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Actualité - Page 313

  • Un court-métrage sur la bienheureuse Pauline Jaricot

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    De l'Agence Fides :

    Cité du Vatican - A l'anniversaire de sa naissance aujourd'hui, un court-métrage sur la bienheureuse Pauline Jaricot disponible en 4 langues

    22 juillet 2022

    Cité du Vatican (Agence Fides) - La fondatrice de l'Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi (OPFP), béatifiée le 22 mai dernier dans sa ville natale, est née à Lyon le 22 juillet 1799. Le court-métrage "Guardare dall'alto" (Regarder d'en haut), produit par le POPF avec la collaboration de l'Agence Fides à l'occasion de cette année jubilaire (voir Agence Fides 3 mai 2022) lui a été dédié ainsi qu'à son message toujours d'actualité. Le court-métrage, disponible dès maintenant en anglais, italien, français et espagnol, présente sous la forme d'un court-métrage et d'un docu-film l'histoire et l'expérience de foi de Pauline Jaricot, en la racontant à travers les yeux et la vie de Claire, une jeune femme de notre temps. Pensé et conçu comme un outil d'évangélisation, il a été mis à la disposition des Directions nationales des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM), qui le diffusent et, dans certains cas, le traduisent dans leur propre idiome, en produisant des versions sous-titrées et même doublées. Les lieux de tournage incluent non seulement les endroits de Lyon où Jaricot a vécu son expérience de foi, mais aussi Rustrel, une commune de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, connue comme le "Colorado de la Provence", où Pauline Jaricot avait fondé l'usine Notre Dame des Anges. La personne qui a reçu le miracle de la guérison par l'intercession de Pauline Jaricot : Mayline Tran, une petite fille de trois ans à l'époque, apparaît également dans les dernières scènes du court-métrage. La famille Tran a participé à la phase finale du projet, partageant l'esprit du projet et racontant sa propre expérience.

    (EG) (Agence Fides 22/7/2022)

  • Le pape François part au Canada pour s'excuser auprès des autochtones

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    François au Canada pour s'excuser auprès des autochtones

    23-07-2022

    Demain, 24 juillet, débutera le 37e voyage apostolique de François. Un "pèlerinage pénitentiel", comme l'a appelé le pape, pour s'excuser auprès des autochtones canadiens du rôle également joué par plusieurs catholiques dans les politiques d'assimilation voulues par le gouvernement entre le XIXe et le XXe siècle, à travers le système des pensionnats.

    Demain, le pape François atterrira à l'aéroport international d'Edmonton pour donner le coup d'envoi du 37e voyage apostolique (24-30 juillet) de son pontificat. Un "pèlerinage pénitentiel", a-t-il dit lors de l'Angélus de dimanche dernier, destiné à embrasser les peuples autochtones victimes des politiques d'assimilation mises en œuvre jusque dans les institutions religieuses. François a utilisé l'adverbe "surtout" pour souligner la centralité que le mea culpa envers les communautés autochtones aura dans le voyage. "Honte" et "indignation" sont les sentiments suscités chez lui par la page des colonisations idéologiques.

    La pensée va notamment aux 79 pensionnats indiens gérés par des catholiques sur un total de 118 au Canada entre 1831 et 1996, dans le cadre d'un projet géré par le gouvernement. Des politiques d'homogénéisation linguistico-culturelle y ont été appliquées au détriment de la population indigène : selon les chiffres les plus dramatiques, ce sort a été réservé à 150 000 mineurs, dont beaucoup ont subi des mauvais traitements et ont été enterrés dans l'anonymat, comme le révèlent les récentes découvertes de fosses communes autour des anciens pensionnats.

    La bulle a éclaté en 2015 avec la publication du rapport " Ils sont venus pour les enfants " préparé par la Commission de vérité et de réconciliation créée par le gouvernement d'Ottawa en 2006, lorsque l'indemnisation des survivants a été reconnue pour la première fois. Malgré les accusations de réticence à l'encontre du Vatican, accusations qui ont généré un climat de haine avec des épisodes de violence contre plusieurs églises, le pape a toujours condamné ce "génocide culturel" en termes non équivoques, admettant même les fautes des membres des instituts religieux. Et avant lui, depuis 1991, l'Église locale s'est excusée à plusieurs reprises.

    En avril, François a reçu une délégation de Canadiens autochtones au Vatican et s'est excusé "pour le rôle que divers catholiques, en particulier ceux ayant des responsabilités éducatives, ont joué dans tout ce qui vous a blessés, dans les abus et le manque de respect envers votre identité, votre culture et même vos valeurs spirituelles". Il pourra désormais le faire en personne lors d'un voyage qu'il souhaitait vivement malgré ses problèmes de genou et qui le verra également participer à un pèlerinage sur les rives du lac Sainte-Anne, très cher aux fidèles des populations d'origine.

    Un voyage, donc, marqué par la condamnation des politiques discriminatoires du passé et l'éloge des communautés autochtones, qui font partie de l'un des chevaux de bataille de l'actuel pontificat : la lutte contre le déracinement, définie comme "une tragédie" précisément lors de la rencontre avec la délégation en avril. L'exaltation de l'identité s'oppose à la colonisation idéologique. De même, lors de son voyage apostolique au Canada en 1984, saint Jean-Paul II, s'adressant aux indigènes, leur a dit que "pendant de longs siècles", ils avaient marqué la région de l'Amérique du Nord de "votre empreinte, vos traditions, votre civilisation". [...] Sans rien perdre de votre identité culturelle, vous avez compris que le message chrétien vous était destiné par Dieu, tout comme il l'était pour les autres."

    Fait intéressant, déjà en 2017, reçu au Vatican, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait invité François à visiter son pays et à s'excuser formellement pour la page noire des pensionnats. Par la suite, le politicien idole des libéraux à l'autre bout du monde - dont la manière de se comporter avec les autochtones ces dernières années n'a pas été sans contradictions (voir ici) - était allé jusqu'à attaquer frontalement l'Église catholique, promettant même des "mesures sévères" pour avoir un accès complet aux journaux sur les responsabilités catholiques et avait parlé de "résistance". Le pape a toutefois mis cinq ans avant d'accepter l'invitation de Trudeau : non pas pour retarder la présentation d'excuses, ce qu'il avait d'ailleurs déjà fait auprès des survivants, mais peut-être parce qu'il préférait ne pas se faire tirer la veste par le premier ministre sans vergogne.

    Il faut dire, par ailleurs, qu'une impulsion décisive pour le système des pensionnats est due au prédécesseur de Trudeau, le Premier ministre John Alexander Macdonald, qui, en 1883, a pris la décision de créer trois écoles pour les enfants autochtones dans l'ouest du Canada, dont l'objectif déclaré du gouvernement était de "bien éduquer les enfants", en exigeant qu'ils soient "séparés de leurs familles" afin de les "civiliser".

    Et en ce qui concerne l'histoire des missionnaires catholiques parmi les communautés indigènes canadiennes et nord-américaines en général, il faut faire attention à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Comme l'a fait remarquer saint Jean-Paul II en 1987, en s'adressant à des représentants des Amérindiens à Phoenix, aux États-Unis, la première rencontre avec "le mode de vie européen" n'a pas été facile : "Vous devez reconnaître l'oppression culturelle, les injustices, la destruction de votre vie et de vos sociétés traditionnelles". Mais, d'autre part, le pape Wojtyla a expliqué que "dans le même temps, pour être objective, l'histoire doit enregistrer les aspects profondément positifs de la rencontre entre vos peuples et la culture venue d'Europe. Parmi ces aspects positifs, je tiens à rappeler le travail de nombreux missionnaires qui ont défendu avec acharnement les droits des peuples indigènes de cette terre. [...] Par-dessus tout, ils ont proclamé la bonne nouvelle du salut en notre Seigneur Jésus-Christ, dont une partie essentielle est l'affirmation que tous les hommes et toutes les femmes sont également enfants de Dieu et doivent être respectés et aimés comme tels.

  • Denis Crouan répond à 4 objections à la lettre du pape François sur la liturgie

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    Denis Crouan répond à 4 objections à la lettre du pape François sur la liturgie (60 mn) 

    https://youtu.be/kxoZ6e42kD0  

    Le Docteur en théologie Denis Crouan répond à quatre objections qui lui ont été faites suite à sa vidéo https://youtu.be/Hqqe1ZgaRL4 sur le Pape François et sa lettre apostolique sur la liturgie, du 29 juin 2022 « J’ai désiré d’un grand désir » :   

    1° Le décret liturgique de Vatican II est-il flou et ne comporte-t-il pas de normes objectives ? 

    2° Le sens du mot "adaptation" ? 

    3° Le bazar de la question du chant ? 

    4° Le latin versus vernaculaire ? 

  • Le bras de fer entre Rome et le Chemin Synodal allemand ne fait que commencer

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    Se FSSP.News :

    Allemagne : réaction de la présidence synodale au texte du Vatican

    22 JUILLET, 2022

    La réaction des présidents du Chemin synodal à la déclaration publiée par le Bureau de presse du Saint-Siège le jeudi 21 juillet 2022, n’a pas tardé : dans l’après-midi, une déclaration commune de la présidente et du président du processus synodal a été publiée en réponse.

    Le texte est signé par le Dr Irme Stetter-Karp, présidente du Comité central des catholiques allemands (ZdK), et de Mgr Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande (DBK), qui co-dirigent le processus synodal.

    Une défense bien rodée

    La réponse relève l’accusation de vouloir prendre des décisions indues dans l’Eglise d’Allemagne. Elle y répond en citant les Statuts qui affirment que « les décisions de l’Assemblée synodale n’ont pas d’effet juridique par elles-mêmes. Elles n’affectent pas le pouvoir de la Conférence épiscopale et des différents évêques diocésains d’édicter des normes juridiques et d’exercer leur magistère dans le cadre de leurs compétences respectives. »

    Cette clause – comme il a été rappelé dans l’article sur la déclaration du Saint-Siège – n’a été obtenue qu’après les critiques de la Curie. La déclaration allemande ajoute : « Les décisions dont les thèmes sont réservés à une réglementation de l’ensemble de l’Eglise sont transmises au Siège apostolique en tant que vote du Chemin synodal. » (Articles 11 et 12) Comme cela se fait pour un concile particulier.

    Mais – faut-il le rappeler – le Chemin synodal n’est pas un concile particulier, et ne veut pas l’être. C’est ainsi qu’il peut convoquer, à égalité de nombre, des membres du clergé et des participants laïcs, ce qui est interdit dans le cas d’un concile.

    Les deux présidents affirment ensuite que « l’Eglise en Allemagne ne suivra pas une “voie allemande particulière”. Néanmoins, nous considérons qu’il est de notre devoir d’indiquer clairement où, selon nous, des changements sont nécessaires. Ce faisant, nous sentons déjà que les problèmes et les questions que nous avons identifiés sont similaires dans le monde entier. » Ce qui est exact, à consulter les synthèses synodales envoyées à Rome dans le cadre du Synode sur la synodalité…

    La présidence réaffirme la nécessité du processus dont le déclencheur à été le rapport MHG sur les abus : c’est ce qui justifie la présence des laïcs du ZdK, le clergé étant responsable de ces abus.

    Une participation au Synode mondial… en deuxième intention

    Les deux présidents s’empressent d’acquiescer à une participation au Synode mondial… dans le futur. Et cela se fera à travers les travaux du Chemin synodal.

    Les deux signataires se plaignent ensuite longuement d’un manque de communication avec le Siège apostolique, malgré leur désir d’ouvrir des canaux directs. Ils en profitent pour manifester leur irritation de ne pas y parvenir, et donnent une leçon de synodalité à Rome : « Selon nous, l’Eglise synodale est différente ! » Et ils pointent le texte, non signé, qui attaque le Chemin synodal.

    La pratique des textes non signés est courante dans ce genre de communication : elle signifie souvent que le texte émane d’une autorité. Mais il faut avouer qu’il est étrange qu’un tel texte ait été publié sans avertir ceux qui étaient visés.

    Enfin, les deux présidents traitent la déclaration du Saint-Siège de la même manière que l’avait été la lettre du cardinal Marc Ouellet : « La prochaine assemblée synodale sera l’occasion de reprendre la demande du Saint-Siège et d’en discuter. En tant que présidents du Chemin synodal, nous insistons sur le fait que nous souhaitons un dialogue rapide avec le plus grand nombre possible d’instances au sein de la Curie romaine. »

    Ce sera donc à l’Assemblée synodale de décider du sort à faire à la déclaration romaine. Le bras de fer ne fait que commencer…

  • Sauver le catholicisme en France : le doit-on ? Le peut-on ?

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    De Canal Académies :

    Sauver le catholicisme en France : Le doit-on ? Le peut-on ?

    Par Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne

    22 juillet 2022

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    à écouter à partir de la 17ème minute

    Télécharger l’émission (187.5 Mo) 

    Depuis environ 200 ans, l’Église de France a dépensé des trésors d’intelligence pour compenser la tendance baissière du catholicisme sans arriver à inverser durablement la pente, malgré des embellies. Il y a désormais moins de 2 % de pratiquants hebdomadaires contre 25 % au milieu des années 1960. Ce devenir minoritaire du catholicisme est l’aboutissement d’une tendance de longue durée qui remonte aux années 1760. La catholicisation de la société française a longtemps reposé sur une puissante matrice anthropologique et culturelle : baptême, communion solennelle, mariage, obsèques. La génération de la rupture, celle du baby-boom a fait sauter méthodiquement tous les verrous.

    En même temps que le catholicisme déclinait, se produisaient deux événements majeurs : la montée de l’Islam, devenu la deuxième religion du pays, avec un croisement « des courbes de ferveur » ; la montée des « sans-religion ». La quête de spiritualité reste massive et un nouvel univers spirituel apparait qui est une forme de « religieux d’après la religion ».

  • Synode : des influenceurs appelés à la rescousse face à la désertion des plus jeunes

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Des influenceurs appelés à la rescousse pour le synode

     

    Même constat en France que dans les autres pays : la jeune génération catholique a largement boudé les réunions diocésaines du synode sur la synodalité. Nom trop pompeux, manque de temps, horaires des réunions peu arrangeants, manque d’intérêt ? Difficile de se faire une idée précise des causes de ce délaissement. Toujours est-il que les synthèses qui ont découlé de cette phase de consultations diocésaines ne se révèlent pas forcément à l’image de ceux qui constituent les forces vives de l’Eglise.

    Pour ne pas en rester là, des influenceurs espagnols ont décidé de changer de méthode avant qu’il ne soit trop tard : aller chercher les jeunes sur leur propre terrain, celui que Benoît XVI avait baptisé le « continent numérique ». Ils ont élaboré un questionnaire en ligne qu’ils ont ensuite présenté au Vatican. Bien plus que dans les salles paroissiales, ils ont espoir d'y pêcher les avis et idées de la jeunesse et de tous les catholiques connectés avant que ne démarre l’Assemblée synodale des évêques où les décisions seront prises.

    « Il ne faudra pas pleurer après le synode ! »

    Et c’est ainsi qu’il y a quelques semaines, plusieurs prêtres français très présents sur les réseaux sociaux ont été contactés par le dicastère pour la communication… « Je ne m’y attendais pas du tout, le secrétaire du pape Mgr Lucio Adrian Ruiz m'a demandé si je pouvais contribuer à faire connaître ce questionnaire aux jeunes français et à tous les catholiques adeptes d’internet », raconte à Famille Chrétienne le père Gaspard Craplet, qui compte près de 23 000 abonnés sur TikTok. Responsable de la pastorale des jeunes pour l’association de prêtres Saint-Jean Marie-Vianney, il s’est ainsi prêté au jeu alors qu’il était en plein camp de montagne avec des lycéens, et a publié le 13 juillet une vidéo face au Mont Blanc, lançant cet appel : « Le pape a besoin de vous ! »

    « L’Eglise se met dans une disposition d’écoute, il faut vraiment que les jeunes en profitent avec ce questionnaire, ou bien il ne faudra pas pleurer après le synode ! Ajoute-t-il pour Famille Chrétienne. Ils ont plein de choses à dire à l’Eglise, et ils ont notamment un attachement plus marqué à la Tradition que les personnes âgées qui ont donné le ton aux synthèses envoyées à Rome. S’ils veulent le défendre, il faut qu’ils sachent saisir cette occasion. » Mais le prêtre prévient tout de même certaines ardeurs : « L’Eglise n’est pas non plus une démocratie participative. Sinon on ferait voter tous les saints du Ciel ! Il faut simplement l’avoir en tête pour ne pas être déçus ».

    Relais de prêtres célèbres sur les réseaux sociaux

    D’autres prêtres devenus célèbres comme le frère Paul-Adrien ou le plus controversé père Matthieu Jasseron ont également diffusé l’appel. « Aujourd’hui j’ai été contacté par le Vatican en mp sur insta », lance le frère Paul Adrien dans une courte vidéo visible sur sa chaîne Youtube. « Toi qui m’écoutes, tu intéresses le Vatican ! En fait ce que je suis en train de te proposer, c’est de participer au début d’une grande histoire d’amour entre l’Eglise et les réseaux sociaux, donc on y va ! »

    Une enquête rapide avec des questions ouvertes et fermées

    Concrètement, l’enquête en ligne consiste en un bref questionnaire avec des réponses à choix multiples qu’il faut cocher. (Il faut d'abord s'inscrire et valider la démarche en cliquant sur le lien reçu par mail. )  A la fin, une question ouverte avec trois « recommandations que vous feriez à l’Eglise pour qu’elle soit plus proche des gens ? ». Parmi les questions fermées : « Quand les gens parlent de l’Eglise, à quoi l’identifiez-vous ? »« Quelles sont les raisons qui poussent les gens, selon vous, à s’éloigner de l’Eglise ? », « Avec qui vous sentez-vous plus proche dans l’Eglise ? » ou encore « Pensez-vous que les messages que l’Eglise vous adresse sur les médias sociaux sont clairs et opportuns ? »

    Tous peuvent répondre, et pas uniquement les jeunes. Il faut simplement indiquer sa tranche d’âge à la fin. Il est possible d’activer une traduction automatique en français du questionnaire sur Google, bien qu’il soit rédigé en espagnol. Si elle est légèrement approximative, elle permet tout de même de comprendre les questions de manière fluide. Certains regrettent qu’elles soient trop orientées ou ne laissent pas suffisamment de place à la libre expression.

    « Cette enquête n’est pas parfaite mais elle a le mérite d’exister, autant en profiter », souligne le père Gaspard Craplet. Sans avoir donné de date précise, le dicastère pour la communication a fait savoir que la collecte des réponses prendrait fin début août. C’est donc le moment ou jamais de saisir son clavier.

     
  • « L’Église ne peut se payer le luxe d’une guerre civile liturgique »

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    Tribune de Jean Bernard, collaborateur au mensuel « La Nef », publiée dans le quotidien « La Croix » : Le pape François a formulé, avec sa lettre Desiderio desideravi, « une réflexion profonde » sur la beauté de l’Évangile. Mais, selon Jean Bernard, cette lettre n’est peut-être pas de nature à apaiser les tensions réactivées par le pape autour de la liturgie (20.07.2022) :

    Avec sa lettre Desiderio desideravi, le pape François vient d’adresser à l’Église entière, le jour de la fête des saints Pierre et Paul, une réflexion profonde sur la « beauté incomparable de la liturgie ». Pour le Saint-Père, l’enjeu de notre époque est de « retrouver la capacité de vivre pleinement l’acte liturgique », tâche qui n’est pas aisée pour l’homme moderne tant celui-ci a perdu « la capacité de s’engager dans l’action symbolique qui est une caractéristique essentielle de l’acte liturgique ».

    À lire aussi Liturgie : le pape François appelle à « abandonner nos polémiques »

    Le pape nous décrit ainsi, en des pages denses, ce que la liturgie doit être mais également ce qu’elle ne doit pas être, à savoir, d’un côté, un « esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observation des rubriques », et, de l’autre, la « banalité débraillée », la « superficialité ignorante » et le « fonctionnalisme pratique exaspérant ». Pour échapper à ces deux travers, François souligne l’importance de la formation liturgique.

    Un contexte de tensions liturgiques

    Mais il n’aura toutefois échappé à personne que, si la lettre Desiderio desideravi invite à une réflexion et à une action à long terme, elle ne peut être détachée du contexte dans lequel elle a été écrite, à savoir la reprise des tensions liturgiques après la publication du motu proprio Traditionis custodes. D’ailleurs, dans sa lettre, le pape François fait explicitement référence à ce dernier texte, notamment pour rappeler que le missel de Paul VI est « l’unique expression de la lex orandi du rite romain » et qu’il convenait que l’unité dans la prière « soit rétablie dans toute l’Église de rite romain ».

    À lire aussi « Au-delà des querelles liturgiques, le pape nous fait contempler le souffle qui doit habiter toute liturgie »

    Reste qu’il n’est pas certain que Desiderio desideravi soit de nature à apaiser les tensions, et ce pour deux raisons. La première est que cette lettre ne fera pas, ou peu, revenir les fidèles attachés à la forme traditionnelle vers le nouveau Missel, ce d’autant que beaucoup d’entre eux, venant à l’origine de paroisses où ce missel est célébré, ne sont pas disposés à y retourner. À cet égard, il convient de ne pas se méprendre sur les motifs d’une telle attitude : ceux-ci sont à rechercher non pas dans une hostilité de principe à Vatican II (sauf pour la Fraternité Saint-Pie-X) mais dans la conviction – fondée ou non – que la réforme liturgique n’a pas rempli toutes ses promesses et surtout qu’une autre réforme liturgique inspirée des principes du Concile aurait été possible, davantage respectueuse du développement organique de la liturgie.

    À lire aussi « Sur la liturgie, François n’a pas les mêmes réflexes que certains de ses prédécesseurs »

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  • Et encore un "motu proprio"... Cette fois, c'est le tour de l'Opus Dei

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    De Vatican News (Alessandro De Carolis) :

    Opus Dei: un motu proprio pour protéger le charisme et promouvoir l'évangélisation

    Avec le motu proprio «Ad charisma tuendum», le Pape ordonne le transfert des compétences concernant l’Opus Dei vers le dicastère pour le clergé. Il établit également que son prélat (plus haute autorité de l'institution) ne peut plus être investi de l'ordre épiscopal. Mgr Fernando Ocáriz, actuel prélat, a fait part de sa réaction.

    Quarante ans après la Constitution apostolique Ut sit, par laquelle Jean-Paul II érigea l'Opus Dei en prélature personnelle, François apporte des modifications sur la base de Praedicate Evangelium, dans le but de «protéger le charisme» et de «promouvoir l'action évangélisatrice que ses membres mènent dans le monde», en diffusant «l'appel à la sainteté dans le monde, à travers la sanctification du travail et des engagements familiaux et sociaux». Cette nouvelle orientation est établie par le motu proprio Ad charisma tuendum, promulgué ce vendredi 22 juillet, par lequel le Pape modifie certains articles de Ut sit, en les harmonisant avec ce qui a été établi par la constitution apostolique publiée le 19 mars dernier.

    Le charisme plus que l'autorité hiérarchique

    Le premier article de ce nouveau motu proprio, sur la base de l'article 117 de Praedicate Evangelium, établit que le dicastère de référence pour l'Opus Dei ne sera plus celui des évêques mais celui du clergé, auquel le prélat, la plus haute autorité de l'Opus Dei, soumettra un rapport annuel sur l'état de la prélature.

    Le prélat lui-même, contrairement au passé, ne pourra plus être nommé évêque et ce - explique-t-on à l'article 4 du motu proprio - afin de «renforcer la conviction que, pour la protection du don particulier de l'Esprit, il faut une forme de gouvernement fondée davantage sur le charisme que sur l'autorité hiérarchique». Par conséquent, le titre qui reviendra au prélat de l'Opus Dei sera celui de protonotaire apostolique surnuméraire avec le titre de révérend monseigneur.

    Dans l’esprit du Concile

    Rappelant la «grande espérance» avec laquelle l'Église a manifesté «sa sollicitude maternelle et son attention vers l'Opus Dei» au moment de sa constitution en prélature, selon les paroles du Pape Jean-Paul II à cette occasion, le document papal ajoute qu’il «s'agit de confirmer la prélature de l'Opus Dei dans la sphère authentiquement charismatique de l'Église, en précisant son organisation conformément au témoignage du fondateur, saint Josémaria Escriva de Balaguer, et aux enseignements de l'ecclésiologie conciliaire concernant les prélatures personnelles». Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur le 4 août 2022.

    Avant tout, un père

    Acceptant «filialement» ce que François a ordonné, le prélat de l'Opus Dei, Mgr Fernando Ocáriz, espère dans une lettre envoyée aux membres de la prélature que l'invitation du Pape «résonnera puissamment en chacun d'entre eux» comme une «occasion de comprendre en profondeur l'esprit que le Seigneur a insufflé à notre fondateur et de le partager avec de nombreuses personnes dans le milieu familial, professionnel et social».

    En ce qui concerne la figure du prélat, tout en exprimant sa gratitude «pour les fruits de communion ecclésiale que représentait l'épiscopat du bienheureux Álvaro et du père Javier», Mgr Ocáriz reconnaît dans la lettre que «l'ordination épiscopale du prélat n'était pas et n'est pas nécessaire pour diriger l'Opus Dei. Le désir du Pape de souligner maintenant la dimension charismatique de l'Œuvre nous invite à renforcer le climat de famille, d'affection et de confiance : le prélat doit être un guide, mais, avant tout, un père».

    Un gouvernement au service du charisme

    La lettre du prélat est accompagnée d'une série de huit questions et réponses sur le sens du motu proprio et ses implications les plus directes sur la vie des membres de la prélature. Concernant le rapport entre charisme et hiérarchie, «il est rappelé que le gouvernement de l'Opus Dei doit être au service du charisme - dont nous sommes les administrateurs, et non les propriétaires - afin qu'il croisse et porte du fruit, avec la foi que c'est Dieu qui opère tout en tous», est-il expliqué.

    L’Opus Dei, également appelé Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei, a été fondée en 1928 par saint Josemaría Escrivá de Balaguer, et compte aujourd'hui environ 90 000 membres à travers le monde.  

    Comme l'écrit un commentateur sur le "Forum catholique" :

    "Deux hypothèses : 
    Soit il s'agit du nouvel indice de prolifération normative du pontificat. 
    Soit de la volonté de contrôler une institution susceptible de s'opposer à certaines tendances actuelles...
    Dans les deux cas : aucun débat, aucune consultation, aucune synodalité !"

  • Pensionnats canadiens : un autre son de cloche

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    Du site "Pour une école libre au Québec" (archive 30 juin 2021) :

    Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

    Élèves autochtones (Adeline Racette et Emily Bone) du pensionnat d’Assiniboia, à Winnipeg, Manitoba.

    Alors que les églises catholiques du Canada sont vandalisées ou incendiées, il est bon de se rappeler que deux éminents autochtones ont attribué à leurs pensionnats le mérite de leur réussite dans la vie. Il s’agit du dramaturge cri de renommée mondiale Tomson Highway et de la défunte chef de bande dénée d’Inuvik, Cece Hodgson-McCauley. En outre, un certain nombre de personnes ont écrit des récits à la sénatrice Lynn Beyak, aujourd’hui à la retraite, témoignant avoir eu des expériences positives ou avoir entendu des récits de première main de bonnes expériences dans les pensionnats. En 2015, Tomson Highway a déclaré au désormais défunt Huffington Post Canada qu’il avait passé neuf des « années les plus heureuses » de sa vie dans un pensionnat. L’école, appelée le pensionnat Guy Hill, était gérée par les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Né dans le nord du Manitoba, Highway a été envoyé au pensionnat à l’âge de six ans et y est resté jusqu’à l’âge de 15 ans, rentrant chez lui pour les deux mois de vacances d’été. Il a ensuite été mis en pension dans des familles d’origine européenne tout en terminant ses études secondaires à Winnipeg. « Tout ce qu’on entend, ce sont les choses négatives ; personne ne s’intéresse au positif, à la joie dans cette école », a déclaré Highway au journaliste Joshua Ostroff à propos de Guy Hill. « Neuf des années les plus heureuses de ma vie, je les ai passées… dans cette école », a-t-il poursuivi. « J’ai appris votre langue, pour l’amour de Dieu. Avez-vous appris ma langue ? Non, alors qui est le privilégié et qui est le défavorisé. »

    M. Highway a laissé entendre qu’il y avait autant d’histoires « positives » sur les pensionnats que d’histoires « négatives » entendues par l’enquête « Vérité et réconciliation du Canada » sur le système de pensionnat qui a vu des dizaines de milliers d’enfants des communautés nordiques emmenés loin de leurs familles pour leur éducation. Il a également attribué à son école sa réussite, et aux autres pensionnats la réussite d’autres anciens élèves. « Vous avez peut-être entendu des histoires négatives de la part de 7 000 témoins dans le processus », a déclaré le dramaturge primé. « Mais ce que vous n’avez pas entendu, ce sont les 7 000 rapports qui étaient des histoires positives. Il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui ont réussi dans ces écoles, qui ont des carrières brillantes et qui sont des gens très fonctionnels, très heureux, comme moi. J’ai une carrière internationale florissante, et cela ne serait pas arrivé sans cette école ».

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  • L'Eglise, bouc émissaire de la politique coloniale de l'Etat canadien

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    De Luca Marcolivio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    ENTRE LES INCENDIES ACTUELS ET L'HISTOIRE

    Le Canada et les écoles indigènes, l'Eglise comme bouc émissaire (archive du 8-7-2021)

    Une vingtaine d'églises, dont beaucoup sont catholiques, ont été incendiées ou vandalisées au Canada après la découverte de tombes anonymes d'enfants. À l'origine, il y a le rôle des écoles résidentielles voulues par le gouvernement depuis le XIXe siècle pour l'assimilation des autochtones canadiens, qui mouraient souvent, en l'absence d'aide, de maladie et de faim. Et aujourd'hui, Trudeau s'attaque à l'Église, en essayant de faire oublier les fautes de l'État.

    Au Canada, un choc historique entre l'État et l'Église a lieu. Entre les charniers mis au jour et les églises brûlées, comme souvent, la vérité se cache dans les plis de l'histoire.

    Fin mai déjà, 215 restes d'enfants amérindiens ont été découverts dans une fosse commune sur le terrain d'une ancienne école catholique à Kamloops, en Colombie-Britannique. L'école était l'un des nombreux pensionnats créés au XIXe siècle pour l'éducation des jeunes autochtones. En apprenant la nouvelle, lors de l'Angélus du 7 juin, le pape François a exprimé sa proximité avec la communauté catholique et l'ensemble du peuple canadien " traumatisé par cette nouvelle choquante. " Le souverain pontife avait alors demandé de "faire la lumière" sur un fait qui "accroît encore la conscience de la douleur et de la souffrance du passé."

    Puis, pour coïncider avec la Journée nationale des peuples autochtones, célébrée au Canada le 21 juin dernier, deux églises ont été incendiées. En l'espace d'un mois, une vingtaine d'incendies et d'actes de vandalisme graves ont été recensés contre des églises, pour la plupart catholiques. Au moins deux des incidents ont été qualifiés par la police canadienne d'incendies criminels possibles. Rien ne permet, du moins pour l'instant, d'établir un lien de causalité entre les deux phénomènes, d'autant que le sud-ouest du pays a été frappé par une vague de chaleur sans précédent. Il est cependant inconcevable de penser que les très hautes températures aient pu également provoquer des incendies dans les lieux de culte.

    La deuxième et plus importante découverte a eu lieu le 23 juin, à l'ancien pensionnat indien de Marieval, dans la province de la Saskatchewan. Pas des fosses communes mais 751 tombes anonymes. Cadmus Delorme, chef de la communauté de Cowess, l'a annoncé. "La nouvelle selon laquelle des centaines de tombes non marquées ont été découvertes dans la Première Nation de Cowessess est absolument tragique, mais pas surprenante", a tweeté Perry Bellegarde, chef national de l'Assemblée des Premières Nations.

    Les représentants des Premières nations eux-mêmes attendent des excuses officielles de l'Église catholique pour son rôle dans le système des pensionnats mis en place par le gouvernement canadien. Ce "génocide culturel" a été reconnu en 2015 par la Commission Vérité et Réconciliation, qui a estimé qu'environ 6 000 enfants sont morts dans ces écoles. Les jeunes élèves des écoles catholiques ou d'autres confessions chrétiennes, affirment les accusateurs, étaient maintenus dans des conditions sanitaires épouvantables, maltraités, soumis à une inculcation forcée et parfois abusés.

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, depuis son entrée en fonction en 2015, a appuyé sur l'accélérateur de l'enquête et impulsé une série d'initiatives pour commémorer les victimes. C'est encore Trudeau qui a demandé des excuses officielles au pape François. Le premier ministre canadien a déclaré avoir parlé "personnellement" avec le pontife, insistant sur "l'importance qu'il y a non seulement à ce qu'il s'excuse, mais aussi à ce qu'il s'excuse auprès des Canadiens autochtones sur le sol canadien". Je sais que les dirigeants de l'Église catholique, a ajouté M. Trudeau, examinent très activement les mesures qui peuvent être prises.

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  • Internats pour enfants autochtones au Canada : l'histoire falsifiée et 52 églises incendiées

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    Un entretien avec Pablo Munoz Iturrieta sur Kath.Net/news (archive du 29 juillet 2021) :

    Corps retrouvés au Canada : un publiciste parle de " falsification de l'histoire " !

    L'auteur et humaniste Pablo Munoz Iturrieta contredit la description par l'Église catholique d'un "génocide" des Indiens du Canada dans une interview accordée à Kathpress - 52 incendies d'église à ce jour

    Il n'y a pas eu de "génocide" des enfants autochtones dans les écoles confessionnelles du Canada au début du 20e siècle, qui ont été systématiquement spoliés de leur culture, maltraités, tués par des mauvais traitements et enterrés dans des fosses communes par les religieux : Avec cette critique des récents reportages des médias, le publiciste et scientifique canadien Pablo Munoz Iturrieta attire l'attention. Comme l'a expliqué l'Argentin d'origine dans une interview accordée à Kathpress jeudi, les faits historiques s'y opposent clairement. Une "falsification de l'histoire" aux conséquences déjà dévastatrices est pratiquée, a-t-il déclaré.

    Depuis la fin du mois de mai, des informations sur la découverte de plus d'un millier de cadavres d'enfants à proximité de ce que l'on appelle les "pensionnats" - principalement des internats pour autochtones gérés par l'Église catholique, qui ont existé de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1980 - ont provoqué un tollé dans le monde de l'information. On savait depuis longtemps que ces tombes, qui n'étaient pas marquées par leur nom, existaient : une commission gouvernementale au Canada s'était chargée d'une réévaluation, qui a rédigé son rapport final en 2015, a souligné M. Munoz. Toutes les trouvailles actuelles y avaient déjà été répertoriées.

    Justin Trudeau a maintenant ramené ces découvertes de corps dans la discussion afin de donner du poids à sa politique indigène. Le Premier ministre canadien avait également demandé au Pape François de venir au Canada et, au nom de l'Église, de demander aux parents du peuple indigène connu sous le nom de "Premières Nations" le pardon des souffrances infligées au cours de l'histoire. Le philosophe et théologien a fait remarquer qu'il ne fallait pas oublier que l'État canadien était responsable de l'éducation et qu'il commandait les écoles confessionnelles.

    Pas de "rééducation" forcée

    Ce dont l'Église est accusée est largement indéfendable, a souligné M. Munoz. Il n'y a certainement pas eu d'"imposition" de la culture chrétienne, puisque les indigènes étaient chrétiens depuis longtemps, avec leur propre clergé indigène depuis le milieu du 17e siècle. "Les missionnaires étaient extrêmement prudents avec la culture des indigènes. Le fait qu'ils parlent encore leur langue aujourd'hui est principalement dû aux prêtres catholiques", dit-il. De même, l'enseignement dans les pensionnats catholiques se faisait principalement dans les langues indigènes.

    Au début des écoles indigènes, les familles y envoyaient volontairement leurs enfants, ce qui permettait une meilleure alimentation, une protection contre le froid en hiver et l'apprentissage d'un métier. En 1920, le Canada a introduit l'enseignement obligatoire. Même après cela, l'Eglise n'a pas eu recours à la force de la police pour emmener les enfants, comme certains le prétendent, a déclaré M. Munoz. "Mais il y a des rapports selon lesquels certains élèves sont tombés malades de la tuberculose et les tribus ne voulaient plus envoyer leurs enfants à l'école par peur de l'infection." Un examen médical d'entrée pour les nouveaux élèves a été introduit en conséquence, a-t-il dit.

    Cause de mortalité : principalement des infections

    En tout état de cause, la tuberculose - pour laquelle la vaccination n'a été introduite au Canada que vers 1950 - et surtout la pandémie de grippe espagnole de 1918 à 1920 ont également été la principale cause de décès des enfants dont les corps sont aujourd'hui en cause, a souligné le publiciste canadien. Au lieu d'être enterrés dans des "fosses communes", les morts étaient enterrés dans leurs propres tombes, chacune avec sa propre croix. Le fait que les noms n'aient pas été écrits dessus était un respect pour une tradition indigène correspondante, a déclaré Muñoz. Cependant, les noms des personnes décédées ont été enregistrés dans les dossiers - "ce qui ne serait jamais arrivé dans le cas d'un véritable génocide".

    M. Munoz n'a pas nié qu'il y ait eu des cas d'abus sexuels sur des enfants dans les pensionnats, en plus d'une violence dans l'éducation très discutable du point de vue actuel - qui était autrefois répandue dans toutes les écoles. Une réévaluation est importante ici, mais il faut aussi faire la différence : "Les cas d'abus connus aujourd'hui dans l'Église catholique du Canada concernent principalement les années 1970 et 1980, alors que les écoles indigènes étaient déjà en voie de disparition." Établir un lien direct avec les cadavres des enfants n'est pas approprié, a-t-il dit.

    Déjà 52 incendies d'église

    Le scientifique, blogueur et auteur catholique, qui enseigne dans plusieurs universités au Canada, aux États-Unis et en Argentine, est très préoccupé par les conséquences du récit sur le corps des enfants, qui repose sur des exagérations. Par exemple, a-t-il dit, 52 églises ont déjà été incendiées et, dans certains cas, réduites en cendres au Canada au cours des deux derniers mois, y compris des églises historiques dans des réserves autochtones et des lieux de culte appartenant à des communautés de migrants de diverses confessions. "Le gouvernement n'a rien fait jusqu'à présent pour mettre un terme à cette situation ou pour enquêter sur ce qui se passe et découvrir qui sont les auteurs de ces actes", s'est plaint M. Muñoz.