih et qu'il soit immédiatement libéré. Elle exhorte le tribunal à punir ceux qui incitent à la violence ou la commettent sur la base de fausses accusations de blasphème.

    Ashiknaz Khokhar, un militant des droits des minorités au Pendjab, a déclaré à Fides : " Il est inquiétant de voir les tribunaux de première instance prononcer des condamnations à mort pour les personnes accusées de blasphème, même sans preuves suffisantes. Des groupes extrémistes exercent des menaces et des pressions sur les tribunaux, mais il est désormais très clair que la plupart des affaires de blasphème reposent sur de fausses accusations, liées à des différends personnels. Le gouvernement doit prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à l'abus des lois sur le blasphème et œuvrer à la protection des droits fondamentaux des citoyens et de leurs familles".

    Selon les données du "Center for Social Justice", entre 1987 et 2021, il y a eu 1 949 cas de personnes accusées de blasphème au Pakistan, dont 928 musulmans, 643 ahmadis, 281 chrétiens, 42 hindous et 55 de confession inconnue. Parmi elles, 84 personnes ont été tuées de manière extrajudiciaire, avant qu'un verdict final ne soit rendu.

    (AG-PA) (Agence Fides 26/7/2022)

  • Le pape au Canada : entre excuses et mérites de l'Église

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le pape au Canada, entre excuses et mérites de l'Église

    27-07-2022

    Dans son discours à Edmomton, Francis, parlant du système des pensionnats qu'il a qualifié de "catastrophique", a toutefois également reconnu que la "charité chrétienne" était "présente" et qu'il y avait "pas mal de cas exemplaires de dévouement aux enfants".

    Depuis le Canada, François a également porté un coup aux soi-disant traditionalistes lorsque, au cours de la messe célébrée au Commonwealth Stadium d'Edmonton, il a déclaré que "la vraie tradition s'exprime dans une dimension verticale : de bas en haut" et qu'elle ne doit pas être confondue avec la culture de "la marche en arrière" qui est "un refuge égoïste qui ne fait rien d'autre qu'envelopper le présent et le préserver dans la logique du "cela a toujours été fait de cette façon"". 

    Entre-temps, la troisième journée de François au Canada s'achèvera - avec l'une des étapes les plus attendues, le pèlerinage au lac Sainte-Anne. Rebaptisé à la fin du XIXe siècle par des missionnaires catholiques, ce lieu attire chaque année des milliers de catholiques autochtones (mais pas seulement) venus de tout le continent.

    D'autre part, le leitmotiv de ce 37e voyage apostolique a été la réconciliation avec les communautés autochtones canadiennes après la découverte de la page noire des pensionnats confiés à des institutions catholiques. Un pèlerinage pénitentiel", avait présenté le pape avant le départ et également dans le vol avant l'atterrissage. Il l'a confirmé lors de sa deuxième journée sur le sol nord-américain avec les rencontres de lundi avec les Premières nations, les Métis et les Inuits. Le pontife a condamné les "politiques d'assimilation et d'émancipation" qui ont caractérisé l'histoire du Canada et dont les pensionnats, actifs à la fin du XIXe et à la fin du XXe siècle, faisaient partie. Le pape a demandé pardon pour "la manière dont de nombreux membres de l'Église et des communautés religieuses ont coopéré, même par indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d'assimilation forcée par les gouvernements de l'époque, qui ont culminé avec le système des pensionnats.

    Bien que l'on dise de nos jours que l'Église catholique n'a jamais présenté d'excuses officielles pour les abus documentés et les politiques d'enlèvement d'enfants qui ont été mis en œuvre dans ces établissements, il faut se rappeler que dans un mémoire présenté à une commission sur les peuples autochtones en novembre 1993 la Conférence des évêques canadiens avait déjà reconnu que "les différents types d'abus subis dans certains pensionnats nous ont poussés à un profond examen de conscience en tant qu'Église" et, deux ans plus tôt, les évêques avaient également publié une déclaration dans laquelle ils se disaient "profondément désolés pour la douleur, la souffrance et l'aliénation que tant de personnes ont vécues" dans ces écoles.

    Dans son discours de lundi à Edmomton, François a évoqué l'impact de l'arrivée des Européens sur le Nouveau Monde, affirmant que, dans une large mesure, le développement d'une "rencontre fructueuse de cultures, de traditions et de spiritualité" qui aurait pu être une opportunité n'avait pas eu lieu. Dans l'histoire de la colonisation du Canada, cependant, le meilleur visage a souvent été celui des missionnaires catholiques, qui ont souvent été les premiers à se lever pour défendre les droits humains des populations autochtones. Le Saint-Père lui-même, parlant du système des pensionnats, qu'il a qualifié de "catastrophique", a reconnu que la "charité chrétienne" était "présente" et qu'il n'y avait "pas quelques cas exemplaires de dévouement aux enfants".

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  • Quand des enfants sont sacrifiés sur l’autel du culte woke

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    « Transitions de genre » : des enfants sacrifiés sur l’autel du culte woke

    On pensait que l’humanité avait suffisamment progressé pour enterrer certaines pratiques qui nous font aujourd’hui horreur. Les sacrifices d’enfants étaient par exemple courants dans de nombreuses civilisations anciennes. Le monde du 21ème siècle est-il si différent ? demande Jordan Peterson, psychologue clinicien et professeur émérite à l’université de Toronto dans les colonnes du Telegraph (voir son article en lien). Le cri de révolte du célèbre psychologue s’adresse avant tout à ses confrères. Les cliniques spécialisées dans les « transitions de genre » se sont multipliées aux États-Unis. Il s’agit d’un phénomène récent : il y en a plus de 50 aujourd’hui alors que la première a ouvert ses portes en 2007… Il faut dire que le filon est très lucratif ! Les opérations portant le joli nom « d’affirmation de genre » peuvent coûter plus de 30 000 dollars.

    « Primum non nocere » : la trahison du serment d’Hippocrate

    Non seulement le fameux serment est passé aux oubliettes mais de nombreux professionnels de la santé aux États-Unis se vantent de participer à ce que Peterson n’hésite pas à qualifier de boucherie sur des enfants et des adolescents influençables. Un chirurgien s’est par exemple vanté sur les réseaux sociaux d’avoir pratiqué plus de 3 000 doubles mastectomies sur des jeunes filles en bonne santé. Les cliniques spécialisées proposent aussi castrations, ablations de l’utérus… Les jeunes filles qui s’affirment comme des garçons peuvent aussi se voir affublées d’un pénis provenant d’un prélèvement fait sur un muscle du bras…

    De nouvelles règles imposées dans le corps médical

    Règle 1. Les psychologues comprennent que le genre est une construction non binaire qui comprend une diversité d’identités et que l’identité de genre d’une personne ne correspond pas nécessairement au sexe de naissance. (American Psychological Association)

    Les confrères psychologues de Peterson ne sont pas en reste. L’American Psychological Association a communiqué des instructions à ses membres les enjoignant à n’opposer aucun obstacle à la volonté d’un patient de « changer de genre ». Des documents faisant la promotion des traitements de transition de genre ont même été distribués dans les salles d’attente. On recommande enfin aux praticiens de prêter attention à leur vocabulaire en maintenant une neutralité de genre : plus question d’agresser les gens en les appelant « Madame » ou « Monsieur ». S’il y a bien une spécialité qui doit refuser toute compromission avec ce type de discours idéologique, c’est la psychologie ! s’insurge Peterson. L’écoute est fondamentale pour comprendre les problèmes affectant un patient, y compris dans des cas sérieux de troubles de dysphorie de genre… En tant que psychologue, Peterson nie le précepte postmoderne qui lie une identité à un ressenti et la déconnecte de la biologie. Sur la base de ses années de pratique, il confirme que la part de féminité chez les hommes existe tout comme la masculinité chez les femmes. Et que cette part varie. Mais cette réalité empirique ne change en rien le sexe de la personne…

    La médecine soumise à l’idéologie

    Règle 7. Les psychologues comprennent le besoin de promouvoir le changement social pour réduire les effets de l’exclusion dont souffrent les personnes transgenres. (American Psychological Association)

    En d’autres termes, si un psychologue n’est pas un activiste adepte du culte woke, alors il doit se méfier car toute pratique ou discours déviant de la doctrine le met sur la sellette vis-à-vis de ses pairs. Et il s’expose à des procès coûteux intentés par les puissantes associations qui surveillent qu’aucune tête ne dépasse.

    Les drames à venir permis par la lâcheté ambiante

    On assiste aux États-Unis, depuis une quinzaine d’années, à une expérimentation sociale de grande ampleur. Les conséquences seront redoutables d’ici 20 ans quand les effets secondaires des traitements bloquant la puberté et des chirurgies auront causé des dégâts irréversibles parmi les enfants et jeunes gens devenus adultes. Sans parler des suicides… Certains médecins s’enrichissent de ces pratiques. Ceux qui se taisent, admoneste Peterson, sont aussi coupables au titre de « non-assistance à personne en danger ».

    Une frontière a été franchie : l’American Psychological Association est passée de la soumission à une idéologie à la malveillance envers ses patients. Elle trahit le serment d’Hippocrate au nom de la « compassion ». Et Peterson prévient que d’autres frontières, géographiques cette fois, sont fragiles face à l’hégémonie culturelle américaine dans le monde occidental. Il appelle ses confrères européens à résister au nom de la vocation même qui les a conduits à pratiquer leur spécialité… D’ailleurs, le danger a été jugé suffisamment sérieux par 140 scientifiques et intellectuels européens qui ont sonné l’alarme en publiant une tribune relayée par Le Point le 9 juillet dernier (voir l'appel des 140).

    Pour aller plus loin : We are sacrificing our children on the altar of a brutal, far-Left ideology

    >>> Lire l'article sur : The Telegraph

  • François-Xavier Bellamy soumis à la question

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  • Birmanie : intensification des attaques de la junte militaire contre des villages catholiques

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    De Vatican News (Anna Poce) :

    Birmanie: l’appel de l'archevêque de Mandalay à respecter la vie humaine

    Mgr Marco Tin Win, archevêque de Mandalay, s’est récemment exprimé face à l'intensification des attaques de la junte militaire contre les villages catholiques de la région centrale de Sagaing, qui ont forcé des milliers de personnes à prendre la fuite.

    21 juillet 2022

    «C'est vraiment une grande peine d'apprendre la souffrance de milliers de personnes, en particulier dans les villages catholiques, dont les maisons ont été incendiées, les biens pillés, et qui sont devenues sans abri, déplacées et ont un besoin urgent de nourriture et d’un toit». Tel est le cri de Mgr Tin Win dans un message vidéo paru le 17 juillet, et repris par l’agence UCA News. L’archevêque de Mandalay, seconde ville la plus peuplée de Birmanie située dans le nord du pays, décrit des villages devenus «une terre de cendres, sans maisons, sans arbres et sans oiseaux».

    Les habitants sont aujourd'hui dans une situation très précaire. Or «la nourriture, les vêtements, le logement et les soins de santé sont des droits fondamentaux de tous les êtres humains, ils doivent donc être prioritaires», souligne l'archevêque, appelant les parties impliquées «à ne pas brûler et détruire les maisons des civils et à respecter leurs biens».

    La guerre en Birmanie a été au menu des discussions entre les évêques du pays lors de leur assemblée plénière qui s’est achevée le 10 juin dernier. Dans leur déclaration finale, ...

    Le message du prélat intervient alors que les frappes aériennes de l'armée et le bombardement de plusieurs villages se sont intensifiées dans le but d'affaiblir la résistance des forces de défense du peuple. Le nombre de victimes et les dommages causés aux maisons et aux civils restent inconnus. Mgr Tin Win exprime aussi son inquiétude concernant les personnes disparues dans plusieurs régions du pays. Selon les enseignements de l'Église, conclut-il dans cette vidéo, l'existence humaine et la dignité humaine doivent être respectées.

    Les villages catholiques particulièrement visés - Monhla, Chaung Yoe et Chan Thar - font partie de l'archidiocèse de Mandalay, et sont connus sous le nom de villages bayingyi, c’est-à-dire dont la population revendique une ascendance portugaise. De nombreux religieux sont nés dans ces villages. Le cardinal Charles Maung Bo lui-même, archevêque de Yangon, est originaire de Monhla, un lieu historique où bouddhistes et catholiques cohabitent pacifiquement depuis des décennies.

    Une guerre sans fin

    Ces derniers temps, les prélats catholiques ont appelé à plusieurs reprises au respect de la vie humaine et des lieux de culte, des hôpitaux et des écoles dans cette nation d'Asie du Sud-Est déchirée par le conflit. Mais bien que le cardinal Bo ait également rencontré le chef de la junte militaire, Min Aung Hlaing, en décembre dernier, le régime a continué à attaquer les civils, et des dizaines d'églises dans les États de Kayah et de Chin ont été détruites ; des prêtres et des pasteurs sont arrêtés et tués.

    Depuis le coup d'État des forces armées birmanes en février 2021, qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, près de 2 100 personnes sont mortes, dont plus de 100 enfants, et plus de 1 400 ont été arrêtées.

  • Quand le massacre des chrétiens nigérians risque de dégénérer en génocide : que faire ?

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    De Marco Respinti sur Bitter Winter :

    Soutenir les chrétiens persécutés au Nigeria : Un entretien avec la députée croate Marijana Petir

    25/07/2022

    Le massacre des chrétiens nigérians risque de dégénérer en génocide. Une politicienne croate explique comment nous pouvons aider.

    Alors que le meurtre du père John Mark Cheitnum, du presbytère de l'église catholique Christ the King dans la ville de Lere, dans l'État de Kaduna, au nord du Nigéria, est toujours d'actualité, certains médias l'imputent à des conflits territoriaux et à des inégalités sociales. La vérité est différente. "La violence islamiste ou ultra-fondamentaliste (à ne pas confondre avec l'islam en tant que tel, ce qui permet d'éviter les accusations mal fondées d'"islamophobie") fait payer un tribut sanglant aux chrétiens du Nigeria. Boko Haram, la province d'Afrique de l'Ouest de l'État islamique (branche locale d'ISIS) et les bergers nomades Fulani tentent ouvertement d'éliminer les chrétiens d'une grande partie du pays. Les observateurs recueillent des documents et des témoignages pour comprendre si derrière ce massacre systématique se cache un plan stratégique. Dans ce cas, le terme "génocide" serait le plus juste culturellement, politiquement et juridiquement.

    Lors d'une conférence au Parlement européen à Bruxelles, organisée par l'Intergroupe sur la liberté de religion ou de conviction et la tolérance religieuse le 12 juillet, des experts, se référant également aux données fournies par Open Doors, ont rappelé qu'au Nigeria, les chrétiens sont un peu plus de 98 millions, soit près de la moitié des 211,5 millions d'habitants du pays. De juillet 2009 à août 2021, 43 000 chrétiens ont été tués par les djihadistes et leurs partisans. On estime que 17 500 églises et plus de 2 000 écoles chrétiennes ont été attaquées. Dans le nord du pays, 10 millions de chrétiens ont dû fuir leurs maisons et 6 millions d'autres ont dû s'échapper pour éviter d'être tués, tandis que plus de 500 communautés ont été pillées.

    L'impression de beaucoup est que le gouvernement, dirigé par le président Muhammadu Buhari, est bien trop faible face à cette violence. Certains soulignent même que Buhari est issu d'une famille peul.

    Comme l'a déclaré à cet auteur Ján Figeľ, ancien envoyé spécial de la Commission européenne pour la promotion de la liberté de religion en dehors de l'UE, "le Nigeria, en tant que plus grand pays africain, ne doit pas être sous-estimé ou abandonné par la communauté internationale à ses problèmes douloureux et multiples. Les attaques sanglantes répétées contre les communautés chrétiennes par des islamistes militants doivent cesser, et ceux qui ont commis des crimes doivent être poursuivis par les autorités de l'État. Le président Buhari et le gouvernement du Nigeria doivent faire preuve d'efforts réels en faveur de la justice pour tous. La justice est cruciale pour la dignité des personnes, pour la paix, la stabilité et le développement durable de cet important pays."

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  • L'accord Vatican-Chine et le Pape François : Renouveler ou ne pas renouveler ?

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    L'accord Vatican-Chine et le Pape François : Renouveler ou ne pas renouveler ?

    25/07/2022

    Le Pape est largement critiqué pour sa déclaration selon laquelle "l'accord est bon et j'espère qu'il pourra être renouvelé". Ne pas le renouveler peut aussi être un problème.

    Au début du mois, le pape François a été interviewé par Reuters au sujet de l'accord Vatican-Chine de 2018, qui doit être renouvelé pour la deuxième fois pour deux ans en octobre 2022. Le portail d'information du Vatican a reproduit la partie de l'interview concernant la Chine, la rendant ainsi un peu plus officielle. 

    François a déclaré que "l'accord est bon, et j'espère qu'il pourra être renouvelé en octobre." Il a ajouté : "Les choses avancent lentement, mais [certains évêques] ont été nommés. Cela va lentement, comme je le dis, 'à la chinoise', parce que les Chinois ont ce sens du temps, que personne ne peut les presser." Il estime également que les autorités chinoises "ont aussi des problèmes parce que la situation n'est pas la même dans toutes les régions du pays", et que la façon dont l'accord est mis en œuvre "dépend des dirigeants locaux, il y en a différents."

    Répondant implicitement aux critiques formulées par le cardinal à la retraite de Hong Kong, Joseph Zen, et d'autres personnes, selon lesquelles il serait trompé par son secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, le pape a ajouté que "celui qui s'occupe de cet accord est le cardinal Parolin, qui est le meilleur diplomate du Saint-Siège, un homme de haut rang diplomatique. Et il sait comment bouger, c'est un homme de dialogue, et il dialogue avec les autorités chinoises. Je crois que la commission qu'il préside a tout fait pour aller de l'avant et chercher une issue. Et ils l'ont trouvée".

    Le raisonnement de François pour cette défense est que les diplomates du Vatican ont toujours été critiqués pour leurs relations avec les régimes totalitaires, pour ensuite être réhabilités après plusieurs décennies. "Beaucoup de gens ont dit tant de choses contre Jean XXIII, contre Paul VI, contre [le cardinal Agostino] Casaroli", a déclaré François. "Mais la diplomatie est ainsi faite. Face à une situation fermée, il faut chercher la voie possible, pas la voie idéale. La diplomatie est l'art du possible et de faire en sorte que ce qui est possible devienne une réalité. Le Saint-Siège a toujours eu ces grands hommes. Mais cette [diplomatie] avec la Chine est menée par Parolin, qui est grand dans ce domaine."

    Le pape se réfère ici à une interprétation historique, selon laquelle la soi-disant Ostpolitik promue par le cardinal Casaroli, que de nombreux chrétiens d'Europe de l'Est ont perçue comme "douce avec le communisme", a en fait échangé une certaine légitimation de l'Union soviétique par le Saint-Siège contre des espaces de liberté pour l'Église catholique dans les pays satellites, limités comme ils l'étaient, préparant la chute des régimes communistes. Il s'agit d'une interprétation controversée de l'histoire, mais elle a ses partisans universitaires.

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  • En finir avec les véhicules thermiques : un suicide européen ?

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    La fin des véhicules thermiques, un suicide européen

    C’est sans doute l’équivalent automobile du concept de lâcher la proie pour l’ombre. Et ce par pure idéologie. Déjà, en 2015, le Dieselgate initié par l’Agence Américaine de protection de l’Environnement (EPA) portait un premier coup de boutoir à l’industrie automobile européenne. Vu d'outre-Atlantique, les procès et affaires sont toujours une façon efficace de s’attaquer aux concurrents vous faisant de l’ombre. Mais l’approbation par le parlement européen de la proposition de Bruxelles de réduire à zéro les émissions des automobiles neuves à partir de 2035 devrait être bien pire encore.

    Dans seulement treize ans, seuls les véhicules électriques seront autorisés à la vente sur le Vieux continent, au nom de la réduction de la consommation d’énergies fossiles. Soit, mais est-ce bien raisonnable tant en termes d’économie que d’écologie ? "On ne se base pas sur une décision technologique, mais politique, a pour sa part dénoncé Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA). On demande à une filière européenne n°1 mondial, facteur de souveraineté, où l’on maîtrise toute la chaine de valeur, d’arrêter presque du jour au lendemain"précisait-il récemment sur l’antenne de Sud Radio. Le premier impact de cette décision européenne sera sur l’emploi : l’industrie automobile européenne produit 7% du PIB et emploie 10% de de la main d’œuvre manufacturière. Ce sont 100 000 emplois qui sont directement menacés au sein de la filière industrielle française.

    À cela s’ajoute, surtout, le remplacement d’une dépendance aux producteurs de pétroles par une dépendance minière. "Aujourd’hui, on ne fabrique pas de batteries en France. On a lancé trois gigafactories, mais pour l’instant, elles sont importées de Chine, rappelle Luc Châtel. En termes de souveraineté, nous allons devenir dépendants de la Chine, de la Russie, du Congo, du Cameroun sur l’extraction des métaux rares." Non seulement l’extraction du lithium est tout sauf respectueuse de l’environnement, mais en plus la Chine a littéralement fait main basse sur les gisements à travers le monde, en sus de ceux présents sur son propre territoire. Or les métaux rares et semi rares sont très concentrés à la surface du globe. La moitié des réserves de cobalt se trouve en RDC. Brésil, Chine et Turquie possèdent les deux tiers des réserves de graphite, l’Argentine et le Chili les trois quarts des réserves de lithium…

    Cette décision européenne ouvre aussi un boulevard aux marques automobiles chinoises à bas prix. En effet, le prix de vente moyen – et la marge pour le constructeur – d’un véhicule électrique est actuellement trop élevé pour le commun des clients. En arrêtant de produire des véhicules thermiques, les constructeurs européens vont ainsi laisser le champ libre aux marques chinoises et à leurs petits modèles. Des véhicules produits en Chine, majoritairement à partir d’énergie générée par… des centrales à charbon ! "Grâce au boulevard que nous venons de leur offrir, ce sont près de 80 labels chinois qui pourraient, à relativement brève échéance, débarquer sur l’Ancien continent !", soulignait une tribune récemment publiée par Capital.

    Dans quelques années, y aura-t-il assez de clients pour acheter des voitures électriques coûtant 50% plus cher que les thermiques, accessoirement très rentables pour les marques, qui gagnent plus en vendant moins de véhicules ? Disposera-t-on d’assez de bornes de recharge pour tant de voitures ? Et, dans le nouveau contexte d’économie de guerre engendré par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, disposera-t-on seulement d’assez d’électricité décarbonée pour les faire rouler ? En 2030, après une décennie à marche forcée vers le tout électrique, il sera de toutes façons trop tard pour faire marche arrière.

    Pour aller plus loin :

    La fin du thermique en Europe ouvre un boulevard aux marques chinoises

    >>> Lire l'article sur Capital

  • Attaque à la roquette en Syrie : deux morts et douze blessés lors de l'inauguration d'une église

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/SYRIE - Attentat lors de l'inauguration de l'église Sainte-Sophie, voulue par les Russes

    25 juillet 2022  
     

    Hama (Agence Fides) - Au moins deux personnes ont été tuées et douze autres blessées dans une attaque à la roquette qui a touché dimanche 24 juillet la foule réunie pour l'inauguration d'une petite église près du village syrien d'al-Suqaylabiyah, non loin de la ville de Hama. La petite église que l'on inaugurait, destinée à servir la communauté grecque orthodoxe locale, a une histoire singulière : elle entend rappeler l'ancienne basilique constantinopolitaine de Sainte-Sophie (Sainte-Sophie, depuis juillet 2020 également réutilisée comme lieu de culte islamique sur ordre des autorités turques), et a été construite en un temps record sur le territoire syrien à l'initiative et grâce au soutien des secteurs politique et militaire russes.

    Les sources officielles syriennes attribuent l'attaque à des "terroristes" non précisés. L'obus d'artillerie qui a semé la mort et le chagrin parmi les chrétiens qui ont afflué à l'inauguration peut aussi avoir été tiré par un drone. Les milices rebelles et les groupes islamistes armés, qui combattent l'appareil syrien et sont en partie soutenus par la Turquie, contrôlent toujours certaines parties des provinces syriennes d'Idlib, d'Alep, de Hama et de Lattaquié. Deux jours avant l'attaque de la cérémonie d'inauguration de l'église, des bombardements attribués à l'armée de l'air russe avaient tué sept personnes (dont quatre mineurs) dans la région d'Idlib. Yohann X, le Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, a également qualifié l'attaque contre l'inauguration du lieu de culte chrétien de "lâche attaque terroriste" lors d'un appel téléphonique avec l'évêque métropolitain grec orthodoxe de Hama. Le Patriarche - rapporte le site d'information arabe abouna.org - a invoqué la consolation de Dieu sur les proches des victimes et la guérison rapide des blessés.

    À Al-Suqaylabiyah, comme le rapporte l'Agence Fides (voir Fides 29/7/2020), il y a deux ans, la construction d'une église dédiée à la Divine Sagesse avait commencé, avec le soutien du gouvernement de Damas et avec l'appui des secteurs politiques et militaires russes, érigée dans l'intention déclarée de reproduire, bien qu'en dimensions réduites, le profil architectural de Sainte-Sophie, l'ancienne basilique byzantine de Constantinople - aujourd'hui Istanbul - aujourd'hui réutilisée comme mosquée sur ordre des autorités turques.

    La "mini-Sophie" syrienne a été présentée par des sources liées au gouvernement de Damas comme une sorte de réponse russo-syrienne à la décision turque de rouvrir Sainte-Sophie au culte islamique.

    Avant la guerre en Syrie, la ville d'al Suqaylabiyah était habitée par environ 20 000 chrétiens orthodoxes. Selon des rumeurs invérifiables, la pose de la première pierre de l'église a eu lieu en présence de membres de la Douma de Moscou (le Parlement russe) et avec l'approbation des hiérarchies du Patriarcat grec orthodoxe d'Antioche (basé à Damas). Selon certains rapports, la construction de l'église a été rendue possible grâce à la contribution opérationnelle directe des militaires russes stationnés sur la base près de Lattaquié. Nadel al Abdullah, connu pour avoir dirigé une milice se présentant comme une force d'autodéfense des chrétiens orthodoxes, avait été le principal promoteur de l'initiative, répertoriée parmi les groupes paramilitaires se rangeant aux côtés de l'armée de Damas dans le conflit contre les miliciens djihadistes de l'autoproclamé État islamique (Daesh) ou de Jabhat al Nusra. Les médias syriens et libanais avaient également relayé à l'époque les déclarations du député russe Vitaly Milonov, également connu dans son pays pour ses campagnes visant à rétablir l'ancien nom de Constantinople dans les publications officielles russes pour désigner l'actuelle ville turque d'Istanbul.

    L'ancienne Sainte-Sophie chrétienne, qui est devenue une mosquée après la conquête ottomane de Constantinople et a été transformée en un simple complexe muséal en 1934 par Mustafa Kemal Ataturk, fondateur de la République moderne de Turquie.

    (GV) (Agence Fides 25/7/2022)