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Au rythme de l'année liturgique - Page 184

  • Être sel de la terre par des actes; prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 5e dimanche du temps ordinaire

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    Être sel de la terre par des actes / Michel-Marie Zanotti-Sorkine (223e)
    Prédication (archive du 9 février 2014) pour le 5e dimanche du temps ordinaire

    http://www.delamoureneclats.fr / Références bibliques : http://aelf.org/

    Évangile : Sermon sur la montagne. Le sel de la terre et la lumière du monde (Matthieu 5, 13-16)

    Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

  • Dimanche 5 février 2017: messe du premier dimanche du mois à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    Messe du 1er dimanche du mois

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    célébrée à Liège

    en l’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132

    (face à la statue équestre de Charlemagne) 

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_2.0 (2).jpg

    Cette messe mensuelle est organisée avec le concours de l’Ensemble instrumental Darius, l’organiste Patrick Wilwerth et la Schola grégorienne de cette église, avec un programme approprié à la célébration du jour (livrets à votre disposition)

    Voir et entendre ici :

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2017/01/25/dimanche-5-fevrier-2017-messe-du-premier-dimanche-du-mois-a-5903186.html

     JPSC

  • Heureux les pauvres, heureux les doux... Homélie pour le 4e dimanche du temps ordinaire

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    Du Père Simon Noël osb :

    Les béatitudes homélie

    Jésus avait choisi ses 12 apôtres dans le dessein formel de les envoyer prêcher la bonne nouvelle au monde entier. Il fallait donc qu'il les instruisît sur cette bonne nouvelle à annoncer. C'est ce qu'il fit sans tarder dès le début de son ministère. Le premier grand sermon que Jésus prononça est le sermon sur la montagne et il commence par la proclamation des 8 béatitudes.

    En parlant alors comme il le fit, Jésus a voulu nous donner les lois fondamentales du véritable bonheur. Ces principes du vrai bonheur avaient été corrompus par les passions du paganisme et par les préjugés du judaïsme. Ces lois du vrai bonheur sont encore aujourd'hui ignorées et méprisées par le monde. Notre monde est en effet dominé par ces fausses valeurs que sont le pouvoir, l'argent et la recherche effrénée des jouissances de cette vie. L’Évangile au contraire nous parle d'humilité, de pauvreté et de pureté.

    Examinons de plus près deux des béatitudes proposées. D'abord la toute première : Heureux ceux qui sont pauvres en esprit. Les pauvres en esprit sont ceux qui sont détachés des biens de la terre. Leur cœur en effet est libre et ils possèdent déjà le royaume des cieux, parce que dès à présent, sans crainte ni sollicitude, ils sont établis dans la paix, qui est un avant-goût du bonheur céleste.

    Qui sont ces pauvres en esprit dans la pratique ? Ce sont ceux qui d'abord sont économes dans leurs dépenses et qui se contentent de ce qu'ils ont en ne se laissant pas prendre par les mirages et les illusions de la société de consommation. Le monde actuel nous pousse à acheter sans cesse de nouvelles choses ? Certaines personnes ne savent pas s'empêcher de faire du lèche-vitrine, de se laisser tenter et d'entrer dans les magasins pour acheter sans cesse de nouvelles choses, dont elles n'ont pas vraiment besoin : vêtements, bijoux, appareils de plus en plus sophistiqués, que sais-je encore ? Mais au bout du compte elles ne récoltent qu'un vide affreux dans le cœur. Par contre celui qui reste maître de lui et qui vit dans une certaine sobriété goûte en lui-même une plénitude intérieure et une joie profonde, que le monde ne peut lui ravir.

    Une autre manière de vivre la pauvreté, c'est le partage. Si on a du superflu, il s'agit de le donner à ceux qui sont dans le besoin ou à de bonnes œuvres. En pratiquant ainsi l'aumône on s'enrichit pour Dieu, car qui donne aux pauvres prête à Dieu.

    Une autre béatitude qui doit retenir notre attention est celle-ci : Heureux les doux. Elle s'oppose à une autre caractéristique de notre monde, qui est la violence, la dureté, l'agressivité. L'un des chemins pour vivre cette douceur c'est de prendre conscience de la douceur infinie de Dieu. Cette douceur divine nous enveloppe et dans la prière, nous pouvons la goûter, la savourer et nous plonger en elle. Une personne qui prie beaucoup finit par devenir tout à fait douce, car elle est pénétrée par la douceur même de Dieu. Même si naturellement cette personne est portée à l'impatience, à la colère ou au ressentiment, elle finira par s'adoucir et ainsi elle sera plus heureuse. Elle acquerra une entière liberté d'esprit et une paix inaltérable au milieu des vicissitudes de la vie.

    Restons-en là. Notre choix est le suivant : vivre selon les passions du monde dans la violence ou la recherche effrénée des jouissances de ce monde, ou croire vraiment en la parole du Christ et préférer le bonheur dont son Évangile nous livre quelques secrets.

  • 28 janvier, « dies natalis » du Bienheureux Charlemagne (Empereur d' Occident ,✝ 814)

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    Frédéric Ier, surnommé Barberousse, empereur germanique, fit canoniser Charlemagne ((✝ 814) en 1165, par un anti-pape qu'il soutenait. Beaucoup de diocèses du nord de la France le mirent à leur calendrier et en 1661, l'Université de Paris le choisit pour patron. Actuellement, Aix-la-Chapelle en Allemagne, fait vénérer ses reliques, mais l'Eglise a retiré de son calendrier l'empereur qui convertit les Saxons par l'épée plutôt que par la prédication pacifique de l'Evangile. Le titre de bienheureux a été toléré par le pape Benoît XIV.

    Ci-dessous, reconstitution (Eric Rice) des Vêpres et des Complies de la fête telles qu’elles auraient pu être entendues à la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle le samedi 27 janvier 1582.  Le contenu et l’ordre des Vêpres et des Complies, soit les offices du soir célébrés la veille de la fête, ont été déterminés grâce à des ordinaires (qui prescrivent l’ordre correct des services pour une église donnée) de sorte que les psaumes des Vêpres proposés ici correspondent à ceux chantés lors d’un service du samedi soir. Disque publié par Musique en Wallonie:

    JPSC

  • Opus Dei : entrée de Mgr Fernando Ocariz dans l’église prélatrice

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    messe27janvier2017_20170127224536931659.jpegMgr Fernando Ocariz, prélat de l’Opus Dei, a célébré l’entrée solennelle dans l’église prélatice de Sainte Marie de la Paix, le 27 janvier 2017, après avoir été nommé par le Pape François :

    «  Benedictus Dominus qui dedit requiem populo suo (1 Rois 8, 56). Ces mots de la première Lecture font référence au peuple d’Israël, et nous les reprenons maintenant pour rendre grâce au Seigneur pour cette paix qu’est l’unité de l’Œuvre pour nous. Nous remercions le Seigneur, Lui qui nous accorde l’unité de l’Œuvre, unité qui est source de paix authentique.

    Nous nous rendons compte aussi que cette paix c’est Jésus Lui-même. Nous devons en avoir habituellement conscience. Comme l’écrit saint Paul, Ipse enim est pax nostra (Ephésiens 2, 14) : Lui même est notre paix. L’unité dépend fondamentalement de la grâce de Dieu, qui ne nous fera jamais défaut. Mais elle dépend aussi de nous, selon notre union avec Jésus Christ. Il est notre paix ; Il est la source de notre unité dans le Saint Esprit.Dans la seconde Lecture, nous avons entendu des mots que saint Josémaria médita et nous conseilla de méditer si souvent : Elegit nos in Ipso ante mundi constitutionem ut essemus sancti (Ephésiens 1,4). Elegit nos in Ipso : dans le Christ ; nous retrouvons l’identification avec le Seigneur, comme filles et fils de Dieu le Père.Voilà le fondement de notre esprit : nous savoir vraiment filles et fils de Dieu, source de paix pour nos âmes et qui fait de nous des semeurs de paix et de joie, en toutes circonstances.

    Il est normal que nous méditions aujourd’hui sur la figure du Père dans l’Œuvre. Parmi les qualités requises pour le Père que saint Josémaria énumère, aussi bien dans Statuta que sur le siège de cette église, on trouve la prudence : je vous prie de demander au Seigneur de me l’accorder. La prudence, vertu propre du gouvernement. Prudence également pour toutes et tous –parce que ce qui est bien pour le Père est bien pour tous-. Prudence pour être très fidèle à l’esprit de l’ l’Œuvre, à tout moment, dans les circonstances changeantes, de temps et de lieux. Que le Père ait toujours la prudence d’être fidèle, extrêmement fidèle, à l’esprit de notre fondateur, qui est l’esprit que Dieu a voulu pour nous.

    Le Père doit également être pieux, très pieux. Saint Josémaria affirmait que la piété est « le remède des remèdes », comme vous vous en souviendrez. Demandez donc que le Père soit pieux, que vous soyez tous pieux, et que vous souteniez la piété du Père par votre piété. Ainsi nous formerons tous ensemble avec le Seigneur une unité de tête, de cœur, d’intentions.

    Autre caractéristique : l’amour pour l’Église et le Pape. Combien de fois le Père, don Javier, nous a demandé avec insistance –comme le faisaient le bienheureux Alvaro et saint Josémaria- de beaucoup, beaucoup prier pour l’Église et pour le Pape. Demandez donc au Seigneur que le Père, maintenant et toujours, traduise en une réalité cette devise de notre fondateur : Omnes cum Petro ad Iesum per Mariam ! Priez pour que nous avancions tous à l’unisson avec le Pape, aujourd’hui le Pape François, vers Jésus, par Marie.

    Il nous faut considérer ces qualités un peu rapidement ; chacune d’elles pourrait donner lieu à plusieurs homélies…

    Saint Josémaria soulignait une autre caractéristique : l’amour du Père pour l’Opus Dei et pour toutes ses filles et ses fils. Je vous demande de prier pour moi aussi pour cela : pour que ces mots de l’Écriture : Dilatatus est cor meum (2 Cor 6, 11) deviennent réalité dans ma vie : que mon cœur s’agrandisse. Cela vaut aussi pour vous tous. Le Père, don Javier, nous disait si souvent : « Aimez-vous, aimez-vous ! ». Nous sommes tous unis grâce à cette vraie fraternité : une fraternité qui jaillit du cœur du Christ.

    En 1933 (vous l’avez sans doute lu dans une biographie ou ailleurs) saint Josémaria adressait au Seigneur cette prière, que nous faisons nôtre : « Seigneur ! Fais que je sois tellement tien, qu’aucun élan d’amour, même le plus saint, ne pénètre dans mon cœur sans être passé par ton cœur blessé ! ». Il en est vraiment ainsi : nous devons passer par le cœur de Jésus Christ pour pouvoir aimer vraiment toutes les personnes, à commencer par celles qui font partie de cette si belle famille que Dieu nous a donnée. 

    Considérons brièvement maintenant l’Évangile du jour : la Visitation. Nous contemplons tous les jours cette scène merveilleuse du Rosaire : celle de la générosité avec laquelle la Sainte Vierge se donne. Qu’Elle nous aide à être comme ça : généreux pour servir. Demandez cela aussi pour le Père : qu’il soit le serviteur de tous, parce que l’autorité est un service. Si elle ne l’était pas, elle ne servirait à rien. Que cette autorité soit toujours un service.

    Le Magnificat de la Sainte Vierge : Magnificat anima mea, Dominum. Nous louons le Seigneur avec ces mots de la Sainte Vierge. Nous pouvons aussi comprendre ces mots selon un commentaire de Benoît XVI : ce magnificat peut signifier « faire que Dieu soit grand dans nos âmes » (Benoît XVI, homélie du 15 août 2005). Donnons toute la place au Seigneur dans notre cœur. Nous aurons ainsi un grand élan apostolique, une soif d’âme qui ne nous laisse pas vivre, allais-je dire… mais c’est plutôt une soif d’âmes qui nous fait vivre et nous pousse à chercher tout le temps le bien des âmes, par amour de Jésus Christ.

    Nous allons nous adresser à la Sainte Vierge, Mère de l’Église, Reine de l’Opus Dei : nous confions toute l’ Œuvre à sa médiation maternelle, pour que, avec son aide, cette nouvelle page de notre histoire soit toujours, continue d’être, l’histoire des miséricordes de Dieu. Ainsi soit-il. »

    Ref. Homélie de Mgr Fernando Ocariz lors de l’entrée solennelle dans l’église prélatice

    JPSC

  • Homélie du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 3e dimanche du temps ordinaire; la conversion : appel à l’honnêteté

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    La conversion : appel à l’honnêteté / Michel-Marie Zanotti-Sorkine (222e)
    Prédication (archive du 26 janvier 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 4, 12-23) pour le 3e dimanche du temps ordinaire.

    Évangile : Jésus commence son ministère par la Galilée (Matthieu 4, 12-23)

    Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord du lac, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. Ainsi s’accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée, toi le carrefour des païens : le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

  • 18-25 janvier : Semaine catholique de l’Unité

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    Dans cette perspective, Jean-Marie Dumont (FC) et Maria Chiara Biagioni (agence SIR) ont interviewé le métropolite Hilarion  responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou :

    hilarion alfeyev of volokolamsk-vienna.jpg« EXCLUSIF MAG – Pour le responsable du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, catholiques et orthodoxes doivent se rapprocher pour faire face ensemble aux défis actuels.

    Alors que se déroule du 18 au 25 janvier, dans l’Église catholique, une semaine de prière pour l’unité des chrétiens, quel regard portez-vous sur l’état des relations œcuméniques entre Moscou et Rome ?

    Nous avons de très bonnes relations, très constructives, et un dialogue constant. Quels que soient les sujets, il existe plusieurs niveaux de discussions. Il y a eu cette rencontre entre le patriarche Cyrille de Moscou et le pape, à Cuba, en février 2016. Je rencontre régulièrement le cardinal Kurt Koch [président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, Ndlr]. Et il y a d’autres instances où sont abordés tous les sujets qui nous concernent.

    L’Église orthodoxe russe s’associe-t-elle à cette semaine pour l’unité ?

    Nous n’avons normalement pas de célébrations en dehors de notre calendrier liturgique. En effet, la constitution de notre calendrier s’est plus ou moins terminée il y a mille ans. Bien sûr, nous y avons ajouté des mémoires de saints, des célébrations. Mais chez nous, cela ne fonctionne pas comme dans l’Église catholique.

    Le thème de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens est « Nous réconcilier. L’amour du Christ nous y presse ». Que vous inspire ce thème, en lien avec l’état du monde ?

    Je pense que c’est le Christ qui nous réconcilie. Si nous vivons dans le Christ, nous pouvons faire face aux défis de notre monde et donner le témoignage de notre unité.

    Après la rencontre de Cuba, se sont développés  des projets communs aux catholiques et aux orthodoxes pour venir en aide aux chrétiens et à toute personne en difficulté dans le monde, notamment en Syrie. Pouvez-vous nous en dire plus ?

    Nous avons choisi la Syrie, car les gens souffrent dans ce pays. C’est un pays où il y a la guerre, des victimes, des réfugiés, et ils ont besoin d’aide. Nous avons organisé des missions humanitaires communes. Nos représentants se sont rendus dans différentes communautés, villes et villages pour analyser la situation et identifier les besoins réels. Bien sûr, ce n’est pas suffisant pour résoudre les problèmes de ce pays. Pour y arriver, il faut des solutions politiques. Mais nous y travaillons également. Le pape François a des échanges avec des responsables de différents pays à ce sujet, et le patriarche Cyrille fait de même.

    Souhaitez-vous renforcer ces liens avec l’Église catholique, aller vers plus de collaboration pratique  ?

    Oui ! Je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble, sans être administrativement unifiés. Nous sommes confrontés aux mêmes changements et nous pouvons toujours améliorer notre coopération. Très souvent, nous agissons séparément. Par exemple, le pape fait une déclaration et le patriarche Cyrille fait de même. Cependant, le message qui émane de chacun d’eux a plus de portée quand ils parlent d’une seule voix.

    C’est ce qui s’est passé à La Havane. Ils n’ont rien dit de révolutionnaire ou de nouveau. Mais ce qui était important, c’est qu’ils étaient ensemble et qu’ils aient dit cela d’une seule voix, qu’ils aient été capables de discuter et d’entreprendre des actions communes. Je crois que, de cette manière, nous serons toujours plus forts.

    Le 16 décembre dernier, vous avez rencontré le pape François comme vous l’avez fait à plusieurs reprises depuis son élection. Pouvez-vous nous dire quelques mots de cette rencontre ? 

    J’ai rencontré le pape six fois depuis son élection. En décembre, je suis venu le féliciter pour ses 80 ans. En effet, celui-ci avait lui-même envoyé un de ses représentants, le cardinal Koch, quelques semaines avant, pour féliciter le patriarche Cyrille pour ses 70 ans. Ils ont une différence de dix ans. Cela a été l’occasion pour moi de lui parler et de discuter des sujets d’intérêt commun.

    Quelle impression avez-vous du pape François ?

    Le pape est une personne très humble. Il est aussi très bien informé : je n’ai pas besoin de faire de grandes explications, car il connaît beaucoup de choses. C’est donc très facile de discuter avec lui.

    Après la rencontre de Cuba, pensez-vous qu’il serait possible d’avoir une autre rencontre entre le pape et le patriarche Cyrille ?

    Cela pourrait être possible. Mais, actuellement, nous ne travaillons pas à planifier une telle rencontre. Cela ne fait pas partie des projets.

    Et qu’en est-il d’une visite en Russie ?

    Elle n’est pas à l’ordre du jour.

    On parle beaucoup, en Europe occidentale, d’une religion chrétienne où le Christ n’est pas présent, d’une foi sans le Christ. Cette question est-elle également présente en Russie ? 

    Dans son livre Jésus de Nazareth, Benoît XVI évoque le fait que, bien souvent, l’Église est plus centrée sur elle-même que sur Jésus-Christ. Cela peut être le cas aussi dans la dévotion populaire : ainsi, il arrive que les gens s’intéressent surtout aux signes extraordinaires et passent à côté de ce qui est vraiment important dans le christianisme, à savoir Jésus-Christ. J’admire le pape Benoît pour sa capacité à faire connaître la personne du Christ à travers ses livres, et pas seulement celui sur Jésus de Nazareth.

    En Russie, comment l’Église et la foi des fidèles se portent-elles ? 

    Durant les vingt-huit dernières années, l’Église dans notre pays a vécu une résurrection. Cela a commencé en 1988 avec la célébration du millénaire du baptême de la Russie. À ce moment-là, l’Église orthodoxe russe avait 6 000 paroisses. Aujourd’hui, elle en a 36 000. Cela signifie qu’en vingt-huit ans, nous avons ouvert plus de 28 000 églises, soit, en moyenne, 1 000 par an ou trois églises par jour. Je ne pense pas qu’il existe d’autre exemple d’une croissance aussi rapide dans l’Église. Peut-être à l’époque de Constantin, mais nous n’avons pas de statistiques sur cette époque. 

    En 1988, on répertoriait vingt et un monastères pour toute l’Église orthodoxe russe. Maintenant, on en compte environ quatre cents. J’entends souvent dire que nous vivons un déclin des vocations monastiques, que les jeunes gens ne veulent pas choisir la vie monastique. Or, dans chacun de ces quatre cents monastères, il y a des moines et des moniales, parfois trois cents, quatre cents ou cinq cents. 

    Parmi les défis communs, celui de la sécularisation. Comment les chrétiens peuvent-ils, selon vous, y faire face ensemble ? 

    Le cardinal Koch, lorsqu’il était évêque en Suisse, a dit que nous ne devions pas craindre un islam fort, mais un christianisme faible. Je crois que si nous sommes forts en tant que chrétiens, nous n’avons pas à craindre l’islam ou d’autres menaces. En effet, notre identité chrétienne nous donne une force qui vient directement de Dieu et du Christ.

    Les sociétés sécularisées, telles qu’elles existent dans beaucoup de pays de l’Europe, sont des sociétés très faibles d’un point de vue spirituel : il n’y existe pas de valeurs pour lesquelles les gens sont prêts à sacrifier leurs vies. Or, vous ne pouvez pas sacrifier votre vie pour des valeurs séculières. Et si vous n’êtes pas prêt à sacrifier votre vie, vous allez perdre la bataille. Je pense que ce n’est que lorsque nous renouerons avec nos racines chrétiennes et notre identité chrétienne que nous serons assez forts pour faire face aux défis de notre temps.  

    Ref. le site de l’hebdomadaire  « famille chrétienne » Aujourd'hui, catholiques et orthodoxes doivent témoigner de leur unité

    JPSC

  • Jean-Baptiste, heureux de montrer Dieu (homélie pour le 2e dimanche du temps ordinaire)

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    Prédication (archive du 19 janvier 2014) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 1, 29-34) pour le 2e dimanche du temps ordinaire.

    http://www.delamoureneclats.fr

    Références bibliques : http://aelf.org/

    Évangile :

    « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29-34) Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint.’ Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

  • Roi, prêtre et prophète : la signification des trois offrandes faites au Christ à l'Epiphanie

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    Lu sur aleteia.org :

    « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal »

    À l'occasion de l'Épiphanie, Dom Samuel nous livre une réflexion sur la signification des trois offrandes faites au Christ.

    Des intellectuels et des politiques, même chrétiens, prétendent que nous pourrons sortir de la crise que traverse la société contemporaine en mettant en œuvre des idées humaines justes, des attitudes humaines droites. Ils se trompent. Les prophètes d’Israël n’ont cessé de rappeler au Peuple élu : « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal ».

    Un adage des Pères de l’Église commente le mystère de l’Épiphanie. Au pied de la crèche, les mages apportèrent « de l’or pour celui qui vient comme roi, de l’encens pour celui qui vient comme Seigneur, de la myrrhe pour celui qui vient comme homme ». La myrrhe servait en effet à oindre les cadavres. Le petit enfant dont nous venons de célébrer la naissance est appelé à régner ; il est Dieu et Seigneur ; il est homme et devra passer, comme nous, les portes de la mort.

    Nous pouvons rapprocher ces trois offrandes des trois dons attribués au Messie : Roi, Prêtre et Prophète, trois dons que tout chrétien reçoit le jour de son baptême et les prêtres, d’une manière particulière, pour exercer leur ministère. Pour être acteurs dans le monde d’aujourd’hui et fidèles à notre vocation, nous devons, par la puissance du Messie qui vient de naître, accepter d’être par Lui : roi, prêtre et prophète.

    Lire la suite sur aleteia.org
  • "A chacun son étoile..." - Célébration de l'Epiphanie

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    Dimanche 8 janvier 2017 - Dimanche de l'Épiphanie - (source archive 2011)

    « Adoration des Mages »
    Sandro Botticelli (1444/1445-1510)
    Galleria degli Uffizi, Florence

    Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Matthieu II, 1-12

    II, 1 Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem 2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 3 En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. 4 Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. 5 Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : 6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » 7 Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; 8 puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » 9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. 10 Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. 11 Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. 12 Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. [Copyright AELF - Paris - 1980 - Tous droits réservés]

    La prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine :

    http://pere.michel-marie.fr/sound/predications/2011-01-02.mp3

  • Joyeuse épiphanie

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    Joyeuse épiphanie !

    le samedi 7 janvier 2017 à 17 heures

     en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132)

    Epiphanie 2017.jpg

    Procession à la crèche

    Messe chantée en grégorien et en polyphonie

    Partage de la galette des rois

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/12/26/fete-de-l-epiphanie-a-liege-le-samedi-7-janvier-2017-a-17-he-5891354.html 

    L'Epiphanie est, à vrai dire, bien plus qu'un conte pour enfants sages émerveillés devant la crèche ou tirant de la galette la fève qui désigne les rois de la fête.

    Mais quelle est la signification réelle du message que le récit évangélique  adresse au monde en cette fête, la plus anciennement instituée, de la manifestation du Christ à l’humanité ?

    Il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi

    On raconte que le Roi Baudouin  aimait parfois, le soir ou la nuit, se rendre dans son petit observatoire astronomique pour contempler la splendeur des étoiles et de la création: "Les cieux racontent la gloire de Dieu"(Ps.19,2). Nul doute que cette contemplation nourrissait sa vie intérieure et sa prière."La beauté sauvera le monde" (Dostoïevski).

    Les mages aussi, présentés comme de savants astronomes venus du Moyen-Orient, étaient séduits par la splendeur du ciel étoilé. Pressés, sans le savoir, par l'Esprit, ils ont été intrigués par l'apparition d'une étoile et ont pressenti la naissance d'un nouveau Roi -qui, pourtant, n'était pas de ce monde- et ils se sont mis en route jusqu'à Bethléem pour lui offrir l'or, l'encens et la myrrhe. Et nous aussi, aujourd'hui surtout, nous offrons comme eux à Dieu un encens qui va embaumer les saints mystères que nous célébrons en cette fête.

    La science de ces païens (qui n'avaient que des instruments humains) n'était pas en contradiction avec la foi: la foi la prolonge, elle va plus vite que la science, en brûlant les étapes pour arriver à la Vérité. J'ai lu cette petite parabole d'un célèbre astrophysicien américain. Pendant des siècles, dit-il, les savants se sont mis à grimper la montagne de la Vérité et quand ils arrivent au sommet, qu'est-ce qu'ils découvrent? Une bande de théologiens, de philosophes et de saints déjà là depuis longtemps et qui leur disent en riant: "Quoi? Vous arrivez seulement ?"

    Benoît XVI y est revenu souvent (entre autres dans son fameux discours de Ratisbonne) : il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi. Ce sont deux chemins un peu parallèles mais qui finissent par converger vers l'unique Vérité. Les savants d'aujourd'hui sont beaucoup plus humbles que ceux du XIXe siècle: ils peuvent décrire ce qui s'est passé quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le "big bang", mais non ce qui s'est passé juste avant. Ils n'ont rien contre les théologiens et les philosophes qui affirment que Dieu lui-même est à l'origine de la création, mais cette réponse ne relève pas de leur domaine comme tel. Ils la respectent comme possible. C'est déjà un grand progrès! Voilà une première réflexion qu’inspire cette fête de l'Epiphanie.

    Une affirmation du caractère universel de l'Eglise

    Voici une deuxième réflexion, un peu plus développée,  sur le sens de cette célébration :

    On serait tenté de voir dans le passage de l'évangile selon saint Matthieu relatant l'adoration des mages (2, 1-12) un conte doré, pour faire rêver les enfants, et il est possible que l'écrivain sacré ait embelli un peu le récit selon certaines traditions littéraires. Mais ce qui l'intéresse et nous touche profondément dans la démarche de ces trois personnages (parmi lesquels l'iconographie a placé un noir), c'est l'affirmation éclatante du caractère universel de l'Eglise.

    Non! La Bonne Nouvelle ne sera pas réservée au seul petit peuple juif, mais offerte à toutes les nations sans distinction. L'Epiphanie ,c'est, avec la Pentecôte, la Fête de l'Eglise. Saint Paul l'a bien perçu.

    Comme on comprend la joie et la fiereté des premiers chrétiens célébrant cette épiphanie, c'est à dire la "manifestation" (épiphaneia) du Seigneur qui est destinée aussi à d'autres pays que la Palestine (pour laquelle nous prions), à tous les paëns: Grecs et Romains, Gaulois et Belges, Chinois et Japonais, Africains, habitants du Congo, etc., et puis à ceux de l'Amérique, de la Terre de Feu ou de Papouasie: c'est l'entrée en masse dans l'Héritage du peuple de Dieu.

    Saint Paul, avec sa profondeur habituelle, a formulé admirablement cette révolution spirituelle: le mystère qui était resté caché aux générations précédentes, c'est que, grâce à l'Evangile, les païens aussi sont associés au même héritage, au même corps, à la même promesse dans le Christ Jésus (Ephésiens, 3, 5-6) qui est le seul Sauveur de tous les hommes. L'Epiphanie est un peu à Noël ce que la Pentecôte est à Pâques: c'est la manifestation publique du mystère, ici du mystère caché de Bethléem.

    Vous pouvez chercher: aucune religion -aucune!- n'a affirmé que Dieu a pris une vraie chair d'homme et qu'il est venu pour tous les hommes sans exception. Aucune n'a une telle prétention à l'universel. Catholique veut dire universel, ouvert à la terre entière. La seule véritable internationale, c'est nous, même si certains s'en offusquent. Trop souvent, les religions sont liées à un pays ou à une région (les religions de l'Asie), au sang, à la race ou encore à la culture (je pense à l'islam). Même si elle y est parfois très minoritaire (je pense aux chrétiens d'Asie), l'Eglise du Christ est présente sur la terre entière. On le voit clairement lors des rassemblements des J.M.J. (Journées Mondiales de la Jeunesse). Malgré ses faiblesses et ses imperfections, elle ne veut connaître aucune limite, aucune frontière, même si elle demeure un peu trop marquée par l'Occident qui fut son berceau historique. Eh bien, donc, dépassons aujourd'hui nos horizons trop étroits: sentons que nous sommes membres d'une Eglise qui est née avant nous, qui ne mourra pas avec nous et qui est répandue aux quatre coins du monde. Si nous chantons en latin lors des grands rassemblements, c'est précisément pour affirmer cela.

    Après saint Paul, écoutons maintenant Isaïe le Prophète (Is., 60, 1-6). Il n'exagère pas quand il s'extasie devant ce qui est pour nous la nouvelle Jérusalem, devant l'Eglise:"Lève-toi, Jérusalem, resplendis et regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres recouvrent les peuples". C'est tragiquement vrai aujourd'hui: obscurité du péché, de la violence, de la volupté, de la haine, obsurité de la crise économique mondiale, fruit de l'appât du gain, aveugle et égoïste. L'humanité patauge dans le noir, déboussolée au sens propre; l'Occident surtout est atteint d'une sorte de leucémie:la peur de donner la vie et l'autorisation officielle de la supprimer, légalement. C'est une crise fondamentale du goût de vivre qui aboutit à ce qu'on appelle l'hiver démographique.

    Eh bien, justement :"Debout, lève-toi Jérusalem" car, au sein même de cette obscurité, "sur toi se lève le Seigneur", sa Gloire brille sur toi et les nations marcheront à sa Lumière, un jour ou l'autre. "Lève les yeux et regarde: tes fils reviennent de loin", parfois de très loin; il y a et il y aura des conversions étonnantes...

    (D’après une homélie pour la fête de l’épiphanie prononcée par Mgr Michel Dangoisse à l’église du Saint-Sacrement à Liège le 3 janvier 2009)

    JPSC

  • La dernière homélie du pape en 2016

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    Pour la nouvelle année, abandonner la logique des « exceptions » et des « exclusions »

    Vêpres au dernier jour de l’année 2016 (Texte intégral) (Source)

    Homélie du pape François

    « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils » (Ga 4, 4-5).

    Ces paroles de saint Paul résonnent avec force. De manière brève et concise, elles nous introduisent dans le projet que Dieu a pour nous: que nous vivions comme fils. Toute l’histoire du salut trouve ici un écho: celui qui n’était pas sujet de la loi décida, par amour, de perdre tout type de privilège (privus legis) et d’entrer par le lieu le moins attendu pour nous libérer nous qui, oui, étions sous la loi. Et la nouveauté est qu’il décida de le faire dans la petitesse et dans la fragilité d’un nouveau-né ; il décida de s’approcher personnellement et, dans sa chair d’embrasser notre chair, dans sa faiblesse d’embrasser notre faiblesse, dans sa petitesse de couvrir la nôtre. Dans le Christ, Dieu ne s’est pas déguisé en homme, il s’est fait homme et a partagé en tout notre condition. Loin d’être enfermé dans un état d’idée ou d’essence abstraite, il a voulu être proche de tous ceux qui se sentent perdus, mortifiés, blessés, découragés, affligés et intimidés. Proche de tous ceux qui dans leur chair portent le poids de l’éloignement et de la solitude, afin que le péché, la honte, les blessures, le découragement, l’exclusion n’aient pas le dernier mot dans la vie de ses enfants.

    La crèche nous invite à faire nôtre cette logique divine. Une logique qui n’est pas centrée sur le privilège, sur les concessions, sur les favoritismes ; il s’agit de la logique de la rencontre, du voisinage et de la proximité. La crèche nous invite à abandonner la logique des exceptions pour les uns et des exclusions pour les autres. Dieu vient lui-même rompre la chaîne du privilège qui produit toujours l’exclusion, pour inaugurer la caresse de la compassion qui produit l’inclusion, qui fait resplendir en toute personne la dignité pour laquelle elle a été créée. Un enfant dans les langes nous montre la puissance de Dieu qui interpelle comme don, comme offrande, comme ferment et opportunité pour créer une culture de la rencontre.

    Nous ne pouvons pas nous permettre d’être naïfs. Nous savons que de différentes parts nous sommes tentés de vivre dans cette logique du privilège qui nous sépare-en séparant, qui nous exclue-en excluant, qui nous enferme-en enfermant les rêves et la vie de tant de nos frères.

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